Version imprimable du sujet
Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original
La Taverne des Royaumes Oubliés > Thay > Les esclaves - chap II


écrit par: Nollïa Mercredi 11 Octobre 2006 à 22h48
Les esclaves - Chap I


Keluthar, Delhummide, aux alentours de minuit


Narration

Karth, Gunlann, Baltanin, Daleto, Nainel

La lune était haute dans le ciel lorsque les globes lumineux de Kelutar furent aperçus depuis le ponton par Naniel et Daleto, qui secoués par les événements ne s’était plus quitté du voyage. Une bonne heure plus tard, ils purent contempler le port dans sa splendeur nocturne. Un phare majestueux éclairait les flots sombres, tandis que d’innombrables sphères de lumière égaillaient les quais, comme les lampions d’une fête. Les rames furent rentrées, les amarres lancées, et la passerelle installée. Les voyageurs tour à tour descendirent, bavardant gaiement comme si la traversée avait été des plus calme. Saviir et le garde blessés furent transportés sur des brancards, et Karth s’approcha de l’elfe et de l’halfeline, presque aussi décontenancé qu’eux. Omsath avait retrouvé ses esprits au cours du voyage. Son évanouissement avait été aussi bref que surprenant, et les trois agents de la Compagnie des Marches furent remis sous la surveillance du guerrier Thayien, les bras et les chevilles portant encore la marque des fers.
Devant eux s’offrait la vie de la ville portuaire, les rires des marins saouls, le claquement des fouets, le bruit sourd des caisses qui retombent sur le sol pavé. Les étoiles scintillaient dans le ciel comme le reflet des lumières de la cité, lorsque soudain la lune fut voilée par de gros nuages et qu’une ondée fine se mit à tomber, comme chaque nuit, en Thay.

écrit par: Gunlann Jeudi 12 Octobre 2006 à 06h10
La naine n'avait pas prononcé un mot depuis la chute de Naskyrien, elle ne pouvait se résoudre à dire "sa mort", elle n'était pas simplement bouleversée, elle n'en était pas seulement au point où elle se sentait coupable de sa mort, ou même juste de pas avoir pu l'aider, non elle était effondrée. Elle avait menti! Elle avait promis au barbare qu'elle ne rentrerait pas sans l'un des membres de la Compagnie partis au départ, et il n'était plus. Si on pouvait espérer sauver Omsath, et même Fillow, pour lui ce n'était plus possible. Il était mort.

La naine était restée pétrifiée lorsqu'elle l'avait vu tomber, non qu'elle n'ait pas voulu sauter comme avait voulu le faire Baltanin, non qu'elle ait eu peur de l'eau, non elle ne pouvait juste pas sauter et abandonner ses camarades à l'emprise thayenne de Karth et Dame Phen. Elle venait de sacrifier la vie de Naskyrien pour sauver le reste du groupe.

La période en tant que rameuse ne l'avait pas vraiment affectée, à dire vrai, elle était tellement concentrée sur sa réflexion qu'elle en avait oublié qu'elle était en train de produire un effort particulièrement intense. Elle se demandait si la raison qu'elle se donnait de pas avoir plongé, la sauvegarde de ses amis, n'était pas juste une excuse pour ne pas culpabiliser. Le pire était que la naine ne pouvait même pas espérer redonner la vie au Rashémie car elle n'avait pas même un fragment de sa personne, et il lui faudrait de toute façon monter à une vitesse prodigieuse dans l'élite de son culte pour qu'Ulutiu accepte sa requête. Et finalement ses réflexions prirent fin lorsqu'elle réalisa qu'elle n'était plus sur le bateau mais aux côtés de Karth et de ses autres compagnons, un pâle de sourire de défi se mit à briller sur son visage rendu humide par l'action conjuguée de la pluie fine et de la sueur, elle refusait d'admettre qu'il fut mort, il n'était pas mort.

Elle se mit alors à compartimenter, comme elle disait, oublier tout ce qui pourrait nuire à son travail en cours et aller de l'avant. La pluie lui faisait du bien, elle était fraîche et cela lui rappelait sa demeure sans pour autant déclencher une crise de nostalgie. Elle jeta un regard autour d'elle. Baltanin était là, Omsath aussi, même si elle préférait ne pas se focaliser sur leur état tant sur le plan physique que mental de peur de perdre toute la motivation qu'elle avait réussi à réunir pour surmonter la disparition du barbare. Daleto et Naïniel étaient là aussi et cela lui causa un étrange mélange de sentiment. Elle était désolée pour eux qu'ils n'aient pas pu s'enfuir mais en même temps, elle était contente qu'ils soient toujours là car elle savait qu'ils auraient certainement besoins d'eux. Elle tourna alors son regard vers Karth, un sentiment de dégoût dans la gorge, injuste mais tellement bon:


-Et maintenant, Monsieur, que fait-on?


écrit par: Daleto Jeudi 12 Octobre 2006 à 14h07
Parti. Le fou était parti …

Dans un mélange de folie et d’inconscience, il avait décidé d’en finir et de retrouver la chose qu’il avait trop peur de perdre, sa liberté. Daleto avait tout vu, tout ressenti, il avait regardé le barbare debout sur le bastingage et avait senti l’ondulation dans la Toile qui l’avait littéralement poussé dans l’abîme coupant ainsi ses dernières paroles à l’intention de ses amis.
L’elfe, sur le coup, n’y avait pas cru. C’était une mise en scène, un défi de plus pour prouver sa détermination, son insubordination, une raison de plus de prouver qu’il existait en homme libre. Mais la fatalité thayenne s’était appliquée, constante, précise, cruelle … Parti. Le fou était parti.

Durant la suite du voyage, Daleto resta silencieux auprès de Naïniel pour qu’ils puissent évacuer ensemble le choc subi. Un mélange de sentiment s’était croisé dans son esprit alors que son regard était resté fixer sur l’horizon, la colère d’une part.
Pourquoi était-il parti comme ça ? Pourquoi nous avait-il abandonné, réduisant encore un peu plus nos chances de réussites ? Cet homme n’aimait-il donc pas ces compagnons au point de pouvoir sans hésiter, sans regrets, plonger et échapper seul à la tyrannie en laissant les autres la subir à sa place.

L’incompréhension ensuite. Pourquoi était-il parti comme ça ? La peur, le refus, l’injustice, le courage, la folie, l’inconscience, l’espoir, l’envie de liberté … Tous ces éléments s’était-il muté en un seul, plus fort, plus puissant que toutes autres émotions et s’était emparé de lui pour le pousser, les hommes étaient-ils capable de tels prouesses irrationnelles, non c’était impossible. Chaque créature dotée de conscience avait en elle une peur de la mort, un instinct de survie et ce barbare n’échappait pas à la règle. Comment avait-il pu ?

Et enfin la sympathie, non pas celle du à une amitié sincère ou naissante, il ne connaissait le barbare que depuis deux jours, non cette sympathique inconsciente, passive, celle accompagnant la mémoire d’un défunt dans le cœur de son entourage. Daleto s’était surpris à adresser une prière à Mystra pour qu’elle lui montre la voie vers le Royaume de Kelemvor. Finalement peut-être commençait-il à apprécier cette brute qui mettait en doute son talent de l’Art et à qui il aurait aimé prouver le contraire. Sentiment bien étrange, lui qui s’était juré de ne plus vouloir entendre parler de ce personnage … un croisement d’amour et de haine certainement… mais tout cela était bien trop nouveau pour l’elfe doré … Parti. Le fou était parti.

Ce fut avec un certain soulagement que Daleto emprunta la passerelle pour descendre sur les quais. Aucun autre incident ne s’était produit, la peine des trois compagnons ne devait pas y être innocente. Malgré le drame qui touchait la guilde, le magicien se sentait de mieux en mieux, il avait retrouvé son cher familier, avait retrouvé quelques sensations en manipulant légèrement la Toile et avait échappé à l’incarcération grâce à sa courte expérience de détention chez les thayens. Les châtaignes lui étant tombées dessus, s’étant plantées et mûries, et comme l’arbre grandissant lentement est déçu, avaient ainsi portées leurs premiers fruits.

La pluie fine tombant sur le port de Delhumide accompagna son sentiment partagé et encore confus, il s’isola du monde en rabattant sa capuche et observa ses compagnons en s’abandonnant à quelques vers.


¤ Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts.
J’entends déjà tomber des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé ¤ …

Le visage caché dans l’ombre, Daleto était désolé envers ses nouveaux amis, mais ne sachant pas le montrer ou l’exprimer, il resta dans son espace clos et sombre pour éviter de les froisser. La pluie tombait comme une ode à leur ami disparu, glaciale et si belle …

Parti. Le fou était parti.



écrit par: Karth Vendredi 13 Octobre 2006 à 00h33
Tout s’était passé bien trop vite pour que Karth aie le temps d'agir. Alors, qu’il analysait encore les réactions à adopter face à l’inconscience du Barbare, Savvir avait bougé, et les évènements s’étaient déchaînés. La chute du Rashémi poursuivie par le puissant combat entre les chevaliers de Thay.

Voir la grande guerrière Savvir Phen se faire battre au combat, créa un sentiment étrange et partagé dans le cœur du guerrier au crâne tatoué. Le dégoût, le mépris, la rage, la colère, la jouissance mais aussi le pouvoir à portée de main. Il observa calmement les membres de la Compagnie se faire emmener tandis qu’il approchait des deux derniers "compagnons" de voyage qui avaient su éviter les problèmes.

La tempête interne calmée, la traversée se déroula paisiblement, mais malgré tout le demi-thayen réfléchit longuement aux actes et aux raisons de son frère-ennemi.


¤Maudit sois-tu Rashémi! Pourquoi as-tu été aussi lâche! Aucun combattant ne doit mourir seul! La liberté... Idiot! Il faut se battre pour elle, pas mourir pour elle. Seul un homme vivant peut être libre...¤

Les pensées voyageaient à toute allure, virevoltant et se transformant dans l’esprit agité du guerrier.

¤Et tes soi-disant amis ? Etait-ce toute l’importance que tu leur accordais ? Quel est l’intérêt d’un si faible sentiment...¤

Malgré toute sa volonté, il n’arrivait pas à éprouver pleinement le mépris qu’il désirait, quelque chose au fond de lui l’en empêchait. Peut être était-ce un lien particulier, peut être était-ce une émotion qu’avait dégagée Naskyrien, une émotion que Karth était incapable d'éprouver.

Et enfin ils arrivèrent en vue du phare de Keluthar. Cette vue s’accompagna d’une légère agitation dans l’ambiance à bord du bateau, ce jusqu’à l’amarrage sur le quai. Les trois "compagnons" d’aventure, puisqu’elle semblait réellement lancée, se retrouvèrent donc sur la terre ferme, et le guerrier observa Dame Phen transportée, telle une mourante, par des hommes qui en prendrait certainement soin...

Durant un instant, le thayen imagina les différentes options qui s’offraient à lui. Puis les trois derniers membres du groupe lui furent livrés, tels des prisonniers, coupant court à toute réflexion. Il observa leur état général et chercha à croiser leur regard tour à tour, pour y lire quelque chose se rapprochant plus de la détermination, plutôt que l’épuisement ou le désespoir. Les yeux de la naine se posant sur les siens, et elle s'enquit logiquement, de la suite des opérations.

Le chef du groupe prit une grande inspiration et se tourna vers le cœur de la ville. Les gouttes de pluie ruisselant sur son crâne rasé et tatoué reflétaient l’éclairage des sphères lumineuses illuminant les quais. Karth parla d’une voie forte et dénuée de toute trace d’émotion.


- Maintenant, nous devons aller à l’auberge « Chez Nazim ». Où nous nous reposerons.

Le guerrier thayen reprit bien en main le fourreau et son épée qu’il avait appuyé sur le sol et fit quelques pas vers la rue principale se dirigeant hors des quais. Vérifiant que tous semblaient disposés à le suivre, il héla sèchement un humble passant, quelqu’un du port qui saurait se diriger dans cette ville.

- [Thayen] Eh toi ! Indique moi la direction de l’auberge "Chez Nazim".

Dardant son regard d’acier sur le malheureux passant il attendit que ce dernier s’éxécute.


écrit par: Naïniel Vendredi 13 Octobre 2006 à 16h21
A l'approche de Gunlann, Osmath et Baltanin à la sortie du bateau, Naïniel ressentit de nouveau vivement le choc de la disparition brutale du grand blond. Cela s'était lérgèrement atténué durant le voyage silencieux passé auprès de Daleto. Mais maintenant, elle s'en voulait de plus belle de s'être éloignée à ce moment-là. Cachée par la foule, elle n'avait pas très bien vu ce qu'il s'était passé, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle aurait peut-être pu intervenir d'une façon ou d'une autre. Elle ne regarda pas ses compagnons de voyage ne cherchant pas à voir leur peine ni leur fatigue après la traversée éprouvante qu'ils venaient de vivre. Leur silence était assez éloquent.

Ruminant sur ces pensées, elle emboita machinalement le pas à Karth lorsqu'il s'engagea dans une des ruelles. Puis elle finit par se rendre compte qu'elle commençait à être trempée. Des mèches de cheveux lui collaient aux tempes et ses vêtements mouillés se moulaient sur sa peau la faisant légèrement frisonner sous l'air du soir. Levant la tête vers le ciel, elle contempla les fines gouttes de pluie qui tombaient vers elle, scintillant sous les lumières du port. Elle se sentit peu à peu revivre. Marchant ainsi sous la pluie à la nuit tombée, elle retrouvait son élément et le cadre presque quotidien de ce qui avait été sa vie jusqu'à il y a quelques mois. Comme si elle venait de se réveiller, il lui sembla que ces quelques jours de captivité n'avaient été qu'un mauvais rêve, un moment de temps iréel qui venait enfin de prendre fin.

Elle prit tout à coup une goutte dans l'oeil ce qui lui fit rapidement baisser les yeux et son regard tomba sur le dos du grand guerrier thayen qui se trouvait devant elle. Elle l'observa un moment comme si elle ne comprenait pas ce qu'il faisait encore là. Puis, elle reprit complètement conscience de la réalité dans laquelle elle se trouvait, et son esprit pratique se mit à analyser la situation. Elle se trouvait dans une ville inconnue sous l'éventuelle tutelle de magiciens hostiles, sans argent, sans arme, et sous la surveillance d'une grosse brute. Ajouté à cela qu'elle était facilement identifiable comme une étrangère, sans être dramatique, sa situation n'était tout de même pas brillante.
Elle pouvait facilement fausser compagnie au thayen, mais il s'agissait ensuite de ne pas se faire reprendre, et ce point là lui semblait plus délicat à mettre en oeuvre. Elle décida donc d'attendre de voir comment le guerrier se comportait dans la ville et l'influence qu'il avait par ici. Cela lui laissait le temps d'élaborer un plan et de prendre note des lieux qu'ils traversaient si jamais il fallait qu'elle revienne dans le coin. Plus attentive que jamais à ses actions, elle vit Karth héler un passant pour lui demander quelque chose.


¤Il doit lui demander le chemin, donc apparement il n'est pas souvent venu par ici.¤ Satisfaite de ce premier point, elle se retourna vers le port pour essayer de voir où étaient entreposées les caisses de marchandises, ainsi que la façon dont elles étaient transportées depuis le bateau jusqu'aux éventuels entrepôts.
Alors qu'elle fouillait les endroits mal éclairés du regard, ses yeux se posèrent sur le reste de ses compagnons et un sentiment de culpabilité l'envahit brutalement. Après le choc qu'ils venaient de recevoir, elle allait les abandonner à leur sort. Mais elle ne pouvait rien faire pour eux, ils avaient chacun décidés de la voie qu'ils suivraient. Malgré tout, bien qu'elle ne les connaisse pas encore très bien, elle commençait à les apprécier et cela, ajouté à la fatigue physique et morale qui se lisait sur leur visage, abreuvait ce sentiment de culpabilité qu'elle éprouvait à leur égard. Elle se sentit tiraillée sur la conduite à tenir, mais ces hésitations la fatigèrent rapidement et elle décida de chasser toutes pensées de ce genre de son esprit pour le moment.



écrit par: Nollïa Dimanche 15 Octobre 2006 à 12h29
Narration


L’auberge n’était pas très éloignée du port, il suffisait de suivre la longue artère qui semblait mener à une vaste place, et où circulait une milice armée devant des boutiques encore ouvertes à cette heure tardive… Naniel, observait chaque recoins. Le port regorgeait d’activité. De nombreuses marchandises étaient empaquetées avant d’être chargées et il lui avait même semblé voir au loin ce qui devait être un entrepôt. Elle devrait cependant se montrer très vigilante car la garde était certainement aussi nombreuse qu’à Eltabar, et d’après leurs uniformes plus disparate, les guerriers semblaient faire davantage usage de leurs armes que ceux de la capitale.
Les globes lumineux qui flottaient dans les rues offraient une lueur or aussi merveilleuse qu’étrange. D’un pas décidé Karth mena sa petite troupe vers la place que lui avait désigné le vieux marin et sur laquelle trônaient diverses estrades, probablement destiné à la vente d’esclave, idée qui fut confirmée par les taches de sangs sur le sol de quelque rebelle. Deux porteurs qui avaient été désignés transportaient la lourde malle et marchaient courbés par l’effort quelque pas en arrière.
L’hostellerie « Chez Nazim » possédait une façade qu’on pouvait qualifier de tout sauf de discrète. Une fresque en ornait les murs, représentant quelques personnages du beau sexe, animés par une illusion magique et exécutant une danse lascive. Karth ne fit pas surpris d’avoir été envoyé par son maître dans un tel endroit, cela devait être exactement le genre d’établissement qu’il affectionnait. Comme la plupart des auberges Thayienne, diverses salles entouraient une grande cour intérieure où se mêlaient aux arbres fleuris et autre bassin regorgeant de poisson et de jet d’eau quelques tables basses et sofa ou se reposaient et se restauraient divers client. En levant les yeux, Daleto compris qu’une large toile invisible avait été tirée pour la nuit, permettant ainsi à la clientèle de profiter du jardin malgré la pluie. A l’intérieur diverses alcôves fermée par d’impudiques voiles permettaient à qui le désirait de passer un moment plus intime avec l’une des esclaves, ou de s’oublier dans les vapeurs éthérées des drogues locales. La clientèle était encore nombreuse et bruyante, mais paraissait néanmoins raffinée. Quelques toges rouges apparaissaient ça et là, mais la plupart des personnes présentes semblaient appartenir à la profession de marchand ou de riche artisan.

écrit par: Karth Dimanche 15 Octobre 2006 à 14h06
Finalement, cette fameuse auberge ne fut pas bien difficile à trouver. Et comme on pouvait s’y attendre au vu des exubérances de Seigneur Fezim, l’auberge collait tout à fait avec son état d’esprit. Mais le guerrier quant à lui n’était pas très friand de ce genre d’établissement. De plus sa tenue guerrière et la présence de son arme à la main, contrastaient beaucoup avec de nombreux autres clients présents. Cela contribuait encore plus à son impression de ne pas être tout à fait à sa place dans cet endroit. Mais puisqu’il en avait été décidé ainsi. C’est dans cette auberge qu’ils passeraient la nuit.

Avant de s’aventurer plus avant, Karth se retourna vers ses compagnons de route. Il fallait mettre quelques points au clair, et surtout leur faire part de l’attitude à adopter tant qu’ils seraient en ville.


¤Ces idiots risqueraient de se faire tuer pour un simple regard de travers, dans cet endroit. Et ce groupe ne pourra aller bien loin si chaque sursaut de rébellion se traduit par un mort. Si nos chemins doivent nous mener dans l’Ombreterre...¤

Interrompant promptement ses pensées Karth revint sur la marche à suivre. Regardant tour à tour chacun des membres du groupe, il s’adressa plus particulièrement à Gunlann et Daleto qui semblaient être les plus réceptifs.

- En ces lieux, souvenez vous que ce n’est pas de moi dont il vous faudra vous méfier, mais de tous les autres. Seule comptera l’opinion qu’auront chaque mage, marchand et garde de l’auberge. Soyez surs que vous serez constamment surveillés, et que chacun de vos mouvements pourra être analysé et interprété comme déplacé ou hostile. Les yeux sombres du Thayen s’attardèrent sur Baltanin. "Quelques un d’entre eux pourront même se montrer intéressés, par toi belle prêtresse, ou bien par de l’exotisme." Son regard balaya alors Naïniel, Gunlann et même Daleto. "Evitez donc d’attirer l’attention et de vous faire tuer stupidement..."

Ses paroles avaient été claires et simples, si une scène comme celle du chariot ou du bateau survenait dans l’auberge, le garde d’un mage rouge d’Eltabar ne pourrait pas s’opposer aux punitions des mages ou de la garde de cette ville. Cela était inévitable. Il fallait cependant aller de l'avant comme toujours, le guerrier au crâne tatoué jeta un coup d’œil par-dessus son épaule vers l’accueil de l’auberge.

- Maintenant, vous allez me suivre sans faire d’excentricités...

A présent,Il lui fallait trouver l’aubergiste, et découvrir si Ramas Fezim avait travaillé chaque étape du voyage. Il faudrait alors dénicher une salle annexe pour se restaurer tranquillement, puis régler la question des dortoirs.
Dans l’esprit du Thayen, quelques doutes concernant la nuit subsistaient, il lui faudrait trouver un arrangement, avec le reste de l’équipe ou avec le propriétaire des lieux le cas échéant, pour pouvoir se reposer sereinement. Car il était évident qu’il ne pourrait veiller tout le temps, il fallait donc trouver une solution efficace à ce problème. Le plus simple serait encore que chacun trouve sa raison personnelle pour effectuer cette mission, mais après la folie du rashémi, il n’était pas encore sur que tout esprit de rébellion soit tout à fait dissipé.

Les paroles de Seigneur Fezim lui revinrent à l’esprit : "Quand à l’halfeline, c’est la plus susceptible de prendre la poudre d’escampette. Sa taille et son habileté faciliteraient la chose." Il lui fallait aussi évidement apporter une attention toute particulière à la petite femme qui était jusqu’à présent restée très silencieuse et indépendante. Les yeux légèrement plissés, il plongea son regard dans celui de l'halfeline, une lueur incompréhensible semblait y flotter.



écrit par: Gunlann Dimanche 15 Octobre 2006 à 14h45
La naine avançait dans un nuage. Elle avait compris qu'ils se rendaient dans une auberge pour y passer la nuit mais il lui semblait qu'elle admirait la scène plutôt qu'elle la vivait. Elle ne se sentait plus Gunlann, elle ne se sentait plus du tout à vrai dire.
Cette taverne ressemblait beaucoup à celle où ils étaient allés sur le port de la capitale. La seule différence était le silence causé par l'absence de Naskyrien, même si l'auberge n'était pas le moins du monde silencieuse. La naine regrettait de devoir s'abriter de la pluie. Elle avait un avantage indéniable à savoir qu'elle lui donnait l'impression qu'elle pouvait ressentir quelques choses, même si c'était plus de l'humidité que du froid, lui donnait l'impression qu'elle était.
Le pire pour elle était qu'elle ne parvenait pas à être triste, qu'elle n'arrivait pas à pleure car elle refusait de croire qu'il fut mort. Elle n'avait jamais imaginé que l'espoir pouvait être un tel poison, pouvait être si douloureux. Elle ne pouvait pas plus en parler. Elle restait là, en dehors d'elle même, priant pour que ce ne soit qu'une farce tout en sachant qu'elle ne le reverrai plus.
L'Inuggakalikurite n'avait jamais perdu un proche jusqu'à alors, sa mère exceptée mais elle était morte à sa naissance, et n'avait imaginé à quel point cela pouvait être difficile. Mais maintenant elle savait que contrairement à ce qu'on pourrait croire, les personnes qui souffrent le plus dans ces cas là ne sont pas celles qui pleurent mais bien celles qui n'y arrivent pas, celles qui souhaiterait pouvoir pleurer mais qui ne peuvent pas, celles qui souhaiteraient parler mais qui ne contrôlent plus leur langue, qui ne contrôlent plus rien en fait.
Elle entendit plus qu'elle n'écouta les paroles de Karth se demandant un peu ce qu'ils venaient faire dans une taverne. Gunlann ne pouvait imaginer dormir, encore moins en territoire ennemi, ce jour là. La remarque du guerrier aurait presque pu faire sourire la prêtresse si elle avait eu l'esprit moins pris par l'absence du barbare et qu'elle avait estimé un instant être présente dans l'auberge en cet instant.
Elle voulu faire un effort surhumain, ou plutôt surnain, pour réussir à adresser quelques mots à l'homme tatoué qui occupait le rang de chef, mais elle échoua. Les seuls mots qui sortirent de sa bouche ne formaient pas une phrase.


-Pas...Faim...Pas...Dormir.

Puis elle se tut à nouveau et commença à prier pour le salut de l'âme de son camarade en son for intérieur.


-


écrit par: Daleto Dimanche 15 Octobre 2006 à 18h04
Ereinté moralement par ce trop long voyage sur le lac de Thay, Daleto n’était pas contre un bon repas et du repos. Son ventre et celui de Gaty criaient famine malgré les quelques déchets appétissants qu’il avait ingurgité ce matin à Eltabar. La pluie glacée commençait à imbiber la tenue en toile du frêle androgyne qui ne pouvait s’empêcher de grelotter en claquant des dents.

L’auberge « Chez Nazim » rappelait bien la demeure de Ramas Fezim, par son coté lupanar et parce qu’il y traînait les mêmes pourritures. Daleto jeta un regard circulaire dans la salle s’ouvrant devant lui, ses yeux et son expérience retrouvée concernant l’Art ne manquèrent pas de remarquer l’artifice voilé empêchant l’ondé nocturne de détremper la cour intérieure de l’établissement.

La présence de fumées douteuses et d’esclaves prostituées donnaient un air de déjà vu, bien que cette fois ils n’étaient plus dans un endroit sécurisé, les hommes aux mœurs désolantes étant ici chez eux. Un sentiment d’appréhension envahit le représentant du beau peuple tout à coup, ce bordel thayen regorgeait d’esclaves femelles, certes, mais était-il certain qu’il n’y ait que ce genre de choix. Le regard et les paroles du guerrier le mirent de plus en plus mal à l’aise.

¤ Il me vise en parlant d’« exotisme », hmm j’espère qu’on ne me demandera pas de passer de l’autre coté de l’un de ces voiles, je crois que ces gens là ne sont pas venus pour discuter de poésie ou de contes et légendes … haaa ! ¤

L’elfe doré sentit un vertige l’envahir, il lui sembla soudainement que tout les regards étaient posés sur lui … sa gorge se noua. Une petite pression sur son torse le sortit de la torpeur, Gaty debout en équilibre dans sa main regardait le visage pâle de son maître avec interrogation.
Le magicien reprit ses esprits et fit machinalement un léger pas de coté vers Karth pour se servir de son épaule comme d’un abri partiel face aux idées dégoûtantes venant de la salle.

¤ Je vais rester prés de lui je crois … ¤ pensa-t-il avec une lucidité poussée par l’inquiétude.

Rester exposé comme cela trop longuement devenait très vite insupportable, il s’empressa de demander au nouveau guide du groupe de prendre une décision en lui tapotant sur l’épaule avec sa main libre.

- Euh … si on se trouvait un endroit tranquille, je suis mort de p… faim et à force de... d’être resté debout toute la journée mes jambes sont en coton. On pourrait peut-être passer à table ?

Daleto avait bien entendu les paroles de Gunlann mais l’idée de déguerpir vite pour sauver son popotin avait pris le dessus sur sa solidarité de prisonnier.


écrit par: Baltanin Dimanche 15 Octobre 2006 à 18h19
Le rôdeur suivait le mouvement depuis la chute de Naskyrien, sans un mot, sans un geste.
Il était complètement anéanti par l'image du corps du barbare s'éloignant alors qu'on le traînait de force dans la cale.
Il se retrouvait, là, dans cette auberge avec le pire chef de groupe qu'un nain n'ai jamais eu, alors que son ami n'était pas à ses cotés.

- Nasky, si je te retrouve, je t'égorge marmonna t'il dans sa barbe. m'avoir fait voyager dans la cale d'un bateau. on aura tous vu.

Baltanin décida de suivre le groupe sans faire la moindre vague jusqu'à ce qu'il trouve le bon moyen de liquider le guerrier. Il regarda furtivement la prêtresse humaine.
¤j'espère que tu ne vas pas tarder à nous dire qu'est ce que tu veux dans Ombreterre.¤

Il regarda devant lui de nouveau et tomba sur le dos de Karth. Il ne pu s'empêcher.

et il se renferma dans son silence à suivre les ordres comme un bon toutou, en serrant les dents à s'en faire mal au gencive.


écrit par: Naïniel Lundi 16 Octobre 2006 à 15h22
Dès qu'ils pénètrerent dans l'établissement, l'ambiance et le monde qui y régnaient excitèrent l'intérêt de l'halfeline. Sans se sentir inquiétée par les paroles de mise en garde de Karth, elle l'écouta néamoins avec toute l'attention qu'elle pouvait montrer. Pourtant le regard perçant qu'il dirigea vers elle comme pour cloturer ses phrases, lui fit comprendre qu'elle devrait montrer beaucoup de précaution à son égard dans ce qu'elle entreprendrait. Elle soutint pourtant calmement son regard, bien décidée à ne rien y laisser transparaître à part la dose de froideur qu'il s'attendait certainement à trouver. Puis elle se détourna pour observer d'un oeil attentif les alcoves fermées.

Plusieurs jeunes esclaves accompagnées d'hommes richement habillés passèrent non loin d'eux. Laissant son regard faire le tour des pièces, elle avisa un homme assis sur un sofa non loin d'eux qui regardait dans leur direction. N'étant pas vêtu du rouge des magiciens, il devait certainement s'agir d'un riche homme d'affaire, peut-être un commerçant. Une idée lui traversa l'esprit et s'y attarda, mais pour la mettre en pratique elle devait agir vite. Elle regarda rapidement Karth qui commençait à s'éloigner s'attendant à ce qu'elle les suive. Puis sans bouger de sa place, elle fit à l'adresse de l'homme un geste aguichant accompagné d'un clin d'oeil comme pour l'inviter à s'approcher d'elle. Elle souhaitait qu'il ait bien à l'esprit ce à quoi elle pensait ou que son intérêt s'éveilleraient devant ses formes féminines, inespéremment mises en valeur par les vêtements trempés qui lui collaient au corps. S'il s'agissait d'un marchand, il devait surement avoir déjà vu des halfelins ou au moins en avoir entendu parler, et aurait alors peut-être moins d'hésitation qu'un autre à s'approcher d'elle. Dans le cas contraire, et bien elle espérait qu'au moins la curiosité l'inciterait à se lever. Mais quelques soit la situation, elle souhaitait de tout coeur qu'il parle le commun.

Sans le quitter des yeux, un sourire aguicheur affiché sur son joli petit visage, elle se répétait intérieurement

¤Allez, lève-toi et viens me voir! Dépêche-toi avant que l'autre ne se retourne. Allez, je suis sure que tu en meurs d'envie. Mais il veut pas se bouger plus vite ?!¤

En même temps, elle se répétait ce qu'elle lui dirait s'il s'approchait d'elle. Le tout devait être dit sur un ton équivoque et accompagné des gestes qu'il fallait pour augmenter la crédibilité de son discours. Elle lui indiquerait d'abord d'un signe de tête Karth en lui disant qu'elle était avec lui. Mais qu'elle était fortement interessée par une expérience qui change de la brutalité des guerriers, son corps délicat ayant été littéralement en effervescence lorsqu'elle l'avait aperçu sur le sofa. Enfin, il faudrait qu'elle termine par le principal. Elle devait lui dire de façon suffisament persuasive qu'il pourrait venir la chercher là où elle passerait la nuit, une fois que le guerrier dormirait. Ainsi, il ne risquerait pas de les découvrir, et ils pourraient venir tranquillement prendre place dans une des alcoves sans risquer d'être découverts pour passer la nuit ensemble. Elle lui indiquerait pour finir les alcoves derrière eux d'un regard velouté afin de bien se faire comprendre.

Le jeu était sérré. D'une part, elle devait avoir le temps de faire tout cela avant que le thayen ne se rende compte de son petit manège. D'autre part, si son plan marchait, elle devrait redoubler de méfiance avec l'homme, celui-ci étant bien capable de l'emmener ailleurs que ce qu'ils auraient prévus. Mais c'était là une chance qu'elle ne pouvait laisser passer. Jetant un nouveau regard vers Karth, elle espéra qu'il ne ferait pas tout de suite attention à son retard vu que les autres le suivaient de près, puis attendit impatiemment de voir si l'homme allait rentrer dans son jeu ou non.




S'il le faut, Naïniel utilise Bluff.



écrit par: Nollïa Mercredi 18 Octobre 2006 à 13h46
Naniel discrétion : 16 (dé) + 9 >< détection Karth : 3(dé) + 0 = réussite
Naniel discrétion : 16 (dé) + 9 >< détection Daleto : 14(dé) + 3 – 2 (inattentif)= réussite
Naniel discrétion : 16 (dé) + 9 >< détection Gunlann : 2(dé) + 4 -2(inattentif) = réussite
Naniel discrétion : 16 (dé) + 9 >< détection Baltanin : 10(dé) + 6- 2(inattentif) = réussite
Naniel discrétion : 16 (dé) + 9 >< détection Omsath : 11(dé) + 2 -2 (inattentif)= réussite

Naniel, charisme : 10 (dé) + 1 + 2 (condit° favo.)>< volonté marchand : 17 (dé) +3 = échec



Narration

La petite halfeline qui possédait le talent subtil de pouvoir se faire oublier lorsqu’elle le désirait était parvenue à attirer l’attention du gros marchand qui dégustait une grappe de raisin en observant d’un regard lubrique l’esclave a demi nue qui lui servait une coupe de vin. Il n’était pas séduisant, et Naniel devrait faire preuve de courage si son plan marchait mieux que prévu. Par chance, ou malchance, celui-ci ne sembla pas particulièrement intéressé par le petit bout de femme. Il la regarda avec un sourire entendu, et lui fit même un clin d’œil mais se détourna aussitôt pour se perdre dans les formes généreuses de la serveuse.
Tandis que Naniel essuyait un échec quelque peu amer, Karth se dirigeait vers un esclave vêtu d’une simple chemise flottante aux traits légèrement maquillé, ce qui conforta Daleto dans son malaise grandissant. Les deux hommes s’échangèrent quelques mots en Thayien, et se courbant en une délicate révérence, l’eunuque partit chercher le patron de l’établissement.
Quelques instants plus tard, un homme corpulent vêtu d’une longue robe pourpre et portant divers anneaux, colliers et boucles d’or s’avança vers Karth de l’air jovial et un rien surfait de tout bon commerçant.


- [Thayien] Bienvenue dans mon auberge ! Alors qu’en dis tu ? N’est ce pas un lieu magnifique ? Un morceau de paradis tombé sur Toril ? Le domaine des dieux ? Je dois dire que mes filles sont particulièrement jolies cette année. Ramas m’en vend souvent. C’est un habile connaisseur qui à l’œil et le pouvoir. Il fit une brève accolade au guerrier d’une familiarité exagérée. « Bien…Suis moi. Je vais vous montrer votre chambre. Tu ne pourras hélas pas profiter des plaisirs de « Chez Nazim » l’auberge des Milles Délices. A mois que …. »

Il posa son regard sur chacun des visages présent autour du guerrier, un sourire complice éclairant son visage.

- [Thayien] On peut s’arranger si tu le désires. Puis dévisageant plus longuement Omsath, l’air sérieux du négociant faisant soudainement surface « Elle a pas l’air bien celle là. Tu es sure que c’est la fille que comptait m’envoyer ton maître ? Et il ne manquerait personne ? Où est la petite ? »

A ces mots Karth se retourna, pour s’apercevoir que Naniel se trouvait à une dizaine de coudées derrière eux.

écrit par: Gunlann Mercredi 18 Octobre 2006 à 14h28
La naine était toujours perdue dans son esprit bien trop tourmenté en ce moment. Qui plus est elle ne comprenait rien au mots qu'échangeaient Karth et le tavernier, même si cela ne la gênait pas le moins du monde. D'ailleurs elle n'avait pas même réalisé que le tavernier venait de s'approcher d'eux pour leur parler. La seule chose que la prêtresse attendait était qu'ils repartent le lendemain, car au moins pendant qu'elle marchait elle ne pensait pas.

Soudain, elle se dit que de toute façons se morfondre ne ferait pas revenir son ami et que, par conséquent quitte à être inutile, elle aurait mieux fait de se jeter par dessus bord en sa compagnie. Toutefois, elle était loin d'être capable de manger ou de dormir pour l'instant. Elle se retourna donc et se mit à s'éloigner tout en disant à celui qui avait prit la direction de leur expédition:


-Excusez moi, monsieur Karth, mais cette taverne me donne franchement envie de vomir. Et puis, de toute façons je ne vous serai pas d'une grande utilité. Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai vécu suffisamment longtemps sur le Grand Glacier pour ne pas attraper froid à la première bruine estivale. Je vais juste m'asseoir devant ce bâtiment afin de me détendre et de pouvoir entrer un peu mieux en communication avec Ulutiu. J'ai besoin d'air pur.

Puis elle recommença à s'éloigner tout aussi lentement. Elle n'avait même pas imaginé que le fait qu'elle tombe malade inquiéterai moins le guerrier tatoué que le fait qu'elle puisse s'enfuir. Elle était trop perturbée pour pouvoir réfléchir correctement, d'autant plus dans un endroit qu'elle détestait autant que ce croisement infâme entre la taverne et le lupanar. Mais même si elle y avait pensé elle aurait certainement agis ainsi. Une fois qu'elle eut fini sa phrase elle recommença à prier Ulutiu en silence.

é ê

écrit par: Karth Mercredi 18 Octobre 2006 à 21h45
Ce genre d’homme provoquait un profond dégoût chez le guerrier, et ce fut donc logiquement ce qu’il ressentit lorsqu’il apparu. Son accolade lui arracha une violente crispation de la mâchoire et un regard vide aux lueurs profondément maléfiques. Il aurait très bien pu l'éventrer sur le champ. Mais bien sur le marchand ne put s’en apercevoir.

¤Seigneur Fezim a donc tout prévu. Et bien, nous pourrons certainement nous reposer tranquillement cette nuit encore.¤

L’interrogation du patron des lieux le fit remarquer qu’en effet Naïniel était un peu à l’écart. Peut être même un peu trop au goût du Thayen. Bien que ses pensées étaient à des milliers de lieues de l’ambiance générale...

Il s’apprêtait à l’interpeller lorsque la naine sorti de la torpeur qui l’habitait depuis La Chute de Naskyrien. Son désir de quitter l’établissement était facilement compréhensible, car même l’intrépide guerrier n’aimait pas cette ambiance de dépravation la plus totale. La plus sanglante des batailles, et l’odeur de mort omniprésente lui était préférable à ce genre d’endroit. L’esclavage sexuel était l’un des rares sujets qu’exécrait le thayen, tout cela lui rappelant une enfance insupportable.

Cependant, il ne pouvait laisser Gunlann s’en aller. Il fit quelques pas pour parvenir à sa hauteur, et s’approcha par la même occasion de la petite halfeline. Il rattrapa donc naine des glaces en lui posant une lourde main sur l’épaule. Il parla d’une voix froide et presque métallique.


- Non, pas dehors. Nous allons être conduits dans un endroit ou nous serons tranquilles. Là bas, tu pourras prier ton Dieu.

Se tournant vers la petite femme, il lui adressa la parole sur le même ton glacial.

- La chance ne te suffira pas ici... Maintenant viens.

Il lui avait parlé presque comme il aurait pu le faire à une enfant. Pressant les deux femmes pour qu’elles le suivent, il les attrapa toute deux par les poignets et revint vers le reste du groupe. Il observa encore une fois chacun des membres et reposa ses yeux noirs sur le marchand.

- Non, il n’y aura pas d’arrangements, aucune de ces filles n’est destinée à cet endroit. Nous sommes au service de Seigneur Fezim, et ceci est une étape, nous sommes ici uniquement pour prendre du repos avant poursuivre notre route. Maintenant, conduis nous à cette fameuse chambre.

Il posa ses yeux sur Daleto, toujours aussi froids.

- Voilà, tu as ta réponse, elfe.

Le guerrier passa son épée en bandoulière sur son épaule et croisa les bras sur son large torse attendant que le marchand accepte les faits et se mette en mouvement...

écrit par: Daleto Jeudi 19 Octobre 2006 à 13h55
Daleto observa Karth dans son manège, il prenait la mesure du rôle qui lui était destiné. Saviir étant hors combat, il devenait le seul maître à bord, l’autorité, le tyran… celui qu’il avait toujours rêver d’être sans doute. L’elfe doré acquiesça sa réponse sans bouger, sans mouvement de tête, sans une parole, juste en observant l’air agaillardi de le grande brute.

Le guerrier passa dans son champ de vision comme un fantôme, comme une ombre qui disparu dans la nouvelle image que Daleto apercevait devant lui. Un sentiment fort le bloqua, le transporta dans une autre dimension. Il était immobile au milieu de la salle, le regard dans le vide, semblant fixer un point invisible. Gaty, toujours dans sa main, fut à nouveau surpris des émotions lui parvenant, il se remit dans la même position, indiqua la même interrogation sur sa petite frimousse. Que pouvait-il se passer dans l’esprit de son maître ?

Daleto la revoyait. Enfin. Elle était là auprès de lui, à quelques pas. Il pouvait sentir son odeur, s’imprégner de son parfum, se fondre dans ses yeux, se plonger dans son sourire. Lyaël était là debout en face de lui, en tendant les mains ils auraient pu se toucher. Le fils de Corellon s’approcha lentement en levant sa main vers son joli minois, sans pour autant actionner le moindre de ses muscles. Il lui sourit, s’approchant à distance de bras et plongea sa main délicatement dans sa chevelure noire… mais ne sentit rien, seulement un grand vide, un manque terrible. L’image se troubla comme la surface de l’eau perturbée par une onde. Ses jolis contours devenaient flous, petit à petit, il ne distinguait qu’une tâche sans forme, sans couleur, sans parfum. Qu’avait-il fait ?

Tout à coup, le mouvement reprit en sens contraire, l’image se clarifia. Le cœur de l’elfe doré battit à tout rompre, il sentit l’espoir renaître en lui, mais fut effrayé par la personne apparaissant devant lui. Ramas Fezim, le sourire aux lèvres, l’air condescendant, le repoussa violemment … Daleto se sentit déséquilibré vers l’arrière, tenta de se rattraper à la tenue du mage rouge mais l’image disparue aussitôt… il ne pu que se lancer aller dans le néant.

Sa chute sans fin dans son esprit le ramena finalement à l’instant présent. Pendant ces quelques secondes il avait ressenti quelque chose qu’il s’était pourtant interdit. Le souvenir de la douce Lyaël enfouit en lui telle une faiblesse inavouable avait ressurgi pendant un moment de faiblesse, un moment critique. Lui faisant ainsi comprendre qu’il ne devait pas en avoir honte, qu’il ne devait pas le cacher. Ce souvenir devait être une force, une motivation guidant chacune de ses actions dans un but unique … la retrouver, se rapprocher d’elle. Daleto avait découvert cette douce chaleur, cet espoir fou, ici au milieu de rien où tout lui rappelait la personne qu’il avait … la personne qu’il aimait. Le magicien commençait un nouvel apprentissage, celui guidant à la plus belle des forces.

Immobile, pâle, le regard posé sur une chopine de bière vide posée sur une table un peu plus loin, le représentant du beau peuple venait de s’avouer à lui-même qu’il était faible et qu’il n’y pouvait rien. Sa condition d’esclave avait déjà usé sa carapace imperméable à tout sentiment extérieur. Et paradoxalement cela le rendait plus heureux, plus serein. Il recommença à bouger, prit une longue inspiration et sentit une petite douleur au niveau de ses cotes. Son familier n’avait cessé, pendant son égarement, de taper de tout son poids avec ses pattes avant sur le cœur de son maître comme pour le faire repartir. Daleto baissa les yeux vers lui et lui sourit.

- , lui murmura-t-il.

écrit par: Naïniel Jeudi 19 Octobre 2006 à 23h22
Entrainée par le guerrier comme un pantin, elle se sentait plus remontée que jamais. Lorsqu'il lui avait saisit la bras, entrainée par un reflexe naturel elle avait failli tenter de lui résister et d'échapper à sa poigne, mais elle s'était heureusement retenue et se laissait maintenant tirer sans réaction derrière le guerrier, Gunlan à ses côtés. L'échec qu'elle venait de recontrer face au marchand thayen, échec qui ruinait malheureusement ses plans d'évasion, tenait une bonne place dans l'origine de sa mauvaise humeur. Elle jeta un dernier regard noir en arrière maudissant la plantureuse serveuse qui se trouvait maintenant aux côtés du marchand.

Puis Karth les lacha lorqu'ils arrivèrent au niveau du patron de l'établissement. La vision de l'homme ruisselant de biens luxueux s'étalant sous ses yeux n'adoucit pourtant pas son humeur, bien qu'à première vue il représentait le type de proie facile dont elle avait su largement abuser autrefois. Elle resta donc là sans faire un pas de côté, ruminant sa mauvaise humeur. Pendant que Karth s'entretenait avec le marchand, elle fixa ses yeux brillants sur la naine qui se trouvait non loin d'elle et y vit l'occasion de lui dire de ce qu'elle pensait de son comportement. Depuis qu'ils avaient débarqués elle n'avait rien dit, s'enfermant dans sa tristesse. La fatigue due aux dures conditions de son voyage y était peut-etre pour quelque chose, mais son résignement silencieux dépassait la compréhension de l'halfeline. S'approchant d'elle en tournant le dos au grand guerrier, elle lui adressa la parole sur un ton légèrement méprisant, mais sans parler trop fort afin que Karth ne saisisse pas le sens de ses paroles.


- Mais enfin! Pourquoi ne dites-vous rien lorsqu'il vous empêche même de sortir prendre l'air et qu'il vous impose selon son propre désir les moments où vous aurez l'autorisation d'aller prier votre Dieu ?! Il faut vous remettre un peu, rester silencieuse et sans réaction ne changera rien à la disparition de votre ami. Je comprends la peine que vous pouvez éprouver, mais tachez d'apprendre à la maitriser autrement vous ne vous en sortirez jamais. Là où il vous emmène, elle désigna Karth d'un mouvement de tête, vous risquez surement de subir d'autres pertes et certaines bien plus précieuse que celle d'aujourd'hui. Et il ne sera alors plus question de vous lamenter sur votre peine, cela dans votre propre intérêt!

Satisfaite d'avoir enfin dévoilé ses pensées, elle ponctua son discours d'un air furieux puis, s'écarta un peu de la naine pour observer la salle d'un regard devenu soudainement inexpressif, attendant que le guerrier leur dise ou aller. Elle était bien décidée à ne plus augmenter davantage sa méfiance envers elle. Repensant aux quelques phrases qu'elle venait d'adresser à Gunlann, elle commença à éprouver un léger remord devant la brutalité peut-être exagérée de ses paroles.
¤Et puis tant pis! Si elle l'a mal pris, j'irai m'excuser plus tard.¤

Elle jeta un regard à Baltanin, qui n'avait pas dit grand chose non plus depuis qu'ils étaient arrivés. Mais l'expression furieuse de ses yeux lui révéla qu'il était d'aussi bonne humeur qu'elle, ce qui réussi à la faire sourire et dissipa en grande partie sa mauvaise humeur.


écrit par: Gunlann Vendredi 20 Octobre 2006 à 05h47
La naine avait été un peu surprise de la réaction du guerrier. Apparemment, il ne lui faisait pas assez confiance pour la laisser allez tranquillement respirer dehors. Si c'était la bien piètre opinion qu'il avait d'elle, elle était bien mal récompensée d'avoir accepté de l'aider.
Elle le suivit donc sans mot dire, décidée à lui dire ses quatre vérités à lui aussi lorsqu'il serait tranquilles dans une des chambres de cette auberge. Cela lui rappela que la vérité était les derniers mots qu'avait offert la naine à son ami barbare, chose qu'elle regrettait, mais elle se dit que la probabilité que le guerrier thayen se noie dans cette auberge était somme toute assez réduite.
Cette remarque, quoique à tout prendre d'un humour assez douteux, lui redonna assez d'énergie et de présence d'esprit pour entendre les mots que venait de lui adresser la jeune halfeline. Elle chercha à se souvenir la dernière fois qu'elle lui avait réellement adressé la parole à elle en particulier mais ne réussit pas en trouver trace d'un tel échange verbal. Ce premier dialogue commençait par des récrimination, un bon point pour Naïniel. La prêtresse d'Ulutiu écouta donc quasi-religieusement la fin du discours, au demeurant assez succinct, de la jeune roublarde pour lui répondre. Puisque celle-ci avait apparemment décidé de s'éloigner, la naine la suivit pour que l'ensemble de la salle ne soit pas informé d'une discussion tout de même assez personnelle.


-Ma chère, vous avez sans nul doute raison, je devrai me plaindre, et je n'y manquerai soyez en sûr, mais à qui voulez que je le fasse. Je doute que Karth m'écoute, et même si c'est le cas, il y a fort à parier qu'il n'en changera nullement son comportement vis-à-vis de nous. Et il n'y a personne dans l'assistance que notre situation intéresse suffisamment pour chercher des problèmes au représentant d'un mage rouge, soyez en sûr.
Je vous prierai aussi de modérer vos propos, je doutes que vous ayez aussi bien connu que moi Naskyrien, et même moi j'estime ne pas l'avoir suffisamment côtoyé, pour pouvoir jugé de la valeur de son décès.
Et j'estime que c'est justement car il est mort que je me dois de continuer cette mission. Jusqu'à sa disparition, nous avions pour but de sauver Omsath ici présente de l'emprise de Ramas Fezim, ce qui me force à me demander ce qui justifie son désir de partir à la recherche de ce que nous devons aller quérir, question que je lui poserait sans détour plus tard, mais maintenant, à ce but louable s'ajoute celui de sauver l'honneur de notre ami. Je ne sais si l'honneur est une de vos valeurs phares, et je dis cela sans une once de reproche ou d'insulte croyez moi, mais j'estime personnellement que c'est très important. Quelqu'un qui meurt en échouant est un perdant, quelqu'un qui meurt en vainquant est un héros.

Sur cette dernière phrase, la naine clôt son discours, encore une fois un peu longuet mais elle ne pouvait s'en empêcher, et le sourire qui avait illuminé son visage durant ses paroles, excepté au moment où elle expliquait que la perte du barbare n'était pas une bagatelle, disparut avec elles. Elle se tourna alors vers Karth, lui jeta un regard plus noir que le soleil de Baine, et recommença à parler.

-Monsieur, je tiens à vous dire que j'estime que nous ferions aussi bien voir mieux de ne pas dormir ici. Je ne pense pas être la seule que l'ambiance de ce bâtiment horripile au plus haut point. Je pense que nous pourrions aller manger et dormir dans un endroit moins mal fréquenté, si cela existe, voire carrément à la belle étoile. Je pense que cela nous reviendrai moins cher et que nous n'y perdrions rien. A moins, évidemment que ce ne soit ni le manger ni le coucher qui vous intéresse dans ce lieu.

En prononçant sa dernière phrase, la prêtresse jeta un regard derrière elle vers les rideaux qui s'agitaient au rythme des mouvements des gens qu'ils ne dissimulaient pas vraiment. Gunlann avait dit cela sans arrière pensée se disant que dans un pays où l'esclavage était non seulement légal mais courant, la prostitution était un bien faible vice.


écrit par: Baltanin Vendredi 20 Octobre 2006 à 18h14
Cette nouvelle tirade de la prêtresse exaspera au plus haut point le rôdeur.
Baltanin braqua ses pupilles vertes sur Gunlann et alors qu'il avançait vers elle un petit fremissement de chevelure apparu derrière son oreille gauche. il passa à coté de Daleto et lui lanca à voix basse qu'il fallait qu'ils aient une petite entrevu tou les deux.

Arriver à la hauteur de la prêtresse, il inspira profondement afin de se calmer et ainsi éviter d'attirer l'attention de l'assistance.

éé é à é é

Cela dit, il tourna la tête et tomba presque nez à nez avec Kart. ne supportant pas la vu, il lui tourna le dos. Ce faisant, il apperçu Naïnel. il se pencha imperseptiblement vers elle et lui chuchotta.
- Belle démonstration de discétion. Pense-tu pouvoir recupérer des armes ici cette nuit?

discrétion sur les derniéres paroles à naïnel


écrit par: Karth Samedi 21 Octobre 2006 à 13h15
La réaction de Gunlann le détourna son attention du marchand, et il l’écouta d’une oreille qui aurait pu sembler distraite, daignant juste baisser les yeux vers la naine des glaces. Ses derniers mots, voilèrent son regard d’une ombre vengeresse. Il répondit tout de même sans bouger, la voix toujours aussi dure.

- Seul le repos au sec dans cette auberge m’intéresse pour l’instant, et profites-en ce sera le dernier avant de nombreux jours. Il s’interrompit quelques instants…Et baissa la tête en direction de la naine. "Je comprends pourquoi cette ambiance te déplait, mais nous serons emmenés à l’écart très bien tôt. Alors nous serons tranquille et nous pourrons nous reposer pour affronter la journée à venir."

Ses mots avaient été directs et sincères, aucune arrière pensée ne venait entacher les paroles du guerrier. Seule l‘intention de quitter cette ambiance sordide le motivait en cet instant. La proposition de dormir à la belle étoile de la naine, n’était pas si mauvaise, mais le thayen espérait que le tenancier allait les emmener vers une pièce à l’écart. Donc il n’était pas nécessaire de dormir dehors. Pas encore, de toute façons comme il venait de le dire, ils avaient de nombreux jours de voyage avant d’arriver à l’ancienne capitale, et ils devraient dormir chaque jour à la belle étoile.
D’ailleurs, à ce sujet, il lui fallait réfléchir, à un moyen d’assurer sa propre sécurité durant son sommeil. Il n’y avait pas de doute, ce serait en ces moments qu’il serait le plus vulnérable. Et pourtant il serait bien obligé de dormir...


Il observa un instant, l’anneau qu’il portait à l’auriculaire droit, sa main posée sur son bras.

¤Avez-vous penser à tout Seigneur Fezim ?? ¤

Puis Baltanin se mit en mouvement. Son manège n’était pas passé complètement inaperçu aux yeux du guerrier, mais il n’y avait prêté que peu d’attention. Donc il ne réagit pas aux échanges. Et reprit sa position d’attente favorite.


écrit par: Daleto Samedi 21 Octobre 2006 à 21h42
En proie à un bien être nouveau, Daleto releva les yeux et recommença à s’intéresser à ce qui se passait autour de lui. Il n’avait rien discerné du petit manège des compagnons dans l’auberge, à tel point que celle-ci aurait pu être soufflée par une effroyable boule de feu, il ne se serait aperçu de rien.

Karth attendait devant un bonhomme aussi gros que ridicule embarqué dans une série de courbettes assez grotesque mais qui semblait coller au personnage. La mine du guerrier indiquait son impatience et si l’homme n’accélérait pas ses politesses, la sentence pouvait tomber. Las de regarder cet humain stupide, il se tourna pour regarder la petite bande. Il faillit pouffer de rire devant les têtes de chacun, à priori des mots durs avaient du être échangé à l’étage inférieur. La disparition de Naskyrien devait toujours être dans leurs esprits sans doute. Les nains continuèrent leur interminable dialogue alors que l’elfe détourna à nouveau le regard.

La salle ne l’effrayait plus et d’ailleurs à bien y regarder, personne n’avait l’air de faire attention à lui. Sa conversation avec la prêtresse sur le bateau ayant été avortée par cette succession d’événements malheureux, l’elfe doré pensa qu’il était peut-être temps de tenter une nouvelle fois sa chance. Il s’approcha doucement d’elle, posa sa main dans son dos et plaça son torse contre son épaule, pour lui parler doucement et pour essayer de la consoler par son soutient physique et moral. Il lui adressa quelques paroles de réconfort, car il savait que la chute de leur ami avait anéanti son moral.


- Je comprend la peine qui vous touche, j’ai été moi-même sa victime jusqu’il y’a peu … Mais je ne veux pas que vous soyez bouleversée par l’incident du bateau, vous n’êtes pas responsable… Il voulut lui dire qu’elle devait se réjouir pour leur ami, car il avait retrouvé sa liberté, son bien le plus cher, mais il trouva inadapté de lui rappeler cela. Il ne voulait pas la voir submerger par le chagrin. Il reprit. Vous êtes le pilier de ce groupe, vos amis comptent sur vous, vous devez leur montrer la voie. Il accompagna cette phrase d'une légère secousse. Si le poids de votre tristesse est trop lourd, je serai ravi de pouvoir vous aider à le soutenir, lui murmura-t-il près de l'oreille.

Sa voix avait été douce et remplie de compassion. Ses yeux étaient presque humides et sa sensibilité était à un point critique. Il restait troublé par les sentiments qu’il portait en lui.



écrit par: Nollïa Dimanche 22 Octobre 2006 à 11h26
Narration

Omsath plongea son regard vert dans celui de l’elfe. Au vu des larmes qui glissèrent en silence le long de joues fatiguées, ses paroles l’avaient indéniablement touchées. Elle ouvrit la bouche pour répondre lorsque l’aubergiste l’interrompit. Son regard s’était fait plus dur devant le ton agacé de Karth et c’est d’une voix froide qu’il se retourna pour le montrer le chemin marmonnant quelques mots pour lui-même que le guerrier pu néanmoins comprendre.

- [Thayien] Le respect se perd à ce que je vois ! Que m’a tu envoyé là Ramas, toujours victime de tes visions, je crains qu’un jour elles ne t’égarent. Puis il se retourna vers le groupe et pour la première fois daigna leur adresser la parole dans un commun parfaitement prononcé. « Suivez moi. Vous trouverez de quoi vous restaurer dans votre chambre et pourrez faire connaissance a celui qui se chargera de vos affaires. Un privilège incroyablement généreux. J’aurais eut des esclaves à ma disposition, ils se seraient chargés au même des taches lourdes sous peine de se voir trancher une oreille ou arracher un œil en guise de châtiment. Soyez donc conscient des bienfaits qui vous sont accordés.»

Tout en prononçant ce discours d’une voix où l’on pouvait sentir vibrer son mépris, il guida le groupe par un petit couloir dérobé, qui n’était visiblement pas accessible au public. Arrivé dans un cul de sac que jonchaient de chaque côté des caisses d’approvisionnement, il claqua des doigts et le mur devant lui qui n’était qu’une illusion s’altéra pour dévoiler une porte classique, qui s’ouvrit d’elle-même sur un simple geste de la main du mage rouge. Un autre couloir les guida ver un petit escalier en colimaçon qu’ils descendirent les uns derrière les autres, Karth fermait la marche. Ils se trouvaient donc dans les caves de l’auberge, dans la partie du moins ou l’on ne stockait pas l’alcool et les vivres. Chacun se demandait avec plus ou moins d’appréhension selon leurs caractères respectifs ce qui les attendait vraiment, cela aurait très bien pu être un piège.
Pourtant lorsqu’ils arrivèrent dans la pièce qui leur était réservée, ils constatèrent avec soulagement que l’aubergiste ne mentait pas. Une table au centre était chargée d’un repas copieux mais simple, tandis que huit couchettes étaient alignées de chaque côtés longeant les murs.
Un homme se tenait assis dans un coin, les bras croisés, l’air dur et revêche. Il se leva à l’approche des visiteurs et adressa à Karth un vif petit signe de tête en guise de salut. Il était de grande stature, baraqué et fort, vêtu d’une simple chemise et d’un simple pantalon de toile br
une.

- Voici Nakan, qui vous accompagnera sous les ordres de Karth une partie du chemin que vous aurez a effectuer. Il est inutile d’attendre de grandes discussions de sa part, il est muet depuis que sa langue a été coupée. N’est ce pas Nakan. Il fit un petit clin d’œil au bonhomme tandis qu’un sourire cruel éclaira son visage avant de porter a nouveau son regard sur Omsath. « Oui…il doit s’agir de l’autre. Celle-ci est trop fatiguée déjà. »

Il quitta la pièce, laissant le petit groupe se débrouiller. La jeune femme se laissa choir sur une couchette, elle était pâle et visiblement mal en point. Daleto s’approcha d’elle, et elle pu lui souffler quelques mots, a voix basse, les yeux ruisselant de larmes.

- Je suis pourtant responsable. Ils n’auraient jamais du m’accompagner. Je dois y aller seule, je ne veux causer la mort de personne. Cette région du monde est trop dangereuse. Je ne cesse de retourner dans mon esprit les tenants et aboutissants de ce drame. Comment tout ceci est arrivé ? Nous étions cinq au départ. Je pensais que ce serait une mission relativement facile. Nous avions pourtant été prudent. Mais malgré tout cela, Fillow et moi avons été enlevé. Je m’inquiète pour lui. Tu sais ce qu’on ressent lorsqu’on devient esclaves. Toi aussi tu as connu leur cruauté, personne d’autre que nous ne peux comprendre cette épreuve, personne. Non personne ne peut comprendre.

A ces mots elle cacha son visage avec son bras pour pleurer plus abondamment.

écrit par: Karth Dimanche 22 Octobre 2006 à 16h40
Karth n’avait que faire des ressentiments du propriétaire de l’auberge, aussi il ne prêta aucunement attention à sa mauvaise humeur soudaine. Et il suivit donc la petite troupe calmement et d’un pas assez assuré jusqu'à ce qui serait leur chambre.

¤Il en sera donc ainsi... Le problème des nuits sera résolu aujourd’hui... Bien, au moins cela sera fait...¤

L’apparition du nouveau serviteur, avait été prévenue et convenue avec Seigneur Fezim, donc le guerrier ne parut nullement surpris. Cependant, intérieurement il avait de nombreux doutes au sujet de ce Nakan. A qui allait sa loyauté dans tout ceci ? Avoir une telle inconnue dans son équipe n’était pas fait pour le réjouir. Surtout que si ce serviteur se rangeait au coté des autres, il aurait à nouveau fort à faire, car ce muet semblait avoir lui aussi une grande force. Pourtant il devait être au service de Seigneur Fezim, d’une manière ou d’une autre, sinon il n’aurait pas été ici... Mais le fait qu’il soit muet, et surtout qu’on lui ai coupé la langue, démontrait que cet homme en savait certainement beaucoup.

Lorsque le Marchand fut parti, Karth senti, un calme tout relatif le gagner. Enfin tranquilles dans une salle qui leur était propre. Ces deux derniers jours avaient étés difficiles et riches en émotions et rebondissements, mais il se faisait peu à peu à la présence de tous les autres. Bien que la méfiance et parfois le mépris soient toujours présents pour la plupart. Il s’adressa donc tout d’abord à Gunlann, pour reprendre, la discussion qu’ils avaient eu en haut.


- Te voici dans un lieu au calme, et à l'abri. Tu va donc pouvoir faire tes prières sans être dérangée.

Il parcouru la salle du regard attirant à lui celui de chacun des occupants. Les indications qu’il allait donner seraient claires et précises.

- Bien, nous allons donc dormir tous ensemble. Et comme vous l’avez déjà prévu sans aucun doute, ce moment sera celui ou vous penserez être le plus libre, et aurez le plus de chance de vous enfuir, si c’est ce que vous cherchez. Encore une fois il s’attarda sur la petite halfeline, de manière à lui faire bien comprendre, qu’il savait pertinemment qu’elle était celle qui avait le plus d’envie de partir. "Ce moment sera sans doute aussi celui ou vous aurez le plus de chance de me tuer." Cette fois, c’était sur le nain que son regard s’était posé. Il lui parla alors directement. "Si c’est ce que tu comptes réellement faire, veille à ne pas rater ton coup, car je n’accorde jamais aucune merci à mes ennemis.
Notre mission débute à partir d’ici, nous sommes maintenant réunis sans aucune intervention extérieure. Donc pour ma part, vous êtes libres de vos mouvements et vous pourrez tenter ce que vous voulez cette nuit comme à chaque nuit. Sachez cependant que la magie est puissante dans le Thay, et rien ne vous empêche d’être surveillés en permanence. Dans tous les cas si vous empruntez une mauvaise voie, Kelemvor vous attendra toujours au bout du chemin..."

Karth avait parlé longtemps mais la situation était désormais fixée. Et même si l’inconscience du nain le poussait à l’attaquer dans son sommeil, le guerrier était assez fier et sur de lui pour être persuadé qu’il pourrait se réveiller et le tuer, avant d’être profondément blessé.
Ceci était fait, de toute façon, il était irréaliste de croire qu’il pourrait les garder tel un garde veillant sur des prisonniers en permanence. Donc autant leur laisser croire, qu’ils recouvraient une partie de leur liberté. Mais tout cela n’était pas anodin, cela pouvait permettrait sans doute de maintenir une sorte d’équilibre tout à fait précaire, et tout dérèglement ferait obligatoirement exploser la tension qui régnait au sein du groupe. Alors le sang coulerait...

Il s’installa ensuite à table. Son estomac gargouillait, la faim commençait à le tirailler.


- Profitez de ce repas et de ces lits pour ce soir. Nous n’en aurons pas d’autre avant fort longtemps.

Il se mit à manger tranquillement...


écrit par: Gunlann Dimanche 22 Octobre 2006 à 17h35
La naine suivit le tavernier, ou quel que soit sa fonction, jusqu'à la petite pièce bien cachée qu'elle trouva fort à son goût finalement: le mobilier en était simple et rien que cela dénotait fortement avec le luxe ostentatoire des demeures thayennes. La naine se retint de dire à l'homme qui les avaient conduits ici qu'ils n'étaient nullement esclaves mais bel et bien libre de leurs mouvements comme de leurs idées mais elle se tut. Chercher des problèmes à cet homme n'était certainement pas la meilleure solution et elle savaient qu'en plus ce serait un mensonge éhonté.
Elle s'approcha de la couchette qu'elle choisit comme étant la sienne. A vrai dire, peu lui importait celle qui finalement lui incomberait car elle n'était toujours pas convaincu de pouvoir goûté au sommeil béni d'Ulutiu cette nuit, mais elle prit la couchette qui se trouvait au plus près du muet. Apparemment, s'il était coi, il n'en était pas sourd pour autant. Cette tentative d'approche de Nakan n'était pas seulement motivée par l'envie d'en savoir plus à son propos, désir que son mutisme risquait de rendre difficile à étancher, mais aussi pour s'éloigner un peu d'Omsath. La naine ne connaissait pas vraiment l'elfe aussi bien qu'elle l'aurait voulu mais elle ne pouvait pas dire qu'il manquait de tact et de douceur.
A vrai dire, elle commençait à le trouver très sympathique. Il était peut être le membre de la compagnie qui lui ressemblait le plus, mentalement parlant évidement. Elle se disait que comme elle il faisait cette mission suicidaire seulement pour aider les autres au mépris de sa propre sécurité, et c'était bien le seul. Tous les autres faisait cela pour eux, Naïniel ne souhaitait que s'enfuir, Baltanin aussi, mais seulement après s'être vengé sur Karth, et Karth lui même espérait visiblement en tirer un certain prestige. Restait le cas d'Omsath dont le comportement restait des plus étrange et que Gunlann ne pouvait pas vraiment définir, au moins tant qu'elle ne se serait pas expliqué.
La naine s'assit donc sur le matelas et se tourna vers Nakan.


-Bien, j'ai cru comprendre que vous serez vous aussi du voyage. Ne vous inquiétez pas je connais votre infirmité et vous n'aurez jamais à me répondre par autre chose que "oui" ou "non". Êtes vous vous aussi un esclave du mage Ramas Fezim? Etes-vous vous aussi venu en bateau ici?

Cette question posée, la naine se tut. Il fallait avouer qu'il était réellement difficile de ne poser que des questions dont les réponses ne peuvent être que l'affirmative ou la négative. Elle décida donc de se diriger vers la sortie de la pièce afin d'aller quérir de quoi écrire auprès du tavernier et ce sans attendre la réponse de celui qui dirigeait leur mission.

-Monsieur Karth, je demande l'autorisation d'aller acheter auprès du tenancier de cette taverne de quoi écrire afin que la communication entre Nakan et les autres soit plus simple.


écrit par: Daleto Lundi 23 Octobre 2006 à 12h13
Après son discours touchant, Daleto resta quelques instants prêt de la prêtresse en sanglot.
Il s’en voulait un peu d’avoir raviver en elle le souvenir douloureux de sa vie d’esclave, il s’installa à ses côtés et la serra contre son épaule. Il chercha des paroles, des mots … des mots simples mais les blessures profondes dans la chair comme dans l’esprit de la jeune femme ne pouvaient que s’effacer avec le temps.

Le magicien laissa Gaty se promener sur la couchette d’Omsath, il se leva et se dirigea vers la table où se trouvait la nourriture. Il remplit une assiette de différentes choses dont il ignorait pour certaines l’origine et le goût mais qui à leur couleur et leur consistance semblaient être mangeable, même pour un être aussi raffiné que lui. Une fois remplie, il la posa devant la douce humaine.

- Reprenez des forces et dormez. Le repos vous fera du bien, vous oublierez vos soucis un instant et demain vous … Daleto remarqua son vouvoiement à son égard, peut-être était-il la marque d’un respect sincère, à croire que les femmes humaines étaient bien moins stupides que leur congénère mâle … tu te sentiras mieux, lui dit-il doucement.

Il effaça avec son pouce une larme coulant le long de son beau visage et la laissa manger en compagnie de son rat qui commençait à se lécher les babines devant ce plat frugal. L’elfe doré revint vers la table et cette fois se servit pour lui. Il reprit à peu prés les mêmes aliments et ne tarda pas à attaquer son repas. Tout en mangeant, il observa Karth et le nouveau venu, il pensa.
¤ Pff… Encore un humain, au moins celui-ci à la langue coupée, ça lui évitera de dire des débilités …¤

Entre deux bouchés de poulet, du moins le goût le rappelait mais cuisiné de manière médiocre, il s’adressa à Karth.
- Je vais prendre cette couchette-ci, commença-t-il en désignant celle située à coté de la prêtresse. Cette jeune fille a besoin d’aide et moi seul peut comprendre ce dont elle souffre. Je vous en prie, ne faites rien qui pourrait la rendre plus malheureuse.

Ces mots n’étaient pas seulement destinés au guerrier, car il savait bien que l’idée de certain était de se débarrasser le plus vite possible du tyran. Sans attendre la moindre réponse, il emporta son plat et s’assit en tailleur sur le lit spartiate qu’il avait désigné. Il jeta un regard en coin à la prêtresse et finit par se replonger dans son assiette.


écrit par: Naïniel Lundi 23 Octobre 2006 à 16h48
G unlann, Daleto et Omsath s'étaient apparement déjà appropriés leurs couchettes pour la nuit. Un léger abbatement tomba sur la petite halfeline après la journée éprouvante qu'ils venaient de passer. De plus, les pleurs continus de l'humaine, même silencieux n'allait pas l'aider. Elle hésitait à aller la réconforter comme elle le pouvait, mais constatant que l'elfe l'avait devançé elle estima que cela ne servait à rien d'en rajouter. Gunlann de son côté cherchait déjà à faire connaissance avec l'homme qui allait les accompagner, ce Nakan. Un peu lasse, elle ne savait pas trop quoi faire de ce moment de répit, lorsqu'elle avisa la tablée et Karth qui était déjà en train de se servir. Réalisant soudain qu'elle n'avait pas pris de repas depuis un bon moment et qu'elle mourrait de faim, elle n'hésita pas beaucoup plus longtemps. Jetant un regard par-dessus la table vers un Karth inexpressif, elle s'approcha des différents aliments et se servit sans attendre.

¤Le moment où on pensera être le plus libre! se répéta t-elle avec une douce ironie en prenant une épaisse de tranche de pain brun, et bien je crois que je ne me suis jamais sentie aussi peu libre de mes actes que dans cette pièce.¤ Sur ces pensées peu réjouissantes, les dernières paroles que Baltanin lui avait adressées lui revinrent à l'esprit.

¤Hum...Je ne vois vraiment pas comment, ni où, je pourrais récupérer des armes par ici. Même Nakan n'en possède pas.¤ Le rôle véritable que cet homme allait pouvoir jouer parmi eux restait encore une énigme pour elle. Apparement il les rejoignait pour seconder Karth dans sa surveillance du groupe ou pour lui sevir de guide. Dans le deuxième cas, elle s'interrogait quant à sa fidélité envers son maître. Si on lui avait coupé la langue, cela signifiait sans doute une punition, il n'était donc pas totalement soumis, ou du moins, il ne l'avait pas été complètement. Restait à savoir ce qu'il en était maintenant. Mais l'halfeline ne se faisait pas trop d'illusion la-dessus, son maître lui faisait apparement assez confiance pour le laisser sans surveillance.

Son regard erra sur le mobilier et les murs de la pièce dénudée en réalisant qu'ils allaient passer leur première nuit tous ensemble dans cette pièce. Beaucoup de choses pouvaient se passer. Elle repensa notamment à la remarque qu'avait fait Karth sur le meurtre sans trop y croire. Si cela devait se produire, ce ne serait certainement pas ici, dans un établissement fourmillant de soldats et de mages ou ils n'auraient aucune chance de s'en tirer. Cette remarque de Karth lui révéla pourtant qu'il était beaucoup plus inquiet sur le controle qu'il pouvait avoir sur le groupe, et la réussite de sa mission qu'il ne le laissait paraitre. Interessée par toutes les faiblesses qu'il pouvait montrer volontairement ou involontairement, elle reporta son regard sur les traits fermés du visage du guerrier, tout en machonnant un bout de viande séchée. Elle chercha à y déceler une trace de lassitude ou de tension, mais ne parvint pas à déceler quoi que ce soit dans le masque impassible qu'il affichait.



écrit par: Baltanin Mercredi 25 Octobre 2006 à 12h44
Baltanin observa la scène et écouta les différentes interventions orale des participants. Il s’avisa alors qu’il était le seul à avoir la certitude que le barbare était vivant. Etait-ce une prémonition ou alors le refus de la disparition de Naskyrien ? Le nain n’avait pas envies de se poser la question.
Il passa en revu ses compagnons et sourit du faite que le guerrier passerait sûrement une mauvaise nuit à écouter le moindre bruit de peur de se faire égorger.

¤Si il me croit asses bête pour l’attaquer ici, dommage pour lui. Moi, je compte bien passer une bonne nuit. ¤

Le rôdeur regarda ensuite vers Daleto et Omsath. La prêtresse était visiblement toujours en pleur. Il grommela sur l’inutilité de la chose. Ce qui était fait ne pouvait être défait.

Voyant que personne ne faisait attention à lui, il haussa les épaules et se dirigea vers la table. Là, il prit quelque fruits, de la viande, du fromage et du pain avant de prendre la direction d’un lit libre.
Marchant dans cette direction, il eu envi de mettre le guerrier encor plus sur ses gardes. Arriver devant, il déposa les victuailles, s’assit et regarda avec insistance tous les recoins de la pièce sans réellement chercher quoi que ce soit.

Il braqua alors son regard vers une petite poussière dans un coin sombre et déclara à haute voix :

-Naïn, pour ce que je t’ai demandé laisse tomber. Je m’arrangerais cette nuit.
Cela dit, il ôta ses bottes et sa veste humide et les disposa de sort qu’ils puissent sécher. Il s’allongea alors complètement dos à ses compagnons de mésaventure avec les vivres entre lui et le mur. Le sourire aux lèvres, il grignota tranquillement.

écrit par: Nollïa Jeudi 26 Octobre 2006 à 17h14
Narration


La nuit se déroula aussi bien que l’on aurait pu s’y attendre, chacun étant épuisé par la suite d’événements difficiles qui s’étaient succédés depuis de trop nombreux jours. Même Gunlann que la conscience travaillait parvint à s’endormir au bout de deux longues heures de veille. Durant ce laps de temps, elle put constater, parmi les ronflements réguliers du nain, les gémissements d’Omsath, en proie sans doute a un cauchemar, qu’une seule personne ne s’était assoupie et se tenait assise, raide comme la justice et aussi vigilant qu’un vieil hibou : Nakan. La veille, il avait tenté de répondre à Gunlann en hochant négativement la tête à deux reprises, mais celle-ci n’avait pas semblé relever les informations qu’il avait infirmées. Etonnée d’un tel comportement, elle n’eut pas le temps d’analyser la situation et d’en tirer des conclusions, qu’elle s’était elle aussi endormie.
Karth se réveilla néanmoins plusieurs fois au cours de la nuit, en sursaut. Les paroles du nain ne l’avaient pas mis en confiance, et il vérifia si le bougre se trouvait toujours sur sa couchette et si la petite halfeline n’avait pas pris la poudre d’escampette. Lorsqu’il se réveilla le lendemain, il n’avait donc pas la sensation de s’être suffisamment reposé.
Le soleil venait à peine de se lever, baignant le port de Khelutar d’une lumière rosée, que déjà l’auberge était en effervescence. Peu de clients se trouvaient dans la salle à prendre une collation ou un thé, mais les nombreux esclaves qui tenaient l’établissement dans une propreté impeccable s’activaient déjà à tout rafraîchir. Les préparatifs du départ ne furent pas longs, et prouvèrent une fois encore que tout avait été soigneusement préparé d’avance. Nazim les avait accompagnés lui-même dans la cuisine ou leur était servi un copieux et nourrissant petit déjeuner. Il s’était entretenu quelque instants avec Karth ou il l’avait rassuré sur l’état de santé de Saviir Phen, et lui déclara même, sans se douter que le guerrier n’était nullement au courant de cette information, qu’elle serait à temps chez le Tarchion. Il prononça ensuite quelques voeux de bonne chance en commun avant que les sept individus ne quitte le tripot.

Nakan, s’occupait de la mule sur laquelle était chargée de gros paquetages contenant diverses provisions et d’autres choses qui avaient apparemment été transvasée de la mystérieuse malle. Il attendait, main sur la bride que Karth lui donnasse l’ordre du départ. Sur la place de nombreux marchands étalaient déjà leurs étals, tandis que des patrouilles aussi importantes qu’un petit régiment circulaient en pas serré, exécutant leurs exercices du matin. Des rations de survies pour une chevauchée avaient été confiée a chacun d'eux ansi qu'une grosse gourde pleine

écrit par: Naïniel Vendredi 27 Octobre 2006 à 08h38
La nuit tranquille et le copieux petit déjeuner qu'ils venaient de prendre avaient regonflé toute l'énergie de la petite halfeline, en même temps qu'ils avaient une fois de plus, réveillés tous ses désirs de fuite. A l'extérieur, l'activité qui se mettait en place et les bruits de voix émanant des différents groupes de marchands réjouissait ses différents sens et son instinct de roublarde. C'était le genre d'ambiance qu'elle appréciait. En plus de la vie qu'elle générait, elle avait l'immense avantage de constituer une foule importante en un temps extrêmement rapide, dans laquelle passer inaperçu était un jeu d'enfant.

Cet état d'esprit ne l'avait pas quitté depuis leur réveil, mais elle adoptait pourtant depuis qu'ils étaient sortis de la petite pièce, un comportement en contradiction avec la vivacité qu'elle ressentait intérieurement. Elle espérait de cette manière ne pas se faire remarquer, et pouvoir trainer à l'arrière du groupe sans trop attirer l'attention de Karth ou Nakan sur elle. Elle feignait donc la nonchalance et une mauvaise humeur se rapprochant un peu du comportement qu'elle avait eu la veille au soir. Elle parlait peu et trainait à la suite des autres, peu motivée et affichant délibérement un air de résignation comme si elle avait enfin décidé de suivre calmement le groupe et que cette décision l'ennuyait profondément. Une fois à l'extérieur, elle alla se poster contre le mur de l'auberge, les bras croisés légèrement à l'écart de la mule et de Nakan, endroit privilégié pour observer à la fois la place marchande et les alentours de la mule. La ou elle était, elle estimait rester à l'intérieur des limites de surveillance imaginaire que Karth avait surement du établir mentalement pour pouvoir garder un oeil sur tout le monde à la fois, et ne pensait donc pas éveiller d'avantage son attention. Cet emplacement un peu reculé lui permit de remarquer enfin cette grosse malle qui les suivait depuis la demeure du mage rouge.


¤Elle vient aussi avec nous, elle ?¤
Un intérêt soudain pour cette malle s'imposa dans son esprit et elle se dit qu'elle devrait s'y intéresser d'un peu plus près si jamais elle ne parvenait pas à fuir avant ce soir. En attendant, elle observa méticuleusement la place des marchands, cherchant l'endroit qui pourrait éventuellement la dissimuler en toute sécurité pendant un petit moment. Elle quadrilla du regard les différents étals des marchands, leurs charrettes et leurs bagages, mais s'attarda également sur les différentes architectures de la place ainsi que sur les quelques plantes qui coloraient les lieux.


Utilise éventuellement Détection pour repérer une cachette ou un abri.


écrit par: Karth Samedi 28 Octobre 2006 à 22h26
Longue, la nuit avait été horriblement longue, la tranquillité n’était jamais venue, et Karth n’avait eu que quelques moments de repos. Les préparatifs du voyage et le déjeuner s’étant écoulés relativement rapidement, le guerrier s’était tout de même remis de sa mauvaise nuit. Les paroles du dénommé Nazim, concernant Savvir le surprirent quelque peu, mais l’heure n’était nullement à se soucier de l’état de santé ou de la mission de Dame Phen. Il avait la sienne et il l’accomplirait, c’était le seul point important.

Une fois tout le monde sur la place, alors que Nakan sanglait les dernières pièces de matériel sur la mule, Karth prit le temps de faire une vérification des troupes, l’air résigné de la petite halfeline attira son attention, elle avait baissé les bras, ou faisait semblant de l’avoir fait. Dans les deux cas, cela ne présageait rien de bon.

D’un geste machinal, il ajusta sa cote sur son torse, serra la sangle qui maintenait son épée accrochée à son dos, et vérifia que sa dague était bien en place sur sa cuisse droite. Il était prêt, la mule transportant tout ce dont ils auraient besoin pour le voyage, le guerrier y avait harnaché son propre sac.

Encore une fois il jeta un rapide coup d’œil à ses compagnons de route. Instantanément plusieurs scènes dangereuses défilèrent dans son esprit. Il lui fallait déterminer un mode opératoire si ils étaient attaqués, par quelqu’un ou quelque chose sur le trajet. Pour avoir lui-même fait partie d’une bande de brigands sillonnant la région, il savait que ce genre de rencontre était possible, de plus quelques créatures étranges rôdaient sur ces terres. Dans les deux cas, il était évident qu’il devrait faire en sorte que les autres puissent assurer leur propre protection. Karth ne doutait qu’il puisse s’en sortir seul, mais il ne pourrait certainement pas défendre sa peau et celle de cinq autres personnes. Il leur faudrait donc des armes.

Le guerrier regretta de ne pas en porter plus sur lui, il avait sa dague qu’il pourrait passer à l’un d’entre eux, les autres allaient devoir se battre à mains nues… Cela souleva une autre question, qui allait avoir droit à cette arme. Si Naskyrien avait été encore là, il aurait été tout désigné, puisqu’il était certainement le meilleur combattant du groupe après lui. Mais ce lâche avait choisi de mourir noyé plutôt que lors d’un vrai combat… Il fallait donc choisir quelqu’un d’autre. La naine était celle qui lui inspirait le sentiment le plus proche de la confiance, mais elle n’avait pas grand-chose d’une véritable combattante au corps à corps. Baltanin non plus surtout qu’il aurait vite fait de l’attaquer lui, plutôt que de défendre le groupe. L’halfeline était trop petite, et le mage... était un mage sans son précieux bouquin... Restait Omsath... Et Nakan dont il ne savait rien... La colère le gagna.


¤Mais qu’est ce que c’est que ce groupe ?! Seigneur Fezim, pourquoi n’ai-je pas eu des véritables hommes d’armes ? Ce ne sont que des femmes et des beaux parleurs ! A la première embuscade, ils y passeront tous, et moi avec par leur faute !¤

Le guerrier cracha par terre et eut une grimace de mépris à l’adresse de ses compagnons. Secouant la tête, il inspira profondément, une mauvaise impression s’emparait de son esprit, cette mission semblait vouée à l’échec, quelque soit la volonté qu’il y mettrait...

Il adressa un signe de tête à Nakan, lui indiquant qu’ils étaient prêts.


- Bon, En route !

Laissant les cinq compagnons emboîter son pas il se mit en marche vers la sortie de la ville accompagnant le muet et sa mule, qui le guiderait dans la bonne direction pour l’instant.
Sa mauvaise humeur causée par sa mauvaise nuit et l’idée qu’aucun de ces gens n’étaient capable de se défendre par eux même avec les moyens du bord, avaient rendu Karth quelque peu résigné et fataliste pour la matinée…
De toute façon seule la chance leur permettrait d’arriver jusqu’aux ruines de la capitale, il ne perdit donc pas son temps à surveiller tout le monde, le premier qui voulait tenter sa chance dans Keluthar avait tout le loisir de le faire… De toute façon il finirait sans aucun doute esclave ou mort alors...



écrit par: Gunlann Dimanche 29 Octobre 2006 à 17h36
De l'avis de la naine, l'interrogatoire avait été pour le moins infructueux. Les seules choses qu'elle savait était donc que Nakan n'était pas un esclave, ou en tout cas pas un de ceux de Ramas Fezim, et que son arrivée à Keluthar ne s'était pas faite par bateau. De bien maigres informations en définitive, d'autant plus qu'elle n'avait pas réussi à se procurer le papier et la plume qui aurait potentiellement permis une compréhension bien meilleure.
Et Nakan n'avait pas été le seul dont le mutisme avait affecté le moral de Gunlann. Omsath elle aussi avait déçu les espoirs de la prêtresse d'Ulutiu. Elle n'avait passé la soirée qu'à se lamenter malgré la bienveillante douceur que lui avait prodigué l'aimable Daleto, et n'avait pas expliqué sa décision d'accomplir cette quête au profit de ce mage rouge orgueilleux. L'Inugaakalikurite regrettait de ne pas savoir ce qui la motivait même si, dans le même temps, elle culpabilisait en se demandant si son désir de savoir pourquoi la prêtresse avait accepté cette mission n'était pas seulement un moyen de se dire que sa présence en cette auberge, ainsi que la disparition de Naskyrien, n'était pas le résultat de son froid calcul pour avoir une chance de mener à bien leur mission d'acquisition d'une Flammelance mais de son désir tellement plus altruiste de ne pas abandonner Omsath. Mais cette culpabilité ne dura pas longtemps, elle voyait de ses yeux ce que l'idée de culpabilité avait fait de la pauvre Omsath et ne souhaitait pas devenir elle aussi un poids pour les autres.
Toutefois, le temps de quitter cette auberge détestable, attendu depuis si longtemps, était maintenant venu et cela rendit rapidement le moral à Gunlann, d'autant plus qu'Ulutiu avait accepté sa prière et lui avait permis de dormir d'un sommeil sinon paisible au moins réparateur. Elle prit sans réellement y faire attention les rations de survie, la gourde et les adieux car elle se demandait si il y avait moyen de prier tout en marchant au côté des autres. Elle prévint donc le "chef" que toute tentative d'interaction avec elle risquait d'être difficile pendant au moins une heure et se mit aussitôt à prier.


-Monsieur, je dois à nouveau effectuer ma prière quotidienne.


écrit par: Nollïa Mercredi 01 Novembre 2006 à 16h23
Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Karth : 6(dé) + 0 = réussite
Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Daleto : 12(dé) + 3 = réussite
Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Gunlann : 3(dé) + 4 = réussite
Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Baltanin : 7(dé) + 6 = réussite
Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Omsath : 3(dé) + 2 = réussite

Naniel discrétion : 17 (dé) + 9 >< détection Nakan : 12 (dé) + 16 = échec



Narration

Gunlann avait pu constater que les joues blafardes de la prêtresse de Haume avaient repris leur joli teint rosé tandis que le petit groupe avait entamé sa marche. Malgré ses sourcils froncés, et son air indéniablement soucieux, sa santé s’était visiblement améliorée et sa beauté naturelle avait repris ses droits. Karth marchait d’un pas décidé en tête du groupe, Gunlann et Baltanin le suivaient, Omsath et Daleto marchaient côtes à cotes derrière le couple de nains tandis que Nakan fermait le triste cortège, le visage buriné et impénétrable. Personne n’avait remarqué la petite halfeline restée à l’arrière qui avait subitement faussé compagnie au reste du groupe.

La place ronde était ombragée de quelques arbres au feuillage délicat et aux senteurs épicées. Les toiles colorées des marchands peu à peu égayait le beige sombre des dalles et des pavés. Quelques marchands possédaient des charrettes tirées par des mules ou des esclaves jonchées de légumes et fruits divers, ou d’étoffes brodées. Tout autour s’étalaient en cercle les demeures des citadins, quelques échoppes particulières comme la boutique d’un alchimiste, et une petite ruelle qui se dirigeait vers le marché couvert. Naniel avait l’embarras du choix pour se cacher, mais elle devait être rapide. Elle allait bondir vers la cachette qu’elle s’était finalement choisie, lorsque, comme alerté par son instinct, le muet se retourna vers elle, et son regard croisa le sien. Les secondes s’écoulèrent semblable a de longues minutes. Elle vit Nakan se diriger vers Karth, prêt a poser sa main sur son épaule…Qu’allait elle faire ?


user posted image

écrit par: Baltanin Jeudi 02 Novembre 2006 à 13h38
Le rôdeur était d’humeur joyeuse depuis le matin et la vue des légères cernes autour des yeux du guerrier.
Il avançait de concert avec Gunlann en flânant et humant l’air et les senteurs exotiques pour un habitant du nord.
Lorsque Nakan passa à sa hauteur prêt à pauser sa main sur l’épaule de Karth, Baltanin comprit que quelque chose d’important était arrivé mais n’avait pas la moindre idée du problème qu’était sur le point de pauser Nanïel.
La rêverie était finie, il fallait agir car l’équilibre précaire qui s’était installé dans le groupe était visiblement mis à mal. L’image du barbare dans l’eau alors qu’on le traînait dans la cale lui revint et le sentiment protection des autres non accompli avec.
Prenant les devant, enfin l’espérait-il, Il lança à Gunlann :

-
Avant d’interpeller le guerrier.
- Hey, le gros tous moche. On n’a pas bien dormis ? On a eu peur que je l’étrangle avec mes petites mains de nain ?
Baltanin savait pertinemment que ses remarques feraient réagir Karth et qu’il aurait forcément des problèmes avec le guerrier voir même avec la population de la ville mais peu lui importait. Il comptait sur la prêtresse pour ramener ses compagnons à la raison et ainsi éviter une autre disparition.

écrit par: Naïniel Jeudi 02 Novembre 2006 à 19h25
Les muscles tendus, elle avait été sur le point de se glisser dans la ruelle se dirigeant vers les échoppes couvertes quand le regard de Nakan intercepta son geste. Elle arrêta immédiatement son élan, et resta immobile, hésitante, les yeux rivés dans ceux du muet cherchant à y lire ce qu'il pouvait bien penser, mais sans parvenir à y déceler quoi que ce soit. Elle tourna la tête une fraction de seconde vers la ruelle qui s'ouvrait non loin d'elle l'incitant à emprunter sans attendre l'échapatoire qui s'offrait à elle. La voix de Baltanin la poussa à ramener son regard sur Nakan, et elle constata rageusement que le muet s'était rapproché de Karth et était sur le point d'attirer l'attention du soldat sur elle.

L'halfeline était désormais fixée sur le côté où se trouvait Nakan et elle devait admettre avec difficulté qu'il n'était plus question de chercher à se dissimuler dans la ruelle. Elle avait hésité trop longtemps à se lancer et il était trop tard maintenant. Elle n'avait aucune envie de se faire rattraper par un Karth furieux quelques mètres seulement après s'être éclipsée. Et pour couronner le tout, Nakan venant de la prendre sur le fait, il allait à présent être sur ses gardes en ce qui la concernait. Elle le regarda haineusement, furieuse de son intervention et de sa présence avec eux. Toutes ces reflexions n'avaient duré que quelques secondes même si le temps lui avait semblé être suspendu pendant un moment. Elle n'avait plus qu'à rejoindre le groupe. Mais avant, elle tenta de justifier son mouvement furtif en réajustant sa tunique. Le regard noir, elle savait parfaitement que Nakan ne serait pas dupe de ce geste, mais elle s'appliqua tout de même à lisser les pans de son vêtement du plat de la main avant de rejoindre ses compagnons.

Elle s'avança silencieusement aux côtés d'Osmath et de Daleto en espérant que la jeune femme en avait finit avec ses lamentations. Elle ne se sentait pas d'humeur pour écouter ses plaintes. Toujours furieuse envers Nakan, elle lui fit mentalement la promesse qu'il ne serait pas toujours là pour la surveiller et que ce n'était que partie remise.

écrit par: Gunlann Jeudi 02 Novembre 2006 à 19h49
Un vent de panique traversa l'esprit de la pauvre naine. L'action autant que le verbe de Baltanin l'avait surprise et elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il attendait d'elle. Premièrement, elle n'avait pas le moins du monde remarqué la disparition de Naïniel concentrée qu'elle était sur ses prières quotidiennes. Deuxièmement, encore une fois à cause de sa discussion spirituelle interne avec Ulutiu, elle n'avait pas entendu le début des paroles du rôdeur. Enfin, elle doutait d'avoir le pouvoir d'empêcher le reste du groupe de disparaitre prématurément, tué par la garde de la ville ou en fuite dans ce pays hostile.

Elle arrêta donc de prier, en s'excusant intérieurement auprès du Dieu Assoupi, et tourna son regard le plus rapidement possible sur la situation qui l’entourait. Elle réalisa ainsi que Baltanin risquait de se prendre des coups, et elle qui ne pourrait certainement pas le soigner avant que sa prière ne soit achevée, que Nakan allait tenter de prévenir Karth de quelque chose, dont elle ignorait encore la teneur mais qui, vu les risques que prenait son camarade pour empêcher le message d'atteindre le "chef", devait être de la première importance. Elle commença donc à se diriger vers Nakan en courant pour l'empêcher d'atteindre Karth. Elle ne savait pas vraiment quoi lui dire, sachant qu'il ne fallait pas compter sur lui pour que la conversation s'éternise et que la veille déjà les mots lui avaient manqués alors que le stress était largement moindre. Mais elle avait prouvé par le passé qu'elle était capable de parler beaucoup et ce même sans rien avoir vraiment à dire, et ce don allait peut être enfin lui être utile.


-Bonjour Nakan, je suis désolé d'avoir interrompu notre discussion, au demeurant plutôt passionnante d'ailleurs, surtout que je l'ai arrêtée pour aller quérir un objet que je n'ai pas pu acquérir, en l'occurrence de quoi écrire. Mais ne vous inquiétez pas, même si mon comportement a pu vous faire croire le contraire, je vous ai entendu, excusez moi façon de parler, je veux dire je vous ai compris. Ainsi vous n'êtes donc pas un esclave de maître Ramas Fezim vous? Vous êtes donc libre? Et vous n'êtes pas venu ne bateau comme nous? Cela veut-il dire que vous habitez dans cette ville, au demeurant plutôt plaisante malgré tout le mal que j'ai pu en dire hier, ou que vous êtes venu d'Eltabar, ou d'ailleurs même, à pied? Excusez moi si le débit de parole que je vous inflige, car je ne vois pas vraiment d'autres mots, vous gêne mais j'ai toujours été d'un naturel plutôt communicante, pour ne pas dire carrément une pipelette, et au moins autant curieuse.

La naine avait prononcé cette tirade qu'elle estima être d'une longueur suffisante, au moins pour l'instant, elle pourrait toujours essayer de continuer à palabrer avec le muet, le plus lentement possible tout en essayant de masquer le fait qu'elle souhaitait occuper l'humain le plus longtemps possible. En parlant, elle essayait de se déplacer le plus lentement possible pour faire un barrage autant physique qu'oral au thayen. Elle s'arrangeait aussi pour chercher le reste du groupe du regard pour voir où se trouvait le problème qui affolait autant Baltanin: Omsath était toujours aussi pâle mais l'Inugaakalikurite estima que le problème ne devait pas venir d'elle, Daleto semblait suivre le reste du groupe calmement et ne devait donc pas être non plus la source de l'inquiétude du rôdeur, Naïniel était introuvable, les marchands autour semblait normaux, pour des Thayens s'entends, ...
Naïniel manquait à l'appel, voilà où se trouvait le problème. Elle devait donc le régler et ce sans que Karth ne réagisse. Elle se tourna donc vers Daleto et réfléchit le plus vite possible, tout en continuant de parler à Nakan. Il lui fallait dire à Daleto de s'occuper de Naïniel sans pour autant prononcer le nom de l'halfeline ou annoncer sa disparition de vive-voie. Elle s'arrêta donc de marcher en essayant de forcer Nakan à faire de même et hurla à Daleto quelques mots qu'elle espéra qu'il comprendrait correctement.


-Daleto, je crois que j'ai perdu quelque chose par là bas pourrais-tu t'en occuper?

Il ne restait plus maintenant à la prêtresse d'Ulutiu qu'à prier, l'un des rares domaines où par chance elle excellait.

écrit par: Karth Jeudi 02 Novembre 2006 à 21h33
Concentré sur le chemin devant lui Karth ne faisait même pas mine de se soucier de ce qui se passait dans son dos...
Puis venue de nulle part, troublant tout le calme apparent, l’équilibre précaire instauré au sein du groupe, ainsi que l’ambiance entière de la cité, la voix du nain… Plus que sa voix, ses mots, ces mots emplis d’un mépris et d’une ironie évidents et inacceptables...

L’esprit des Nains était borné, il n’y avait plus aucun doute, personne ne pourrait rien tirer d’un esclave aussi têtu. Pas même toute la magie de Thay ne ferait changer d’avis à ce maudit nain. Le guerrier Thayen interrompit alors son pas, stoppant brutalement, tandis que la naine se lançait dans un long discours à... Nakan... Cette présence dans son dos, c’était donc le muet... Il voulait certainement lui signifier quelque chose... un problème, une escapade quelconque.

Pourtant tout cela n’était que peu de chose comparée à la puissante colère qui se diffusait lentement dans chacun des muscles du Thayen... Cette fois-ci le misérable nain paierait pour son insolence...
Après tout, les fils du destin étaient déjà brisés... Le trop fier Rashémi avait détruit ce mince et improbable lien qui aurait put les rassembler dans un but commun. La vie ou la mort, la continuité ou l’interruption d’un de ces fils ne signifiait donc plus grand-chose aux yeux de Karth...

Lentement, tandis que un flot intarissable de paroles se déversait sur le pauvre muet, la main gauche de Karth se porta sur la garde de son épée. Il l’empoigna, ses jointures blanchirent. Le cri déchirant de la lame glissant dans le fourreau se distingua nettement dans le bruit relatif de l’instant.

Le guerrier s’éveilla, le plaisir du combat s’installa, la soif de sang, il saliva.
Le temps d’une respiration, le thayen honni était face au nain, l’épée au clair, la pointe reposant doucement sur le sol. Le regard du guerrier au crâne rasé était différent de tout ce qu’ils avaient pu observer jusqu'à présent... Seule une froide détermination s’y lisait. Le serviteur de Kelemvor avait fait surface, prêt à amener tous les damnés devant celui qui serait leur seul et unique Juge, le Seigneur des Morts.



écrit par: Gunlann Vendredi 03 Novembre 2006 à 12h36
Soudain, la naine aperçut l'halfeline qui se rejoignait le groupe. Cela ne pouvait vouloir dire que deux choses: soit le problème était réglé, soit le problème ne venait pas de Naïniel, et là il lui fallait trouver vite ce qu'il était. La naine recommença donc à jeter des regards dans toutes les directions, mais cette fois sans déverser un seul mot sur le pauvre Nakan.

Soudain, un bruit métallique et froid résonna dans son dos et, lorsque la naine se retourna au risque de laisser le muet s'approcher de Karth, elle vit dans le regard de ce dernier la soif de tuer et la colère. La naine jeta donc une dernière phrase à Nakan, une phrase d'excuse pour son impolitesse une nouvelle fois.


-Excusez-moi, mon ami, je crois que la situation présente nécessite mon intervention la plus prompte.

Sur ces mots, la naine courut la plus vite qu'elle put pour se placer entre Karth et Baltanin quitte à prendre un coup. Une tristesse immense était en train de transformer le cœur de la prêtresse du Dieu Assoupi. Elle avait vu l'un de ses rares amis mourir noyés devant ses yeux sans qu'elle puisse agir le moins du monde et maintenant un autre menaçait de se voir éventré par un mastodonte maléfique sans pouvoir plus le sauver. Car ce qui faisait le plus mal au cœur de Gunlann était d'être incapable de protéger ses amis. Elle était une combattante pitoyable, désarmée de surcroit, et, sa prière ayant été interrompue avant son terme, elle doutait fortement de pouvoir lancer un sort pour soigner son camarade nain. Sa seule solution pour essayer de sauver son ami était donc de plonger devant le guerrier quitte à y laisser des plumes car elle n'avait jamais vu combattre l'humain mais elle se doutait qu'il était capable d'infliger au pauvre rôdeur une blessure suffisante pour qu'il en meure. Elle essaya donc de s'interposer, levant les bras au ciel et hurlant aux deux adversaires de se calmer.

-Mes amis, je vous en prie calmez vous! Ce n'est ni le moment ni l'endroit pour s'entretuer.

Elle aurait volontiers développé la discussion en disant au Thayen qu'il n'avait pas besoin de suivants serviles mais de gens capables de l'aider et de réagir seuls mais dans le feu de l'action elle ne réussit à prononcer que ces quelques mots.


écrit par: Naïniel Samedi 04 Novembre 2006 à 12h01
L'halfeline interrompit le cours de ses pensées en voyant Karth tirer sa longue épée et se tourner vers Baltanin. Presque immédiatement après, elle pu voir Gunlann venir s'interposer entre les deux adversaires pour tenter de les calmer et empêcher un combat imminent. Un peu effrayée par la détermination qui se lisait sur le visage du guerrier thayen, Naïniel s'arrêta net laissant Daleto et Omsath la distancer de quelques pas, et observa la situation délicate dans laquelle s'était mise le nain. Elle le regarda avec anxiété espérant qu'il ne se passerait rien et au même moment, elle pris conscience de l'occasion inespérée qui s'offrait de nouveau à elle. Karth paraissait aveuglement occupé par sa fureur, de plus, Baltanin et Gunlann entretiendrait pendant quelques instants son attention. Nakan, toujours non loin de Karth, n'arrivait cependant pas à attirer suffisament l'attention du guerrier ce qui fit ressentir à l'halfeline un étrange sentiment de satisfaction au milieu de l'angoisse qu'elle éprouvait pour Baltanin. Elle souhaita de tout coeur que Gunlann saurait se montrer suffisament perusasive et habile pour êmpêcher les deux adversaires de s'étriper. Quant à elle...

Cette fois-ci, elle n'hésita pas longtemps. Sans quitter les gestes de Karth et Nakan du coin de l'oeil, elle se déplaça subrepticement vers les bâtiments qu'ils étaient en train de longer et se fondit dans les ombres matinales qui longeait leurs murs. Ainsi partiellement abritée des regards, elle entreprit de se diriger le plus naturellement possible vers la petite ruelle qui menait au marché couvert.
Dès qu'elle serait en mesure de le faire, elle se glisserait derrière le premier étal qui pourrait dissimuler sa progression aux yeux de ses compagnons. Justement, elle avisait non loin d'elle un empillement de tissus aux couleurs flamboyantes entassés dans une charette. Une fois qu'elle serait passée derrière, les choses seraient beaucoup plus faciles. Elle espérait juste qu'il ne viendrait pas à l'esprit de Nakan l'envie de lui courir après. Si c'était le cas, elle tenterait de se dissimuler immédiatement face à la premier cachette sure qui se trouverait près d'elle, sous l'empillement de tissus ou au milieu des étals et de leur foule. Dans le cas contraire, elle se dirigerait sans trainer vers la ruelle, où elle aviserait ensuite en fonction la configuration des lieux.


Naïniel utilise Déplacement silencieux et Discrétion.


écrit par: Baltanin Samedi 04 Novembre 2006 à 17h59
Le rôdeur se mis sur la défensive mais il était encor plus heureux que le matin même il avait réussi à mettre le guerrier hors de lui. Maintenant, le problème était de convaincre Karth que se battre n'était pas une bonne idée. Et accessoirement faire comprendre à toute la petit troupe bigarré que même il ne pourrait jamais avoir d'amitié ni même de respect entre eux, ils étaient tous indispensable à la survie de chaqu’un d'eux.

- Laisse le faire, Gugu. Si il me tue, je ne serais pas là pour voir votre mort lorsque vous serez dans Outreterre Parce que même toi tu ne connais pas grand chose au souterrein. Si il ne fait que me blessé bha va falloir qu'il se coltine ma carcasse. En plus je ne pense pas qu'il arrivera à me toucher. De toute façon, il sait aussi bien que moi que nous sommes tous obligé d'y aller pour être liberé de ce satané pays et de ses coutumes. continuant plus fort pour que l'intéressé, à savoir Naniël, l'entende. le pire c'est que si il nous vient l'idée de nous enfuir du groupe, ici notre race ne signifie qu'une chose c'est qu'on est esclave et que l'on aura pas fait cent mètre qu'un autre mage ou marchand d'esclaves nous aura mis des chaînes au pied.

Il attendit alors sur ses garde que l'épée tombe sur lui prêt à sauter sur le coté opposer à l'arriver du coup.


écrit par: Karth Samedi 04 Novembre 2006 à 18h48
Trop tard, il était trop tard... Les paroles du nain étaient pourtant sensées et pleines de bonne volonté, surtout pour son salut, mais la soif de sang du guerrier s’était totalement réveillée. Et rien ne l’empêcherait d’avoir son du, même si pour cela, il devait massacrer tout ceux qui oseraient s’interposer entre sa victime et son épée.

La volonté courageuse de la naine de faire bouclier de son corps au malheureux nain n’avait même pas fait sourciller le guerrier, son regard était figé sur sa cible. Il n’avait pas d’yeux non plus pour Naïniel, et n’aperçu donc pas les faits et gestes de la petite halfeline qui profitait hardiment de l’occasion pour mettre a exécution son plan d’évasion.
Et bien que rien ne le détournerait de son objectif, le cerveau du guerrier était encore tout a fait opérationnel et nullement aveuglé par une rage ou une colère barbare. Cependant toutes ses capacités étaient mobilisées dans un seul but : faire taire Baltanin.


¤Je veux lire la peur dans tes yeux...¤

La naine faisait obstacle, mais selon le Thayen, elle ne méritait pas encore de mourir, son seul tort avait été de se mettre en travers de son chemin. Karth décida donc de lui laisser une chance.

- Ote-toi de mon chemin Gunlann, si tu ne veux pas mourir stupidement...

Le guerrier lui avait accordé mentalement cinq respirations avant de déchaîner les enfers sur la place. Il calma ses pulsations, la détermination laissant place à une concentration combative implacable.

Puis il inspira. Comme pour accompagner ces secondes qui s’écoulaient, ses profondes inspirations soulevaient machinalement la pointe de lame qui reposait au sol, faisant teinter en un son net et précis, le métal contre la pierre...
Un...
Le guerrier visualisa ses mouvements, un premier coup de taille suffisamment puissant pour écarter la naine du passage tout en la mettant hors combat...
Deux...
Un retour tout aussi puissant serait lancé sur le nain qui aurait éventuellement le temps d’esquiver son coup, car il s’attendrait certainement à la mort par cette lame...
Trois...
Se laissant emporter par le poids de l’arme, le guerrier effectuerait un tour sur lui-même décuplant la puissance de son coup qui s’abattrait de haut en bas déchirant mortellement le torse du misérable...
Quatre...
Et enfin, il lui planterait l’épée dans le cœur déversant toute sa haine sur celui qui n’avait fait que l’attiser depuis deux longues journées...
Cinq...



écrit par: Nollïa Lundi 06 Novembre 2006 à 17h59

Naniel discrétion : 1 (dé) + 9 >< détection Karth : 9(dé) + 0 = échec automatique
Naniel discrétion : 1 (dé) + 9 >< détection Daleto : 15(dé) + 3 = échec automatique

Naniel discrétion : 1 (dé) + 9 >< détection Gunlann : 1(dé) + 4 = réussite
Naniel discrétion : 1 (dé) + 9 >< détection Baltanin : 6(dé) + 6 = échec automatique
Naniel discrétion : 1 (dé) + 9 >< détection Nakan : 13 (dé) + 16 = échec automatique

Naniel, perception auditive : 15(dé) + 2 >< DD 10 = réussite


Narration

Naniel aperçu le marché couvert de l’autre côté de la place, et cela lui parut comme l’île apparaît pour le naufragé. Il lui suffirait de se mêler à la foule, de traverser la place avec discrétion, et de se glisser au besoin sous une charrette, ou de lourdes étoffes. La mise en garde pleine de bon sens de Baltanin lui arriva aux oreilles tandis qu’elle marchait zigzagant parmi les passants de plus en plus nombreux. Comme distraite par ces propos emplis de sagesse, elle trébucha sur une dalle, tachant de se rattraper a une caisse emplie d’orange, elle s’étala de tout son long renversant au passage le contenant qui déversa ses fruits sur la place, attirant sur elle presque aussitôt tous les regards. Grimaçant de douleur et de rage, Naniel fut immédiatement attirée par une silhouette qui lui semblait familière et qui vantait les mérites d’une lourde marmite de cuivre étincelante. Ce teint basané qui faisait ressortir l’éclat azur de ses yeux, ci tricorne d’où s’échappaient quelques longues mèches de cheveux noirs, cette carrure impressionnante. Incroyable ! Il lui fit même un clin d’œil, levant sa main comme pour la saluer, une main sans pouce.
La tension était à son comble entre le fier guerrier Rashémi et les deux agents de la Compagnie des Marches, la chute de Naniel avait détourné leur attention durant quelque secondes mais n’avait pourtant pas effacé la menace de l’orage grondant au dessus de leur têtes. Chacun était figé, comme incapable de bouger davantage, comme incapable de lutter contre l’implacable destinée. Omsath s’évanouit subitement.


Initiative (ordre de postage) :
Naniel : 12(dé) + 3 = 15
Gunalnn : 14 (dé) + 0 = 14
Baltanin, défense totale : 8 (dé) + 3 = 11
Karth : 9 (dé)+ 0 = 9
Nakan : 4 (dé) +2 = 6
Daleto : 2 (dé) +1 = 3


écrit par: Naïniel Lundi 06 Novembre 2006 à 20h58
Un peu sonnée, à la fois par sa chute et par l’apparition qu’elle venait d’avoir, la jeune halfeline se remit debout tant bien que mal et entreprit avant tout de s’éloigner le plus rapidement possible du lieu de l’accident, avant que le propriétaire des oranges ou des soldats ne viennent mettre leur grain de sel dans sa situation déjà guère brillante. Elle alla se poster un peu plus loin à l’abri derrière un étal et entreprit de frotter son coude droit endolori par la chute, en maudissant violemment le marchand et sa caisse d’orange. Elle qui voulait passer inaperçu, elle venait de tout compromettre en trébuchant bêtement. Mais comment pouvait-on être aussi stupide ! Légèrement inquiétée par les conséquences qu’allait avoir tout le raffut qu’elle venait de causer, elle préféra ne pas regarder dans la direction de Karth redoutant de voir le grand guerrier arriver. Profitant des quelques secondes de répit qui s’offraient encore à elle, elle ôta sommairement les morceaux d’oranges écrasées qui étaient restés accrochés à son habit, retardant au maximum le moment où elle devrait prendre une décision.

Puis, elle leva les yeux et dirigea son regard vers l’emplacement où elle avait vu le visage du Pouce, se demandant si elle n’avait pas pu imaginer cette apparition. Mais à sa grande consternation, il était toujours au même endroit tentant de vendre son énorme marmite de cuivre. Une foule d’interrogations se bousculaient dans son esprit. Mais que diable faisait-il là ? Est-ce que c’était à cause d’elle, parce qu’elle n’avait pas su venir à bout de la tâche qu’il lui avait confiée ? Il venait maintenant lui dire qu’elle n’avait pas su se montrer à la hauteur et que dorénavant il se passerait de ses services. Pourtant, tout au fond d’elle-même, un léger espoir lui soufflait qu’il était peut-être venu pour l’aider et la tirer d’affaire. Mais dans tous les cas, comment avait-il pu savoir qu’elle se trouvait ici ? L’aurait-il par hasard, suivie plus ou moins depuis son départ de Luskan ?


¤Non, non ce n’est pas possible, cela fait plusieurs mois que je l’ai quitté, il n’a pas pu me faire surveiller pendant tout ce temps.¤ Elle tenta de se raisonner pour ne pas se laisser envahir par l’appréhension. Peut-être qu’il était là tout simplement pour ses propres affaires et tout cela n’était qu’une grosse coïncidence… Se rappelant son clin d’œil, elle dut convenir qu’il paraissait plutôt amical pour le moment. Mais elle ne connaissait que trop bien ses changements spontanés d’humeur et l’art qu’il avait de ne trahir aucun sentiment.

Encore, une fois elle ne savait pas trop comment réagir, mais une chose s’avérait certaine, elle ne pouvait pas rester une seconde de plus à cet endroit. Elle sortit de son abri de fortune avec méfiance, regardant autour d’elle en quête de quelqu’un d’hostile. Puis, braquant son regard sur la silhouette massive du Pouce, elle se décida à passer devant lui pour voir s’il était venu pour elle ou non. Si c’était le cas, il trouverait sûrement le moyen d’attirer son attention par un prétexte quelconque. Mais si rien ne se passait, cela voudrait peut-être dire qu’il était là pour des raisons qui ne la concernaient pas. Avançant de nouveau parmi les gens, mais avec plus de précaution cette fois-ci, elle se dirigea vers le pirate. Elle résista de toutes ses forces à l’instinct qui lui criait de courir se perdre dans les ruelles sombres s’ouvrant non loin de la place, et se forçant à marcher, elle avança jusqu’à la hauteur du pirate.



écrit par: Gunlann Mardi 07 Novembre 2006 à 06h41
La naine se trouvait maintenant entre ses deux équipiers prêts à s'étriper joyeusement. Et elle ne savait pas quoi faire, non pire, elle ne pouvait rien faire. Car attaquer Karth serait une infâme trahison, mettrai en péril le succès de la mission et donc par la même occasion outragerai l'honneur de feu Naskyrien, enfin c'est ainsi qu'elle voyait les choses. Et, évidemment, il était tout à fait hors de question, et même inimaginable, de vouloir attaquer Baltanin. La seule chose qu'elle eut réellement pu faire était de mettre hors de combat les deux belligérants sans en attaquer un seul, comme elle l'avait vu faire par un ensorceleur dans la lointaine époque où elle vivait sur le Grand Glacier. Mais, elle n'avait pas les capacités d'un magicien et, sa méditation ayant été interrompue, elle ne disposait pas même de ses sorts habituels. Sa seule solution était donc bien de rester au milieu pour essayer d'encaisser les coups au mieux, au moins pour l'instant, comme le lui déconseillait le grand guerrier thayen. C'est pourquoi, dans ce moment où la mort était très proche et la vie ne tenait plus qu'à un fil, dans la tête de l'Inugaakalikurite résonnait un rire joyeusement mélancolique, le rire de quelqu'un qui entend qu'on lui dit qu'elle va mourir et tout perdre alors qu'elle a déjà tout perdu.

Mais Gunlann avait toujours critiqué ceux qui se sacrifiait pour d'autres, ceux qui mourraient inutilement puisqu'une fois mort il ne peuvent plus aider personne mais, elle réalisa qu'il est bien plus facile de critiquer quand la situation n'existe pas à nos yeux. Elle s'apprêtait donc donc à se prendre un violent coup de l'épée de Karth, mais elle comptait pas en rester là. Si elle ne parvenait pas à éviter le coup du thayen sans mettre en danger la vie de Baltanin, elle essaierai de retenir l'épée du guerrier dans son corps le plus longtemps possible car elle savait que le nain n'en profiterai pas, il ne souhaitait pas vraiment se battre, il se sacrifiait pour le groupe, pour que Naïniel ne meure pas dans ce pays étranger aux siens.



écrit par: Baltanin Mardi 07 Novembre 2006 à 22h17
Baltanin se maudit d’avoir tourner la tête vers Naniel et remercia tous les dieux nains que Karth n’ait pas profité de l’occasion pour lui assener un coup qu’il n’aurait pas pu esquiver.
Il reprit l’observation de la pointe de l’épée du guerrier et de ses soubresauts en prenant appui successivement sur le pied droit et le pied gauche.
Prêt à tout éventualité, il passa son regard sur toute la silhouette de son adversaire lors dans un coin il vit que Gunlann n’avait pas bougé d’un pouce. Etait-elle paralysée par l’enjeu de l’affrontement des deux mâles ? Le rôdeur en doutait. Elle était surtout là pour l’empêcher de prendre un mauvais coup. Le seul problème s’était que le faite qu’elle soit entre les deux pousserait le nain à la protéger et donc l’exposerait plus facilement au coup.

- Bouge de là, Nom de Marthammor Tu veux recevoir un coup d’épée de l’autre là ou quoi ? Hurla t’il à la naine.
Et sentant, le premier coup arrivé, il se jeta sur la prêtresse pour prendre de vitesse le guerrier et faire bouclie de son corp, enfin l'espérait-il, qui il le savait ne s’embarrasserait pas d’un obstacle si inerte pour atteindre son but.



écrit par: Karth Mercredi 08 Novembre 2006 à 18h37
Cinq...
La naine n’avait pas bougé, se préparant à recevoir un coup et protéger la folie de l’autre nain en faisant bouclier de son propre corps.


¤Idiote, tu va payer ta stupidité par ton sang…¤

Sa poigne se resserra sur son arme, préparant avec force le mouvement de balancier qui lancerait inexorablement la lame sur sa cible. La pointe de l’épée à deux mains décolla une dernière fois du sol et prit son envol...

Soudain, le nain bougea, et alors imaginant et comprenant les faibles sentiments qui le poussaient à agir de la sorte, il comprit, et vit ce qu’il avait tant attendu. La Peur. Elle se lisait dans le regard de Baltanin, une peur étrange, car elle était non pas pour lui, mais pour son amie. Ce même sentiment qui avait poussé la naine à se sacrifier inutilement allait faire en sorte que les deux nains se retrouvent totalement à sa merci.

Les biceps contractés, fournissaient toute la puissance dont ils étaient capables, la cotte de mailles se tendit. La lourde lame fendait l’air à toute vitesse et ne tarderait pas s’enfoncer profondément dans les chairs, quelles qu’elles soient...

Il ne pourrait pas faire la différence, la naine avait choisi de se mettre en travers de son chemin, le nain ne cherchait qu’à provoquer sa colère, les deux méritaient la souffrance et le sang. Et les deux étaient sur la trajectoire de son épée.

L’impunité était la pire des erreurs commises lorsqu’on voulait maintenir l’ordre. Pourtant la Justice ne voudrait pas de morts inutiles... Cette même Justice qui avait été absente de toute son enfance qui avait empêché sa mère de mener une vie tranquille, qui l’avait lui-même poussé à être ce qu’il était... Le monde était injuste...

Dans un hurlement de rage, le guerrier donna un puissant coup de reins faisant remonter la course de la lame de plusieurs centimètres.


¤A cela, seuls les forts peuvent y changer quelque chose.¤

La Force, voici tout ce que possédait Karth, et il n’enverrait pas deux nains vers la pâle liberté de la Mort le sourire au lèvres…
Il se pencha vers les deux nains qui seraient certainement surpris d’être toujours en vie. Et d’une voix presque susurrée, il s’adressa au nain.


- Tu sens ce goût désagréable dans ta bouche, Nain ? C’est la Peur...

Puis il se redressa fièrement son regard se posa sur la pagaille provoquée et les centaines d’oranges renversées, puis il darda ses yeux sur la petite halfeline quelques mètres plus loin.
Sa voix puissante et emplie d’une froide colère contenue et maîtrisée résonna en un seul mot.


- NAINIEL...

Imaginer se qui pouvait passer derrière le masque d’acier qu’étaient ses traits révélait de la pure folie...


écrit par: Nollïa Dimanche 12 Novembre 2006 à 11h55

Round I
Karth, réflexe : 1 (dé) + 0 >< DD 15 = échec automatique
Baltanin, réflexe : 16 (dé) + 5 >< DD 15 = réussite
Karth, touché : 17 (dé) + 4 >< CA Baltanin : 13 (dé) + 6 + 1 (esquive) = touché
Karth, épée a deux main : 4 (dé) + 4 Baltanin perd 8 pv


Narration

Naniel

Le Pouce semblait regarder Naniel avec un petit sourire amusé qui pointait de dessous son épaisse moustache tandis que celle-ci s’avançait d’un pas qu’elle voulait assuré et normal. La distance qui la séparait du gaillard n’était pas énorme et pourtant ses pas ne semblaient jamais l’approcher de son étal. Sur la table recouverte d’une pièce de soie bleue azurée étaient présenté divers récipients en cuivre.

- Viens Naniel ! lui dit il d’une voix mystérieuse, accompagnant ses paroles d’un autre clin d’œil.

La petite halfeline regarda à droite et à gauche, horrifiée à l’idée qu’il ait prononcé son nom en plaine rue manquant de la discrétion la plus élémentaire. Mais par chance personne ne semblait prendre garde à elle, si ce n’est un autre marchand, corpulent et chauffe, qui lui fit également un clin d’oeil.

- Viens Naniel ! Poursuivit le Pouce tandis que la petite voleuse approchait. « Entre dans la marmite ! »

Da sa main dépourvue de pouce il lui présenta un énorme chaudron renversé sur le flan. L’halfeline se dépêcha. Elle sentait comme une ombre derrière, une ombre grandissante et menaçante qui s’apprêtait à poser sa main sur elle.

- NANIEEEEEEEL !! Hurla une voix furieuse derrière elle, la voix de Karth, la voix du guerrier vibrante de rage.

Il fallait qu’elle se hâte. Il fallait qu’elle se dépêche, avant de se faire prendre une nouvelle fois, avant de se faire capturer.


- Entre dans la marmite Naniel lui répéta le Pouce.


Karth, Baltanin, Gunlann


- Tu sens ce goût désagréable dans ta bouche, Nain ? C’est la Peur...

Un filet de sang coulait doucement au coin de la bouche du nain qui se tordait de douleur. Le regard du guerrier thayien glissa du visage du bonhomme vers son ventre. Il voyait ses mains se contracter sur sa panse. Une énorme entaille le balafrait en diagonale, béante, elle laissait entrevoir des organes et des os. Le sol était taché d’une marre de sang.
La peur étreignit le cœur de Karth. Une peur indéfinissable, celle de la fatalité, celle du doute, celle des regrets inutiles. Il était pourtant sur de ne pas avoir frappé le nain, d’avoir dévié son coup. La scène mentalement se répéta sous ses yeux. Il avait voulu empêcher cela. Il l’avait voulu. Il avait donné un coup de rein pour modifier la trajectoire de son épée impitoyable, mais celle-ci s’étaient plantée dans les chairs du rôdeur qui avait bondit devant son amie pour l’épargner.
Baltanin allait mourir. Dans son regard se lissait une foule de sentiments. La scène semblait figée dans le temps et l’espace. Ils étaient seuls. Tout autour d’eux la foule hurlait de joie, mais leurs cris d’allégresse ne pouvaient les toucher. Ils étaient seuls tous les trois, face à eux même. Gunlann était désespérée. La fatalité était si cruelle, qu’elle avait l’impression d’avoir prit elle-même le coup. Cela aurait été tellement plus simple si c’était elle qui s’était faite entaillée par l’épée thayienne. Elle voulu invoquer la puissance divine d’Ulutiu, mais ses prières restèrent sans effet. Elle était seule, abandonnée
.

- Tu sens ce goût désagréable dans ta bouche, Nain ? C’est la Peur...

Daleto

Omsath était tombée évanouie, mais personne ne semblait s’en soucier. Daleto bondit vers la jeune prêtresse. Son corps était inerte, ses cheveux couleur de miel sauvage étaient défaits et masquait son visage. L’elfe s’agenouilla auprès d’elle. La peur l’étreignit, était elle toujours vivante ? Sa main s’approcha délicatement de sa nuque pour en sentir le pouls. Son corps ceint dans cette tunique bleue destinée a rehausser l’éclat de sa beauté généreuse, semblait s’être dégonflé. Elle était si maigre à présent et si fragile. Daleto eut envie d’hurler. Mais il était seul. Il sentit les plaies à ses poignets, a ses chevilles, et celle de son dos le lancer douloureusement comme si chacune d’elles s’étaient ouvertes à nouveau.


Initiative :
Gunalnn : 14 (dé) + 0 = 14
Baltanin, esquive envers Karth: 8 (dé) + 3 = 11
Karth : 9 (dé)+ 0 = 9

Récapitulatif des points de vies
Gunlann : 8/8
Baltanin : 2/10
Karth : 12/12

écrit par: Gunlann Lundi 13 Novembre 2006 à 19h16
La pauvre naine était désespérée, pas comme quand on s'aperçoit que nous allons mourir, ni comme quand on se demande comment on va faire pour s'en sortir, non comme quand on a déjà perdu, comme quand on est déjà mort encore vivant, quand on s'aperçoit qu'on est déjà tombé dans le trou dont on ne ressort jamais. Son camarade, non son ami, son dernier, son seul et unique ami, gisait à ses côtés dans son sang. Il s'était sacrifié pour elle, il allait peut être mourir. Et pourquoi, parce qu'il était quelqu'un de bien, quelqu'un prêt à prendre des risques, à souffrir, à mourir, pour une autre personne, une quasi-inconnue. Car Gunlann ne pouvait oublier que ce qui avait poussé le rôdeur à se mettre ainsi en danger était son désir de protéger coûte que coûte Naïniel qu'il ne connaissait que depuis un jour à peine. Et de la même façon, elle ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à la jeune halfeline, une sorte de soif de vengeance inavouable, un sentiment atroce, provoquant la douleur de se savoir injuste et seule de savoir qu'en réalité cette colère n'était qu'un moyen de se convaincre qu'elle n'était pas responsable. Il y a des instants comme ceux-ci où on se déteste au plus haut point, où on se demande si on ne serait pas une sorte de diables, mais c'est encore une excuse pour ne pas regarder réellement quels sont nos torts.

Mais malgré tout, son ire était principalement dirigée vers l'être abjecte qui se trouvait devant elle, ce chauve stupide, orgueilleux et belliqueux, cet homme, si le terme pouvait réellement le qualifier, tellement abject. Peu à peu, les larmes commençaient à monter aux yeux de la prêtresse d'Ulutiu. Et, étrangement, cela lui fit du bien, cela lui remit même les idées en place. Elle se tourna vers Karth, le regardant dans les yeux. Elle dut se retenir pour ne pas vomir ou lui cracher dessus mais elle y réussit.

Elle rassembla ses idées. Un, Baltanin ne semblait pas être gravement blessé. Deux, Ulutiu accepterait peut être que sa prière retardée par le devoir de sauver un ami reprenne ensuite. Trois, et cela en découlait, elle pourrait alors soigner son frère d'arme et de race. Et, enfin et surtout, il était temps pour elle de mettre les points sur les i avec le grand Thayen, quitte à y laisser la vie. Elle se rapprocha donc autant qu'elle put du guerrier, le regardant toujours dans les yeux avec cette quantité incroyable de mépris qu'il lui semblait qu'elle suintait par tout ses pores, comme une sombre transpiration.


-Karth, j'ai accepté à Eltabar de m'allier et de servir un puissant guerrier, calme et sage. J'ai commencé à penser sur le bateau que je me trompais, que peut être Naskyrien avait raison, que vous étiez un faible. Et, à ma grande déception je suis maintenant quasi-certaine que le barbare avait totalement raison. Au fait, si vous voulez me tuer, n'hésitez pas, apparemment c'est la seule chose que vous savez faire correctement. Bien évidemment je ne doute pas de vos prouesses physiques, je ne vois comment je le pourrais d'ailleurs, mais de vos maigres capacités mentales. Vous n'avez peut être pas remarqué mais vous êtes en train de décimer tout le groupe, vous avez tuer Naskyrien, vous allez nous tuer moi et Baltanin, Naïniel est en train de fuir, et en cela je lui donne raison, Omsath n'est pas en état de nous suivre, surtout si des dangers nous attendent, je ne doutes d'ailleurs pas que vous n'hésiterez pas à l'assassiner si vous estimez qu'elle vous ralentit trop et ensuite il ne restera plus que Daleto que vous tuerez certainement pour une raison ou pour une autre. Vous êtes en train de vous tuer tout seul par votre bêtise, mais il est encore temps de vous rattraper, enfin, c'est limite.

Peu à peu, le calme habituel et froid de la naine laissa filtrer le feu de son ire et son ton aussi bien que son volume montèrent. Lorsqu'elle eut enfin finit cette nouvelle tirade, elle continua de le fixer en souriant, ainsi, même si il la tuait, il n'aurait pas le plaisir de la voir avoir peur. Sa vie s'achevait, elle en était triste, évidemment, mais presque plus pour les autres que pour elle, et ce sans aucun égoïsme, bien au contraire, mais bien car elle était définitivement libérée du joug de cette calamité et que eux non.


écrit par: Daleto Lundi 13 Novembre 2006 à 23h46
Agenouillé devant la jeune femme, effrayé par la pâleur de ce corps semblant sans vie, Daleto sentit dans sa chair le retour d’un souvenir douloureux. Mille coups de fouets venaient de s’abattre subitement sur lui et firent plier son corps sur celui de la prêtresse. Il se contorsionna pour faire passer cette horrible sensation mais rien n’y fit, son corps était à nouveau en proie à la torture.

¤ C’est impossible, qu’est-ce qu’il nous arrive ? La vie semble l’avoir abandonné subitement. Il se redressa prit par un violent spasme de douleur dans le bas du dos tel un coup de poignard. Ce mal me frapperait-il à mon tour ? ¤

Il passa son bras derrière la nuque d’Omsath et la souleva lentement pour redresser son buste vers lui. Chacun de ses gestes s’accompagnaient d’un vive lancement dans un de ces membres, sa tenue devenait aussi insupportable tellement son frottement sur sa peau paraissait toucher des plaies sanguinolentes. L’elfe jeta un regard autour de lui. Il avait besoin … ils avaient besoin de quelqu’un. Il chercha rapidement un visage familier, personne. Il était seul et devoir affronter cette situation critique fit grandir en lui un sentiment de panique mélangé à de l'abandon.

« Aidez moi, je vous en prie, il se passe quelque chose … » cria-t-il rapidement comme par pitié au milieu de rien avant de se retourner de nouveau. Son regard et le rictus de son visage démontraient la peur et la souffrance qu’il avait mêlée à ses paroles.

Penché sur la jeune femme il lui murmura :
« Je t’en supplie, ne me laisse pas seul, accroche toi, Omsath s’il te plait, … s’il te plait, il approcha son oreille de son cœur pour vérifier s’il battait encore, s’il te plait ne me laisse pas … accroche toi bon sang ! ».

Ne connaissant rien à l’art de la médecine, le magicien envisagea cette solution sachant pertinemment que son Art ne pouvait rien pour la ranimer. Il devait tenter quelque chose pour ramener cette pauvre âme si chère à ses yeux. Si personne ne venait il allait devoir la ranimer, seul.

L'elfe lui reposa la tête délicatement sur les pavés en faisant attention de bien soulever son menton comme il l’avait vu faire il y’a bien longtemps de cela. Il retroussa ses manches et souffla dans ses cheveux pour écarter toutes mèches rebelles susceptibles de le gêner. Ses maux n’avaient pas disparus mais pris dans une excitation urgente il en oubliait presque les effets sur son organisme. Daleto se rapprocha de la tête de la prêtresse et lui ouvrit la bouche pour pouvoir insuffler de l’air dans ce corps à l’agonie. Voilà les premiers gestes dont il se rappelait et bientôt allait suivre une stimulation cardiaque, qui il l’espérait, ramènerait la douce Omsath à ses côtés.



écrit par: Naïniel Mardi 14 Novembre 2006 à 16h26
Malgré le sentiment d’urgence qui la tenaillait, l’halfeline ralentit légèrement son allure. Dans quelques pas elle serait à la hauteur du Pouce et du chaudron qu’il tenait. Mais un doute venait de s’insinuer dans son esprit, quelque chose clochait dans tout ça. Il s’agissait bien de l’homme tel qu’elle le connaissait, il lui manquait bien le pouce gauche et ses yeux pétillaient de la même façon sous des sourcils broussailleux, mais malgré tout il y avait qui n’allait pas dans cette scène, quelque chose qui l’alarmait. Pourtant elle ne parvenait pas à déterminer ce dont il s’agissait. L’appel impérieux de Karth, plein de fureur contenue, résonnait encore à ses oreilles et insinuait un vent panique dans son esprit, l’empêchant d’analyser correctement la situation. Elle n’osait pas prendre le temps de se retourner, persuadée de le sentir approcher derrière elle. L’urgence de la situation l’affolait, il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse reprendre maintenant, mais elle n’osait pourtant pas se précipiter dans la cachette inattendue que lui offrait le Pouce.

Soudain, elle comprit en partie ce qui clochait, les intonations avec lesquelles le Pouce lui parlait. Alors qu’elle était presque à sa portée, continuant d’avancer lentement, elle s’arrêta net. L’éclat brillant des cuivres qui resplendissaient au soleil sur le tissu bleu éblouit légèrement sa vision latérale. Elle leva les yeux sur le visage du pirate, scrutant ses traits. Pourquoi ne lui intimait-il pas de se cacher d’un ton sévère plutôt que de l’appeler doucement vers lui sur un ton qui se voulait rassurant. La petite roublarde eut tout à coup le sentiment d’être un jeune animal qu’on cherche à amadouer pour l’attirer dans un piège mortel. Même en cherchant bien, elle n’avait jamais entendu le Pouce lui parler sur ce ton là, et s’étonnait même qu’une silhouette énorme comme lui en fut capable. Elle regarda anxieusement le chemin qui continuait à slalomer entre les différents étals et les clients. Elle était maintenant à la portée du pirate, et elle sentit ses muscles se tendre, prête à bondir pour s’enfuir s’il faisait un mouvement brusque vers elle. Mais rien ne se passa, il resta là à soutenir tranquillement le chaudron et l'invitant à y entrer.

Ses jambes commençaient à trembler légèrement sous l’angoisse et la tension qu’elle ressentait. C’était maintenant ou jamais, elle ne pouvait pas s’offrir le luxe d’hésiter plus longtemps. Elle tenta de se raisonner rapidement, comment pourrait-il s’agir d’un piège ? Même si la présence du pirate ici était suspecte, personne ne pouvait savoir qu’elle le connaissait et qu’elle lui était liée. Et s’il s’agissait bien de lui, il ne lui pardonnerait jamais de ne pas lui avoir fait confiance. Elle baissa son regard vers l’énorme chaudron qui brillait de mille feux, lui offrant un petit espace où elle pourrait tenir sans problème une fois recroquevillée.
Elle se décida sur un coup de tête et en instant, vint se placer derrière Pouce, jetant au passage un regard furtif autour d’eux pour voir si elle n’avait pas attiré l’attention de trop de monde. Mais il n’y avait que le marchand qui lui avait fait un clin d’œil qui la regardait encore. L’ignorant elle se glissa sous le chaudron que tenait le pirate, et adressa à son dieu une courte requête sur un ton désespérée comme elle le faisait toujours quand elle se retrouvait dans une situation difficile.


¤Yondalla je t’en prie protège-moi!¤

Malgré son instinct qui lui hurlait encore une fois de fuir, elle ramassa ses jambes vers sa poitrine et attendit le cœur battant que le Pouce rabatte le bord sur le sol.


écrit par: Baltanin Mercredi 15 Novembre 2006 à 18h20
Baltanin regarda, en toussant faiblement, Gunlann pendant sa tirade. Il essaya de reprendre son souffle alors que la douleur qu’il ressentait dans la poitrine semblait rythmée avec le martèlement de ses tempes. Se repassant la scène dans les moindres détails, il se mit à rire ce qui entraîna presque immédiatement une nouvelle série de toux.
Il s’aida du bras droit pour se mettre assis, le gauche plaqué sur le poitrail. Ceci fait, il se pencha en avant pour cracher le sang qui s’amoncelait. Il regarda ensuite Karth dans les yeux et sourit.


-De la peur dis-tu… Le rôdeur inspire avant de poursuivre. Je dirais … plutôt de la … fierté… pour avoir protéger … un ami cher… mais ça, ça doit …te passer au dessus de la tête.

Sa phrase terminé, le nain se remit à tousser les deux bras sur le ventre. L’effort qu’il avait fourni pour faire comprendre au guerrier qu’il ne lui faisait pas peur, l’avait extenué. Sa vision se troubla et un rideau noir tomba devant ses yeux. Il s’affala de nouveau sur le sol sans cette fois-ci se tordre de douleur. Un sourire se dessina sur ses lèvres.
¤ Ho, Grand MATHAMOR me voila. ¤


écrit par: Karth Mercredi 15 Novembre 2006 à 21h13
Le destin jouait avec lui... D’abord, il voulait réunir des êtres que tout opposait en vue d’accomplir un objectif commun, l’associant, lui ce guerrier dévoué à sa propre puissance avec des serviteurs de Dieux bons et altruistes et des défenseurs du bien. Et maintenant, le même destin guidait sa lame pour tuer les plus rebelles de ces personnes... Karth était dérouté... Puis une conclusion s’imposa. Le fait de n’avoir pas réussi à dévier sa lame, ne pouvait signifier qu’une chose cette âme allait bientôt être jugée par le Seigneur des Morts.

Puis détourné par l’approche de la naine, le grand guerrier baissa les yeux, supportant le regard méprisant de la servante d’Ulutiu. Serrant la mâchoire, il ne l’interrompit pas de ce revers de la main qui aurait bien facilement pu partir, mais écouta, respirant rapidement et bruyamment.

Le râle du nain qui s’éleva était plus qu’un râle, il avait un sens. Les regards du guerrier et du rôdeur se croisèrent, tandis que le nain s’efforça de prononcer des mots intelligibles. Karth répondit aussitôt, mais il était loin d’avoir oublié les paroles de la naine.


- La protéger d’un péril que tu as toi même provoqué... Le guerrier eut un reniflement de dédain, puis il lança d’un ton plus complice. "Mais la peur sait te conseiller quand il s’agit d’éviter la mort. Tu devrais l’écouter plus souvent."

Le regard noir du thayen revint se poser sur la naine qui attendait une quelconque réaction. Karth inspira et répondit.

- Tu n’as commis qu’une seule erreur petite naine, me prendre pour quelqu’un de calme et sage... La haine et la mort coulent en moi. Et cela n’apporte que le sang et la douleur à ceux qui croient vouloir les défier...
Ce matin, je n’attendais rien de vous, pas même que vous me suiviez, car selon les mailles du destin, la mission a échouée lorsque Naskyrien s’est lâchement jeté par-dessus bord. L’équilibre a été brisé.
Et maintenant regardez vous, toi et tes précieux amis... L’halfeline est en fuite, le Nain est à moitié mort, Omsath respire à peine, Daleto est terrassé par la peine, tout comme toi. Quant à moi je suis seul et debout, toujours l’arme en main, prêt à continuer. Et tu penses que je suis perdu comme vous...
NON ! Gunlann, vos sentiments et vos faiblesses sont la cause de tout ceci.

Karth s’interrompit, l’idée d’une relation entre la fuite de Naïniel et la provocation du Nain, faisait son bout de chemin dans sa tête. Ignorant totalement ce qu’il se passait sur la place, il parla un peu plus fort pour prendre les compagnons présents à parti et continua.

- Vous mourrez parce que vous voulez vous aider les un les autres alors que vous en êtes incapables. Et vous vous sacrifiez inutilement en poursuivant ce futile but, faisant fi de votre instinct de survie. Le seul qui vaille la peine d’être suivi. Alors que JE survis droit et fort comme je l’ai toujours fait. Alors accompagnez-moi, fuyez, ou mourrez...

Le guerrier se détourna, laissant ses dures paroles s’insinuer, révolter, ou éveiller de nouvelles pensées plus obscures mais aussi plus sensées à chacun des anciens esclaves.


écrit par: Nollïa Jeudi 16 Novembre 2006 à 22h24
Narration

Naniel

L’angoisse qui la tenaillait se faisait grandissante, l’ombre qu’elle ressentait dans son dos et qui semblait fondre sur elle se faisait encore plus pressante. Alors la jeune halfeline eut le désir de s’enfoncer plus profondément dans les replis de sa cachette, et l’obscurité se fit complète. Elle était certaine que là ou elle était personne ne pourrait la retrouver. Pourtant le sentiment de sécurité qu’elle ressentit l’espace d’un instant fit place à une angoisse plus terrible encore lorsqu’elle ressentit l’étau de sa cachette se desserrer pour laisser place au vide. Le noir absolu dans lequel elle baignait était l’incarnation du danger. Sur le qui vive, l’halfeline se redressa légèrement. Elle savait parfaitement ou elle était, et elle ne s’en étonna même pas. Seul le sentiment d’être piégée l’étreignit en cet instant. L’odeur, les bruits…elle savait qu’elle était dans la pièce ou Ramas Fezim l’avait retenue prisonnière durant plusieurs jours. A tâtons elle s’avança, pour trouver la porte sur laquelle elle avait esquinté ses petits ongles durant ces longues nuits de captivités. Le dallage froid et grossier de la cave était si reconnaissable. Bien vite ses mains frôlèrent une chose chevelue, un corps inerte : ce n’était pas possible ! Non cela ne pouvait être lui ! Elle était pourtant sure d’avoir vu le grand barbare se jeter à l’eau, et ici son corps n’était pas même humide.

Gunlann

Elle attendit le coup d’épée qui la projetterait dans le monde bienveillant d’Ulutiu. Celui-ci partit avec une lenteur indéfinissable. Et tandis qu’elle voyait l’épée rougeoyante du sang de Baltanin s’approcher de son thorax en une terrible arabesque, elle vit le visage de Karth se tordre sous une grimace effroyable. Et c’est alors qu’elle put lire sur ses lèvres déformées la souffrance de cet individu qui n’avait vécu que dans la violence. Le coup partit et elle l’entendit crier « Noooooooooonnnnn » comme s’il regrettait déjà son geste tandis que l’épée s’abattit sur elle, brisant ses os sous le choc. Aucune douleur ne se fit sentir et pourtant elle sentit la vie la quitter doucement. Un voile noir se glissa sur ses yeux. Etait ce donc cela la mort ?

Baltanin

Alors il vit le grand guerrier ricaner et abattre son épée de toutes ses forces sur Gunlann. La petite naine se plia en deux sous le choc crachant une gerbe de sang pourpre et tombant inanimée sur le sol. Le cœur de Baltanin se resserra dans un étau comme si la pire chose au monde qui pouvait arriver venait de se produire sous yeux. Et le poids de la culpabilité se fit ressentir tandis qu’il observait sans bouger le corps tranché de son amie.

- De la fierté dis tu ? s’écria Karth d’un rire mauvais « Je dirai plutôt de la lacheté, poltron ! Tu n’a même pas voulu te battre ! »

Baltanin voulu répliquer qu’il n’avait pas même d’arme pour riposter dans une phrase bien cinglante, mais au fur et à mesure que les mots refusèrent de former la réplique dans son esprit, il sentit le poids de son épée sur ses genoux. Elle avait toujours été là, pendue à sa ceinture, prête à être utilisée.

Karth

D’un pas fier et viril, Karth quitta la place du marché aux esclaves ou il avait laissé Baltanin et Gunlann. Il continuerait seul la mission s’il le fallait et s’apprêtait à prendre le navire comme il était prévu de le faire. Les rues d’Eltabar étaient bondées bien plus que d’ordinaire et le guerrier avait du mal à se frayer un passage au travers de la foule. Il allait rater le navire, le soleil était déjà haut dans le ciel, il devait se hâter s’il ne voulait pas rater la mission, et échouer lamentablement.

- Alors Karth ! s’écria un voix moqueuse derrière lui « On a du mal a se faire respecter ? Hahaha ! »

Il hâta davantage le pas. Il ne perdrait pas son temps à se justifier devant Saviir Phen, elle ferait tout pour l’empêcher d’atteindre ce navire, et il ferait tout pour l’atteindre. Pourtant chacun de ses pas qui était sensé le rapprocher du port se faisaient de plus en plus pénible, comme s’il était englué. Et c’est avec une angoisse infinie qu’il voyait la rue se présenter interminable devant lui comme s’il ne parvenait qu’à faire du surplace. Son cœur battait a tout rompre. Il devait prendre la bateau.

Daleto

Avec une délicatesse infinie, et des larmes plein les yeux, Daleto déposa sur le sol le visage de la prêtresse. Malgré ses efforts et la volonté qu’il avait mise dans ce sauvetage désespéré, le souffle qu’il avait insufflé entre les lèvres délicates n’était parvenu a ramener Omsath du monde des morts. Le goût de ce funeste baiser lui paraissait étrangement doux et douloureux à la fois, comme le souvenir d’un bonheur qui aurait pu être et qui a disparu avant d’être né. En pleurant, l’elfe du Soleil dégagea les cheveux bruns de la jeune femme, pour contempler une fois encore son visage. Daleto cru mourir de chagrin : devant lui à ses pieds au lieu de la prêtresse de Haume se tenait couchée Lyaël, le regard hagard et vide de vie.

écrit par: Gunlann Vendredi 17 Novembre 2006 à 06h53
La naine ne pensait pas vraiment que le puissant guerrier la tuerait, que le puissant guerrier la frapperait vraiment. D'ailleurs n'était-ce pas le cas pour beaucoup, peut-on réellement imaginer que l'on va mourir alors qu'on se trouve sur une place bondée, dans une grande ville, de jour, à l'heure du marché, que l'on va mourir coupé en deux au milieu de ses amis et des gens indifférents et que les gens resteront tout aussi indifférent devant son cadavre sanguinolent que devant son corps vivant? Non, on ne peut pas réellement l'imaginer, sinon tout espoir nous a déjà quitté, sinon on peut déjà considérer que nous sommes morts. Voilà toutes les pensées qui traversèrent l'esprit de la prêtresse d'Ulutiu durant les quelques secondes qui précédèrent le coup.

Puis ses idées changèrent du tout au tout et elle s'en voulu de mourir, laissant les autres seuls au milieu de cette ville hostile sinon indifférente. Elle avait beaucoup blâmé Naskyrien, en son for intérieur encore plus qu'à voix haute, d'avoir perdu l'espoir, et par la même la vie, et de les avoir abandonné, et elle ne pouvait donc pas ne pas avoir la même réaction vis-à-vis d'elle-même. Elle regrettait donc de laisser tomber ainsi ses amis au moment où ils avaient le plus besoin d'elle, au moment où ils allaient mourir, encore que eux avaient encore l'espoir secret de survivre, au moment où elle-même mourrait. Car maintenant elle ne pouvait plus douter que cet instant fut l'un des derniers, sinon peut être même le dernier, qu'elle allait vivre dans son corps. Elle avait entendu le bruit, c'était d'ailleurs assez étrange comme ce bruit ne l'avait pas effrayée outre mesure, de ses os qui se brisaient, senti son sang sortir par litres entiers, d'ailleurs elle se demandait combien de litres elle contenait, la vie la fuir. Elle se demanda alors si elle était déjà morte, si c'était le cas, ce n'était pas vraiment folichon, ou encore vivante et elle avait peut être juste perdu la vue, comme quoi quand on cherche à sauver sa vie toute situation, même la cécité, nous semble bonne à prendre. Ou peut être enfin, qu'elle n'était pas vraiment morte encore et pas vraiment vivante non plus, qu'elle était entre les deux, dans l'attente que Kelemvor, un ami de Karth d'ailleurs est-ce que ça ne risquait pas de biaiser son jugement, ait finit de statuer sur le sort d'un autre défunt.

Elle se demanda alors, pus pour passer le temps maintenant qu'elle en avait à revendre où elle allait se retrouver. Elle souhaitait vraiment ne pas se retrouver dans les plans abyssaux ou démoniaques, elle sentait qu'elle n'y serait pas à son aise, il devait y faire trop chaud et elle avait entendu dire des choses fort peu amènes sur ses habitants. A tout prendre, les plans célestes lui conviendraient peut être mais elle n'en était pas vraiment convaincue, elle avait lu des livres sur eux et les grandes plaines vertes c'était pas trop son truc. Non elle elle se retrouverait bien dans le Foyer des Nains, en compagnie de ses frères de race ou même dans le Plan de Fugue car, même si il était profondément assoupi, elle souhaitait passer sa non-vie au côté d'Ulutiu.

Elle revint un peu sur toutes les pensées qui venaient de traverser son esprit, se disant que la folie commençait à s'emparer d'elle, quand elle se souvint qu'il était normal de délirer quand on était en train de mourir et elle ferma donc les yeux, prête à comparaître devant Kelemvor.






écrit par: Daleto Samedi 18 Novembre 2006 à 00h27
Un lent craquement déchira le cœur du jeune magicien, lui procurant une souffrance bien plus insupportable que celle s’étant réveillée il y’a peu. Les larmes coulèrent abondamment le long de ses joues légèrement creusées. Daleto s’effondra à genoux au pied de la prêtresse réincarnée en Lyaël, il ne pouvait croire ce qu’il voyait, il frappa le sol avec son poing par colère de ne pas avoir réussi cette tâche impossible. Son visage caché par ses cheveux tombant, face contre terre, il ne comprenait pas.

¤ Comment se peut-il ? Ce n’est pas réel… ¤ pensa-t-il fébrile.

Se redressant, il observa la foule autour de lui, elle allait ça et là sans se soucier de lui, passant tout autour dans ce petit monde mort sans jamais le heurter, sans jamais entrer en interaction avec lui. Daleto avait l’impression d’être invisible, ces gens vivaient leur quotidien avec indifférence, leur démarche ne trahissait aucune émotion particulière, rien d’inhabituel ne semblait le déranger, un jour parmi tant d’autres simplement …
L’elfe sentit la haine monter en lui progressivement, il les détestait, les haïssait, et alors que sa main frôla un objet se rapprochant d’une pierre, il le saisit et le jeta avec violence au hasard devant lui, au milieu de la foule, dans un long cri de rage et de dépit.

L’elfe resta quelques instants immobile pour reprendre ses esprits, essuyant son visage avec sa manche, il pensa que quelque chose ne tournait pas rond. Cette scène sonnait faux, malgré le fait qu’il ait vu le visage de Lyaël à la place de celui d’Omsath, le paysage autour de lui était tel la superposition d’un voile de mensonge sur une réalité. Quelqu’un cherchait peut-être à le déstabiliser ou alors était-il en train de rêver ? Cela semblait pourtant si réel…
On jouait avec son esprit dans un instant de faiblesse un jeu pervers et macabre. Sa haine ne se calma pas. Si son Art était bien celui du contrôle et de la duperie, il n’aimait pas en être la victime et il ne pouvait pardonner qu’on utilise ses sentiments forts envers la demi elfe pour le faire souffrir.


- Qui que tu sois ! Cria-t-il. Libère-moi !

Mais qui pouvait le faire languir, qui voulait le rendre fou ? Le magicien hésita un instant, il tenta de se rappeler toutes les personnes autour de Ramas Fezim capablent d’un tel exercice. Bien que puissant, ce mage rouge devait pourtant se trouver loin, était-il possible que ce soit lui ? Ou bien était-ce ce mystérieux Nakan, cet être si secret …
Toutes ces questions emplissaient l’esprit de l’elfe, elles résonnaient en lui sans accrocher la moindre réponse. Ce voyage était-il une tromperie ? Mais depuis quand cette illusion dure-t-elle ? Daleto se surprit même à s’imaginer dans une seconde de folie que sa vie n’était peut-être qu’une simple idée dans l’esprit d’un homme puissant. Cette absurdité lui fit tourner la tête et le laissa dans le noir le plus total.

L’elfe d’Eternelle Rencontre savait qu’il était un pion mais de là que son existence toute entière soit un canular, il ne pouvait le croire. Comment aurait-il pu ressentir ce sentiment si doux auprès de la si jolie guerrière ? Comment aurait-il pu connaître l’amour dans l’esprit d’un vieux fou. Il se raccrocha à cette certitude pour se calmer. Il se baissa, ramassa entre ses bras le corps de Lyaël et commença à marcher. Même dans un mensonge, il ne pouvait laisser à l’abandon le corps de celle qu’il chérissait le plus.

Bien que ne sachant quoi faire, ni où aller il marcha, lentement. Coupant à travers la foule, sans regarder devant lui, ne cherchant qu’à éviter le moindre contact avec ceux qu’il croisait et se perdant parfois dans le regard vide de celle qu’il tenait si précieusement.






écrit par: Naïniel Samedi 18 Novembre 2006 à 22h43
Soudain effrayée par cette présence qui ne pouvait pas être là, elle recula en titubant jusqu’au mur. La dureté et le toucher glacial des pierres qu’elle sentit dans son dos et sous ses paumes lui hérissèrent les poils de la nuque.

¤ C’est pas possible, ça peut pas être lui.¤

Son regard s’habituait légèrement à l’obscurité et elle commença à distinguer les contours d’une forme sur le sol à l’endroit qu’elle venait d’abandonner. Un courant d’air froid s’infiltrait sous la porte et venait la glacer jusqu’aux os. La peur devant les choses qu’on ne comprend pas et qui échappent totalement à notre esprit venait peu à peu prendre la place de la raison dans les pensées de l’halfeline. Au bord de la panique, les yeux agrandis par l’angoisse, elle ne parvenait pas à quitter des yeux la forme de l’homme allongé sur le sol. Cela ne pouvait être qu’un fantôme, ou alors elle était en train de devenir folle.
L’image du barbare en train de tomber en arrière lui revint. Même éloignée comme elle l’avait été, elle se rappelait toujours de l’expression qu’avait affiché son visage à ce moment-là. Mais alors, comment se pouvait-il qu’il soit là… Puis à cette vision, se superposa rapidement celle du chagrin de Gunlann et Baltanin. Ils avaient toujours refusé d’accepter sa mort. Se pourrait-ils qu’ils aient eu raison ?

Reprenant lentement la maîtrise de ses pensées, elle parvint à évacuer une partie de l’affolement auquel elle manquait de céder. Elle s’approcha tout doucement de la forme sombre qui gisait devant elle. Parvenue au niveau de la tête, elle hésita un moment, puis s’accroupit silencieusement à ses côtés. Elle effleura de nouveau la tête de l’homme, cherchant à retrouver la trace de ses longs cheveux. Elle sentit sous sa main, le toucher sec d’une longue crinière qu’on a laissé pousser au vent. La question qu’elle s’était posée mentalement sur sa réelle identité venait d’avoir sa réponse. Elle se remit debout. Il devait bien s’agir de lui. Mais que faisait-il dans cette pièce maintenant ?

Et elle-même, pourquoi se retrouvait-elle ici, alors qu’elle profitait du chaud soleil d’Eltabar il y a quelques minutes à peine ? Le chaudron…Elle n’aurait jamais dû y entrer. Tout cela sentait la magie sans doute possible, mais pourquoi l’avait-on ramenée ici ? A moins que… Un horrible doute se fit dans son esprit. Se pourrait-il qu’elle ne soit jamais sortie de cette pièce depuis le début, son esprit imaginant tout le reste ? A cette effroyable pensée, elle sentit un désagréable frisson parcourir son corps. Non, ce n’était pas possible, elle n’aurait pas pu reconnaître l’homme qui se trouvait à ses pieds autrement. Refusant de croire à cette hypothèse, elle préféra ne pas penser à toutes les théories qui pouvaient venir contredire cet argument. Elle espérait bien qu’elle n’était pas prisonnière de la magie. Cette insoutenable incertitude et la peur que cela lui insufflait, lui rendirent soudain insupportable le fait d’être enfermée.

Elle alla rapidement jusqu’à la porte et étudia attentivement les emplacements marqués où elle s’était auparavant acharnée sur la porte. Il s’agissait bien de la même salle et elle y était de nouveau prisonnière. Elle devinait que cela ne servait à rien de tenter d’ouvrir cette porte, mais elle dû employer beaucoup de sang-froid pour résister à la tentation de recommencer. Se collant à la porte et retenant son souffle, elle appuya son oreille contre le battant pour tenter de saisir des bruits de l’extérieur. Elle se demanda si des gardes se trouvaient devant la porte.

Mais elle n’entendit rien qu’un silence angoissant. Retournant auprès du barbare, elle s’agenouilla à ses côtés, laissant le sol froid mordre ses genoux à travers le tissu de son pantalon. Elle passa ses mains le long de son corps, cherchant à voir si on aurait pu lui laisser une arme, mais elle ne trouva rien. Elle entreprit ensuite de fouiller ses vêtements plus précisément à la recherche d’un quelconque objet pouvant lui être utile. Soudain, une idée frappa son esprit, interrompant sa fouille. Il était peut-être mort ? Laissant ses mains remonter vers son cou, elle chercha adroitement l’artère pour tenter d’y déceler les pulsations qui lui indiqueraient s’il était en vie ou non.



écrit par: Baltanin Lundi 20 Novembre 2006 à 12h42
Quel était cette supercherie. Baltanin se retrouvait allonger avec une épée sur les genoux.
Une épée !!! Lui qui n’avait utilisé dans sa vie que des rapières, des dague ou des haches.
Le Karth plus vrais que nature se gaussait toujours de la couardise du rôdeur sur le corps de Gunlann.


-Ho grand Mathammor, pourquoi me faire subir cette épreuve ?

Alors que son regard tombait pour la énième fois sur Gunlann, une haine étrange, sans fondement, s’insinua dans ses pensés, dirigé ni contre Karth ni contre son dieu mais contre lui-même.
Il venait de perdre son amie sans combattre le monstre tatoué et le pire c’était qu’il avait trouvé pour excuse son manque d’arme alors que quelque seconde plus tôt, il lui faisait face à main nue.
La soif de vengeance dans les yeux, il se releva d’un bond et ne réalisa pas que sa blessure avait disparue.
Il ramassa l’épée et refoula les larmes qui semblaient prêtes à se déverser.


¤ Ce n’est pas le moment de pleurer.¤

- Finissons en sale chien. Hurla t’il à la face du guerrier.

Et, il s’élança vers Karth alors que les larmes refoulées commençaient à couler dans sa barbe rousse. Cette fois c’était sur, il n’y aurait qu’un survivant voir pas du tout.



écrit par: Karth Lundi 20 Novembre 2006 à 17h30
¤Avancer, toujours avancer, nul n’entravera mon chemin…¤

Rien ne venait le détourner de son objectif, un objectif qui lui avait été donné et dont il ne savait pratiquement rien. Pourtant c’était son objectif, il devait le remplir, car il avait été embauché pour le faire et il avait donné sa parole, il irait jusqu’au bout. Sa parole, son honneur, ceci était tout ce qu’il avait à défendre. Et pour se faire un seul moyen sa force.

Pourtant toujours de plus en plus inextricable était la foule devant lui, la destination, le bateau, toujours plus loin. Et la voix cette voix moqueuse et ce rire qui résonnaient dans sa tête. Elle se moquait et avec raison car il ne parvenait pas à accomplir ce qu’il désirait.

Que cette voix fut celle de Savvir ou de n’importe qui d’autre, n’était pas le plus important, mais elle avait le don de provoquer une colère effroyable. Non pas contre celle qui prononçait ces mots méprisants, mais contre lui-même et plus encore contre l’univers entier qui l’entourait.
Bousculant une fois de plus la foule qui se massait devant lui, il perdit toute notion. Atteindre son objectif l’aveuglait totalement. Il était en ville au milieu d’une place bondée, des gens qui déambulaient dans les rues vacant chacun à leurs occupations, mais rien de tout cela n’avait d’importance, car à ce moment, tous n’étaient qu’obstacles entre le guerrier et le bateau.

D’une voix puissante et enragée Karth hurla.
Toute cette colère ne menait à rien aucun mouvement déplacé ne vint perturber le flot des passants. Et cette route qui s’allongeait toujours...
Excédé, le guerrier au crâne tatoué recourut comme toujours à la seule méthode qu’il n’avait jamais connue et expérimentée. La Violence.
Encore une fois le guerrier pris en main son immense épée. Elle était encore recouverte de sang. Pourtant même ainsi armé, il ne parvenait pas à approcher de son but...

Soudain le thayen s’interrompit, la foule se massait toujours, cette rue devenait de plus en plus interminable à chaque seconde qui passait. Puis inspirant profondément il leva son épée haut dans le ciel.


- Nul n’entravera mon chemin...

Dans un hurlement indéfinissable Karth abattit sa lame sur un passant, aux traits flous d’un vieillard. Un espace se dégagea, il put faire un pas dans la bonne direction. Puis sans remords ni états d’âme il leva à nouveau son épée et trancha un autre malheureux, il avança a nouveau. De longues minutes s’écoulèrent. Infatigable, le guerrier se frayait un chemin par la force de son épée, le sang coulait à flots à ses pieds et les éclaboussures le recouvraient entièrement, les cadavres jonchaient sa route. Pourtant il n’en voyait pas le bout.

Le désespoir commençait à l’envahir, pourtant la machine ne faiblissait pas. Chaque pas dans la bonne direction s’accompagnait de dizaines de morts tandis que son objectif s’éloignait irrévocablement.


¤Kelemvor m’a jugé... je suis damné... et je vis encore.¤

Karth réalisait toute l’inutilité de ses efforts, le destin était contre lui, comme il l’avait toujours été. Dans un élan de colère, de peine et de désespoir, il leva la tête au ciel et cria.


écrit par: Nollïa Mercredi 22 Novembre 2006 à 11h51
Narration

Nainiel

Ses petites mains se resserrèrent sur la gorge du Rashémi, comme si le fait d’appuyer plus fortement sur la carotide allait lui permettre de revenir à la vie. Le barbare était bel et bien mort. Autour de son coup, était accroché un médaillon qu’elle reconnu immédiatement pour avoir appartenu autrefois à sa mère et sans qu’elle puisse se l’expliquer un sentiment douloureux et intolérable l’envahit, au point qu’elle ne puisse plus arrêter le flot de ses larmes. Elle était seule, si seule…Tout autour d’elle les murs se fissurèrent et s’écroulèrent dans un fracas de pierres brisées répondant en écho à la déchirure qu’elle ressentait en elle même, et subitement elle se retrouva au milieu d’une plaine désolée sans aucun relief pour en défaire la monotonie. Le ciel était d’un noir d’encre, et l’horizon semblait si lointain. Elle était là perdue, toute petite, dans l’immensité du silence et du désespoir. Elle se releva. Si le corps de Naskyrien avait disparu, le médaillon persistait dans sa main. Son regard embrassa le paysage aride qui se présentait devant elle. Elle n’eut pas même la force de mettre un pied devant l’autre. A quoi bon ? La tête lui tourna violemment, tandis que les larmes qui n’avaient cessé de ruisseler sur son visage se firent plus rares, comme si c’était les dernières gouttes de son sang et qu’elle allait mourir de chagrin, abandonnée de tous. Abandonnée. Elle était abandonnée.

Gunlann

Elle flottait dans l’obscurité absolue, elle ne ressentait plus son corps et se surprenait seulement être encore capable de penser. Un chagrin indéfinissable l’envahissait et alors que la douleur lui tordait l’âme comme le prémisce d’un chatiment elle sentit une présence invisible s’approcher d’elle. Le chagrin se mêla soudainement à une angoisse terrible. Elle sentait que la « chose » lui faisait face, elle sentait sa puissance, telle qu’elle en éprouva une sorte de vertige. Les traits d’une face immense commencèrent à se former, doucement comme pour surgir du néant, et au fur et à mesure de la création de la silhouette, le cœur de Gunlann s’emplissait d’une crainte terrible et incontrôlée, de celle qui vous font perdre tout vos moyens : elle allait rencontrer la divinité. Et elle craignait cette rencontre autant qu’elle la souhaitait. Allait elle survivre a une telle rencontre ?

- Gunlann dit une voix terrible.

Elle frémit et trembla comme si son être allait se fissurer de part en part. Les traits du visage se formèrent devant ses yeux, un visage en colère et blessé : celui de son père. Il pointa un doigt accusateur vers elle.

- Gunlann !


Baltanin

La rage au ventre, le nain abattit son arme sur le guerrier Thayien qui lui faisait face. Le sang gicla en gerbes épaisses tandis que l’épée du rôdeur s’enfonçait dans les chairs de son ennemi. Mais chaque coup porté ouvrait une blessure dans le corps du nain, chaque goutte de sang que perdait Karth, Baltanin, la perdait également. Et tandis qu’il voyait son épée frapper encore et encore, sans qu’il ne puisse plus aucunement se contrôler, il s’aperçu qu’il s’affaiblissait de plus, et que la douleur qu’il ressentait était intolérable. D’un mouvement plus ample, sa lame s’abattit sur la gorge du guerrier, tranchant d’un coup presque net sa tête grimaçante. Alors le nain tomba au sol dans un hurlement silencieux.

- Me serais je donc tué moi-même ?


Daleto

L’elfe du Soleil marchait, titubant de chagrin, les bras de sa protégée se balançaient au rythme de ses pas. La ville fit place à la verdure. Chatoyante et délicate, bercée par une petite brise fraîche et par les rayons de miel du soleil matinal, Daleto avait presque l’impression d’être chez lui à nouveau. Pourtant au milieu de ce paysage qui resplendissait d’allégresse, sa douleur se faisait plus violente encore. Lyaël dans ses bras semblait si légère ! La mort ne lui avait pas ôté sa beauté naturelle, et elle brillait encore comme l’étoile dans le ciel qui scintille et qui n’est plus depuis mille ans. Au milieu des arbres, comme un joyau perdu dans un écrin végétal s’ouvrait une clairière aérée qui montait en pente en son centre. Au sommet, Daleto coucha avec délicatesse le corps de la demi elfe, et lui posa sur les lèvres un dernier baiser en guise d’adieu. Puis creusant la terre comme dans du sable, il enfouit son cadavre et le recouvrit délicatement de feuilles et de tourbe tiède. Son âme n’était plus que déchirure. Alors qu’il allait recouvrir le visage de la belle, celle –ci ouvrit subitement les yeux, hagard et sans fond, comme en proie a une angoisse démesurée, son visage était pale comme la mort. Ses mains surgirent du sol et agrippèrent le mage par le col de sa tenue.

- Sauve moi ! souffla t’elle dans un râle.


Tous

La pièce était plongée dans l’obscurité silencieuse. Baltanin, agenouillé au pied de la couchette de sa compagne secouait une Gunlann gémissante.

- Gunlann ! Gunlann !

Tous s’étaient réveillé en même temps, ou presque, dans un grand souffle d’angoisse comme le noyé qui émerge de l’onde et qui prend la première bouffée d’air salutaire. Le front en sueur, le cœur battant, il ne restait de leurs rêves que le goût de l’angoisse, pour le reste, il leur était impossible de s’en souvenir.
Peu à peu, ils s’organisèrent, se rhabillèrent, et se préparèrent à partir, tandis que Nakan, qui n’avait apparemment pas fermé l’œil de la nuit, leur ouvrit la porte pour les guider dans les cuisines. Nazim lui-même les attendait pour leur servir un copieux petit déjeuner. D’un air faussement affable, propre à tout bon commerçant, il s’était entretenu à l’écart avec Karth ou il l’avait rassuré sur l’état de santé de Saviir Phen, et lui déclara même, sans se douter que le guerrier n’était nullement au courant de cette information, qu’elle serait à temps chez le Tarchion. Quelques rations de survies furent confiées à chacun des futurs aventuriers, tandis que le mystérieux Nakan qui ne se départait pas de sa mine aussi silencieuse que sa voix, disposait sur la mule le matériel qui les accompagnerait dans leur périple en Outreterre. Les préparatifs du départ ne furent pas longs, et prouvèrent une fois encore que tout avait été soigneusement préparé d’avance. Un sentiment vague mais persistant néanmoins de déjà vu se faisait ressentir, sans qu’aucun d’entre eux ne puisse en comprendre la provenance.

Le soleil venait à peine de se lever, baignant le port de Khelutar d’une lumière rosée, que déjà l’auberge était en effervescence. Peu de clients se trouvaient dans la salle à prendre une collation ou un thé, mais les nombreux esclaves qui tenaient l’établissement dans une propreté impeccable s’activaient déjà à tout rafraîchir. Sur la place de nombreux marchands étalaient déjà leurs étals, tandis que des patrouilles aussi importantes qu’un petit régiment circulait en pas serré, exécutant leurs exercices du matin. De voir une activité naissante qui lui offrait tant de possibilités de fugue rendit à Naïniel le désir de prendre la poudre d’escampette. Cette idée lui trottait dans la tête tandis que Karth avait finalement donné le signal du départ et se dirigeait vers l’est de la ville. Flânant à l’arrière du cortège d’un air résigné, la petite halfeline se cherchait une cachette idéale, elle allait y bondir, lorsqu’elle se fit surprendre par le regard acéré de leur nouveau guide. Elle allait être dénoncée.
C’est alors qu’un esclandre éclata. Baltanin, pour protéger la petite fuyarde, avait ouvertement insulté le fier guerrier Thayien, éveillant sa colère et détournant ainsi son attention. Un orage lourd planait dans l’air qui s’était chargé d’une tension presque palpable. Le son du la lame que l’on sort de son fourreau retentit. Naïniel profita de cette chance inespérée qui lui était offerte par le sacrifice du nain.
Ce n’est qu’au moment ou la petite voleuse trébucha, renversant les cagots d’oranges et attirant sur elle tous les regards, que chacun s’immobilisa, comme pétrifié. De leur inconscient avait surgit, comme un éclair de lumière l’entièreté de leur rêve, emplissant chaque âme de la même angoisse indescriptible, et du même chagrin. Tour à tour, ils se regardèrent dans les yeux, sans bouger davantage. Et sans échanger le moindre mot, ils avaient compris qu’ils n’étaient pas seul.

écrit par: Baltanin Mercredi 22 Novembre 2006 à 16h36
- Ha non, ça ne va pas recommencer.

Baltanin qui venait de revoir la scène du meurtre de Gunlann et sa mort, trembla d’effrois. Il se détendit un peu et passa, de nouveau, un regard succin sur ses compagnons de mésaventure. Il analysa la situation visiblement les autres avaient eu aussi vécu une prémonition ou une vision qui ce répétait.
Il soupira et se mit à donner des directives faisant fi des objections et autres mouvements d’humeurs.


- Range ton joujou, l’affreux. dit-il au guerrier, réalisant au passage qu’il ne se rappelait pas du nom de Karth, si tant est qu’il l’ai connu un jour. C’est pas le moment de se taper dessus.
Il se tourna alors vers Naïniel.

- Madame « je me casse du groupe », ramène tes fesses ici. Et Dal, plustôt que de charmer Om, essaye de voir d’où vient ce … Truc.

Il s’assit ensuite attendant de voir la suite des événements.

écrit par: Karth Mercredi 22 Novembre 2006 à 18h33
La colère qui grondait s’était subitement tue tandis que les images passées, présentes et futures se succédaient et s’enchaînaient devant ses yeux. Le nain fut le premier à prendre la parole. Apparemment lui aussi avait revu le fil du temps aller dans un sens puis dans l’autre. Mais il n’en avait pas retenu la leçon...

¤Je te tue quand je veux et tu continue a vouloir croire que tu as une emprise sur moi… Quel est ce stupide mode de pensée ?!¤

L’inconscience totale. Le guerrier se souvenait lui avoir ouvert le ventre, alors même qu’il avait voulu éviter ce geste l’espace d’un instant, si il avait été franc, il aurait très bien pu le trancher en deux. Et pourtant, ce nain se croyait toujours aussi indispensable… Il était important de lui rappeler le contraire.

- Tu joues avec la mort à chacune des paroles que tu m’adresses Nain. Alors tiens ta langue...

Le ton de la dernière phrase était encore plus menaçant et plus fort que d’habitude, mais pourtant, Karth reprit une posture normale, remettant son épée au fourreau. Délaissant le nain, son attention se riva ensuite sur la petite halfeline au milieu de ses oranges.

Il pensa un instant à aller la chercher, mais après les paroles du nain, elle reviendrait sûrement, de plus l’idée de fendre la foule pour rejoindre son objectif, lui rappela une étrange sensation. Du sang et des cadavres jonchèrent un instant la place, puis Karth cligna des yeux, et tout redevint normal, Naïniel n’avait toujours pas bougé.

Quelque chose devait être fait, le charme étrange qui les liait se rompait petit à petit, mais l’instant de flottement était là.


- Bon… Assez traîné ! Il inspira fortement et regardant au loin cria. NAÏNIEL !!! Puis revenant à ceux qui étaient plus proche de lui, il poursuivit. "Debout le nain. Gunlann, Daleto, Omsath, on avance..."

Le guerrier s’engagea sur la route qui le mènerait à la sortie de la ville, ils avaient déjà perdu bien trop de temps...

Une petite lueur d’incompréhension s’alluma tout de même dans son esprit, tout ceci était déjà arrivé, et pourtant le destin se modifiait, à chaque choix qu’il faisait. Tout ceci était déjà arrivé… Et pas seulement que pour lui, le regard qu’ils s’étaient tous échangé en disait long, voilà qui était intriguant.

Seigneur Fezim surveillait-il chacun de leurs gestes, était-il derrière eux à chaque pas ?

Cette idée était dérangeante, non pas parce qu’il avait quoique ce soit à se reprocher, mais surtout ou plutôt, parce que cela signifiait, que Ramas Fezim, lui avait confié une mission mais n’avait pas suffisamment confiance en lui.
Rageur, Karth jeta un coup d’œil rapide autour de lui, et tomba sur Nakan... Instinctivement, son poing se serra et l’anneau qu’il avait au doigt, se rappela a lui...


¤Nous verrons...¤

écrit par: Daleto Jeudi 23 Novembre 2006 à 00h25
Malgré le fait qu’il avance à la suite des autres au côté d’Omsath, Daleto était toujours dans son songe. Il sentait encore au bout de ses lèvres ce si délicat baiser d’adieu de la part de sa douce. Marchant la tête baissée, il tentait de comprendre le but de cette mise en scène, il tentait de déceler la vérité au milieu de ce mensonge. Quelqu’un cherchait-il par l’intermédiaire de leur inconscient à les remettre dans le droit chemin… difficile à croire et dans quel but ?

Ces soupçons portaient sur Nakan, cet homme si secret, si mystérieux, malgré sa langue coupée, il semblait capable de communiquer avec l’un d’entre eux à chaque instant. Rien qu’en le regardant, le magicien pressentait en lui une énergie incroyable, peut-être était-il un pratiquant de l’art divin, ou peut-être était-il une de ces rares créatures aux pouvoirs terrifiants appelées psions. Bien qu'ayant parcouru de nombreux ouvrages aux sujets de ces êtres puissants, rien ne le préparait à en croiser un, un jour.

Mais il était en Thay et tout était possible à l’autre bout du continent. Si cet homme était capable de découvrir en eux la moindre faiblesse, le plus petit souvenir et de s’en servir contre eux, il était bien là la plus grande menace qui planait sur le groupe d’esclave. Il fallait se méfier de lui, le surveiller à chaque instant, chacun de ses gestes pouvaient être une menace, … et comment avait-il osé… comment avait-il pu mêlé Lyaël à cela ?

La remarque de Baltanin le sortit de sa méditation et bien qu’il ne comprenne pas vraiment le sens de la remarque du nain, il lui sourit et dit :

- J’aurai bien une idée là-dessus après un peu de méditation plus calme, dès que je l’aurai, je t’en ferai part. Pour l’instant j’ai bien peur de ne pas en savoir plus que toi. Je te conseille d’oublier cette histoire et d’avancer. Elle pourrait t’affaiblir…

Malgré son apparente décontraction, l’elfe doré n’était pas rassuré, de temps en temps il jetait des regards inquiets à la prêtresse, tentant de trouver sur son visage une trace de faiblesse visible. Son évanouissement avait de quoi rendre plutôt pessimiste pour l’avenir. Il prit l’initiative de lui en parler.
- Omsath, je ne suis pas tranquille. Tu … Puis ne voulant pas la choquer par l’un de ces propos, il se ravisa sagement.

Il referma à nouveau son visage et reporta son attention sur ces prochains pas, il avait une pressante hâte de quitter cette ville, la tête des passants lui était bien trop familière.

écrit par: Gunlann Jeudi 23 Novembre 2006 à 07h09
La moindre des choses que l'on pouvait dire c'est que Gunlann se sentait complètement perdue. Durant cette nuit, elle s'était vue mourir dans une scène qui ressemblait étrangement à celle qu'elle était en train de vivre même, si contrairement aux autres, il lui était déjà arrivé d'avoir des visions prémonitoires, mais jamais, non jamais, ces visions n'avaient été d'une telle clarté et d'un tel réalisme. Et cela l'inquiétait en même temps que ça la forçait à se poser des questions.

Cela l'inquiétait car elle n'avait jamais vraiment été douée pour la divination, elle y croyait déjà parfois difficilement car la divination avait trait au destin et la jeune naine refusait que le destin de chacun ne soit écrit à l'avance, même si dans son idée, le destin ressemblait plus à un dédale fait d'embranchements complexes qui ne conduisaient pas tous à la même issue. Donc, se mettre comme cela à prévoir l'avenir avec une si implacable précision ne la rassurait pas vraiment. Elle pensa même que tout ceci était une sorte de message que lui envoyait Ulutiu lui-même pour lui rappeler qu'elle lui était dévouée et qu'elle devrait peut être prier plus encore, d'ailleurs, dans sa vision les choses avaient commencer à passer du rêve au cauchemar lorsqu'elle avait arrêté de prier pour s'occuper des autres.

Toutefois, elle doutait qu'Ulutiu lui en ait voulu de s'arrêter en plein milieu de sa prière quotidienne pour aller au secours de ses amis, même si elle n'avait évidemment pas la prétention de croire comprendre toujours correctement Ulutiu et les dieux en général. Elle s'apprêtait donc à se mettre à prier avec une ferveur renouvelée, si tant est qu'auparavant sa prière matinale manqua de ferveur et de dévotion, quand une autre explication totalement opposée à la précédente commença à s'instiller dans son esprit. Peut être qu'elle n'avait pas le moins déplu du monde à Ulutiu et qu'au contraire il trouvait sa ferveur admirable et qu'elle commençait à progresser dans son estime, peut être cela voulait-il dire que dans un avenir de plus en plus proche il allait lui accorder des pouvoirs encore plus fantastiques.

C'est donc en recommençant ostensiblement à prier, un sourire hésitant sur les lèvres, que la jeune Inugaakalikurite se remit en marche juste derrière Karth, espérant secrètement que cette fois-ci rien ne viendrai interrompre sa prière.



écrit par: Naïniel Jeudi 23 Novembre 2006 à 22h22
Le regard vide, l’halfeline se redressa doucement, sa main glissant sur une orange, sans qu’elle ne s’en rende compte. La panique se lisait de nouveau sur son visage. Fébrile, elle regardait désespérément les gens autour d’elle avec un air hagard, les yeux de nouveau pleins de larmes, comme si son esprit venait de sombrer dans des profondeurs inconnues et qu’elle cherchait dans un dernier réflexe, à se raccrocher à quelque chose. Elle ne reconnaissait rien ni personne, mais pourquoi était-elle seule, on l’avait de nouveau abandonné. Un gémissement étouffé lui échappa. Par terre, au milieu des oranges, sa vision venait de la frapper de plein de fouet, la plongeant dans un état d’angoisse indescriptible. Elle n’était plus capable de réagir, elle ne voyait plus rien.

Et puis soudain, elle entendit comme venu de loin une voix connue, bourrue et râleuse, qui l’appela rudement. Alors le voile aveugle qui s’était abattu devant ses yeux se dissipa doucement. Elle reconnu la voix de Baltanin, et tourna immédiatement la tête vers ses compagnons, un soulagement visible se lisant sur son visage. Elle ne s’était jamais sentie aussi heureuse d’entendre le son d’une voix connue. Comme pour confirmer cette impression, la voix puissante de Karth l’appela à son tour d’un ton autoritaire. Mais même ce ton impérieux qui, normalement, lui aurait donné envie de faire exactement le contraire, ne parvint pas à entacher l’intense soulagement qu’elle ressentait à présent. Elle avait bien compris l’avertissement, et elle avait perdue toute envie de fuir ou de s’éloigner encore une fois du groupe.

Après la terrifiante sensation d’abandon qu’elle venait de ressentir pour la deuxième fois, elle n’avait qu’une envie : retourner auprès de ces compagnons. Cela ne faisait que peu de temps qu’elle les connaissait, mais à ce moment précis, elle sentit qu’elle n’avait jamais autant eu besoin d’eux. Ce n’est qu’alors qu’elle compris la signification du geste de Baltanin lorsqu’il avait bravé Karth. Il avait seulement voulu protéger sa fuite au péril de sa propre vie. Elle fut touchée par cette révélation soudaine alors que bêtement, elle n’avait vu ce geste que comme une occasion de plus de défier le guerrier thayen. Elle sentit plus que jamais le besoin d’aller retrouver ceux qu’elle considérait désormais comme des amis. Avant de les rejoindre, elle avait pris sa décision sans l’ombre d’une hésitation, elle resterait avec eux jusqu’au bout.

Le visage encore mouillé par les larmes qui avaient fini par couler le long de ses joues, elle les essuya distraitement avant de se mettre debout. Puis, frottant son coude endolori par la chute sans trop oser quitter Baltanin des yeux comme s’il avait le pouvoir de disparaître subitement, elle alla rejoindre le groupe tout en enlevant les bouts d’oranges qui étaient encore collés à ses vêtements. En arrivant à la hauteur du nain assis par terre, elle vit que tout le monde s’éloignait déjà à la suite de Karth. Elle s’arrêta alors devant lui. L’halfeline posa sur l'épaule du nain une main légère qui tremblait encore légèrement sous le coup des émotions qu’elle venait de vivre. Baissant son petit visage pâle vers celui de Baltanin, elle lui dit doucement des paroles que seul lui pouvait entendre.


- Merci de veiller sur moi Baltanin. Mais je vais rester avec vous à partir de maintenant. Elle ponctua cette phrase d’un léger sourire, heureuse du lien qui s’était tissé entre eux tous. Consciente qu’il ne fallait pas que ce petit moment de faiblesse, qu’elle montrait ouvertement au nain, ne dure trop longtemps, elle se redressa. Elle sentait un soupçon d’anxiété encore présent dans le fond de son coeur, et qui tardait à se dissiper.
"Viens, allons rejoindre les autres avant que le thayen et Nakan ne trouvent encore le moyen de s’énerver pour rien."

écrit par: Daleto Samedi 25 Novembre 2006 à 18h42
Daleto comprit alors soudain le beau geste du nain, ce bougre ne le montrait pas mais il avait un cœur gros comme ça. L’elfe s’immobilisa et attendit ses deux petits compagnons. Un sentiment de fierté s’insinua dans son sourire à l’égard du rôdeur. Il était admiratif de cette démonstration de fraternité et de cohésion qu’il avait toujours voulu voir appliquer dans le groupe d’esclaves.

- Joli geste, mon ami. Tu es digne de la réputation de tes glorieux ancêtres. Il aurait été dommage que nous perdions un élément tel que toi. Ton courage me redonne quelque peu de l’espoir et du moral… ainsi que l’étonnante clémence du thayen, dit-il sur un ton plus discret.

Le magicien prit conscience qu’il devait plus extérioriser son soutien envers ses amis d’infortunes, bien qu’ayant travaillé sur la motivation des uns et des autres par des attentions individuelles et discrètes, le choix de ne plus se cacher était peut-être meilleur. Ne pas montrer aux autres qu’ils comptent sur eux a été son erreur depuis le début du voyage, cela a fragilisé à tord leur confiance en lui et la cohésion du groupe. Cette nuit avait été un tournant pour chacun d’entre eux, il fallait en profiter pour se resserrer les coudes.

Daleto s’approcha de Nanïel et lui tapota affectivement le sommet de la tête tout en lui ébouriffant les cheveux.

- Je suis content que tu sois restée avec nous. Qu’est ce qu’on serait devenu sans toi ? lui demanda-t-il par un clin d’œil exagéré et un large sourire. Puis n’attendant pas de réponse, il finit pas dire. Rattrapons la grosse brute, sinon ça va barder…

écrit par: Naïniel Dimanche 26 Novembre 2006 à 00h12
Etonnée du geste familier de l’elfe, l’halfeline lui rendit pourtant son sourire gaiement, soulagée de voir que lui aussi comptait sur elle et sa présence. Elle acquiesça lorsque Daleto leur proposa de rejoindre le reste de la compagnie et se dirigea à sa suite vers la mule.

L’air pensive, elle réfléchissait à ce qu’ils venaient tous de vivre. Le regard qu’ils avaient échangé précédemment en disait long, et la familiarité assez inhabituelle de Daleto était assez significative sur le fait que tous avaient été fortement ébranlés par cette nuit. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si ils avaient eu la même vision qu’elle. La bonne humeur que le magicien affichait lui donnait de l’assurance et elle décida de spontanément de se confier à lui. Elle ressentait tout à coup le besoin de parler à quelqu’un, de lui raconter son cauchemar, peut-être pour se rassurer et se prouver que désormais tout allait bien. Levant légèrement la tête vers le magicien, elle lui adressa doucement la parole. Ils étaient assez proches de Karth, elle se moquait bien qu’il les entendent ou non, mais elle se méfiait de Nakan. Avant d’en savoir plus sur lui, elle voulait éviter qu’il connaisse ses sentiments ou tout autre de ses faiblesses.


- La scène de tout à l’heure, vous savez, avec la réaction de Baltanin, les oranges, tout ça, et bien je l’avais déjà vécu cette nuit. Je pense que tout le monde a vécu quelque chose de spécial cette nuit, mais je ne sais pas si c’était la même chose pour tous. Mais pour moi, c’était… horrible. J’étais tombée comme tout à l’heure, et je reconnaissais quelqu’un dans la foule, alors il m’attirait dans une sorte de piège, et… et je me retrouvais, je ne sais pas comment, enfermée dans une pièce sombre et très froide de la maison du mage rouge.

Elle revit devant ses yeux la forme sombre du corps de Naskyrien, mais préféra ne pas aborder ce détail. Elle se rendait compte à présent qu’il était très difficile de faire comprendre sa vision et ce qu’elle avait pu ressentir à ce moment-là. D’autant plus que les souvenirs qu’elle en avait commençaient à devenir flous, seule restait la panique qui l’avait envahie. Un peu mal à l’aise, elle écourta son récit.

"Enfin, c’était vraiment effrayant." A ce souvenir, l’angoisse pouvait facilement se lire dans ses yeux. Pour ne pas gâcher la bonne humeur qui s’était installée, elle s’interrompit et adressa un sourire timide à Daleto. "Et pour vous, c’était la même chose ?"

Arrivés à côté de la mule, elle sourit à Gunlann, satisfaite de sentir tous ces visages connus autour d’elle. Puis elle tourna son visage curieux vers Daleto. Elle ne savait pas comment interpréter les visions qu’ils avaient eu, mais peut-être qu’en parler permettrai d’éclaircir certains points.


écrit par: Karth Dimanche 26 Novembre 2006 à 22h42
Alors que le guerrier réfléchissait à ce rêve prémonitoire qu’il avait fait la nuit précédente, et comment ce même rêve s’était transformé subitement et naturellement en un cauchemar inextricable, il perçut le mouvement dans son dos, tous s’étaient résolus à avancer, enfin...

Quelques paroles futiles furent échangées entre les compagnons, tandis que la naine priait. Puis tout à coup la petite voix chantante de l’halfeline attira son oreille, ses propos contenaient alors des informations dignes d'intérêt voire utiles.


¤...vécu quelque chose de spécial cette nuit...¤

L’image réapparut aussi soudainement que la fois précédente, Karth se revit massacrant à la chaîne, et ce destin toujours contre lui, quelque soit le nombre de morts qu’il envoyait à Kelemvor. Il était damné...

Son visage se crispa un instant, puis comme en réponse à la dernière question de Naïniel, la voix du thayen s’éleva tranquillement.


- Dans ce rêve petite, ta fuite causait la mort de ton compagnon nain, une mort que je lui donnais sans en retirer un quelconque plaisir. Pourtant, Kelemvor sait à quel point la jouissance d’un combat m’est chère. Mais pas cette fois... C’était bien dommage...

Les paroles du guerrier traduisaient ses pensées. Et certainement qu’aucun des autres n’était disposé à entendre ce qu’il disait, mais sur l’instant, c’était le cadet de ses soucis, il lui fallait des réponses. Peut être que l’elfe pourrait montrer pour la première fois son utilité.

D’un geste il indiqua à Nakan d’ouvrir le chemin avec la mule, tandis que Karth reculait pour se mettre au niveau de Daleto et Naïniel. Un pouce passé autour de la sangle tenant son épée dans son dos, il tourna un visage quelque peu dédaigneux vers le représentant du beau peuple.


- Parle Elfe, dis nous quelle magie est-ce là, à moins que le destin ne se manifeste réellement comme l’a prédit Seigneur Fezim. Il afficha une mine légèrement contrariée. "Mais si c’est de la simple magie qui serait capable d’une telle sorcellerie..." Soudain, se remémorant un précédent fait, sa mâchoire se serra, son regard devint meurtrier, la colère refaisait surface. "J’ai horreur qu’on joue avec mon esprit..."

Il se fit violence pour ne pas coller une nouvelle baffe magistrale sur ce fin visage doré. Mais il parvint à se reprendre, et réaffichant un air tranquille, il attendit que Daleto réponde simplement, sans fioritures ni mots inutiles.


écrit par: Baltanin Lundi 27 Novembre 2006 à 12h11
Baltanin , qui c’était relevé en grognant et suivait à présent le groupe en maudissant dans sa barbe tous ce qui avait un rapport avec Thay , leva les yeux vers le guerrier et étouffa un rire. Il se pencha vers Daleto.

- Vu la façon dont il a fuit sur le marcher ça doit être un jeu d’enfant de triturer son esprit.

Il reprit son sérieux, le guerrier malgré son faible intellect venait de poser la question qui avait poussé le nain à s’assoire au beau milieu de la route. Il se redressa, regarda devant lui en direction de la mule en ne la voyant pas et se mit à réfléchir à haute voix.

- Même si certains d’entre nous sont plus sensibles que d’autre à la manipulation de l’esprit, le fait que l’on ait tous subit ce rêve montre que la ou les personnes qui sont derrière cela, sont beaucoup plus puissantes que l’elfe. Donc, ça m’étonnerais qu’il trouve quelque chose. Maintenant, les questions sont : Pourquoi on a tous eu des visions différentes ? Personnellement. je n’ai rien compris à la mienne. Qui est derrière ça ? Et pourquoi ne pas nous avoir tuer?

Arrivé au bout de sa réflexion, Baltanin reporta son attention au groupe et reprit sur le ton de la conversation.

- M’est d’avis que Daleto, même si je ne mets pas en doute son art, ne trouvera rien d’intéressant. Je pense que la personne qui saurait le plus de chose ce trouve devant nous avec la mule et je ne parle pas de la pie bavarde.

Il jeta un regard amical vers Gunlann perdu dans ses prières.
Sur ces mots, il ferma la bouche et avança le regard fixé sur ces pieds et reprenant les malédictions de thay .



écrit par: Daleto Mardi 28 Novembre 2006 à 19h32
Daleto fut ravi d’entendre la petite roublarde se confier à lui, le courant commençait à circuler entre eux. Il écouta attentivement son discours et compris que chacun avait vécu un moment particulier tiré de sa propre histoire. Cependant il remarqua un point commun avec la sienne.

- Non, ce que j’ai vu ne s'est pas réellement produit, du moins pas encore. J’ai simplement vu celle … il hésita un instant avant de poursuivre sa phrase, il n’était pas sur de devoir se confier aussi ouvertement mais il trancha rapidement … celle que j’aime mourir entre mes bras. Plus tard elle revenait d’entre les morts au travers de son tombeau de terre pour me demander de l’aider …

Il marqua un temps d’arrêt, visiblement encore touché par cette vision horrible qui le hantait encore. Cela n’a rien a voir avec toi, mais il y’a tout de même un point commun, en effet nous avons tous eu peur, il s’agit de scène que nous redoutons de vivre ou de revivre, après chacun les interprète comme il le souhaite.

A peine avait-il répondu que le thayen, comme à son habitude, se mêla de leur petite discussion et adressa une menace non dissimulée à l’égard de l’elfe doré qui se sentit tout d’un coup moins à l’aise. Le calambour du nain manqua en plus de le faire pouffer de rire, ce qui aurait déchaîné la haine du guerrier.

- Rassure-toi, dit-il en s’adressant au tyran, je n’y suis absolument pour rien, sinon je l’aurai utilisé bien avant à mes propres fins... Pour répondre à vos questions sans vous noyer de détails incompréhensibles pour des non-initiés, il peut s’agir d’enchantement ou de divination. Certains effets magiques sont capables de pénétrer les esprits pendant le sommeil et de les sonder afin d’y dénicher des informations et ce rêve en est peut-être un effet secondaire. Il peut s’agir d’un pouvoir plus terrifiant utilisé par des rares créatures capables de le maîtriser, que peut-être Nakan sait contrôler en effet maître nain, mais cela reste de la spéculation. Ou alors il peut s’agir d’autre chose qui nous dépasse et dont j’ignore totalement l’existence…

Il haussa les épaules et leva les paumes vers le ciel comme pour s’excuser de ne pas avoir pu leur en apprendre plus sur ces étranges songes et il espéra très fort que sa réponse avait satisfait la grosse brute, il ne voulait pas subir encore les outrages de son mécontentement.

- Je vous conseille d’être prudent, peut-être sommes-nous suivis, cette quête peut attirer la convoitise de certains puissants désireux de mettre la main sur le même objet que vous, il peut s’agir d’intimidation ou de menaces… ajouta-t-il simplement avec lucidité. Je ne connais rien de cette région et tout ses dangers après tout.

A la fin de ce long et inhabituel discours, le magicien sentit sa gorge le piquer et sa langue asséchée, il avait besoin de boire un peu et soulager le flot incessant de salive que lui demandait sa bouche. Il tendit le bras vers l’outre d’eau poser sur le dos de la mule et chercha à la ramener vers lui par magnétisme. La Toile vibra légèrement au bout de sa main et il sentit une dépression se créer entre lui et l’outre, il tentait de l’aspirer. Son regard se durcit soudain vers l’objet de son désir et il prononça ces quelques mots d’un ton grave.



- Vuoses për ucu tau.

écrit par: Nollïa Jeudi 30 Novembre 2006 à 19h01
Narration

Le Nord Est de la ville était, comme purent le constater les divers membres du groupe, un quartier à l’architecture sévère du bastion militaire. Sur une petite colline dominait le Temple de Baine reconnaissable à sa muraille grises et aux casernes s’étalant à ses pieds. Cependant la cité conservait en dépit de cela une atmosphère de cité commerciale. Tandis qu’ils franchissaient la haute porte qui barrait l’accès de la ville, pour emprunter la route pavée qui circulait droite et stricte entre des champs bien entretenus, Nakan se retourna d’un air surpris vers ceux qui l’accusaient de magie. Un rire franc qui résonnait étrangement dans sa gorge dépourvue de langue fut sa seule réponse, et il poursuivit son chemin imperturbable, tenant la mule par la bride.
Dans son sac, Karth avait reçu divers plis scellés qui se devaient être toutes sortes de laisser-passés adéquats, afin de pouvoir braver les postes de péages qui jonchaient les routes thayiennes sans encombre. Baltanin, quand à lui possédait toujours les siens, personen n’ayant pensé ou voulu l’en priver.

Ils marchèrent ainsi durant de longues heures, sous un soleil radieux et joyeux qui diffusait une chaleur estivale sans être accablante. Une légère brise soulevait les mèches des cheveux de ceux qui en avait, agréable et rafraîchissante. Autour d’eux, une verte campagne s’étalait, offrant des champs entretenus et de nombreux vergers où travaillait une armée d’esclaves organisé et efficace.
Lorsque le soleil fut à son zénith, et que le premier bastion de péage fut en vue, Karth jugea bon de faire une petite halte, et conduisit le groupe à l’écart de la route sur une petite butte couverte d’une herbe douce. Il déplia sa carte et observa avec soin la route à suivre. Deux choix s’offrait à lui : soit il suivait la route jusqu’à Umratharos, la capitale du Delhummide, ou devait se rendre Saviir Phen et ensuite continue sur la route de l’Est jusqu’à hauteur des ruines de Delhumide qu’ils rejoindraient ensuite en coupant. Soit, il poursuivait la route sur une vingtaine de kilomètres seulement, pour couper au travers de la campagne, raccourcissant l’expédition de plusieurs jours de marches.

écrit par: Karth Jeudi 30 Novembre 2006 à 20h31
La réponse du magicien du groupe n’avait rien eu de novateur si ce n’est un soupçon presque infondé sur le personnage silencieux de Nakan. Le guerrier ne croyait pas le muet capable d’une telle puissance magique. Mais de toute manières, trop peu d’éléments étaient en sa possession pour poursuivre une réflexion solide. Il décida donc de garder le problème de coté. Peut être de nouveaux indices éclaireraient ce mystère au long du voyage.

Il n’y pensa plus, la route était longue, et la halte fut judicieuse. S’installant, puis examinant en silence la carte, il réfléchissait aux différentes implications qu’entraînerait chacune des deux options.


¤Umratharos... Savvir doit y voir le Tarchion... Mais c’est sa mission, elle ne me concerne en rien... à moins que je ne puisse en tirer quelque bénéfice... accomplir une autre mission par la même occasion pour Seigneur Fezim...¤

Cette idée avait ses attraits cependant, dans l’état actuel, il ne voyait pas comment profiter d’une situation dont il ignorait presque tout… Puis, laissant en suspens le fil de ses pensées, il analysa l’autre chemin possible.

¤Beaucoup plus court... peut être aussi beaucoup plus mouvementé...¤

A la simple évocation de batailles futures, un léger sourire se dessina sur ses lèvres, mais il disparut bien vite, lorsqu’il posa son regard sur ceux qui l’accompagnaient...

¤Un seul combat et c’est la mort assurée pour eux tous, ils sont si incapables… Juste bons à provoquer leur mort, ou à l’attendre...¤

Soudain, une lueur amusée s’illumina au fond de ses yeux. Après tout peut être auraient-ils le courage d’affronter leur propre mort, ou de se battre pour leur salut... A cette idée, la lâcheté du barbare refit surface dans l’esprit du guerrier. Etait-il possible que les compagnons choisissent la route des dangers, que même la plus petite des halfelines se montre plus courageuse que le soi-disant fier représentant du peuple rashémi...
L’idée de partager le sang du même peuple que ce lâche lui apparu soudain très désagréable.

Mais il en revint à sa pensée première, cette petite lueur amusée reprenant un peu d’éclat. Parlant suffisamment fort pour capter l’attention de tout le monde, il entama sa proposition.


- Dans ma grande générosité, un sourire ironique et mauvais déforma ses traits, je vous offre de donner votre avis sur la route que nous prendrons et par la même sur votre propre destin. Vérifiant que la plupart écoutaient, il poursuivit. "Deux possibilités existent, préférez vous en finir au plus vite avec votre condition actuelle, et peut être avec votre vie, ou bien préférez vous garder votre vie et supporter plus longtemps tout ceci ? Hum..."

Le guerrier au crâne rasé avait déjà fait un choix, mais l’espoir était une grande motivation chez les faibles. Leur donner cette illusion de liberté était une méthode qu’il expérimentait. Peut être porterait-elle ses fruits, peut être serait-ce autre chose que la mort inutile et stupide d’un des membre du groupe.
D’un regard inquisiteur, Karth attendait les réponses.

écrit par: Baltanin Jeudi 30 Novembre 2006 à 21h22
Baltanin renifla de mépris face à l'ironie apparente de Karth. Il sera les dents et les poings pour ne pas rentrer tête baissée dans le piége que le guerrier venait de tendre. A savoir, le provoqué encor sur sa pseudo condition d'esclave et faire croire que dans sa grande mansuétude, Karth leur demandait leur avis sur la route à suivre.

- De toute façon, tu as deja fait ton choix alors quel est l'intérêt de nous le demander.

Il cracha ensuite sur le coté et pose son sac.
Farfouillant à l'intérieur, il en sorti les Faux laissez-passer. Il les lit pour se remémorer les passages important et ne pas faire d'impaire dans ce qu'il projetait de faire.
Une fois rassuré, il remit son sac sur l'épaule.


- Quant tu auras fini de jouer avec nous tu me rejoindra après le poste de garde.

Et sans attendre de réponse ou d'objection il se dirigea vers le poste de garde.


écrit par: Naïniel Vendredi 01 Décembre 2006 à 16h33
En s’écartant de la route, l’halfeline s’était laisser tomber sur l’herbe avec un soupir de soulagement, heureuse de faire enfin une pause après ces longues heures de marches. Elle avait été obligée de garder un rythme soutenu toute la matinée pour rester au niveau des grandes enjambées de tout le monde. Mais à présent, assise dans l’herbe à côté des autres elle savourait ce court repos. Celui-ci fut bref. Karth leur proposait déjà un nouveau choix d’itinéraire et ne semblait pas avoir l’intention de rester là longtemps. Elle était en train de se dire qu’elle voyagerait bien sur la mule pour la suite du trajet, lorsqu’elle entendit la réponse cinglante de Baltanin et le vit s’éloigner seul vers le post de garde.

Elle gémit.
¤On repart déjà !¤

Voyant que le nain ne s’arrêtait pas et qu’il paraissait bien décidé à mettre en pratique ce qu’il venait de dire, elle lui lança un illusoire :
- Attends-nous !

Puis, elle se releva d’un bond et s’approcha de Karth avec un air mécontent, humeur qui s’amplifia en voyant le sourire mauvais qu’il affichait. Elle explosa.
- Votre « grande générosité » ! Arrêtez un peu avec ça ! Vous n’arrêtez pas de faire ces remarques stupides sur notre liberté de choix. Vous n’avez pas l’impression de vous rendre ridicule, et idiot avec ça ? Personne ici ne croit une seule seconde à ce que vous essayez de nous faire croire, et vous bêtement vous continuez à vous penser plus intelligent que tout le monde, persuadé que si nous sommes tous ici c’est grâce à vous !
Mais réfléchissez un peu ! Si nous sommes ici c’est bien parce que nous n’avons pas le choix, mais ça vous n’y êtes pour rien là-dedans. C’est votre maître et c’est tout, vous vous êtes là que pour nous surveiller, et jusqu’ici vous aviez beaucoup d’aide pour arriver à faire ça! Vous êtes peut-être beaucoup plus fort que nous pour vous battre, mais ça s’arrête là. Alors arrêtez un peu de croire que vous arrivez à nous manipuler comme vous le voulez et tout le reste, hein ! Ça énerve tout le monde à la fin.

L’halfeline se sentait remontée, et elle prenait de l’assurance au fur et à mesure des paroles qu’elle prononçait. Malgré tout, elle ne se tenait pas trop près du soldat thayen, et surveillait ses expressions pour voir le moment où il faudrait qu’elle se taise. Cela faisait plusieurs fois qu’il leur servait l’histoire de leur prétendue liberté de choix, elle en avait assez de ses airs arrogants et ironiques. A cela, il fallait rajouter la fatigue du trajet qui n’arrangeait en rien son humeur. Pourtant, cette réaction était essentiellement un écho à celle de Baltanin. Elle constatait que le caractère rebelle du nain était toléré jusqu’à un certain point, donc à son tour, elle testait plus ou moins inconsciemment, les limites du guerrier. Elle continua à maugréer à voix basse, à la suite de ce qu’elle venait de dire, puis relevant les yeux, elle vit que personne n’avait encore rien dit. Alors elle reprit plus calmement s’adressant a tout le monde, mais sur un ton qui montrait sa mauvaise grâce.

C’est vrai ! Moi s’il me donnait vraiment la liberté de choix dont il n’arrête pas de parler, je referais le chemin que nous venons de faire, mais en sens inverse. Elle recula de quelques pas et se rassit en tailleur sur l’herbe d’un air rageur, et repensa à son sourire mauvais. "Après s’il veut vraiment nous entendre décider du chemin à sa place, moi je préfère celui où on reste en vie plus longtemps."

Elle repensa à l’autre proposition qu’il avait fait. ¤Et peut-être en finir avec votre vie… il est vraiment pas bien. Je me demande s’il ne serait pas un peu au bord de la folie avec ce regard sadique qu’il à dès fois, ou alors c’est carrément un fanatique.
Et Baltanin… Elle laissa échapper un soupir. J’espère qu’on va vite se décider.¤

écrit par: Gunlann Samedi 02 Décembre 2006 à 18h25
Gunlann s'était assise sur la petite butte, assez heureuse elle-même de pouvoir faire une courte pause. Elle n'avait jamais vraiment aimé marché pendant des heures entières mais peu à peu elle s'y habituait. Et elle en aimait d'autant plus ces courtes pauses. C'était une sorte de rupture dans la monotonie du voyage. La marche avait cet avantage sur la vraie vie que l'on pouvait toujours s'arrêter et prendre du recul sur notre parcours, et même faire demi-tour, et il faut avouer qu'en ce moment, il y avait plusieurs points sur lesquels elle voudrait revenir avant de repartir. Avant tout, et avec la connaissance du chemin parcouru, elle aurait demandé à Ramas Fezim, qui, même si il était un ennemi potentiel, restait un mage dont elle ne doutait pas de la valeur, de leur donner un guide un peu plus apte à se contrôler, et donc à contrôler ses troupes. Peu à peu, elle commençait à avoir de moins en moins d'estime, d'ailleurs cela était même en train de devenir de l'antagonisme, pour l'incapacité de cet homme. De même, elle aurait bien aimé pouvoir revenir sur le bateau, non pas pour sauver Naskyrien, qui l'avait grandement déçu, non parce qu’il ne partageait pas ses convictions, mais car contrairement à Baltanin il n'avait pas le courage de les assumer, mais bien pour lui expliquer que finalement sa disparition ne serait qu'une sorte de catalyseur qui accélèrerait l'union, ou plus probablement la fin, de leur petit groupe.

Mais pour l'instant, la prêtresse du Dieu Assoupi était plutôt contente. Elle avait réussi à communier avec Ulutiu une fois de plus, chose que chaque jours elle trouvait encore plus formidable, et le groupe ne s'était pas déchiré comme son rêve le lui avait fait croire. Finalement, le guerrier thayen était peut être apte à contrôler ses nerfs. En réalité, elle se trouvait plus ou moins dans l'état d'esprit de la personne qui visite un pays étranger: elle était fascinée par la verdure qui l'entourait, peut être était-ce dû à son origine mais elle adorait voir le monde en polychrome, même si elle était déjà passée par cette région, c'était alors dans une période où son esprit était ailleurs, à la recherche de tout moyen qui pourrait leur permettre de sauver Omsath, chose dont elle doutait d'avoir vraiment réussi. Et surtout, elle allait de surprise en surprise, trouver un temple d'un dieu aussi maléfique que Baine au milieu d'un paysage aussi bucolique que celui-ci la sidérait.

Maintenant, elle écoutait les paroles de Naïniel. Pendant longtemps, la naine n'avait pas trop su comment considérer la jeune halfeline et, même si elle n'était pas fondamentalement d'accord avec sa nature de voleuse, elle commençait à l'apprécier, comme elle appréciait Baltanin, comme quelqu'un qui avait un avis sur leur aventure et qui le disait. Elle décida donc de la soutenir par ses paroles, même si elle était presque convaincue que de toute façon même quand on n'est pas réellement esclave des autres, on l'est de soi-même, et que par conséquent elle n'avait pas vraiment de raisons de critiquer ce pan de la conduite du guerrier.


-Naïniel à raison, de toutes façons, qui est-ce qui décidera finalement notre chemin sinon vous? Alors je ne vois vraiment pas l'intérêt de nous demander par où nous souhaitons passer.


écrit par: Daleto Dimanche 03 Décembre 2006 à 19h58
Ravi d’avoir quitté la ville, Daleto savoura cette promenade sans fers aux mains et aux pieds.
Qui avait-il de plus plaisant de pouvoir découvrir de nouveaux horizons sans la crainte du coup de fouet déchirant la chair et celle de la mort causée par le hasard malheureux d’un garde ivrogne cherchant à calmer ses ardeurs sur une âme faible. La douce chaleur du soleil lui apportait un réconfort appréciable qui redonnait à ses muscles, jadis meurtris, un semblant de vigueur retrouvée. La peau inhabituellement pâle du représentant du beau peuple avait généreusement accueillit les rayons bienfaiteurs de l’astre du jour et celle-ci commençait doucement à prendre une teinte plus commune aux gens de sa race.

Malgré sa frêle allure, l’elfe doré résistait de mieux en mieux aux longues marches sur les chemins et les routes maltraitant ses pieds fins pas vraiment taillé pour supporter ce type d’effort, ces derniers s’étant finalement renforcés d’eux même et c’est ainsi qu’il arriva au point de garde sans être trop émoussé par leur périple.

Un peu à l’écart, le magicien prit une bonne gorgée d’eau de l’outre qu’il s’était appropriée précédemment avant d’être témoin d’une curieuse scène. Alors que le nain s’éloignait après une réprimande dont lui seul avait le secret, la petit halfeline, exaspérée par le comportement putride du guerrier au crâne rasé, sortit de ses gonds et attaqua sans vergogne le thayen pour tenter d’ébranler son coté dominateur et arrogant.

Daleto savait que cela ne servait à rien de s’opposer par les mots à cette brute sans éducation, sauf à lui donner des prétextes pour épancher sa soif de violence. Pour éviter que la situation ne s’envenime trop rapidement, il décida de répondre à la fausse question de Karth sans tomber dans le panneau de la provocation.

- Et bien soit, puisque nous avons le choix, prenons ce long chemin tranquille, soit disant. Nous ne sommes pas équipés pour une campagne en territoire ennemi et pour ma part j’espère bien revoir ma source de lumière avant de plonger pour l’éternité dans les limbes ténébreuses.

S’approchant de Naïniel, il tendit la main pour l’inciter à se relever et lui dit gentillement avec le sourire.
- Hop ! Un petit effort, on se remet en route, sinon ce pauvre Baltanin va se retrouver dans une crasse plus importante que celle contenue dans sa barbe.

écrit par: Karth Dimanche 03 Décembre 2006 à 21h50
Les paroles du nain ne l’avaient pas surpris outre mesure, le fait qu’il sorte des papiers de son sac et se dirige droit vers le poste de garde était plus... déconcertant... Le voyant partir une seule pensée le traversa.

¤ Cet abruti va se retrouver en prison ou se faire tuer…¤

Mais son attention fut vite détournée. Observant surpris la petite furie, il ne put s’empêcher de sourire... Un sourire qui n’avait rien de joyeux, mais plutôt dérangeant et profondément mauvais. Une tempête couvait, mais sans savoir par quel miracle, si ce n'était peut être le fait que l'objet de sa colère était une petite halfeline, il parvint à se calmer. Son air devint glacial.

¤Bon... Mauvaise méthode...¤

La naine enchérit le convainquant une bonne fois pour toute que demander leur avis ne serait-ce que pour connaître leur état d’esprit était totalement inutile. Et bien il allait en être ainsi, il déciderait selon lui sans se soucier aucunement de ces misérables qui l’accompagnaient...

Il ne répondit rien et entreprit de plier méthodiquement et foidement sa carte. Lorsque l’elfe bougea pour semblait-il calmer la situation, Karth ne lui lança qu’un simple regard tout en l’écoutant d'une oreille distraite. Il parla ensuite d’une voix glaciale et ferme.


- Trop tard Elfe. Tes compagnons m’ont convaincu, je n’ai plus que faire de vos avis encore moins que de vos vies. Nous prendrons le chemin le plus court, et le plus dangereux, vous mourrez peut être en route, mais au moins je serais débarrassé au plus vite de vous tous sans avoir à lever ma lame.

Le thayen se releva et fit un signe à Nakan, puis rangea sa carte. Ils repartaient aussi sec, ils mangeraient en route et se reposeraient ce soir... Rien de tel qu’une longue et épuisante journée de marche pour vous dissuader de faire autre chose que dormir durant la nuit.

- D'ailleurs, si vous ne voulez pas en perdre un dès maintenant, je vous conseille d’empêcher le nain de faire n’importe quoi... Les gardes de ce poste de garde, ne sont pas ceux d’Eltabar, et ça ne m’étonnerait pas que ce soient des gnolls voire des orques, juste bons à reconnaître un sceau sur un parchemin. Il s’adressa plus particulièrement à Gunlann. Je ne sais pas ce qu’il y a dans ces papiers, mais je doute qu’ils soient utiles...

Le guerrier ne pressa pas le pas outre mesure, mais il avançait résolu. Plus qu’une demi journée de route, ensuite ce serait l’inconnu des campagnes thayennes.


écrit par: Naïniel Mardi 05 Décembre 2006 à 21h12
L’halfeline sentit ses joues rosir face au beau visage souriant de l’elfe penché vers elle, et sa colère fondit comme de la neige au soleil. Un joli sourire fleurit alors sur ses lèvres tandis qu’elle prenait la main qu’il lui offrait et se remettait debout. Elle constatait avec plaisir que le magicien commençait à s’ouvrir aux autres, et se sentait heureuse qu’il soit venu spontanément lui proposer son aide. Cela prouvait au moins qu’il se souciait un peu d’elle lui aussi, contrairement à ce que son attitude renfermée avait laissé paraître. De plus, la bonté qu’elle venait de lire sur son visage et qui l’enveloppait comme une aura, lui réchauffa le cœur, les elfes étaient réellement des personnes qu’elle admirait et respecterait toujours profondément.

Laissant de côté ces agréables pensées, elle se tourna vers les autres pour écouter la décision prise par Karth. Son choix ne la rassura pas, mais elle ne releva pas la provocation et se contenta de le regarder plier la carte en silence. Elle se rendait compte qu’elle en avait assez dit pour le moment, et au vu de l’expression glaciale qu’affichait le guerrier, elle estima plus sur de garder ses pensées pour elle.

Elle préféra s’intéresser à la progression de Baltanin, qui, comme le faisait remarquer Daleto et Karth, risquait de s’attirer des ennuis. Elle n’avait aucune idée de la façon dont il avait eu les papiers qu’il avait brandit, mais si le guerrier les mettait en garde, cela le mettrait peut-être réellement en danger. Voyant que Karth s’était visiblement adressé à Gunlann en prononçant sa dernière phrase, elle se tourna vers la naine, espérant que celle-ci pourrait les rassurer ou au contraire, leur dire de courir immédiatement rattraper le nain.



écrit par: Daleto Mardi 05 Décembre 2006 à 22h06
L’halfeline une fois relevée, Daleto constata sans surprise que le thayen avait déjà pris sa décision à l’avance concernant leur itinéraire, et comme celui-ci sentit que la tendance générale n’allait pas dans son sens, il préféra d’une manière bien basse faire peser la responsabilité de leur mauvais choix sur leur lenteur.

- Parfois vous sombrez dans un pathétisme… soupira-t-il en direction de Karth.

Sachant pertinemment que le guerrier borné n’avait aucunement l’intention de lever le petit doigt pour tirer Baltanin d’un mauvais pas qui s’annonçait inévitable, vu l’humeur du nain, le magicien se sentit bon de courir après lui.

En effet, ses grandes jambes étaient les seules à pouvoir rattraper les petites foulées déterminées du rôdeur. Il lança à l’intention des trois femmes l’accompagnant.

- Je vais essayer de le rattraper…
Puis il fila vers le nain aussi vite que ses jambes le pouvaient, espérant le rattraper avant que celui-ci n’atteigne le poste de garde ou au pire avant que celui-ci ne se face tuer…


écrit par: Nollïa Mercredi 06 Décembre 2006 à 11h31
Narration

Le post de garde était un petit bastion de pierres grises dont la silhouette massive enjambait la route en une arche imposante. Le terrain plat, le chemin droit et parfaitement strict qui s’étendait droit devant, l’absence de végétation aurait permis facilement à quiconque d’esquiver le péage en le contournant par les champs, si deux gardes armés d’arbalètes ne faisaient pas le guet au sommet. Baltanin, s’approcha, d’un pas rapide, et sur de lui.
A l’ombre de l’arche attendaient deux gars, vêtu de côtes de mailles sales et portant de lourdes haches. L’un était salement balafré, tandis que le second, d’une laideur repoussante laissait entrevoir un métissage avec la race des orques. D’un même mouvement, ils se placèrent au centre du chemin, afin d’en barrer le passage au rôdeur, croisant les bras sur leur poitrine et toisant le nain de leur
hauteur, un sourire moqueur et un brin cruel aux lèvres.

- On ne passe pas demi portion ! s’écria le balafré tandis que son compère s’esclaffait déjà en laissant s’écouler un léger filon de bave le long de ses lèvres épaisses.

- A moins de payer le tribut qui s’élève à dix pièce d’or….par tête de pipe ! précisa t’il en apercevant Daleto qui filait afin de rattraper Baltanin et en le pointant du doigt. « On t’avait jamais dit que c’est pas bien de s’faire des fillettes. Ca va te coûter cher ça ! Trois pièces d’or supplémentaires et on ferme les yeux sur tes pratiques douteuses. »

A ces mots, ils éclatèrent de rire, tandis qu’un troisième gaillard, à la mine tout aussi patibulaire les rejoints.

Au loin, le petit groupe composé de Karth, Naïniel, Gunlann, et Nakan, tirant toujours la mule sans sourciller, entendit les ricanements qui s’échappaient.

écrit par: Baltanin Mercredi 06 Décembre 2006 à 13h35
Le nain passablement énervé de toujours devoir supporter Karth et son ressentiment de toute puissance, fut presque soulager de voir la façon de réagir les gardes.
Ils étaient là pour récolter la dîme avec certes un plaisir malsain dans les yeux dû en grade partie au faite que le rôdeur était nain, mais ça s’arrêtait là.
Il n’y avait pas de sous-entendu sur sa condition ou quoi que se soit d’autre à part les mœurs sexuelles.
Baltanin se retourna alors vers Daleto et lui lança un regard noir de reproche.


- Retourne donc avec ton guerrier de pacotille. Je n’ai pas besoin de lui, de toi ou de qui que ce soit d’autre pour passer ce poste.
Il se désintéressa de l’elfe et revint aux gardes. Il s’aperçu enfin du métissage de l’un des colosses ce qui eu pour effet de lui hérisser le poile du dos et un léger frémissement de sa mèche.

¤ Ces racailles sont vraiment partout et visiblement ils ont aussi peu de scrupule que chez nous. ¤

Il inspira profondément pour se calmer et tendit les papiers au métisse.

-Cet elfe n’est pas avec moi, trop peu de barbe. Non, je suis en voyage d’affaire.
¤ Affaire que je compte bien régler rapidement avant que je ne trucide l’imbécile qui nous sert de guide. ¤
Donc, vous avez dit dix pièces d’or et bien soit cette somme sera facturée à mon client.

Le nain porta, alors, la main à sa bourse. Il remercia tous les dieux nains d’avoir de quoi payer et en extirpa le montant. Cet acte lui fit mal au cœur mais il n’avait pas envi de chercher à passer sans payer et il se dit qu’au moins Karth ne pourrait pas lui faire de reproche sur son manque de débrouillardise.
C’est à cette instant qu’il eu envi de mettre des bâtons dans les roues du guerrier. Il tendit la somme aux gardes en ajoutant.


-J’aime mieux donner dix pièces d’or à vous plutôt que d’en payer quinze à un abruti pour soit disant éviter de me faire taper dessus par des garde incapable de compter jusqu’à cinq.
Il regarda le métisse et ajouta.
-as qum'i an pgrum'or panora qum'a graor dami-orqum'aor na orons pwa, or dignaor da orarvir ca pwa, yor.


Cela dit, il croisa les bras et attendit que les gardes le laissent passer en espérant être loin quant le guerrier arriverait.

écrit par: Gunlann Vendredi 08 Décembre 2006 à 06h42
Gunlann n'avait pas vu instantanément que Baltanin ne s'était pas arrêté pour souffler. Mais maintenant qu'elle le voyait devant, elle se dit qu'il y aurait peut être une occasion de prouver une fois encore à Karth son incompétence. Deux groupes commençaient à se former et le puissant guerrier thayen allait finir par devoir choisir lequel il voulait surveiller lui, même si évidemment, Nakan resterait avec l'autre. La seule chose que craignait l'Inugaakalikurite était que les gardes, à l'image de ce qui leur servait de capitaine pour l'instant, aient moins de jugeote que leurs haches. Toutefois, elle voyait plutôt mal pourquoi deux gardes décideraient d'attaquer un passant sans raison, même si elle savait que sa façon de penser était loin d'être commune à tous. Elle se dit que rester assise là, dans l'herbe fraîche et douce, ne pourrait qu'embêter Karth, et que par conséquent, c'était ce qu'elle allait faire.

Pendant quelques instants, elle eut des scrupules. Elle avait promis à cet homme de l'aider lorsqu'ils étaient chez le mage rouge, mais elle pensait à l'époque que cet homme était un peu plus intelligents, ou même juste débrouillard, que la bête qui servait à porter leurs affaires, ou plutôt ses affaires à lui. De plus elle pensait à l'époque que l'aider était le seul moyen de revenir vivant pour négocier l'acquisition de la Flammelance. Chose dont elle doutait maintenant. L'homme qui les guidait avait été incapable de raisonner Naskyrien, et il espérait pouvoir négocier avec les drows. De plus, elle connaissait Baltanin, pas aussi bien qu'elle le voudrait, certes, et elle doutait qu'il soit du genre à s'attirer des ennuis seul, et, par conséquent, rester assise calmement dans l'herbe à rêvasser ne ferait de mal à personne. Après mûre réflexion, elle décida donc que rester gentiment étendue sur le bas-côté de la route était encore ce qu'elle avait de mieux à faire.

Elle se coucha donc carrément dans le tapis de verdure, tout en essayant de se tenir prête à bondir si Baltanin appelait à l'aide, ce dont elle doutait beaucoup, ou si le groupe se décidait à bouger. Elle adorait le doux contact de l'herbe sur sa peau, même s'il ne remplacerait jamais celui-de la neige, et aurait pu rester plusieurs heures ainsi, ne faisant que scruter le ciel au-dessus de sa tête. Tiens, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu de la neige, depuis qu'ils avaient quittés la Vaasie pour être exacte, et elle aimerait bien en revoir. Elle commença donc à prier Ulutiu qu'il neige un peu, avec une joie immense dans son cœur, et un grand sourire sur les lèvres.



écrit par: Karth Samedi 09 Décembre 2006 à 15h52
Le guerrier marchait d’un pas résolu vers le poste de garde, sans presser l’allure outre mesure, mais simplement résolu. Le fait que l’elfe ait décidé de rejoindre le nain lui importait peu, de toute façon s’ils décidaient de partir seuls, au milieu de cette campagne thayenne, Karth doutait qu’ils s’en sortent bien longtemps...

Autour de lui Nakan, la mule, l’halfeline et Omsath, marchaient, tandis qu’il ne subsistait nulle trace de la naine. D’un regard courroucé vers l’arrière, il la vit. Gunlann paisiblement installée dans l’herbe.
Pourquoi étaient-ils tous si entêtés, ils n’avaient aucune échappatoire, tous avaient une raison propre de suivre le reste du groupe et d’accomplir la mission... Mais au lieu d’en finir au plus vite ils cherchaient à le provoquer tout le temps. A chaque occasion qui se présentait. Et comme une vieille blessure qui se réveille, la colère refit surface et gronda... Ces imbéciles croyaient être plus forts que la peur... Ils croyaient que le sombre guerrier allait supporter tout cela jusqu’à la fin de ce voyage...
Ils se trompaient... Lourdement...

Les images se succédèrent, il avait choisi sa victime, une haine grandissait en lui, une haine contre tout et tous, une haine contre lui-même. Ce qu’il s’apprêtait à faire, il était toujours parvenu à l’éviter, et si la détermination et la soif de puissance ne l’aveuglaient pas, il aurait lui même tué quiconque ayant osé faire ce qu’il allait faire, mais la fin justifiait les moyens...

Les pas du guerrier le décalèrent légèrement vers Naïniel, et brusquement sans que personne ne s’y attende, (car lui-même doutait encore de le faire avant de se décider), il empoigna la petite halfeline par les cheveux et la tira brusquement en arrière. Il baissa son visage pour se rapprocher de son oreille et presque d’un murmure, il lui souffla ces quelques mots.


- Ne crois pas que je t’ai oubliée...

Puis toujours gardant une main sur la dague qu’il portait au coté, il releva la tête et beugla à l’intention de Gunlann.

- Ne me défie pas ! Ou d’autres paieront à ta place !

Car telle était la faiblesse de la prêtresse d’Ulutiu, il l’avait senti, il l’avait rêvé, il l’avait vu. Alors il l’exploiterait… Jusqu’à ce qu’elle plie. D’une voix déterminée et froide, le guerrier aboya un ordre.

- Nakan ! Une corde et un pan de tissu.

Espérant juste que le muet n’ait pas la stupide idée de le défier à son tour, la poigne du guerrier se resserra implacable. Le but n’était pas de blesser ou de lui arracher directement les cheveux, mais juste de lui faire mal. La douleur était le moyen universel d’apprentissage, et ces maudits qui croyaient avoir le pouvoir de le défier allaient apprendre...

Le premier du groupe qui avait voulu le défier reposait au fond du lac, les autres comprendraient ou suivraient le chemin. Il n’existait aucune autre alternative dans cet univers, dominer ou être dominé, écraser ou être écrasé, tuer ou être tué...



écrit par: Naïniel Samedi 09 Décembre 2006 à 21h40
Surprise par la rapidité et la violence du geste, l’halfeline laissa échapper un cri de douleur. La tête rejetée en arrière et le cœur battant a tout rompre, elle vit le visage mauvais du guerrier s’approcher d’elle, et entendit les paroles qu’il lui murmura. L’esprit jusqu’alors préoccupé par Baltanin, elle ne comprit pas tout de suite à quoi il faisait allusion. Suite au manque de réaction envers sa provocation quelques instants plus tôt, elle pensait à tort, qu’il n’avait pas voulu s’abaisser à prêter attention a ses paroles. Mais présent, elle reconnaissait qu’elle aurait dû se méfier d’avantage, et se maudit d’avoir trop sous-estimé la fierté du guerrier.

Celui-ci se redressa alors et s’adressa cette fois, menaçant, à Gunlann, avant de réclamer du tissu et une corde. L’halfeline ne chercha pas à se retourner pour voir ce qu’avait bien pu faire la naine pour provoquer une telle réaction chez le guerrier. Pour tout dire, elle n’avait même pas remarquée que celle-ci était restée en arrière. Inquiète, elle se demandait si c’était réellement a cause de la prêtresse qu’il s’en était subitement pris a elle ou bien à cause de son attitude précédente. Incertaine sur ce qui avait causé cet accès de violence, l’halfeline préféra se taire, trop effrayée par sa position vulnérable. Ainsi immobilisée, elle ne pouvait rien faire d’autre qu'attendre la suite des événements, ou qu’il la relâche. Elle demanda intérieurement à Gunlann de se dépêcher.

Passé la surprise, la douleur restait supportable, mais tirée vers l’arrière comme elle l’était, le thayen la maintenait dans une position très inconfortable. A tout moment elle risquait de perdre son équilibre et de tomber par terre. Elle luttait donc pour rester debout et éviter que le guerrier n’ait à la relever par les cheveux. Repensant à ce qu’il venait de réclamer à Nakan, un pan de tissu et une corde, elle sentit monter en elle un effrayant sentiment d’impuissance et d’angoisse. Que pouvait-il bien vouloir en faire ? L’attacher, ou peut-être même l’étrangler ? Et le tissu pour la bâillonner ? Elle se maudit de nouveau de ne pas s’être assez méfiée et tenue à l’écart du thayen. Elle aurait du se douter qu’il allait chercher à se venger et trouver un moyen de réaffirmer son autorité chancelante aux yeux de tous.

Docilement, elle attendit en faisant le moins de mouvements possible pour ne pas provoquer une réaction non contrôlée de la part du thayen. Elle avait l’impression que dans les moments de fureur tel que celui-ci, il perdait toute notion de raison et était capable du pire. Reculant pourtant d’un pas pour essayer de soulager la tension de la poigne du guerrier, elle sentit ses yeux commencer à s’humidifier sous le tiraillement continu. Elle attendit la suite sans souffler mot, incommodée par la désagréable sensation de sa gorge ainsi offerte à l'épée du thayen.

écrit par: Daleto Lundi 11 Décembre 2006 à 19h25
Alors que Daleto courait à toutes jambes pour rattraper le nain avant que celui-ci n’atteigne le poste de garde, le petit Gaty, troublé dans son sommeil, sorti la tête d’une poche de la tunique de son maître. Cette inhabituelle agitation l’avait perturbé et celui-ci interrogeait son ami magicien d’une frimousse curieuse sur ses intentions.

¤ Désolé vieux frère… je dois empêcher ce bourru de faire une nouvelle bêtise ! ¤

A cet instant, l’elfe se rendit compte qu’il était trop tard et que Baltanin avait déjà atteint la zone critique malgré ses pattes bien plus courtes… Ce dernier avait en plus la ferme intention de passer en payant… tout ça pour éviter de croiser le regard du thayen… et non pas pour s’enfuir… Daleto sentit un léger étourdissement le prendre mais cela la rassura tout de même un peu.

¤ Ce nain est vraiment bizarre, il préfère lâcher ses précieuses pièces d’or plutôt que de passer gratuitement avec le reste du groupe… il est soit malade… soit très en colère… c’est impossible autrement. ¤

Sur cette dernière pensée, il arrêta sa course inutile et se laissa un moment pour retrouver son souffle et reposer son cœur battant la chamade à tout rompre. Les mains posées sur les genoux, il réfléchit rapidement à répondre à l’apostrophe du nain et à l’orc… auteur d’une insulte de haut vol comme ont pour habitude les raclures de cette charmante race.
Une idée digne d’eux lui frappa l’esprit, elle était stupide et brutale… mais au niveau d’un guerrier pour autant… alors largement compatible avec un guerrier demi-orc.

Pratiquant le langage orc depuis la seconde année de ses longues études, « chose obligatoire et vital » comme ne cessait de le répéter son professeur pour convaincre les élèves de prendre cette option rassemblant toujours assez peu d’étudiants consciencieux, Daleto décida de mettre en pratique cet exercice amusant. Surtout qu’on ne cessait de dire de lui, quand il était irrité, qu’il prenait un accent quasi parfait et cela ne manquait pas de le mettre en boule de plus belle… Il décida donc de réagir en conséquence.

Il observa rapidement ce qui se tramait dans son dos et aperçu grâce à son don naturel que le guerrier se mettait à l’œuvre de nouveau, Gunlann était allongé par terre sans doute inconsciente après un coup violent et Karth s’en prenait désormais à la pauvre petite roublarde… Cette vision exaspérante conforta Daleto dans son choix d’agir, cette impuissance et cette colère qu’il gardait au fond de lui depuis très longtemps allait pouvoir servir de manière habile pour jouer un tour à ce vilain sans âme… Son regard devint soudain noir, une aura sombre et tourbillonnante l’enveloppa, sa voix prit un ton d’une gravité extrême et il s’adressa ainsi avec tous ses artifices au garde demi-orc.


- [orc] Eh toi le bouseux de service ! Comment oses-tu parler à un représentant de l’ordre des arcanes de cette manière… ravales donc ces paroles putrides dans ton claque merde si tu ne veux pas brûler comme une vulgaire brindille. Vois l’homme derrière moi, il sera là dans peu de temps, il est accompagné d’une femme et d’une enfant, il va les vendre à des sous races contre l’accord de son maître, c’est un traître ! Je me fais passer pour un esclave pour mieux le tromper, mais mon maître le grand Magicien rouge Ramas Fezim avait raison… ses soupçons étaient bien fondés ! Que vas-tu faire, le laisser passer avec ses faux papiers pour aller vendre sa pitoyable marchandise en territoire ennemi ? Hein ! Vas-tu le laisser salir l’honneur de notre grand royaume ?

Daleto jouait là à un jeu bien dangereux, mais le temps de l’inaction était terminé, c’était désormais au dessus de ses forces. Il arrêta son discours pour laisser aux gardes le temps de gober son pitoyable mensonge et il espéra très fort que ceux-ci répondraient favorablement avant que les effets mis en œuvre ne s’estompent.


écrit par: Nollïa Mercredi 13 Décembre 2006 à 15h32
Baltanin, Bluf : 9 (dé)-2 >< Psycho garde demi-orc : 3 (dé) -2 = réussite
Daleto, Bluff : 11 (dé) +0 +1 (condition fav.) >< Psycho garde demi-orc : 20 (dé) -2 = échec automatique



Narration


Baltanin, Daleto


Le garde balafré s’empara des dix pièces d’or avec un sourire narquois, et il n’eut pas honte de fourrer la moitié de la somme directement dans sa poche tandis qu’il remis l’autre partie dans le petit coffret que lui tendait le dernier garde. D’un mouvement de tête complice il signifiait sans aucun doute qu’il partagerait son butin avec ses comparses.
Aux exclamations de Baltanin, le garde demi orc jeta un regard noir au groupe qui s’avançait
.

- [orc] Oué ces p’tits cons pensent toujours être supérieur alors qu’c’est nous qui f’sons tout l’boulot ! A ces mots il se retourna vers le fragile elfe, l’inspectant du regard de la tête aux pieds, un ricanement sauvage sortant de sa gorge. « Tu vois elfe, tu m’prend pour un crétin, mais t’sais pas a qui t’a affaire. Suis pas sot môa !! Qui m’dit que t’es pas un esclave qui essaye de fuir le guide du Sieur là ! ? Fait gaffe si tu m’as mentit ! J’vais lui demander moi au gars si t’es bien un esclave qui fait semblant on va bien voir c’qui va répondre ! Et si t’as mentit, ben j’vais t’faire bouffer c’qui te sert de robe, femmelette ! »

Sa grosse poigne se resserra sur son bras, tandis que Baltanin fut autorisé à passer, sans devoir payer les trois pièces d’or supplémentaires. Ses documents qui furent à peine survolé par les gardes lui furent rendu, un plus chiffonnés qu’avant.

Naïniel, Gunlann, Karth

Lorsque Karth empoigna la petite halfeline, Omsath défaillit à nouveau. Son évanouissement ne dura que quelques instant, mais lorsqu’elle se rassit doucement, elle était tremblante et livide, et regardait la scène avec des yeux terrorisés.

- Je vous en prie, déclara t’elle d’une voix chevrotante « Continuons, il nous reste un long chemin a parcourir. »

Nakan avait obéit à Kart, et sans broncher, il lui avait apporté la corde demandée. Cependant le regard qu’il posait sur le guerrier portait une once de désapprobation.
Dix mètres plus loin, sous l’arche du poste de péage, Daleto venait de pousser un long cri de douleur
.

écrit par: Gunlann Samedi 16 Décembre 2006 à 15h03
Voyant à la mine de son amie que son petit jeu avait assez duré, Gunlann se releva. A vrai dire, les menaces de Karth commençaient à lui passer au dessus de la tête. Non qu'elle se désintéresse de ce qui pouvait advenir à ses amis si Karth désirait les faire souffrir mais bien car, de toute façon, faire souffrir les gens semblait être la seule chose que savait faire cette grande chose. D'ailleurs il avait maintenant décidé de s'en prendre à la pauvre Naïniel. Gunlann s'apprêtait à fondre sur le guerrier, non pour le frapper, elle était consciente que même si, par la grâce d'Ulutiu, elle parvenait à le toucher, elle ne serait certainement même pas capable de le blesser, mais pour lui signifier que cela ne servait pas à grand chose de maltraiter la pauvre halfeline, ne sachant pas vraiment quels argument avancer pour le convaincre, quand elle entendit au loin le cri de douleur de Daleto.

-Au risque que vous pensiez que je souhaite me rebeller, je dois vous signaler que j'ai l'impression que nous ferions mieux d'aller voir ce qui se passe là bas avant que le garde ne finissent de transformer ce pauvre Daleto en chair à saucisse. Elle commençait déjà à avancer vers le poste de garde afin de venir en aide au pauvre magicien, même si elle ne savait pas vraiment en quoi elle pourrait l'aider, quand elle se décida à tout de même tenter de faire comprendre à Karth que s'en prendre à Naïniel était non seulement stupide mais encore inutile. Au fait, je supposes que vous souhaitez vous servir de ce bout de ficelle pour ôter à Naïniel le peu de liberté que nous avons encore. Dans ce cas, je suis forcée de vous dire que cela me semble des plus inutiles. Lui attacher les bras pour ne pas risquer qu'elle vous attaque me semble stupide, elle sait aussi bien que nous tous ici que nous n'avons aucune chance de vous vaincre en combat. Si c'est qu'elle fuie que vous craignez alors lui attacher les jambes l'en empêchera peut être mais cela obligera l'un de nous à la porter ce qui nous ralentira énormément. Je pense donc que vous feriez mieux de la lâcher et d'aller vous occuper de Daleto. Après ce n'est que mon avis, et comme il a déjà été dit, il ne compte pas pour grand chose.

L'Inugaakalikurite savait que ses arguments étaient pour le moins faiblards mais elle n'était pas parvenue à fabriquer un argumentaire plus élaboré en le peu de temps de réflexion qu'elle s'était allouée. Mais il lui fallait maintenant décider laquelle des trois personnes qui semblaient mal en point, elle pouvait aider le plus efficacement. Elle ne pouvait pas aider Naïniel, qui lui semblait être celle qui avait le plus besoin d'aide pour l'instant sans s'opposer plus ouvertement à Karth, chose qu'elle ne souhaitait pas. De même, aller au secours de Daleto reviendrai à attaquer le garde, ce qui était clairement une mauvaise idée. Elle décida donc de se diriger finalement vers Omsath, de l'aider à se relever avec toute la douceur dont elle était capable, et de la soutenir jusqu'au poste de péage.


écrit par: Karth Samedi 16 Décembre 2006 à 16h48
Le regard du guerrier contenait tout le mépris imaginable lorsqu’il se posa sur la prêtresse affaiblie. Ces suppliques étaient, pour le moins, totalement inutiles car en cet instant, il ne désirait qu’une chose. Et il ne plierait pas avant de l’avoir obtenue.

Lorsque Gunlann se mit enfin en mouvement, la poigne implacable sembla se desserrer légèrement, quelque part, Karth en était presque soulagé, il n’était pas sur de jusqu’où il voulait aller dans la torture de la petite halfeline. Mais sa menace avait été suffisante pour que tous perdent cette stupide envie de défi à son égard. Même le regard légèrement désapprobateur du muet ne l’avait pas touché, mais le fait qu’il se soit exécuté, l’avait amplement satisfait.
La naine approcha donc et se remis à débiter un flot incessant de paroles avec un calme apparent qui trahissait une dissimulation volontaire de toute sa faute.


- Ne joue pas avec les mots Naine, les souffrances de la petite n’ont qu’une seule cause, ton acte idiot. Maintenant comprendras-tu que me défier est inutile...

D’un geste rageur, il jeta la pauvre Naïniel au sol, et se tourna vers Nakan. Un rapide signe de négation et il lui signifia qu’il pouvait ranger le tout. Ca ne serait pas pour cette fois.

Puis son regard se porta enfin vers Daleto un peu plus loin, dont le cri lui avait échappé. L’elfe était maltraité par l’un des gardes, un demi-orque.


¤Le monde entier à décider de tester ma détermination en ce misérable jour...¤

Et sur un coup de tête, il pris sa décision. Il se retourna vers le groupe et aboya des explications claires et précises. Ses yeux brillaient d'excitation.

- On avance, pas d’interruption jusqu’à ce soir, au premier qui bronche, l’un d’entre vous au hasard finira ligoté et traîné jusqu’à la pause suivante. Il souffrira jusqu’à ce qu’il accueille la mort le sourire aux lèvres. Est-ce que c’est CLAIR !
Plus vite vous comprendrez qu’il est inutile de me défier, plus vite tout ceci sera fini ! Alors maintenant EN ROUTE !

Karth était remonté, ce n’était pas une colère dévastatrice et sanglante comme d’habitude mais comme si l’adrénaline coulait à flot dans ses veines. Et encore plus qu’à l’accoutumée le guerrier se sentait invincible. Il se mit à marcher, d’un pas décidé et accéléré pour couvrir au plus vite les quelques mètres qui le séparaient des deux gardes et du poste. Aussitôt à bonne portée de voix pour pouvoir parler sans s’égosiller, mais suffisamment fort pour être intimidant, le guerrier thayen se lança.

- Sais tu au moins que tu es en train d’abîmer la propriété du puissant Magicien Rouge Ramas Fezim d’Eltabar, guerrier? D’un geste sûr, Karth sorti les papiers et les tint devant lui tout en approchant jusqu’à les coller sous le nez du deuxième garde. Tandis qu’il avançait, il inclina la tête légèrement vers l’avant, accentuant son regard noir, et mettant en évidence le tatouage qu’il avait sur son crâne rasé. Et d’un geste sans appel, il poursuivit. Maintenant, écartez-vous, les Seigneurs d’Eltabar n’aiment pas attendre.

Le guerrier n’avait nullement envie de perdre encore du temps avec ces deux ratés qui avaient atterris dans un poste de garde minable au beau milieu de nulle part. Cette entrevue se devait d'être brêve.


écrit par: Baltanin Lundi 18 Décembre 2006 à 17h03
Le nain fut presque soulagé de voir arriver Karth. Le guerrier pourrait sûrement sortir l’elfe de la mouise dans laquelle il s’était mis en voulant aider Naïniel.
Baltanin pris les papiers et les défroissa. Il avait une grande envies de voir comment les choses allaient évolué pour l’elfe et le guerrier mais il savait que si il restait là à regarder les gardes si compréhensif s’occuperaient un peu plus de lui.


- Messieurs, bonne journée. dit-il en donnant un coup de tête de haut en bas.
Il réajusta la sangle de son sac et fourra les papiers dans une poche. Il hésita sur la marche à suivre. Soit il faisait quelques centaines de mètres et attendrait au cas où le reste du groupe ait des problèmes pour passer soit il prenait quelques kilomètres d’avance.

Il jeta un coup d’œil à ses compagnons essayant de leur faire comprendre qu’il ne cherchait pas à fuir. Et se mis en mouvement avec pour objectif le lieu où ils devaient soit quitter la grande route soit poursuivre dans la même direction.
Chemin faisant, il imaginait le repos bien mérité qu’il prendrait en attendant la petite troupe ralenti par le poste de péage et la mule.



écrit par: Naïniel Lundi 18 Décembre 2006 à 22h27
Nainiel se releva lentement du sol poussiereux et posa un regard furieux sur le guerrier qui s’éloignait. Elle porta sa main sur l’arrière du crane et le frotta doucement. Se retournant en même temps elle s’assura que Gunlann suivait sans trop de problèmes avec Omsath. Puis elle enlevant le lien de cuir qui retenait jusqu’à présent ses cheveux, et rangea toutes les mèches que le guerrier avait désordonné, avant de le réajuster.

Ceci fait, elle s’avança rapidement mais à bonne distance de Karth, vers le post de garde. Elle espérait que rien de grave n’était arrivé à l’elfe. Apparemment Karth était presque arrivé sur place et s’occuperait sûrement de régler tous les problèmes. Gardant cependant un doute sur la façon dont il agirait à ce moment là, elle essayait de comprendre la situation tout en se rapprochant.

Lorsqu’elle fini par rejoindre Karth et Daleto, elle vit avec soulagement que l’elfe était un peu malmené par un des gardes, mais rien de grave ne semblait lui être arrivé. Restant un peu à l’écart de toutes ces grosses brutes, l’expérience brutale qu’on venait de lui infliger lui suffisant amplement pour le moment. Elle écouta donc de loin, mais avec attention, Karth parler aux gardes.
Soudain, elle se rendit compte que Baltanin n'était nul part de ce côté-ci. Le cherchant des yeux, elle se demanda ce qu’il lui était arrivé jusqu’à ce qu’elle l'aperçoive s’éloigner de l’autre côté du post de garde.

Surprise, de voir qu’il avait réussi à passer sans aucun problème apparent, elle resta un moment interdite. Il finit par se retourner vers le groupe et l’halfeline devina à son expression qu’il ne cherchait aucunement à s’enfuir. Cette impression la soulagea sans qu’elle sache pourquoi. Mais cette sensation fut rapidement remplacée par de l’inquiétude. En effet, cette attitude clairement irrespectueuse envers le guerrier thayen risquait encore une fois de le mettre de mauvaise humeur. Tout en suivant du regard le nain reprendre son chemin, elle se mordit la lèvre inférieure. Mais un petit sourire finit par s’y dessiner. La vision du nain s’éloignant tranquillement sur la route, ignorant sans aucun problème le guerrier en train de s’énerver avec les gardes, l’amusait beaucoup. C’était justement une des seules choses qui pouvait lui faire plaisir sur le moment, après que le guerrier l’ait maltraitée sans raison. Elle aurait pourtant bien aimé savoir comment Baltanin s’y était pris pour passer les gardes sans problèmes, et surtout comment il avait fait pour récupérer son laissez-passer.

Elle attendit que Nakan arrive avec la mule pour se rapprocher de l’animal et pouvoir marcher au niveau de son flanc. Elle se sentirait ainsi en partie protégée contre la violence du guerrier pour le reste du trajet.



écrit par: Nollïa Jeudi 21 Décembre 2006 à 11h04
Narration

- Ah ouais ! grogna le demi orc en relachant le bras de Daleto qui retomba sur le sol comme un fétu de paille, la poigne du garde lui ayant lui ayant laissé des marques bleues sur sa chair délicate. « ‘Parait que t’aime pas les gens comme moi ! ? »

L’être au faciès grossier avait une bonne tête de plus que Karth et plongeait un regard barbare dans le sien. Le balafré, s’était emparé des documents et s’écarta légèrement, comme pour assister a un spectacle qui se promettait d’être divertissant sans oublier d’ajouter que le montant du péage s’élevait à dix pièces d’or par tête de pipe plus d’un supplément de cinq pièce d’or pour délit de sale trogne.
Le métis orc continuait d’avancer, roulant des mécaniques. Sa musculature était impressionnante, par contre, son arme, une hache à deux main, était de grossière facture et mal entretenue. Il se craqua les doigts, dans un signe évident d’hostilité
:

- Ben moi, figure toi que j’aime pas ta tronche. P’tete qu’avec un coup d’dans, elle me reviendra plus ! Faut voir ! Et puis si j’l’abime ta fillette, c’est toi qui devra rendre des compte a ton mage ! Hahahaahhahaha ! Il posa sa main violemment sur l’épaule de Karth, lui crachant ces quelques mots au visage « Montre c’que t’a dans le ventre abruti ! »

Gunlann, Naniel et Omsath avaient la route barrée par les deux autres gardes qui ricanaient et se donnaient des coups de coudes amusé. Baltanin continuait sa route. Le paysage n’avait pas changé, et il circulait toujours entre de grandes étendues de terres cultivées.

écrit par: Daleto Jeudi 21 Décembre 2006 à 16h36
Piégé dans son propre mensonge, Daleto constata désagréablement que l’orc était un peu plus malin que ce qu’il avait pu penser. Il préféra attendre, attendre que quelque chose se passe avant que le garde lassé par sa fine trombine ne vienne à le tuer avec sa lame ou par les immondes puanteurs qu’il dégageait à chaque expiration. Alors que ce dernier le tenait fermement, tellement qu’il aurait pu lui arracher les muscles, le représentant du beau peuple espéra de tout son cœur que la petite troupe le rejoigne vite pour le sortir de ce guêpier. Dans un long râle mettant fin à tous ses effets magiques, il eut une brève pensée funeste envers Lyäel qu’il ne reverrait peut-être jamais après ce plan complètement raté.

Les secondes qui suivirent furent plus agréables, bien qu'il fut malmené et jeté vulgairement au sol, le groupe arriva enfin à leur portée et bien que le caractère de l’orc soit totalement imprévisible, le guerrier thayien restait quant à lui toujours fidèle à son comportement et le plan qui s’était d’abord révélé infructueux, pouvait reprendre une certaine efficacité au vu du contact glacial entre les deux moitiés d’hommes.

Daleto se releva, satisfait de voir que son idée n’était pas si mauvaise finalement, en se tenant le bras marqué par la forte poigne du boueux de service. Il esquissa un léger sourire en direction de ses compagnons, ravi de voir Nanïel et Gunlann en pleine forme après la scène qui l’avait poussé à agir et de pouvoir mettre leur bourreau bourru à l’épreuve.

Sentant que la tension n’était pas encore à son comble, il décida d’enfoncer encore un peu le clou :

- [orc] Cet homme chauve va te retirer ce que tu considères comme de la fierté, personne n’a jamais pu le blesser en combat singulier, tu ferai mieux d’abandonner si tu veux garder une infime part de virilité ! Haha ! Allé abandonne ! Tu vas perdre et mourir pitoyablement ! [orc]

¤ Rien de tel que de blesser un orc dans son orgueil pour le pousser à faire des choses inconsidérées... Les nains ne dérogent pas à la règle malheureusement ¤ pensa-t-il en voyant Baltanin s’éloigner de plus en plus.


écrit par: Karth Jeudi 21 Décembre 2006 à 17h54
Le fier guerrier était resté bien droit tandis que la masse de muscles qu’il avait devant lui approchait. D’un mouvement de la tête calme, Karth observa la main verdâtre se poser sur son épaule, puis il replongea son regard glacial dans les yeux du demi-orque alors qu'il lui crachait ses dernières paroles au visage.

Les mots savamment ajoutés par l’elfe allaient amplifier la stupidité du bâtard d’orque et d’humain. Karth aurait sûrement éclaté à nouveau le visage de Daleto pour avoir voulu se jouer de lui, si il avait été à portée. Mais le thayen avait d'autres choses en tête pour l'instant, il ne déviait pas le regard d’un millimètre, analysant les réactions de son vis à vis.
A présent le combat allait sûrement être inévitable, et il lui appartenait donc de se mettre les gardes à dos un par un et non tous en même temps. La première victime semblait s’être désignée d’elle-même. Il prit alors son air le plus glacial, tel qu’il aurait pu le voir chez la puissante Savvir Phen et parla d’une voix tout aussi froide.


- Je crois que tu n’as pas compris ce que je t’ai dit. Passant à la langue du rejeton d’orque il répéta sa phrase [orc] Ôte-toi de mon chemin ou c’est ce que tu as dans le ventre qu’on va voir.[/orc] Ne laissant pas le temps au garde de réagir, il poursuivit en commun. Mais si tu veux voir mon sang, je relève ton défi, un combat singulier ici et maintenant. Tu es issu de races fières et fortes, mais on va voir ce que vaut un bâtard comme toi.

Un sourire carnassier s’était dessiné sur son visage, se dégageant de l’étreinte d’un mouvement vif, le guerrier fit un pas en arrière et porta la main à la garde de sa lame. Tout en se préparant au combat, il réfléchissait à ce qui se passait autour de lui. Maintenant que l’elfe savait que son bourreau parlait l’orque, peut être comprendrait-il la grossière erreur qu’il venait de faire. Mais le cas de l’elfe serait pour plus tard, Karth en revint à son adversaire direct.

- Si tu le peux, réfléchis à ce que tu fais. Son sourire devint moqueur. Tu vas Te mettre à dos un puissant magicien rouge. Tu le regretteras...

Cette simple phrase avait plus pour but de faire réfléchir les autres gardes, dans son esprit, le cadavre du demi-orque gisait déjà à ses pieds, mais il ne pourrait pas combattre deux autres gardes plus les arbalétriers qui guettaient, en même temps. Les magiciens rouges de Thay étaient suffisamment craints, pour que tous ces idiots ne décident en cet instant de les braver.

Fixant toujours le garde armé de sa frêle hache, Karth parla à l’intention du muet, sa voix était moins froide, il s’agissait d’un simple ordre.


- Nakan, prépare la somme qui a été demandée, dix pièces d’or par personne. Le supplément pour "sale trogne", je vais régler ça tout de suite avec ce demi-orque.

Les doigts se serrèrent doucement autour de la poignée de sa grande épée. Au premier mouvement hostile du bâtard, l’acier serait mis à nu, prêt à se réchauffer par le sang.


écrit par: Naïniel Jeudi 21 Décembre 2006 à 19h59
Elle avait suivit toute la scène avec une certaine appréhension, et qui semblait justifiée apparemment puisque Karth semblait maintenant tout prêt à se battre. Daleto semblait aller beaucoup mieux depuis que le garde l’avait lâché et elle espéra qu’il s’écarterait vite, au cas où le combat éclaterait. Pour le moment, en ce qui la concernait, elle se sentait hors de portée si jamais les choses tournaient mal. Elle entendit l’elfe s’adresser aux gardes des mots qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Loin d’avoir l’air effrayé, il paraissait au contraire beaucoup s’amuser. Déçue de ne rien comprendre, elle se focalisa sur les expressions de chacun, tentant de suivre malgré tout le déroulement des événements.
Pourtant, au milieu de cette tension, en entendant les dernières paroles du guerrier thayen elle sentit s’éveiller en elle un intérêt particulier qu’elle n’avait plus ressenti depuis un petit moment. Depuis qu’elle se baladait avec ce petit groupe pour tout dire.


¤ Des pièces d’or… ¤

Ainsi, c’était Nakan qui était en charge de conserver toute la monnaie prévue pour leur divers frais. Ravie de l'apprendre, elle dirigea deux yeux brillants vers le muet et scruta ses moindres mouvements. Si elle arrivait à savoir où il la conservait, cela pourrait peut-être lui servir à un moment ou à un autre. L’inquiétude qu’elle avait pu ressentir un instant auparavant se trouvait maintenant complètement anesthésiée par la perspective de l’or. Son regard se posa sur les bagages transportés par la pauvre mule, et se demanda où il pouvait bien être rangé. Elle trouvait que Nakan se montrait bien discret jusqu’à présent, et ajouté à cela les richesses qu’elle se souvenait avoir vue chez le mage rouge, son imagination galopante eu tôt fait de lui donner une furieuse envie d’en savoir plus sur la totalité des bagages transportés. Elle se décida à surveiller tous les faits et geste du muet à partir de maintenant, et se sentit entièrement satisfaite de cette nouvelle décision.

¤ Avec un peu de chance, ils vont tous aller se battre et je pourrais aller y jeter un petit un coup d’œil tranquillement. ¤

Soudain effarée parce qu’elle venait de penser, elle afficha une petite mine contrite, jetant un coup d’œil vers Karth et Daleto comme s’ils avaient pu l’entendre. Non, il ne fallait pas qu’ils se battent, si le thayen se faisait massacrer, ils y passeraient tous aussi. Et elle ne voulait surtout pas que l’elfe, la naine ou Omsath se fassent tuer. Elle ramena donc son attention sur Karth et le garde, tout en restant attentive aux mouvements de Nakan, fidèle à sa récente décision.



écrit par: Frolamin Dagarkin Samedi 06 Janvier 2007 à 23h12
Narration
1er Round.
Jet d'initiative de Karth : 4(Dé)+0=4.
Jet d'initiative du Guerrier demi-orque : 14(Dé)+2=16.


Jet d'attaque du Guerrier demi-orque : 13(Dé)+2(Charge)+5=20 Echec.
CA de Karth : 16(Dé)+5=21 Réussite.


user posted imagee balafré, qui s'était reculé semblait gêné à chaque fois que Karth évoquait la puissance des magiciens rouge et aussi lorsqu'il prononçait le nom Ramas Fezim. Non pas que le bluff puisse avoir une quelconque influence sur lui mais plutôt parce qu'il ne faisait aucun doute qu'il avait déjà eu à faire à l'un de ces mages et qu'il devait connaître Ramas de réputation. Il tenta de s'approcher de celui qui avait défié les aventuriers, mais ce dernier ne pouvait plus être raisonné. Aussi têtu qu'une mule, il repoussa le bras du balafré et lui laissa par la même occasion sa lourde hache dans les mains. Il décrocha également la fibule qui retenait son manteau en cuir et en fourrure de yak puis se débarrassa de sa coiffe en laine. Son regard noir ne quittait plus les yeux de Karth et sa mâchoire crispée prouvait bien qu'il n'avait pas l'intention de faire de la figuration malgré les apparences... Il en serait ainsi, Karth devrait se battre et son adversaire avait choisi de se battre aux poings.

D’une foulée déterminée et puissante le grand demi-orque avança à la rencontre de son adversaire. S'il combattait aujourd’hui, ce n’était certes pas pour une gloire personnelle éphémère mais pour faire rejaillir le succès sur ceux de sa race bâtarde et pour montrer que force faisait encore loi chez eux.


- Ton sang sur mes mains sera pour Bagthru. Une victoire devant lui est une victoire divine et indiscutable... Personne ne pourra me reprocher d'avoir de mes mains étranglé un rashémi ou un esclave. Hurla le demi-orque. Sa grande chevelure de jais trempée par la sueur au niveau de son front et ramassée en arrière en une queue épaisse et soyeuse, flottait au rythme de sa foulée dynamique, ses bottes de peaux s'enfonçaient dans la terre battue et les petits cailloux de la route, soulevant des nuages de poussière. Son armure bien ajustée mettait en valeur sa musculature. Les avant-bras nus portaient les stigmates de tatouages représentant son squelette... Le demi-orque chargea pour frapper de ses poings Karth malgré la faible distance qui les séparait...

écrit par: Karth Dimanche 07 Janvier 2007 à 00h58
Le bâtard avait laissé sa part de bête prendre le dessus, il avait enfin choisi le combat et la mort. Aussitôt, le visage du guerrier s’était transformé, ses yeux brillaient d’une curieuse lueur, tandis qu’un rictus à la fois sadique et joyeux barrait son dur visage. Ces instants où le fer et les hommes criaient, ces instants où les vies étaient en jeu, étaient les seuls pendant lesquels le disciple de Kelemvor se sentait réellement vivant. A chaque instant du combat, il était heureux de mettre à nouveau sa vie dans les mains du Juge des damnés. Lui qui, il y a bien longtemps, l’avait condamné à survivre. Il avait depuis accepté ce jugement et s’était juré de survivre toujours. Et pour atteindre cette fin, un seul moyen, la puissance absolue.

Pourtant, son ennemi et lui n’étaient pas seuls face aux Dieux. D’autres étaient présents, et la réaction du garde balafré avait été plutôt satisfaisante, il semblait avoir deux sous de jugeote et n’interfèrerait pas dans le combat, pour l’instant.

Le guerrier au crâne tatoué avait donc tout loisir de jouir de ce premier duel. Les enemis viendraient un par un, ainsi qu’il le préférait, bien que pour cette fois il valait mieux que cet adversaire soit le seul. Mais de cela, il ne pouvait être certain. Et, avantage supplémentaire, toute cette scène ne manquerait pas d’être appréciée par ses compagnons de voyage et contribuerait à dissiper toute velléité de révolte chez eux. Enfin comprendraient-ils peut-être ce qu’ils devaient craindre et pourquoi. Karth avait toujours pris soin de mettre en valeur son allure guerrière et son assurance intraitable, il n’était pas homme à prendre à la légère. Mais cela n’avait, jusqu’à présent, pas suffit. Il fallait leur montrer par le sang, de quoi il était réellement capable, pour qu’enfin le respect s’installe, dusse-t-il passer par la peur.

Alors il fallait frapper vite et fort comme toujours. Karth s’étant préparé à l’inévitabilité du combat, il parvint à éviter de peu cette charge bestiale. Tout en pivotant, sa main déjà posée sur sa lame accompagna alors le mouvement, découvrant le fer de son immense lame. Instantanément, sa deuxième poigne rejoignit la première pour diriger son arme vers l’ennemi et lui donner son maximum de force. Sous l’effort, un cri sec et brutal lui échappa.


Karth attaque en puissance le demi-orque


écrit par: Gunlann Dimanche 07 Janvier 2007 à 07h44
Gunlann n'aimait pas cela. En vérité, elle n'aimait pas les combats en général, mais celui-ci lui semblait être de mauvais augure. En y réfléchissant bien, ce combat ne pouvait que mal finir pour eux : si Karth perdait, rien n'empêcherai les gardes de les attaquer, même si à tout prendre c'était peut être le moindre danger puisque Nakan se trouvait non loin derrière et semblait largement apte à les protéger, en tout cas c'est ce qu'elle espérait. Mais pire encore, si Karth gagnait, il serait encore plus imbu de sa petite personne, et donc de plus en plus invivable, qu'avant. Rares sont les défauts plus grand que peut avoir un homme, l'orgueil est la source de l'arrogance qui elle même mène à la négligence, à la suspicion et à la haine. Quelqu'un qui se sent supérieur finit toujours par tomber du piédestal sur lequel il s'est mis et, en général, cela signifie pour lui une grande souffrance car ceux qu'il pensait être ses amis, ou au moins ses alliés, disparaissent et il se retrouve seul confronté à sa faiblesse.

A vrai dire, que Karth chute et soit vaincu importait assez peu dans l'esprit de la naine sur le plan moral, principalement car elle commençait à se demander si cet homme avait réellement une âme, et elle ne craignait pas vraiment sa propre mort, car la peur est un péril presque aussi grand que l'orgueil lui même, mais, par contre, elle craignait pour la vie des autres membres de leur petite compagnie. Plus exactement pour celles de Daleto et Omsath. Omsath n'aurait pas l'énergie nécessaire pour lutter si jamais il leur fallait affronter ces gardes et, apparemment, Daleto était devenu très rapidement le souffre-douleur du garde. Ils auraient donc un grand besoin d'aide. Elle s'inquiétait beaucoup moins pour Naïniel car même si, et peut-être à cause de cela, elle ne la connaissait pas, elle était convaincue qu'elle serait capable de s'en sortir dans n'importe quel environnement fut-il aussi hostile que Thay lui-même.

Mais en vérité, ce qui gênait le plus l'Inugaakalikurite dans ce combat était l'idéologie qu'il représentait. Il lui était très difficile de savoir lequel des deux était le plus raciste mais elle se sentait, dans l'idée au moins, du côté du métissé. Certes, elle n'était pas objective, elle connaissait bien mieux le guerrier humain que son homologue demi-orque, mais elle pensait pouvoir comprendre ce qu'elle ressentait. Elle possédait que peu de connaissances géographiques mais elle savait au moins de nom que les elfes, les nains, les gnomes, les halfelins et, évidemment, les hommes avaient tous des royaumes où ils étaient largement dominants, des terres qu'on puisse identifier comme les leurs. Et les métissé, non. Aucun de leurs deux peuples ne réussissait à les intégrer. Et c'était pire encore pour les demi-orques qui souffraient de la peur qu'en avaient les hommes et de la haine qu'en ont les orques. Décidément, elle était du côté du métis.

D'autant plus maintenant qu'elle voyait que Karth ne souhaitait pas affronter son ennemi à la loyale, sachant que ses chances seraient certainement plus faibles. Il s'était courageusement défait de ses armes pour se battre à main nue, comme un homme, alors que le thayen ne semblait pas hésiter une seconde à en profiter pour lui ouvrir le crâne d'un violent coup de sa lourde épée. Gunlann avait presque envie de vomir devant tant de cruauté et de bassesse, elle aurait d'ailleurs plongé au cœur du combat si elle avait pensé que cela changerait quelques choses mais elle savait que lorsque deux personnes aussi têtues décident de se battre, le monde pourrait s'écrouler autour d'eux qu'ils ne s'en apercevraient pas. Elle tenta tout de même de prévenir le métis de la traîtrise du guerrier humain.


- Attention, il utilise son épée!!!


écrit par: Daleto Lundi 15 Janvier 2007 à 20h08
Un sourire illuminait le visage de l’elfe doré qui jubilait de voir le guerrier aux prises avec les gardes de sa propre patrie. Toute la médiocrité de la race humaine et de Thay se caractérisait dans cette joute violente et immorale. Heureux mais pas totalement rassuré, Daleto préféra s’écarter afin d’éviter un coup de lame mal ajustée et ainsi de ne pas mourir bêtement après une telle mise en scène. Il fit un pas en arrière et pris ensuite la direction du groupe resté derrière.

- Quelqu’un connaît-il les réelles intentions du nain? J’ai bien peur qu’il est, lui aussi, décidé de tenter sa chance, seul... malgré ce que j’ai pu ressentir dans sa démarche en le poursuivant. Et malheureusement je n’ai pas eu le temps de le retenir... J’espère qu’il va nous attendre ce bougre. Dit-il d’un air désolé. ¤Ou nos chances de nous en sortir s’amenuisent à vue d’œil tout comme sa silhouette qui va finir par disparaître...¤

Inconsciemment il passa la main sur son bras meurtri et ressentit une légère douleur. Il tira sa manche pour découvrir l’étendue des dégâts sur son frêle bras, séquelles de son mauvais moment entre les mains de la garde. Son biceps et son triceps étaient rouge et il était possible de compter les doigts du demi-orque tellement la poigne de celui avait été ferme.

- Hum... J’espère que cet abruti ne m’a pas transmis de maladie contagieuse... Dit l'elfe dans sa langue natale. Pris par la violence de l’affrontement, le magicien retourna son attention vers les combattants, il sentit au bout de ses doigts comme au plus profond de lui-même un immense vide. L’Art, où était passé son Art? Lui qui avait voulu un périple pour s’exercer dans la voie du Tel Quessir, il ne faisait que suivre un débile profond tout en faisait quelques tours de passe-passe pour sauver les apparences. Où était passée cette flamme qui le portait vers la voie de l’apprentissage et du contrôle des arcanes? Ce manque se ressentait de plus en plus, si bien qu’il se prit à fantasmer sur un grimoire entre ses mains et à lancer un mauvais sort sur les gardes ne faisant rien pour ressentir un peu d’émotion... L’émotion d’un combat à armes égales qui l’avait toujours fuit jusqu’alors. Un long et déprimant soupir lui échappa...


écrit par: Naïniel Lundi 15 Janvier 2007 à 21h29
Ce fut avec soulagement qu’elle vit que Daleto avait enfin décidé de s’écarter de la scène du combat pour venir rejoindre leur petit groupe de spectateurs tendus. Sans quitter les deux combattants des yeux, elle répondit à la remarque de l’elfe.

- Moi aussi je pensais bien qu’il allait nous attendre une fois traversé le poste de garde. Mais en fait, on aurait se douter qu’il s’arrêterait pas pour nous attendre. A quoi ça lui aurait servit de passer avant qu’on arrive dans ce cas? Dépitée, elle suivit la route du regard pour repérer la silhouette de Baltanin. Elle qui avait naïvement pensé qu’il se préoccupait un peu d’elle jusqu’ici. Fronçant les sourcils elle reposa son regard sur les combattants. De toute façon elle s’était toujours très bien débrouillée seule et n’avait besoin de personne. Après ces quelques pensées, elle sentit pourtant comme un sentiment amer de solitude lui serrer le cœur.

Elle jeta un coup d’œil de côté aux cheveux blonds de Daleto qui brillaient au soleil, ses traits fins et attentifs tourné vers le poste de garde. Un peu plus loin, elle vit la courte silhouette de Gunlann fixée sur les combattants. Ces visions la soulagèrent un peu, et elle put se concentrer de nouveau sur le combat qui retenait l’attention de ses deux compagnons.

Le cri de Gunlann révoltée face à l’action sournoise du guerrier thayen était compréhensible, mais en son fort intérieur, elle n’était pas étonnée par ce geste. Elle s’était déjà fait son idée sur le guerrier et savait qu’il était prêt à tout pour montrer sa supériorité à n’importe qui. Elle se demanda même un instant s’il avait déjà pu perdre face à quelqu’un, avant de chasser cette idée stupide de sa tête. Evidemment, ce n’était pas un surhomme. Et puis il serait monté en grade beaucoup plus rapidement que là où il en était maintenant s’il était aussi puissant qu’il voulait le faire paraître. Repensant à la femme qui les avait accompagné au début du trajet, sa supérieur apparemment, l’halfeline se dit que tout compte fait il n’avait pas du la détester mais carrément la haïr. Etre soumis par une femme, cela avait vraiment du le rendre furieux parfois. Cette idée ne la fit pourtant pas sourire. Le cri qu’il venait de pousser avait tout de même de quoi inquiéter.



écrit par: Baltanin Mercredi 17 Janvier 2007 à 20h43
Baltanin marcha jusqu'à être hors de vu du poste de garde. Il se retourna et s’aperçu qu’il ne distinguait plus personne. Il s’arrêta alors pour s’assoir sur le bord de la route et réfléchit aux conséquences du petit stratagème mis en place avec le concour malencontreux de Daleto. Le guerrier avec sa grande estime de lui et de ses muscles devait à l’heure actuel être en pleine déconvenue à payer la somme dût... Le nain se perdit dans les suppositions et s’imagina Karth dans les pires problèmes à être obligé de rabaisser son orgueil. Et un de ses camarades mourrait par sa faute? Il se releva d’un bond et regarda avec inquiétude vers la bâtisse. ¤Que faire? Y retourner comme si de rien n’était? Rester là à attendre?¤

Il se décida pour une solution tout autre. Le rôdeur sortit de la route perpendiculairement et commença à avancer plus profondément dans la campagne en incurvant sa trajectoire pour s'approcher du poste de garde tout en restant à distance pour ne pas être vu des arbalétriers. Il avança le plus discrètement possible espérant ne pas tomber sur une bête sauvage quelconque.


écrit par: Frolamin Dagarkin Samedi 20 Janvier 2007 à 19h30
MJ
1er Round (Suite).
Jet d'attaque de Karth : 18(Dé)-1(Attaque en puissance)+4=21 Réussite.
CA du Guerrier demi-orque : 15(Dé)-2(Charge)+4=17 Echec.
PV du Guerrier demi-orque : 23-2(Attaque en puissance)-7(Main gauche)=15pv.


2nd Round.
Jet d'initiative de Karth : 17(Dé)+0=17.
Jet d'initiative du Guerrier demi-orque : 15(Dé)+2=17.

Jet d'attaque de contact au corps à corps du guerrier demi-orque : 15(Dé)+6=21 Réussite.
CA de Karth : 4(Dé)+0=4 Echec.
Guerrier demi-orque saisit Karth.
Jet de lutte du Guerrier demi-orque : 15(Dé)+6=21 Echec.
Jet de lutte de Karth : 20(Dé)+4=24 Réussite.
Guerrier demi-orque ne parvient pas à assurer sa prise.


user posted imagee faufilant avec adresse parmi les céréales qui poussaient déjà hautes, Baltanin se fraya un chemin jusqu’à avoir une vue splendide sur la scène qui se déroulait sous l’arche du poste de garde. Les cris qui s’en échappaient étaient le signe indiscutable d’une agitation qui risquait de mal tourner. Le rôdeur s’avança davantage a pas de loup. Déjà il se trouva ridicule d’avoir pu penser croiser une bête sauvage dans ses terres tellement civilisée, lorsqu’un léger grognement attira son attention. De l’autre côté de la route se tenait un animal étrange, une sorte de chien bâtard errant et sauvage au pelage ocre qui plongeait son regard fauve dans celui du nain. Pas un muscle ne bougeait, il restait figé dans une attitude neutre.

De l'autre côté Karth montrait toute sa hargne à vouloir se débarrasser rapidement de son adversaire seulement à moitié humain. Les yeux écarquillés et les dents serrés le guerrier à la peau tanné choisit le bon moment pour ne pas se louper. Le demi-orque désarmé ne put faire grand chose pour éviter la longue épée qui fendit l'air, il se protégea juste le visage dans un réflexe pour ne pas que le coup porter soit mortel et repoussa la lame de sa main gauche qui fut tout de même sérieusement touché, le sang gicla et ses deux derniers doigts étaient maintenant brisés. D'un geste le garde balafré qui n'appréciait que peu le fait que Karth ne se batte pas à la loyal ou encore que son camarade soit touché, fit signe aux deux arbalétriers de pointer le guerrier rashémi. Voyant la situation se charger d’électricité, Nakan glissa la bourse qu’il tendait au balafré dessous sa veste de cuir retourné. Son visage impassible, et le regard qu’il posa sur la scène, comme s’il se mettait en retrait de l’action en se plaçant contre le mur, n’échappa pas à la petite halfeline. Il croisa les bras comme s’il n’était qu’un parfait spectateur.


- Lâche ton épée tout de suite!!! Ou je te jure que tu ne passera pas vivant cette arche. Je ne te le dirai pas deux fois! Hurla le balafré en faisant signe une nouvelle fois aux gardes qu'il commandait de mettre en joue Karth. Profitant de la diversion le demi-orque se jeta une nouvelle fois au corps à corps tentant d'engager la lutte cette fois pour que le rashémi ne puisse plus utiliser son arme. Il attrapa le ceinturon du guerrier mais celui-ci réussit à se dégager rapidement.

écrit par: Karth Samedi 20 Janvier 2007 à 21h22
Le sang macula la lame, comme escompté, mais le lourd soldat ennemi n’était pas tombé, pas encore. Pris dans la fougue du combat, Karth se préparait à enchaîner une seconde attaque mortelle et expéditive. Mais il fut hésitant dans son mouvement, quand le balafré cracha ses menaces, cette seconde d’inattention, aurait pu lui coûter cher, car les puissantes mains du demi orques s’agrippaient à lui.

Ce monstre voulait d’un combat rapproché, ou sa force colossale serait un avantage certain. Par simple réflexe il se dégagea puis s’écarta. La seconde qui s’écoula parut infinie dans la tête du guerrier, les paroles du garde balafré et les sons des arbalètes se précisant de plus en plus. Ils avaient décidés d’empêcher ce combat… D’un geste rageur il jeta son épée au sol. Ils avaient osé interrompre son combat, ils n’avaient aucune considération pour l’art de la guerre, la joie de la bataille, ce n’étaient rien de plus que des misérables pillards sans foi ni loi arborant un semblant d’uniforme distinctif. Ses mots furent osés mais justes et sa voix trahissait sa colère.


- Que des mots... Je croyais que tu voulais un combat, demi-orque. Un vrai combat à mort avec tout ce qu’on a. S’adressant à tous les gardes. Mais vous voulez un défi sans être prêt à parier votre vie...

Il cracha par terre dédaigneux. Il n’éprouvait que du mépris face à ces soi-disant guerriers trop peureux ou trop faibles pour l’affronter et risquer le tout pour le tout. Un rictus victorieux se dessina sur son visage... En combat singulier il avait été le plus fort. Cela s’était inscrit dans le cœur du balafré, car il avait envisagé et craint la défaite de son comparse. L’adrénaline retombait, la colère s’agitait encore, mais son esprit était assez clair pour réfléchir activement à une solution, dans la joie du combat et la proximité de la mort, il en avait oublié la présence de ceux qui l’accompagnaient. Un rapide coup d’œil lui indiqua la situation et il essaya de trouver l’endroit ou il pourrait se retrouver à l’abri des arbalétriers, la seule menace contre laquelle il ne pouvait rien pour l’instant... Il cherchait une échappatoire, mais à part une course éperdue à travers champ, ou un affrontement affolé contre les gardes, il n’en voyait pas. Tout était donc à la merci de ces stupides hommes et semi-hommes. Avaient-ils une quelconque estime d’eux-mêmes? La suite le montrerait bien assez tôt.

Son adversaire quant à lui n’avait pas donné signe d’avoir terminé le combat. Mais Karth avait encore des armes sur lui, et il utiliserait tout ce qu’il avait a disposition pour tuer au plus vite son adversaire, si ce dernier s’acharnait. Le guerrier était tendu à se rompre, il ne mourrait pas sans en emporter un maximum avec lui.



écrit par: Baltanin Dimanche 21 Janvier 2007 à 21h30
Le nain fut troublé plus par l'intelligence qu'émanait du regard de l'animal plus que par sa stature. Il plongea son regard dans les yeux du chien. Baltanin inclina légèrement la tête en signe de salutation et de remerciement. Il ne savait pas exactement pourquoi mais il sentait au plus profond de lui que l'animal lui avait fait signe de s'arrêter par son grognement.

Le nain entendit l'ordre qu'avait crié le balafré et il sourit en imaginant la tête de Karth. Mais son sourire s'effaça aussitôt après la réponse du guerrier.
¤Ben avec ça il va être encore plus insupportable.¤

Il reporta son attention sur le chien et essaya de déterminer la race exacte mais y renonça lorsqu'il comprit que cela n'avait aucune importance pour lui comme pour l'animal. Sentant que rester plus longtemps les yeux plongés dans ceux du chien risquait d'être interprété comme une tentative d'intimidation, il baissa le regard et faisant délicatement glisser la sangle de son sac, il déposa ce dernier devant lui. Le regard fixé sur les pattes avant du chien, le rôdeur glissa alors sa main à l'intérieur à la recherche de l'objet de son désir. Il saisit sa dernière ration de survie, la sortit avec délicatesse et l'ouvrit. Puis il la tendit au chien et la posa devant lui. Avec extrêmement de lenteur Baltanin ramassa son sac et recula un peu pour que l'animal puisse s'il voulait accepter son offrande. Une fois à bonne distance le nain s'assit et attendit la réaction de l'animal.


écrit par: Naïniel Vendredi 26 Janvier 2007 à 12h24
Le regard inquisiteur de l’halfeline n’avait pas loupé le geste furtif de Nakan. Et c’est avec un peu d’étonnement qu’elle essayait d’analyser son geste et les pensées qui devaient aller avec. Pourquoi n’aidait-il pas Karth? Il était sensé être de son côté et l’aider à diriger le groupe. On aurait dit qu’il attendait l’issu du combat pour prendre parti. Ou alors, peut-être avait-il entièrement confiance dans la puissance du guerrier thayen, et il tentait d’économiser le prix du passage? De toute façon, le plus important était de savoir que la bourse se trouvait sur Nakan lui-même, et que cela ne lui faciliterait pas les choses. Ce personnage l’inquiétait un peu pour tout dire, du genre à ne dormir que d’un œil la nuit.

Mais, à tout réfléchir, la localisation de la bourse d’or fut reléguée en seconde place parmi les informations importantes quand elle prit conscience que les gardes avaient sortis des arbalètes et qu’ils les pointaient maintenant sur Karth. Ce qui obligea le guerrier à abandonner avec fureur son arme. Comprenant que la situation se dégradait méchamment, l’halfeline passa en revue tout ce qu’elle pourrait faire pour se sortir de là si la situation tournait mal pour eux. Un coup d’œil derrière elle la renseigna sur la distance des champs depuis la route. Mais ce n’était pas une bonne solution, elle ne trouverait pas d’abri avant une certaine distance et se retrouverait avec un carreau dans le dos avant d’avoir compris ce qui lui arrivait. Il fallait se rendre à l’évidence, il ne paraissait guère y avoir d’autre solution que de passer le post de garde sans faire d’histoires.

Elle était consternée. Mais pourquoi avait-il fallu qu’ils se retrouvent avec une grosse brute sans aucune notion de diplomatie. Et pourquoi Nankan ne faisait rien pour l’aider? Incapable de tenir en place sans rien faire, elle se déplaça de quelques pas pour venir se mettre entre Daleto et Gunlann. Puis elle leur parla à voix basse tout en se triturant nerveusement les mains, et sans perdre du vue les combattants.


- A ce rythme, ils vont le massacrer et nous avec. Ils n’auraient aucune raison de laisser en vie des esclaves, surtout après avoir tué leur gardien. On ne peut vraiment rien faire? D’un ton méprisant, elle ajouta. "Regardez Nakan, il ne fait rien du tout, il est là à attendre que le thayen se fasse tuer on dirait. Daleto, tu es un magicien, tu ne connaîtrais pas un sort qui pourrait nous aider?"


écrit par: Daleto Dimanche 28 Janvier 2007 à 18h24
¤ Daleto, tu es magicien… Daleto, tu es magicien…¤

Ces mots de la petite halfeline résonnèrent dans son esprit comme dans une caverne sans limite, à tel point qu’il se demanda si Naïniel parlait bien de lui. Un magicien… l’avait-il été seulement une fois… Cette dure et froide vérité l’enfermait dans un état d’âme où le doute et la honte était telles deux flèches plantées dans son corps meurtri par une dépression naissante.

L’image de son père lui apparut, pourtant loin de lui à Eternelle Rencontre et pourtant si fière qu’il avait été d’avoir pu se sortir de ce cocon vicié, son image imposante et autoritaire lui prouva qu’il était difficile d’oublier ceux qui avaient compté au cours d’une vie. Sa voix grave brisa le pesant silence qui s’était instauré entre cette image éphémère du paternel et ce qu’il restait de la personnalité du jeune elfe doré à cet instant précis.


¤ Mon fils … si tu mérités que je te nomme encore ainsi … regardes toi, tu es pitoyable.
Regardes ce que tu es devenus loin des tiens, tu me fais honte… Tu rampes devant ces moins que rien d’humains et tu te plais à suivre leur stupide dessein… Et tout ce que tu trouves pour soulager ta conscience… c’est de te dire qu’en tuant ces drows tu retrouveras un honneur en vengeant la mort de ceux tomber aux champs de batailles lors de l’attaque de notre belle cité… Regardes toi … que vas-tu faire sans talent ni pouvoir ? Abandonnes cette idée et sois digne jusque dans la mort…elle est encore la meilleure échappatoire qu’il te reste. ¤

Daleto ne su quoi répondre, aussi cruel que cela pouvait paraître, Erdan, son père, avait raison sur tout la ligne et il le savait. Pliant sous le poids de la critique, le représentant du beau peuple à l’agonie s’affaissa lentement, posa un genou à terre et planta son poing dans la poussière.

Ses cheveux d’or recouvraient alors son visage et dissimulaient son expression de rage mêlée à une tristesse profonde, il détestait cette fatalité, il détestait avoir pu se tromper aussi lourdement et avoir manqué le commencement de sa véritable vie, celle qui lui était promise par ces innombrables savoirs. Il ramassa une poignée de cet aggloméré de sable et de petits cailloux, le serra très fort entre ses doigts fins. Il le haïssait, il haïssait son père et ses vérités toujours écrasantes, son père et ses préjugés sur le monde, son père et cette envie de contrôler le destin de ces proches … il les haïssait tous.

Avec une once d’énergie, il aurait pu faire n’importe quoi de ce petit morceau du monde qu’il tenait au creux de sa main, mais signe d’impuissance ce n’est que de l’eau qu’il réussit à faire apparaître. Cette eau salée qui pense les plaies, qui lave le regard et le cœur de toute souffrance.

Noyé dans son Art comme dans son âme, il pleura pour évacuer ce trop plein de tristesse qu’il refermait depuis longtemps en lui, et les larmes qui coulaient le long de ses joues rougies venaient mourir sur la terre chaude de Thay, prémisse d’un destin en marche, et il le craignait.


écrit par: Frolamin Dagarkin Dimanche 28 Janvier 2007 à 18h56
MJ
2nd Round (Suite).
Jet d'attaque de Karth : 20(Dé)=Réussite automatique.
Jet de critique de Karth : 19(Dé)-4(Dégâts létaux)+4=19 Réussite.
CA du Guerrier demi-orque : 3(Dé)+4=7 Echec.
PV du Guerrier demi-orque : 14-8(Main gauche)=6pv.

3ème Round.
Jet d'initiative de Karth : 7(Dé)+0=7.
Jet d'initiative du Guerrier demi-orque : 6(Dé)+2=8.

Jet d'attaque de contact au corps à corps du guerrier demi-orque : 7(Dé)+6=13 Echec.
CA de Karth : 18(Dé)+0=18 Réussite.


user posted imagea tension était à son paroxysme autour des deux lutteurs qui rivalisaient de force et d'adresse sous le soleil de plomb. Les gardes étaient maintenant muets, regardant le visage fermé leur compagnon. Personne n'encourageait le demi-orque. Ce combat il l'avait voulu et c'était le sien, pas celui des autres humains qui gardaient ce poste contre une éventuelle menace. Sa hargne et sa rage envers les étrangers était telle qu'aucun de ceux présents ici un tant soi peu ouvert aux autres civilisations, ne pouvaient le soutenir dans sa folie. Mais un défi était un défi, Bagthru ou un autre trancherait et bientôt ils sauraient tous qui avait tord ou raison et si leurs choix étaient les bons...

Karth savait que le demi-orque allait une nouvelle fois l'attraper pour tenter d'engager la lutte et réussir une prise douloureuse ou un étranglement. Il n'était pas question que ça se passe comme cela, le guerrier ne voulait en aucun cas faire un compromis en demandant de l'aide à ses pseudos compagnons de route... Nakan qui arborait un sourire malicieux ne pouvait pas être un allié. Il fallait qu'il se débrouille seul. Le garde s'avança pour venir à son contact mais Karth fut plus vif, il réussit à attraper la main sanguinolente qu'il avait déjà blessé et y enfonça ses doigts pour le faire souffrir le plus possible. Un hurlement déchira le silence qui c'était installé. Daleto pétrifié depuis un moment en sursauta.

Réagissant au mieux à cette attaque le demi-orque tenta d'agripper Karth mais cette fois ci le rashémi ne lui laissa même pas l'occasion de l'approcher, il lâcha la main ensanglantée et se décala sur la gauche pour mettre hors de portée son adversaire.


user posted image plusieurs centaine de mètres de là, Baltanin restait concentré face au loup qu'il avait en face de lui. Il n'avait même pas réagi au cri qu'il avait entendu il y a quelques secondes et ne quittait pas des yeux le canidé au pelage noir et à la taille impressionnante. Il devait l'amadouer le plus vite possible, car à moins qu'il ne décide de fuir, il pouvait se jeter sur lui d'un moment à l'autre et serait alors trop enragé pour que le rôdeur n'ait plus d'autres solutions que de le tuer. L'air sévère, le nain du clan Barbesauvage ajusta son comportement, son langage et ses expressions corporelles pour améliorer l'attitude de l'animal. Il n'avait pas l'habitude de se genre de chose dompter un animal n'avait jamais été facile pour lui. Après quelques seconde l'énorme loup s'approcha tout en restant méfiant. Quelques secondes plus tard il reniflait la nourriture offerte par e nain et lécha les tranches de lard fumé avant d'en saisir une.

Jet d'Empathie sauvage de Baltanin DD15 : 17(Dé)-1=16 Réussite.

écrit par: Karth Lundi 29 Janvier 2007 à 12h10
Cet animal voulait un véritable combat de bêtes ou ses griffes et ses crocs lui donneraient un avantage certain. Mais la voie du guerrier faisait de l’homme une arme à lui seul, Karth pouvait encore se défendre. Il aurait préféré le combat expéditif armé, mais les autres gardes le maintenaient en joue de leur arbalète et ne voulaient pas le laisser faire. Ce combat se terminerait donc au poings, mais c'était amplement suffisant pour tuer.

Pourtant l’adversaire commençait légèrement à faiblir, Karth le voyait, le cri de douleur qu’il lui avait arraché en aggravant les plaies de sa main meurtrie avait été jouissif, d'autres étaient encore à venir avant qu’il ne sombre dans les mains de Kelemvor.

Mais encore une fois, le combat se poursuivait. Du coin de l’œil il perçut les quelques mouvements chez ses compagnons de voyage, mais pour l’instant, ils avaient l’air résignés à rester là et regarder. Le guerrier thayen n’en attendait pas plus. Il fallait abattre ce demi orque pour poursuivre sa route sans plier, et c’est ce qu’il allait faire.

Il s’était replacé après avoir esquivé une autre prise de la brute. Ses poings serrés faisaient crisser le cuir de ses gants, tandis que les clous de sa main gauche dégoulinaient de sang orque.

Mais l’autre était encore debout, la résistance de cette race n’était pas une légende, mais rien n’était invincible, il le prouverait une fois encore, il n’avait aucun autre choix que celui là. S’avançant d’un pas rapide, le guerrier au crâne rasé se rua sur son ennemi lançant son poing fermement serré dans le faciès du demi orque. Un coup bien placé pouvait être suffisant pour l’allonger, il fallait que ce soit celui là.



écrit par: Baltanin Lundi 29 Janvier 2007 à 20h15
Le claquement des mâchoires du molosse sur le morceau de lard fit frissonner Baltanin. C’était une preuve de plus de la puissance de la nature. Tout comme ce druide qui lui avait prouvé que l'eau pouvait fendre la roche avec le concourt du froid hivernal.
Le loup avala alors la tranche et le rôdeur regarda se spectacle avec soulagement. Au moins, l’animal ne l'attaquerait pas pour se nourrir.

Si c'était bien un loup, où était le reste de la meute?
Un sentiment de panique le submergea et le tétanisa. Incapable de bouger, il essaya tant bien que mal de se calmer et surtout de ne pas montrer à la bête qu'il avait peur.


¤ Arrêt voir de t'inquiéter. Si il vivait en meute, tu serais déjà auprès de Mathammor.¤

Les yeux toujours rivés sur le loup, cette pensé lui fit se souvenir d'un rêve fait quelque jour avant de partir de la citadelle. Ce rêve où il avait cru voir Mathammor Duin en pleine conversation avec Maïlikki. A son réveille, le pendentif de Maïlikki qu'il portait autour du coup avait été remplacé par le symbole du dieu nain.
Et si la rencontre avec ce canidé était une épreuve pour savoir si il était digne de suivre la voie de la nature et de la vie.

Plus serein, Baltanin s'installa plus confortablement et attendit que l'énorme loup ait finit son repas et décide de ce qu'il allait faire de lui.



écrit par: Daleto Mardi 30 Janvier 2007 à 18h01
L’elfe doré commençait à oublier que tout n’était pas si noir au fond, certes la situation était désespérée mais il n’était pas seul. Sa motivation partait de plus en plus en lambeaux entraînant ainsi sa confiance en soit avec elle, pourtant sa petite flamme au fond de lui ne s’était pas éteinte et celle-ci avait de quoi le porter encore longtemps.

Entre deux sanglots, il repensa à Lyaël qui lui apparue telle l’allégorie de l’espoir, il avait un objectif, la retrouver et ce n’était pas en restant à genoux qu’il allait pouvoir réaliser son rêve, il venait d’en reprendre conscience. Cette soudaine apparition chassa l’image noire et haineuse de son père, son pouls reprit une allure tempérée. Un manque se fit à nouveau sentir, il avait besoin de quelque chose, besoin d’une présence réconfortante.

Il aperçut à coté de lui les pieds de la petite roublarde, il savait que le contact entre eux n’était pas totalement établi et que cela pourrait la déstabiliser, mais il passa outre les restrictions que son esprit lui suggéra à la hâte sentant que l’idée était déjà claire et qu’elle se précisait.
Daleto pivota son buste face à Naïniel, il plongea son regard encore humide dans celui de la petite halfeline tandis que son bras droit commença à se rapprocher de ses frêles épaules.

Son abattis se plia autour du haut du corps de son amie et d’un geste sur il plaqua la tête de cette dernière contre son cœur avant de poser la sienne sur ses cheveux.
Perdu dans le froid et le néant de la solitude, cette chaleur humaine lui fit le plus grand bien. Sentir quelqu’un blottit contre lui, redonna un brin de joie de vivre au représentant du beau peuple qui en avait bien besoin.

Un peu gêné de cette démonstration inhabituelle d’affection, il relâcha doucement son étreinte et murmura au creux de l’oreille de la roublarde.

- Excuses moi mais cela me manquait…


écrit par: Gunlann Vendredi 02 Février 2007 à 07h01
Gunlann restait debout à observer les deux montagnes de muscles sans cervelles s'affronter. Elle n'aimait en général pas les affrontements sanglants, surtout ceux aussi vains que celui-ci, mais celui-là commençait à lui devenir franchement antipathique.

Premièrement, il était bien trop clair que le guerrier humain allait vaincre son vis-à-vis sans aucune blessure, pour ne pas dire sans aucune difficulté, et cela déjà elle se dit que ça risquait d'être dommageable. Leur "chef" avait déjà la tête aussi pleine d'air et d'autosuffisance que le glacier est éternel et blanc, et ce n'était pas en remportant un combat sans aucun intérêt contre un adversaire aussi pitoyable qui allait le faire revenir sur terre. La naine s'inquiétait évidemment pour lui, le jour où il trouverait un adversaire capable de lui résister ou même de le tuer d'un seul coup, ce qui risquait d'arriver vite vu le nombre de puissant magiciens dans la région, il ne serait certainement pas capable du minimum de modestie destiné à survivre, mais surtout il risquait d'entrainer avec lui dans la mort le reste de ses compagnons. A dire vrai, la mort n'avait jamais effrayé la naine réellement, même quand dans son rêve elle avait cru que c'était la fin, mais elle commençait à tenir à ses compagnons, à ses amis, et la perspective de leur mort prochaine lui fendait le cœur comme le glacier fend la montagne.

De plus, même si Karth avait maintenant lâché son arme pour se battre à la loyale, elle doutait, même si elle espérait qu'ils ne bougeraient pas, que le reste des gardes reste bien calme devant l'arrogance qu'allait immanquablement avoir l'humain après sa victoire. Et si elle n'appréciait pas du tout ce combat, elle appréciait encore moins la perspective de devoir se battre à son tour pour ne pas devenir esclave d'un magicien beaucoup moins compréhensif. C'est donc dans un sentiment de doute, de peur, peut être même de terreur qui aurait dû être en train de secouer le cœur et l'âme de la naine polaire, et elle aurait préféré ces sentiments pourtant ô combien douloureux à ceux qui s'étaient emparés d'elle depuis quelques courts instants. Non que comme certain, devant l'inévitable bataille elle sente monter en elle le désire finalement irrépressible de se battre, de redevenir une bête sauvage, non en réalité, le sentiment qui la faisait tant souffrir n'avait aucun lien avec le combat. Dans cet instant funeste, elle était comme aveugle, elle ne voyait plus le combat, elle ne voyait plus le visage narquois de Nakan pourtant juste à côté d'elle.

Non la seule chose qu'elle parvenait encore à distinguer, qui semblait briller dans la lumière ambiante qui l'aveuglait, était Daleto et Naïniel enlacés se serrant l'un l'autre dans un moment de tendresse longtemps maîtrisé. Et c'est justement, ce moment de faiblesse, cette déclaration d'amitié, qui vrillait le cœur de la pauvre naine. Toute sa vie, les gens autour d'elle l'avait rêvée reine, grande protectrice du royaume, même peut être un autre rôle aussi simple que bibliothécaire, mais en réalité, la seule chose qu'elle avait toujours voulue, et qu'elle ne pouvait jamais demander isolée qu'elle était du reste de son peuple. Tout ce qu'elle avait voulu c'est qu'on l'aime, et aussi incroyable que cela puisse paraitre, même la mort de Naskyrien qu'elle en était venu à considérer comme son ami, ne l'avait pas fait souffrir comme ce simple signe d'amitié. Et maintenant que le temps passait, ses yeux commençaient à disparaitre sous les flots de larmes qui les envahissaient. Alors elle ne put plus se contrôler et elle se mit à pleurer réellement les mains devant les yeux. Elle ne savait plus quoi faire, elle ferma les yeux et couru vers la porte de toute la vitesse de ses courtes jambes complètement paniquée, en train de pleurer...



écrit par: Nollïa Samedi 03 Février 2007 à 15h34
MJ
3ème Round (Suite).
Jet d'attaque de Karth : 20(Dé)=Réussite automatique.
Jet de critique de Karth : 16(Dé)-4(Dégâts létaux)+4=16 Echec.
CA du Guerrier demi-orque : 15(Dé)+4=19 Réussite.
PV du Guerrier demi-orque : 6-7(Cuisse gauche)=-1pv Mourant.
600 pex pour Karth.


Narration

L’étrange loup au pelage terne finit la dernière tranche de lard se léchant les babines. Baltanin aurait presque cru voir se dessiner sur son faciès d’animal un sourire satisfait. Le canidé s’assit, se lécha la patte, avant de plonger son regard sauvage dans celui du nain immobile. C’est le moment que choisit Gunlann pour débouler en pleurs, courant sans voir où ses pas la menaient. Alerté par cette arrivée surprenante, le chien se dressa sur ses pattes, regarda dans sa direction avant de s’encourir à son tour. Il s’arrêta une dizaine de mètres plus loin, fixant Baltanin longuement, comme pour le remercier ou lui dire au revoir, avant de se perdre à l’horizon.
Les gardes avaient laissé passer la prêtresse naine en pleurs après avoir accepté de la main de Nakan la bourse contenant la somme demandée. Celui-ci avait regardé les deux soldats Thayien avec des yeux pénétrants emplis de mystère. Il était difficile d’y comprendre quoi que ce soit, pourtant les gardes et le guide eurent l’air de s’être compris. De quelques paroles brusques et d’un geste peu aimable ils avaient aidés Nainiel et Daleto à se relever et les avait poussé à déguerpir au plus vite... Ils n’étaient plus question de s’encombrer de visiteurs aussi problématiques une fois que la somme demandée était encaissée. Le guide thayen, sa longue queue de cheval flottant dans la brise légère de la mi journée s’éloigna, gardant sa main basanée sur la bride de la mule et ne s’arrêta qu’après avoir rejoint les deux nains. Son air était grave et impénétrable. Il fit signe de façon un peu sèche au petit groupe de s’asseoir et de manger. Chacun d’entre possédait en effet dans un sac qu’ils portaient eux même afin de ne pas trop charger la mule des rations de survie. Pourtant malgré sa rudesse, l’étrange personnage se montra bon de cœur lorsqu’il offrit à Gunlann d’une main salie par le travail une pièce de tissus immense qui devait être un mouchoir. Dans son regard dur soudain, on put apercevoir un vif éclair de compassion qu’il chassa aussitôt par un soupir qui se voulait agacé.

Sous l’arche du poste de garde, les guerriers au service de l’Etat assistaient vigilant, un peu amusé ou irrité selon leur personnalité au combat qui ne faisait que commencer. Sous leurs yeux se déroulait un duel pour l’honneur, une démonstration de force entre deux redoutables guerriers aussi têtus que vigoureux. La seule différence était que Karth frappait pour tuer et nul n'aurait su dire si les dieux étaient de son côté ce jour là mais tout ce qu'il tentait était couronné de succès et même si le demi-orque avait nettement plus d'expérience que le rashémi cela ne se voyait pas du tout tellement l'humain surclassait son vis à vis. La technique du combat à mains nues du garde ne semblait plus du tout évidente et la démonstration ne se faisait plus que pour Karth le mercenaire des thayens, vu ce qui se déroulait sous les yeux de chacuns des spectateurs. Nakan avait semblé satisfait un sourire en coin lui avait fendu le visage au moment où il s'était éloigné avec les autres. On lui avait confier là un serviteur habile et il prouvait maintenant son efficacité. Après quelques empoignade violamment repoussées Karth mis son adversaire au tapis, le coup de poing n'était qu'un leurre que le demi-orque esquiva facilement mais il était destiné à placer dans la foulée un coup de pied juste à l'intérieur de la cuisse gauche au dessus du genou. La position bizarre que pris la jambe indiqua qu'elle s'était brisée. Le mercenaire n'eut pas le temps d'accompagner le disciple de Bagthru au sol par un nouveau coup que ce dernier vacilla et tourna de l'oeil avant de s'effondrer comme une masse sur le sol ocre qu'il était sensé défendre... Karth avait vaincu facilement mais ce ne serait pas toujours comme cela.

écrit par: Gunlann Dimanche 04 Février 2007 à 11h34
Gunlann avait couru peu mais suffisamment dans le brouillard pour ne plus du tout savoir où elle se trouvait quand elle réussit à ralentir le flot continue de larmes s'échappant de ses petits yeux rougis. C'est donc avec une certaine surprise qu'elle remarqua qu'elle se trouvait en compagnie de Baltanin, et d'un beau chien qu'elle ne connaissait pas. L'affection que semblait porter le canidé à son ami nain redonna un coup au cœur encore fragile de la naine. Finalement, la seule dans toutes l'équipe qui se trouva seule c'était elle, Baltanin avait un ami, Daleto avait tissé des liens avec les autres filles, Naskyrien avait trépassé. La naine se sentait seule. Elle commençait à détester ce pays où elle n'avait rencontré que des malheurs.

Et les choses n'allèrent pas vraiment mieux quand l'aimable animal ami de Baltanin fuit devant son faciès ravagé par la fatigue, les pleurs et la colère contre elle-même. Rien de ce qu'elle avait fait n'avait marché comme elle voulait et sa décision de suivre la masse de muscle humaine semblait être le flocon sur la cime. La seule chose qu'elle voulait c'était disparaitre, pas vraiment mourir, elle n'en était pas encore à souhaiter abandonner ses compagnons, ses "amis", mais juste disparaitre dans le sol, se faire oublier quelques temps, pourquoi pas s'oublier elle-même. Car elle avait honte de son comportement, elle avait fondu, ses nerfs d'habitude si résistants l'avaient lâchés. Elle aurait voulu s'excuser mais elle savait qu'elle n'en avait pas réellement le droit, elle avait dépassé les bornes en partant ainsi en courant, il lui fallait maintenant se calmer.

Elle fit donc ce qu'elle faisait toujours et ce depuis qu'Ulutiu lui avait donné la mémoire. Elle respira profondément l'air qui n'était pas le sien, ferma les yeux sur ce ciel si différent, plia ses courtes jambes et s'assit sur ce sol étranger. Alors que le bleu du ciel laissait la place au noir des ténèbres, un petit point se mit à étinceler comme à chaque fois, puis ce point se rapprocha doucement au début puis de plus en plus vite pour finir par occuper tout son champs de vision. Ce qu'elle voyait était plus qu'un souvenir, une vague image de son chez-soi aujourd'hui perdu, c'était un refuge, son refuge, le seul lieu où elle se savait ne pas être seule. Car dans la splendeur des demeures de glaces de ses ancêtres, dans la brillance de l'astre diurne, dans les reflets des neiges et des glaces, elle ne voyait pas que la paix qu'elle recherchait avec tant d'efforts, elle sentait la présence de celui auquel elle s'était offerte, elle sentait l'emprise d'Ulutiu. Cet endroit, tout ce pan de son esprit ne lui appartenait pas, ou plus tôt, lui appartenait encore moins que le reste de son corps. C'était un présent de son dieu, la marque de son attachement. Evidemment, sa présence n'était pas tangible, il n'était pas vraiment visible et il ne lui parlait jamais vraiment, peut être tout au plus l'aidait-il dans le cheminement de son esprit, mais il restait muet comme un père qui assiste patiemment au progrès de ses enfants. Elle espérait qu'elle puisse un jour gagner l'honneur suffisant au service du Seigneur dans la Glace pour qu'il accepte de lui parler, elle savait que c'était fort peu probable mais elle ne pouvait imaginer l'extase que cela pourrait lui procurer.

En dehors de son esprit, à la surface de son corps, son visage avait beaucoup changé, des larmes continuaient de couler de ses yeux clos, comme une petite source de montagne s'extrait des rochers, mais son visage ne reflétait plus la colère qu'elle éprouvait encore quelques instants plutôt à son propre encontre, un petit sourire venait même d'éclore à la surface de son visage. Toutefois, son visage était blanc, semblant peut être même sans vie, car son esprit n'était plus vraiment dans son corps. A l'intérieur, Gunlann se promenait dans sa ville natale tout en réfléchissant à ce qu'il allait advenir d'elle, de ses amis, de Karth, repensant à ce pauvre Naskyrien et à son trépas prématuré, imaginant ce qu’ils allaient devoir affronter et souffrir au cours de ce voyage. Une fois ces réflexions terminées, l'Inugaakalikurite leva les yeux au ciel, puis les reposa sur le sol prononçant une phrase qui, elle le savait, serait entendu par qui de droit, mais sans attendre aucune réponse ou réaction. Cette phrase était simple:
"Ô maître, envoyez moi un signe pour m'indiquer ce que je dois faire, je vous en prie."

A cet instant, elle rouvrit les yeux et le miracle qu'elle n'attendait pas se produisit. Ulutiu lui avait répondu elle en était sûre. Elle savait maintenant qu'Ulutiu souhaitait qu'elle continue sa route et elle venait d'en voir la preuve. Devant ses yeux mi-clos et encore embués de larmes, Nakan venait de se baisser à son niveau pour lui offrir de quoi sécher l'eau qui constellait ses joues. Elle lui fit alors un grand sourire, sa joie étant revenue intacte, et, tout en essuyant ses larmes lui dit "Merci." Puis elle fit comme il lui était demandé et commença à sortir de son sac les rations pour manger. Sous elle, l'herbe était verte, au dessus le soleil brillait au milieu d'un soleil bleu, ses amis étaient à ses côtés et elle souriait. Finalement, quelle belle journée!


écrit par: Karth Dimanche 04 Février 2007 à 20h23
Le craquement sinistre de la jambe de son adversaire était une douce musique aux oreilles de Karth, car elle sonnait indubitablement la victoire du guerrier.

Il observa alors la masse qu’il avait terrassée, le souffle saccadé, amplifié par l’adrénaline du combat qui coulait dans ses veines. Il calma sa repsiration et de mépris il cracha sur le corps inerte de son ennemi et se frotta les mains, maculant ses gants du sang orque.


- Ton sang sur mes mains EST pour Kelemvor... Ne promet rien avant de l’avoir obtenu faible...

Ce dernier mot prononcé avec un fort mépris trahissait le sentiment qu'éprouvait le fier combattant à l'encontre de ses adversaires. Surtout lorsque comme celui-ci, ils avaient refusés de mettre leur vie en jeu et n'avait même pas été capable de le blesser. Le guerrier au service des mages de Thay frissonna de jouissance le sourire au lèvres et se dirigea ensuite vers sa puissante épée qui gisait sur le sol. Le demi-orque était à sa merci, mais les autres gardes postés là ne tenaient apparemment pas à voir leur compagnon mourir. Encore un témoignage de leur peur.

L'homme au crâne rasé et tatoué se baissa ramassant son arme, et jeta un coup d’œil sur le corps. Il serait si aisé de prendre la vie de celui qui avait osé se mettre en travers de son chemin... Voire trop... Mais Karth réfléchit, les arbalétriers ne l'avaient pas obligé à combattre sans armes pour le laisser tuer leur compagnon maintenant. Et Karth n’était pas prêt à se faire transpercer par plusieurs carreaux sans pouvoir se défendre. De plus se faire tuer maintenant n'était pas rentable ni même aux yeux de son Dieu car de nombreux cadavres dédiés au Juge des Damnés joncheraient encore sa route.

Il rengaina donc son épée dans le long fourreau accroché dans son dos, et se préoccupa enfin de ce qui l’entourait. Les esclaves avaient bougés ainsi que Nakan et la mule. Mais l’agitation toute proche attira vite son regard. Le muet avait payé le garde et tous avaient traversé l’arche, la certitude que le guerrier remporterait son combat était donc évidente pour lui aussi.

Karth n’avait plus rien à faire de ce coté du poste de garde et le traversa à son tour. Sans un mot ni même un regard pour les autres guerriers, il avança confiant, l’assurance de son invincibilité à nouveau renforcée. De plus à l’abri sous l’arche, il n’aurait même pas à se soucier des arbalétriers si de stupides idées traversaient l'esprit du balafré.


¤Ne viens pas te mettre en travers de mon chemin, toi aussi... Tu le regretteras tout autant...¤

Il aperçut donc rapidement le reste du groupe qui était dans un étrange état... La plupart avaient les yeux embués et rougis, et semblaient avoir pleuré... Pourquoi ou comment, le guerrier n’en avait aucune idée. Pour lui ce n'était simplement qu'un autre signe ostensible de faiblesse, ils n’étaient même pas capables de se maîtriser eux-mêmes...

¤Pourquoi suis-je obligé de traîner de tels compagnons de route...¤

Ignorant ce détail, il continua à marcher droit et fier, suivant la route qu’il s'était définie. Il lui suffirait de signaler qu’ils reprenaient leur trajet lorsqu’il parviendrait à la hauteur du groupe. Et comme il l'avait définie, la prochaine pause serait pour le soir, cette petite altercation dans ce poste de garde serait vite oublié.



écrit par: Baltanin Dimanche 04 Février 2007 à 23h39
Pourquoi Baltanin était sorti pour arréter Gunlann? il n'en savait rien au juste. Un chose était sur, le guerrier n'était pas encors avec eux et il fallait en profité.
Alors que Nakan tendait un chiffon à la prêtresse, le rôdeur ce leva et alla à coté de la mule. il commança a entrouvrir un sac et regarda Daleto et Naïniel.
Il leur fit signe de le rejoindre.


¤ Puisqu'il faut qu'on supporte le muet en plus de la brute autant savoir se qu'il y a dans ses sacs et qui sais il y aua peu être des armes et un grimoire. qui sait.¤

Il plongea alors la main dans le sac entreouvert et fouilla dedans à la recherche de fer ou de livre. Il tourna la tête machinalement à droite et à gauche de peur d'être surpris. Réalisant la futilité de la chose et se doutant que malgrés son air de gentil Nakan devait savoir ce qu'il faisait, il pris les devant.

- Si je doit continuer à voyager avec la brute sans cervelle je tien à être armé. Donc, si ça te pose un plobléme dit-le. Ah, suis je bête, oui c'est vrais tu peux pas le dire c'est embêtant ça hein.

Cet tirade sarcastique finit, il ouvrit en grand le sac et se mit à tout retourner. n'ayant rien trouver d'interessant il en ouvrit un autre et plongea la tête dedans.

Baltanin fouille les sacs sur la mule


écrit par: Naïniel Mardi 06 Février 2007 à 19h27
Ignorant magnifiquement le geste de Nakan, la petite halfeline s’approcha prudemment de Gunlann après que le muet lui eut offert son mouchoir. Son petit cœur avait été tout remué par la fuite en larme de la naine. Elle qui était toujours si réservée et maîtresse d’elle-même d’habitude, cette réaction spontanée avait complètement pris la roublarde par surprise. Et maintenant elle voulait absolument trouver un moyen de la réconforter, mais il fallait reconnaître qu’elle manquait un peu de tact pour ce genre de situation. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire.

Avec une moue embêtée, elle se dit que ça avait été pareil avec Daleto tout à l’heure, une crise de larme avant de la prendre dans ses bras. Complètement inhabituée à ce genre de situation, elle n’avait rien pu faire d’autre que lui adresser un demi-sourire embarrassé. Et voilà que maintenant aussi Gunlann avait les nerfs qui lâchaient, mais qu’est-ce qui leur arrivaient à tous tout à coup ?! Assez proche de la naine maintenant, elle scruta son visage pour savoir si elle pleurait toujours, mais apparemment elle avait l’air de s’être calmée. Cela la rassura un peu, elle se sentait toujours complètement désemparée face à quelqu’un qui pleurait. Après tout ce n’était peut-être même pas la peine qu’elle aille la voir finalement.

Sa réflexion fut interrompue par Baltanin près de la mule qui les appelait, et qui sans prévenir, sous les yeux éberlués de l’halfeline, se jeta sur les sacoches pour fouiller dedans à pleines mains. Elle s’arrêta interdite et resta un moment bouche bée devant ce qu’il osait faire juste sous les yeux de Nakan. Elle suivit des yeux les mains fébriles du nain alors qu’il venait de renverser sans complexes tout le contenu d’une des sacoches sur le sol, et un grand sourire finit par naître sur son visage lorsque le nain fourra sa tête dans une autre sacoche. Reprimant un rire de gaieté devant le comique de la situation, elle voulut aller le rejoindre dans un élan d’amusement pour l’aider dans le dépouillement des bagages avant que les autres ne puissent réagir. Elle avait toujours voulu savoir ce qu’il y avait là-dedans.

Elle tourna sa tête en direction de Gunlann qui mangeait calmement dans l’herbe et décida quand même d’aller la voir vite fait avant. Elle s’arrêta à quelques pas d’elle et lui adressa un sourire un peu gêné. Qu’est-ce que les autres gens pouvaient bien trouver à dire dans ce genre de situation ? Elle n’avait pas été capable de sortir une parole à Daleto tout à l’heure. Il fallait bien qu’elle se rattrape ce coup-ci quitte à dire n’importe quoi, mais elle ne pouvait pas rester comme ça sans rien dire.


- Euh… ça va Gunlann ? Elle se gratta la main avec un air embarrassé pour trouver de quoi occuper ses bras. Ben parce que tout à l’heure.... Enfin je sais pas pourquoi mais t’es partie en courant... donc je voulais savoir si t’avais besoin de quelque chose, enfin si tu allais bien... Mais bon, t’es pas obligé de me dire quelque chose si tu veux pas en parler. C’est juste que je me disais que... ben... que tu te sentais peut-être pas très bien. Bon, je dis ça mais t’a l’air d’aller bien quand même tu sais, t’inquiète pas, c’est juste à cause de tout à l’heure... tu sais...

Elle était en train de se dire qu’elle ne s’en sortirait jamais et qu’elle n’aurait jamais du commencer. Elle ne connaissait pas très bien la naine en plus, et n’aurait jamais du se permettre de venir lui parler de ça, ça ne la regardait même pas.

- Excuse-moi, je dis n’importe quoi, t’as l’air d’aller très bien de toute façon maintenant je trouve.
Lui adressant un sourire timide d’excuse, l’halfeline décida de ne pas rester trop loin de la naine au cas où elle voudrait lui parler quand même. Toujours debout, elle se détourna un peu pour fourrager dans ses affaires et prendre sa propre ration de nourriture, tout en observant avec curiosité la frénésie soudaine de Baltanin.



écrit par: Daleto Vendredi 09 Février 2007 à 20h31
Trimbalé d’un coté à l’autre du barrage par la garde, Daleto n’esquissa pas le moindre geste de refus, ni la moindre émotion quand il fut arraché des bras de Naïniel par un autre sbire de Thay. Il se laissa traîner, regardant droit devant lui et ne reprit le contrôle de son corps qu’après avoir été généreusement lâcher par son garde du corps temporaire.

Il fut agréablement surpris de se retrouver du nouveau avec Baltanin qui avait finalement décidé de les attendre. Semblant petit à petit se remettre de son mauvais quart d’heure, il esquissa un sourire à la remarque délirante du nain au sujet de Nakan et regarda non sans surprise le culot du semi homme s’élançant la tête la première dans les sacoches accrochées autour de la mule. Les fourmis lui montèrent soudainement aux bouts des doigts et sa curiosité le piqua au vif…

Le magicien jeta un coup d’œil rapide autour de lui et s’aperçut qu’à part le muet occupé par les sanglots de la prêtresse, la voie était grande ouverte, la brute étant encore à bonne distance… Après avoir ressassé tous ses échecs, la chance semblait se représenter à lui et il ne devait pas la laisser fuir.


¤ Le destin ne m’a pas épargné, je suis tombé plus bas que tout, j’ai tout perdu… mon savoir et mon passé… Je suis un pion baladé selon le gré d’un puissant et qui ne trouve rien de mieux à faire que de se lamenter sur son sort… le temps est venu de réagir… car personne ne le fera à ma place…si je veux revivre… je dois partir d’ici et je ne dois pas partir seul ! ¤ Pensa-t-il en s’approchant avec conviction de la pauvre bête penchant légèrement sous le poids du nain. Il se plaça de l’autre coté et plongea à son tour ses mains dans les sacs, tentant de mettre le grappin sur tout objet ayant à ses yeux un quelconque intérêt dans le plan qui germait dans son esprit.

Ils devaient tous partir ensemble, c’était la clé de la réussite, la roublarde et le rôdeur ne seraient sans doute pas dur à convaincre mais Gunlann et Omsath allaient poser plus de problèmes et pourtant elles devaient venir. Sentant que les mots seraient difficiles à trouver pour arracher les deux femmes de leur volonté respective de continuer, il allait devoir par sa seule force intérieure les amener à le suivre tel un leader dont il avait du mal à prendre le ton. Malgré le doute, il leur adressa la parole à tous, sans se soucier de Nakan et de manière discrète pour éviter d’attirer l’attention des gardes et celle de Karth qui approchait.

- Je crois qu’il est temps pour nous de reprendre le contrôle de notre avenir, cette situation latente me plaisait encore il y’a peu je le sais… mais maintenant je ne la supporte plus. En quelques jours ma vie s’est transformé en cauchemar ainsi que la votre, nous perdons tous ici en suivant leur plan stupide… Nous devons tentés quelque chose… cette nuit. J’espère que vous me suivrez car je partirai avec ou sans vous… leur annonça-t-il sans vague, de manière froide et presque cruelle.

Cette fuite en avant n’avait rien d’un acte désespéré même si elle y ressemblait beaucoup, revoir Lyaël en vie et la tirer des griffes thayennes était toujours son objectif suprême autant que de retrouver ses pouvoirs car l’un n’allait pas sans l’autre. Daleto, s’il voulait être suivi, ne pouvait se permettre de ne pas croire en lui et en ses rêves aussi impossible soient-ils.
Il jeta un regard vers celle en laquelle il avait le plus confiance et lui dit d’un air confiant :

-

Puis ne voulant pas en dire trop pour le moment, il replongea son attention sur ce que touchaient ses mains.

Daleto fouille le coté de la mule où ne se trouve pas Baltanin.


écrit par: Nollïa Samedi 10 Février 2007 à 11h39
Baltanin, fouille : 14 (dé) + 5 >< DD ?
Daleto, fouille : 18 (dé) + 6 >< DD ?


Narration

Sans attendre une réaction du mystérieux guide, Baltanin, bien vite rejoint par son compagnon elfique, se mit à fouiller les lourdes sacoches de cuirs qui pendaient de part et d’autre des flans de la mule. Avec une dextérité et une rapidité exaltée par le stress des dernières 24 heures,farfouillant parmis des vivres a peine empaquetés, ses doigts rugueux frôlèrent bien vite un long étui de cuir qui semblait receler des outils, ou des armes de la même longueur que son avant bras. Si le destin avait accablé Daleto jusqu’à cet instant, Tymora elle-même sembla aider l’elfe doré, et avant que Nakan puisse réagir, il avait sentit sa main se resserrer sur une cassette enrobée d’étoffe.
L’impassible thayien au crâne rasé seulement agrémenté d’une longue que de cheval s’approcha d’eux, l’air sévère. Ses yeux sombres, et sa bouche serrée portaient cette lueur de détermination indiscutable et pourtant, sans aucune once de méchanceté. D’un hochement de tête il leur signifia vivement qu’il ne fallait pas fouiller dans les affaires. Posant sa main sur la sacoche ou fouinait Baltanin, le regardant droit dans les yeux, ne semblant nullement impressionné par son sarcasme, il lui fit comprendre par geste qu’il fallait attendre.
Aux mots de Daleto, qui ne lui échappèrent pas, il eut un sourire, presque paternel. Il leur montra à tous ses yeux de ses deux doigts, l’air de dire « je vous ai à l’œil, rien ne m’échappe ». Ensuite il leur désigna la route, au loin, et la ligne d’horizon qui ondulait doucement comme l’échine d’un animal marin. Il était leur guide. Un guide attentif, comme une sentinelle.
Alors que par gestes il continuait d’expliquer certaines choses, Omsath, que tous avaient oubliés, car elle avait cessé de parler depuis longtemps, sembla défaillir une nouvelle fois. Nakan eut juste le temps de la rattraper dans ses bras musclés et dorés par le soleil. Une ombre d’inquiétude voila sa face un bref instant. De sa main libre, il attrapa une gourde pendue au barda qui encombrait le dos de l’animal qu’il déboucha ensuite d’un geste viril à l’aide de ses dents avant de faire boire la prêtresse. Sa respiration était saccadée, sa poitrine se soulevait de façon irrégulière tandis que ses yeux vert ourlé de long cils sombres fixait l’elfe de façon hagarde. Elle avait peine à boire, et l’eau glissa le long de ses lèvres pour tacher sa tunique bleue un peu trop seyante. Elle était si désirable en cet instant, et un léger trouble empourpra les joues du guide. Il eut un geste rassurant, lui tapota le dos avant de la laisser aux bons soins de Gunlan, en l’asseyant lui-même aux côtés de la naine, détournant le regard de cette vision trop agréable. Il leur fit signe à tous une fois encore de manger…mais il était trop tard.

Karth arrivait.

écrit par: Baltanin Lundi 12 Février 2007 à 18h19
La froide détermination qu’avait montré Nakan et plus encor son manque évidant de méchanceté, perturba le rôdeur . Il en avait lâché l’objet de ses désires.
Les gestes que fit ensuite le muet à Daleto finirent de déstabiliser Baltanin. Il regarda le chauve d’un oeil neuf. Les différentes interventions de Nakan avaient protégé les membres du groupe tous autant qu’ils étaient. Dans leur rêve, Nakan avait été prés d’alarmer la brute de la fuite de Naïniel, non pour la dénoncer, mais pour lui éviter de se retrouver dans les mains d’autres esclavagistes moins scrupuleux que leur commanditaire.
Il avait donné un mouchoir à Gunlann pour qu’elle essuie ses larmes. Et maintenant, il leur disait, à sa manière, de manger avant l’arrivé de leur «garde du corps ». Malgré son manque de dialogue, le muet s’était imposé comme le ciment de l’équipe.
Fort de cette constatation, le nain s’éloigna de la mule en laissant le tube en place. Il tourna, machinalement, la tête vers le poste de garde et vit arriver la chose de leur malheur. Une colère froide empourpra alors ses oreilles.


- Je pars en éclaireur je tiens pas à rester plus que nécessaire avec lui. Dit il en désignant, avec le pouce par dessus son épaule, le guerrier arrivant. Je resterais dans votre champ de vision.
Passant à coté de l’elfe, il lui susurra à l’oreille.

- Ja croior pwa, or qum'a ca orois um'na bonna idéa da pwa, rsir comma çwa, an pgraina nwa, sum'ra mwa, ior ori sum' y sian vrwa, imans ja sa donnarwa, ior um'n coum'por da mwa, in.

Il réajusta son sac et s’enfonça de quelques mètres dans le champ avant de suivre un trajet parallèle à la route .


écrit par: Gunlann Jeudi 15 Février 2007 à 09h58
L'Inugaakalikurite était tranquillement assise en train de se dire que cette journée était en réalité plutôt bonne quand elle fut violement rattrapée par la réalité de l'instant présent. Elle n'était pas, de toute leur compagnie, la personne la plus mal en point et il lui fallait maintenant rattraper son égoïsme des quelques secondes précédentes.

Elle se déplaça légèrement vers sa camarade prêtresse afin de la soigner, ou au moins de la réconforter. En réalité, elle n'avait jamais vraiment eu à s'occuper de malades, encore moins à essayer de les soigner et elle commençait à sentir une certaine pression sur ses épaules. A cause de son incompétence, un de ses camarades était mort, et chaque seconde il lui manquait un peu plus, et maintenant une autre, celle pour laquelle s'étaient sacrifié Naskyrien, était elle aussi sur le point de passer devant Kelemvor. Elle n'avait pas le choix, elle allait la soigner.

La première chose à faire était de savoir précisément quel était son état. Elle avait parfois vu son maître s'occuper de malades, principalement des nomades du Grand Glacier, et elle savait que la première chose qu'il essayait de faire était de tenter de déterminer de quoi souffrait le malade. Mais, en l'occurrence, elle savait qu'elle n'avait pas les capacités, et les connaissances nécessaires pour savoir précisément quelle était sa maladie et comment la soigner. Elle allait donc utiliser le remède infaillible, ou en tout cas l'espérait-elle, l'amour.

La prêtresse saisit la tête de son amie et la posa sur son ventre. Elle posa alors une main sur son front pour savoir si elle avait ou non de la fièvre, car ça elle savait le faire. Malgré tout c'était difficile à dire. Les seules personnes sur lesquelles elle avait tenté de savoir si elles étaient souffrantes vivaient sur le Grand Glacier et avait donc de toutes façons le front plus froid que celui d'Omsath en cet instant. Test peu concluant, il fallait maintenant passer à la suite. Elle tourna la tête vers ses compagnons: Baltanin était en train de partir donc il ne lui serait pas d'une grande aide. Elle se décida donc pour Naïniel qui avait l'avantage de pouvoir parler et d'être la première personne qu'elle vit.


-Naïniel, va vite dire à Karth qu'Omsath souffre beaucoup. Dis-lui que nous devons nous arrêter pour qu'elle se repose et qu'il faut qu'il aille voir au corps de garde s'ils n'ont pas des médicaments. Vite.

Le ton de la naine n'appelait pas de réponse mais elle faisait confiance à son amie l'halfeline de toute façon. La naine reposa son regard sur la figure de la prêtresse. Elle lui semblait encore plus mal, même si elle n'était pas certaine que ce ne soit pas que l'effet de son inquiétude, et il lui fallait donc agir. Le moment n'était plus à la réflexion. Elle retira le vêtement qu'elle portait sur la poitrine et tenta d'en déchirer la manche. Après au moins deux secondes de cette activité fatigante et inutile, elle renonça. Elle prit juste une gourde et en imbiba le tissu de sa manche avant de la passer sur le front, qui lui semblait bouillant de son amie. Puis elle rapprocha sa tête de celle de la prêtresse et se mit à lui parler doucement à l'oreille.

-Tiens bon, Omsath, tiens bon. Je vais te sauver tu vas voir je vais y arriver. Accroche-toi, ma belle, accroche-toi.

Maintenant qu'elle lui avait dit quelques mots pour la réconforter, la prêtresse ne savait plus trop quoi faire. Elle décala légèrement sa tête et posa un baiser sur le front humide et chaud de la prêtresse de Heaum. Gunlann ferma les yeux d'Omsath, elle savait, ou elle espérait savoir, que le sommeil est toujours un bon moyen de guérison. Puis elle reprit la gourde et, tout en continuant d'humidifier son front, elle tenta de faire boire l'humaine. Gunlann s'inquiétait de plus en plus pour son amie, sa respiration ne se faisait pas plus régulière et il lui semblait qu'elle suait à grosse gouttes, chose difficile à déterminer quand on essaye précisément de la mouiller. Elle passa donc au niveau supérieur. Elle débarrassa la prêtresse de tous les vêtements qu'elle portait afin de pouvoir poser son oreille directement contre la peau de son ventre pour essayer de voir si le rythme de son cœur était aussi désordonné que celui de ses poumons. Il fallait faire vite mais, toutefois, la prêtresse d'Heaum avait droit à un minimum de pudeur.

-Daleto, Nakan, Karth, Baltanin, tournez vous.

Le fait que les deux derniers fussent loin ne l'affecta pas vraiment car elle ne leva pas même son regard de la poitrine de l'humaine pour voir s'ils l'entendaient ou lui obéissaient. Elle n'avait pas le temps. Elle avait toujours le visage collé contre la poitrine nue de la jeune femme et elle n'avait pas l'impression que l'état d'Omsath aille en s'améliorant. Il lui fallait donc une nouvelle fois changer de tactique. Elle garda sa tête posée sur le torse de son amie mais elle déposa la gourde sur le sol non loin. Elle se concentra et en appela aux grands pouvoirs d'Ulutiu. Comme d'habitude, ses mains se trouvèrent entourées d'une auréole de lumière d'un bleu à peine moins pâle que le visage d'Omsath. Elle déposa ses mains là où elle enleva sa tête, là où se trouvaient le cœur et les poumons de la prêtresse d'Heaum. Gunlann n'avait pas grand espoir dans cette magie, elle savait qu'elle pouvait faire cicatriser les blessures, même parfois des blessures plutôt graves mais elle n'avait jamais entendu parler d'un quelconque effet contre les maladies exotiques. Elle ne reposa donc pas sa tête sur la poitrine d'Omsath lorsque son sort eut prit fin. Elle reprit, par contre, la gourde et recommença à essayer de faire boire la jeune fille mais elle le va les yeux vers le ciel et se mit à prier à voix haute.

-O puissant Ulutiu, j'en appelle une nouvelle fois à ton secours. Sauve cette pauvre enfant innocente des mains de la maladie, je t'en prie. Et toi, Heaum, son maître je t'en conjure ne laisse pas périr ainsi celle qui te sert avec tant de ferveur. Ses soins dépassent mes compétences et je n'ai donc pas d'autres solutions que d'en implorer à votre aide, ô mon maître sauvez sa vie, et prenez la mienne en échange s'il vous faut vraiment un cadavre.

Sur ses genoux, Omsath continuait à se convulser de douleur, ne parvenant plus à respirer normalement. La prêtresse prit une décision, elle allait compter jusqu'à dix, si au-delà, les dieux n'avaient pas sauvé Omsath, elle lui ferait le bouche-à-bouche et le massage cardiaque, comme elle l'avait vu faire à son maître mais, elle, elle ne l'avait jamais fait. Elle savait que mal fait, cela pouvait être fatal, mais elle n'avait pas vraiment d'autres choix. Si elle devait le faire, elle le ferait.


écrit par: Nollïa Jeudi 15 Février 2007 à 14h20
Partie romancée

La pièce était plongée dans l'ombre, comme si ce détail rendait l'atmosphère plus propice a un entrentient secret. Pourtant la demeure du tarchion était pourvue d'une garde nombreuse et de protections magiques puissantes. Les propos échangés en cet endroit n'en sortiraient jamais.
Invarri Metron sourit à la jeune femme qui buvait sa liqueur dans silence énervé. Un cocard bleu ornait son oeil et justifiait sans doute sa mauvaise humeur. Le puissant bonhomme se garda bien de la complimenter pour cette attrayante couleur prune, ayant déjà appercut la dame au cours de l'an, il avait connaissance de son tempérement volontaire et irritable. Saviir Phen s'essuya la bouche avant d'enfin annoncer la raison de sa venue d'un revers de main presque viril. Sa défaite qui l'avait conduit sur un branquart l'avait à ce point blessée dans son orgeuil qu'elle s'était déjà préparée mentalement à un entrainement intensif et sévère dès qu'elle aurait accompli sa mission à Delhumide.


- Mon maître, Sieur Fezim vous fait savoir que la mission progresse, et qu'il s'est vu l'épée entre ses mains. Comme convenu, il vous pretra ses services contre votre aide dans son ascenssion prochaine.

- Fezim est un mage encore inconnu, dont le talent est limité. Comment peut il affirmer que de telles choses se produiront, l'interrompit le Tarchion d'une voix légèrement amusée." Ce qu'il me faut pour préparer la guerre, ce sont des certitudes, pas des prophéties hazardeuses."

- J'ai vu ses pouvoirs à l'oeuvre s'écria vivement le chevalier. "Il lit dans l'avenir avec la même facilité que nous lisons un livre. Il ne s'est jamais trompé. Ce qu'il voit, se produira."

Elle leva le poing comme si elle voulait en frapper la table, mais elle retint son geste, se souvenant qu'elle faisait face à un haut membre de l'autorité Thayienne.

- Je suis venue simplement pour m'assurer du bon déroulement de la mission. L'équipe d'aventuriers prédite par mon maitre avance en ce moment dans la campagne de Delhumide. Ils arriveront tôt ou tard parmis les ruines de l'ancinenne capitale. Mon maitre ne demande pas d'aide, car il sait qu'ils passeront aux travers des démons et des labyrinthes et qu'ils trouveront sans peine l'entrée de l'Outreterre, Nakan Faraz les guidera à bon port. Il demande simplement une collaboration : que vos hommes les évitent, que vos hommes ne mettent pas de batons dans leurs roues durant leur périple. Faites donc en sorte qu'ils ne soient pas importunés par la garde qui patrouille les ruines en quète de taxes à prélever.

L'homme entre deux ages sourit à l'évocation de Nakan, comme si de nombreux souvenirs faisaient surface.

- Faraz les accompagne ...Tiens donc. C'était un espion exceptionel ! Quel dommage que "l'incident" l'ai incité à fuir l'armée comme un traitre. Sa dette envers Fezim est donc bien importante s'il accepte de traverser le territoire de Delhumide risquant de tomber face à face avec ses anciens ennemis. Il se craqua les doigts avec satisfaction avant de poursuivre. " Soit, les patrouilles recevront l'ordre d'ignorer la joyeuse équipée. Donnez moi leur signalement que je puisse transmettre les informations justes."





Gunlan, premier secourts : 15 (dé) + 6 >< DD ?

Narration

La naine dévouée se consacra corps et âme à la pauvre Omsath. Si ses soins semblaient sans effet, elle eut tôt fait de comprendre qu'aucune maladie n'accablait la belle humaine. Son pouls accelleré, sa respiration chaotique et difficile, son teint livide comme en proie à une abominable frayeur laissait plutôt penser qu'elle était victime de son esprit et de ses émotions que d'une défaillance de son corps. Ce n'est que lorsque la pretresse des neiges ressentit la présence du grand Ulutiu la pénétrer comme le ferait la froide bise des glaciers, lui soufflant aux oreilles qu'elle ne pourait sauver elle même son amie du mal qui la tenait, car ce mal n'était pas naturel. Alors Gunlan s'éveilla de sa prière une certitude en tête : elle devait découvrir ce qui plongeait la jeune femme dans cette indolence fievreuse.

Baltanin avait jetté un bref coup d'oeil pardessus son épaule afin de voir comment réagissait la troupe. Il s'étonna de les voir toujours à l'arret. Une bonne centaine de mètres les séparait. Il estima que c'était suffiant et se décida à les attendre avant de poursuivre sa route, parmis les céréales qui composaient l'essentiel des cultures de cette région.



écrit par: Daleto Jeudi 15 Février 2007 à 18h51
Baltanin allait l’aider, cette réponse soulagea Daleto qui voyait son plan prendre forme petit à petit. Toujours la main dans le sac, il observa Omsath s’évanouir dans les bras de Nakan, la voir si faible à nouveau n’avait rien d’encourageant pour la suite, lui qui voulait emmener tout le monde dans sa fuite, peut-être allait-il devoir faire des sacrifices…

Cette pensée l’écœura un instant mais il savait de toute façon que l’occasion de partir ne se représenterait pas après un premier échec, leur espace de manœuvre était infime voire inexistant, accumuler un problème pour en régler un second conduirait inexorablement sa démarche au fiasco et l’emmènerai faire un tour dans le royaume de Kelemvor.

¤ Hum… Gunlann et Omsath vont poser problème, l’une a un serment et la seconde ralentira notre marche… de plus je suis certain qu’elles refuseront de partir, incapable de faire la distinction entre leur mission et la réalité de notre situation… tant pis c’est décidé… je partirai avec ou sans elle… pensa-t-il la main encore sur la cassette qui semblait contenir quelque chose de conséquent car aucun objet ne se promenait contre ses parois internes quand l’elfe la soulevait. Serait-il possible que mon grimoire soit là dedans ?! Ce serait un miracle… ¤

Une sensation de danger grandissant accompagna une excitation croissante, toutes deux l’envahissaient.
¤ Aïe ! L’autre arrive… allé décide-toi… vite… Je sais !¤
Le magicien se rappela soudain d’un de ses derniers sorts qu’il avait toujours en mémoire depuis sa capture. L’idée de retrouver un semblant de magie grâce au contenu de la cassette lui donna la décision immédiate de la prendre malgré sa grosseur qui amplifiait le risque d’être pris… non son sac à ration devait bien faire l’affaire.

Jetant un regard rapide derrière son épaule, il apprécia à quelle distance se trouvait Karth.

¤ Voyons si ceci rappelle de bons souvenirs à notre ami le Champion…¤

Comme il l’avait appris, l’appréciation d’un danger peut venir tout autant de la vue que de l’ouïe, une stimulation de la mémoire sur une donnée existante transmet les informations au cerveau qui oblige le corps à réagir. Bien qu’étant inhumain le guerrier ne dérogeait pas à cette règle et un cri de charge bien connu devrait détourner la brute de sa route et le forcer à se retourner.

Le pratiquant des arcanes focalisa son esprit sur la scène qu’il avait vu précédemment, au moment où Karth combattait contre le demi orque, tentant de se rappeler de l’intonation de la voix de ce dernier alors que sa main gauche sortit de la sacoche commença à caresser lentement la Toile par de légères ondulations successives.

¤ Cwa, vwa, mwa, rchar. ¤

Avec sa main droite il déchira un peu de la fourrure qui recouvrait le petit coffre, espérant que celle-ci suffirait comme composante à son incantation. Si Mystra lui venait en aide tout irait bien. Grâce à cet artifice magique, il allait détourner l’attention de Karth et même par chance du reste de la troupe pour pouvoir échanger avec dextérité le contenu de sa sacoche à ration par la cassette. Dans son esprit, ce plan fonctionnait, le destin avait placé tous les pions au meilleur des endroits pour qu’il réussisse, la chance et le corps de la mule allait faire le reste.
Etant motivé à l’extrême, Daleto se garderait tout de même le temps de réagir, si son action n’entraînait pas l’effet escompté, il laisserait tomber en feintant une mauvaise blague et en se reposant sur l’halfeline pour une nouvelle tentative.

Tout était prêt, ses mains se fermèrent et dans un mouvement circulaire, il projeta les ondes sonores derrière sa cible et consuma la fine laine en une faction de seconde.

- Josttos ie œul dosrruèros tau… chuchota-t-il d’un voix sombre.
Et dans un coin de son esprit, il pensa que si le destin avait tourné en sa faveur, cette étape n’était que le premier échelon vers sa renaissance future.


Daleto jette « Son imaginaire » (le dernier de ses sorts) derrière Karth en créant le bruit d’un charge de la garde composé de langages orque et humain ainsi que de pas de course, espérant par ce fait le détourner et enclencher son action d’échange.

MJ
Daleto, concentration : 20 (dé)+ 4 >< DD 17 = réussite automatique
Daleto, dexterité : 18 (dé) + 1 >< DD17 = réussite
Daleto, discretion : 20 (dé) + 1 + 2 (dext réussi) >< DD 20 = réussite automatique



écrit par: Naïniel Vendredi 16 Février 2007 à 12h22
Intéressée, elle observait avec curiosité les premiers soins que Gunlann prodiguait à Omsath. Mais son regard finit par remarquer les formes féminines et seyantes de la jeune humaine abandonnée aux soins de la naine, et une pointe de jalousie fit naître une moue méprisante sur le visage de la petite halfeline.

¤Elle est vraiment inutile celle-là ! A part passer son temps à se sentir mal, elle sait rien faire d’autre.¤

De mauvaise foi, elle fit mine de se désintéresser du sort de l'humaine, croisa les bras, et se détourna de la scène. Baltanin était déjà reparti, mais elle réalisa que Daleto se tenait toujours près d’une des sacoches. Mais qu’est-ce qu’il faisait ? Karth allait arriver, et puis Nakan venait de leur montrer clairement son désaccord.

Les paroles de l'elfe sur une fuite éventuelle avaient été prononcées devant tout le monde, et elle n’y avait pas cru. Elle avait mis ça sur le compte de son attitude étrange du moment, mais se pourrait-il qu’il compte vraiment les mettre à exécution ? Cela lui parut vraiment un mauvais moment pour tenter de fuir, elle n’avait aucune idée de là où ils se trouvaient. Le paysage paraissait ne contenir aucune autre route ni habitation loin à la ronde.
Mais l’expression inhabituellement déterminée de Daleto réussit à faire naître un brin d’excitation chez la petite roublarde. Après tout, si d’autres qu’elle dans cette équipe commençait à avoir des envies de fuir, les choses allaient tout de suite devenir beaucoup plus réalisables. En tout cas, comme il le lui avait demandé, l’elfe pourrait compter sur elle. Les échecs précédents de la roublarde lui étaient restés sur le fond de la pensée. Elle avait plus ou moins enfoui tout désir de ce genre après leur étrange rêve et son échange avec Baltanin, mais en ce moment, elle les sentait revenir à la surface, motivés par toutes ces réflexions. Et son imagination commença à se remettre en marche. Mais la voix anxieuse et impérative de Gunlann la tira brusquement de ses rêveries.

Comment ça, elle allait devoir aller parler à Karth à cause de l’autre fille là ?! Jetant un regard en arrière, elle vit que la naine paraissait sérieusement inquiète, elle faisait sans cesse boire Omsath et cherchait à la réconforter par des paroles rassurantes. De mauvaise grâce, l’halfeline se mit donc en route vers la silhouette du guerrier thayen, mais d’un pas peu pressé.

Elle doutait sérieusement que les gardes leur passent quoi que ce soit après ce que Karth venait de faire à un de leurs amis. Et puis il fallait pas en rajouter non plus, elle allait pas mourir quand même ! Depuis le temps qu’elle leur faisait le coup de l’évanouissement… D’ailleurs, s’ils devaient fuir à un moment, elle ne viendrait sûrement pas avec eux. Pour s’évanouir tous les trente mètre, non merci. Non, elle refuserait qu’elle vienne. Avec cette fille leurs chances de fuir seraient nulles, ils seraient surs de se faire reprendre dans les minutes qui suivraient.

Elle atteint la route d’un pas traînant, et constata que Baltanin s’était arrêté et semblait finalement les attendre. Si lui aussi voulait fuir avec eux, ce serait encore mieux. De l’autre côté de la route, Karth était tout proche. Suivant son expérience récente elle évita de s’en approcher d’avantage, elle lui parla prudemment à quelques mètres de distance.


- Omsath est malade, Gunlann a dit qu’il faudrait peut-être aller demander aux gardes s’ils ont quelque chose pour el...

Elle s'interrompit brutalement. Un horrible cri de rage venait de retentir et la figea sur place. Ses yeux écarquillés regardèrent derrière la silhouette de Karth. Mais incomprénsiblement, rien ne bougeait sur la route, et elle ne parvenait pas à localiser l'auteur du cri.


écrit par: Karth Samedi 17 Février 2007 à 19h39
Le guerrier marchait, la tête haute, droit devant lui, son regard d’acier fixé loin dans l’horizon, il venait de faire un pas de plus pour accéder à la toute puissance. Perdu dans ses réflexions et ses rêves, il frottait machinalement ses mains et ses poings qui venaient de terrasser ce puissant ennemi. Le sang commençait déjà a sécher et la force avec laquelle il frottait le cuir et les clous faisaient craqueler ces plaques rouge sombre qui maculaient ses poings dévastateurs.

Il revint à lui après cette brève escapade dans son esprit empli de haine et de pouvoir. Devant lui se dressait la petite halfeline qui venait dans sa direction. Derrière elle la troupe semblait avoir des agissements plus qu’étranges… Il aperçut la naine prenant soin à nouveau de la faible humaine servante de Heaume. Son dieu semblait l’avoir abandonné. Elle avait sûrement du défaillir à nouveau… Cependant la quantité de chair exposée que le thayen aperçu lui sembla incongru, pourquoi la naine avait-elle dévêtu la jeune femme. Aucune explication logique lui apparu à cela.

L’elfe quant à lui se trouvait près de la mule, bien trop près. Que faisait donc Nakan. Et le nain avait apparemment décidé de s’écarter du groupe. Pourtant il était lui aussi immobile et attendait que tout le monde se mette en route. Cette illusion d’indépendance qu’il voulait garder sembla pathétique au guerrier. Il n’avait pas le courage d’aller au bout de sa pensée. S’il voulait être totalement libre, il ne fallait pas s’encombrer des pauvres ressentiments des autres et les abandonner à leur sort sans aucun scrupule. Mais il n’était pas près à le faire…

Arrivant suffisamment près de la petite halfeline, elle l’interpella expliquant succinctement la situation d’Omsath. Puis ce bruit reconnaissable entre tous, un cri de rage dévastateur, une charge… La petite écarquilla les yeux de surprise.

Et instantanément, le guerrier s’était retourné et avait dégainé à nouveau sa puissante lame, oubliant totalement la présence de l’halfeline. Il se retrouvait prêt à faire face à la mort. Mais pourtant, ce réflexe ne donna aucune suite, car derrière lui, rien ne se trouvait. Ses oreilles lui avaient elles jouer des tours ?
Ou ce cri de rage venait-il du poste de garde… Le demi orque était finalement mort…

Qui sait ce qui allait passer par la tête de ces maudits gardes. Il n’y avait pas de temps à perdre. Karth ne pourrait pas les vaincre tous si ils se décidaient à les attaquer pour les tuer vraiment, et il ne comptait que sur lui-même. Donc il fallait s’éloigner.

D’un geste rapide, il rengaina sa lame et marcha sur Naïniel.


- On s’en va...

Le guerrier sentait la menace planer, aussi illusoire qu’elle soit en réalité, il n’était pas judicieux de camper à quelques centaines de mètres d’un poste de garde ou l’on venait de tuer un des membres...

Il empoigna la petite halfeline par le bras comme une enfant pour la faire marcher plus vite et rejoignit la petite troupe. Après un rapide coup d’œil sur Gunlann et Omsath, il lança sur Daleto toujours trop près de la mule, un regard assassin.


- Ecarte toi de là, et avance. Il empoigna la bride de l’animal et le força a avancer, puis sur le même ton tout aussi autoritaire il s’adressa alors au muet. "Nakan emporte là femme, il faut qu’on bouge d’ici."

Il parlait d’un ton froid et discipliné qui ne laissait aucune hésitation quant à ses intentions. L’endroit n’était pas sur, il fallait simplement avancer, et progresser vers le but final de la mission. Son regard se porta finalement sur le nain.

- Si tu veux jouer à l’éclaireur, fais le, mais soit utile. Avance !


écrit par: Baltanin Mardi 20 Février 2007 à 17h19
Baltanin regarda arriver le guerrier prés de la mule avec un sourire mi-amusé mi-désolé. Comme il l’avait prévu, Karth bousculait tous le monde et voulait partir au plus vite. Lorsque ce dernier prit le bras de Naïniel, le rôdeur ne put s’empêcher de se dire qu’à force de maltraiter l’halefline, il finirait avec une dague entre les omoplates.

Le guerrier se tourna alors vers lui et parla. Baltanin leva ses sourcils broussailleux et haussa les épaules alors que son sourire se faisait plus franc.


¤ Si il crois que je peux entendre ce qu’il dit, grand bien lui face. ¤

Voyant que le petit groupe se mettait en mouvement, Baltanin prit à son tour le chemin. Il se retourna pour voire si son allure était calqué sur celle de la mule et s’aperçu qu’il abîmait les céréales en avançant. Tout en avançant, il tendit la main, attrapa deux têtes de céréales et les frotta jusqu'à en extraire les graines. Il baissa la main et fit doucement tomber les grains l’un après l’autre.

¤ Ho Chauntéa, déesse de la nature, par ce geste j’implore ton pardon.¤

Le cœur plus léger, il avança de plus belle en regardant au sol au cas peu probable où il trouve une arme quelconque, tous en ramassant tous les crin de cheval qu’il trouvait et regardé devant et derrière pour ne pas être pris à défaut.


écrit par: Nollïa Samedi 24 Février 2007 à 13h42
Baltanin, fouille : 6 (dé) + 5 >< DD ?

Narration

Baltanin

Tandis que le nain avançait, courbé comme un vieillard de façon à fouiller grossièrement les brins d’orge à la recherche d’une arme qui se serait trouvée miraculeusement là. Le nain n’avait que peu d’espoir, et effectivement, nul garde n’avait abandonné sur le bord de la route une épée ou même une petite dague rouillée. Quand au crin de cheval, Tymora ne lui permit de mettre la main que sur une faible poignée d’entre eux, et à vrai dire, il n’était pas même certain que ce fût véritablement du crin de cheval.

Karth, Gunlann, Daleto, Naïniel

La silhouette du nain avançait imperturbable. Par moment on le voyait disparaître, comme s’il se baissait pour ramasser quelque chose, pour surgir à nouveau, par-dessus la blondeur du champ. Avançant de la sorte, le petit groupe qui suivait le pas accéléré de Karth, finit par s’en approcher de plus en plus. Dans quelques instants, Baltanin serait rattrapé par les autres.

Daleto avait sournoisement réussit à échanger ses ration de survie contre la mystérieuse casette qui pesait davantage sur son dos que ne le faisait les tranches de lard et la miche de pain qu’il transportait depuis le matin dans sa sacoche de cuir. Une chance insolente lui avait permis de se soustraire à la vigilance de Nakan et à la colère du garde Thayien. La présence de ce bien le rassurait quelque peu, bien qu’à cet instant, il était forcé comme les autres de marcher au pas.
L’exercice semblait avoir redonné des couleurs aux joues de la pâle Omsath, celle-ci tenait Gunlann par le bras, comme le feraient deux amies en balade. Durant le trajet, elle s’ouvrit un peu à elle, lui chuchotant, de peur que Karth ne l’entende, les souffrances qu’elle avait enduré depuis qu’elle avait été fait captive. C’était la première fois qu’elle parvenait à s’exprimer à ce point
.

- Dans mon malheur j’ai été chanceuse Gunlann. Mon honneur ne m’a pas été volé, alors que par plusieurs fois j’ai cru qu’on ferait usage de moi comme une catin. Même lorsque je fut enfermée dans la chambre de monseigneur Fezim Le ton utilisé pour parler de son propriétaire était quelque peu perturbant « Haume a protégé son humble servante en le faisant sombrer dans un sommeil inexplicable. Un sentiment étrange est né en moi depuis hier. Je ne parviens pas à me l’expliquer. Tu sais, Gunlan, je crois qu’il est primordial que nous réussissions cette mission. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose au fond de moi me dit que c’est extrêmement important. Comme s’il s’agissait de ma destinée, comme si ma vie tout entière dépendait de cela. Qui sait Gunlan, peut être que les événements nous dépassent, peut être que quelque chose de beaucoup plus grand nous attend, quelque chose dont nous n’avons pas idée et qui est de loin plus important que ces histoires de Mages Rouges, ou même de Flammelance. Peut être que le sort du monde …ou de quelqu’un de précieux dépend de nous. »

Le ton de la jolie prêtresse avait quelque emphase déconcertante pour la naine.

Mené par Karth qui marchait aussi rapidement que ses grandes enjambées viriles le permettait, la petite troupe s’avança sous un soleil radieux, la route toujours aussi droite circulait dans la campagne sans bifurquer. Nakan, fermait le cortège tenant toujours la mule par la bride, et conservant un œil particulièrement attentif sur Nainiel et Daleto. L’après midi se déroula sans accro majeur. Peut être que par moment Karth utilisait un ton autoritaire et tranchant qui déplaisait au reste du groupe, peut être qu’on ne lui répondait pas de la façon qu’il lui convenait, mais rien ne se passa qui brisa la marche au rythme forcé.

Le soleil commençait à se coucher à l’horizon, teintant le ciel de pourpre et d’or, lorsque des bruits de sabots retentirent au loin. Nakan fit un petit signe à Karth qui ordonna à tous de s’écarter de la route. Se tenant debout et droits, alignés le long de la chaussée comme s’ils assistaient à un défilé militaire – et ironie du sort, cela en était bien un- ils aperçurent une file sombre surprenante se pointer à l’horizon. Baltanin avait été le premier à les apercevoir et avait réussit juste à temps à se dissimuler dans les céréales. Le cœur battant, il était bien heureux d’avoir eut ce réflexe.
Ils étaient fiers et arrogants, les uns dans des armures ruisselantes de lumière, les autres drapés dans des toges rouges dont le coût devait subvenir aux besoins d’une famille de paysans pour six mois au moins. Leurs montures noires comme l’ébène portaient sur le front une corne saillante comme une épée brandie avec force. Ils marchaient au pas enveloppé dans cette aura de puissance qui fit déglutir chaque spectateur. Ils ne s’arrêtèrent pas même à hauteur de Karth qui les salua avec respect. Cela devait être une unité d’élite de l’armée de Delhumide, célèbre pour ses frasques à l’encontre de la Rashéménie. Dès que la troupe eut disparu à l’horizon, la garde Thayien rassembla ses ouailles pour poursuivre le chemin. C’est alors qu’il constata que Nakan avait mystérieusement disparu.


écrit par: Baltanin Mercredi 28 Février 2007 à 14h50
Le nain sortit la tête des céréales lorsqu’il pensa que les chevaux étaient à bonne distance. Contant de lui pour avoir réagit rapidement, il se tourna vers ses compagnons le sourire aux lèvres. Ce dernier s’effaça lorsque Baltanin perçu une chose étrange dans cette vue si hétéroclite. Le guerrier était là, à bomber le torse, les deux prêtresses cote à cote, Daleto perdu dans ses pensés comme à son habitude, Naïniel également, la mule aussi et …

Le rôdeur fit demi-tour et rejoignit le reste du groupe d’un pas pressé en grommelant. Il passa devant les autres et s’arrêta au niveau de la mule.

-C’est pas vrais ça, Où il est le muet ? Cette question n’avait pas pour ainsi dire de destinataire et le nain n’attendait pas de réponse. Il se tourna vers Karth et le prit à parti.

-J’esperts que tu ne l’as pas renvoyé pour nous avoir à l’œil. Réalisant que le guerrier semblait aussi surprit que lui de la disparition de Nakan, le rôdeur fût presque soulager.
- Bon, puisque tu ne sais pas plus que moi où il est, Laisse moi prendre sa trace et fait de la place autour de la mule, incwa, pwa, bgra.
cela dit, il ouvrit la sacoche de la mule ou il avait trouvé plus tôt le cylindre et l’en extirpa. Il fit reculé l’animal de deux pas, se pencha et mit un genou à terre pour observer les traces de Nakan.

Baltanin utilise le don Pistage



écrit par: Naïniel Jeudi 01 Mars 2007 à 23h20
La troupe passée, Nainiel s’avança sur la route pour mieux suivre des yeux les hommes qui s’éloignaient. La méfiance et la crainte que lui avait inspiré un pareil détachement semblait avoir impressionné tout le groupe. L’air songeur, elle fixait les silhouettes rigides des soldats. Une caserne ou un avant-poste devait se trouver non loin d’ici pour qu’autant d’hommes soient en mouvement dans cette région déserte. Ou bien il était peut-être normal que des troupes comme celle-ci patrouille la région. Mais elle abandonna vite cette idée, non il devait s’agir d’une troupe d’élite ou quelque chose dans le genre qui était en mouvement. Même Karth semblait avoir été impressionné. Mais dans tous les cas, si jamais ils devaient fuir cette nuit, elle était maintenant sure que la route serait à éviter. S’ils étaient près d’une avancée militaire, il leur faudra être très prudents. Rendue nerveuse par la vision de tous ces soldats, elle retourna sur le bord de la route, rejoindre les autres, écoutant le pas cadencé et le bruit rythmé des sabots qui résonnaient encore dans l’air.

Tout le monde s’était regroupé sauf Nakan qui s’était apparemment absenté elle ne savait où pendant qu’elle regardait les soldats s’ éloigner. Voyant que Baltanin s’était rapproché pour s’occuper de ce problème, elle estima que c’était le moment pour avoir une petite conversation avec Daleto et se rapprocha de l’elfe. Elle remercia Yondalla de lui avoir fait apprendre l’elfique plus jeune, elle pourrait ainsi communiquer discrètement avec lui. Elle espérait juste que les deux thayens ne connaissaient pas cette langue. Elle se basait pour le moment sur une simple intuition en ce qui concernait Karth, mais pour plus de sûreté, elle entraîna Daleto un peu à l’écart des autres.


[elfique]Tu m’as demandé tout à l'heure si je pouvais t'aider. D'après ce que j'ai compris, t'as l'air décidé à t’enfuir... Et pour ça, tu peux compter sur moi sans problème, je viens avec ! C’est vrai, c'est pas possible de continuer avec lui, on sait toujours pas où on va et il s’amuse avec nous comme il veut. J’en ai assez de gros porc, un moment où il sera vraiment énervé, il finira par tuer l’un d’entre nous. L’halfeline lança un regard noir et furieux en direction de Karth. Puis elle balaya d’un mouvement circulaire les terres de part et d’autre de la route pour détailler le paysage qui les entourait. Le soleil couchant éclairait encore les environs mais plus pour longtemps. Elle essaya donc de mémoriser ce qu’elle pouvait voir et les éventuels points de repères. Elle vit que Baltanin se rapprochait de la mule d'un air décidé. Elle l’abandonna quelques instants pour lever son regard rapidement sur le visage de l’elfe.
[elfique] "Il fera bientôt nuit. Si on veut faire quelque chose, le mieux c’est ce soir, il ne faut pas attendre demain. Plus on attend, plus on se rapproche d’un endroit habité et de ses soldats. Le détachement qui vient de passer nous montre bien qu’on n’est pas si loin que ça de quelque chose. Non, c’est ce soir le mieux. Vous avez repéré des trucs intéressants dans les bagages de la mule ? Enfin, des choses qui pourraient être utiles de récupérer avant de partir ?"

Attendant la réponse de Daleto, elle reporta son attention sur Baltanin et vit qu’il venait de récupérer quelque chose sur la mule. Dévorée par la curiosité elle étudia l’objet pour essayer de déterminer ce que cela pouvait être. Cela avait une forme plus ou moins cylindrique, mais à part cela, impossible de l’identifier. Penché sur le sol, le nain semblait occupé a étudier le sol et les traces qui y étaient inscrites.

¤ Il cherche à retrouver Nakan ? ¤

L’halfeline haussa les épaules. Le thayen reviendrait forcément à un moment ou à un autre. Et puis s’il ne revenait pas, cela arrangerait plutot bien les choses pour eux.



écrit par: Nollïa Samedi 03 Mars 2007 à 16h02
Baltanin pistage : 5(dé) +2 >< DD10 = échec

Narration

Tout occupé qu’il était à fouiller le sol, constatant avec effroi à quel point leur guide avait été discret, ne laissant pas même une empreinte dans la terre sèche ni une trace de son passage en brisant les céréales qui bordaient la route, le nain délaissa un instant l’inspection de l’étui de cuir qu’il portait.
Naïniel par contre, que Daleto avait enlacé d’un bras protecteur et confident, observait le mystérieux objet avec curiosité : contenait t’il les fameuses armes qu’on était sensé leur confier ? Toujours est t’il que la petite halfeline, avait le regard perçant et connaisseur, et elle put distinguer dans l’étui roulé sur lui-même comme une couverture de voyage la forme de cinq ou six pochettes allongées et étroites, des épées courtes y auraient trouvé facilement leur place.
Déjà le chant des oiseaux du soir avait fait place à celui des animaux diurnes et semblaient célébrer la venue de la nuit, et ...d’une très prochaine averse. La brise tiède s’était rafraîchie et de gros nuages s’assemblaient aux horizons.

écrit par: Karth Lundi 05 Mars 2007 à 21h07
La vision de ces cavaliers avait réveillé de nombreux souvenirs dans l’esprit de Karth. Et alors qu’il adoptait machinalement la position convenant à son statut actuel de guerrier thayen. Un frisson lui parcouru l’échine, raidissant encore plus sa posture.

Ces cavaliers évoquaient dans sa mémoire des sentiments contradictoires d’espoir, de respect, et de crainte. Alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent, alors qu’il apprenait le maniement des armes et les lois de la force et de la mort au sein de la bande qui l’avait finalement recueilli, Karth nourrissait de temps à autres d’étranges et insoupçonnés espoirs de liberté et de fuite. Cet espoir fut maintes fois renforcé lorsque la troupe croisait au détour d’un chemin, ou d’un pillage, une telle force armée. Le respect était presque naturel envers ces soldats d’élite qui parvenaient à tenir tête à toute la compagnie tout en combattant à un contre dix. Mais en même temps que ce respect et cet espoir brumeux. Une crainte de plus en plus tenace s’insinuait, dans le cœur du jeune guerrier de l’époque. Car plus il grandissait, plus, sa mère et lui, bien qu’étant emmenés en tant qu’esclaves au départ, faisaient partie de cette bande. Les années passèrent et Karth fini par devenir presque l’un d’eux. Et ainsi, aucun de ces soldats ne ferait de différence et l’abattrait simplement au combat, ou l’exécuterait avec sa mère en tant que prisonniers...

Aujourd’hui tout avait changé, la bande du Loup Noir n’existait plus depuis bien longtemps, et Karth avait emprunté la voie de la guerre pour gravir les échelons. Ces hommes n’étaient plus désormais que de futurs rivaux...

Perdu dans ses pensées, il ne fut interpellé que par le nain qui lui adressa de vagues paroles.


¤...Nakan... Ou a bien pu disparaître ce lâche ?¤

Les sourcils froncés, le guerrier balaya rapidement la zone du regard. Un gaillard tel que Nakan ne pouvait disparaître aussi aisément, il ne lui restait donc que peu de solutions. Soit il s’était caché soit il avait fui, il aurait pu aussi bien s’être blessé et être en train d’agoniser dans un silence de mort, mais ce n’était pas une option dont ce souciait le thayen…

Mais la question qui le dérangeait, était que, s’il avait fui, pourquoi l’avait-il fait maintenant. Il aurait très bien pu le faire lorsqu’il avait été retardé dans le poste de garde.

Puis l’idée de retrouver le muet s’envola totalement de l’esprit du guerrier car bientôt le Karth que la troupe connaissait refit surface. La vue du nain se servant littéralement dans les sacoches de la mule réveilla une colère aussi noire que les précédentes, à chaque fois ce nain cherchait la provocation et ne semblait pas croire, ni vouloir se convaincre que seule la mort l’attendait au bout de ce chemin qu'il s'évertuait à emprunter.

Le thayen au crâne tatoué, resta un instant interdit devant cette scène si incongrue, le regard noir rivé sur la rousse tignasse de l’audacieux personnage. Puis à l’instant ou la petite Naïniel découvrait à son tour ce que pourrait cacher l’étui qu’avait emporté le nain, la colère froide du guerrier siffla.


- Je croyais avoir été clair... Comme par enchantement, la petite lame qu’il portait attachée à sa cuisse apparut dans sa main. Tout acte ou parole n’ayant pour but que de me défier entraînerait obligatoirement la souffrance de l’un de vous… Nain, être resté trop longtemps à l’avant t’a fait oublier la place qui était la tienne... Nul ne touche aux affaires que m’a confié Seigneur Fezim sans mon ordre !

Tout en parlant, le guerrier fit deux pas en avant se portant au milieu de la route, et se retourna militairement face au petit groupe plus ou moins aligné. L’image du peloton d’exécution aurait pu être parfaitement adaptée. Son regard couru sur la petite assemblée, passant de l’un à l’autre, il semblait choisir quelle serait sa future victime...


écrit par: Daleto Mardi 06 Mars 2007 à 00h54
L’elfe écouta attentivement le discours de l’halfeline, une fois de plus elle ne le décevait pas et était prête à le suivre dans son plan risqué. La petite roublarde avait vu juste, le meilleur moment pour fuir ce destin sombre était bien la nuit. Une partie de son esprit suivait les paroles de Naïniel mais l’autre ne pouvait s’empêcher de se demander ce que contenait cette fameuse cassette, mais rapidement il décida de ne pas prendre de risques et de découvrir son contenu à l’abri de tout regard.

- [Elfique] Rien de bien utile de mon coté malheureusement… même si je crois… du moins j’espère avoir retrouvé une partie de moi-même… mais cela ne change rien, il faut y aller ! Peut-être le nain a-t-il trouvé des choses plus intéressantes pour notre prochaine escapade.

Son regard suivit un instant celui de son amie puis après une courte inspiration.
-[Elfique] Le muet semble avoir disparu, qu’il revienne ou non peu importe… justement si sa disparition se confirme et que le guerrier thayen reste seul, il nous sera plus aisé de le berner, c’est un humain… il devra se reposer et même s’il ne le fait pas, nous pourrons compter sur sa stupidité pour espérer une ouverture. C’est à ce moment que nous agirons. Mon envie la plus forte serait de le tuer pendant son sommeil, mais j’en suis malheureusement incapable… pour le moment… et je ne t’obligerai pas à te salir les mains pour ma vengeance personnelle, ce serait trop… de plus cela comporte certains risques que nous ne pouvons nous permettre.

Sa main pivota devant le visage de l’halfeline, en son creux apparu une petite orbe bleue scintillante telle une étoile dans la nuit qui propage sa douce lumière dans un ciel d’encre. Puis il reprit.
- [Elfique] Au moment opportun, je te lancerai ce signal, cette orbe s’élèvera au dessus de moi avant de disparaître, ces effets restent limitées, ne la manque pas. A ce moment, tu iras fouiller discrètement la mule et tu y prendras le nécessaire, alors que moi je resterai à surveiller l’autre gros nigaud. Je ne pourrai t’aider, je ne ferai que trop de bruit, ton pied léger et ta discrétion naturelle feront le reste… Si cela tourne mal, je crierai et tu devras courir sans te retourner, je ferai ce que je peux de mon coté pour fuir également sans être rattrapé, ma vision nocturne m’aidera à semer mes poursuivants de toute façon… enfin je l’espère.
Nous nous retrouverons plus tard un peu plus en arrière sur la route qui nous aura mené au bivouac, ne l’oublies pas.

L’orbe éclata en une fine pluie de particules qui chatouilla le nez de l’halfeline avant de s’évanouir dans l’air. Daleto porta sa main à sa bouche, et enfin conclut.
-[Elfique] Si ce plan te convient, éloignes-toi tranquillement et met le nain au courant, si quelque chose ne va pas tape moi dans le dos et nous tenterons de reprendre cette discussion plus tard. Je n’aime pas que le bourrin de service nous dévisage comme à l’instant, il ne faut pas porter l’attention sur nous, ça serait mauvais pour la suite. Que Mystra veille sur nous.

A la fin de son discours, le représentant du beau peuple prit un air déconfit et se frotta les yeux comme pour essuyer des larmes qu’une rechute dépressive aurait pu faire ressurgir soudainement. Dans son esprit calculateur, l’échiquier se mettait en place et les pions connaissaient désormais leur rôle, le destin et la chance allait pouvoir s’inviter dans la partie et prendre place. Le récent spectacle de l’impressionnante armée avait de quoi faire douter, néanmoins Daleto espérait bien que sa stratégie n’allait pas être mise en déroute par une tierce et imprévue personne.

Son regard croisa celui de Karth, l’humain semblait passablement énervé d’avoir perdu un court instant le contrôle sur sa petite troupe. Un sourire intérieur fit jubiler le magicien qui se rendit finalement compte que personne n’avait remarqué son tour de passe-passe. L’intérieur de sa poche vibra légèrement, Gaty venait semble-t-il de sortir de sa longue sieste et s’étirait pour réveiller ses muscles endoloris. Par un nouveau tour, l’elfe sortit son petit compagnon de son abri par simple lévitation et le posa dans sa main droite. Le rat réclamait des caresses qu’il n’allait pas manqué de recevoir, son maître se moquant complètement de la menace que représentait un thayen en colère.



écrit par: Naïniel Mardi 06 Mars 2007 à 19h48
Apparemment Daleto semblait sûr de lui et irait jusqu’au bout. L’halfeline ne l’avait jamais vu aussi décidé. Et après tout ce qu’il venait de lui présenter, il paraissait avoir pas mal réfléchi à leur fuite. Elle se sentit soulagée de savoir qu’elle pourrait compter sur lui de façon sérieuse. Elle doutait encore un peu de la réussite de leur projet, mais si tous les éléments étaient pris en compte, ils auraient toutes leurs chances.

Il manquait pourtant encore pas mal de détails à régler à son goût, comme la direction qu’ils devraient prendre par la suite. Mais peut-être que Baltanin pourrait les aider pour cela. Et puis l’idée de se retrouver par la suite si les choses tournaient mal, n’était pas mauvaise, mais le point de rendez-vous lui semblait beaucoup trop vague. Enfin, ils pourraient réfléchir à tout cela un peu plus tard.

Comme Daleto le lui avait fait remarqué, Karth venait de s’avancer sur la route, et il était en train de les fusiller du regard comme s’il voulait les écorcher sur place. Concentrée sur les paroles de l’elfe, elle n’avait pas vraiment écouté les paroles agressives que le guerrier avait adressé à Baltanin. Mais il était clair qu’il n’avait pas apprécié le comportement du nain. Sûrement à cause du paquet pris sur la mule. Apparemment c’était quelque chose qui leur était destiné vu qu’elle avait pu compter cinq ou six pochettes, une pour chacun d’eux si elle ne se trompait pas. La présence hargneuse du guerrier thayen qui les jaugeait méchamment ne la rassurait pas et l’incita à remettre ses réflexions à plus tard. Elle se sentit frissonner, l’air commençait à se refroidir. Ramenant serra ses bras sur sa poitrine et se frictionna légèrement les bras tout en fixant nerveusement Karth des yeux.

Puis ne pouvant plus résister à l’inquiétude qui la tenaillait devant cette attitude menaçante, elle s’écarta de Daleto et fit quelques pas en arrière. Cette fois, s’il décidait de s’en prendre de nouveau à elle, elle ne lui laisserait pas l’occasion de l’approcher. L’halfeline était prête à partir en courant vers l’arrière, loin de la route, s’il faisait seulement mine de s’avancer vers elle. La petite roublarde se décala légèrement vers Baltanin et la mule, passant derrière l’animal. Ainsi un peu protégée, elle se risqua à regarder un moment derrière elle pour essayer de repérer des buissons, arbres, ou tout autre élément qui lui permettrait de se mettre à l’abri s’il le fallait.

Pour le moment elle se sentait un peu plus calme, n’étant plus la première cible devant le guerrier. La mule se trouvait un peu plus loin devant elle, et elle avait réussi à se rapprocher un peu de Baltanin. Les bagages qui pendaient aux flancs de la bête de somme lui parurent soudain très proches et très alléchants. Mais encore une fois, elle du remettre à plus tard l’envie d’aller y fouiller. Elle regarda désespérément vers Baltanin et le paquet.


¤Pourvu qu’il pense à regarder dedans avant que Karth ne revienne le récupérer.¤

Si c’était des armes ils pourraient discrètement en prendre une. Elle continua à se déplacer vers le nain comme si elle cherchait à mettre le plus d’espace possible entre elle le thayen. Avec un peu de chance, elle aurait le temps de le faire si Baltanin ne le faisait pas.


écrit par: Baltanin Mardi 06 Mars 2007 à 20h23
Baltanin, toujour à la recherche de trace, se releva lentement et, tout aussi lentement, se tourna vers le guerrier. Il donna un bref coup d'oeil aux nuages menaçant et huma l'air. Avec une grimace d'agassement, il fit glisser l'étuit dans son sac et avança vers Karth.
Arrivé à sa hauteur, le nain planta son regard de jade dans les yeux du guerrier et mit des poings sur les hanches.


- Toi qui n'a que des menaces dans la bouche, expique moi la route à suivre pour rejoindre les runes trucs pour descendre chez nos "amis" drows. Il semble plus que primordial de retrouver Nakan, même si il n'est qu'un "esclave" lui, au moins, connait la région. Quant à cet étuit, je crois que si j'avais voulu le prendre subtilement, tu n'y aurais vu que du feu. Le rôdeur regarda tout autour de lui avant de revenir à Karth et de reprendre plus pour les deux comparses pret à fuir que pour le guerrier." Il nous serait facile de nous échapper mais pour aller où. avec la démonstartion de force qui viens de passer, il est évidant que vu notre condition et notre équipement nous serions arrété avant d'avoir fait deux kilométres."

Il reprit à l'attention de Karth cette fois.

- Maintenant, excuse moi mais je vais essayer de trouver un abrit pour la nuit, personnemllement je n'aime pas être sous la pluie dans le noir.

Sur ces mots, le nain se détourna de l'autoctone et s'éloigna à la recherche d'un arbre suffisement grand pour les protéger tous.


écrit par: Nollïa Samedi 10 Mars 2007 à 11h20
Narration

Tout en se glissant derrière la mule, cherchant à s’éloigner du puissant garde thayien – ou du moins étais ce l’impression que Karth cherchait à susciter chez les esclaves de son maître – la petite Naïniel observa avec soin la campagne environnante. Comme Baltanin auparavant, elle pouvait se rendre compte que les champs semblaient s’étendre à perte de vue des deux cotés de la route de façon totalement régulière, et sans offrir le moindre arbuste ni le moindre relief. Il lui serait sûrement très aisé de se dissimuler dans les céréales dont la pointe de son crâne ne dépasserait pas. Il lui serait tout aussi aisé de se perdre tant l’immensité blonde paraissait être un océan d’or.
Lorsqu’il rangea l’étui aux pochettes, Baltanin pu entendre un léger cliquetis de métal. Tout comme Naïniel avant lui, il ne put constater qu’à regret le manque d’abris offert par la végétation. D’autres part les champs semblaient déserts contrairement à d’autres endroits ou ils avaient pu contempler l’efficacité du labeur des esclaves.

C’est en contemplant cet isolement que l’ouïe du nain tressaillit. Il avait entendu un bruit de froissement, comme si un animal se mouvait avec lenteur dans les céréales. Puis, suivant le son, vint le mouvement léger comme une vague qui déforma la régularité des brins. Quelque chose approchait ! La raideur des muscles du rôdeur avait alerté le garde Thayien qui se prépara aussitôt au combat. Peu importait le prédateur, il trouverait sur sa route du fil à retordre ! Des céréales, la chose apparue, la queue de cheval en bataille, dans laquelle se mêlaient quelques têtes d’orge, le visage impassible comme toujours. Nakan, n’avait pas disparu longtemps, et la raison pour laquelle il s’était éclipsé aussi soudainement restait encore inconnue. Tout en s’approchant du groupe, il fit un geste vague de la main désignant un point à l’horizon. Il fallait faire vite pour l’atteindre avant la tombée de la nuit et l’arrivée de l’onde nocturne.

Remettant ses châtiments à plus tard mais gratifiant chaque visage d’un regard qui en disait long, Karth ordonna à la petite troupe d’avancer. Ils marchèrent sur la route durant environ une heure avant de s’enfoncer, guidés par Nakan, dans les terres. L’orge avait fait place à une nature plus sauvage, ou des herbes diverses poussaient en friche, alternant avec de petits arbustes au bois sec et cassant. Le terrain par contre était toujours aussi plat et dépourvu d’arbres ou de roches. S’étant éloigné de la route au point de ne plus l’apercevoir, Nakan arrêta le groupe et détacha de la mule divers paquetages. Fouillant dans les gros sacs de cuirs qui pendaient sur ses flans, son visage se fronça légèrement. Il regarda Baltanin droit dans les yeux, et lui fit signe de lui rendre ce qu’il avait prit. Son air était ferme mais dépourvu d’hostilité et malgré l'obscurité grandissante, il faisait encore suffisement clair que pour lire les émotions sur les traits de son visage.

écrit par: Gunlann Dimanche 11 Mars 2007 à 19h41
Les yeux de l'âme de la prêtresse du Dormeur Eternel se rouvrirent aussi soudainement qu'ils s'étaient fermés. Ce n'était pas la première fois qu'il lui arrivait de passer dans un état semi-comateux comme celui-ci, mais c'était la première fois qu'Ulutiu l'appelait à lui aussi longtemps. Gunlann ne savait pas trop ce que cela pouvait bien signifier mais son instinct, ou peut être son amour propre, lui dirent qu'elle progressait dans la voie du Seigneur dans la Glace. Ce qu'elle sentit aussi c'est qu'un grand danger se profilait.
La première fois que cet espèce de malaise l'avait prise datait de plusieurs dizaines d'années, elle n'était encore qu'une très jeune naine, son grand-père était encore seigneur, et déjà personne n'avait réalisé qu'elle n'était plus présente que physiquement. Pour les autres, les seuls symptômes était qu'elle se tenait coite, ce qui semblait déjà très étranges à ses compagnons qui la connaissaient un tant soit peu. La première fois donc, elle avait marché pendant plus d'une heure avant de se réveiller assise devant les genoux d'un homme, d'un vieillard humain aveugle. Cet homme l'avait ramenée chez elle, lui racontant au passage une partie de l'histoire du culte du Père des Géants. Moins de trois jours après, elle quittait le palais, sans l'accord de son père évidemment, pour rejoindre cet homme qui devint son mentor et son ami. Elle avait compris que ce sommeil profond ne pouvait être que le signe qu'Ulutiu l'avait choisie. Toutes les autres fois, de la même façon, elle s'était réveillée assise, son maître à ses côtés, le Glacier sous ses pieds et tout autour d'elle. Elle en avait même fini par oublier cette transe quand il était mort. Mais elle ne l'avait pas oubliée.
Cependant, cette fois-ci, le Glacier n'était visible nulle part, son maître était mort, comme Naskyrien, et elle était prisonnière d'un fou furieux et violent. Tous ces faits lui frappèrent l'esprit comme le blizzard frappe le visage, et pendant un court instant, une larme commença à poindre sous son oeil droit. Autre différence, elle se réveillait debout, en marche. Les terres qui l'entouraient ne ressemblaient aucunement à celle qu'elle avait quitté. Elle se sentait perdue physiquement, mais de moins en moins mentalement. Ulutiu venait de lui prouver une nouvelle fois, qu'il ne comptait pas l'abandonner à son triste sort mais surtout, elle venait de voir un signe, ou plutôt de le comprendre.
Elle se souvenait que lorsque elle avait quitté son corps, Nakan se trouvait très près d'elle, il lui avait donné un mouchoir ou un truc comme cela puis elle avait essayé de soigner Omsath. Et maintenant qu'elle se réveillait, c'était précisément le moment qu'avait choisi le muet pour revenir. Sans aucun doute possible, elle devait essayer de se rapprocher de lui. Cette nouvelle la réconforta. Elle signifiait qu'il y avait de l'espoir dans cette quête obscure et qu'elle avait eu raison d'y participer.
Soudain, elle oublia tous ses soucis et commença à chercher des yeux son amie la prêtresse de Heaum. La voyant non loin d'elle, et debout a fortiori, elle comprit qu'elle ne devait pas aller si mal que cela. Soudain, des phrases se formèrent dans son esprit, des réminiscences qui auraient pu sembler étranges à n'importe qui, mais dont elle savait que c'était des informations que son corps avait emmagasinées pendant que son esprit était absent. Elle décida donc que sa discussion avec Nakan, si tant est qu'on puisse discuter avec quelqu'un incapable de parler sans être capable soi-même de communiquer avec ses mains seules, pourrait attendre que Gunlann ait échangé quelques mots avec son amie humaine. Elle se dirigea donc vers elle et répondit, avec un peu de retard, à ses mots.


-J'ai bien réfléchi à ce que tu m'as dit mon amie, et la réflexion d'une naine est un processus lent et complexe, et j'en suis parvenue aux mêmes conclusions que toi. Si Heaum comme Ulutiu souhaitent que nous menions cette quête à bien, alors nous la mèneront, dussions-nous le faire seule toutes les deux. Intérieurement, elle se dit qu'il serait d'ailleurs peut être préférable de le faire seules plutôt qu'en compagnie de Karth. Tu peux compter sur mon aide et mon soutien indéfectibles. Que les dieux nous gardent et nous protègent, ma soeur.Un sourire paru sur le visage de la naine tandis qu'elle se mettait à prier sans bruit. Elle avait retrouvée son amie, et elle ne comptait pas la reperdre de sitôt.


écrit par: Daleto Mardi 13 Mars 2007 à 18h16
Silencieux pendant l’heure de trajet, Daleto chercha à s’économiser physiquement et nerveusement. Il savait que cette nuit il ne se reposerait pas et que de toute façon, l’adrénaline mêlée à son sang qui coulait dans ses veines l’en empêcherait. Intérieurement, il se préparait à marcher des jours sans interruption jusqu’à épuisement pour fuir sa condition d’esclave et regagner sa liberté, son corps ne le porterait sans doute qu’un temps mais sa volonté l’aiderait à avancer encore même lorsque ses muscles, sans énergie, l’abandonneraient.

Cherchant à se libérer des questions qui assaillaient son esprit, il observa avec tristesse le paysage qui se présentait autour de lui, la nature, si l’on pouvait encore la nommée ainsi avait été complètement ravagée et domptée. Les hommes, qui décidemment ne savaient que détruire, avaient rasés les forêts, défrichés les plaines sauvages, abattus les bosquets, bouchés les marais et les lacs, détournés les cours d’eau pour mettre en place leur agriculture nocive et agressive qui défigurait et appauvrissait la terre. Cette logique autodestructrice n’avait aucun sens pour le représentant d’Eternelle Rencontre, lui qui avait vu de ses yeux comment les elfes avaient réussit le savant mélange d’accorder nature et civilisation, cette symbiose quasi parfaite où le respect de l’un encouragait le respect de l’autre. A l’instar de leur courte vie, les hommes ne se projetaient qu’à court terme, espérant domestiquer la terre pour qu’elle leur donne de quoi vivre pendant quelques générations jusqu’à destruction. Et pour continuer à survivre, il continuait plus loin retournant toute les contrées qu’ils possèdaient. Serait-ce pour ces mêmes raisons que les hommes étaient si prompts à faire la guerre et à s’entredéchirer ? L’appel de la survie était-il si fort qu’il devait obligatoirement se faire aux détriments de quelque chose d’autre, souvent bien plus précieux, bien plus rare. Que pouvaient espérer ces êtres pitoyables s’ils ne modifiaient pas leur vision étroite de ce monde qui leur faisait le don de les accueillir, à part une histoire sans avenir ?

Enfin le paysage changea, la nature semblait avoir ici était épargnée et Nakan, revenu d’on ne savait où, guida le groupe jusqu’au lieu de campement. L’elfe observa chaque pas de l’humain avec minutie et grava dans sa mémoire le chemin sinueux qu’ils empruntaient depuis la route. Daleto regretta que la forêt manque, mais la pauvreté du sol le justifiait, les arbres auraient couverts leurs ombres en fuite sous les étoiles mais qu’importe, il fallait faire avec.

Posant sa sacoche au sol près d’un arbuste, il s’assit en tailleur et ferma les yeux pour récupérer. Sentant que Naïniel n’était pas loin, il lui annonça sereinement :
- [Elfique] Sois prête.

Les pulsations de son cœur diminuèrent, sa respiration devint tranquille, le calme relatif avant le souffle de la tempête qui l’emporterait loin d’ici s’était installé dans son corps et il n’avait plus qu’à attendre que le reste du groupe en fasse autant.

écrit par: Naïniel Mercredi 14 Mars 2007 à 21h17
En entendant les mots elfiques que Daleto lui adressa, l’halfeline se rapprocha de lui sans hésiter. Ils n’étaient pas encore tout a fait prêts, il fallait qu’elle l’informe de ce qu’il lui restait à faire. Elle vint se placer devant l’elfe, et pour une fois se trouva à peu près à hauteur de son visage. Posant les mains sur les genoux croisés de Daleto pour l’inciter à ouvrir les yeux, elle se pencha légèrement pour lui murmurer.

- Nous n’allons pas tarder, mais il faut encore que je regarde sur la mule et que j’essaie de récupérer des armes au moins. Si les choses tournent mal à ce moment là, j’irai me réfugier dans les champs que nous avons dépassés un peu plus haut sur la route, ils pourront pas me retrouver là-dedans. Tu n’es pas obligé de partir en même tant que moi si tu veux. Ce serait peut-être mieux que tu tentes ta chance un peu plus tard, nous n’avançons pas au même rythme, et il vaut mieux avancer chacun de notre côté. Fais comme il sera plus facile pour toi. De toute façon si on est séparé je t’attendrai près de l’endroit ou nous nous sommes arrêtés tout à l’heure, c’est moins loin. Même s’il fera nuit, on pourra reconnaître les endroits ou les plantes sont aplaties. Elle parlait rapidement, et se sentait de moins en moins sure de l’intelligence de leur plan, mais elle ne voulait pas penser aux détails gênants de son réalisme et de la suite. Quant ils seraient face aux problèmes, ils seraient bien obligés de trouver une solution. "Une fois là-bas, je te guetterai pendant un moment, mais ne tarde pas trop, si nous profiterons de la nuit pour avancer ça sera mieux. Si je ne te vois pas venir, j’essaierai de rejoindre la ville en passant par les champs. Si ça te convient, on fait comme ça."

Elle se releva, et se retourna pour juger de la situation des autres membres du groupe. Si quelque chose n’allait pas dans ce qu’elle venait de proposer à l’elfe, il aurait toujours le temps de lui en parler. Pour le moment il fallait éloigner Nakan de la mule. C’est en dirigeant son regard de ce côté-là, qu’elle se rendit compte, avec ennui, que le muet était en train de réclamer le paquet qu’avait récupéré Baltanin. Elle soupira. Si elle n’avait pas tant hésité tout à l’heure, elle aurait été armée en ce moment même.

Réfléchissant à la façon dont elle pourrait accéder à la mule en toute tranquillité, elle analysa la scène. Tout en réfléchissant, elle réajusta le bandeau qui commençait à se détendre depuis un moment, et qui lui tombait régulièrement sur le front. Elle entreprit finalement de le défaire et le renoua un peu plus serré, replaçant au passage les divers mèches de cheveux qui s’étaient défaites pendant la journée. Puis une idée vint peu à peu se mettre en place dans ses pensées, une fois mise au point, elle décida de la mettre à exécution sur le champ. D’un pas décidé, elle se dirigea vers Gunlann et Omsath. Pour une fois, la prêtresse paraissait tranquille et un peu plus sereine que ces derniers jours. Cela n’arrangeait pas l’halfeline, et en rejoignant les deux femmes, elle savait qu’elle ne devrait pas hésiter à mettre le paquet s’il le fallait. Elle sourit à la naine, puis s’adressa gentiment à l’humaine.


- Vous n’êtes pas trop fatiguée ? Ça fait du bien de s’arrêter un peu, surtout pour vous qui ne semblez pas être très en forme en ce moment. Mais c’est vrai qu’avec tout ce qui nous arrive en ce moment, c’est pas étonnant. Vous avez vu comment le thayen a étendu l’autre garde ? C’était impressionant ! Avec son caractère et sa violence, il pourrait tuer n’importe qui ici sur un coup de tête. Elle soupira avec un air désolé. "C’est comme votre ami, Naskyrien je crois, il aurait fini par le tuer, c’est sur… C’est peut-être mieux pour lui qu’il soit tombé du bateau dans un sens. Il semblait beaucoup vous aimer, mais c’est vrai qu’il savait pas pourquoi vous vouliez absolument continuer avec ce thayen. Vous n’en avez jamais parlé, mais vous auriez peut-être du, il serait resté en vie, et serait toujours avec nous en ce moment…." Secouant la tête avec une expression de profonde tristesse, elle essaya de faire perler une petite larme, mais n’y parvint pas. Elle se contenta donc de renifler tristement, puis elle releva la tête pour regarder Omsath dans les yeux, et lança d’un ton légèrement plus agressif. "C’est vrai ça, que c’est un peu à cause de vous qu’il est mort dans le fond. Vous avez rien fait pour le sauver, vous auriez au moins pu lui expliquer ! Et si on est tous là aujourd’hui prêt à se faire tuer, sans même savoir où on va, ni si on va pas nous revendre comme esclaves à je sais pas qui, c’est à cause de vous ! Regardez Gunlann par exemple, toujours là, prête à vous aider, l’halfeline fit un geste vague avec le bras pour désigner la naine, et vous pour nous remercier vous ne nous faites pas confiance, vous ne dites rien et nous entrainez les uns après les autres vers la souffrance ou la mort, regardez l'état dans lequel est notre elfe à cause de vous."

Elle espéra que Daleto était resté dans sa position de repos, les yeux fermés, mais même si ce n'était pas le cas, sa récente crise n'avait pas du échapper à la prêtresse. La petite roublarde brandit un regard accusateur plein de reproches sur la belle humaine. Elle avait évité de parler trop fort pour que Nakan ne l’entende pas, et elle resta sans bouger attendant de voir la réaction d’Omsath.


écrit par: Karth Vendredi 16 Mars 2007 à 17h40
Le guerrier fermait la marche, tandis que Nakan avait indiqué un endroit ou établir un semblant de campement.

Durant tout le trajet, il avait retourné les paroles du nain dans sa tête. Sur l’instant, il avait failli l’exécuter juste avant l’apparition impromptue de Nakan. Puis à nouveau, au fil de la marche, les images de son rêve lui étaient revenues, cette hallucination le mettant en scène au milieu de cette foule qui était décidé à lui barrer le chemin. Et pourtant malgré toute sa volonté, sa puissance et sa haine, il ne parvenait pas à avancer, il se frayait à grand coup d’épée des espaces, mais ils étaient aussitôt comblés par d’autres personnes qui mourraient sous ses coups.

Ce rêve il l’avait eu lorsqu’il avait décidé d’exécuter Baltanin une première fois sur la place de Keluthar et c’était avec une étrange impression que la journée avait sembler recommencer. La magie était derrière tout ceci, d’une manière ou d’une autre, Ramas Fenzim et sa puissante magie divinatrice avait tissé des liens entre lui et ces esclaves. Le Mage Rouge l’avait aussi chargé d’une quête, mais l’avait pourtant encombré de ces boulets qu’il traînait avec de plus en plus de difficulté.

Le moment des choix serait sûrement bientôt venu. Les voies s’ouvrant à lui n’étaient pas nombreuses. Car la première chose qui lui dictait sa route était sa propre soif de puissance. Et il tentait d’accorder cette quête infinie avec les désirs annexes de ceux qui pouvaient l’aider dans cette quête. Ramas Fezim était un de ceux là, mais les conditions qu’il avait imposées, pour remplir cette mission n’étaient pas tenables. Les esclaves étaient des vrais chiens fous qui ne demandaient qu’a recevoir corrections sur corrections jusqu’à ce qu’ils en meurent. A part Gunlann et Omsath, aucun des autres ne semblaient intéressés d’une quelconque façon au but final de cette mission. De plus malgré les liens magiques sensés les unir, le thayen était persuadé qu’aucun d’entre eux n’était indispensable.

Il devrait donc se libérer par un moyen ou un autre. Soit il brisait les chaînes qui le reliait aux boulets qu’il traînait, et remplissait sa mission, soit il détruisait les liens de la magie et du destin pour retrouver le contrôle total de sa voie. Ces options étaient les seules sur lesquelles il avait un contrôle total. D’autres idées étaient envisageables, si ses compagnons de route se décidaient à ne plus essayer de le défier, ou si ils partaient simplement se détournant alors eux même les liens de la magie et du destin. Mais ces deux dernièrs choix ne dépendaient pas de lui. Il en existait une dernière mais elle n’effleura même pas l’esprit assoiffé du guerrier, car seule la loi de Kelemvor le ferais plier.

Emergeant quelques instants de ses pensées, le bourreau assista avec étonnement aux diverses messes basses qui se déroulaient entre les différents membres du groupe. Il n’avait que faire de ce qui était dit, et de ce qu’ils voulaient, pourtant il cru déceler un peu d’agressivité dans le regard de la petite halfeline alors qu’elle parlait aux deux autres femmes…

Cette petite serait sûrement la première à briser la toile qui avait été tissée autour d’eux. Tous alors verraient ce qui allait se produire. D’après ce qu’il avait pu observer, d’Omsath en particulier, quelques conclusions s’étaient démarquées. En effet, le sort d’Omsath et son état de santé semblaient en quelque sorte liés à l’état de la toile qui reliait chacun des membres du groupe. Et maintenant qu’il faisait ces quelques rapprochements, il déduisit que lui aussi comme tout les autres était bel et bien emprisonné dans cette toile, car lorsqu’il avait été séparé du groupe, le temps d’achever un ennemi, la belle humaine avait totalement défailli.

Mais plus que le sort de la servante de Heaume, ce qui le plongea dans une sombre colère fut l’impression d’avoir été sciemment impliqué dans une affaire qui ne pouvait que le détourner de son objectif final. Se savoir englué dans cet enchevêtrement avec les autres, le privant de sa liberté le décida. Il briserait tout ce qui croyait le retenir dès qu’il aurait provoqué les bonnes occasions. Chaînes, liens magiques, nains, elfes ou halfelins, rien ne résisterait à sa puissance dévastatrice. Il recouvrirait sa totale liberté, dusse t’il terrasser le Seigneur Ramas Fezim lui-même, une fois de retour et la mission menée à bien.

Karth s’était interrompu à quelques mètres du petit groupement de femmes, le regard d’acier rivé sur l’horizon et sur avenir jalonné de certitudes. Son visage, son expression, sa posture, une aura de colère et de haine planait autour du guerrier.




écrit par: Nollïa Samedi 17 Mars 2007 à 14h36
Naïniel, bluff : 3 (dé) + 5 >< Omsath, psycho : 6(dé) + 2 = kifkif

Narration

Naïniel ne pouvait se douter de toucher avec autant de précision le point sensible de la belle Omsath. Celle-ci se releva, les joues rosies par l’émotion.

- Mais ! Comment oses tu dire une telle chose, toi qui ne me connais pas ! Toi qui ne connais pas même Naskyrien ! Tu ne savais pas comme nous étions proche ! Si j’avais pu faire la moindre chose pour lui sauver la vie, je l’aurai fait ! Crois moi ! Personne plus que moi ne peut pleurer sa mort. Les larmes lui coulaient seules sur les joues tandis que son ton se faisait passionné. « Mais il est des choses, vois tu, qui dépasse de loin la mort ! Et je ne sais pourquoi, mais je sais que nous devons mener à bien cette quête. Je le sens au plus profond de mon être. Même lorsque mon esprit se tord et refuse de servir la cause des ennemis du Monde, tout mon corps se révolte, chaque parcelle de mon âme, chaque cellule de mon être me font comprendre qu’il y a là une raison cachée, quelque chose que j’ignore encore, mais dont l’importance est si grande qu’il me faut traverser les épreuves les plus dures de mon existence pour y parvenir. Comment pourrais je me tromper alors que mon corps refuse de me porter chaque fois que nous nous éloignons de notre destinée ? Que sais tu petite halfelin de ce qui nous attends ? Que sais tu ce que nous allons accomplir ? Peut être que d’une façon ou d’une autre, ce chemin nous mènera vers la résolution d’un acte très grand, dont le bien-être du Monde dépend. »

Durant tout son discours, elle avait serré fort la main de Gunlann. Elle seule semblait la comprendre. Elle lui adressa un sourire bienveillant. Au moins, à deux elles parviendraient à comprendre pourquoi elles avaient été envoyées si loin de chez elles, si les dieux leur destinaient une mission particulière et bien plus importante.

Baltanin n’avait pas fait un geste, comme s’il n’avait pas compris. Alors Nakan, après avoir vérifié que Karth ne regardait pas dans leur direction, s’était approché du nain et lui avait repris doucement la sacoche des mains. Devant lui il avait défait les liens et l’avait déroulée, et le rôdeur pu constater avec surprise et une grande déception, que le mystérieux sac qu’il avait dérobé ne contenait pas d’épées courtes, mais les piquets et les cordages qui serviraient à monter la tente. La toile avait déjà été étalée par le guide muet sur le sol à l’emplacement exact ou elle allait être montée. Avec l’aide de Baltanin et de Daleto qu’il avait réussi à convaincre d’un regard sombre afin de le tirer de sa rêverie, il monta ce qui leur servira de logement pour la nuit. La tente était de bonne qualité et spacieuse. Elle comportait un sas au centre ou un foyer pouvait être allumé et deux partie de chaque côtés qui serviraient de chambre. Tandis que les hommes travaillaient, les filles avaient été envoyées pour trouver du bois, tache un peu hasardeuse dans cette contrée ou nul arbre ne venait altéré la monotonie du paysage.

Lorsque la première ondée vint rafraîchir l’air tiède de la nuit tombée, un petit feu crépitait dans la tente irradiant une lumière chaleureuse et laissant s’échapper vers la cheminée de toile cirée de longues volutes parfumées au lard grillé. Chacun pouvait enfin reposer ses jambes et son corps fourbu de la longue marche qui les avait éreinté. Nakan fit un petit signe discret à Karth, et sortit de la tente. Personne ne savait ce qu’il avait en tête, mais la fatigue les tenaillait si fort que personne ne réagit. Une douce somnolence s’empara de Daleto. Il tenta par plusieurs fois de résister au sommeil qui s’insinuait en lui doucement à tel point que ses paupières se fermèrent d’elles même et il plongea dans le doux monde des songes.


Daleto

La forêt s’étendait face à lui dans cette lumière bleutée qu’offrait une nuit de demi seluné. Pieds nus, il avançait sur le sol garni d’une mousse plus soyeuse que du velours. La brise fraîche jouait dans sa chevelure dorée. Il avançait, attiré par la clairière qui s’ouvrait devant lui, les arbres écartant leur branches pour lui laisser découvrir un spectacle d’infinie beauté. Au centre, une fontaine jaillissait de la terre, droite et forte comme un geyser, et des perles de lumière turquoise l’entouraient en cercles ascendants, comme la danse légère du vent. Au sein de l’onde vigoureuse elle apparu, prenant les traits d’une femme de toute beauté. Et tandis qu’elle sortait de l’eau, d’un pas lent et majestueux, la fontaine se faisait plus faible jusqu’à n’être plus qu’un bassin tranquille. Alors Daleto sentit au travers de chacune de ces cellules la puissance de la toile qui vibrait, il en ressentait un picotement dans chacun de ses membres qui s’accentuait, procurant une chaleur intense dans son bas ventre, se diffusant peu à peu, grandissant dans tout son corps. Plus elle s’approchait de lui, plus la sensation se faisait forte, lui retirant toute volonté et toute capacité de penser. Sa robe semblait flotter autour d’elle, sombre comme la nuit et piquée d’étoiles. Elle glissait plus qu’elle marchait, tendant la main vers l’elfe doré. Alors, elle posa ses lèvres sur front, et son corps tout entier tressailli dans une ultime montée de puissance, l’emplissant de bonheur et d’émotion, comme lors d’une union amoureuse.

Il ouvrit les yeux. Son cœur battait à tout rompre, son corps frémissant encore d’extase. Il avait presque l’impression de sentir encore sur son front la douceur des lèvres de la femme qu’il avait vue en songe. Il était différent, il le sentait…
Face à lui il n’y avait que le foyer dont les flammes s’étaient éteintes ne laissant que quelques braises rougeoyantes et …Karth. Les autres avaient apparemment rejoint leurs couches respectives, les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Naïniel avait bien tenté de réveiller Daleto par quelques discrets coups de coudes qui s’étaient vite transformées en pincettes. Mais rien n’avait semblé pouvoir le sortir de sa torpeur, pas même la voix désagréable du guerrier thayien qui avait fini par préférer le laisser dormir dans la position semi assise qu’il occupait. Le visage de l’intraitable garde était à présent dur et méprisant.


- Va rejoindre le nain, elfe. Lui dit il en désignant le côté droit de la tente ou ronflait déjà le rôdeur enroulé dans une vieille couverture de laine.

écrit par: Gunlann Dimanche 18 Mars 2007 à 07h21
Gunlann eut du mal à ne pas réagir lorsque Naïniel vint insulter violemment sous yeux son amie la prêtresse de Heaum. A dire vrai, la naine avait même failli se lever pour gifler l'halfeline, et elle l'aurait certainement fait, tout au moins verbalement, si Omsath n'avait pas parlée en première. Mais ce ne sont pas les mots que prononça la servante du Vigilant qui retinrent la langue de son amie, mais bien ses actes. La jeune humaine lui serrait la main avec une force que la naine ne l'aurait jamais crue capable d'avoir. Le fait que Naïniel ne puisse pas les comprendre renforçait leur lien. Au milieu de l'absolue instantanéité de leurs compagnons, leurs espoirs d'avenirs semblaient illuminer de milles feus leur chemin. Si Naïniel avait souhaité faire douté Omsath, ou peut être même Gunlann, c'était qu'elles les connaissaient encore beaucoup moins bien qu'elle ne croyait connaitre Naskyrien.

Cependant, les paroles de l'halfeline déclenchèrent dans le coeur de l'Inugaakalikurite une douleur profonde et sourde. Le souvenir de Naskyrien était bien trop vivant en elle pour que quelqu'un puisse prononcer son nom sans la faire souffrir intensément, sans compter que, avec une ironie amère, Gunlann savait que si c'était Naskyrien qui s'était trouvé à sa place en train de réconforter Omsath, il n'aurait pas même hésité une fraction de seconde à faire ressentir à leur petite compagne une douleur lancinante pour avoir osé prononcer ces mots. Le barbare était quelqu'un de bien, de très bien même, et la naine ne doutait pas qu'il aurait frappé de toutes ses forces l'impudente pour ses mensonges. %ais elle souffrait aussi car jusqu'à cet instant, elle avait eu beaucoup d'estime pour la jeune halfeline et qu'elle se sentait un peu trahie. Elle n'aurait jamais cru qu'elle viendrait ainsi faire souffrir Omsath délibérément. Sa conduite demandait une explication mais Gunlann préférait que cette explication se fasse loin des oreilles de son amie. Elle avait déjà assez souffert du comportement de Naïniel.

La seule chose qui alla bien dans cet affrontement, c'est que, apparemment, ni Karth ni Nakan n'avaient entendu l'échange de parole. Car si Gunlann souffrait beaucoup du fait que Naïniel ait osé insulter ainsi Omsath, elle savait qu'elle n'aurait pas bien plus aimé que la jeune halfeline ait à répondre de ses insultes devant leurs deux chefs: elle avait fait une erreur, mais la naine ne souhaitait pas que pour cela elle soit punie par Karth. Le jugement des dieux lui suffirait amplement, sans compter qu'il serait autrement plus juste que celui du thayen. Mais maintenant l'affaire était close, et c'était bien mieux ainsi.

Durant toute la phase de recherche de petit bois pour le feu, la naine était restée au côtés de l'humaine. Gunlann ne doutait pas qu'elle aille suffisamment mieux pour pouvoir marcher seule mais elle savait qu'Omsath avait plus besoin de son soutien mental que physique. La recherche fut longue et très peu fructueuse, en tout cas pour la naine, mais assez de bois finit par être rassemblé pour former un petit feu. Même si, depuis qu'elle voyageait auprès des autres, elle avait fini par ne plus vraiment craindre le feu, elle ne l'appréciait toujours pas et elle fut donc la seule à se placer légèrement en retrait pour profiter de la fraicheur de la pluie fine pendant qu'elle mangeait. La pluie aussi était un phénomène plutôt nouveau pour elle mais il se rapprochait suffisamment de la chute de la neige sur le Grand Glacier pour lui faire du bien au coeur. Enfin vint l'heure d'aller dormir, ce que fit avec joie la prêtresse du Dormeur Eternel après un baiser sur le front d'Omsath, ce qui permettait de passer une bonne nuit si on en croyait les textes saints d'Ulutiu, et une ultime, mais courte prière pour l'ensemble du groupe. Elle réalisa alors qu'elle n'avait pas eu le temps de parler à Nakan, et qu'il n'était plus dans la tente, et décida de remettre au lendemain ses projets d'explications.

écrit par: Baltanin Lundi 19 Mars 2007 à 18h08
Le nain avait perdu confiance en lui depuis la sorti de Nakan du champ. La première réaction du nain, avait été le soulagement. Puis, en repensant à la façon dont le muet c’était extrait des céréales, Baltanin avait commencé à se poser des questions sur ses dons et prédispositions pour la traque et le pistage. Même le regard meurtrier de Karth n’avait pas ramené la moindre rancœur ou la moindre réaction. Il aurait aimé retourner sur les traces du muet mais le groupe était déjà reparti.

Le coup de grâce vint au moment de monter le campement, Nakan lorsqu’il s’aperçu qu’il manquait quelque chose, avait braqué ses yeux sur le nain comme si il savait que seul lui pouvait faire cela. Le rôdeur, enfin l’ex-rôdeur se disait-il, n’avait pas bougé lorsque le guide l’avait délaissé du paquet contenant en fin de compte que les piquets et sardines du campement.
Baltanin avait ensuite été cherché du bois puis il avait mangé sans appétit en se forçant et il était parti se coucher.

Son sommeil fut agité par un songe étrange.
Il se vit face au loup, rencontrer quelque heure plus tôt, l’implorant de le laisser en vie. Alors, le loup parla d’une voix grave sortie de nulle part avec de l’éco et un tremblement qui avait quelque chose de mélodieux.


-Je ne t’ai pas choisi pour tes capacités de pistage mais parce que tu as le cœur et l’âme d’un explorateur. Relève la tête et va de l’avant. dit la voix.
L’image se brouilla et il se vit alors marché avec l’ensemble du groupe en direction d’une cité en ruine suivit comme leur ombre par le loup.

Il se réveilla lorsque Daleto arriva dans la partie de la tente réservée aux hommes. Le visage de l’elfe rayonnait d’un mysticisme étrange. Le nain n’avait pas dormi suffisamment mais son rêve l’avait troublé au plus haut point.


- Repose-toi un peu, je vais prendre le tour de garde.
Il souleva sa carcasse du lit improvisé et sorti de la tente afin d’humer l’air frais et remetre ses idées en place.


écrit par: Karth Mardi 20 Mars 2007 à 18h29
Le guerrier veillait.

Ainsi la nuit était arrivée, la première nuit ou ils se retrouvaient seuls à l’extérieur, ou seules sa colère et sa lame lui permettraient de le maintenir en vie. Pourtant, comme tous les humains, il devait dormir. Trouver ces précieux instants ou le corps et l’esprit pouvaient se relâcher totalement, mais aussi ces mêmes instants, ou sa vulnérabilité était totale. Et il était certain que quelque chose se passerait au cours de cette nuit. Pourtant, il n’avait pas envie d’attacher les esclaves les uns aux autres, ni de les ligoter ni même de les tuer simplement. Ils présentaient un risque certain, mais cela était soudainement contrebalancé par les quelques pensées qu’il avait eues plus tôt.

Plus il réfléchissait, plus il était sur de la présence de cette toile intangible entre tous les membres de ce groupe, même Naskyrien avant qu’il ne saute du bateau… Et ces liens seraient ses armes...

Lorsque le nain sorti de son coin de tente, remplacé par l’elfe, Karth esquissa à peine un geste, mais lorsqu’il passa à sa hauteur, il prononça ces quelques mots...


- Nain, sa voix était étrangement neutre, dénuée de colère ou d’envie meurtrières. perçois-tu ces liens qui ont été tissés par le magicien rouge entre les membres de ce groupe ? Vois-tu comment la vie de ton amie humaine ne tient qu’à ces fins fils ? Il s’expliqua, son ton toujours calme et froid. A chaque fois que ces fils ont été tendus, à chaque fois que ces fils ont été sur le point de rompre, à chaque fois la prêtresse a défailli. Il marqua une courte pause. Je suis sur que tu as remarqué qu’elle est beaucoup plus faible depuis que le rashémi s’est jeté à l’eau, et que le simple fait de nous distancer la fait flancher... Alors, qui sait ce qui se passera si un deuxième d’entre nous disparaît ou s’éloigne de trop ?

D’un léger sourire un brin ironique, le guerrier conclut sa tirade, laissant le rôdeur poursuivre son chemin. Ces propos lui semblaient limpides et ne pouvaient que maintenir sa position en toute circonstance. En effet, contrairement à Baltanin ou la plupart des autres qui se croyaient supérieurs de par leur faiblesse qu’ils nommaient "bonté", le thayen n’avait que faire de la vie de l’humaine.

Mais dans tous les cas il était désormais fixé, s’il tuait l’un d’entre eux, il lui faudrait être prêt à décimer toute la troupe dans les secondes qui suivraient. Car sans ce mince noyau et deux compagnons en moins, nul doute que le restant des esclaves se rebelleraient aussitôt, outre le fait qu’il n’aurait à son tour plus aucune assurance de leurs actes. De même si l’un d’entre eux décidait de tenter le tout pour le tout en essayant de s’enfuir, là encore, aucun doute que le ou les fuyards condamneraient Omsath, et par sa mort, tous les autres à la colère puis à la méfiance de l’odieux thayen.

Si tel était réellement le sortilège lancé par Ramas Fezim à Omsath dans le salon de sa demeure, voilà qui était, sans conteste, une machination de maître. Le seul doute qui restait, venait de sa propre condition. Jusqu’à présent, le guerrier au crâne tatoué n’avait pas réussi à déterminer ce qui l’obligeait, lui, à poursuivre cette voie avec ces improbables compagnons. Le magicien rouge comptait-il réellement que sur la loyauté du guerrier pour accomplir sa mission ? Karth en doutait. Car même s’il connaissait le sens du mot honneur et la valeur de sa parole, il ne pouvait croire que ce Seigneur qui l’avait engagé deux jours plus tôt puisse garder une telle inconnue dans son plan machiavélique...

Alors, son esprit se focalisa soudain sur l’anneau qu’il portait au doigt. Quelle était sa fonction ? Etait-il lié à ce plan ? Il l’ignorait encore. Et dans un sursaut de suspicion, il joua avec l’anneau, l’ôtant puis le repassant à son doigt.

Il lui fallait trouver ce qui était sensé le retenir... Ce serait alors l’élément principal à détruire pour recouvrer sa totale liberté, lorsque l’envie lui en prendrait.



écrit par: Daleto Mardi 20 Mars 2007 à 23h06
Quelle douce et étrange sensation. Des picotements encore vifs au bout des doigts, dans le crâne, le long de la colonne vertébrale jusqu’aux chevilles tels les ondulations sur la surface de l’eau troublée par la chute d’un corps qui retrouve peu à peu sa tranquillité. Daleto par le baiser intense de Mystra, mère et créatrice de toute magie, venait de reprendre vie.
Observant le thayen d’un regard curieux, il se rendit compte que la tente était endormie et que lui également avait succombé à cet appel presque surnaturel bien qu’il s’était juré d’y résister. Mais peu importe, la nuit avait étendu son voile d’ombre sur le monde et le fils du soleil allait pouvoir mettre son plan à exécution en fuyant dans les ténèbres.


L’elfe se releva lentement encore habité par ce sentiment étrange pourtant si familier, cette certitude de pouvoir manipuler la Toile sans préparation, comme si les souvenirs de ses entraînements passés s’étaient fixés dans son esprit et avaient resurgis sous les lèvres de sa déesse protectrice. Il regarda le dessus et la paume de ses mains alternativement et ne pu s’empêcher de sourire en jetant un regard malicieux et furtif sur le guerrier.

Ce retour inespéré de ses capacités magiques lui donnait la conviction que le moment était le bon et que le hasard n’avait plus rien à voir là dedans puisque l’opération serait une réussite total. Bien qu’étant malin, il lui aurait été difficile de sortir de la tente avec la bienveillance de Karth et celle de Nakan, dont l’absence ici laissait à penser qu’il montait la garde dehors. Il y’avait un moyen capable de faire disparaître toutes ces contraintes et de soumettre une seule vérité, sa volonté. Si Karth était le pire problème qu’il connaissait, pourquoi ne pas le transformer en allié fiable sur qui compter du moins temporairement, son autorité sur le groupe et sur le muet devenant ainsi la clé du succès.

Daleto fit quelques pas en avant, faisant mine de suivre l’injonction du thayen et s’arrêta devant la carcasse ronflante du nain.
- Vous n’allez tout de même pas m’obliger à dormir à coté de ça ?! lui répondit-il ironiquement. A ces mots le dormeur se souleva, cela surprit l’elfe qui crut recevoir une réponse à la hauteur de sa mauvaise langue. Mais l’aplomb du rôdeur était tout autre, il se leva d’un pied décidé pour prendre un tour de garde, l’appel de la nature sans aucun doute. Karth n’esquissa pas un geste de refus, pas un mot désagréable, rien. Il se contenta de baragouiner de vaines menaces sur l’étroitesse des liens entre les membres du groupe et la santé de la pauvre Omsath. Cet état d’âme, Daleto avait décidé de passer bien au dessus depuis que sa décision avait été prise, il savait qu’il y aurait un contrecoup à leur départ mais les prêtresses savaient ce quelles décidaient, leur libre choix était fait, elles ne les auraient pas suivi.

Pendant le discours du thayen, le magicien ramassa sa sacoche et la passa autour de son épaule. Son afflux de concentration et de magie diminua, l’habituel culot de Baltanin avait évité à Karth d’être dans une situation de domination qui l’aurait hanté toute sa misérable vie.
Pourtant le représentant du beau peuple était plus que prêt à lui lancé cette salve décisive, il aurait été heureux de pouvoir manipuler à nouveau la Toile et la sentir frémir sous ses gestes précis et délicat telle la peau d’une femme sous le passage d’une caresse. Mais la sagesse fut de mise, ce sort pouvait servir plus tard… mieux valait être patient.


Il se dirigea donc vers la sortie d’un pas serein et annonça au guerrier.
- Je ne me suis que trop reposé… et l’air étouffant de cette tente m’oppresse, je vais respirer le bon air dehors, manger un morceau et me replonger dans les bras de ma douce qui m’attend plus loin sous les étoiles… [Elfique] Naïniel, on y va.



écrit par: Gunlann Jeudi 22 Mars 2007 à 07h59
La naine était fatiguée, très fatiguée par leur longue marche de la journée mais ce n'est pas pour cette raison que l'Inugaakalikurite s'attendait à s'endormir sans aucun problème ce soir-là. Elle avait acquis l'habitude de marcher longuement et sans trop souffrir depuis qu'elle faisait équipe avec Naskyrien, Baltanin et Omsath et cette journée était passée comme tant d'autre depuis leur départ de Sundabar. Surtout, elle avait toujours eu une facilité incroyable pour s'endormir quelque soit sa situation, et elle considérait cela comme une grâce que lui accordait Ulutiu. Cependant, ce soir-là, le sommeil ne venait pas car la naine avait l'esprit trop occupé pour pouvoir atteindre un véritable repos. Evidemment, de courts instants, elle s'était endormie mais ses soucis avaient irrémédiablement finis par la réveiller.

De nombreuses fois depuis qu'ils avaient quitté Eltabar, quasiment tout le temps, en réalité, la naine avait eu l'esprit embourbé dans ses propres soucis mais cette fois c'était différent, les problèmes ne lui venaient plus en masse, tous emmêlés de sorte qu'elle ne pouvait même espérer un jour les résoudre mais ils se présentaient, chacun leur tour, reliés évidemment mais avec la possibilité de réfléchir calmement, froidement, à ces divers tracas. La possibilité d'enfin réfléchir avec calme donnait à la prêtresse du Père des Géants une sorte de recul sur ses problèmes dont elle ne doutait pas qu'elle lui serait utile.

Et pour la première fois depuis longtemps, la perspective que cette mission ne soit qu'une vaste fumisterie destinée à renforcer le pouvoir des Thayens, de emmêlés ou, pire à ses yeux, de Kossuth n'était pas en tête de ses préoccupations. En vérité, ce problème était pour elle définitivement réglé. Ni Heaum ni Ulutiu n'avait jugé les implications de leur tâche trop maléfiques, ce qui signifiait, en tout cas pour la naine polaire, qu'elle avait comme devoir de respecter sa promesse et de mener à bien cette aventure.

Le problème suivant était la disparition de Naskyrien. Gunlann avait toujours trouvé innain les chefs de guerres revenant de combats en disant que le combat avait été une réussite totale, que seul une poignée de soldats de leur propre camp étaient morts. Déjà, Gunlann supportait difficilement le principe même de la guerre, même dans l'hypothèse où c'était son pays qui était attaqué. Que l'on puisse être heureux d'avoir laissé sur le champs de bataille des dizaines d'êtres peu de temps avant capables de penser, d'avoir des sentiments forts, de rêver,..., non parce qu'on est encore vivant, ce qui était déjà à son avis une excuse minable, mais parce qu'on avait "gagné", passait encore pour un manque flagrant de compassion et d'honneur. Mais que l'on puisse dire qu'on avait gagné lorsque une dizaine de nos propres soldats n'ouvriraient plus jamais les yeux étaient incroyable. Quelle consolation pour celui qui a perdu un frère, un père, un mari, un enfant, une soeur, une mère ou même juste un ami que de savoir que cela permettra au royaume de survivre au moins jusqu'à l'attaque suivante. Evidemment, Gunlann était consciente qu'un pays à besoin d'avoir des soldats pour se protéger, mais elle rêvait qu'à sa tête se trouvent des gens compétents et n'ayant pas un glaçon à la place du coeur. C'est pourquoi, elle imaginait difficilement sa mission comme une réussite, ou en tout cas comme une victoire, maintenant que Naskyrien n'était plus. Elle savait qu'elle ne dirigeait pas cette équipe mais devoir annoncer à ses supérieurs la disparition d'un de ses collègues l'inquiétait plus que la perspective de devoir affronter des hordes d'elfes noirs inamicaux pour se rendre à leur objectif. Et ce problème, quoique n'étant que le second ne reçut pas de suites. Bien sûr, Gunlann avait d'autres problèmes, notamment avec Karth ou le reste de ses compagnons, ou même sur l'ampleur des pouvoirs de Nakan, mais ceux-ci attendraient un peu. Gunlann savait qu'elle s'endormirait certainement si elle essayait à nouveau mais elle fit un autre choix.

Elle se releva doucement puis se déplaça vers la couche d'Omsath. Malgré l'obscurité, elle pouvait contempler la beauté calme et détendue, saine pourrait-on dire, de son amie endormie. Des larmes commencèrent à poindre dans ses yeux mais elle les ravala automatiquement. Elle baissa la tête et posa un baiser sur le front de sa compagne tout en psalmodiant intérieurement une prière pour son propre maître. Elle avait bien sûr entendu parler, mais pas compris, au moins Daleto et Baltanin, et peut être Karth, elle n'avait pas vraiment fait attention. Elle aperçut l'elfe qui sortait de la tente, apparemment sans que cela ne gène le Thayen, et celui-ci assit tranquillement près du feu. La naine polaire avait toujours autant de mal à supporter le feu mais elle fit un effort et alla s'asseoir non loin du guerrier. La première chose qu'elle vérifia fut qu'il ne dormait pas, c'était une bonne chose, ils allaient pouvoir parler.


-Karth, j'ignore si vous me faites confiance, tout comme j'ignore si je vous fais confiance. Tout ce que je sais c'est que nous allons devoir collaborer pendant un certain temps, et ce quelques soient nos avis personnels sur les autres. Vous êtes ici, avec Nakan peut être, le seul qui ait une chance de savoir quel est notre objectif, et surtout vous êtes celui qui nous a été donné comme chef. J'aimerai que vous me donniez un maximum d'informations sur notre futur, sur nos ennuis éventuels, ou sur quoi que ce soit qui ait un rapport, même ténu, avec notre avenir. J'aimerai aussi savoir comment vous comptez réussir à survivre au reste du groupe, qui vous est plutôt hostile, si vous ne dormez que trois heures par nuits?




écrit par: Naïniel Samedi 24 Mars 2007 à 11h01
L’halfeline était restée réveillée depuis que tout le monde était allé se coucher. Elle avait attendu pour voir si le lourd sommeil dans lequel l’elfe paraissait plongé n’était pas l'intervention de quelqu’un pour l’empêcher de partir. Mais de toute façon, l’excitation qui la tenaillait depuis le début de soirée l’aurait empêchée de dormir même si elle l’avait voulu. Enfin, sur le point de se faire une raison et partir seule, Daleto avait fini par se réveiller. Et elle put alors constater qu’elle n’était pas la seule à ne pas dormir. Baltanin se leva à peu près au même moment pour prendre son tour de guet.

Déjà ! pensa t-elle, elle n’avait pas la moindre conscience du temps qui s’était écoulé depuis qu’ils s’étaient couchés. Mais le geste du nain eut pour effet de la presser.

Daleto sortit de la tente en lui adressant quelques mots lui indiquant qu’il était prêt. L'halfeline se retourna alors sur le côté pour pouvoir mieux observer l’intérieur de la tente. Karth était encore réveillé, et se trouvait non loin du matériel qui était sur la mule. Un moment, elle fut tentée d’aller voir ce qu’il restait à l’intérieur, mais les deux sacoches qui restaient lui parurent peu remplies à la lueur incertaine du petit feu. Elle décida que les fouiller n’en vallait sûrement pas la peine, d’autant plus que la présence du thayen rendait cela compliqué. Ces divers observations lui permirent de constater avec ennui, que le muet n’était toujours pas revenu dans la tente.

Quelques secondes, plus tard, elle put voir Gunlann remuer sur sa couche avant qu'elle ne se leve pour s’approcher du garde thayen. Décidemment, il n’y avait que Omsath qui devait dormir. Observant la silhouette allongée non loin d'elle, l’halfeline se rappela que les paroles qu’elle lui avait adressées plus tôt n’avait pas eu l’effet escompté. Mais au moins, elles ne l’empêchaient pas de dormir.

Voyant que Gunlann avait décidé de faire la conversation à Karth, elle sourit et la remercia d'occuper momentanément l'attention du thayen. Puis tout doucement, elle rampa silencieusement hors de la couverture jusqu’à ce qu’elle se retrouve à la tête de son emplacement, coincée contre la toile de tente. Sa couverture toujours en place et faisant quelques plis, on pouvait croire de façon satisfaisante que le petit corps de la roublarde y gisait recroquevillé. Jetant un dernier regard vers les deux silhouettes qui discutaient, elle se glissa lentement sous la toile de la tente et passa avec précaution à l’extérieur. Une fois dehors, elle remarqua immediatement à la fraîcheur de l’air et à l’herbe mouillée sous ses mains qu’il avait plu récemment. Profitant de cet effet revigorant, elle réveilla ses membres de la mollesse qu’elle ressentait après le court repos qu’elle venait de leur accorder.

Relevant la tête avant de songer à se mettre debout et de partir à la recherche de Daleto, elle regarda si la haute silhouette de Nakan ne se trouvait pas dans les parages.



Nainiel utilise déplacement silencieux, discrétion et perception auditive.


écrit par: Nollïa Samedi 24 Mars 2007 à 14h53
Baltanin, détection : 11 + 6 ><DD 17 = réussite
Daleto, détection : 5 + 5 >< DD 17 = échec
Naïniel, discrétion : 3 + 12 >< Karth, détection : 19 + 0 = échec
Naïniel, perc auditive : 7 + 1 >< DD ?

Narration

L’ondée était légère et fraîche, pas tellement désagréable, surtout pour un nain du nord habitué à des intempéries autrement plus violentes. Baltanin, la tête encore emplie par les images de ce loup le suivant, et de son destin qui se dessinait peu à peu dans ses songes, ne remarqua pas de suite le guide thayien. Les alentours de la tente semblaient désert, seule la mule, attachée par la bride à un piquet placé un peu plus loin, broutait paisiblement les herbes hautes de ce champs laissé en friche. Ce n’est qu’en s’en éloignant un peu, le regard perdu aussi loin que pouvait le permettre sa vision de nain, comme s’il recherchait la silhouette du canidé aperçu plutôt dans l’après midi, qu’il remarqua Nakan enroulé dans une couverture, de façon très savante et rusée, de sorte que la pluie ne venait pas à le déranger et qu’on puisse difficilement l’apercevoir. Daleto, en sortant, plein d’assurance et de confiance quand à la suite des événements ne vit au dehors, que le nain déambulant avec lenteur.

Dans la tente, les braises rouges commençaient à s’éteindre en perdant de leur couleur. Il ne faisait pas froid, cependant les flammes avaient été d’un certain réconfort. Dos à la sortie de la porte, le regard rivé sur le visage dur de Karth, Gunlann ne pouvait apercevoir les mouvements discrets de l’halfeline. Ce n’est que lorsqu’elle vit le regard du guerrier changer qu’elle se retourna pour apercevoir la frêle silhouette de l’halfeline se faufiler au dehors. Le redoutable garde de Ramas Fezim était bien trop attentif que pour ne pas avoir pu remarquer les mouvements de la minuscule roublarde.
Celle-ci avait conscience qu’elle n’avait pas été aussi discrète qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle avait fait légèrement vibrer la toile de la tente en tachant de s’éclipser. Ce léger sentiment d’échec lui rappela les divers moments ou elle avait tenté de fuir, et puis un souvenir plus particulier lui revint en mémoire. Cette nuit ou tout avait commencé, ou elle avait cru s’introduire dans la maison d’une riche mage en quête d’informations pour le Cercle de l’Ouroboros. Sa confusion lui avait été fatale, ou presque …La voilà, l’aspirante porteuse de l’Ouroboros, devenue esclave d’un Mage Rouge perdue à l’autre bout du monde tout cela pour une toute petite erreur de jugement. Le cri d'un rapace nocturne fendit le silence de la nuit.

Dessous sa couverture, Omsath laissa s’échapper un long gémissement et se retourna plusieurs fois sur sa couche avant de se réveiller et de s’asseoir. Ses yeux d’émeraude inquiets se posèrent sur Gunlann a qui elle adressa un sourire fugitif.


écrit par: Gunlann Samedi 24 Mars 2007 à 16h14
Décidément, il y avait de l'animation ce soir-là. Gunlann n'était pas la seule à ne pas trouver le sommeil, loin s'en fallait. Elle venait de poser des questions qui lui semblaient importantes mais l'arrivée, quoique discrète, de Naïniel risquait d'occuper le garde Thayen suffisamment pour qu'il ne puisse pas lui répondre pour l'instant. La naine hésita quelques secondes sur ce qu'elle devait, et surtout pouvait, faire. Elle souhaitait vraiment avoir des réponses à ses questions, maintenant d'autant plus que cela pourrait permettre à l'halfeline de faire ce qu'elle voulait, et qui ne devait pas avoir beaucoup de lien avec Karth, mais elle était consciente qu'insister ne pourrait qu'énerver l'irascible humain, ce qui ne serai intéressant pour personnes. Les autres choix qui s'offraient à elle étaient guère plus enthousiasmant, elle souhaitait parler à Naïniel, dont elle ne comprenait toujours pas la harangue, et à Nakan, même si parler était un bien grand mot.

C'est à cet instant que la prêtresse du Père des Géants aperçut les beaux yeux verts d'Omsath tournés dans sa direction. Cela se rajoutait à la déjà trop longue liste de choses que l'Inugaakalikurite souhaitait, ou devait, faire au plus vite. A vrai dire, la seule personne avec qui elle souhaitait être à cet instant précis était Omsath, mais elle savait que retarder ses autres discussions ne serait qu'une sorte de fuite, et Gunlann haïssait sur un même plan la lâcheté et la violence. Cependant, son premier mouvement fut tout de même pour l'humaine. Elle lui fit un petit signe de la main et un sourire mais ne prononça pas un mot. Sa décision était prise, elle se releva et se dirigea lentement vers la porte au cas où Karth désirerait l'en empêcher, ce dont elle doutait mais mieux valait être prudente.


-Je reviens tout de suite, Karth, ne vous inquiétez pas. Je ne sors que pour me rafraîchir un peu les idées et faire une courte prière à mon unique maître.

Gunlann avait essayé de parler de telle sorte que le guerrier se sente obligé de réagir mais elle n'était pas sûre de ses talents rhétoriques et doutait que cette intervention ne suffise à détourner la colère de l'humain des frêles épaules de l'halfeline. Elle avait vu Baltanin sortir quelques minutes plus tôt et prévoyait d'aller s'asseoir à ses côtés pour parler. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vraiment parlé à son ami et elle le regrettait un peu. Peut être ensuite irait-elle voir Nakan, s'il était lui aussi éveillé ou rentrerait-elle finir sa discussion avec Karth, elle n'en savait rien. Cependant, tous ses plans induisaient que Karth acceptes de la laisser sortir, évidemment.

écrit par: Karth Samedi 24 Mars 2007 à 17h07
Le guerrier avait regardé le nain et l’elfe passer, sans brocher. Puis la naine était sortie à son tour, à croire que personne ne dormirait cette nuit...

Son discours l’avait laissé pensif, elle était la seule à s’occuper réellement de l’humaine. De plus il était vrai qu’elle ignorait tout de la discussion que le garde avait eu avec son Seigneur avant de partir. Alors estimant la réponse qu’il fournirait, Karth mit de l’ordre dans ses pensées, choisissant ses paroles avec efficacité et utilité.

Mais soudain, un bruissement de tissu attira son oreille, et son regard plongea sur la petite halfeline dur et froid tel le rapace sur sa proie. La naine babilla quelques excuses comme pour couvrir cette erreur.


¤Seigneur Fezim avait raison... Cette petite était la première à tenter de fuir... C'était évident.¤

Le guerrier au crâne tatoué lança un coup d’œil méprisant et meurtrier à la naine polaire pour la clouer sur place et lui cracha quelques mots.

- Et tu me parles de collaboration, et de confiance Naine ?! La force est la seule loi sur cette terre, si vous ne la comprenez pas, la seule autre alternative est la mort...

Il fit mine de se lever pour sévir une dernière fois, mais un rictus mauvais sur le visage, le guerrier expira bruyamment pour libérer sa rage. Il leur laisserait une ultime chance et les informeraient de ses conclusions. Ils seraient désormais prévenus.

- Sachez que la mort de l’un d’entre Vous entraînera la mort de tous les autres. Et que la mort de l’un d’entre Nous provoquera indubitablement la mort de l’humaine...

Il avait prononcé ces phrases avec une humeur glaciale, suffisamment fort pour être entendu de tous, aussi bien de Naïniel que de l’elfe et du nain qui se baladaient hors de la tente. A cet instant, l’idée que le rashémi était peut être encore en vie lui traversa l’esprit, c’était la seule inconnue de son équation, et ce serait sans doute là-dessus que les autres répliqueraient. Mais seraient-ils assez fous pour mettre sur la balance la vie de l’humaine. Karth s’y attendait.

Il regarda à nouveau Gunlann, une lueur dans les yeux encore inquiétante mais il lui parla moins brusquement.


- Voilà qui répond à ta question.

L’inopiné gémissement d’Omsath avait confirmé ses paroles, et assurait au guerrier la véracité de ses pensées. Les fils se tendaient et elle en souffrait. Naskyrien était donc vivant… Restait à espérer qu’il ne tomberait pas stupidement face à une quelconque horde de créatures ténébreuses, condamnant par la même occasion tout le reste de ces "amis". Car si Omsath mourrait, il ne resterait alors aucun autre choix à Karth que de poursuivre cette route seul.

Sortant de ses pensées et reprenant d’une voix forte, il poursuivit.


- Voilà quels sont les liens qui ont étés tissé dans la demeure du Magicien Rouge. Briser ces liens ou m'amener à les briser vous mènera à ineluctablement à Kelemvor.

Puis il s’interrompit, modifiant sa position, il resta a demi accroupi, un genou à terre et la main sur la grande épée reposait de tout son long sur le sol. Il était prêt aux réactions des un et des autres. Si ils décidaient d’en finir, ils mourraient tous. Si l’un d’eux hésitait, il mourrait tous. Si l’un d’eux l’attaquait, ils mourraient...tous...


écrit par: Gunlann Samedi 24 Mars 2007 à 19h26
Gunlann fit demi-tour lorsqu'elle entendit la réponse du guerrier. Il ne lui avait pas interdit de sortir, loin s'en fallait, mais il avait commencé à répondre à ses questions, une réponse crainte et attendue. L'Inugaakalikurite ne connaissait pas le guerrier, elle n'était pas même sûre de connaître les membres de la Compagnie des Marches avec lesquels elle avait voyagé jusqu'en territoire Thayen, mais elle s'était attendue à cette réponse. Le sang commençait à lui battre dans les tempes, elle perdait son sang froid, chose qu'elle aimait particulièrement peu. Mais les choses étaient ainsi et elle ne pouvait s'empêcher de répondre au guerrier tout en essayant de ne pas être insolente, sa vie et celles des autres en dépendaient sûrement.

-Je ne crois pas que vous m'ayez compris, Karth, ou alors c'est moi qui ne vous comprends pas. Je n'ai jamais dit, ni même pensé, que notre relation pourrait être basée sur une quelconque confiance, et donc je ne pense pas que notre groupe dans son ensemble et vous puissions collaborer. Une bonne moitié vous hait et l'autre ne vous supporte que par un grand effort. Mais le fait est que vous êtes le chef, par la force des choses, et que par conséquent au moins moi et Omsath vous suivrons. La force est apparemment la seule façon à laquelle vous pensez pour asseoir votre autorité soit, et cela est votre choix, et il m'importe peu. Mais je vous préviens c'est une erreur. Vous savez que notre mission ne peut être une réussite si nous perdons encore un membre de notre compagnie, et nos compagnons le savent aussi. Vos menaces de mort ne les effraieront plus longtemps et ensuite vous n'aurez plus aucun moyen d'assurer la cohésion vitale de ce groupe. Vous êtes sur une mauvaise pente, Karth.
Maintenant, je vous prierai de ne pas menacer la vie de mon amie, je sais tout autant que vous les risques qu'elle prend, mais vous n'avez pas le droit de vous servir d'elle pour me forcer à vous aider ou me faire peur. Je souhaite tout autant que vous en finir avec cette mission et vous savez que je vous suivrai Nakan, Omsath et vous jusqu'aux enfers de Baator si tel était le souhait de mon maître. Je n'en ait peut être pas l'air, mais je suis votre alliée dans cette histoire.

Gunlann avait encore beaucoup parlé, peut être même trop, mais au moins elle avait maintenant l'esprit un peu plus frais, et cela était enfin une bonne chose. Ceci dit, Karth avait raison sur au moins un point, Omsath souffrait beaucoup pour cette mission. La naine fit demi-tour et vint s'asseoir au chevet de son amie humaine sans quitter des yeux le guerrier autochtone au cas où il souhaiterait lui répondre. La naine ne savait pas si elle allait dormir cette nuit là, mais en tout cas, elle ne quitterait pas le chevet d'Omsath. Elle commença à chanter une berceuse, un lointain souvenir de son enfance verglacé, à la fois doux et douloureux, dont elle ne se souvenait que du premier couplet:







écrit par: Baltanin Dimanche 25 Mars 2007 à 08h44
Le rôdeur apperçu Nakan avec difficluté et fut soulager malgré tou de pouvoir le voir. Il constata avec plaisir que la pluie n'était pas glacial et qu'il pourrait dormir à l'extérieur de la tente sans difficulé comparé à l'année qu'il avait passé lors de son aprentissage dans les marches d'argent. il entendit alors la déclaration de Karth et sourit.
¤ Quel imbecile celui là. Quant bien même il ait raison, son discourt prouve que nous pouvons lui tenir tête puisque si il tue l'un d'entre nous, il mourra aussi.¤

Plus serein, il se rapprocha du muet et observa sa posture. Plus, il observait Nakan, plus il se demandait pourquoi le muet n'avait pas fuit ses maîtres.
L'absence de trace lorsqu'il s'était eclipsé au passage de la garde d'élite prouvait qu'il pouvait, si il le voullait, disparaitre littéralement.
Le nain comprit qu'il commançait à apprécier le guide et que la raison pour laquel il n'avait pas réelement vu de trace de lui était son manque de détermination à le retrouver et le ramené sous la coupe du torsionnaire nommé Karth.
Baltanin finit par arriver au niveau du guide. il s'assit puis s'allongea en immitant la posture de Nakanet en prenant soin de couvrir de son regard le coté opposé à celui du muet.
un fois installé, il constata qu'effectivement la pluie ne l'empecherait pas de dormir et que sa température quoi que fraîche ne le génait pas malgrés l'absence de couverture.

- quatres yeux vallent mieux que deux. dit-il en guise d'excuse pour son arrivé et son installation auprés de Nakan.
Et, il s'endormit presque aussi tôt, soulager de ne pas devoir dormir sous la même tente que la brute sans cervelle.



écrit par: Daleto Dimanche 25 Mars 2007 à 16h19
A l’extérieur de la tente, Daleto ne fut pas surpris de recevoir les fines gouttes de la douce ondée qui rafraîchissait le camp, les légers clapotements sur la toile de la tente lui avaient donné déjà une bonne indication sur les conditions météorologique qu’ils allaient devoir subir pendant leur escapade nocturne.
Cette pluie n’était pas si malvenue, son côté vivifiant lancerait l’elfe en éveil jusqu’à temps qu’il soit hors de portée.

Au moment où Baltanin sembla avoir retrouvé Nakan couché et caché sous sa couverture, il lui adressa un salut amical et de respect de la tête. Si tout ce passait bien, il ne reverrait sans doute pas de si tôt ceux qui avaient partagé sa difficile condition d’esclave. L’heure n’était pourtant pas aux longs adieux ou au doute, entre une vie libre qui se rouvrait devant lui et une non vie entre les mains boueuses et puantes des thayens avec un groupe dont la cohésion fragile vacillerait à la moindre broutille et dont la faible Omsath était la clé de voûte… le magicien d’Eternelle-Rencontre n’y repensa même pas, tellement le choix lui était évident. Ses pensées s’arrêtèrent plutôt sur la petite Naïniel, suite à des coïncidences malheureuses ils allaient devoir se retrouver plus loin sur la route en partant chacun de leur coté mais Daleto avait plus que confiance dans le talent et dans l’instinct de la roublarde qui finirait par le rejoindre sans difficulté.

Faisant attention de ne pas se trouver dans l’axe de la tente et ainsi éviter que ceux s’y trouvant puisse le voir, il retrouva le passage par lequel ils étaient arrivés jusqu’ici et décida de suivre un chemin parallèle à ce dernier pour ne pas être repéré par l’un des deux thayens s’ils venaient à passer par là pour retrouver une piste de ses traces.

Silencieusement, il fit glisser sa besace dans son dos pour ne pas être gêné dans ses futurs mouvements et également pour qu’elle ne vienne pas buter contre ses genoux et ses bras. Avec prudence et minutie il commença à se fondre dans la rare et basse végétation qui entourait le campement. Il prit une position semi accroupi pour dissimuler sa grande taille dans l’environnement du mieux qu’il pu et ne manqua pas de jeter un coup d’œil à chaque emplacement de ses futurs pas pour qu’ils soient aussi discrets que possible. Sa magie malheureusement ne lui serait d’aucune aide dans cet exercice sauf en cas de menace extrême mais avec sa chance retrouvée, il espérait que tout ce passerait bien. Avant de disparaître totalement, il observa Baltanin tout proche de Nakan pour voir si celui-ci réagissait à son départ puis il reprit sa position initiale.

Il partait enfin…


Daleto utilise les compétences combinées discrétion et déplacement silencieux tout en faisant détection en action libre pour repérer où il marche. Il se déplace à la moitié de son déplacement normal pour ne pas subir de malus et le répète jusqu’à l’intervention de Nono. Maintenant je croise les doigts …


écrit par: Naïniel Dimanche 25 Mars 2007 à 20h38
Le cœur pincé devant toutes les erreurs que son incompétence avait pu lui faire commettre, elle eut soudain comme une impression évidente de l’inutilité de tous les efforts qu’elle faisait. Elle n’était rien d’autre qu’une insignifiante petite halfeline perdue elle ne savait où, dans une contrée qu’elle ne connaissait pas, et ne savait pas où aller. Mais pourquoi était-elle partie de sa contrée ? Elle avait eu la volonté incompréhensible de rejoindre le Cercle et voilà où cela l’avait mené. Elle savait qu’elle ne le méritait pas, elle n’avait aucune aptitude vraiment bonne pour ce qu’elle faisait. Mais dans le fond qu’est-ce qu’elle savait faire… Dérober et s’introduire en secret dans les propriétés… et même pas finalement. Pour ce dernier point, elle n’était pas aussi douée que ça. Elle n’arrêtait pas de se planter, n’avait aucune intuition indispensable pour évoluer comme un vrai maître le ferait. Toujours immobile, les mains dans l’herbe mouillée, au pied de la toile de tente, elle sentit une onde d’impuissance et un sentiment d’inutilité l’envahir. Après tout, ils n’auraient tous qu’à la traîner où ils voudraient, tout allait être tellement plus facile. De toute façon elle était totalement inutile et personne n’avait besoin d’elle, personne ne l’attendait nulle part.

Tout à son désespoir, aussi soudain qu’inhabituel, sûrement du à la fatigue accumulée de la journée, elle se laissa tomber assise dans l’herbe mouillée et sentit les larmes poindre dans ses yeux noirs. Elle se sentait maintenant vidée de toutes ses forces et réalisa que cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas laissée aller à pleurer. Ce serait si facile... Remuant machinalement la main dans l’herbe, ses doigts agiles trouvèrent la base de quelques brins d’herbe qu’elle arracha d’un geste nonchalant. La voix forte du thayen lui parvint alors, à peine étouffée par la toile de tente. C’était encore la menace maintenant récurrente de tous les tuer. Mais cela n’activa aucun signal d’alarme chez une halfeline résignée qui ne bougea pas tout de suite.

Apparemment c’était un message qui lui était adressée à elle, et peut-être à Daleto, puisque par la suite elle entendit que les vagues murmures qui lui parvenaient reprenaient, lui indiquant qu’ils étaient réveillés dans la tente. Au bout de quelques secondes pourtant, ce bruit de voix lui fit comprendre que personne ne viendrait la chercher pour la ramener sous le regard vigilant du garde. Un peu étonnée de cette facilité, elle reprit conscience qu’elle était seule à l’extérieur, mais avec la voie offerte vers la liberté. Sortant un peu de son état apathique, elle leva la tête pour plonger son regard dans la nuit qui s'ouvrait devant elle, un peu dubitative. Mais son caractère volontaire reprenait déjà le dessus sur sa phase d'abattement. Daleto devait déjà être parti, lui, puisqu'elle n'entendait aucun cri, et apparemment on la laissait aussi aller où elle voulait sans chercher à la retenir. Elle devait y aller maintenant, au moins l'elfe l'attendrait peut-être. Sans trop croire au manque de réaction des thayens, elle se releva doucement, prit le temps d’essuyer ses mains mouillée sur le devant de son pantalon, puis fit quelques pas pour s’éloigner de la tente tout en tendant l’oreille. Voyant que toujours rien ne semblait bouger, elle repéra la route qui dessinait non loin un trait plus clair et décida de la suivre parallèlement en coupant à travers les terres. De cette façon elle aurait plus de chance d’être dissimulée et rejoindrait vite les champs aux hauts épis. Elle progressait lentement, encore peu confiante en elle après les pensées peu réjouissantes qui l’avaient assaillies, et espéra qu’elle arriverait à retrouver Daleto dans ces ténèbres.



Elle utilise Déplacement silencieux et Discrétion pour ce déplacer tant qu'elle est près du camp. Dès qu'elle est sufisament éloignée pour ne plus être entendue, elle n'utilise plus que Discrétion.


écrit par: Nollïa Mardi 27 Mars 2007 à 09h06
Daleto, dép silen : 19(dé) +1 >< Nakan percep : 5 (dé)+14 = réussite
>< Karth percep : 11 (dé) + 0 = réussite
>< Naïniel percep : 14(dé)+1 = réussite

Daleto, discrétion: 12 (dé) + 1 + 2 (condition fav)>< Nakan, détec : 17(dé)+16 = échec
>< Karth, détec : 9 (dé)+0 = réussite
>< Naïniel, détec : 15(dé)-1 = réussite

Daleto, survie : 1(dé)+1>< DD10= échec automatique
Naïniel, dép silenx : 8(dé)+ 8>< Nakan, percep : 5(dé)+14 = échec
>< Karth, percep : 11(dé) + 0 = réussite
Naïniel, discrétion: 17(dé)+ 12 -2(condition def.) >< Nakan, détect :17(dé) +16 = échec
17(dé)+ 12 +2(condition fav.) >< Karth, détect : 9(dé) +0 = réussite
Naïniel, survie : 2 (dé) – 1 >< DD10 = échec
Daleto, direction (1N,2E,3S,4O) : 1(dé).



Narration

Le malheur pour les deux fuyards fut sans doute que Baltanin salua le guide Thayien avant de s’endormir. Celui-ci, s’il dormait jusque là, même d’une oreille et d’un œil, fut tiré de son sommeil. Nakan adressa un sourire amical au rôdeur avant que celui-ci ne sombre à son tour dans le monde des songes : il était bel et bien éveillé lorsque Daleto mis son plan audacieux à exécution.
Par chance, celui-ci avait le pas léger et souple. Il marcha avec une telle dextérité que pas une branche ne craqua sous son pied, et aucun bruit de sa fuite ne vint alerter Karth, Nakan, ou même son alliée la petite halfeline. Seul le mouvement des herbes sauvages dans lesquelles il tentait de se dissimuler alerta le regard de lynx du guide. Marchant avec lenteur et prudence, le cœur battant à tout rompre autant par la crainte d’échouer que l’excitation de réussir, l’elfe doré se glissait dans l’ombre nocturne, l’ondée mouillant sa robe légère et conservant ses sens alertes. Se dirigeant dans la direction par laquelle il était venu, pensait il, il repéra rapidement des traces d’herbes piétinées. Retenant un petit cri tant sa joie était grande, il poursuivit la piste qu’il avait trouvé, sans se douter qu’elle le menait vers le nord, et non pas vers l’ouest comme elle aurait du si cela avait été le chemin emprunté auparavant.
Si Karth avait bel et bien aperçu que la petite voleuse était sortie de la tente, il n’y avait pas pris garde davantage, et celle-ci réussit à s’extraire complètement de sa surveillance, sans même qu’il ne puisse sans rendre compte. Daleto n’avait laissé aucune trace de son passage. Aussi Nanïel tenta de reprendre la direction par laquelle ils étaient arrivés, et se dirigea vers l’Ouest sans même le savoir vraiment. Il lui semblait voir la route plus claire, et elle hâta son pas, tout en se fondant dans la végétation. Au bout de quelques minutes, elle ne put que comprendre qu’il ne s’agissait non pas de la route, mais simplement de parties de terre dénudée, ou seuls des chardons courts poussaient. Elle se souvint alors qu’ils avaient bien marché durant au moins une bonne demi heure dans cette nature sauvage avant d’établir le camp, il aurait donc été bien extraordinaire de tomber aussi vite sur la route.


Karth, Gunlan, Baltanin

Alors que le nain ronflait au dehors de façon sonore et presque apaisante, Gunlann qui bavardait gentiment avec Omsath de certains souvenirs du temps ou elles étaient toute deux dans le bastion de Sundabar, la prêtresse polaire constata ses traits s’altérer sous ses yeux. La prêtresse de Heaume, prise d’un nouveau vertige avait le teint livide, presque cadavérique, même ses yeux vert tendre étaient devenus ternes et sans profondeur.

- Gunlann…Et si …et si il avait raison, murmura la jeune femme comme à l’agonie avant d’avoir un relent de vitalité rageuse, comme si elle refusait de s’éteindre. « Nooooooon ! Je ne veux pas ! Qu’ai-je fais ! Pourquoi ! ? Que m’a-t-il fait ! Que m’a-t-il fait ! »

Son cri était déchirant, même Baltanin, qui avait commencé un rêve ou le loup étrange le suivait comme une ombre se réveilla. Nakan, s’était levé et avait pénétré dans la tente. De quelques gestes, il mima le fait que Daleto et Naïniel s’étaient enfuis, mais au vu de la façon de présenter les choses, il était évident qu’il laissa Karth décider.

écrit par: Daleto Mardi 27 Mars 2007 à 18h20
Tel le bambin venant au monde autant apeuré et curieux par ce qui l’entoure, Daleto, difficilement, s’éloignait de plus en plus du campement avec toujours autant de prudence. Il ne savait pas quelle distance il avait déjà parcourue ni celle qui le séparait de Naïniel mais une chose était certaine, il décidait à présent de ce qu’il entreprenait, il était libre. Cela, il le vivait comme une renaissance.

¤ Il m’est difficile de saisir tes projets ô Déesse, il y’en a tant, comment pourrais-je les compter, il y’en a plus que de grains de sable. Les fines gouttelettes d’eau que la douce ondée ne cessait de lui envoyer et qui s’accumulaient entre ses fins cheveux dorés rejetèrent petit à petit leur trop plein, toutes telles des messages d’encouragement pour ne pas qu’il abandonne, si bien que des gouttes sillonnèrent les traits de son front, de ses yeux, de son nez puis de ses joues pour enfin se reperdre dans l’infini chaos de leurs sœurs jumelles qui s’écrasaient au sol dans un vacarme qui couvrait le bruit de ses pas. Paradoxalement Daleto semblait pleurer, comme si la nature elle-même avait glissé sur son visage une image de tristesse qu’il s’était juré de garder au fond de lui quand il avait quitté les siens et plus récemment Lyaël. Et si je parvenais au bon de mon calcul, je n’aurai pas fini de te comprendre.¤

L’elfe avançait encore, peu habitué à la nature sauvage, il ne reconnaissait aucune des images du tracé emprunté plus tôt dans la journée pour parvenir au lieu de campement, fixées dans son esprit. Tout se ressemblait et tout était différent à la fois. La pluie avait soigneusement labouré le passage et les flaques boueuses difficiles à contourner ne faisaient que brouiller la voie qu’il s’efforçait de suivre.

Le magicien n’avait pas oublié une chose, aussi pris qu’il était par sa fuite, l’objet de ses désirs pendait en ce moment même dans son dos et étant désormais seul, il avait tout le loisir de s’en préoccuper. L’instant semblait parfait. Il ramena la boite face à lui et la sortit délicatement de sa sacoche. Machinalement, il jeta un regard autour de lui comme pour rassurer les pensées paranoïaques qui l’assaillirent d’un coup et pour vérifier si aucun suppôt de Satan n’était à ses trousses pour lui reprendre son précieux trésor.

Se penchant vers l’avant pour protéger le contenu de la pluie, il cola le coffret contre son ventre et ses mains étant de part en part, il ouvrit par ses doigts fins le battant pour découvrir ce que nul autre que lui n’allait savoir à cette seconde précise. Même Gaty se pencha de la poche de son maître pour assister à ce spectacle unique.

Bien qu’accaparé par se qui allait se révéler à ses yeux, son instinct lui dicta de ne pas traîner ici. Les deux thayens se rendraient vite compte de son absence, le temps lui était compté.


¤ Les légions sous la forme d’ange descendirent à vie … épaisse comme les feuilles d’automne qui tapissent les ruisseaux. ¤


écrit par: Gunlann Mercredi 28 Mars 2007 à 06h05
Gunlann souffrait beaucoup en voyant son amie étendue à ses côtés souffrante. Bien sur, elle n'avait pas aussi mal qu'Omsath, et sa douleur était certainement très différente, mais elle souffrait tout de même. Et sa douleur la plus profonde ne venait pas du fait que l'humaine souffre devant elle, même si cela lui faisait mal aussi, mais du fait qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas apaiser les souffrances de la prêtresse de Heaum. L'Inugaakalikurite partageait l'avis du guerrier Thayen sur le lien entre la cohésion du groupe et la santé de la prêtresse mais elle ne pouvait le dire. Elle-même le savait sûrement.

Qui plus est, pour une fois, la naine ne savait pas trop si elle pouvait vraiment en vouloir à Karth. Il était très clairement trop stupide pour comprendre les souffrances d'Omsath, il était inconcevable qu'il soit à l'origine d'une telle ignominie. La seule chose qu'on pouvait véritablement lui reprocher c'était d'avoir été trop franc, et franchement sans-coeur mais Gunlann commençait à se dire que c'était dans sa nature de ne penser au bien être des autres qu'en dernier lieu, mais la naine pensait qu'il valait généralement mieux être trop franc que pas assez. Cependant, elle se devait de réagir, et elle le fit.


-Je suppose que vous êtes content de vous Karth. Votre diatribe inhumaine a brisé le coeur de mon amie et n'a pas empêché le reste du groupe de s'enfuir. Vous n'avez pas l'impression que vous avez raté quelque chose. Depuis le début, toutes vos directives stupides et vos menaces n'ont fait qu'affaiblir votre autorité sur le groupe. Non mais sincèrement, il vous reste pour mener à bien votre mission, outre Nakan dont je ne connais pas les raisons, moi et Omsath qui avions de toute façon décidé de vous accompagner et Baltanin qui ne sait s'il ferait mieux de suivre pour sauver sa vie et son honneur ou de continuer à essayer de nous protéger de la bêtises de votre conduite. Je vous avais prévenu Karth vous avez tout faux. Maintenant, je pense que nous pouvons encore essayé de réussir cette quête si vous ne recommencez pas à faire des gaffes. Entre nous, vous ne risquez pas grand chose à vous énerver sur nous, mais il n'en sera pas de même chez les elfes noirs. Pensez-vous vraiment qu'ils vous laisserons piquer vos colères sans réagir?

Gunlann se rassit, un peu calmée et reprit la tête de son amie dans ses mains. Elle s'était expliquée avec le guerrier Thayen plus pour se vider la tête, et peut être aussi un peu pour se déculpabiliser, mai il lui restait le plus dur à faire, essayer de rassurer son amie. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre alors, en dernier recours, elle décida de parler à Omsath comme l'aurait fait soin ancien mentor, si loin, sur le Grand Glacier.

-Écoute moi, Omsath, je ne suis pas très douée en théologie et, par conséquent, je ne connais pas bien le dogme de ton Seigneur. Mais, je crois me souvenir que Heaum oeuvre pour le bien de tous, et même pour leur sauvegarde et leur protection. Crois-tu qu'Il te laissera mourir ainsi, victime d'un sombre et méchant mage rouge? Crois-tu qu'Il tolèrerait une telle injustice? Crois-tu qu'il soit en dehors de Ses pouvoirs de veiller à ta sécurité? Dans ce cas, tu as bien peu de fois et tu me déçois mais je ne le pense pas. Tu es forte et soutenue par un dieu puissant et bon. Tant que tu ne va pas à l'encontre de ses lois, tant que tu ne pêcheras pas, tu sera toujours sous Son oeil, sous Sa protection, et tu n'aura rien à craindre de la faiblesse des autres. Ta force réside en ta foi, en ton espoir, n'abandonne pas et tu vivra.

écrit par: Karth Mercredi 28 Mars 2007 à 19h35
Le guerrier enrageait. On ne pouvait même plus compter sur la bonté des faibles!
Tant pis, il en reviendrait à ses bonnes vieilles habitudes. "Ne compter que sur sa propre force pour briser les chaînes" Telle était la seule vérité aux yeux du demi-thayen.

En ce qui concernait les liens du groupe, le si stupide guerrier avait tout de même apparemment raison, au final. Sa théorie semblait assez juste jusqu’ici, surtout au vu la réaction d’Omsath qui souffrait de plus en plus. Et ce justement lorsque, d’après ce qu’avait mimé le muet, l’oreille en pointe et la petite s’enfuyaient...

Le guerrier au crâne tatoué se releva, lame à la main et poings serrés, faisant le tri dans tous les mots et idées qu’avait débitée la naine.


- Ne me reproche pas le fait que tes soi disants amis n’aient aucune considération pour la vie de la prêtresse. Et au lieu de ne faire que parler, pars à leur recherche puisque tu désires que ton amie vive... Mais apparement tu es bien la seule...

Le choix lui avait été donné. Poursuivrait-il la mission qu’avec ceux qui y voyaient un intérêt à l’accomplir ? C’était certainement la meilleure chose à faire. Cependant, les deux fuyards la mettaient plus en danger, seuls dans la brousse thayenne, que présents au sein du groupe.
Et bien que toujours persuadé de pouvoir l’accomplir seul, la toile déployée par Ramas Fezim devait sûrement l’englober lui aussi, et d’une manière ou d’une autre. Quelque chose l’empêcherait sûrement de...

Soudain, un éclair... Cette impression de déjà vu... Ce rêve si étrange... Et cet insupportable sentiment d’échec...
Tout cela s’était déroulé lorsqu’il avait éventré le nain une première fois... D’ailleurs, était-ce réellement arrivé ?

Des doutes emplirent l’esprit du guerrier... Cette vision était-elle une véritable prémonition, ou était-ce simplement un moyen de le contrôler...


¤Maudits magiciens rouges!¤

Il avait joué finement, et Karth ne savait que choisir désormais... En tout cas, Seigneur Fezim semblait tenir à ce que tous soient présents pour accomplir cette quête. Pourquoi restait la question en suspens.

Ses pensées s’étaient enchaînées à toute vitesse alors que Gunlann parlait à Omsath, et il lui fallait alors agir.

D’un mouvement de tête sec, il donna son accord à Nakan.


- Prends de la corde, on les ramènera vivants. Juste vivants, cela suffira...

¤Puissant Kelemvor, je ne puis encore vous les amener... Pour l’instant...¤

Passant son épée sur le dos et récupérant rapidement son sac, Karth alluma une torche sur le feu mourrant, il était prêt à la poursuite. Il adressa de nouvelles paroles à la naine qui était désormais la seule véritablement concernée. Peut être, parviendrait elle à les raisonner avant qu’il ne ramène inconscients et attachés.

- Gunlann, puisque tu es la seule à avoir compris ce que je dis. Inculque le à tes stupides compagnons une fois que tu les auras trouvés, avant qu’ils ne finissent ligotés et traînés jusqu’à notre destination.

Puis le guerrier sortit de la tente, empli de haine, d’un pas décidé et le regard noir. Seule la lueur des flammes faisaient briller ses yeux d’une manière inquiétante.


écrit par: Gunlann Vendredi 30 Mars 2007 à 05h41
La naine aurait voulu avoir le temps de réfléchir à ce que signifiait ce qu'elle allait faire, mais elle n'en avait pas le temps. Elle se déplaça un tout petit peu sur la couverture pour rapprocher ses lèvres de l'oreille d'Omsath et y sussura un message qu'elle voulait encourageant et positif. Elle ne savait pas si elle avait fait le bon choix mais le fait est qu'elle venait de faire un choix, et qu'elle devait s'y tenir.

-Omsath, mon amie, essaye de dormir je t'en prie, Nakan et Baltanin vont rester ici pour te protéger et moi je reviens très vite. Karth a besoin de moi.

Puis, espérant avoir rassuré Omsath, et surtout espérant s'être rassurée sur la justesse et la loyauté de son acte, l'Inugaakalikurite se lev et se dirigea vers la sortie de la tente en courant, autant que la fatigue de la journée de marche et ses petites jambes le lui permettaient.

Dehors, il faisait meilleur que sous la tente, plus frais, moins de fumée aussi et en plus il pleuvait un peu. Gunlann se demanda si certains soirs il ne pleuvait dans le Delhumide, ce qui aurait pu justifier son nom, mais cette question avait au demeurant peu d'intérêt dans l'instant présent. En plus, elle aimait ça. Lorsqu'elle ut rattrapé le guerrier thayen, Gunlann essaya d'uniformiser sa vitesse sur celle des grandes jambes de Karth, sans pour autant s'essouffler troppour ne pas pouvoir parler. Elle avait de choses à dire, et des choses qu'elle estimait importantes.


-Excusez-moi, j'ai perdu mon calme, je n'aurais pas du vous dire cela. Cependant, laisser moi vous accompagner. Vous comme Nakan êtes dans la nuit aussi utiles et dangereux que des oursons nouveaux-nés. Vous ne parviendriez pas même à retrouver les fugitifs quand bien même vous passeriez à moins d'un mètre d'eux. Vous avez besoin de mes yeux, ou d'attendre l'aube, mais je doutes que vous soyez prêt à perdre autant de temps pour rien.

Mais je vous préviens, je vous accompagne mais ne comptez pas sur moi pour vous aider si vous souhaitez violenter Daleto ou Naïniel. Je ne le cautionnerais pas. Ils ont, à mon avis, le droit de choisir de nous accompagner ou de nous abandonner, ils connaissent les répercussions de tels actes. Ai-je été claire?

Maintenant, il reste une question importante que je ne pourrai pas vous aider à éluder. Nous ne savons pas par où ils sont passés donc nos chances de les retrouver sont faibles. Dans la neige fraîche, j'aurais peut être pu me rendre encore plus utile, mais ici, non. Alors c'est à vous de prendre une décision, et si possible la bonne.


écrit par: Naïniel Vendredi 30 Mars 2007 à 13h11
Se rendant compte de son erreur en voyant la terre sans végétation maintenant toute proche, l’halfeline devait bien se rendre compte que ce n’était pas la route espérée. Encore à l’abri dans les hautes herbes, elle s’arrêta pour réfléchir.
Elle regrettait de s’être laissée aller à un instant de faiblesse précédemment, du coup elle n’avait pas vraiment fait attention. Décidant de remédier à cela, elle prit le temps de juger posément sa situation. Là, dans le noir, la lune n’éclairant pas grand-chose, elle se rendait compte que c’était beaucoup plus difficile de se repérer que prévu. Tout semblait différent et étrange, et bien qu’ayant été élevée dans des champs, ceux-ci étaient démesurément grands par rapport à ceux qu’elle avait connu.

Portant un regard circulaire sur le paysage, aucun mouvement d’herbe ne trahissait la présence de Daleto. Avec ses grandes enjambées, il devait déjà être loin. Mais un doute l’assaillit. Pourvu qu’il ne se soit pas trompé comme elle. S’ils étaient perdus tous les deux et ne se retrouvaient pas, ce serait horrible. Angoissées un moment par cette idée, elle refusa de se laisser décourager, et sa foi dans les capacités de l’elfe vint balayer ces doutes. Non, en plus, on lui avait toujours dit que les elfes pouvaient voir la nuit, il saurait donc rejoindre leur point de rendez-vous. Mais le problème était qu’elle y arrive aussi, elle, et qu'elle ne traine pas autant.


¤Allez réfléchis vite !¤

Elle porta son regard au-delà des langues de terres dénudées, pour vérifier si par hasard on ne voyait toujours pas la route, mais elle n’était sure de rien. Et puis, rejoindre la route ne lui paraissait pas une bonne idée. De toute façon, si le chemin se trouvait devant elle, elle n’aurait qu’à longer un moment ces bandes de terres qui semblaient être parallèles à la route. Puis elle les traverserait un peu plus loin, et pourrait alors se rapprocher un peu plus de la route pour retrouver les traces qu'ils avaient laissés dans les champs cet après-midi.
Ici, elle se sentait encore trop près du campement pour se mettre à découvert. S’orientant comme elle put par rapport à la position du campement, elle obliqua donc vers le sud et repris son chemin.

Tout en marchant silencieusement dans les herbes, elle écoutait autour d’elle. Les bruits des animaux nocturnes ne lui étaient pas familiers et certains avaient tendance à l’inquiéter. Un mouvement furtif un peu plus loin devant elle la fit sursauter et l’arrêta. Ce n’était sûrement rien, mais cela suffit à lui faire prendre conscience de son imprudence. Il fallait qu’elle trouve quelque chose pour se défendre, on ne savait jamais. Un bout de bois assez solide. Même si les seuls arbres de cette végétation étaient tous rabougris, avec de la chance, elle pourrait trouver un bout de branche suffisamment gros.
Tout en lui jetant des regards méfiants, l’halfeline fit prudemment un petit détour pour éviter la zone où elle avait surpris le mouvement furtif. Puis toujours aux aguets, elle reprit sa marche en cherchant un bâton qui pourrait convenir.

Le moindre bruit semblait amplifié par le silence nocturne de ces vastes étendues. C’était sûrement la même chose durant la journée, mais elle n’y avait pas prêté attention. Au moins, l’avantage, c’était que si un des thayens décidait finalement de partir à sa poursuite, elle l’entendrait arriver de loin.



Avance en utilisant toujours Discretion et Perception auditive.



écrit par: Baltanin Samedi 31 Mars 2007 à 14h47
hrp.gif désolé plus de correcteur dispo.

rp.gif Le rôdeur se réveilla en grommellant.

- Quel pays de fou, pas moyen de se reposer.

Il s'assit et tourna machinalement la tête vers la tente. Voyant Nakan faire des gestes, il comprit que Daleto et naïniel avaient mis leur plan à execution et cet acte confirma ce qu'il savait depuis longtemps, à savoir qu'ils n'avaient aucun intérét dans la mission que leur avaient confié le mage rouge et même la vie de Omsath ne pourrait être une raison suffisante pour rester avec Karth. Il se rapprocha de la tente en écoutant les ordres du guerrier. Il s'arréta et étouffa un rire ironique.

¤ Mais quel imbecile je le crois pas. il veux envoyer Gunlann les ramené alors elle n'est même pas capable d'empecher un ami de sauter à l'eau.¤

A cette pensé, il s'en voulu de comprendre que la distance qui était apparu entre eux venait de lui et de sa culpabilité face au acte du barbare qu'il n'avait pas put arréter. revenant tant bien que mal au problème du moment, il poursuivit sa réfléxion sur l'ironie des paroles de Karth.

¤Si il pense que les ramener de force changera quelque chose, il se fourre le poing dans l'oeil. A la première occasion ils retenteront leur chance.¤

Sur ces pensés moins douloureuses, il se rapprocha encore de la tente et appela Nakan en esperant que le guerrier ne l'entende pas et lui exposa son idée.

- Essaye de calmer la brute pour qu'il reste tranquile jusqu'à notre retour. Moi, je vais chercher Daleto et toi, Naïniel. M'est d'avis que si ils comprennent que seul ils n'ont aucune chance de s'en sortir ils reviendrons tout seul.

Sur ces paroles au guide, Baltanin se pencha à la recherche des traces de l'elfe.


Baltanin utilise pistage




écrit par: Nollïa Vendredi 06 Avril 2007 à 10h00
Naïniel, survie : 17 (dé) -1 >< DD16 = réussite
Baltanin : Naïniel impair, Daleto pair : 1  Naïniel.
Baltanin, pistage : 12 (dé) + 2 >< DD 11* = réussite
Nakan, pistage : 17 (dé) + 6 >< DD 21** = réussite
Daleto, percep.aud : 5 (dé) + 5 >< DD 10 = réussite

* DD = 10 (sol) + 1 (Naïniel est petite)
** DD = 10 (sol) + 6 (nuit) + 5 (déplacement vitesse normale)


Narration

Avant même que Karth et Gunlann, en grande discussion, fussent sortit de la tente, Nakan et Baltanin s’étaient mis en route. S’il ne savait déterminer avec exactitude quelles traces il suivait, celles-ci lui apparaissaient évidentes et se faufilaient vers l’Ouest. Le nain, nullement perturbé par l’obscurité de ce ciel sans étoiles suivait le discret sillage laissé par Naïniel. Lançant un dernier regard derrière lui, il aperçut le mystérieux Thayien au crâne nu où seul flottait dans la brise fraiche du soir une longue meche brun sombre. Son pas était si rapide qu’il doutait qu’il soit vraiment partis à la recherche de Daleto, d’autant plus que sa vision d’humain devait l’handicaper sévèrement. Pourtant, Nakan s’éloignait avec assurance vers le Nord sur une piste apparemment bien différente de celle que surveillait le rôdeur des Marches d’Argent. Restés seuls au campement, Kart et la prêtresse des neiges se demandèrent un instant s’il était bien raisonnable de laisser le campement sans surveillance.


Daleto

Pendant ce temps, l’elfe doré qui jouissait d’une liberté fraîchement acquise s’était agenouillé sur le sol rêche de cette terre en friche. Ses mains un peu tremblantes manipulaient avec une douceur presque religieuse le coffret qu’il avait subtilisé avec tant de grâce. Le poids idéalement répartit ne lui laissait pas la possibilité de deviner ce que contenait cet écrin verni. Avec délicatesse, ses doigts fins rencontrèrent la fermeture du coffret sculptée dans un métal précieux, peut être de l’argent. C’est alors que le jeune mage ressentit le goût amer de la déception lui étreindre le cœur : le coffret ne s’ouvrait qu’avec une clef, qu’il ne possédait pas bien sur ! Presque désespéré, il se souvint que la petite roublarde s’était introduit subtilement dans la villa du magicien rouge. Avec un peu de chance, elle savait se débrouiller pour résoudre ce genre d’embarras. Aussitôt eut il revu mentalement l’halfeline qu’il entendit un bruit d’herbes froissées. Etait ce elle qui approchait ?

Naïniel

Presqu’effrayée par la profondeur de la nuit sur ces terres inconnues, ou elle marchait seule, la petite halfeline ne se laissait pas abattre par de tels sentiments. Elle poursuivit son chemin, et au fur et à mesure qu’elle avançait un sentiment de certitude emplissait son cœur, comme si son corps, ou son instinct lui assurait qu’elle était sur la bonne voie et qu’en suivant cette direction presque prise au hasard, elle retrouverait la route et le lieu de rendez vous.

écrit par: Gunlann Vendredi 06 Avril 2007 à 11h39
C'est avec surprise que Gunlann s'aperçut que Baltanin et Nakan étaient déjà partis chercher les fugitifs. Si elle pouvait se permettre de laisser Omsath en compagnie du nain et de l'humain, elle ne comptait pas abandonner complètement son amie. Elle retourna donc dans la tente, laissant Karth décider ce qu'il était censé faire, pour retourner s'asseoir aux côtés de la prêtresse de Heaum. La nuit ne faisait que commencer et son état ne ferait qu'empirer si elle ne se reposait pas correctement cette nuit. Sans compter que Gunlann aussi était un peu fatiguée maintenant et qu'elle espérait bien dormir.

Toutefois, elle savait qu'elle devait essayer de rester encore éveillée pendant quelques instants. Elle ignorait beaucoup de chose à propos de Daleto et de Naïniel mais elle connaissait suffisamment Baltanin, et pouvait en deviner assez sur Nakan, pour ne pas pouvoir croire, car elle ne savait pas si elle pouvait l'espérer, que l'elfe et l'halfeline auraient une chance de s'enfuir. Par conséquent, il y aurait peut être besoin de son aide pour tenter de calmer l'ire du thayen ou pour essayer de soigner les blessures des ex-fugitifs, quelles soit physiques ou mentales. Elle aurait peut être aussi besoin de l'aide d'Omsath mais elle préférait pour l'instant la laisser se reposer. Sans compter qu'elle, et Gunlann et Baltanin avec elle, risquait de se faire encore traiter de traitresse par Daleto et Naïniel et que cela risquait de ne pas être bon pour son état.

Cela mena l'esprit de la prêtresse du Père des Géants à penser aux actions du nain. Gunlann ne voyait pas à quel moment il avait changé d'avis sur la légitimité de cette mission, si tant est qu'il ait véritablement changé d'avis, mais il lui semblait assez évident que son comportement allait le mettre à dos des deux fugitifs. Un sourire amer apparut dur ses lèvres quand elle pensa que finalement tous les membres de leur groupe original avaient finis par céder devant le thayen: Omsath et elle par conviction religieuse, Baltanin pour une raison inconnue et Naskyrien qui n'avait pas réussi par la force à y résister. La naine se demandait qi il existait une bonne solution face à ce problème. Pour elle et Omsath, leur solution semblait être la bonne mais les autres semblaient en douter: la collaboration semblait être de la traîtrise. Hors la fuite n’était guère plus glorieuse et l'affrontement clairement déséquilibré. Définitivement, il n'y avait pas de bonnes solutions.

Gunlann reposa la tête de la prêtresse sur ses genoux et recommença à chanter diverses petites chansonnettes, comptines et autres berceuses pour l'aider à trouver un sommeil bien mérité. Avec un peu de chance, la naine elle-même s'endormirait en chantant.


écrit par: Nollïa Samedi 14 Avril 2007 à 11h36

Conversation

Le visage d’Omsath avait toujours cette pâleur extrême qui rendait sa grâce naturelle aussi fade qu’une soupe sans sel. Pourtant un léger sourire modulait la courbe de ses lèvres qui avaient perdu tout leur rosé tandis que la naine lui caressait gentiment la tête.

- Tu sais Gunlann, ta présence est ce qu’il y a de plus précieux pour moi en cet instant. Je sais que ma foi devrait me suffire, mais il faut croire que je ne suis pas encore assez expérimentée, pas assez sage pour cela. Des émotions toutes humaines battent encore dans mon cœur, et c’est toi qui parvins à les apaiser. Dès que nous serons sortis, si Haume nous le permet, de cette quête étrange, dès que nous en aurons fini, et que nous serons rentré au Bastion avec la flammelance, et avec la certitude d’avoir accompli quelque chose de bien, je l’espère, je pense que je me retirai quelque temps au Temple, afin de parfaire ma foi. J’ai beaucoup à apprendre encore. Je m’en rend compte chaque jour lorsque je te vois si inébranlable dans ta foi. Gunlann… Ne t’arrive t’il ... jamais de douter ?

écrit par: Gunlann Jeudi 19 Avril 2007 à 16h28
La naine avait failli s'endormir pour de bon lorsque la douce voix d'Omsath la ramena au monde réel. Avant que la prêtresse de Heaum ait fini sa phrase, l'esprit de Gunlann s'était suffisamment éclairé pour qu'elle puisse comprendre le fond de ce que disait son amie. Les sentiments qu'éprouvait l'Inugaakalikurite à l'égard de l'humaine n'était pas très nets dans son esprit. Jusqu'à il y a peu, elle la considérait comme une équipière et rien de plus mais maintenant elle était devenue plus qu'une amie, presque la sœur qu'elle n'avait pas vraiment eue et en cet instant très précis, c'était elle la grande sœur qui devait rassurer sa cadette. L'impression qu'avait enfin Gunlann d'avoir une famille lui faisait chaud au cœur. Elle prenait très à cœur le problème d'Omsath car il pourrait aussi bien être le sien, et elle prit donc le temps de réfléchir avant de se prononcer définitivement.

-Omsath, ma chère, tu me demandes si parfois je doute de ma foi. C'est une question compliquée, à laquelle je ne peux pas répondre comme cela mais je vais essayer. Je pense que la réponse exacte est à la fois oui et non.
Oui, dans le sens où il m'arrive, en voyant la souffrance des esclaves d'Eltabar ou de d'autres personnes, que ce monde dans lequel nous vivons est injuste, qu'il ne mérite pas que nous fassions des efforts et que les dieux qui représentent l'ensemble tout ce qui compte dans notre vie nous trompent peut être. Oui, dans ces moments, il m'arrive de douter, mais pas de ma foi, je doutes de l'existence de la justice, de l'utilité de se battre, de la capacité de mon maître à lutter contre le mal. Oui, il m'arrive même de douter du grand Ulutiu quand je suis vraiment effondrée.
Mais je ne doute jamais de ma foi. Au contraire, chaque instant de doutes la renforce. Suis-je capable de faire quelque chose pour le bien de tous, ai-je ce pouvoir? Bien sûr que non, je suis comme toi, comme Karth et comme toutes les personnes sur cette terre, guère plus qu'un minuscule grain de sable, un infime morceau de poussière. Et c'est pour cela qu'en tout instant je crois encore plus profondément. A travers la foi que j'offre à mon dieu, je lui donne un moyen d'être plus fort, de parvenir à rendre vrai ses idéaux. Je ne suis qu'une esclave de sa volonté, mais une esclave qui souhaite l'être pour le bien des autres. Et il en est de même pour toi, Omsath, nous ne sommes que des grains de sable, mais si plusieurs grains de sables s'unissent, ils peuvent faire de grandes choses. N'oublie pas la chute de Néthéril.
Voilà pourquoi je ne doute pas de ma foi. Ma foi et comme ma vie, c'est elle qui me pousse vers l'avant, c'est ma raison d'être. Comme le roi n'existe pas sans royaume, les dieux ne sont rien sans des personnes qui sacrifient leur vie pour les aider. Et c'est pourquoi en toute chose je laisse Ulutiu me guider, je suis une poupée entre ses mains, mais j'œuvre pour quelque chose qui est juste. Telle est ma foi. Je ne doute pas car je n'ai pas à choisir ce que je pense, je pense ce que veux Ulutiu, je fais ce que veux Ulutiu, je suis ce que veux Ulutiu. C'est ainsi, et c'est ainsi que les choses doivent être.

Autrefois, Gunlann avait posée cette même question que venait de lui poser Omsath à son maître et c'est ainsi qu'il lui avait répondu à peu de choses près. Elle ignorait si cette réponse tranquilliserait autant Omsath qu'elle l'avait tranquillisée elle mais elle savait ce qu'impliquait ses mots. Elle renonçait avec joie à sa liberté, elle donnait bien trop de responsabilité pour ses petites épaules. Elle ignorait si c'était un signe de faiblesse ou de justesse mais elle savait que c'était ainsi qu'elle imaginait sa vie et pas autrement.

écrit par: Karth Jeudi 19 Avril 2007 à 20h31
¤Dépendre des autres...¤

Cette simple idée mit l’arrogant guerrier dans une rage folle, la poigne fermement serrée autour du fourreau contenant sa lame, il marchait d’un coté et de l’autre tel un lion en cage.

Car c’était bien ce que cela signifiait pour lui, une cage. Dépendre des autres était une faiblesse inacceptable. Il se devait de monter en puissance, toujours plus haut et toujours plus loin, afin d’atteindre l’absolu pouvoir. Celui qui lui permettrait de briser toutes les chaînes, d’être totalement libre, de réaliser tous ses rêves.

Mais la route était longue, et à l’heure actuelle, il n’avait tout simplement les capacités pour repérer les deux fuyards dans l’obscurité...

Puis d’autres pensées s’insinuèrent dans l’esprit tortueux du thayen.

Après tout, il n’avait que faire d’eux, pourquoi ne partirait-il pas à son tour continuant la quête seul...

Mais le stratagème du magicien rouge lui revint en pleine figure. Avant de tout plaquer pour continuer sa route, il devait découvrir ce qui le liait aux autres. Car il fallait obligatoirement identifier l’ennemi avant de pouvoir le détruire.

Il ressassait ces pensées encore et encore, quand de paisibles murmures attirèrent son oreille. Alors le guerrier s’interrompit, se forçant à calmer sa respiration. Il se concentra, écoutant attentivement l’échange entre les deux femmes.

Cette discussion le détourna de la situation actuelle et de la fuite des deux autres... Soit Nakan et Baltanin les retrouvaient soit ils ne les retrouvaient pas. Mais il n’en avait cure, car il était étrangement attiré par le discours de Gunlann...

Se glissant silencieusement dans la tente, il écouta la fin du monologue, comprenant ce qui les différenciait tant, cette faiblesse qu’elle appelait le "bien de tous", ce qui la mènerait sûrement à sa propre perte. Mais comprenant aussi ce quelque chose qui semblait leur être commun, atteindre un but, et cette foi inébranlable...

Mais pourtant la fin du discours avait quelque chose de révoltant dans l’esprit du guerrier.


¤Comment peut-on vouloir accomplir quelque chose et abandonner délibérément tout contrôle de sa destinée ?! ¤

Mais la colère ne surgit pas, seule une incompréhension diffuse...

Sa voix rude mais posée s’éleva doucement dans la tente. Karth était accroupi, le regard rivé dans les flammes mourantes jouant à leur tour dans ses yeux sombres et brillants.


- Ce joli monde n’existe pas petite naine... Garde ta foi pour toi-même et acquiers la force nécessaire pour mener ta destinée, et réaliser tes rêves toi même... Rien ni personne ne le fera à ta place, pas même ton Dieu.

Son ton aurait pu paraître étrangement doux si son regard ne s’était transformé, révélant toute la froideur mêlée à toute la violence dont le guerrier était capable.

Car il avait choisi sa voie depuis bien longtemps, une voie à l’opposée de celle de Gunlann considérant dès lors avec mépris ceux qui gardaient espoir. Il avait compris une chose, tous ne pouvaient suivre leur route et réaliser leurs rêves. Ils se heurtaient inévitablement les uns aux autres, alors les faibles tombaient, écrasés par les forts.

Il n’existait donc qu’une seule conséquence. Il fallait être le plus fort.

C’était sur ce point que le guerrier avait perdu pied, être fort pour pouvoir être libre de réaliser ses rêves, était devenu son seul rêve...

Il secoua vivement la tête se redressant soudainement.


- Trêve de futiles paroles. Nous avons une mission a accomplir avant de reprendre notre route chacun de notre côté. Jusqu’à ce qu’elles se percutent...

A part les derniers mots qui avaient été presque murmurées dans un vague sourire, sa voix avait repris sa dureté habituelle, mais l’arrogance y était tout de même moins prononcée.

- Nous marcherons tout le jour demain, alors tâchez de dormir.

Karth s’installa dans un coin de la tente, adossé contre les sacs, une jambe tendue, l’autre repliée, le bras sur le genou. Quant à son arme, la pointe de l’épée était posée sur le sol entre ses jambes, et la lame protégée, appuyée contre son épaule, dans ses bras.

Dans un demi-sommeil, le guerrier guettai...



écrit par: Gunlann Lundi 23 Avril 2007 à 07h18
Gunlann s'attendait à beaucoup de surprises durant son voyage lorsqu'on lui avait appris qu'elle devait partir pour la lointaine Thay mais celle-ci dépassait de beaucoup ce à quoi elle s'attendait. Elle se retrouvait sous une tente avec un humain qu'elle avait du mal à ne pas considérer comme un sauvage à moitié fou, et elle s'apprêtait à engager avec lui une discussion quasi-métaphysique sur la vie et son but.

La seule chose qui la faisait hésiter à rétorquer face aux erreurs du guerrier était qu'il était de fait le chef et qu'il avait donné l'ordre clair de dormir. Et malgré son souhait, son désir profond de discuter avec lui en cet instant, elle avait énormément de mal à supporter de braver un interdit clairement établi. Dans le même temps, elle n'était pas vraiment fatiguée, ayant dormi pendant une bonne partie de la marche de la journée. Elle hésita encore quelques secondes et prit enfin sa décision.

Elle prit doucement la tête d'Omsath, qui semblait s'être assoupie, et la déposa avec toute la douceur et la lenteur qu'elle pouvait fournir sur le sol recouvert d'une couverture. Puis, s'assurant que ce mouvement n’avait pas troublé le sommeil de son amie, elle se releva et se dirigea vers l'endroit où se trouvait assis, lui-même presque assoupi aurait cru la naine, le guerrier thayen. Elle s'assit à se côtés, malgré le fait qu'assis il fasse encore quasiment la même taille qu'elle debout et lui posa la main sur l'épaule, plus pour signaler sa présence que pour exprimer un quelconque sentiment à son égard.


-Karth, j'ignore si nous sommes pareils, même si je le pense fortement, mais je vais vous exposer les choses telles que je les vois.

Pour moi, vous êtes dans l'erreur. Je pense bien résumer vos sentiments en disant que vous souhaitez devenir plus puissant afin de pouvoir réaliser vos rêves. Et c'est là que se trouvent la principale différence entre nous deux: je n'ai pas de rêves, je ne veux rien. Mais même si j'avais un souhait que je voulais réaliser, je ne le ferai pas à votre manière. Comprenez moi, je peux espérer vivre plusieurs siècles, largement plus que vous, et pourtant, pour nous deux la vie a un terme. Nous ne sommes que des flocons qui, en attendant le retour des beaux jours, foulent la terre. Nous n'avons pas de passé, pas d'avenir, nous ne sommes que l'image d'une seconde dans la vie infinie de Toril.

Et c'est en cela que je pense que vous vous trompez. Des milliers d'humains comme vous sont nés et sont morts sur cette terre. Certains infimes n'ayant même jamais eu la moitié du pouvoir que vous avez aujourd'hui, d'autres admirables et puissants. Et pourtant, leurs destin fut le même. Tous ont disparu tant de nos esprits que de l'histoire. Et même ceux dont l'histoire retient le nom ne sont plus rien. Je pense que vous souhaitez vivre le mieux possible pendant le court temps qui vous est imparti. Cela me semble être le choix de la facilité mais je me trompe peut-être.

Moi, au contraire, je ne vis pas pour moi, pas pour le présent mais pour le futur. J'essaye de faire que le monde que je laisserai à ceux qui viendront après moi, quels qu'ils soient et peu m'importe qu'ils sachent même un jour que j'ai existé, soit même infimement meilleur que celui que l'ont m'a laissé à moi. Je ne cherche qu'à faire avancer ce monde vers le progrès. Tel est mon unique souhait car tel est celui d'Ulutiu, tel est mon choix car tel est celui d'Ulutiu et tel est mon destin car tel et celui d'Ulutiu.


écrit par: Daleto Mercredi 25 Avril 2007 à 17h10
D’abord frustré par sa vaine tentative d’ouvrir le coffre, l’elfe doré ne pu pourtant s’empêcher de sourire ironiquement. En effet, il aurait été surprenant que cette satané boîte, dérobée par la grâce de Mystra, dévoile son secret aussi facilement et qu’elle fut restée naïvement ouverte.

¤ Haha… Pauvre candide ! Crois-tu vraiment que la vie te fera deux cadeaux de suite. Allé maintenant si tu ne veux pas tout perdre de nouveau, lèves-toi et cours !¤

Ce premier échec relatif était loin de le désespérer. Si ce coffre etait fermé, il contient forcement quelque chose d’important, des documents officiels, des bijoux, un objet et pourquoi pas avec un peu de chance … un grimoire. Daleto ressentit soudain une excitation galopante, serait-il possible que son trophée lui soit lié, que son contenu lui soit prédéfini, serait-il possible que cette cassette puisse réellement bouleversé son destin ?

Mais bien vite la réalité le rattrapa, le verrou était clos et il n’avait aucun moyen en sa possession pour qu’il en soit autrement tant par le matériel que par les compétences. Si seulement Naïniel était la ! Où pouvait-elle bien être ? Perdue ? Possible. Et lui ? Non, il était dans la bonne direction. Mais persuadé de l’être, n’était-il pas simplement perdu dans une fausse direction ? Il n’en savait rien. Sa frustration le reprit de plus belle. Il ne pouvait pas partir sans la roublarde, cette idée était pour Daleto tant suicidaire qu’inconcevable. Plutôt que de partir pour un point de rendez-vous imaginaire, il devait juste la retrouver. Etant un peu à l’écart du camp, cela devrait être jouable.

¤ Partir chacun de son coté quelle brillante idée ! Toi, qui n’arrêtait pas de te perdre dans ta propre école de magie… Bon il va falloir que je la retrouve, quittes à me faire reprendre. De toute façon, je n’irai pas bien loin sans elle, mais elle sans moi le pourra. Et plus facilement, hmm pourvu que je la retrouve ! ¤ pensa-t-il angoissé.

Quelqu’un ! Tout sens en éveil, la situation qu’il redoutait se produisit enfin, quelqu’un avait retrouvé sa trace et s’apprêtait à mettre fin à son rêve de liberté à peine entamé. L’image de Karth et de Nakan le fit bondir sur ses pieds et son instinct de survie lui commanda de se précipiter au sol derrière le buisson le plus proche. Dans un mouvement fluide, il se jeta sur le flanc, n’oubliant pas dans son mouvement le coffre si bien qu’il fut obliger de se réceptionner sur l’épaule pour éviter t’entrechoquer le bois de la petite malle contre le sol sec qui tapissait l’inhospitalière zone où ils avaient décidé de passer la nuit et ainsi émettre un son qui trahirait sa position à coup sur.

Sous l’ordre mental de son maître, Gaty se précipita hors de la poche pectorale de sa tunique et se glissa sous l’arbuste avec son aisance naturelle, pour découvrir sans être vu, la personne qui se rapprochait.


Daleto tente une acrobatie pour amortir le choc et éviter de faire du bruit lors de son plongeon. Il tente ensuite un jet de discrétion et de détection.
Gaty tente également un jet de discrétion et de détection.



écrit par: Naïniel Jeudi 26 Avril 2007 à 08h06
L'halfeline commençait maintenant à desespérer de trouver un morceau de bois convenable. Elle avait pas mal avançé, et il lui semblait reconnaitre certains reliefs dans les champs, des petites buttes qu'elle avait pu voir depuis la route.
Rendue plus confiante par cette consatation, elle continua sa progression d'un pas plus sur et plus rapide. Elle cotinuait à scruter le sol tous les deux ou trois pas pour chercher une arme de fortune, mais la roublarde n'en restait pas moins aux aguets et méfiante.

Jugeant qu'elle s'était suffisamment éloignée du camp comme ça, elle décida qu'il était temps d'obliquer vers la route. Si son raisonnement était bon, et qu'elle ne s'imaginait pas les formes qu'elle croyait reconnaitre dans cette nuit sombre, la route devait se trouver à sa droite.

Elle bifurqua donc dans cette direction sans hésiter, et poursuivit sa progression. D'après ses calculs, elle n'aurait pas longtemps à marcher avant de rejoindre le chemin.



Toujours Discretion et perception auditive au cas où...


écrit par: Nollïa Samedi 28 Avril 2007 à 11h26
Daleto, acrobatie : 8(dé) + 1 >< DD 12 = échec
Daleto, discrétion : 13 (dé) + 1 – 2 (acrobatie manquée) >< Perception ? 6(dé) + 5 = réussite
Daleto, détection : 18 (dé) + 5 >< DD 12 = réussite
Nainiel, survie : 20 (dé) -1 >< DD 16 = réussite automatique
Nainiel, perception auditive : 20 (dé) + 1 >< DD ? = réussite automatique
Baltanin, pistage : 17 (dé) + 2 >< DD 11 = réussite

Nakan, pistage : 5 (dé) + 6 >< DD 21 = échec



Narration

Pour Karth et Gunlann, restés dans la tente, l’attente pouvait sembler longue. Pourtant cela ne faisait pas même cinq minutes que Nakan et Baltanin étaient partis chacun de leur côté, poursuivant une piste différente.

Le nain n’éprouvait aucune difficulté à suivre les traces laissées par la petite halfeline. Il vit un endroit ou l’herbe était plus piétinée, comme si la roublarde s’était arrêtée à cette place plus longuement, hésitant quand à la route à suivre, ensuite la piste bifurquait légèrement en direction de la route qu’ils avaient empruntée toute la journée. Sachant que la petite marchait moins vite que lui, le rôdeur des Marches d’Argent, pouvait se rassurer quand à la réussite de sa poursuite : il arriverait tôt ou tard la rattraper.

Naïniel avançait avec de plus en plus de certitude. Elle eut la joie de reconnaître un rocher qu’elle avait vu sur le chemin à l’aller. Sa forme rocambolesque, ressemblant à une grosse vache couchée sur le flan, l’avait marquée. Au passage, elle caressa la pierre, le cœur empli d'espoir. Il lui restait au moins les deux tiers du trajet à parcourir, mais au moins elle était sur la bonne voie. Il ne lui restait plus qu’à continuer droit devant, et d’ici une demi heure ou peut être un peu davantage, elle se retrouverait aux bords de la route. Attentive au moindre bruit, elle se félicita d’être capable de différencier le chant de la brise légère dans les buissons et celui du petit animal s’y faufilant. Pour l’instant pourtant, en dehors de la vie nocturne, aucun son ne lui sembla suspect, et la peur de l’inconnu qui l’étreignait quelques instants plus tôt l’avait totalement quitté pour faire place à une certaine confiance.

Daleto avait bondit avec une vivacité telle qu’il rata son roulé boulé, se froissant désagréablement la nuque, le coffret lui glissant entre les doigts, rebondit deux fois avant de s’immobiliser à quelques centimètre de lui. Se redressant avec prudence, l’elfe doré passa sa tête au raz des herbes hautes qui poussaient avec anarchie dans cette partie de la campagne de Delhummide. Gaty, lui aussi se dressait sur ses petite pattes, afin de percevoir davantage, son nez remuant comme à la recherche d’un parfum agréable. Ce qui avait causé un bruissement d’herbes était en réalité une bête au pelage sombre et au dos voûté. Elle semblait s’éloigner, et s’approchait donc de Daleto, comme si elle avait été elle-même effrayée par quelque chose venant du Sud. Les grognements mécontents de l’animal étaient très caractéristique, et c’est avec appréhension que le mage esclave reconnu un sanglier. Avec un peu de chance il ne s’agirait pas d’une femelle. Toutefois l’animal ne sembla pas avoir remarqué le fugitif.

écrit par: Gunlann Mardi 01 Mai 2007 à 08h12
Voyant que son camarade n'avait pas encore réagi à ses propos, l'Inugaakalikurite hésita à continuer de parler. Mais, comme le savaient bien ses compagnons, la naine avait énormément de mal à ne pas exprimer ses idées. Cependant, ce qu'elle s'apprêtait à dire pourrait peut être vexé Karth, tout au moins s'il n'écoutait pas jusqu'au bout. Après une ultime prière à Ulutiu, elle se décida et reprit la parole.

-En fait, je pense tout au fond de moi que nous sommes pareils, identiques et tout cas dans la forme si ce n'est dans le fond. Car sur la forme, notre destinée est plus ou moins la même, et ce quoique nos chemins divergent: nous rejoindrons un jour nos ancêtres et les choses seront peut être mieux ainsi. Notre vie n'est qu'un doux songe bien vite achevé et qui laisse dans la mémoire comme un semblant d'amer échec. Car la réussite n'est pas accessible à nous simples mortel, car la réussite demande une infinie disponibilité pour la maintenir. La gloire n'existe que temps que d'autres hommes sont là pour la conter et elle périt donc elle aussi bien vite. Même si nos voies sont très différentes, notre avenir est le même: quoi que nous fassions nous sombrerons dans l'oubli, que l'échec ou la victoire couronne nos actes.

Mais sur le fond, nous pouvons sembler fort dissemblables. Vous êtes égoïste au sens positif du terme. Vous ne vous souciez que de vous et c'est ainsi que vous vous en portez le mieux. Pour vous les gens n'existent que temps qu'ils vous servent à quelque chose ou qu'ils représentent un obstacle: vous seriez prêt à sacrifier des milliers de ces inconnus pour arriver à votre but. Vous êtes du genre à abandonner votre équipier si la mission peut être réussie sans lui. En un mot comme en cent, vous êtes un excellent soldat, un homme qui n'échoue pas car il est prêt à tout pour réussir.

Moi au contraire, je suis vouée à l'échec, par définition, car je fais trop de cas des autres. Je me sacrifierai pour sauver autrui, même si c'était quelqu'un qui me soit totalement étranger ou même un ennemi. Je n'ai pas de but précis, je vais, je viens là où ma foi me porte et j'essaie en tout instant de soulager mon prochain. C'est ainsi que je conçois ma vie, une suite de petites victoires et d'immenses échecs. Un cheminement continu et infini de petits actes insignifiants et oubliés avant même qu'ils soient réalisés. Je suis altruiste et c'est un défaut, qui me conduira certainement un jour à ma perte mais qui laisse dans l'âme des gens une empreinte. Si je suis oubliée avant même d'avoir quitté celui à qui je porte secours, il n'oublie jamais qu'il existe dans le monde des gens qui sont prêt à mourir pour les autres et peut être un jour, après un milliers d'actes infimes, quelqu'un suivra la voie que j'ai ouverte. Je ne suis rien et pour moi c'est tout. Pour utiliser une image facile, je suis comme l'épée ou l'armure. On m'oublie dès que je ne sers plus à rien et n'importe qu'elle autre ressemble plus à moi que moi-même, mais dans la main du destin qui me guide je peux faire une différence. C'est ainsi que je conçois ma vie, c'est ainsi que je conçois ma foi.


écrit par: Naïniel Mardi 01 Mai 2007 à 12h13
Elle était sur la bonne voie, l’halfeline en avait eu la preuve avec cette grosse pierre, et son cœur devint plus léger en sachant qu’elle n’avançait plus à l’aveuglette. Parallèlement, elle se sentait maintenant un peu plus en sécurité, il lui semblait être suffisamment loin du camp pour qu’on ne puisse pas retrouver sa trace dans ces immenses étendues. Elle diminua donc un peu son attention. Un pas après l’autre, elle avançait tout en écartant les hautes herbes, et se mit à penser à ce qu’ils auraient à faire une fois qu’elle aurait rejoint Daleto. Elle ne remit pas en doute une seule seconde la présence de l’elfe au lieu de rendez-vous, mais elle comprenait qu’il allait être plus difficile que prévu de le trouver. Dans la nuit, les choses semblaient toujours différentes et les formes se fondaient souvent dans les ombres nocturnes.

Jusqu’ici, elle avait toujours apprécié les avantages apportés par l’obscurité, ils lui avait servit de nombreuses fois pour disparaître. Mais ce temps béni où elle contrôlait sa destinée lui semblait bien lointain aujourd’hui. Cette nature sauvage dans laquelle elle se trouvait aujourd’hui, elle ne savait pas en interpréter les signes et les mouvements comme elle savait si bien le faire chez les personnes ou dans le monde des ruelles.

Pourtant, ces grandes étendues d’herbages sombres qui s’étendaient autour d’elle avaient quelque chose de familier. Au bout d’un moment, l’halfeline comprit que c’était l’odeur. Cette odeur caractéristique exhalée par la terre sèche après une ondée. Elle reconnaissait dedans les images des petits champs de ses parents, le soir quand elle rentrait de son travail à la taverne. Ces souvenirs du Luiren amenèrent une pointe de nostalgie chez l'halfeline. Si sa vie tranquille de famille avait continué, aurait-elle quand même fini par abandonner le Luiren ? Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas retourné dans sa région, et elle se demanda si elle pourrait le faire un jour. Le souvenir de son frère vinrent heurter douloureusement ses pensées. Etait-il toujours à Béluir ? Avec une lucidité amère, elle comprenait que s'il avait finalement choisit de tout quitter lui aussi, elle n’aurait plus jamais la chance de le revoir. Incapable de trouver des parades à ces réflexions, elle arracha d’un geste mécontent une touffe d’herbe, avant de la rejeter sur le côté quelques pas plus loin. Ces réflexions étaient idiotes après tout ! On ne pouvait pas changer le passé, donc cela ne servait à rien de se torturer ainsi avec ces pensées stupides.

Mais son esprit insistait cruellement, incapable de détourner ses pensées de cette idée. Sur qui pouvait-elle compter réellement aujourd’hui ? Elle eu un moment l’impression qu’il ne lui restait plus personne. Une boule froide commençait à se former dans son estomac. De nouveau, elle se sentit démesurément petite au milieu dans cet environnement vide et silencieux. Tentant de se raisonner plutôt que de céder à ces pensées instables, elle se retourna pour regarder le léger sillon que son passage avait tracé dans les herbes, preuve de son existence. Elle venait de quelque part, elle le voyait, et même si elle n’avait pas l’impression d’avancer très vite, ça ne l’empêchait pas de progresser quand même vers l’avant. Vers la ville, vers des êtres humains, et vers Daleto pour commencer.

Tout en répétant ces paroles qu’elle essayait de rendre rassurantes, elle reprit sa marche. Mais un doute commençait à s’insinuait traîtreusement dans ses pensées. C’est vrai qu’elle avançait moins vite que les autres, elle l’avait bien vu pendant la journée, elle avait du faire le double de leur pas pour les suivre. Et elle ne s’en était toujours pas reposée, ses jambes étaient encore douloureuses d’avoir tant marché. Daleto devait le savoir. Et pourtant, si jamais il était déjà arrivé et croyait qu’elle ne viendrait pas en ne la voyant pas arriver ? Ou pire, qu’elle était déjà partie sans lui ?
Paniquée par cette idée, elle décida d’accélérer le pas. Elle ne voulait pas se retrouver toute seule ici, il fallait absolument qu’il l’attende ! Au bout de quelques mètres à cette allure qu’elle jugeait encore trop lente, elle abandonna toute retenue et se mit à courir à allure modérée. Elle ne devait pas s’épuiser, mais il fallait à tout prix qu’elle arrive avant que Daleto ne parte.



écrit par: Karth Mardi 01 Mai 2007 à 15h31
L e guerrier avait émergé totalement en sentant ce contact sur son épaule. Il s’était dégagé assez brutalement dardant un regard noir sur la petite naine qui ne dormait toujours pas. Puis à nouveau elle s’était mise à parler...

Le regard fixe, la mâchoire contractée, il écouta, écouta, écouta… réciter son interminable discours. Mais il ne l’interrompit pas, et il lui arrivait même de se demander pourquoi d’ailleurs. Il était tout de même parvenu a rester concentré et saisit le sens de ses paroles. Cependant cette idée de mort et de vie passagère formulée et reformulée irrita quelque peu le thayen. Cette naine avait déjà abandonné son âme aux dieux...

Lui-même, tout en vénérant le Seigneur des Morts, n’avait jamais abandonné sa vie et son destin aux mains de qui que ce soit. C’était cela qu’elle faisait, sous prétexte qu’elle ne pouvait rien faire de mieux...


¤Pourquoi vit-elle encore sur cette terre.¤

Fut une question qui traversa l’esprit de Karth. Et aussitôt le sanguinaire guerrier pensa à lui transpercer le ventre, concluant ainsi et dès à présent l’inutilité de sa vie, mais l’idée s’envola, aussi soudainement qu’elle était apparue. Cette naine du grand nord possédait la force de la foi, cela lui serait sûrement utile. Et jusqu’à présent, il lui accordait le bénéfice de ce doute...

Karth écouta encore et encore, et fut étonné qu’elle comprenne sa façon d’être tout en étant si différente. De plus elle acceptait elle-même l’échec auquel était vouée sa cause...


¤Pourquoi persister dans cet inutile voie alors...¤

Le guerrier ne pourrait jamais le comprendre.

- Tu parles trop petite naine… Tu es pourtant sage et perspicace, mais complètement folle de continuer à marcher vers ce chemin sans issue… Regarde ce que cela t’apporte… La douleur. Sa voix s’était faite dure et sonore, avant de reprendre un ton plus posé. Tu souffres de la souffrance des autres, alors qu’eux-mêmes ne se soucient pas de la leur ni de celle qu’il causent. Vois tes propres compagnons qui ont fuit sans se soucier d’autre chose que d’eux mêmes... Et toi que te reste-t-il... La souffrance d’Omsath qui ne fait qu’amplifier la tienne...

Cela n’a aucun sens...

Et tu l’as très bien dit... Je n’échouerais pas. Et même si Kelemvor peut venir me chercher à tout instant, pour le moment, saches que la puissance n’a aucune limite. Le regard du guerrier devint vague une lueur semblable à de la folie y flotta. Et lorsque je l’aurais atteinte, j’affronterais la mort elle même...

Il secoua vivement la tête, dégageant les rêves de ses pensées conscientes, il avait un objectif précis en tête, mais il ne se laisserait pas emporter par la chimère qu’il représentait, il le vivrait quand il l’aurait réalisé.

Il reprit toute son assurance et son arrogance coutumière pour répéter l’ordre précédent.


- Maintenant arrête de tergiverser et dors.

Il repris sa position la plus confortable, détournant ainsi son attention de Gunlann. Il allait devoir dormir et poursuivre la route le lendemain de toute façon, et quelque soit le dénouement de l’escapade des deux esclaves il continuerait sur son chemin.


écrit par: Daleto Mardi 01 Mai 2007 à 18h19
Se redressant lentement et se tenant l’épaule, l’elfe doré grimaça sous la vive douleur que lui lança sa nuque mais un sentiment de soulagement l’apaisa quand il aperçut le sanglier. D’un mouvement de bras, il ramena la cassette à lui et la glissa avec soin dans son sac. Une fois rangé, il attrapa délicatement son petit ami à moustache et le reposa au fond de sa poche. Toujours avec la plus infime précaution, il s’accroupit et entama une retraire pour s’éloigner de la laie qui approchait. Tout en la fixant et scrutant ses réactions, il recula lentement, très lentement, chaque pas se voulant plus furtif que le précédent et cela jusqu’à ne plus l’apercevoir. Il pria de ne pas avoir à sprinter devant cette bête sauvage car elle aurait vite fait de le rattraper et de l’éventrer avec ses dents pointues.

Sa petite mésaventure l’avait déboussolé, il ne savait plus d’où il venait ni vers où il allait… Le temps s’écoulait et chaque seconde perdue le séparait un peu plus de Naïniel. Sans s’affoler, il observa autour de lui, tentant de déceler un détail dans la masse végétal assez pauvre qui l’entourait et qui pourrait peut-être le remettre sur la bonne voie.

Ses chances n’étaient pas élevées, il le savait, un sort de divination tel ceux de Gunlann aurait pu arranger cela mais malheureusement il était seul et encore incapable lui-même de faire usage de quelques magies. Ne pouvant donc se fier qu’à ses sens et à son instinct léguer par ses glorieux ancêtres, il regarda chaque arbrisseau, chaque buisson, chaque pierre et même les étoiles histoire d’y trouver la moindre indication susceptible de l’aider. Il devait retrouver l’halfeline plus que le point de rendez-vous à cet instant, car même s’il s’y trouvait par un heureux hasard, il aurait continué sa recherche dans l’espoir de le trouver.




Daleto tente un jet de survie pour retrouver son chemin le menant à Naïniel.
Il reste discret, et utilise donc déplacement silencieux et discrétion.

écrit par: Baltanin Mercredi 02 Mai 2007 à 17h20
Le rôdeur avançait à une allure qu’il voulait respectable sans prendre le risque de perdre la trace du fugitif. Baltanin s’arrêta un instant et observa plus scrupuleusement les traces de pas.
Ainsi il put s’apercevoir qu’il ne suivait pas l’elfe mais Naïniel, la petite voleuse. Il sourit alors franchement. Il n’aurait pas à trouver des stratagèmes monstrueux pour la convaincre de revenir au camp, enfin l’espérait-il. Il suffirait qu’il attende que l’halfeline croise la route du grand loup ou d’autres bêtes féroces et le tour serait joué.


¤ La ville n’a rien à envier à la nature sauvage. Et là, tu es sur mon terrain. ¤

Le nain s’arrêta à cette pensé et fut parcouru d’un frisson glacial. Il se frotta le visage vigoureusement avant de les regarder.

¤ Qu’est ce qu’il t’arrive encore ? Naïniel n’est pas un ennemi ni un animal ni un orque. ¤

Encore troublé par ses réflexions, Baltanin se retourna machinalement pour voir la tente et son regard fut attiré par un mouvement à sa gauche. Le rôdeur en fut presque soulager, après le rêve qu’il avait fait, il savait que si le loup le suivait, il était sur la bonne voie par rapport à son dieu et que rien ne pourrait lui arriver de fâcheux.

Il inspira profondément et reprit la piste de la fuyarde plus lentement cependant en tendant l’oreille.




Baltanin utilise perception auditive
Baltanin utilise pistage

écrit par: Nollïa Vendredi 04 Mai 2007 à 16h12
Daleto, survie : 18(dé) +1 DD 12 = réussite
Daleto, déplacement silencieux : 6(dé) + 1 >< Baltanin, perception auditive : 9 (dé) + 4 : échec
Daleto, discrétion : 12 (dé) +1 >< Baltanin détection : 6(dé) + 6 = réussite
Baltanin, pistage : 19 (dé) +2 >< DD 11 = réussite
Nakan, pistage : 15(dé) + 6 >< DD 21 = réussite


Narration

La nuit avançait, toujours aussi sombre, l’ondée légère s’étant arrêtée laissant une terre humide et pâteuse. La fatigue s’était emparée de Naïniel qui dut s’arrêter par plusieurs fois avant de reprendre sa course qui se fit, sans qu’elle ne le veuille, de plus en plus lente. Ses pieds étaient tel le plomb, et elle éprouvait de grandes difficultés à les soulever, comme si elle s’enlisait sur place. Le froid s’était emparé d’elle, car, et bien que la nuit soit douce, ses habits de fortune étaient gorgé d’eau. Elle commençait presque à perdre courage, lorsqu’elle la vit enfin, cette bande blanche qui zébrait la monotonie des plaines annonçant sa liberté prochaine !

Baltanin poursuivait la piste de Naïniel sans aucune difficulté. Ce n’est pas qu’il était habitué dans ce genre de traque, ni que la petite avait été particulièrement imprudente… Il se fait que la chance aidant, la terre rendue molle par la pluie avait conservé par endroit la marque d’une chaussure. Le nain dépassa vite la pierre en forme de vache qu’il reconnu également, un sourire aux lèvres. Au fur et à mesure de sa progression, les traces se firent plus nettes, le rôdeur retrouva même une touffe d’herbe arrachée, dont les brins voltigeaient sous la brise légère, à croire que la roublarde désirait être retrouvée.

Les étoiles étaient ses amies pensa avec bonheur l’elfe du soleil, et il se félicita intérieurement d’avoir retenu quelque unes des leçons d’astronomie qu’on dispensait dans son école de magie. Si la terre ne pouvait lui offrir le moindre repère, le ciel lui démontra comment il s’était fourvoyé. Par chance, même si son erreur avait été grande, il n’avait pas parcouru une distance suffisante que pour être définitivement perdu. Le sanglier avait passé son chemin, et rien de fâcheux ne s’était découlé de cette rencontre heureusement manquée. Daleto, se releva donc avec lenteur, et observant les astres qui lui servaient désormais de carte, il repris la route aussi vite que la prudence lui permettait.
Il marcha longtemps, mais il gardait espoir…Il fallait qu’il retrouve la roublarde. Son cœur bondit de joie en apercevant une silhouette au loin. Celle-ci avançait avec lenteur, et se baissait fréquemment. Était ce Naïniel ?
Un craquement alerta l’oreille aiguisée de Baltanin que quelque chose approchait. Tout sens en alerte, il se retourna, mine de rien, observant la prairie. Mais même son regard vigilant ne lui permis pas de distinguer l’agile elfe qui se glissait parmi les herbes hautes. De là ou il s’était dissimulé, Daleto reconnu le nain bourru avec qui il avait parcouru autant de lieux au cours de la journée.


Alors qu’au dehors, les fuyards s’enfuyaient, et les pisteurs pistaient…Karth et Gunlann s’endormirent, récupérant d’une journée harassante tant pour le corps que pour les nerfs réchauffé par les braises qui couvaient dans l’âtre au centre de la tente.


écrit par: Gunlann Mardi 08 Mai 2007 à 17h06
Gunlann avait fini par aller se coucher comme le lui avait conseillé Karth et, enfin, elle était tombée dans le royaume de son maître. Elle était allée se coucher à côté d'Omsath sur les couvertures grises dans le noir et n'avait pas tardé à la rejoindre dans le monde des songes. Rêver était l'une des occupations préférées de la jeune naine, non seulement car alors elle pouvait se reposer et diriger les évènements extérieurs mais surtout parce que c'était le moyen par lequel Ulutiu communiquait avec elle le plus souvent. Et cette nuit là ne fit pas exception à la règle.

A peine ses yeux furent-il clos qu'ils se rouvrirent sur un endroit qui ne ressemblait pas du tout à la tente sombre et grisâtre dans laquelle son corps se reposait d'une longue journée de marche. Gunlann savait qu'elle rêvait et savait qu'il lui faudrait essayer de se souvenir de ce qu'elle allait voir et entendre afin de pouvoir les interpréter correctement lorsque son esprit aurait rejoint son corps. Elle était donc fin prête à enregistrer tous les détails de ses rêves.

Tout commençait, comme d'habitude, par un réveil dans les rues de la capitale de son royaume comme il était dans son enfance, plein de nains souriants, d'enfants courant et de vieux râlants et c'était rassurant. Dans son rêve, il neigeait comme il neigeait toujours dans ses souvenirs dans les grandes rues de cette ville gigantesque. Le paysage en entier était blanc et souriant. Mais une grande différence existait par rapport à ces rêves habituels, elle ne portait pas sa robe blanche en dentelle que portait sa propre mère quand elle avait son âge mais une sorte de tenue de voyageur, non moins richement ouvragée, mais qui ne seyait pas vraiment à une princesse royale. Cette tenue était complétée par le collier qu'elle avait fini par identifier comme étant le signe de la bénédiction d'Ulutiu, la cape blanche et usée, mais incroyablement belle et digne, qui représentait son maître aujourd'hui mort comme durant chaque rêve mais aussi une sorte de tiare étincelante et rutilante, incroyablement douce mais aussi légère et fragile, un objet de grande valeur dont elle sentait qu'il contenait un partie de l'âme de son amie. Elle avait aussi une mèche blonde, cadeau dans la mort de Naskyrien sans doute, et une bague qui représentait un loup, qui lui rappelait Baltanin. Dans ce rêve, elle était loin d'être seule malgré le fait qu'elle fut aussi loin de son corps et de ceux de ses amis.

Et c'est alors que tout se mit en mouvement, les sons augmentèrent de volume comme la lumière et l'Inugaakalikurite s'en trouva aveuglée et dut fermer les yeux. Quand elle les rouvrit, la rue comme les passants et la neige avaient disparus, elle était seule en compagnie des objets représentant ses amis dans une obscurité que même ses yeux aiguisés ne pouvaient pas percés pendant quelques instants elle eut peur. Soudain, une lumière brilla au loin, droit devant elle à une distance infinie. La naine sentit qu'elle devait avancer et elle se mit à bouger les jambes, elles lui semblaient lourdes et chaque était plus difficile que le précédent. Après une dizaine de mètres, la bague, le couvre-chef, le collier et les cheveux commencèrent à se diriger vers la droite et la naine suivit leur voie. De nombreuses fois, ils bifurquèrent la faisant parfois reculer. Après ce qui lui sembla avoir duré plus d'une centaine d'heures, le visage trempés de sueur, elle se trouvait en pleine lumière. Sans raison, elle se retourna et vit dans la lumière que le chemin qu'elle avait parcouru n'était rien d'autre qu'une corniche d'à peine plus de quelques centimètres de large et qu'elle avait parcourue dans toute sa longueur. Sa survie revenait au secours de ses amis. La morale était simple, son avenir était sombre et dangereux mais, si elle acceptait de suivre ses amis, elle parviendrait à mener à bien sa mission.



écrit par: Baltanin Lundi 14 Mai 2007 à 09h36
Le nain chercha quelque seconde du regard l’origine du bruit et ne voyant rien de suspect, il reprit la piste de Naïniel. Alors qu’il suivait, les traces son esprit vagabonda dans les méandres des hypothèses les plus folles. Et si le bruit venait d’orques prêts à le tuer, et si de retour au campement il trouvait les deux prêtresses morte …
Il secoua la tête et élimina ses craintes par des résonnements beaucoup plus terre à terre et se concentra à nouveau sur la traque de la petite fuyarde.

Il avança encore quelque mètres et bailla à s’en décrocher la mâchoire. De nouveau, il secoua la tête et se frotta les yeux.

- C’est pas possible ça. Comment elle fait pour avancer comme ça alors qu’on vient de faire une bonne journée de marche sans manger ou presque.
Il grommela encore quelque juron sur la bêtise de partir seul dans ces contrés sauvages et bailla à nouveau.
- Ulutiu, tu peu pas me foutre la paix s’il te plait.
La vision de Gunlann restée avec le guerrier aussi intelligent qu’un gland claqua le nain et finit de le réveiller complètement.
Il devait faire vite pour laisser le moins longtemps possible les prêtresses avec Karth.
Il accelera le pas afin de rattraper Naïniel.


écrit par: Daleto Lundi 14 Mai 2007 à 15h16
¤ Tiens … Tiens …¤ pensa l’elfe doré lorsqu’il aperçut le nain au travers des hautes herbes. Voir ainsi Baltanin à la recherche de Naïniel, et donc de lui aussi indirectement, ne le surprit pas. Rien de plus normal pour un rôdeur de participer à une traque mais Daleto se méfiait plus de ses intentions, était-il là pour les aider et ainsi les guider jusqu’à bonne distance des thayens, les mettre sur la voie vers une contrée où l’esclavage et la souffrance n’étaient pas de mise ou alors était-il là par injonction de Karth et ainsi par peur ou vassalité, les ramener au campement, de gré ou de force.

Le magicien hésita sur la démarche à suivre, il ne s’agissait ni plus ni moins que de sa confiance envers ce petit bonhomme bourru, plutôt limitée jusqu’alors, c’était un nain après tout …
Pouvait-il croire en sa promesse, celle dite plus tôt dans la journée, où il affirma vouloir les aider ? Jugeant le pour et le contre de la situation, il sentit au fond de sa poche son petit compagnon s’endormir, le pauvre Gaty ne semblait pas supporter le stress de cette fuite, l’heure tardive jouant également, il décida d’abandonner le combat, laissant son maître choisir pour tout deux.

Daleto savait très bien que Baltanin était sa meilleure chance de retrouver la petite roublarde, c’est cet argument qui le fit traverser la maigre barrière végétale qui le séparait de ce dernier. Il avança prudemment et silencieusement vers lui et arrivé à sa hauteur, il lui murmura en lui posant la main sur l’épaule.

- C’est moi. S’il te plait, pas de question. Je m’inquiète pour la petite, je l’ai perdu. Retrouvons la, je t’en prie.

Son visage marqué par la fatigue et ses vêtements salis par sa roulade manquée, le pauvre représentant du beau peuple faisait peine à voir, toute négociation ou argumentation étaient au dessus de ses forces et c’est cette expression qu’il refléta en s’adressant au rôdeur. Ne se sentant pas tranquille, il observa dans toutes les directions autour de lui, cherchant si personne d’autre n’observait la scène avant de reporter son attention sur la réaction de Baltanin.

Pas de discussion. Daleto voulait avancé et vite.


Daleto utilise déplacement silencieux et détection.

écrit par: Naïniel Mercredi 16 Mai 2007 à 12h48
Haletante, elle s'était arrêtée en voyant enfin la route, ses inquiétudes un peu calmées. Elle venait de faire la partie la plus pénible du chemin, maintenant elle n'aurait plus qu'à suivre la voie. Et puis, on ne savait pas, s'il avait pris le même chemin qu'elle, peut-être que Daleto serait repérable depuis la route.

Mais pour le moment, elle ne pouvait et ne voulait plus courir. Cette course l'avait vidée de ses dernières forces, surtout qu'elle n'avait pas pu se reposer et n’avait pas beaucoup mangé aujourd'hui. L'halfeline recommença à avancer mais en marchant doucement cette fois, s'accordant un petit moment de répit. Elle n'en pouvait plus à vrai dire, levant un pied lourd après l'autre, elle se forçait à respirer profondément pour reprendre son souffle. La sueur de l'effort se mêlait maintenant à l'humidité qui imprégnait déjà ses vêtements, et elle commençait à ressentir de façon désagréable la fraîcheur de l'atmosphère de la nuit.

L'halfeline reprenait peu à peu son souffle tout en se rapprochant de la route. Elle allait marcher le long du bord, entre les hautes herbes et le chemin, comme cela elle pourrait facilement se cacher en cas de problème. Mais au moins, elle aurait l'avantage de marcher sur un terrain plat, elle avait faillit se tordre deux fois la cheville dans la terre molle pendant sa course. La petite roublarde lança un regard dégoûté à ses bottes recouvertes de boue, et essuya d'un revers de la main les gouttes d'eau que les herbes avaient projeté sur son visage.

Avec la légère torpeur liée à l’effort et la fatigue qu'elle ressentait en cet instant, elle se sentait un peu engourdie. Mais même si ses jambes lui proposaient le contraire, elle ne voulait pas s’arrêter, du moins pas avant d’avoir atteint la route. Elle glissa sa main dans la sacoche qui contenait sa portion de repas du midi, et tâtonnant, elle arracha un bout de pain à la petite miche qu’elle avait gardé. Elle le fourra dans sa bouche et se mit à mâchonner distraitement en continuant son chemin.



écrit par: Gunlann Jeudi 17 Mai 2007 à 08h55
Soudain, le rêve changea du tout au tout. Toute lumière avait disparue à telle point que l'obscurité était si dense et compacte que même les yeux habiles et tranchants de l'Inugaakalikurite ne pouvaient la percer, qu'elle ne parvenait pas, même au prix de grands efforts à voir même le bout de son nez. Mais la première chose qu'elle remarque fut qu'elle ne portait plus ni le collier, ni la cape, la tiare, la bague ou la mèche de cheveux. Elle était seule t nue dans cet environnement froid, inconnu, sombre et hostile. Elle sentait qu'elle était menacée, que les choses n'étaient plus comme elles étaient auparavant, elle se sentit seule, pauvre et triste. Pour la première fois depuis longtemps, depuis son départ pour les Marches d'Argent pour être précise, elle eut peur, elle eut très peur de l'avenir, des autres et surtout d'elle-même. Il est facile de se sentir sure de soi quand les choses vont bien, quand on est soutenu par ses amis, par sa famille, par son dieu, mais maintenant elle était seule face à l'inconnu et il n'était plus aussi aisé de faire la fière, de ne pas avoir des doutes sur l'avenir ou sur soi. Maintenant, les choses étaient bien différentes et c'était là que ce situait le problème. Dans le vide lumineux, auditif et olfactif où elle se trouvait, Gunlann eut presque peur.

Mais la situation changea sensiblement avant que ses peurs n'atteignent des proportions contre lesquelles elle ne pourrait pas lutter. Le vide qui l'entourait ne disparu pas entièrement, il faisait toujours aussi noir et elle ne parvenait toujours pas à se servir de son nez, mais au moins elle ne se sentait plus seule. Dans le lointain, comme si elle se trouvait au fond du gouffre de sa mémoire, Gunlann entendit des mots, puis des phrases et elle finit par comprendre le sens de ces phrases et par reconnaître ses voix. Elle reconnut les voix de tous ceux qui représentaient ce qu'elle détestait le plus au monde, l'absence de liberté et de justice: elle entendit les voix de ceux qui avaient capturés Omsath, la voix du "marchand" d'Eltabar, les voix de Savvir Phen, de Ramas Fenzil, de Karth et de tous ceux qui représentaient pour elle l'esclavage et l'injustice. Mais ces voix firent disparaitre toute peur de son cœur, de ses voix elle ne craignait rein et même elle finit par avoir pitié d'elles, pitié de leur bêtise, pitié de leur ignorance, pitié de leur faiblesse. C'est sur cet instant où elle comprenait que même ceux qui semblaient s'opposer à elle n'était pas des obstacles car ils étaient plus risibles que gênant, plus pitoyables que dangereux qu'une nouvelle lumière se mit à luire.


écrit par: Baltanin Jeudi 17 Mai 2007 à 20h28
Le rôdeur ne put s'empêché de s'arrêter. Il observa une seconde l'elfe et ses oreilles passairent du rose au rouge écarlate.
-Pas de question, Pas de question. Et toi tu t'en es posées des questions en partant comme ça, hein. Sans arme, Sans carte. Avec pour seul but partir et ne plus être "esclave".
Que tu partes seul grand bien te fasse, mais que tu entraine dans ton délire Naïniel qui est aussi à l'aise ici qu'un poisson hors de l'eau, c'est magnifique.
Baltanin ne savait plus qui avait lancé l'idée de fuite le premier et pour le moment il n'en avait rien à faire. La chose importante était de rentrer au camp. Il reprit alors les traces et avança de nouveau.
- Je ne suis pas ici pour t'aider à t'enfuir et encore moins pour te ramener de force au camp. Je suis là pour vous faire comprendre que la meilleure solution pour vous, c'est de suivre le mouvement. A croir que notre visite au poste de garde ne t'a pas mis de plomb dans la cervelle.

Il s'arrêta et regarda le sol. il eu le plus grand mal à distinguer les pas de l'halfline à cause de son énervement. Une fois sûr de la direction à suivre, il reparti en ruminant à haute et claire voix.

-Je te jure ces jeteurs de sorts, une intelligence supérieure qu'on dit. Pfff, une fois sorti de leurs bouquins et de leur petite personne rien ne compte. Celui là encore pire, il a même pas de bouquin. Ouin, Karth il est mechant avec moi, Ouin. Et avec nous il n’y est pas peut-être. Ouin, veux pas allé sous terre. Ha oué, c'est mieux de rester en plein milieu de Thay sans arme et sans laisser-passé avec tous les esclavagistes du pays sur le dos.
Il avança et continua sa litanie.


écrit par: Daleto Lundi 21 Mai 2007 à 17h34
De toutes les réponses, Daleto eut droit à la pire. Il écouta avec consternation et déception les paroles insultantes du nain. Un sentiment de révolte s’empara de lui, ses poings se serrèrent, les battements de son cœur s’accélérèrent, son regard marqué par la fatigue et une haine grimpante se durcit. Sentant la venue d’un événement inévitable dicté par son aveuglement, il ne chercha pas à l’éviter et s’y prépara en ramassant sur le sol une poignée d’aggloméré de sable, de terre et de poussière.

Voyant que le nain l’ignorait, il le rattrapa à grandes enjambés.
- Qui es-tu pour me parler ainsi ? Crois-tu que tes paroles vides de sens vont avoir un impact sur ma motivation, dans un tel lieu, dans une telle situation. Comment oses-tu remettre en cause mes pouvoirs et donc qui je suis, mon identité, je ne me sers pas de mon savoir pour servir l’ennemi comme tu te plais si bien à le faire et je doute fort qu’un semi homme stupide tel que toi puisse me donner des leçons dans ce domaine. J’en attendais bien plus d’un personnage dont le peuple à une histoire à travers les âges de ce monde.
Son ton était froid, cassant et coupant comme du verre, l’expression de son visage, les mouvements de ses mains, sa posture devant son interlocuteur, tout son corps était assailli par la colère.

- Quoi qu’il en soit, je viens de me rendre compte que je n'avais pas besoin de toi en fin de compte, tes idées reçues médiocres ne te mèneront nulle part, ainsi je continuerai seul … Bonne nuit maintenant.

Le cœur noircit et semblant avoir occulté toute notion de bonté, le magicien se concentra sur son incantation, fermant les yeux un court instant. Puis les ouvrant, il jeta en direction de Baltanin la poignée qu’il tenait toujours et accompagna son geste de paroles d’un langage connu de peu d’initiés.
- [Draconien] Maintenant, fils stupide du peuple des montagnes, sombre dans l’inconscience et rejoins le pays des Limbes.

Daleto jette le sort [sommeil] sur Baltanin. Il continue à rechercher Naïniel par un jet de [survie], qu’importe le résultat du sort.



écrit par: Nollïa Mercredi 23 Mai 2007 à 20h39
Baltanin, volonté : 17 (dé) + 2 >< DD15 = réussite
Daleto, survie : 6(dé) + 1 >< DD 11 = échec
Naïniel, discretion : 9 (dé) + 12 >< Escouade, détection : 11 (dé) + 2 - 4 ( nuit)= réussite
Naïniel, discretion : 9 (dé) + 12 >< Dzahim, détection : 4 (dé) – 2 - 8 ( nuit+distance)= réussite
Naïniel, discretion : 9 (dé) + 12 >< Takezõ, détection : 16 (dé) + 0 – 8 ( nuit+distance) = réussite


Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : dégagé, sol humide d'après pluie
Moment : mi-nuit (environ 00h30)




Narration

L'elfe du Soleil acceptait difficilement les critiques du rodeur dites avec la délicatesse dont le peuple nain pouvait faire preuve surtout à l'égard des « oreilles pointues ». Baltanin entendit a peine les paroles incantée par le magicien qu'il sentit déjà ses paupières se faire lourdes et la fatigue accumulée tout au long du jour se fit ressentir avec une insistance presque ...surnaturelle. Secouant la tête, clignant des yeux, se donnant même une petite tape pour ne pas fléchir, le brave bougonneur ne succomba pas aux enchantements de son rival.
Celui ci n'avait pas attendu son reste, et s'en était allé, tachant de poursuivre sa piste. Mais Daleto se rendit bien vite compte qu'il n'était guère doué pour ce genre d'exercice, et qu'il s'était à peine éloigné d'une dizaine de mètre qu'il avait déjà perdu toute trace de la petite halfeline. Par chance, il parvenait toujours à distinguer au loin la silhouette du nain. Tout occupé qu'il était à fouiller le sol, il n'appercut pas ce qui passait au dessus de sa tête.

Naniel suivait le bord de la route dissimulée dans les herbes. Sa petite taille et sa façon toute en subtilité de se mouvoir la rendait pratiquement invisible. Pourtant la boue encore collée à ses bottes la genait. Au loin, elle entendit des bruits de pas, et quelque cris rauques à peine étouffés. Elle appercut un petit groupe marcher sous les reflets de la lune qui avait apparu depuis que les nuages de pluie artificiel s'étaient écartés. La bande semblait composé de quatre ou cinq hommes, marchant avec rapidité et grognant entre eux. De là ou elle se trouvait, elle ne pouvait encore comprendre le sens de leurs paroles mais de grands éclats de rires, un brin mauvais éclataient de temps à autres, brisant le silence nocture.



Dzahim, Takezõ

Le début : Le collier

Ils avaient chevauché tout le jour et avaient parcouru dans les airs presque nonante kilomètres d'une traite. Le tarchion leur avait précisé avant de partir, qu'ils ne devaient en aucun cas atterrir avant d'avoir atteint leur destination. Car dès que le cheval poserait ses sabots sur le sol, il redeviendrait bois, et inanimé. Les capes s'étaient avérées salutaire lorsque la fine pluie s'abbatit sur eux durant près de trois heures, à tel point qu'ils avaient presque eut envie de creuver les nuages et de voler audessus, juste sous la coupe de ciel étoilée. Mais ils savaient que cela n'était pas raisonable car ils devaient trouver ceux qu'ils poursuivaient, et pour cela une basse altitude était néccésaire. Dès qu'ils se furent approchés suffisement de l'endroit ou il était probable de trouver les esclaves, ils réduirent la hauteur de leur vol à une trentaine de mètre, examinant avec attention chaque personnes qu'ils risquaient de croiser. C'est ainsi qu'aux alentours de la minuit passée, alors que le ciel s'était découvert, ils appercurent sur la route qu'ils longeaient depuis un moment un groupe de personne marchant à la hate. Leur éclat de rire, et leur grosses voix parvinrent à leurs oreilles. Par contre, ils n'appercurent pas la petite halfeline qui s'était dissimulée dans les herbes.
En survolant la zone, se surélevant pour ne pas être vu, ils entrapercurent un instant une silhouette marchant seule dans la campagne, une centaine de mètre seulement du bord de la route.

écrit par: Baltanin Jeudi 24 Mai 2007 à 11h46
Baltanin ne s’inquiéta pas outre mesure des paroles du magicien, en effet il savait que bien des langues pouvaient être parlées sur cette terre et qu’elles n’étaient pas toutes des incantations. Pour preuve la plus flagrante, lors de son initiation de rôdeur, il avait eu l’occasion d’entendre le dialecte des druides chose à laquelle il n’avait rien compris et pourtant il n’y avait rien eu de magique par la suite.
Alors il pesta de nouveau contre les fuyards et le moment qu’ils avaient choisi pour partir et contre la fatigue qui s’accumulait de plus en plus, enfin le pensa t’il.
Une sensation de mal-être s’insinua au plus profond du nain. Il leva les yeux des traces et jeta un regard circulaire.
Il aperçu Daleto en pleine recherche et poussa un gloussement ironique.

¤ Et en plus il me dit qu’il n’a pas besoin de moi. A peine quelque pas et il est déjà perdu. ¤
Il se repencha sur les traces et suivit du regard la direction approximative prise par Naïniel.
¤ Au moins, elle est partie du bon coté mais j’espère qu’elle aura la présence d’esprit de ne pas rester sur le chemin. ¤
Le rôdeur glissa un regard furtif à l’elfe et se mis en marche.
¤ J’espere que Nakan pourra plus facilement le convaincre ou au moins le protégé en cas de coup dur. Pi si il ne le retrouve pas bin on dira qu’il s’est fait bouffé par un ours. ¤
Le nain sourit au mensonge qu’il venait d’inventer, comme si un ours mangeur d’homme pouvait se trimbaler en pleine milieux de la plaine. Laissant cela de coté, il avança le plus vite qu’il put sans risque de perdre les traces.

écrit par: Naïniel Jeudi 24 Mai 2007 à 19h06
Le cœur battant devant cet événement imprévu, elle se figea dans son mouvement pour arrêter de faire bouger les herbes dans lesquelles elle se faufilait. Elle cessa même de mâcher le bout de pain qu’elle avait dans la bouche, de peur qu’on entende son bruit de mastication. Elle se méfiait de ces rires pour lesquelles elle ne ressentait aucune confiance.

¤ Sûrement encore des sales thayens, pensa t-elle avec mépris.¤

Mais pas question de s’éloigner d’avantage de la route, elle avait déjà eu assez de mal à la retrouver. Elle ne voulait pas prendre le risque de s’en éloigner et de se perdre dans ces herbes. L'halfeline resta donc sur place, puis, la curiosité la poussant, elle se rapprocha subrepticement de la route. Elle ne risquait rien. Si elle ne bougeait pas, elle serait bien cachée par les herbes, et il n’y avait aucune chance pour que ceux qui approchaient puissent la voir.

A environ 1 m du chemin, elle s’arrêta et, avec toutes les précautions du monde, s’accroupit pour ne former plus qu’une petite forme recroquevillée cachée dans l’ombre des plantes. Puis la petite roublarde essaya de ne plus bouger. Seuls ses yeux se plissèrent pour tenter d’identifier plus facilement ceux qui approchaient, attendant le moment où ils passeraient devant elle.

Elle se serait allongée par terre si le sol n’avait pas été aussi boueux. Mais elle estimait suffisante la façon dont elle se dissimulait. Elle espérait juste que la lueur de la lune ne la dévoilerait pas, mais ses doutes furent dissipés lorsqu’elle constata qu’elle était bien dans l’ombre au pied des plantes. L’halfeline regretta de ne pas être avec Daleto, il aurait sûrement pu utiliser ses pouvoirs pour arriver à récupérer une arme ou autre chose sur ses hommes.

Un des ricanements retentit de nouveau, beaucoup plus fort cette fois-ci. Retenant son souffle, elle guetta le petit groupe d’hommes qui se rapprochait, et tendit l’oreille pour essayer d’entendre ce qui pouvait bien les faire rire.



Utilise déplacement silencieux, discrétion, puis perception auditive pour entendre ce qu'ils racontent.


écrit par: Takezõ Vendredi 25 Mai 2007 à 03h12
Le voyage avait été long et épuisant, la formidable monture volante n’était pas des plus confortable, et la place manquait, juché à deux sur son dos. Takezõ n’avait que peut conversé avec Dzahim, s’adonnant le plus long du voyage a la contemplation passive du paysage. Silencieusement, il avait médité à la place qui était sienne, a sa mission, à son comparse. Il s’était répété de nombreuses fois le rôle qu’il aurait à jouer, s’imaginant dans diverses situations à donner le change a son maitre. Ce n’était pas vraiment dans sa nature de faire semblant, mais sa position actuelle n’était pas anodine, il jouerait le jeu.

La lune avait déjà couvert la moitié de sa course folle à la poursuite de son amant, la déesse lunaire qui avait donné naissances à d’innombrables kamis était à son zénith. Depuis plusieurs lieux déjà ils survolaient Delhummide, le corps refroidi par le vent et la pluie, le corps chahuter par le coursier.
Takezõ tapota sur l’épaule de Dzahim, les voix et les rires qui venaient du sol étaient les premiers sons humains depuis un bon moment. Il désigna du doigt le petit groupe qui marchait sur la route :

-La !

Son regard fut également attiré par une ombre qui se mouvait discrètement parmi les herbes hautes en bordure de route :

-Et ici ! Quelqu’un se cache.

Il plissa les yeux, cherchant à examiner plus attentivement la situation a leur aplomb ; a trouver un indice qui leur permette d’identifier les gens en bas. Mais évidement, l’obscurité et la distance gommait tout indice susceptible de le renseigner.

-Qu’en pensez vous ? C’est peut être une patrouille.

L’oriental se tut, épiant son compagnon. Le thayen avait pris les rennes de la monture sans que la question ne soit posée. Soit il était déjà à l’aise dans son rôle de maitre, soit sa nature profonde avait parlé. Takezõ avait laissé faire, jugeant que finalement cela n’avait que peut d’importance.

écrit par: Gunlann Samedi 26 Mai 2007 à 15h20
La naine réapparut soudain à un endroit qu'il lui semblait connaître mais dont elle n'arrivait pas à retrouver ni quand ni où précisément ce souvenir se situait. Ce qui l'étonnait principalement c'est que sous ses pieds, d'ailleurs nus à cet instant du rêve, se trouvait une herbe verte et grasse le genre d'herbe qui ne pousse que dans les vastes plaines des éleveurs de chevaux, dans les livres et dans les rêves,... Mais elle était certaine d'être déjà venue à cet endroit, tout en étant certaine de n'avoir jamais ressentie le chatouillement doux et humide, car elle ne pouvait pas ressentir la rosée qui maculait ses pieds comme froide comparée à la neige à laquelle elle était habituée, de l'herbe sous la plante de ses pieds. En parlant de plantes, de magnifiques fleurs s'ouvraient sous ses yeux, des fleurs rose, bleues, vertes, rouges, et de couleurs encore plus belles que ses yeux ne se souvenaient pas avoir vues, que son nez ne se souvenait pas avoir senti, que ses oreilles ne se rappelaient pas avoir entendues, mais que son âme, elle en qui elle avait toute confiance, savait que cet endroit était un endroit connu.

Et soudain, elle aperçut devant elle une forme, ou plutôt plusieurs formes, et elle su que si elle connaissait cet endroit, comme si elle y avait vécu de long moment, c'est qu'une part d'elle était déjà venue ici, une part d'elle que jusqu'à ce jour elle ignorait, une part d'elle même qui avait une grande force sur elle, sur ses pensées et sur ses actions. C'est en cet endroit que vivait la partie de son âme qu'elle se cachait, là que vivait ses peurs et ses gloires, ses peines et ses joies, ses amours et ses déceptions,... toutes ces choses qu'elle considérait jusqu'alors comme des faiblesses, comme des handicaps pour survivre au monde dur qui l'entourait. Toutes ces choses qui étaient autant de forces qu’elle s’était refusé à utiliser jusqu'alors.

Elle comprit qu'elle se trouvait au paradis, dans son propre paradis, là où se trouvait son passé, son présent et son avenir, là où se trouvait ses forces et ses faiblesses, là où se trouvait ce qu'elle était véritablement. Enfin, elle se sentait en paix avec elle même. La forme s'approcha et, comme elle l'avait deviné, cette personne qui se trouvait devant lui était elle-même. Une longue discutions entre Gunlann commença alors.



écrit par: Dzahim Mardi 29 Mai 2007 à 15h20
Le thayen regarda au sol, regardant ceux que désignait l'index. Une troupe d'homme bruyante et un fuyard, quoi de plus banal? Et Dzahim pensa intérieurement la remarque qu'il aurait fait à tout esclave ainsi à son service.

¤ Evidemment que c'est une patrouille, ça ne peut être qu'une patrouille, on ne se promène pas ainsi la nuit au milieu des champs à une journée de marche de toute habitations casernes exceptée.¤

Mais il retint ses mots. Il avait trop besoin de l'aide du Shou pour le réprimander comme un esclave, et il en sera de même pour les autres. Il faudra que tous le respectent sans qu'il n'ai besoin de la force. Car il n'avait ni la force physique, ni la force d'âme de les plier à son courroux. Il lui faudrait être plus subtile, car ceux qu'il allait rejoindre ne semblait pas être tout à fait des esclaves, de même que ce Takezo. Dzahim se rendait bien compte qu'on leurs avait surtout donné un statut pour qu'ils puissent voyager en Thay. Mais il fallait que ces individus soient persuadés qu'on les considère comme tel. Aussi il devait dès le départ jouer un double jeu. Celui d'un homme libre dirigeant des esclaves, et celui d'un égal dans la même situation difficile que les autres. Hélas combiner les deux rôles n'était pas des plus simple.
L'ancien marchand d'esclave, réfléchissait, puis retourna à la réalité d'un Shou pointant du doigt une réalité des plus banale.

Afin de ne pas le vexer et de lui donner une importance relative, Dzahim décida de suivre les indications du Shou comme si elles avaient une importance capitale.


- Hum… tu as raison en effet, sans doute recherchent-ils le fuyard. Ou alors ils sont à la solde d'un groupe opposé au notre et cherche le groupe que nous cherchons aussi. Peut être même les deux… Prépare toi à agir en cas de besoin, nous allons les survoler le plus discrètement possible. En restant un peu derrière eux, si tu possèdes une arme de jet, arme là. Mais nous devrons éviter les effusions de sang. Je pencherais plus pour un peu de subtilité. Prépare toi à tenir ton rôle de garde esclave.

De toute façon dépasser la patrouille était trop dangereux, s'ils décidaient de tirer à vue selon un droit quelconque, ils devraient alors s'écarter et risquer de rater leur objectif. Et Dzahim n'était que trop pressé d'en finir avec cette affaire. Aussi joignant le geste à la parole, il ralentit la vitesse de la monture magique, se dissimula un peu plus dans sa cape, et tenta de dissimuler au mieux leur présence.


écrit par: Takezõ Mercredi 30 Mai 2007 à 11h50
Sans un mot Takezõ pris l’arc qui pendait dans son dos, a la place il remit sa lance, qui se maintenait aisément dans la large sacoche de cuire. Les crins de chevaux teints en vert des Motoru qui étaient fixés à la base de la pointe de métal volaient au vent. D’un geste souple il tira une flèche de son carquois et la plaça contre la corde qu’il ne tendit pas. Dzahim avait raison, il ne fallait pas arriver et provoquer un bain de sang, leur mission reposait avant tout sur la discrétion et la confiance qu’on pourrait leur accorder, il en allait de même dans la relation entre le thayen et l’oriental.

Le kozakuran resta le regard fixé sur la forme en contre bas, de ses réactions et de ses mouvements dépendrait l’arrivé des deux hommes.


« Prépare-toi à tenir ton rôle de garde esclave. » disait Dzahim.
Le bridé sourit intérieurement, bien que son visage resta de marbre. Son « maitre », puisque maintenant il devait le considérer comme tel n’avait pas eu beaucoup de mal a se satisfaire de la prétendue relation de maitre a esclave. Takezõ appréciait cette situation, son rôle d’espion n’en serrait que plus aisé si Dzahim se sentait supérieur.

Bientôt ils métraient pied a terre, peut être même rencontreraient ils les membres de l’expédition rapidement. Takezõ était prêt, il devait jouer son rôle d’un bout a l’autre, tenir sa partie des le premier instant, la confiance des uns et des autres serrait la clé pour mener a bien sa tache, pour satisfaire son employeur. Apres tout même s’il avait été embauché de force, ne lui avait il pas promit des artefacts puissants ?

¤Suffisamment puissant pour renverser les Motoru. ¤


écrit par: Daleto Mercredi 30 Mai 2007 à 17h43
Décidemment tout n’était que vaines illusions, son espoir retrouvé tel un souffle chaud capable de remettre n’importe quel corps meurtri d’aplomb, ses facultés semblant renaître de leurs cendres, ses chances de fuites …
Daleto tombait au milieu d’une forêt de désillusion et de désespoir où toutes les branches auxquelles ils auraient pu s’accrocher s’affaissaient ou se brisait sous son poids, celui de l’humiliation, du doute, du chagrin et de la colère. Cette chute finirait non pas par briser ses os fins, mais bien pire, son moral déjà fragile.


- Le moyen d’aimer une chose est de se dire que l’on peut la perdre, lui avait-on dit alors que sa vie était facile et futile. Mais n’avait-il pas déjà tout perdu ? Sa vie, sa liberté, son amour ?

Un genoux à terre, le regard dans le vide et remplit de larmes, le magicien ne pouvait que constater son impuissance dans ce monde sans pitié. De rage, il planta dans le sol boueux.

¤Vais-je abandonner ici ?!
Ferai-je parti des oubliés de l’Histoire, ceux dont personne ne parle, ceux dont on oublie le nom car aucun écrit n’est là pour le leur rappeler ?
Vais-je me contenter de subir mon destin comme un pantin, et attendre la mort comme un fin libératrice ?
Vais-je laisser Naïniel seule face à Thay et oublier ma promesse ?
Vais-je abandonner Lyaël à son triste sort, et laisser ce monstre corrompre son cœur ? ¤
Laissant son esprit vagabonder et remonter le court du temps, Daleto se redressa lentement pour se relever.

- Jamais.
Ce mot, lancer dans la nuit silencieuse au bout du monde pouvait paraître bien futile et dénuer de sens, mais au contraire il était la preuve que sa main venait finalement de rencontrer quelque chose de solide à quoi s’accrocher. Cela n’était pas une branche, c’était la main bien vivante de sa douce encore prisonnière de celui qu’il aimerait pouvoir réduire à néant si ses forces le lui permettaient.

Titubant de fatigue et de tristesse, l’elfe doré s’efforça d’avancer en direction du nain, tentant de ne pas le perdre de vue.


écrit par: Baltanin Vendredi 01 Juin 2007 à 14h16
Le nain entendit le mot lancé par Daleto. Il laissa ses épaules tombées et poussa un soupir.
¤Pendant qu’il y est, il a qu’à allumer un feu comme ça tous le monde saura qu’on est là.¤

Il ne se retourna pas pour autant. Il avança toujours plus sur la piste de Naïniel.
Lorsqu’il entendit les pas trainant de l’elfe pas très loin derrière lui, il comprit, enfin l’espérait-il, que le magicien avait réalisé que la seul chance de ce sortir de la situation critique ou ils se trouvaient était de finir cette mission pour le compte d’un mage rouge qui avait tendance à aimer un peu trop les bonnes choses de la vie.
Baltanin s’arrêta et attendit que l’elfe soit à porté de voix. Toujours les yeux fixés sur le chemin théorique emprunté pas Naïniel. Il déclara sur le ton de la conversation.

- Si tu veux me suivre, tu pourrais parler plus fort en levant les bras ? je crois que les rats de Sundabarr ne t’ont ni vu ni entendu.


écrit par: Nollïa Samedi 02 Juin 2007 à 13h37
Nainiel perception auditive :17 +1 >< DD 12 = réussite
Nainiel, depl.silen : 6 +8 >< Escouade perc auditive : 19 + 2 = échec
Nainiel, discrétion : 1 +12 >< Escouade détection : 13 + 2 - 4 (nuit) = échec automatique
>< Baltanin :19 + 6 = échec automatique
>< Daleto : 19 + 5 = échec automatique


Narration

Dzahim, Takesõ, Naïniel, Baltanin, Daleto

Survolant la scène, comme s’ils savaient que quelque chose d’important allait se dérouler sous leurs yeux, Takezo et Dzahim ne perdaient pas une miette du drame. Le paysage qu’ils survolaient était d’un pure simplicité : une grande praire composée de broussailles et d’herbe en friche, ancien champ laissé au repos - technique ancestrale usée même au pays des mages rouges – que séparait en deux une route droite et fière comme une chaussée thayienne. Sur la route circulait ce qui semblait être une patrouille et à l’est s’approchait les deux silhouettes qu’ils avaient déjà pu apercevoir à la limite de leur champ de vision. Celles ci évoluaient avec lenteur, comme cherchant quelque chose dans les fourrés. Avec un peu plus d’attention, les deux hommes chevauchant le cheval enchanté remarquèrent qu’il s’agissait d’un rouquin trapu, et d’un homme ou d’une femme en longue robe hésitant.

Sur la terre ferme, Nanïel s’avança doucement. Les voix se faisaient plus claires au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, et elle compris qu’il ne s’agissait pas d’une patrouille ordinaire, mais des gaillards du post de garde humiliés par Karth. Ceux-ci étaient accompagnés de camarades peu recommandables et se promettaient de fouttre une belle rossée à celui qui avait tué l’un des leurs.


- Ils doivent avoir rejoint l’auberge étape, dépêchons nous ! Si y’a un régiment là bas on pourra pas s’défouler !
- Z’avait une fille avec eux ! Une blonde ! On pourra s’amuser avec elle une fois qu’on aura démoli son gardien. Mouhahahahah !
- Chhhut les gars. Z’avez pas entendu ? Y’a quelque chose dans les fourré la bas. C’est ptet not’ bonhomme qui s’cache !
- Mais nan ! T’es fou ! Il fouttrait quoi là, d’abord ! T’as la berlue mon vieux.

Inquiète de se faire surprendre, le cœur battant à tout rompre à l’idée de se retrouver entre les mains de ces grosses brutes qui n’hésiteraient pas une seconde à s’amuser avec une fille, une vraie, en plus de cette taille…Naniel en perdit ses moyens, trébucha comme sur la place de Kelutar, de tout son long. Les herbes froissées s’agitèrent et dévoilèrent aux yeux de Baltanin et Daleto qui avaient suivit sa trace jusque là, ses quatre fers en l’air. Sur la route, les cinq hommes s’arrêtèrent subitement.

- Mais c’est que t’aurais raison ! On dirait bien qu’y un truc qui se cache là bas. J’vais jeter un coup d’œil. Ce serait bien not’ veine qu’ce soit l’autre fils de chien !

L’homme s’approcha. Il était tout proche, et Naïniel reconnu la large balafre qui tailladait son visage. Cet homme était celui qui avait perçu la taxe de passage plus tôt dans la journée.



Karth, Gunlann

La silhouette qui se trouvait face à Gunlann s’effaça, ou plutôt les traits de son visage changèrent pour laisser place à la beauté charnelle d’Omsath.

- Gunlann !!

Le jardin d’Eden dans lequel elle évoluait disparu lui aussi peu à peu, pour ne laisser que des taches brunes et sombres dans un flou perturbant.

- Gunlann !!

Les taches prirent forme peu à peu et Gunlann aperçu des coutures et des arceaux.

- Gunlann !!

La prêtresse sortit de son rêve peu à peu. Sa vue se fit plus claire, et elle se souvient de l’endroit ou elle dormait. Au-dessus d’elle, elle reconnu Omsath qui la secouait. Un moment, elle lui fit peur, tant ses traits semblaient tirés, comme si elle n’avait plus trouvé le repos depuis des lunes.

- Gunlann, ça ne va pas. Je le sens ! Il se passe quelque chose. Où sont les autres ? Ou sont ils ? Où est Baltanin ?

écrit par: Karth Samedi 02 Juin 2007 à 15h22
Torpeur.

Karth évoluait dans cette demi conscience, entre rêve et réalité, une femme avait appelé, la voix apeurée. Puis à nouveau le prénom de la naine fut prononcé. Alors, les yeux encore fermés, la poigne du guerrier se resserra instinctivement autour de la garde de son arme.

Eveil.

Omsath criait à nouveau après son amie, et s’en suivit aussitôt un bruissement métallique accompagné en un éclair d’une plainte de l’acier sur le cuir. La méfiance du thayen n’avait pas de limites, et son entraînement façonnait chacun de ses réflexes. Il s’était levé en sursaut dégainant dans le même mouvement sa puissante épée et avait adopté une posture de combat.

Il était à peine réveillé, tous les muscles endoloris, le dos et le cou courbaturés, mais pourtant il était debout arme au clair prêt à fendre tout et n’importe quoi qui montrerait un semblant d’hostilité.

Au même moment, Gunlann semblait s’être réveillée et Omsath lui faisait part de ses inquiétudes et de ses étranges pressentiments... Les sons atteignirent l’esprit embrumé du thayen qui revenait à chaque souffle à la conscience totale. Et au bout de quelques mots, leur sens lui apparu assez clairement.

Etant celui qui avait émit l’hypothèse la plus plausible sur les liens tissés entre les divers membres du groupe, l’homme au crâne tatoué saisit les propos de l’humaine. D’une manière ou d’une autre elle sentait les fils de son âme attaché à chacun des esclaves être tirés par le danger et la distance.

Ce fait s’était imposé comme une réalité dans l’esprit de Karth, sans que celui-ci ne cherche plus avant sur la possibilité de tels liens, car la puissance magique d’un Magicien Rouge était bien au-delà de ses capacités de compréhension.

Et la situation s’imposant dans l’esprit du guerrier, restait à présent le problème de sa propre réaction face à tout ceci...

Les fuyards avaient fait leur choix, et à cause de cela, il savait qu’il aurait à tuer les deux nains, si Baltanin revenait, dès la mort d’Omsath. Ce qui arriverait immanquablement. Que cette décision soit à appliquer immédiatement ou dans quelques jours, cela n'avait pas la moindre importance, et ne changeait rien pour lui.

Il baissa donc sa lame, et observa Gunlann de ses yeux noirs. Omsath allait bientôt tomber… Devait-il laisser une chance à la naine, ou la tuerait-il dans la seconde suivante, il n’en avait pas encore fait le choix...

La Mort serait bientôt là, il n'avait qu'à patienter.

Puis le sempiternel doute sur son propre rôle au milieu de la toile tissé par Ramas Fezim refit surface. Il n’avait su mettre le doigt dessus, il n’avait aucune certitude, et il avait cet anneau...


¤Avez-vous réellement pensé à tout Ramas Fezim ?¤

En effet, jusqu’à présent il s’était toujours retenu de tuer ces misérables esclaves, mais pour une raison qui lui apparaissait encore floue... Mais cette même raison, liée à l’ignorance du lien qui le rattachait au reste du groupe, le poussait toujours à s’interroger.

¤De la même façon que cette magie m’empêche de les tuer, elle m’oblige à les maintenir en vie.¤

Un cri rageur sorti du fon de sa gorge. Ces maudits magiciens étaient capables de "l’obliger" et de le détourner de son chemin...

De colère, il enfonça profondément sa lame dans le sol avant de se diriger, déterminé à pulvériser ses obstacles, vers la pauvre prêtresse humaine.

Ignorant totalement Gunlann, il empoigna violemment les vêtements de la servante de Heaum et amena son visage à hauteur du sien. Sa voix vibrait d’une folie meurtrière.


- Qu’est ce qu’il y a ! Où sont ces imbéciles ?! Tu es capable de sentir qu’ils sont en danger, alors guide moi jusqu’à eux. La lueur dans son regard passa de la folie à une certitude absolue. Echoue et la mort s’abat sur vous. Tous.

Lorsqu’on est forcé d’emprunter une déviation, il faut la suivre jusqu’au bout avant de pouvoir revenir sur la route initiale...


écrit par: Baltanin Samedi 02 Juin 2007 à 17h26
Baltanin sourit lorsqu'il vit Naïniel au sol étalé comme un crêpe. Il avait réussi à suivre sa trace malgré la nuit et la fatigue. Cependant, une chose clochait. Que faisait exactement l'halfeline allongé?
Voyant la peur dans les yeux de la roublarde, le rôdeur lui fit signe de se taire et de s'éloigner en silence. Il se tourna vers Daleto et lui montra par gestes et par un regard qu'il voulait sans objection qu'il se baisse.
Il se baissa ensuite et ramassa une pierre, un morceau de bois ou tou autre chose qu'il pouvait lancer. Au vu de l'urgence du moment le nain n'avait pas vraiment réflechit à l'objet qui ferait le plus de bruit et la seul chose vraisemblable qu'il pourrait ramasser devait etre une poigné de terre. Toujours était-il, qu'il lanca la chose dans la direction opposée de laquelle Naïniel se dirigait avant de choire.
Cela fait, il s'allongea le plus possible pour que les herbes hautes puissent le recouvrir et il rampa le plus vite possible à couvert dans la direction dont il venait.



écrit par: Gunlann Samedi 02 Juin 2007 à 19h44
Gunlann n'était pas vraiment bien réveillée, et elle n'avait pas l'habitude d'être interrompue dans ses rêves. Il lui fallut donc quelques secondes pour réussir à comprendre ce qui se passait autour d'elle. D'ailleurs, tout allait bien trop vite pour qu'elle puisse réagir correctement. La naine bailla, se frotta les yeux et se leva.

Ce fut alors qu'elle réalisa que les pieds de son amie ne touchaient plus le sol, et que le guerrier semblait encore plus énervé que d'habitude, quoique habitude fut un bien grand mot, plus énervé que la veille en tout cas. Elle prit encore une ou deux secondes pour faire le vide dans sa tête avant de décider ce qu'elle avait à faire et se mit à l'action. Ses maigres conclusions après ce trop court temps de réflexion étaient qu'il fallait qu'elle essaye de se calmer, de parler doucement afin que l'ire de Karth n'augmente pas plus, et, si possible, calmer un peu le thayen. Cette tâche s'annonçait ardue mais il lui fallait essayer. Le plus dur était d'attirer l'attention de Karth sans pousser un hurlement qui ne manquerait pas d'empirer la situation.


-Karth, calmez-vous, posez cette pauvre Omsath sur le sol, et réfléchissez un peu. Si elle est douée d'un instinct hors du commun, cela ne veut pas dire qu'elle est capable de retrouver les fugitifs, surtout en pleine nuit et dans son état de fatigue. Ensuite, si Nakan, qui est parti largement avant nous, ne parvient pas à les rattraper, je ne vois pas comment on pourrait y arriver. Donc calmez-vous et faites confiance à Nakan, vous le connaissez sans doute bien mieux que moi, et je suis convaincue qu'ils ne parviendront pas à échapper à sa vigilance.
Maintenant, si vous souhaitez absolument vous lancer à leur recherche, je vous accompagne. Même si je n'ai pas le don de double vue, je suis la seule qui puisse vous guider à cause de l'obscurité.

Gunlann était consciente qu'elle n'avait pas vraiment réussi à exprimer correctement ses idées, ni même à se calmer elle ou à tranquilliser Karth mais au moins elle avait fait un effort et n'était pas certaine de pouvoir faire mieux en aussi peu de temps. Mais, maintenant qu'elle s'était engagée à accompagner le thayen, même si elle savait que de toute façon elle n'aurait pas eu le choix, il lui fallait agir et espérer que l'action calmerait le guerrier.
Elle sortit donc de la tente et se mit à hurler de tous côtés les noms de Baltanin et de Nakan, inconsciente en cet instant que le muet n'avait aucune chance de lui répondre. Elle espérait qu'au moins l'un des deux soit assez prêt pour ne pas être obligée de cheminer seule en compagnie de Karth en colère. C'est une chose qu'elle avait appris récemment, quand on est plus faible, l'espoir est souvent notre plus grande force.



écrit par: Naïniel Lundi 04 Juin 2007 à 15h32
L’halfeline se remit péniblement à quatre pattes, dégouttée devant la boue qui maculait maintenant ses vêtements et ses mains. Mais elle n’avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort, l’autre sale type, le balafré du poste, se dirigeait droit vers elle, elle pouvait même distinguer clairement son visage. Une lueur de frayeur traversa son regard devant la situation pas possible dans laquelle elle venait de s’empêtrer. C'était le moment de déguerpir !

C’est alors que contre toute attente, la tignasse rousse de Baltanin surgit des herbes non loin d’elle. Muette de surprise devant cette apparition à un moment aussi improbable, les yeux écarquillés, elle le vit lui intimer de s’éloigner sans faire de bruit. Mais qu’est-ce qu’il faisait là ?! Il dormait quand elle avait quitté le camp. Une haute silhouette bougea à ses côtés, et elle identifia Daleto. Mais avant qu’elle n’ait eut le temps de s’en remettre, le nain jeta quelque chose au loin puis disparu de nouveau.

Ce n’était pas le moment de réfléchir, sans perdre une seule seconde, elle se déplaça le plus silencieusement possible et toujours à quatre pattes, dans la direction opposée au balafré et ses copains. Les mains et genoux s’enfonçant dans la terre, elle se frayait un chemin entre les herbes. Malgré la situation, savoir qu’on l’avait retrouvé venait d’ôter un grand poids de son estomac, elle n’était enfin plus toute seule perdue au milieu de rien.

Par Yondalla, mais comment avait-ils réussi à la retrouver ici ? C’était sûrement Baltanin qui avait du repérer sa trace, elle se rendit compte qu’elle avait du laisser tout un tas de signes de son passage. C’était assez irréfléchi de sa part, mais tant mieux si cela avait permis à Baltanin de la rejoindre. Et puis, pour sa défense, elle n’avait pas pensé qu’on la suivrait quand elle avait quitté le camp, Karth, l’ayant laissé partir sans bouger.
Elle était impressionnée devant l’exploit de Baltanin, elle avait marché longtemps, et puis c’était la nuit en plus. Il avait sûrement dû rejoindre Daleto en premier et à deux ils étaient partis à sa recherche en ne la voyant pas arriver. Réellement soulagée de les savoir non loin, elle se focalisa sur les pas de l’homme derrière elle. Elle devait se débarrasser de cette sangsue de sale thayen, puis ferait une boucle pour les rejoindre. Elle espérait juste qu’elle n’aurait pas à aller trop loin avant que ce balafré n’abandonne, elle ne savait pas vraiment où elle allait, et même si elle essayait d’aller tout droit, elle ne pouvait voir rien d’autre que des herbes sombres qui se succédaient devant son nez.



écrit par: Dzahim Vendredi 08 Juin 2007 à 16h11
Regardant un court instant la scène qui se déroulait sous ses pieds, le Thayen n'y vit rien de bien intéressant, sans doute des gardes avaient perdu un groupe d'esclave et finissait par mettre la mains dessus. Regardant à nouveau il remarqua que les esclave avait un air tout de même bien particulier, une femme et un home trapu et chevelu, un Rashémi peut-être?

Délaissant la route et la patrouille Dzahim leva les yeux vers l'horizon et pris de l'altitude. Les personnes qu'ils cherchaient devaient certainement camper aussi, sans prévenir, le Thayen fit prendre de l'altitude à la monture magique, lui faisant décrire de larges cercles afin de ne délaisser aucunes possibilités.

Il cherchait de ses yeux un feu de camps, ou tout autre lumière, ou fumée. S'il en trouvait une dans les environs proches. Si c'était le cas, il leur faudrait peut-être agir. Les esclaves en fuites étant alors ceux qu'eux même ils cherchaient.

Droit comme un seigneur, Dzahim appréciait avec plaisir le léger vent sur son crâne chauve. L'air frais et vivifiant du soir compensait la fatigue de cette journée qui en un instant avait renversé ses projets. Il était de retour à Thay, pour peu de temps certes, mais tout de même. Cette escapade sur un cheval magique en direction de la dangereuse et meurtrière Delhumide resterait à jamais dans ses souvenirs. D'une part parce que cette entreprise était la plus déraisonnable qu'il n'ai jamais suivie. D'autre part parce que, bien que contraint de faire cette quête, il se sentait véritablement libre de son chemin.



écrit par: Takezõ Dimanche 10 Juin 2007 à 18h35
Depuis les aires la scène avait quelque chose de surréaliste, le temps d’une pensée, tous les protagonistes c’étaient figé. Takezõ se représentait une figuration de sa situation actuelle d’un point de vue extérieur, dans son esprit une estampe du drame qui se déroulait. Deux hommes sur un cheval aillé, spectateur d’un événement qui allait se produire. L’expatrié se promit de garder cette image en tète, pour la reproduire lorsque le temps ne lui ferrait plus défaut.

Mais les ombre se mouvaient à nouveau, un soldat, selon Dzahim s’avançait en dehors de la route vers les personnes qu’ils avaient remarqué.

L’oriental, tout comme le thayen savaient que le groupe qu’ils recherchaient ne devait pas se trouver loin de leur position actuelle. Peut être même les formes en bas étaient ceux la même ? Peut être qu’il n’en était rien, mais que les soldats recherchaient activement le groupe comme eux ? En tout cas dans l’esprit de Takezõ il ne fallait pas laisser passer l’occasion de les retrouver et il fallait plonger au plus vite au dessus de la troupe pour éviter à l’esclave de se faire prendre.

Les flancs de la monture se crispèrent sous les mollets du guerrier, Dzahim venait sans un mot de prendre de l’altitude délaissant les personnes en contrebas.


- Que faites vous ? Si ce sont eux, ils vont se faire prendre !

Le kozakuran posa une main ferme sur l’épaule de son compagnon, il entreprit de s’expliquer auprès du tayen avec toute la modestie et l’humilité dont il pouvait faire preuve afin de ne pas froisser son ego.


- Dzahim, combien d’esclaves parcourent les champs librement ? Ne croyez vous pas que se sont la nos hommes ?

Il laissa un très court instant au chauve pour se faire une idée, et reprit aussitôt.

- Passons au dessus de la troupe armée, et faisons nous entendre. Notre monture leur imposera surement le respect, et vous n’aurez plus qu’à faire jouer votre autorité et le nom de notre mandataire.

Takezõ fit une pause dans ses arguments, il balaya les plaines du regard pour s’assurer toutefois qu’aucun feu de camps sauvage ne lui apparaissait.

- Si se sont ceux que nous cherchons ils nous seront reconnaissants de les avoir sauvé, ainsi notre insertion n’en serra que facilité.

Le bridé resta le regard rivé sur son équipier, le visage de marbre. Les choix de Dzahim étaient rarement sot d’après ce qu’il avait put en voir, il espérait que cette fois aussi il en serrait de même.



écrit par: Daleto Lundi 11 Juin 2007 à 17h15
¤ Un ange, imprudent voyageur
Qu’a tenté l’amour du difforme,
Au fond d’un cauchemar énorme,
Se débattant comme un nageur,

Et luttant, angoisses funèbres !
Contre un gigantesque remous
Qui va chantant comme les fous
Et pirouettant dans les ténèbres ;

Un malheureux ensorcelé
Dans ses tâtonnements futiles,
Pour fuir d’un lieu plein de reptiles,
Cherchant la lumière et la clé …¤

Laissant son inconscient flirter avec la belle allégorie d’une volonté renaissante, Daleto se laissa reprendre par son amour des mots, mots sombres et de circonstance car malgré tout emplis d’une vérité qui le fuit toujours. L’elfe, le regard dans le vague, se traînait à quelques pas derrière le rôdeur.

Il ne tint aucune attention aux paroles du nain, laissant ses élégantes remarques se perdre dans le silence abyssal de cette douce nuit. A ses yeux, le nain n’existait plus, il était tel un objet, un point de repère à ne pas perdre pour poursuivre sa route.

Son regard aperçut soudain la petite tête blonde de la roublarde, son visage s’illumina, une montée d’adrénaline lui fit oublier sa fatigue, il l’avait enfin retrouvé. Accélérant le pas, il essaya de rattraper le nain mais en y regardant de plus prêt, cette dernière ne se trouvait pas sur la route … quelque chose arrivait peut-être. Les gestes et l’attitude de Baltanin allaient de paire avec cette réflexion. Le magicien se ravisa et préféra suivre les conseils de la chose, en s’accroupissant et restant aussi discret que possible.



écrit par: Nollïa Mardi 12 Juin 2007 à 12h45
Naïniel, dep sil : 5(dé) + 8 >< Patrouille, perc. Audit : 3 (dé) + 2 = réussite
Naïniel, discrétion :3 (dé) + 12 >< Patrouille, détection : 1 (dé) + 2 – 4 = réussite automatique
Baltanin, fouille : 7 (dé) + 5 >< DD ?
Baltanin, jet : 12 (dé) + 3 >< DD10 = réussite
Baltanin, discrétion :20 (dé) +7 >< Patrouille, détection : 15 (dé) +2 – 8 = réussite automatique
Daleto, discrétion : 7 (dé) +3 >< Patrouille détection :15(dé) +2 – 8 = réussite

Naïniel, discrétion :3 (dé) + 12 >< ?, détection : 18(dé) +16 -12 = échec
Baltanin, discrétion :20 (dé) +7 >< ?, détection : 18(dé) +16 -8 = réussite automatique
Daleto, discrétion : 7 (dé) +3 >< ?, détection : 18 (dé) +16 -8 = échec
Dzahim, détection : 16(dé) -2 >< DD 15 = échec

Takezo, détection : 19 (dé) +0 >< DD 15 = réussite



Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : dégagé avec demi Séluné, sol humide d'après pluie
Moment : mi-nuit (environ 00h40)




Narration

Daleto, Baltanin, Naïniel

Les mains rugueuses du nain rencontrèrent un caillou gros comme un œuf qu’il lança bien relativement loin. La pierre chutant, émit un joli « poc » accompagné de bruissement d’herbe. Les gardes se retournèrent aussitôt, l’un s’écria même :

- Là bas, j’ai vu une ombre !

Le plan du nain avait fonctionné à merveille ! Il ne resta cependant pas à regarder l’effet de qu’avait eut son stratagème sur la patrouille. Il disparu dans les herbes, à tel point, que même Daleto qui se trouvait pourtant à quelque pas de lui, aurait eut du mal à l’apercevoir s’il n’avait connu sa position à l’avance.

Naïniel réussit, elle aussi, à se sortir du pétrin dans lequel elle s’était fourrée en se faufilant dans la prairie comme un félin. Elle était sale et épuisée, mais elle avait le sentiment d’être libérée d’un poids, comme si elle pouvait sentir le regard du garde se détourner de sa direction. Elle ne retourna pas pour voir ce qu’il se passait, mais de ce qu’elle entendit, le balafré n’était plus sur sa trace, et semblait même s’éloigner. Les gars de la patrouille s’étaient tus, comme s’ils espéraient à leur tour surprendre les ombres qui se dissimulaient.

Elle rattrapa vite Daleto qui l’avait attendue, caché comme il pouvait. Il ne possédait pas, hélas le talent de la roublarde, ou même du nain pour se fondre dans le décor, et si l’obscurité de la nuit ne l’avait pas protégé, il se serait probablement fait prendre. C’est du moins la conclusion que pouvait retirer Naïniel en apercevant sa silhouette gracieuse briser l’ordre naturel du champs en friche. Ceux qui étaient presque devenus des amis n’eurent pas le temps de profiter de ces bienheureuses retrouvailles qu’ils entendirent clairement des pas se rapprocher d’eux.



Dzahim, Takezõ

Dans les hauteurs, Dzahim n’avait pas répondu à celui qui tenait le rôle de son esclave. L’idée n’était certes pas mauvaise, mais les voix s’étaient tue, et la situation semblait s’être réglée d’elle-même … A moins que…
Malgré les doutes qui pouvaient l’assaillir, l’ancien marchand d’esclaves préféra s’en tenir à son idée première, et c’est le vent sifflant à ses oreilles qu’il parcourut les quelques lieux vers l’Est qui devaient le mener, selon ses estimations et quelques suppositions logiques vers le lieu ou se tenait vraisemblablement le groupe qu’ils devaient rejoindre. Après dix longues minutes de vol, le Thayien ne trouvant rien, commençait à se décourager un peu, et à penser qu’il aurait peut être du, finalement, écouter Takezõ et interroger ces esclaves en fuite, seuls indices qu’il avait à sa disposition finalement. C’est alors que le Shou attentif, remarqua au loin une légère lueur qui brillait comme une étincelle dans l’obscurité. En volant vers elle, tout d’eux s’aperçurent qu’il s’agissait d’un feu luisant au travers des pans d’une tente relativement vaste.



Karth, Gunlann, Takesõ, Dzahim

- Nakan !! Hurla une dernière fois Gunlann.

La prêtresse avait la voix rauque à force de crier, et le Thayien avait du réprimer plus d’une fois une envie meurtrière. La prêtresse de Haume s’était évanouie sous son regard intraitable, et empli de mépris il l’avait lâché comme une vulgaire poupée de chiffon.
Gunlann avait enfin arrêté d’hurler à la mort. Presque satisfait et élaborant déjà dans son esprit une réplique cinglante, le garde sortit au dehors, et les mots qu’il allait cracher à la naine s’évanouirent sur ses lèvres. Elle aussi semblait pétrifiée de stupeur, le regard vers le ciel. Instinctivement, Karth releva les yeux également pour y voir un spectacle étonnant. Deux hommes chevauchant un cheval volant à une quinzaine de mètres au-dessus de sa tête. A cette distance, il était impossible de deviner leurs traits, ni même de déterminer leur race ou leur sexe, mais malgré cela, deux silhouettes apparaissait clairement dans la pale ombre d’une nuit à demi éclairée par la Seluné.

écrit par: Karth Mardi 12 Juin 2007 à 17h34
Tout ce voyage n’apportait que frustrations et colère, la puissance qu’il y gagnerait avait intérêt à être à la hauteur de tant de tracas…

Et Karth se découvrait chaque jour un contrôle inespéré…

Que n’aurait-il donné pour passer au fil de sa lame toutes les gorges suppliantes de ces esclaves arrogants et désespérants…

A chacun des gestes de ses compagnons de route, il devait ravaler sa fureur pour ne pas commettre un massacre. Il avait conscience de ce qui l’arrêtait et était entravé, alors que chacune des fibres de son être lui criait qu’il avait la puissance nécessaire pour briser ces chaînes et tous les supprimer en à peine quelques mouvements.

L’envie était grande, et ce n’était pas sans avoir retirer sa lame du sol qu’il était sorti de la tente. Le sang allait peut être couler...

Mais les évènements repoussèrent encore une fois le meurtre. Du moins celui de la naine...

Car l’étrange scène qui se déroulait devant ses yeux le laissa coi quelques secondes. Il avait grandi et vivait en Thay, et la magie était chose courante, mais un destrier volant chevauché par deux silhouettes était quelque chose de peu courant. D’étranges créatures étaient certainement capable de réaliser se prodige, et peut être que les légendes des ruines de Delhumide étaient vraies jusqu’ici.

Ou peut être était ce un mage rouge, Karth pensait bien que son seigneur fusse doté d’un tel pouvoir... Cette pensée se matérialisa immédiatement en une série de questions, de doutes et de nouvelles colères.


¤Est-ce lui ? Ose-t-il douter et venir me reprocher d’avoir laisser l’elfe et la halfeline s’échapper ?!¤

Peu lui importait, Karth avait prévenu son Seigneur que emmener des esclaves aussi indisciplinés ne ferait que le ralentir, Karth et Arthat ou un autre guerrier loyal auraient très bien pu suffire à mener cette quête à bien... Il en était toujours persuadé.

Son idée se fit persistante, et ce fut pour elle qu’il opta sans autre indication que cette déduction infondée.

Il se redressa de toute sa hauteur, passant la lame de son arme dans son gant gauche, prêt à renvoyer la garde dans sa poigne si il devait s’en servir, c’était là d’ailleurs plus une réaction instinctive que fondée. Les épaules tendues en arrière, le torse bombé, son allure était fière et arrogante. Telle serait l’image qu’il donnerait. Celui qui ne peut faillir.

Alors sa voix froide comme le métal résonna jusqu’aux oreilles de Gunlann.


- Rentre t’occuper d’Omsath.

écrit par: Takezõ Mercredi 13 Juin 2007 à 01h08
Le thayen, n’en avait fait qu’a sa tète, ils s’étaient éloignés de ce qui aux yeux de Takezõ était leur meilleur chance de retrouver la troupe d’esclave. Et alors qu’il allait faire des reproches à son compagnon, pour ne pas l’avoir écouté, la lueur timide d’un feu de camps lui apparut. Il ne montra pas du doigt le campement cette fois, mais replaça la flèche contre la corde de son arc et pointa le projectile dans la direction de la lueur.

-On dirait que le kami de la fortune vous souri, à moins que ce ne soit les démons malicieux qui nous jouent un tour.

Son regard ne quittait plus le camp, scrutant le moindre détaille, le plus petit mouvement. Il eu vite fait de remarquer les deux silhouette, la haute stature d’un humain, et le corps tassé de ce qui semblait être un nain. Eux aussi les avaient vues, la plus grande forme ombragée leur faisait face de toute sa hauteur. Takezõ lisait dans la posture de l’humain une sorte de défi lancé à leur encontre. Une longue lame luisait par à-coups sous l’effet des flammes dansantes, même a cette distance l’arme semblait impressionnante, tout comme son porteur. Mais il ne doutait pas que malgré les aires de défi de ce dernier, leur arrivé tonitruante sur la monture majestueuse avait fait son effet.

Machinalement, alors que leur but premier lui semblait de plus en plus a porter de mains, il passa les doigts contre les plis d’un pan de son kimono. C’était à cet endroit précis qu’il avait caché le précieux anneau qui lui permettait de communiquer avec son employeur.

¤ A partir de maintenant, je deviens ton esclave Dzahim, ne te méfie plus de moi, je ne suis pas ici pour te nuire. Mais ne commet pas d’impaires, j’ai bien trop a perdre dans cette affaire. ¤

Il s’adressa a Dzahim, non sans une pointe d’ironie dans la voix, mais ses paroles étaient douces, comme s’il avait voulu simplement montrer son désaccord quand au choix de son « maitre » plus tôt, mais sans non plus en rajouter.

- Descendrez-vous à leur rencontre cette fois, ou dois-je sauter à terre pour voir par moi-même ?

Un fin sourire se dessinait sur les lèvres du Kozakuran, amplifié par sa moustache atypique qui était rebroussé vers l’arrière sous l’effet du vent.


-En tout cas ceux la nous ont repéré et nous voient comme nous le observons. Peut être est il temps de jouer nos rôles respectif ? …… Seigneur ?

écrit par: Gunlann Mercredi 13 Juin 2007 à 05h44
Le moins que lui puisse dire est que les cris de la naine ne se montrèrent pas infructueux. Certes, elle souhaitait originellement plutôt attirer vers elle Nakan, Baltanin, Daleto ou Naïniel mais l'apparition de cette créature volante, d'autant plus montée, fut pour elle une arrivée suffisante pour l'instant. Là où elle vivait, rien ne pouvait voler à cause du vent et du froid à part les flocons de neige. Evidemment, depuis qu'elle voyageait très au Sud, il lui arrivait d'entendre ou de voir des oiseaux qui passaient en s'amusant dans les cieux ou dans les arbres. Mais de là à voir apparaitre un oiseau volant, cela lui semblait encore trop étrange, d'autant plus en sortant à peine d'un rêve étrange.

Il lui fallu plusieurs secondes pour réaliser que Karth se trouvait derrière elle, qu'il avait prononcé des mots, que ces mots lui étaient adressés et qu'il s'attendait à une réaction. Gunlann mit encore quelques secondes à comprendre puis elle s'exécuta. Depuis toujours, la jeune naine recevait des ordres d'à peu près tout le monde, et depuis toujours elle s'y pliait avec rigueur et application. Et, après tout, le grand guerrier avait peut être largement moins de savoir vivre, de tact et de courtoisie que la plupart des personnes à qui elle avait obéi, il était un chef comme un autre qu'elle devait respecter, à défaut de l'aimer, et à qui elle devait obéir. Elle se retourna donc vers lui, plia le poing gauche baissa le front jusqu'à son poing, signe qui là d'où elle venait signifiait l'obéissance à un ordre accepté, et ouvrit sa bouche avant de se relever.


-À vos ordres, chef.

Cela faisait très pompeux mais elle n'avait jamais vraiment appris à marquer son obéissance autrement. Maintenant qu'elle s'était prêtée aux usages, il lui fallait faire ce qu'on attendait d'elle. Gunlann regretta presque d'avoir obéi à Karth quand elle vit comment il l'avait abandonnée au milieu de la tente inconsciente. Des fois, elle doutait qu'il eut véritablement une âme. Puis elle se reprit: en vouloir à Karth n'était qu'un moyen de se donner l'impression de son innocence. La naine s'attela à la tâche de remettre la prêtresse de Heaum dans son lit. Lorsqu'elle commença à la porter, elle s'attendait à ce qu'elle représente un poids qu'elle n'arriverait jamais à porter mais, certainement à cause de la fatigue et de la maladie, son corps lui sembla être extrêmement léger, ce qui à vrai dire n'était pas bon signe. Une fois qu'Omsath fut couchée dans son lit de nouveau, Gunlann recommença à chanter même si elle se doutait que l'humaine dans son inconscience ne pouvait pas l'entendre.

écrit par: Dzahim Mercredi 13 Juin 2007 à 12h28
Dzahim ne remarqua même pas l'ironie cachée des propos de son compagnon Shou. Sa tête était toute entière préoccupée par le mensonge qu'il allait devoir faire. Et surtout la manière de réussir celui-ci. Car il fallait d'embler instaurer une certaine confiance. Or il ne savait rien sur les personnes engagées par le devin.
Mais Invarri Matrion lui avait fournis quelques précieux détails sur le devin. Et à partir de cela, il avait réfléchis à une manière de se présenter. En outre la monture particulière qu'ils avaient put emprunter leur donnait un léger avantage. Il ne s'agissait pas non plus de le perdre trop vite.
Aussi lorsque le Shou lui indiqua qu'ils étaient observés, l'ancien marchand fit plonger la monture en direction du sol, après avoir cette fois-ci annoncer son intention.


«Tu a raison à partir d'ici les rôles sont donné, à nous de les jouer au mieux. Je vais tache de faire impression, mieux vaut avoir l'air plus puissant que nous ne le somme réellement. Ne descend pas trop vite de la monture, nous pourrions en avoir besoin si tu avais raison. Accroche toi bien!»

La monture descendit rapidement. Mais Dzahim tacha tout de même de maintenir une certaine assiette, et de ne pas atteindre une vitesse excessive, et s'arrêtant à deux bon mètres au dessus du sol, environs deux pas devant le guerrier, et de profil pour ne pas avoir l'air menaçant. Ainsi disposé, le Mulan tourna son regard vers ce qui lui semblait être un guerrier Rashémi de Thay. Afin d'ajouter à l'impression qu'il voulait donner, il se tenait droit sur sa monture, l'air rassuré mais sévère. Regardant le campement depuis la hauteur qu'il avait atteint Dzahim ajouta.

«Ai-je bien rejoint l'équipe envoyée par le devin rouge Ramas Fezim? Si tel est le cas je suis Dzahim Traon, négociant. Cet homme derrière est mon serviteur Takezõ. Le devin rouge m'a demandé de vous rejoindre, en échange de quelques… services.» Le ton donné à se dernier mot indiquait clairement que Dzahim ne disait pas toute la vérité. Mais c'était son choix, faire croire que le mensonge venait non de l'origine de son employeur, mais de la raison de son emploi. «Il m'a dit que je vous trouverais par ici, or il me semble que c'est le cas. Si ses autres visions sont justes alors dans ce cas je devrais vous être d'une certaine utilité.»

Il restait maintenant à espérer que ce fut le bon campement, si un devin l'avait envoyé il lui aurait donné l'emplacement exact, donnée sur laquelle Dzahim avançait toute sa stratégie. Si ce camp ce révélait être le mauvais il n'aurais qu'à pester contre le mage et ses divinations faussées et repartir au galop. Mais sa raison lui dictait que seul une mission ordonnée par un mage rouge s'arrêterait dans un tel endroit. Trop en vue pour un camps de brigand, et aucun marchand ne s'arrêterais pour camper ainsi dans les champs.

écrit par: Karth Mercredi 13 Juin 2007 à 18h07
La naine s’était exécutée, et l’homme au crâne tatoué ne fit aucune remarque, se contentant d’observer la descente avec une pointe d’appréhension naissante. Mais celle-ci se transforma vite en déception lorsqu’il put distinguer assez précisément les traits des chevaliers du ciel. Deux humains, dont un mulan chauve et tatoué, mais ce n’était pas Ramas Fezim, ni aucun autre des puissants Magiciens Rouges, car rien dans ses vêtements n’arborait la couleur du sang avec cette fierté mêlée de désinvolture et d’arrogance dont étaient friands les puissants de Thay.

La poigne du guerrier se resserra autour de la lame à cette constatation, mais il continua a regarder la monture descendre calmement. Cette créature était manifestement magique, et il doutait presque qu’une once de vie ne l’anime, car dans sa beauté elle avait quelque chose de dérangeant.

Puis tel le cavalier qui s’arrête pour demander son chemin, le maître parla.

Aussitôt, Karth fronça les sourcils et plissa les yeux de méfiance, il essayait de déceler la part de vérité dans ses propos. Et réfléchissant clairement, il laissa le silence peser.


¤Le Seigneur Fezim avait insisté pour que je prenne ces esclaves avec moi, car ensemble "nous étions les seuls à pouvoir remplir une certaine tâche" avait-il dit...¤

Que venaient donc faire ces nouveaux venus en ces lieux ?!

¤L’absence du rashémi ? Sont-ils là pour le remplacer ? Les fils du destin peuvent être renoués ?¤

Toutes ces questions voguant sur le flou artistique de la magie et celui plus encore du destin commençaient à donner un sérieux mal de crâne au guerrier...

Alors il abandonna soudainement, revenant à des choses plus concrètes et qu'il maîtrisait parfaitement. Sans provocation nette, il lança son épée en l’air pour la rattraper de la main droite à la garde, et la fit virevolter pour laisser le plat atterrir sur son épaule.

Puis il avança d’un pas et répondit d’un ton neutre, mais n’abandonnant jamais cette pointe de fierté et d’arrogance de l’homme sur de lui.


- Il semble que tu as trouvé ce que tu cherchais. Suivant la coutume thayenne, il ignorait tout naturellement celui qui n’avait d’autre volonté que celle de son maître. "Seigneur Ramas Fezim a bel et bien envoyé une équipe avec moi pour accomplir une quête..."

Il s’interrompit quelques secondes avant de reprendre.

- Mais, et toi marchand, Il avait délibérément insisté sur ce mot, car à ses yeux, en aucun cas un tel personnage n’avait sa place dans une telle expédition. "dis-moi ce qui te lie à nous et à notre mission."

Son pied avait bougé imperceptiblement.

Malgré l’ignorance volontaire de l’esclave shou, le guerrier n’avait pas omis de noter que celui-ci portait des armes et avait la musculature et la posture de celui qui savait s’en servir. Et si il était réellement formé à l’art du combat, il remarquerait sûrement qu’il ne restait à Karth qu’un seul mouvement à exécuter pour se propulser dans les airs, la pointe de son immense épée bien au-delà de la hauteur à laquelle le cheval se maintenait au dessus du sol.

écrit par: Takezõ Jeudi 14 Juin 2007 à 00h50
Takezõ avait lentement bandé son arc en direction du guerrier chauve. L’arrogance et la fierté de se dernier l’impressionnaient. La démonstration martial du combattant lui était apparu à la fois comme un geste de défiance et comme un avertissement. Dzahim c’était approché dangereusement de l’homme et le Kozakuran remarqua bien vite que l’allonge de l’immense épée pourrait suffire à atteindre le ventre moue de la monture.

Il tendit son corps en arrière afin de se dégager l’espace nécessaire pour ne pas être gêné par le dos de son compagnon. La pointe de la flèche visait le cou du guerrier, endroit que Takezõ savait le plus sensible. Bien que dans une position très inconfortable le bridé restait immobile, son ventre aux muscles tendus commençait à chauffer, mais rien sur son visage ne pouvait le laisser percevoir. Il ne fallait montrer aucune faiblesse, c’aurait été un prétexte pour l’imposant soldat.

Les yeux de jais du bushi fixaient Karth. Aucune provocation de sa part, aucun défi lancé a l’habile manieur d’épée, seulement la froideur du courage et la certitude qu’au moindre mouvement hostile, sa flèche serrait la plus rapide.

¤ A votre tour Dzahim, il ne serra pas aisé de convaincre l’esprit endurci de cet homme. ¤

Le guerrier oriental se souvint alors d’une leçon qu’il avait reçu du bushi Katta, son instructeur autrefois. Ce dernier avait été avant que les années ne fassent leur inexorable ouvrage sur lui, un des meilleurs escrimeurs des Motoru. Alors que tous ses sens étaient fixés sur les muscles saillants de Karth, son esprit vagabonda hors des limites du temps.

C’était en fin d’après-midi, les autres élèves avaient pris congé et avaient rejoint leurs familles respectives pour la duré du repas. Mais le vieux maitre l’avait fait rester seule avec lui. Il lui avait dit qu’il le pensait prêt a assimilé une nouvelle leçon, et lui avait expliqué que dans un duel traditionnel, bien souvent le combat était remporter par le plus courageux des deux guerrier, avant même que les lames ne s’entrechoques, et que le sang ne coule. Il lui avait expliqué que les bushis qui avaient inscrit leurs noms dans la légende étaient, non seulement de redoutables combattants, mais surtout ils étaient muent par une formidable force intérieur. Le maitre escrimeur racontait que les héros du passé aliénaient par leur seul regard la volonté des plus valeureux.

Takezõ avait longuement forgé son esprit et son corps a cet idéal de courage et de bravoure. Il avait appris à ne jamais montrer de faiblesse, et même au delà a insinué le doute dans l’esprit des plus puissants.

Son regard perçant s’emplit de ce que le maitre nommait le « chi », le fluide vital qui réside en chacun, le lien entre l’âme des hommes et la puissance des éléments. Le pont entre l’esprit des gens de chaire et le pouvoir des kamis. Il ni avait rien de magique dans ses yeux seulement la véritable force qui anime chacun, poussé a son extrême.

Le Kozakuran voulait montrer au guerrier fier face à lui, qu’il n’était pas le seul à maitriser l’art du combat. Il ni avait aucune provocation de sa part seulement une preuve que les envoyés de Fezim était a la hauteur de la tache que le groupe avait à remplir, et qu’il faudrait désormais compter avec eux.

écrit par: Dzahim Jeudi 14 Juin 2007 à 09h27
Dzahim fut quelque peut dérouté par cette brillante démonstration de force donnée par le guerrier. L'ancien marchand avait toujours méprisé la force brutes, inesthétique, barbare, sauvage. C'était pour lui un manque cruel de civilité, mais cette succession de manœuvre agile n'avait rien de tout cela. Comme un dialogue silencieux, elle suggérait par des gestes orchestrés comme le plus beau des ballets, une menace lourde et silencieuse. Un instant fasciné par cette brillante démonstration le fier Dzahim hésita intérieurement.

Mais son attitude n'en laissa rien paraître, sa vie de marchand lui avait appris, que même défait un homme habile ne laisse rien paraître, continuant à menacer et à faire douter les autres.
C'est néanmoins avec soulagement qu'il entendit, plus qu'il ne vu, la réaction de Takezõ. Le Shou avait décidément de bonne ressources, et c'est silencieusement lui aussi qu'il menaçait Karth.

Reportant son attention sur la négociation, Dzahim nota avec ravissement que sa ruse avait fonctionnée. Le guerrier mordait à l'hameçon, croyant à un leurre quand aux motivations. Et c'est avec un regard fier, éloquent de pouvoir. Le Mulan savait pertinemment que sa puissance à lui ne résidait ni dans ses capacités martiales, ni dans sa maîtrise de la magie. Mais dans ses connaissances et sa maîtrise des relations humaines. Aussi tirant partie de la situation, lui en hauteur, accompagné d'un guerrier prêt à le défendre, l'autre au sol, seul mais visiblement le seul à pouvoir officiellement accepter sa venue. Il répondit alors avec un regard fier, dur, mais légèrement respectueux. Le ton de sa voix était délicat, posé, mais ferme, indiquant clairement à quelle situation sociale il se référait, et niant sournoisement le peut de pouvoir que possédait Karth sur Dzahim.


«Les démonstrations de force ne nous ferons pas avancer guerrier. Mais je me réjouis d'apprendre que cette expédition contient d'autres hommes de valeurs. Le devin a été plus qu'évasif concernant l'équipe que je devais rejoindre. Il semblait pressé que je vous rejoigne comme perturbé et perdu par des visions. Quand à mes motivations, je vous le dit tout de suite, elle ne vous regarde pas. Sachez seulement qu'il est du devoir de tout Thayens de respecter la volonté des mages rouges.»

Continuant à regarder Karth de haut, le Thayen le regarda plus profondément, comme pour lire dans ses pensées. Stratagème qu'il utilisait régulièrement, et qui de nombreuse fois lui avait démontré son efficacité. Ce regard n'avait pour but que de déstabiliser légèrement la personne qui lui faisait face, de même l'altitude avait été calculée, ici aussi, pour donner une position importante dans l'imaginaire des hommes. L'intervention de Takezõ renforçait là aussi l'image qu'il voulait donner de la situation.
Le cadre était construit, si le Rashémi Thayen montrait encore quelque résistance, il n'aurait qu'à se lancer dans un de ses discours dont il maîtrisait les secrets, alliant une étrange magie au son de sa voix. Mais le cadre conservait toujours son importance, avant et après la représentation. Aussi se faire entendre serait plus difficile une fois le pied à terre.

Dzahim avait beaucoup misé sur cette première rencontre. Ne perdant rien de sa superbe, il attendit la réponse du guerrier dont il ne connaissait ni le nom, ni l'histoire.

écrit par: Karth Jeudi 14 Juin 2007 à 22h44
Le guerrier fut impressionné par tant d’assurance de la part du thayen, beaucoup plus que par la menace de l’archer, mais tout lui indiquait clairement qu’il était en position défavorable.

Il avait horreur de ça, et malgré la lueur de rage qui brilla dans son regard, ainsi que ces paroles troublantes à propos du Seigneur Fezim, son idée première revint le hanter. Le magicien rouge était un maître de l’illusion.


¤Etes-vous venu me tester, Seigneur Fezim ? ...Non... Cela n’a aucun sens.¤

Que viendrait faire ici le magicien rouge d’Eltabar, pourquoi n’avait-il pas mené à bien sa quête depuis le départ si il comptait les rejoindre... Non ce marchand ne pouvait être le Seigneur Ramas Fezim. Peut être était-il un autre magicien rouge déguisé, par contre... Ou peut être était-ce un homme de pouvoir, sans être réellement magicien... Ou peut être n’en possédait-il aucun...

Malgré ce dernier doute, Karth sembla abandonner sa posture offensive, mais en aucun cas sa fierté. Le shou le menaçait toujours...


- Tout n’est que rapport de force, marchand, tu le sais très bien et en effet nous n’iront nulle part tant que ton esclave continue à me viser. Son regard se braqua sur lui. A toi de choisir la vie ou la mort...

Sans un mot de plus, il le délaissa à son dileme, revenant poser ses yeux sur le crâne lisse du Mulan. Puis s’aidant d’un mouvement d’épaule, il redéposa la pointe de sa lame sur le sol. Paraissait-il pour autant moins dangereux ? On pouvait en douter... Mais il délaissa cet pensée finissant par abonder plus ou moins consciemment dans le sens des sages paroles de Dhazim. Il reprenait peu à peu conscience d’un environnement plus global.

En effet, sa propre situation lui était toujours inconnue, Omsath menaçait toujours de mourir sans même savoir pourquoi, et Karth ne connaissait pas ce qui le liait à elle, ou aux autres.

En plus, il fallait qu’il surveille des esclaves qui ne pensaient qu’à une seule chose, mourir. Lui qui s’évertuait à devenir une machine de guerre implacable devrait faire tout le contraire de ce à quoi il aspirait.

Il devait éviter que ces misérables ne meurent...

Et cette rencontre impromptue lui faisait perdre du temps, alors qu'il n’avait aucune idée d’où chercher, ni une véritable confiance en Nakan et absolument aucune en Baltanin...

Donc, comme toujours, il devait tout faire lui-même, se servir des opportunités qui se présentaient, et poursuivre sa route vers son but...

Son regard redevint clair.


- Tu as raison sur ce dernier point, la volonté des mages rouges doit être respectée... Et justement, deux imbéciles d’esclaves que Seigneur Fezim a voulu que je traîne avec moi, ont préféré mourir seuls dans la campagne plutôt que de me suivre sans histoires... Donc pour accomplir la volonté du Devin rouge, il faut les retrouver, sinon cette quête pourrait bien s’arrêter ici même dans un bain de sang... Le vôtre compris...Une respiration marqua cette affirmation. Alors si tu dois te rendre utile à cette mission, tu peux commencer dès à présent.

Tout ces mots n'étaient destinés qu'au maître, mais à nouveau, un sourire étrange sur le visage, il se tourna vers l'esclave, Takezõ.

- Tu as choisi ?

écrit par: Dzahim Vendredi 15 Juin 2007 à 10h08
Le Thayen était ravi, nul besoin d'insister, ce qui signifiait garder un atout dans l'ombre. Ce genre de détour, de manipulations de secrets l'avait toujours fasciné dans les négociations. Il faut toujours laisser croire à l'autre que l'on est plus puissant que ce que l'on est vraiment. Mais, dans le même temps, il est tout aussi important de savoir dissimuler ses véritables capacités. C'était presque paradoxal, mais il avait réussi ce coup de maître dans l'instant. Et il était par ailleurs temps d'achever la démonstration. Et d'adressant au guerrier qui ne le regardait.

«J'ai décidé de préserver ta vie.» Se tournant vers le Shou, il lui dit. «tu peux baisser ton arme.»

Le Shou n'avait certes pas eu besoin de l'ordre de son maître pour commencer à relâcher la corde. Mais indiquer qu'il donnait un ordre était un moyen de maintenir l'illusion des rôles.

¤ Véritablement intuitif et doué ce Shou, il aurait fait un exemple d'esclave. Mais aurait-il agis ainsi s'il s'était trouvé dans la servitude? ¤

Un autre point noir s'ajouta à l'esprit du Thayen, le Shou avait eu raison peut avant, et sauver les esclaves de cette troupe aurait put ajouter à la démonstration de puissance. Il n'en avait pas tenu compte, soit. Mais il ne devait pas le reconnaître en publique, et encore moins accuser son brillant esclave. Il fallait que tout deux aient l'air de l'excellence, tel des images de perfection. Dzahim se résolu tout de même à donner quelques indications sur ce qu'ils avaient vu.

«Nous avons aperçu une troupe armée sur la route, leur présence m'a semblée plutôt louche. Je pense qu'ils doivent avoir surpris vos hommes, il fouillaient dans les hautes herbes.»
Se tournant alors vers Takezõ il ajouta.
«Nous somme repartit pour un tour, décidément ce voyage n'en finira jamais.»
Puis, d'un ton fier, et noble il ajouta au Rashémi, le regardant toujours depuis les hauteurs, mais avec un air moins menaçant et moins méprisant.
« Ceux que tu cherches se trouve certainement là bas.» Il montra alors la direction qu'il estima être la bonne.
«A une bonne dizaine de minutes à cheval, et il me semble en avoir vu un dans ce campement. Nous te devancerons en altitude, tâche d'être discret, j'ai une petite idée sur la manière de nous débarrasser de ces hommes d'armes. Regarde le ciel, car je me rendrais visible à eux quand nous les verrons»

Un sourire sournois apparus sur les lèvres de Dzahim, la troupe était nombreuse et bien armée. Et l'ancien marchand ne souhaitait guère voir le sang être versé. De plus, cette première démonstration de force avait flatté son ego. Au pire si sa tentative se révélait être un échec, le guerrier arriverait à temps pour agir à sa façon.

«Allons-y»

Sans rien ajouter à cette simple phrase, Dzahim fit décoller la monture. Puis, une fois à une quinzaine de mètre au-dessus du sol, il prit dans sa main l'une des pierre à tonnerre offerte par le Tarchion. Saisissant dans sa main une composante, un peu de mousse luminescente, il ajouta à l'intention du Shou

«Prévient moi lorsque que tu apercevras les hommes de tout à l'heure. Et merci, tu as été excellent.»

Malgré toute sa supériorité Dzahim n'avait pu retenir ce remerciement. Car le Thayen avait bien conscience, qu'aujourd'hui Takezõ lui avait permis de faire plier le guerrier.


écrit par: Takezõ Vendredi 15 Juin 2007 à 13h10
Dzahim s’en était remarquablement tiré, les talents d’orateurs de ce dernier avait fait fort impression à Takezõ qui se rendait compte que les enseignements de sa jeunesse ne lui permettaient pas de rivalisé sur ce point avec le thayen. Le premier contact avec le groupe, et en particulier avec celui qui en était le chef était un succès. Et son compagnon et lui s’étaient entendu à merveille. Dzahim l’avait remercié une fois a l’écart des oreilles indiscrètes. Le Kozakuran lui avait répondu par une légère inclinaison de la tète et un sourire poli. Il sentait que tant qu’ils s’entendraient de la sorte aucun obstacle ne pourrait les gêner dans leur progression.

La prochaine étape allait être tout aussi délicate à négocier que la première entrevue avec Karth. Son compagnon avait apparemment déjà une idée en tète, et Takezõ approuva silencieusement en l’observant se préparer. Le tarchion ne c’était pas moquer d’eux, et l’équipement qu’il leur avait fourni allait pouvoir être utiliser a bon escient.

Alors que la monture aillée repartait en direction de la troupe de soldats, Takezõ posa machinalement une main sur la poigné de son sabre. Le bushi n’avait jamais était du genre à chercher le conflit, mais il savait aussi qu’il ne fallait pas se laisser surprendre. Il ne craignait pas la mort au combat, en fait c’était même un insigne honneur que de périr dans la force de l’âge sous la froide morsure de la lame. Mais le temps n’était pas venu, il lui restait tant a faire pour honorer sa femme décédée, pour nettoyer la honte qui pesait sur le nom des Shonto, et pour rendre justice aux Motoru.


-S’il le faut je métrais pied a terre. La voix calme de Takezõ, brisa le relatif silence qui s’était installé. Celui qui les dirige n’a plus d’autre choix que d’accepter notre présence. Mais les esclaves eux seront plus dure à amadouer. Peut être que si je m’expose pour eux … Le shou n’en dit pas plus. Dzahim avait rempli ça partie, c’était maintenant a son tour de s’attiré les bonnes grâces des esclaves.

Ses derniers avaient tenté de fuir apparemment, mais ils n’avaient pas idée de la situation dans laquelle ils s’étaient mis. Takezõ avait vu depuis les aires et ce malgré la nuit déjà bien engagé, une partie de la province qui les entouraient. Inévitablement ils serraient rattrapés, et l’objectif commun des deux hommes et du guerrier chauve était de les retrouver les premiers. Restait maintenant à leur faire comprendre qu’ils volaient à leur secours, plutôt que pour les asservir de nouveau.



écrit par: Karth Vendredi 15 Juin 2007 à 17h10
A ux premières paroles du thayen, Karth ne put s’empêcher d’éclater d’un rire sonore et amusé. Ce maudit marchand jouait avec les mots d’une façon aussi habile que le guerrier maniait sa lame avec brutalité... Mais la différence de taille était que seule la lame pouvait tuer.

Son rire s’interrompit ensuite, et il put se concentrer et écouter les quelques indications que Dzahim lui donna.

Mais comprenant qu’ils comptaient faire face à une troupe armée seuls, l’estime du guerrier pour le marchand dégringola d’un coup. Si c'était une bande organisée elle comporterait obligatoirement des archers ou des arbalétriers, et même de nuit, une monture volante était facilement perceptible dans le ciel éclairé. Donc, cet homme était soit un magicien puissant mais idiot, soit un simple menteur encore plus idiot. Et pour couronner le tout le cheval qu’il croyait avoir vu n’était qu’un pauvre mulet qui ne supporterait jamais la masse du guerrier...

Cependant avant que Karth ne réagisse d’une remarque cinglante, ou d’une attaque mortelle, le cheval magique s’était envolé. Cela n’empêcha pourtant pas le guerrier de lui lançer de derniers mots. Car la première pique était toujours bien plantée dans sa fierté.


- N’oublie pas que tu goûteras à la mort un jour, marchand.

¤Et ce jour là, prie pour que ce ne soit pas ma main à l’autre bout de la lame...¤

Restant un infime instant les yeux rivés vers le ciel, il renifla de mépris, avant de se diriger au pas de course vers la tente et les deux prêtresses.

Il souleva un pan de tissu et entra sans ménagements, puis chercha Gunlann du regard, se doutant qu’elle ne dormirait pas de si tôt. Alors il lui raconta la rencontre avec un soupçon de neutralité.


- D’étranges visiteurs mandatés par Seigneur Fezim. Mais au moins, ils m’auront servi à connaître la direction vers laquelle se trouvaient les autres... Ils sont partis par là bas. Mais on n’est jamais mieux servi que par soi même...

Il délaissa la naine et récupéra rapidement le fourreau de sa longue lame. La rangea d’un geste sec et passa la sangle par-dessus son épaule, avant de la fixer solidement.

Un dernier regard vers les deux femmes, lui donna une étrange et intrigante sensation. Il n’aurait pas cru faire cela un jour avec ces esclaves. Mais pourtant... D’un rapide mouvement de la main, il prit la dague qu’il portait à la cuisse et la lança dans le sable à un bon mètre de la naine.


- Si tu es en danger, ne prie pas, bats toi et meurs.

Il partit au pas de course dans la direction indiquée.


écrit par: Baltanin Vendredi 15 Juin 2007 à 17h12
Baltanin avança de quelques mètres avant de s’immobiliser et de tendre l’oreille. N’entendant rien de particulié, le nain souffla de soulagement.

¤ Ho Chauntéa grand est ton pouvoir que ces champs soient à ton image, bon envers qui le mérite.

Ho Matammor, merci pour ta protection en ces instants si dangereux. ¤

Il attendit ses compagnons de mésaventure et ne les entendant pas arriver, il commença à se demander si sa diversion avait belle et bien fonctionné. Il réalisa que l’elfe n’avait pas bougé lorsqu’il était passé à coté.

¤ Mais quel abruti, je ne lui ai pas dit de partir. ¤
Le nain sorti la tête des herbes hautes afin de voir ou Daleto et Naïniel pouvaient être. Ne les voyant pas, il s’assit malgré l’humidité et se mis à réfléchir.
¤Que faire, les laisser à leur sort pour rejoindre Gunlann et Om. Les attendre. Rebrousser chemin et allé les chercher. ¤

-Ha, c’est pas vrai ça mais on va pas pouvoir se reposer se soir ou quoi.

Se dit il en se grattant la tête machinalement. Il se décida à rester sur place et attendre les yeux et les oreilles aux aguets.


écrit par: Gunlann Dimanche 17 Juin 2007 à 17h34
Elle avait beau faire des efforts, Gunlann ne parvenait pas à rester concentrée sur ce qu'elle chantait à son amie, tellement l'apparition de ses êtres volants l'avait surprise. C'est pourquoi, à chaque seconde, elle se retenait de poser la tête d'Omsath sur l'oreiller, ne parvenant pas à déterminer si elle dormait où si elle était inconsciente, et de sortir pour en apprendre un peu plus à leur égard.

Cependant, l'indécision de Gunlann était telle qu'avant qu'elle se soit décidée à enfin se lever ou, en réalité, au moment exact où elle le faisait, Karth rentrait dans la tente, l'air assez peu satisfait de sa discussion avec les étrangers volants. En vérité, elle commençait à s'habituer à voir toujours le guerrier de mauvais poil et maintenant elle considérait que c'était son état normal. Le principal problème lui semblait être que dans cet état de colère il ne lui avait pas donné le moindre renseignement qui puisse assouvir sa curiosité qu'elle essayait de réprimer.

La seule chose qu'elle apprit, en dont elle était incapable de dire si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle, était que Karth savait où se trouvaient les fuyards et qu'il comptait bien les rattraper au plus vite, et vu ce qu'il amenait avec lui, il ne comptait pas être tendre avec eux. Cela était clairement une mauvaise nouvelle. Gunlann sentait qu'il risquait d'y avoir du grabuge et, par conséquent se demandait si elle devait accompagner le thayen de sa recherche des évadés ou si elle devait garder Omsath. La réponse ne se fit pas attendre. Cela était clairement une bonne nouvelle. Certes à contre cœur, Karth lui faisait assez confiance pour lui prêter une rame le temps de son absence. Enfin, ses efforts pour qu'il arrête de penser que tout ceux qui voyageaient avec lui n'avaient pour unique but l'échec de sa mission semblaient porter des fruits, des petits fruits risibles certes, mais des fruits tout de même. Mais elle avait suffisamment, trop peut être, d'honneur pour pouvoir accepter ainsi ce prêt.


-Au risque de vous surprendre, Karth, mes prières ont autrement plus d'efficacité que mes hypothétiques dons de bretteuse. J’accepte néanmoins cette arme tout en souhaitant ne pas avoir à m'en servir.

Elle fit ensuite une courte révérence pour accompagner ses remerciements. Malgré la réponse claire de Karth, elle continuait de se demander si elle ne ferait pas mieux de l'accompagner dans la perspective d'un combat. Puis elle réalisa que si lui faisait des efforts pour lui faire confiance, elle devait en faire au moins autant. Dès cet instant, elle ne douta pas que Karth reviendrait et, qui plus est, en compagnie du reste de la troupe. De plus, elle comprit qu'au combat elle ne serait guère plus qu'un fardeau et qu'elle participerait à ce combat potentiel de façon plus utile et efficace en restant en retrait et en soignant avec le peu de moyens à sa disposition, les blessés qui se présenteraient. Mais pour l'instant, il importait de veiller sur Omsath et sur le campement et elle se rassit aux côtés de l'humaine pour fredonner une autre berceuse.


écrit par: Naïniel Dimanche 17 Juin 2007 à 20h40
N'entendant plus personne marcher derrière elle, elle se risqua à jeter un coup d'oeil. Voyant que rien ne semblait bouger, elle se redressa à moitié soulagée de ne plus avoir à crapahuter dans la boue. Mais elle se trouvait un peu embêtée pour retrouver ses compagnons, elle continua à avancer un peu au hasard espérant qu'ils n'auraient pas trop bougé de leur place. Et effectivement, elle ne tarda pas à repérer la silhouette fine de l'elfe.

Elle se rapprocha de lui avec précaution mais en affichant un sourire ravi sur son petit visage, et lui souffla :


Daleto ! J'ai cru que je vous retrouverais jamais. Merci d'être venu me chercher avec Baltanin. Où...

Mais de nouveaux bruits de pas se rapprochant l'alertèrent et elle se tut immédiatement. Regardant autour d'elle, elle chercha rapidement la tignasse rousse du nain sans rien voir dans l'obscurité. Elle leva la tête pour interroger l'elfe du regard en articulant sans bruit le nom de "Baltanin" et levant le bras pour indiquer la taille du nain.


écrit par: Daleto Mardi 19 Juin 2007 à 01h52
Inconfortablement installé dans sa petite cachette qui finalement ne faisait que trahir sa présence, Daleto regarda Naïniel s’approcher de lui avec un sourire sincère et chaleureux qui témoignait de son soulagement et de son bonheur d’avoir retrouvé sa petite tête blonde favorite. D’un geste, il lui caressa les cheveux, seule démonstration affective assez discrète pour être utilisée à cet instant-ci.

L’elfe regarda la roublarde avec interrogation et compris rapidement qu’elle désignait le nain.
¤ Le petit gros barbu qui sent mauvais… je ne sais pas… il a du partir devant… par là, accompagnant chaque pensée par un mime, Daleto essayait d’être aussi précis que discret, évitant tout mouvement trop ample, on devrait rester ici non ? … Tiens, regarde dans ma sacoche, ce coffre contient peut-être quelque chose d’utile… si jamais tu réussissais à l’ouvrir...¤

Désignant ses yeux par deux doigts, il pointa ensuite le contenu de sa sacoche qu’il ramena en direction de l’halfeline, il imita l’ouverture d’une serrure par une clé avant de souligner son interrogation par un haussement d’épaules exagérée.

Le moment était peut-être mal choisi, mais l’elfe était persuadé que cette satanée boîte contenait quelque chose d’important sans doute capable de les tirer de là, à quoi bon l’avoir enfermée à double tour sinon. Tout autour d’eux n’était que craintes et menaces, chaque bruit trahissant un potentiel danger qui augmentait le sentiment d’oppression dans le cœur de Daleto et le rendait nerveux. Il aurait souhaité se trouver ailleurs avec Naïniel, bien plus loin, en sécurité, mais le destin n’est pas de ceux qui font des cadeaux décidemment. Pour acquérir cette liberté tant recherchée, il allait devoir batailler encore et encore. Mais cela devrait forcément avoir une fin…



écrit par: Nollïa Mardi 19 Juin 2007 à 13h03
Baltanin, perception auditive : 3 (dé) + 4 >< DD ?Naïniel, perception auditive : 13 (dé) + 1 >< DD ?
Daleto, perception auditive : 12 (dé) + 5 >< DD ?


Partie romancée

Lasse, le corps tremblant et le regard hagard, Lyaël n’eut bientôt plus même la force de résister. Constamment plongée dans cet univers si étrange, ou les parfums vaporeux, lourds et forts pénètrent l’esprit jusqu’à le rendre amorphe, ou les boissons que l’on lui fait boire trompent ses sens, et aiguise sa soif…et son appétit aussi, Lyaël avait changé. Seulement deux journées s’étaient écoulées, deux longs jours sans voir la lumière du soleil autrement qu’aux travers des carreaux colorés de la demeure du mage, son maître dorénavant. Elle était devenue lascive, paresseuse et sensuelle. Au fond d’elle-même cependant subsistait encore une partie de sa volonté qui n’avait encore été corrompue par les encens traîtres et les drogues qu’on lui administrait. Au fond d’elle-même, sa vraie voix hurlait encore, déchirant son âme…mais elle savait que bientôt, cette voix se tairait et qu’elle n’aurait même plus la force de se révolter. C’était ce sentiment, bien plus que les tourments qu’elle endurait, qui lui retirait des larmes. Et tandis qu’elle s’abandonnait aux caresses insistantes de Ramas Fezim, un visage, un soupir, un murmure auréolé d’or et d’espoir traversa son esprit fugace, et elle se souvient :

- Daleto murmura t’elle alors qu’elle glissait dans une semi inconscience, ivre d’un désir artificiel.



Narration


Marmonnant dans sa barbe, Baltanin, qui pourtant ne s’était arrêté qu’à une dizaine de mètres des deux fuyards n’entendit pas les pas se rapprocher. Il trouvait le temps assez long et se demandait ce que faisaient les deux bougres. S’étaient fait prendre sans qu’il ne s’en soit rendu compte ?
La roublarde se figea, les mains posées sur le coffre. Les pas se rapprochaient, et elle entendait presque le souffle d’une personne. Au fur et à mesure, le son se précisait, et elle se rendit compte qu’il ne s’agissait pas de quelqu’un marchant, mais plutôt d’une personne rampant dans les broussailles.
Daleto avait les yeux perdus dans le vague. Sans qu’il ne sache pourquoi, une soudaine tristesse s’était emparée de lui, comme une petite mort, ou une chose qui s’efface et qui disparaît dans les limbes de l’oubli. Il se ressaisit pourtant bien vite, alerté par les bruissements d’herbes et le visage attentif de la roublarde. Ses sens aux aguets lui permirent de distinguer d’autres bruits de pas, dispersés dans la prairie. Les gars de la patrouille devaient s’être probablement séparés et menaient une battue silencieuse.
N’osant plus respirer, ils attendaient, aussi immobiles que des statues de sel. Les pas approchaient toujours. Ils étaient encerclés.

C’est alors que surgissant telle une ombre, Nakkan apparut, bondissant sur Naïniel et Daleto et les plaquant au sol. Avant que ceux-ci n’eurent le temps de réagir, il posa un doigt sur sa bouche leur intimant le silence. Puis tout sens à l’affût, son visage semblait écouter les bruits aux alentours, comme un animal sauvage guette la venue du prédateur avant de se réfugier dans son terrier. Il leur fit signe alors de le suivre et il se glissa avec une agilité surprenante en marche arrière. Les yeux sombres du muet exprimaient à eux seuls un long discourt, et il était presqu’évident qu’il cherchait avant tout à tirer Daleto et Naïniel d’un mauvais pas. D’ailleurs la battue continuait, les gars avaient cessé d’être silencieux mais poursuivaient leurs recherches d’autant plus emplis de rage qu’ils ne trouvaient rien.

Au bout d’un long moment, ils abandonnèrent, regagnèrent la route et se dirigèrent vers le Nord. C’est à ce moment là, que Dzahim et Takezõ apparurent dans le ciel étoilé de cette nuit printanière. Pressés de savoir comment se déroulaient les événements qu’ils avaient surpris à l’aller, ils n’avaient pas attendu Karth et avaient décidé qu’ils feraient quelque allés - retour au besoin afin de guider le guerrier. De haut, ils apercevaient parfaitement chaque personne dans leurs cachettes respectives : Baltanin tout seul, Naïniel, Daleto et un Thayien dans une autre.

Cela faisait dix minutes que Karth courrait. Gunlann quand à elle oscillait entre le sommeil et l’éveil.

écrit par: Naïniel Samedi 23 Juin 2007 à 11h25
Le danger était passé, mais l’halfeline ne s’en sentait pas pour autant reconnaissante envers le muet. Elle et Daleto l’avaient suivit sans hésiter pour échapper aux soldats, car Nakan paraissait avoir des talents particuliers pour disparaître et apparaître à volonté là où on ne l’attendait pas. La preuve, il était sortit de nulle part pour les mettre à l’abri. Mais une fois en sécurité elle ne lui accorda pas un regard, et dès qu'elle put être certaine que les soldats étaient hors de portée de voix, souffla à Daleto d’une voix empressée.

- Il faut retrouver Baltanin, je suis sure qu’il est là autour. Il doit pas être loin !
Mettant ses paroles en action, elle se redressa, sa tête dépassant à peine des herbes et l’appela par son prénom, sans crier, mais suffisamment pour qu’il puisse les entendre s’il était à proximité "Baltanin ?!"

Puis refaisant face aux deux hommes, elle jeta un regard soupçonneux sur Nakan. Sa présence l’empêchait de parler du coffret avec Daleto. Elle le tenait toujours dans sa main, sans savoir où l’elfe avait pu le trouver, n’ayant pas eu le temps de lui demander. Le peu qu’elle avait pu voir de la boite elle-même l’avait rendue suffisamment attirante à ses yeux. Et en plus de cela, son contenu paraissait compter au plus haut point pour Daleto, la preuve il n’avait pas hésité à lui demander de l’ouvrir alors que la situation était critique. Mais elle ne voulait surtout pas que Nakan remarque l’objet et le garda donc en partie dissimulé derrière elle espérant que l'obscurité naturelle ferait le reste.

Pour l’halfeline, le muet faisait partie des ennemis, puisqu’il accompagnaient ceux qui les entraînait de force on ne savait toujours pas où. Et sa présence ici, tout comme son intervention bénie, devait être tout sauf gratuite. Mais s’il comptait les ramener pas question qu’elle le suive sagement, elle avait d’autres projets en tête. Maintenant qu’elle avait pu s’éloigner de la présence de l’autre guerrier, c’était pas lui qui pourrait la ramener contre son gré.

La peur du danger était passé, et la présence de Daleto et de Baltanin renforçait l'assurance de l'halfeline. Elle ne ressentait plus aucune peur, tout serait plus facile maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Reculant de quelques pas pour se mettre à distance respectable des longs bras du muet, elle le toisa du haut de sa petite taille avec un air fier et méprisant qui montrait bien que quoi qu’il dise elle ne lui ferait jamais confiance.


- Qu’est ce que tu veux ? Pourquoi tu nous as suivis ? C’est trop tard pour nous ramener maintenant, crois pas qu’on va venir avec toi pour te faire plaisir. Tu peux rentrer vers ton sale gardien et lui dire que t’as pas réussi.

écrit par: Baltanin Samedi 23 Juin 2007 à 12h30
Lorsque Baltanin s'était assis à même le sol, il pensait qu'il serait bien installer à attendre que les humains partent. Et à force de rester comme cela, il avait finit pas avoir des crampes dans les mollets. Les gardes finirent par s'éloigner et d'après le ton de leur voix ils n'avaient retrouvé ni Daleto ni Naïniel.
Le rôdeur commença a se relever, comme à son habitude en ronchonnant, lorsqu'il entendit l'appel de l'halefline. Malheureusement pour lui, il ne put distinguer avec exactitude la provenance de la voix.


¤Et voila, je vais encore courir après les deux abrutis.¤

L'avancer de la nuit et les gardes avaient finit par rendre le nain d'une humeur exécrable. Il se tourna vers l'endroit où il avait laissé l'elfe et commença à balayer les champs d'un regard perçant. Il finit par reconnaître la forme caractéristique de l'elfe accompagné de deux formes qu'il eu du mal à déterminer.

¤Je pense que l'une d'elles doit être l'autre fuyarde.¤

Il avança d'un pas décidé vers les formes et ne fut pas surprit outre mesure de voir avec Daleto, Naïniel et Nakan. Il entendit la réflexion de l'halfeline et comme lorsque Daleto avait surgit à coté de lui et avait commencé à deblaterer ses inepties, le nain ne put rester sans réaction.

- Bin voyons, Explique moi comment tu aurais fait si les autres zouaves de la tour de garde t'avais attrapé.Dit-il en sortant des herbes hautes.Sans compté que notre bon elfe est aussi voyant que le nez au milieu de la figure.
Personnellement, j'ai deux amies avec monsieur "je suis le chef et vous n'avez rien à dire". Je suis venu vous cherchez pour vous éviter le genre de problème auquel on vient d'échapper. Et je suis persuadé que c'est la même chose pour Nakan. Alors maintenant, Tu... le rôdeur se reprit et engloba l'elfe dans sa phrase et sa pensé. Vous allez me dire si vous voulez courir le risque de finir esclave où faire ce que l'on attend de nous sans faire de vague et espérer que l'autre enturbanné tienne sa promesse.

Il croisa alors les bras et tapa du pied.

-A partir de maintenant,je me lave les mains de ce qui peu vous arriver si vous ne venez pas avec nous au campement.

écrit par: Dzahim Lundi 25 Juin 2007 à 13h23
La situation semblait s'être réglée par elle-même. Les gardes se dirigeant finalement vers le nord. Jetant un coups d'œil aux alentour Dzahim, aperçut alors les silhouettes des personnes qu'ils cherchaient. Laissant au loin la troupe partir dans une autre direction, le barde rapprocha délicatement la monture. La situation avait changé, mais il restait deux personnes de trop. Le guerrier avait signalé la disparition de deux personnes de son équipe, pas quatre.

Aussi le Thayen survola en silence le petit attroupement, puis il se tourna vers Takezõ et lui chuchota quelques mots.


-« Si tu as une idée vas-y, j'ai comme une hésitation sur la marche à suivre. Les quatre là en bas semble plutôt discuter, bien que l'un d'entre eux gesticule de colère. Hors le guerrier ne nous a dit que seul deux s'étaient enfui. Qui sont les deux autres? Et surtout s'ils se sont enfuis, comment les enjoindre à revenir au camp, sans pour autant s'en faire des ennemis?»

Puis son regard se posa à nouveau sur l'attroupement. Une discussion semblait s'être engagée. Aussi Dzahim pris le risque de se rapprocher à portée de voix afin d'entendre ce qui était dit, et ainsi pouvoir agir en conséquence.
Si les fuyards persistaient, cela le contraignait vraiment, étant donné qu'il leur faudrait agir. Et il voulait garder les bonnes grâces de l'ensemble du camp.
Il chuchota à nouveau à l'intention de Takezõ.


- «écoutons leur conversation et tachons d'en apprendre le plus possible sur eux avant d'agir. Mais si tu as une autre idée je suis toute ouïe.»

L'ancien marchand d'esclave survola alors lentement et le plus discrètement possible les quatre personnes regroupées, en tachant de rester suffisamment près pour pouvoir entendre.

écrit par: Gunlann Lundi 25 Juin 2007 à 15h24
Gunlann avait chanté tant de berceuse, elle ne se souvenait d'ailleurs pas d'en avoir jamais connu un tel nombre, qu'elle avait de plus en plus de mal à rester éveillée et que les phases où elle était consciente de l'univers microscopique de la tente qui l'entourait étaient de plus en plus courtes et rares.

Peu après le départ de Karth, elle s'était levée de sa couche. Elle venait de songer que si elle devait soigner ses amis et compagnons, ce qu'elle commençait à souhaiter pour ne pas avoir l'impression de n'être qu'un bagage encombrant, elle allait certainement avoir à panser des plaies sanguinolentes, peut être même à recoudre des membres tranchés partiellement ou totalement. Cette pensée l'avait plus ou moins réveillée et l'avait forcée à agir. Le pouvoir créateur de son imagination était tel qu'à peine avait-elle formée l'idée que ses compagnons puissent revenir gravement blessés, elle les avait comme vu pénétrer dans la tente l'un bras sectionné dans l'autre main, un second le ventre traversé par une épée ou une lance et un autre revenant sans ses jambes que portait un quatrième. Cette pensée était si forte que la naine eut un haut-le-cœur et dut s'approcher de la sortie pour vomir. Heureusement pour tous, le contact de l'air extérieur et de l'obscurité suffirent à faire disparaitre ce malaise.

Revenant à la même idée, elle se dit qu'elle aurait certainement besoin, pour panser les plaies mouvantes qu'elle attendait d'une minute à l'autre de tissus et fil. Elle ignorait si ce genre de choses figurait dans l'attirail que le groupe transportait mais il lui fallait le découvrir. Elle allait donc commencer à chercher dans les sacs quand, grâce à un court instant de lucidité, elle se dit que si jamais, par quelque miracle, tous revenaient en pleine forme, elle risquait d'avoir l'air stupide et de se faire gronder par Karth qui semblait déjà d'humeur exécrable. Ayant malgré tout plus peur de la honte que de l'ire du thayen, elle se redirigea vers son lit et se recoucha, essayant de rester éveillée jusqu'à l'arrivée des autres.

Cependant, l'Inugaakalikurite négligeait l'effet pervers que peux avoir un bon lit sur un corps fatigué, et sur un esprit non moins éreinté. A peine sa tête avait-elle touchée la surface de l'oreiller qu'elle ne voulut plus rester éveillée pour attendre l'arrivée des fuyards et de leurs poursuivants. Elle ferma les yeux et s'endormit très vite. Seul le sentiment de culpabilité l'empêcha de savourer à sa juste valeur cette nuit. A chaque fois que ses yeux se fermaient, son esprit poussait un cri, l'insultait parce qu’elle abandonnait son amie souffrante. Et à chaque fois, Gunlann rouvrait les yeux avec efforts pour vérifier qu'Omsath dormait toujours à poings fermés et essayait de se rendormir. Le temps avançant, son esprit devenait de moins en moins vindicatifs et elle restait endormie de plus en plus longtemps avant de se réveillée en sursaut, inquiète.


écrit par: Takezõ Lundi 25 Juin 2007 à 18h37
De toute évidence les fuyards étaient sauvés, la troupe de soldat repartait vers le nord et les deux cavaliers n’auraient pas a usé ni de force ni de ruse pour venir en aide aux dissidents. Finalement se dit le shou, le choix du thayen de ne pas se préoccuper d’eux la première fois avait peut être été salvateur. Mais la situation en contrebat n’était pas, une fois de plus, à leur avantage. Takezõ ne connaissait rien des esclaves, mais il comprenait ce qu’était la privation de liberté, et il était familier du sentiment d’impuissance qui en résultait. La rébellion du petit groupe devait être légitime. Malheureusement, les aspirations à la liberté des évadés et ses propres besoins n’étaient pas compatibles. Ils devaient rentrés au campement et reprendre la mission.

Dzahim avait raison, le guerrier au crane lisse avait bien précisé que deux esclaves avaient tenté de lui faire faut bond, or il y avait quatre personne dissimulés entre les herbes. Le Kozakuran observa la scène plus attentivement, alors que pour la seconde fois en peu de temps le marchand cherchait conseil auprès de lui. Le groupe de quatre personne discutait a l’abri des regards de la troupe qui était passé a rien de les débusquer, étaient ils seulement conscient de la chance qu’ils avaient eu ?

A la distance à laquelle ils se trouvaient les cavaliers pouvaient à présent distinguer sans grand mal, mais grossièrement les traits de chacun. Un nain à la barbe rousse s’agitait, visiblement très énervé.

¤La peur d’avoir put être pris ?¤

Face à lui se tenaient ce qui semblait être une fillette et un grand homme maigrelet aux cheveux dorés. Aucun d’eux deux n’étaient des natifs de Thay, ça Takezõ le savait. Par contre le quatrième en était un.

Le guerrier, laissa la seconde question de son compagnon en suspend, il prit le temps de réfléchir encore a la situation, et jeta brièvement un regard en direction du campement.


¤Le nain n’est pas un des deux fuyard, il était seule, isolé quand nous sommes arrivé, surement cherchait il les deux autres, quand au thayen …¤

Il interrompit un moment le cours de sa pensée, la brise légère faisait remonter l’odeur forte des herbes humidifiées, ce qui lui fit repenser aux immenses prairies des désolations tuigannes. Un souvenir étrange, un mélange de plaisir, de nostalgie et d’amertume. Ces trois sensations bientôt effacé par une autre plus forte que tout le reste, la haine.


¤Le thayen est né ici, il sait se que coute la rébellion en ses terres, quelque soit sa condition, il n’est surement pas un fuyard lui non plus, reste les deux autres. ¤

Tout ceci n’était que suppositions, mais le bushi se convainquit qu’il ne devait pas être loin de la vérité, et qu’il devrait en priorité se méfier des prétentions de la fillette et de l’homme a la tète blonde.

¤Que fais le guerrier ?¤

Takezõ se pencha au dessus de l’épaule de Dzahim, et lui murmura quelques mots à l’oreille :


-Ne descendez pas trop bas, la discrétion est encore un atout que nous ne devrions pas négliger. Si le guerrier a dit juste deux de ceux la tentent comme nous de raisonner les autres. Peut être devriez vous retourner en arrière pour orienter leur maitre par ici ? Il met du temps a arrivé, son cheval ne doit pas être en forme. Je reste ici s’il le faut pour garder un œil sur eux, je n’interviendrais que pour les retenir …

Takezõ n’en dit pas plus, pour l’instant il préférait laisser le choix de la marche à suivre au thayen. Il resta penché au dessus de son épaule, l’oreille attentive.

écrit par: Dzahim Jeudi 28 Juin 2007 à 09h23
Suite aux propos du Shou, Dzahim repris de l'altitude, continuant son observation depuis le ciel. Son idée de se séparer était plutôt une bonne idée à un détail près. Il faudrait alors se poser, ce qui nécessiterais donc de se rapprocher du sol, et donc rendrais la discrétion plus difficile. En plus de cela Dzahim ne savais guère comment fonctionnait la magie du cheval, et il était fort possible qu'une fois l'un des deux homme au sol, le cheval redevienne de bois.

¤ Et puis qu'est-ce qu'un seigneur sans son serviteur? ¤ Pensa ironiquement le Thayen. Certes il avait bonne conscience que le Shou n'avait rien d'un esclave, tout comme ceux qu'ils allaient rejoindre. Mais les apparences lui plaisaient particulièrement.

Aussi, une fois suffisamment haut pour parler plus à loisir il chuchota à Takezõ.


« Hum, il nous sera difficile de nous séparer discrètement, et puis tu risquerais de te faire tuer si l'un d'eux te prend pour un garde. Et cela m'ennuierait franchement que tu te fasses tuer. Donc restons en altitude, gardons un œil sur la scène, et réfléchissons à une manière d'approcher qui soit à la fois amicale et qui puisse pousser les fuyard à rejoindre leur camp.»

Car en effet tel était là le principale soucis de Dzahim. Il lui fallait absolument se mettre la plupart des membres de l'équipe dans la poche. Et malheureusement ramener des fuyards à la case départs lui semblait plutôt un moyen de se les mettre à dos.

Aussi, son plan était de laisser les choses se faire, l'inaction étant parfois un acte des plus calculé.


« Ou alors on pourrait aller chercher l'autre guerrier tout les deux et faire mine de ne pas être au courant pour la fuite. Ou d'y avoir été contraint d'une quelconque manière.»

Il commença à faire partir sa monture, guettant les réactions et de Takezõ, et des protagonistes au sol.

écrit par: Nollïa Jeudi 28 Juin 2007 à 21h37
Naïniel, discretion : 9 (dé) + 9 >< Nakan, détection : 4 (dé) + 16 - 4 (nuit) = réussite
Na¨niel, psychologie : 7(dé)-1 >< Nakan, bluff : 7 (dé) + 0 = échec

narration

Aux mots de Naïniel, les sourcils fournis du Thayien se froncèrent en une mine de désaprouvement. Sa face, travaillée par le grand air et le soleil, refletant un air d'anxiété marquée par des plis fort comme les sillons d'un champs, s'attarda à tel point sur la petite roublarde que celle ci ne savait que penser. Avait il surpris son geste ? Avait il vu qu'elle cachait le coffret derrière son dos ? Le doute emplissait son être.
Puis Baltanin prit la parole et ses mots étaient à ce point ce que le muet désirait exprimer par son seul regard, qu'il désigna le nain et hocha la tête doucement en signe d'aquiescement. Aucun d'entre eux ne bougeait, comme si le temps s'était arreté pour offrir au couple de fuyard l'occasion de réfléchir pleinement à cette décision capitale.

Au dessus de leur tête, le cheval volant fit demi tour, sa chair de bois palpitait sous les cuisses des deux hommes. Ceux ci repérèrent bien vite Karth courant a un rythme léger mais soutenu, Il lui restait au moin un quart d'heure de route au travers des brousailles pour peu qu'il ne prenne pas de pause.

écrit par: Gunlann Vendredi 29 Juin 2007 à 07h42
Le sommeil de Gunlann était agité, non seulement parce qu'elle se réveillait pour sonder le visage d'Omsath mais aussi parce qu'elle pensait sans cesse à ses compagnons, et qu'elle avait du mal à y trouver quelque chose de réconfortant.

Du groupe, seules elle et Omsath semblaient apprécier, quoique apprécier soit tout de même un terme encore trop fort, de faire cette mission. Clairement, Karth aurait préféré rester à Eltabar et ne pas avoir à endurer les difficultés de la cohabitation avec des inconnus. Parfois l'Inugaakalikurite comprenait ce sentiment et aurait souhaité elle aussi ne pas se trouver dans cette situation délicate. En fait, elle plaignait Karth car elle voyait clairement ce qui faisait la différence entre le guerrier thayen et elle: il était désespérément seul et abandonné alors que Gunlann avait Ulutiu pour la soutenir. Le cas de Nakan était différent car il était assez difficile de savoir ce qu'il souhaitait exactement mais il était en quelque sorte lui aussi seul, d'autant plus qu'il ne pouvait pas même être avec le reste du groupe plus que physiquement à cause de son handicap. Pour Gunlann, Nakan était moins malheureux du déroulement de cette mission pour une bonne et simple raison, il n'en était pas responsable. Le fait que cette mission puisse être un échec ne lui faisait pas peur car il n'en serait pas coupable. Nakan lui semblait avoir un lourd passé et le fait de pouvoir dépendre d'un autre était, Gunlann le savait, un excellent moyen de laisser ses soucis derrière soi. Les autres étaient plus homogènes dans leurs comportements, tous souhaitaient partir au plus vite mais à des degrés différents. Baltanin était un nain digne et honorable et il n'allait pas les laisser tomber mais Daleto et Naïniel n'avait pas la même loyauté et le même attachement à l'autre comme ne l'ont pas la plupart des elfes qui vivent très longtemps et des halfelins au comportement parfois si enfantin. Gunlann était consciente qu'elle généralisait sur un nombre extrêmement faible de cas mais ce lui était plus facile.

Le temps semblait passer avec une extrême lenteur dans la tente, et sous les couvertures du lit de Gunlann c'était encore pire, mais le temps passait et tant de préoccupations eurent raison pour quelques minutes de la résistance mentale de la naine qui finit par sombrer dans un sommeil des plus profond.


écrit par: Naïniel Vendredi 29 Juin 2007 à 20h06
Le regard insondable du muet ayant réussi à la mettre mal à l’aise, comme si de rien n’était, elle se détourna du visage buriné, pour regarder la silhouette plus accessible de Baltanin. En ce qui le concernait, elle n’avait pas du tout prévu sa réaction. L’halfeline avait naïvement cru qu’il était venu la sauver comme il l’avait déjà fait, pour les accompagner par la suite. Sur un ton où perçait son étonnement, elle souffla :

- Tu ne veux pas venir avec nous ? Mais pourquoi ? Je croyais que c’étais pour ça que tu nous avais rejoins moi...

Ayant un peu de mal à se faire à cette idée sur laquelle elle avait bâtit pas mal de plans, elle se demanda si effectivement, ils n’auraient pas un peu de mal à s’en sortir pour la suite. Et puis, bien qu’elle avait du mal à se l’avouer, elle devait reconnaître qu’elle avait horriblement peur de se perdre dans cette campagne immense, sombre et vide. Evidemment, ils n’auraient qu’à suivre la route, mais dans cet environnement tout lui semblait tellement difficile et hostile. Le ton résolu du nain la faisait donc hésiter sur le choix à faire. De l’équipe, c’était celui qu’elle pourrait suivre volontiers où qu’il aille, et savoir qu’il n’était pas du même avis qu’elle acheva de la déstabiliser. Elle était en partie déçue, mais surtout voulait comprendre pourquoi il avait pris cette décision. Certaines de ses paroles qu’elle n’avait pas comprit lui revinrent à l’esprit.

- Je comprends pas ce que tu veux dire. De toute façon, que ce soit l’autre gardien ou les hommes de la tour qui nous attrapent, ça revient au même pour nous, on sera prisonniers. Alors je comprends pas pourquoi tu veux que ce soit auprès de l’autre garde qu’on retourne... Pourquoi lui et pas le groupe qui vient de passer ? Au moins avec eux on marchera peut-être moins, et ils sont moins loin que lui. Tu sais que de toute façon notre situation sera la même, on sera prisonniers. Et je veux pas devenir une esclave moi, j’ai pleins de trucs à faire encore.

La petite roublarde fixait Baltanin avec un air perplexe qui illustrait la sincérité de ses propos."Et puis de quelle promesse tu parles ? Il a fait une promesse le mage ? Je comprends rien moi..."
La voix de l’halfeline faiblit. Un horrible doute l’avait assaillit tout à coup. Et si c’était cette saleté de thayen qui l’avait envoyé pour qu’il les ramène ? Il savait que ça passerait mieux que lui. Mais non. Elle refusait de croire que Baltanin aurait été d’accord pour faire ça. Non, non, il devait être venu tout seul pour les aider comme il avait dit.

L’adrénaline, apportée par sa course dans la campagne de nuit, puis par la présence des soldats, avait pu la maintenir éveillée toute la nuit. Mais maintenant elle retombait, et la petite roublarde se sentit tout à coup fatiguée. Elle n’avait plus envie de réfléchir à tout ça. Cela lui donnait l’impression de patauger dans une situation inextricable.


- Oh et puis je sais pas moi ! Se retournant vers l’elfe, elle l’interrogea du regard, attendant son avis. Elle suivrait sa décision, et retournerait avec lui au camp s’il le décidait. Elle ne se sentait pas le courage de continuer toute seule tout le reste du chemin cette nuit. Elle était fatiguée et voulait aller se coucher quelque part maintenant. Tentant de saisir une dernière fois la décision incompréhensible du nain :

- Ce serait tellement bien si tu voulais venir avec Daleto et moi. On retournerait à la ville, on prendrait un bateau, et on aurait presque tout gagné, on serait presque libres. On pourrait retrouver toute notre vie d’avant. Y a rien que t’as envie de retrouver d’avant ? L’halfeline s’adressait au nain sur un ton presque désespéré maintenant.

écrit par: Baltanin Vendredi 29 Juin 2007 à 21h34
Les hésitations de l'halfeline conforta Baltanin dans l'idée qu'elle n'avait pas réfléchi plus loin que le bout de son nez avant de se faire la malle.Il poussa un profond soupir et secoua la tête. Toute l'agressivité qu'il avait emmagasiné jusque là s'évanouit comme par enchantement. la colère et la fatigue avait laissé la place à un abattement qu'il n'avait jusque là jamais connu.

-Bon, visiblement, tu ne comprend pas le problème alors je vais t'expliquer quelques points.

le rôdeur ferma les yeux et fit le tri dans ses idées. il leva la main et sera le poing à la hauteur de son visage. il rouvrit les yeux et les fixa sur naïniel laissant Daleto dans son mutisme.

- Points un: il leva alors l'index. Je ne peu pas vous accompagner dans votre fuite car j'ai deux amies au campement et mon honneur m'interdit de laisser mes amies et compagnes de guilde seules là-bas.
Point deux: Il leva le majeur. Tu parle de prendre un bateau alors que je ne monterais plus jamais de ma vie à bord d'un machin qui flotte. Plus sérieusement, comment compte tu faire pour monter à bord alors qu'il sera remplis de thay si tant est que tu arrive à aller jusqu'à la ville la plus proche sans te faire prendre.
Point trois: il leva le pouce. Il me semble que le sort que te reserveraient les gardes de la tour ne te plairait certainement pas. A moins bien sûr que le faite d'être violer et battu à mort ne te gène pas.Quant à Karth Baltanin fut parcouru d'un frisson et il cracha au sol pour laver son ego car pour la première fois depuis leur rencontre il venait de prononcer le nom du guerrier., même si il est violant avec nous il sait que son maître et sa mission réclament la présence de tous le monde surtout avec la disparition de Naski. Son maître qui en locurence vous à promis la liberté à la fin de la mission.

Il baissa la mains et se retourna pour reprendre le chemin du campement.

- Nakan, vien. Si ils ne veullent pas rentrer avec nous je ne tien pas à les forcer et je ne te laisserais pas le faire même si je me doute que ce n'est pas ton intention.
En réaliter, le nain commençait à comprendre le guide et il était perçuadé que Nakan avait le coeur sur la main et qu'il ne cherchait par ses differents actes qu'à éviter les conflits dans le groupe.

écrit par: Takezõ Samedi 30 Juin 2007 à 13h44
Takezõ ferma les yeux, alors qu’il était haut perché sur la monture, une fois de plus le vent sifflait à ses oreilles, et sa chevelure prenait des aspects de crinière. Il tentait de se remémorer avec précision d’une discutions qu’il avait eu avec le maitre Jocho, un fin tacticien qui avait employé tout son savoir faire au service des relations diplomatique du clan Motoru.

Dans son souvenir l’homme était confortablement installé au milieu d’une multitude de coussins brodés. Lui, le jeune apprenti était à genou face a son instructeur. Une table basse les séparait, elle était jonchée des ustensiles nécessaire à la préparation et à la dégustation du thé. Takezõ se souvenait avec émotion des effluves qui remontaient des coupoles, et qui embaumaient la pièce. Jocho avait coutume de présenter a ses invités un breuvage en tout point différent selon son humeur et selon la gravité ou la futilité de l’entretient qu’il s’apprêtait à avoir.

Ce jour la, l’odeur distinct d’un puissant thé noir prenait le nez, l’odeur agressive était signe qu’il fallait que le jeune Takezõ garde l’esprit bien éveillé afin de ne rien rater de la leçon. L’instructeur souriait paisiblement, il avait gardé, malgré son visage creusé par les années, un aire tout à fait enfantin et s’amusait énormément à observer les réactions de ses hôtes devant ses breuvages savamment préparés.


"-Buvez jeune Shonto, la leçon a déjà commencé." Le maitre accompagna sa demande d’un mouvement ample et gracieux de la main, son visage toujours illuminé par ce sourire qui semblait ne jamais le quitter.

Le jeune garçon s’exécuta. En bouche, le thé semblait bien plus épais qu’il ne l’était, la rudesse de l’arome en anesthésiait presque les papilles, le palais de Takezõ lui devint cotonneux. Ensuite, le gout légèrement sucré du bambou rose, jusque la totalement imperceptible emplissait la bouche et le palais qui avaient été généreusement agressé. L’effet combiné des saveurs laissait l’impression que la salive se transformait en sirop doux et délicat.

Takezõ posa la tasse délicatement, il appréciait encore la science et le savoir faire qu’avait mis son instructeur dans le surprenant breuvage. Le vieil homme observait son jeune élève, il attendait de lui qu’il lui décrive ses sensations et qu’il essaie de tiré une conclusion sur la leçon du jour. Le jeune kozakuran, sous l’œil pressant de son maitre, ne se fit pas prié bien longtemps.


"-Au début le gout est fort, même désagréable, on dirait que ça endort la bouche. Par contre, le deuxième gout est tout doux, comme le sirop que me donne ma tante pour soigner la gorge."

Le jeune Takezõ s’exprimait avec bien peu de vocabulaire, il n’avait fait que décrire la sensation et n’avait pas su tiré de conclusions. Le maitre ne lui en tint cependant pas rigueur, bien qu’il fut déçu par le manque de perspicacité de son élève il n’en montra rien, il conclu simplement.


"-Les hommes sont bien souvent semblables à la feuille de thé noir, rustique, brutale, et donnent une impression désagréable. Mais la personne avisé ne s’arrête pas a l’odeur du breuvage, ni a sa première impression. Il est avisé en ce sens ou il découvre par sa persévérance la douceur et la générosité qui se cache derrière les apparences."

La leçon était terminé, l’énigmatique professeur congédia son élève d’un revers de la main et se servit à son tour une tasse du breuvage alors que ce dernier quittait la pièce. Il la porta a ses lèvres et en savoura la dualité des saveurs.

Le bushi rouvrit les yeux, il inspira profondément, ce retour dans sa mémoire lui avait fait du bien, il le sentait. Il ne se souvint pas pourquoi il avait voulu se souvenir de tout ceci, cela ne concernait certainement pas Dzahim …


"-La tension doit être à son comble en bas, je crois que si vous voulez faire bonne impression à tous, nous ne devons pas nous mêler directement de cette affaire de fuite. Retournons prévenir le guerrier de l’emplacement des fuyards, et tachons d’en savoir plus sur les deux autres. Nous reviendront surveiller depuis les aires l’avancé des choses."
Il marqua un temps d’arrêt et reprit sur un ton qui se voulait autrement plus amicale.


"-Il serrait surement préférable de faire leur connaissance plus au calme, si la chance nous est donné de les rencontrer au campement, nos relations n’en seront qu’améliorée."

Takezõ savait que chacun devait être sur les dents, les visages de Karth et de la naine étaient emplis de fatigue, les fuyards fuyaient, et n’appréciaient surement pas d’être retrouver. De plus les mouvements énervés d’un des quatre en bas en disait long sur la tension qui pouvait régner dans la troupe. Non décidément, afin de mettre toutes les chances de leurs cotés, il ne fallait pas que Dzahim et lui interviennent sous un mauvais jour, qui sait si les membres du groupent dépasseront les premières impressions ? Mais comme depuis le debut, Takezõ laisserait le choix de la marche à suivre à celui qui jouait le role de son maitre.

écrit par: Naïniel Samedi 30 Juin 2007 à 18h08
Elle regarda Baltanin s’éloigner. Il avait tout gagné, elle ne savait plus quelle décision prendre. S’il n’y avait eu qu’elle, elle aurait tourné les talons pour poursuivre son chemin sans se poser de questions, mais les paroles de Baltanin sur ses amies et son honneur l’avait blessée. Est-ce que cela voulait dire qu’elle n’était pas capable de faire pareil, qu’on ne pouvaient pas compter sur elle ? C’était ridicule. Et puis elle ne voyait pas pourquoi on avait absolument besoin de tout le monde pour remplir cette foutue mission.

Fatiguée de toutes ces interrogations, elle haussa les épaules et regarda de nouveau Daleto en quête d’une réponse. Mais apparemment, l’elfe n’en avait pas beaucoup plus qu’elle. En revanche, cette prétendue promesse de liberté la faisait réfléchir. Si c’était vrai, cela voulait dire que leur captivité ne durerait que quelques semaines de plus, si tout se passait bien. Mais est-ce qu’ils seraient réellement relâchés après tout cela ? Cette idée la laissait sceptique. Et puis il y avait le fait qu’ils aient absolument besoin d’esclaves prisonniers, cela voulait surement dire que la mission était risquée autrement des mercenaires auraient suffit. Cette pensée sur les dangers imaginaires vers lesquels les emmenaient leur gardien, ranima une petite flamme d’énergie chez l’halfeline. Il était hors de question qu’elle aille risquer sa vie pour rien! Et pourquoi ne les payait-on pas pour ça finalement ?

Elle avait pris sa décision. Elle retournerait gentiment auprès des autres pour Baltanin et les deux autres femmes. Mais à la condition que Daleto ai fait le même choix, autrement elle l’accompagnerait. En revanche, elle devrait essayer d’en apprendre un peu plus sur ce qui les attendait. Ainsi elle aurait toujours le temps de faire marche arrière si elle voyait que cela devenait trop dangereux. Elle avait bien vu comment se sauver était facile et si elle devait recommencer une autre fois, elle n’aurait pas plus de difficultés que ce soir.

Mais avant de partir derrière Baltanin, il lui restait quelque chose à faire. Elle attendit que les deux hommes se soient un peu éloignés pour leur tourner le dos et faire face à Daleto. Avec un sourire satisfait elle ramena le coffret devant elle et se mit à l’examiner attentivement profitant autant qu’elle pouvait de la lumière de la lune. Ses petits doigts sensibles glissèrent le long de la fente qui délimitait le couvercle, cherchant la serrure et éventuellement un mécanisme quelconque qui pourrait jouer sur l’ouverture.



Si elle voit qu'un éclat de cailloux, une brindille ou autre chose peuvent l'aider à ouvrir la boite, elle s'en sert aussi.

écrit par: Dzahim Lundi 02 Juillet 2007 à 16h08
Dzahim avait acquiescé au propos de son serviteur, décidément plein de ressources. Ou était-ce parce qu’il allait dans son sens ? Dans tout les cas la monture fit demi tour après avoir pris une légère altitude.

Ils aperçurent rapidement le guerrier. Celui-ci n’était non pas à cheval, mais bel et bien à pied. Sur le coup Dzahim eu quelque remord à l’avoir fait courir ainsi, surtout qu’au final, il n’y avait pas tant de soucis que ça…
Seulement quelques faux esclaves à remettre dans le droit chemin. Et ça même lui ne s’en sentait pas les capacités au vu de la situation.

Aussi, pour la deuxième fois le Thayen fit faire un piqué en direction du guerrier, restant encore une fois à bonne hauteur vis à vis de lui, son cheval avançant au rythme de la course de Karth.


- Vous n’aviez pas de cheval ?

La question, certes en apparence très stupide, soulignait encore et surtout la différence de position. Son long passé de négoce avait appris à Dzahim qu’il fallait s’octroyer des pouvoir dès que l’occasion s’en présentait. Et la situation lui donnait encore l’avantage, certes cela restait de courte durée, et une compétition entre les deux hommes risquait d’en être la seule issue. Mais cette idée lui plaisait, le défit était intéressant, et l’on apprend bien plus dans l’adversité que dans le confort.
Néanmoins, il lui fallait conserver de bon terme avec le Rashémi. Aussi il ajouta peut après, sur un ton qui se voulait attentif.


- Peut-être souhaitez vous remplacer mon serviteur sur la monture afin d’aller plus vite ?
Il escomptait surtout sur le fait que le guerrier, très fier à ce qu’il avait vu, refuserait cette offre. Mais dans tout les cas, le simple fait qu’il accepte lui donnait plus de pouvoir sur lui.
- Dans tout les cas vos serviteurs sont là bas.
Il indiqua la direction des fuyard.
- ils ont l’air hors de danger, mais ils sont plus de deux. Quatre pour être précis, chose à laquelle je ne m’attendait que peu.

Tout en tâchant de se maintenir à hauteur du guerrier Dzahim ajouta.
- J’ai une proposition à vous faire. Ces « esclaves » Et il souligna le mot montrant bien qu’il ne le considérait pas comme étant adapté à la situation. semblent vous donner du fil à retordre. Si vous me laissez faire à ma manière, je pense pouvoir les rendre un peu plus dociles. Mais cela nécessite que ni moi, ni mon serviteur n’allions les quérir de force au campement. Et surtout que vous me considériez comme au moins du même niveau de décision que vous. Donc pas plus d’ordre que nécessaire pour moi. De même je m’engage à ne pas saper votre autorité outre mesures. Qu’en pensez vous ?

Il avait été un peu vite, en conséquence il s’était contredit. Dommage, mais qu’à cela ne tienne la proposition était lancée, et toute la suite dépendrais du choix du guerrier. Il n’y avait pas de menace dans cette proposition. Juste l’idée alléchante de pouvoir se débarrasser d’un fardeau sur un autre, en échange de quelques droits et… pouvoir. Pas d’engagement sur la fierté, pas de risques visibles.
Mais en cas de refus il était certains qu’il ferait tout pour que le guerrier finisse par accepter ce marché. Cela il avait taché de ne pas le laisser transparaître, un coup dans le dos doit rester un coup dans le dos, et donc rester inattendu.

écrit par: Karth Lundi 02 Juillet 2007 à 17h11
Cela faisait de bonnes dizaines de minutes que le guerrier courrait maintenant, la fatigue de la journée de marche commençait à nouveau à se faire sentir malgré le coup de fouet donné par les quelques heures de sommeil.

Mais son esprit avait appris à ignorer cette douleur particulière, car elle était devenue avec le temps bien trop familière. En effet, durant son adolescence, il avait enduré d’innombrables voyages à pied, devant la plupart du temps courir pour rester à hauteur du groupe de bandits avec lequel il vivait.

C’était à cette époque, son seul salut, et son seul espoir de rester auprès de sa pauvre mère.

Mais les temps avaient changés, il n’était plus ce jeune garçon chétif, sa détermination et sa force l’avaient transformé en un guerrier accompli. Et il avait survécu jusqu’ici. Cependant il était bien conscient que pour continuer à survivre il lui fallait augmenter sa puissance et son pouvoir, ce qui en ce jour misérable, signifiait récupérer les fuyards pour poursuivre sa quête.

Ce fut un Karth, le regard scrutant l’horizon sombre et infini, qui fut rejoint par les deux cavaliers aériens.

Il leva à peine la tête lorsque Dzahim se mit à parler.

¤Un cheval...¤

Durant un infime instant, la pensée du guerrier s’évada lui montrant des images de pur plaisir sadique et malsain. Il se voyait monter un cheval puissant et rapide au grand galop, et à sa selle plusieurs cordes étaient attachées traînant autant de corps sur le sol rocailleux et aride des plateaux de Thay. Parmi les visages ensanglantés et les corps déchiquetés, le maudit marchand et son serviteur, mais aussi Daleto et Baltanin…

La succession d’images s’interrompit. Dzahim avait une proposition.

Karth arrêta sa course laissant le thayen stopper sa monture pour continuer à parler. La sueur perlant sur son crâne luisait sous la pâle lueur des étoiles tandis que Karth écoutait avec attention et méfiance les perfides paroles du marchand.


- C’est une proposition intéressante marchand, mais un marché ne se conclut pas avec des paroles en l'air et je n’accepterais rien tant que je n’aurais pas lu ton regard. Alors descend et discutons les termes de cet accord.

En effet c’était là une proposition valable, tant que ce marchand envoyé par Ramas Fezim pouvait canaliser les esclaves, il lui serait utile. Et Karth accepterait de payer un tribut, la reconnaissance de son rang.

Et réflexion faite... Oui... Cela expliquait sa présence, le magicien rouge connaissait l’ambition de Karth, mais aussi son état d’esprit. Il avait du supposer que le guerrier finirait par perdre le contrôle de ses nerfs, et tuer tous les esclaves. Telle était donc la raison de la venue du thayen et de son serviteur. Il devait servir à amadouer les esclaves.

Mais cela entraînait un corollaire tout à fait jouissif pour le guerrier. Si le marchand échouait, son inutilité serait totale. Rien n’empêcherait alors Karth de déverser toute sa frustration et sa rage sur ce personnage.
Et le sang coulerait à flots.

écrit par: Nollïa Mardi 03 Juillet 2007 à 12h27
Naïniel, fouille : 10 (dé) +3 >< DD 20 = échec

Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : dégagé avec demi Séluné, sol humide d'après pluie
Moment : mi-nuit (environ 1h25)



Narration

La nuit se faisait plus profonde, et alors que les cris en colère de la patrouille de renégats s’estompèrent, loin vers le Nord, le hululement d’un oiseau de nuit transperça le silence. Avec frénésie, les mains de l’hafeline cherchaient dans l’herbe humide et dans la boue quelque chose qui pourrait lui être utile. Le coffret était verrouillé, et ses doigts seuls n’y pouvaient rien. Elle attendait que son compagnon d’infortune lui réponde, elle était elle-même trop hésitante que pour trancher comme ça, maintenant. Mais Daleto ne répondit pas. Il semblait brisé, et son regard hagard se perdait sur les gestes presque désespérés de la roublarde. Des cailloux ronds, un morceau de bois, une plume de duvet, pas même une dont la tige serait longue assez que pour pénétrer la serrure…rien …Et derrière elle, elle sentait un regard se poser, un peu inquisiteur. Peut être était ce simplement son imagination ?

- Allons y. souffla soudainement Daleto d’un voix éteinte, caressant machinalement le museau de Gaty qui était sorti de sa poche.

Alors Naïniel rangea le coffret dans son propre sac, et couru pour rejoindre Baltanin. Nakan lui adressa un regard qui se voulait être un sourire, mais elle l’ignora superbement. Peu de temps plus tard, le petit groupe composé des fuyards et des pisteurs croisèrent Karth. Il ne sera pas raconté ici comment la rencontre se passa, mais l’on peut deviner que la colère du Thayien était vive, et que chaque goutte de sueur versées seraient payées en leur temps.
Dzahim et Takezo s’étaient éclipsé afin de rencontrer les esclaves dans de meilleures conditions, leur fière monture avait disparu dans les hauteurs de la nuit, sous le ciel piqué d’étoiles.
De retour au campement, les pieds étaient si lourds, et les paupières tellement gonflées de sommeil, que plus personne n’eut le courage de prononcer la moindre parole, qu’elle soit réconfortante ou chargée de reproches. Que ce soit par crainte, ou par manque d’énergie, Naïniel ne tenta plus d’ouvrir le coffret, et se servit simplement de son sac comme d’oreiller. Tous s’endormirent profondément, presque instantanément, Nakan, et Baltanin au dehors, l’halfeline se pelotonna contre Gunlann, et Daleto s’écroula dans l’autre part de la tente.

Dzahim et Takezo furent contraint d’atterrir à proximité du campement. Aussitôt que le cheval enchanté eut posé ses sabots sur le sol, il redevint bois et se fissura dans un bruit étrange, jusqu'à se briser en plusieurs morceaux qui retombèrent lourdement sur le sol. Ne disposant pas d’une tente pour eux même, ils furent invités par un Karth un peu trop fatigué que pour être pleinement sarcastique et ils partagèrent leur couche avec l’elfe doré. Si l’épuisement se faisait nettement moins sentir chez ceux qui étaient restés assis sur une monture volante que les malheureux qui avaient parcouru à pieds plus de 30 lieux en un jour, ils furent néanmoins satisfaits de se dégourdir les jambes et le croupion avant de plonger dans le monde des rêves.



Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : Ensoleillé, petite brise, 22°
Moment : matin (8h)



Le soleil s’était levé depuis déjà deux bonnes heures, et brillait intensément dans l’azur parfait du ciel Thayien, lorsque se réveilla le premier héro. L’air était tiède et une petite brise légère secouait les herbes hautes qui ondulaient comme la chevelure d’une sirène. Autour du campement qui avait été dressé à la hâte et sans soin régnait une sorte de fouillis étrange, un sac contenant divers vivre avait été éventré et quelques morceaux de viandes séchées restaient épars sur le sol.

Dans la tente, Naïniel fut éveillée par un petit museau humide qui fouillait son visage, comme dans un geste affectueux, ou dans la recherche - typique des rats domestique - d’un peu de salive pour désaltérer une soif toute animale. La roublarde se redressa et reconnu le petit rongeur qu’affectionnait son ami. A ses côtés Gunlann et Omsath s’éveillaient également.
L’hafeline qui n’avait jamais connu l’humaine aux grands yeux d’émeraude ne pouvait pas constater à quel point les changements qui s’étaient opérés en la jeune femme avaient été violents et importants. Mais l’illukiganite, qui avait voyagé longuement avec elle, et même Baltanin pouvaient s’en rendre compte. Elle avait perdu toute l’assurance et la verve qui en faisait le charme. Elle ressemblait à présent à une petite fille perdue et terrorisée, qui suivait gentiment le chemin qu’on lui tracait sans se révolter. Elle, qui était plutôt séduisante et séductrice, s’était parée sans même s’en rendre compte d’une innocence perturbante. Omsath était différente, il était évident qu’elle sombrait peu à peu dans la folie, et peut être même davantage, Gunlann ne l’avait pas vue prier depuis longtemps…

Lorsque Dzahim et Takezo sortir de la torpeur matinale, ils remarquèrent que l’esclave roulé en boule dans son morceau de couverture avait disparu, laissant derrière lui le tissu de laine en désordre. Daleto s’était volatilisé, et personne, pas même Nakan celui dont la vigilance n’était plus à prouver, n’avait remarqué quoi que ce soit. Seule Naïniel compris qu’il avait renoncé, et que Gaty lui avait été offert comme cadeau d’adieu. Sans doute que le discours du rôdeur lui avait fait prendre conscience du danger, et qu’il avait voulu éviter cela à sa nouvelle amie, sans pour autant être prêt lui-même à accepter la servitude qu’on lui imposait. Quite à en mourir, comme l’avait fait auparavant un certain Rashémi …


Naïniel recoit Gaty


écrit par: Gunlann Mardi 03 Juillet 2007 à 14h50
Gunlann se réveilla avec un profond sentiment de culpabilité dans le cœur. Elle s'était promise intérieurement de se réveiller lorsque ses compagnons seraient de retour, dans le but d'assouvir sa curiosité plus que pour les soigner en fait, et le sommeil l'en avait empêchée. Le sommeil la faisait même se réveiller si tard. Evidemment, elle avait raté l'aube, et par conséquent l'heure de sa première prière quotidienne, et elle sortit donc pour prier, évitant de marcher sur les corps de Naïniel et Omsath. Au passage, elle remarqua que l'halfeline était de retour de même que Karth, Nakan et Baltanin. Seul Daleto manquait à l'appel mais la naine en déduisit qu'il était caché dans un coin.

Une fois dehors, l'Inugaakalikurite croisa le chemin des deux inconnus de la veille au soir. Refusant de retarder encore plus sa prière matinale, la prêtresse d'Ulutiu fit semblant de ne pas les apercevoir et se mit dans la posture qu'elle avait maintenant l'habitude de prendre. Elle se mit face au Nord ou, en tout cas, dans la direction qui lui semblait être celle du Nord et prit la position caractéristique. Elle posa ses deux mains sur son visage, doucement, puis, elle sourit à la douce chaleur du soleil qui réchauffait sa peau, aux nuages qui la survolaient négligemment et qu'elle ne voyait pas derrière le mur de ses mains blanches entrecroisées. C'est ainsi qu'elle aimait prier, ainsi qu'elle arrivait à entrer en communion avec son maître, plus encore que lorsqu'elle dormait, ainsi qu'elle se sentait investie d'un pouvoir, ainsi qu'elle sentait qu'elle faisait partie du monde qui l'entourait. Elle resta ainsi quelques secondes regardant le ciel qu'elle ne voyait pas, immobile et enfin commença réellement à prier.


Ô î ô î à à é é Ô é à é

Ce discours achevé, la naine rebaissa les yeux vers les deux étrangers en s'agenouillant pour achever dans les règles sa prière. Ce devoir, et ce plaisir aussi, réalisé, la naine s'approcha des deux étrangers et leur tendit une main amicale et accueillante, un sourire sur les lèvres:

-Enchanté de vous rencontrer de nouveaux messieurs, mon nom est Gunlann, Gunlann Landeblanche et je collabore avec maître Karth pour notre mission. Et vous, comment vous nommez-vous et que faites-vous ici?

écrit par: Baltanin Vendredi 06 Juillet 2007 à 15h22
Le rôdeur fut réveiller par la prière de Gunlann et il ne dit mots pour ne pas la gêner. Lorsqu’elle eu finit, Baltanin se leva et observa les lieux alentours. La nuit avait été longue et il se félicita d’avoir un peu dormit avant la fuite de Naïniel et Daleto , la journée allait être longue mais finalement pour lui ce serait moins difficile que pour Naïniel ou Nakan qui eux n’avaient pas fermé l’œil quant à Karth, le nain n’en avait strictement rien à faire qu’il ait dormit avant ou pendant la fuite.
Il aperçu alors le reste du sac à provision et s’y dirigea.

« » è é . dit-il à la prêtresse lorsqu’il passa à sa hauteur et poursuivit jusqu’au reste du sac sans même regarder les deux nouveaux venu.
Une fois sur place, il s’accroupit pour observer les traces et voir si éventuellement ce n’était pas le loup qui avait fait cela.
Constatant qu’il restait sur place des morceaux de viande séché, le rôdeur comprit que seul un humanoïde avait put faire cela et donc il chercha une empreinte pour confondre le ou les coupables en prenant soin de regrouper les restes au cas ou le loup passerait par là.
Ne trouvant pas la moindre trace, il s’inquiète et se demanda si les deux affreux fugueurs n’avaient pas remis ça en prenant soin de ne pas laisser de trace.
Il traversa le camp, entra dans la tente et tomba nez à nez avec une Omsath complètement transformé, sans âme. Il ne put soutenir son regard vide et détourna les yeux.
Les indices se succédaient, il passa les yeux chez les filles et constata avec soulagement que Naïniel était alongé avec un rat sur elle. Il passa en trombe du coté des hommes et ne put que constater que Daleto était parti. Il accusa le choc sans rien dire et remis de l’ordre dans ses idées. S’il voulait laisser une chance de s’en sortir, il devait encor provoquer le Thay.

¤Bonne chance ami aux grandes oreilles.¤
- Hey, l’affreux dit il à Karth. L’elfe est parti et cette fois pas moyen de suivre sa trace alors si tu ne veux pas finir cette mission seul avec un cadavre ambulant, il est temps que tu te décide à comprendre que nous sommes là parce que nous n’avons pas le choix et que plus tu nous poussera et nous traitera comme de simple pièces de viande moins tu auras de chance de finir. Maintenant, il est temps de partir et laisse tomber la perte de temps qu’engendrerait la recherche de Daleto.
Sur ces mots, il prit un sac et sortit en direction de la mule pour la charger.

écrit par: Karth Samedi 07 Juillet 2007 à 14h21
Le guerrier fut tiré de sa somnolence par la voix rude du nain avant de retrouver très rapidement ses esprits et d’intégrer les paroles prononcées.

Il se leva brusquement, empoignant sa lame comme à son habitude et observa les différents indices par lui-même pour constater de la véracité des propos de Baltanin. Et il remarqua avec une certaine surprise l’état de la si belle Omsath.

Ainsi, son raisonnement était juste... Chaque membre du groupe qui s’éloignait affectait l’état de santé de la prêtresse. Mais encore une fois aucun effet ne se faisait sentir sur lui-même... Son ennemi, insidieusement placé par Ramas Fezim, ne s’était toujours pas dévoilé.

L’esprit de Karth avait volé de pensée en pensée à une vitesse que lui seul pouvait atteindre malgré l’heure matinale. Puis il se concentra enfin sur le Nain qui s'était tenu devant lui l’air fier et provocateur qu’il n’avait cessé d’arborer depuis le premier jour.

Mais à ses mots, il prouva que lui-même n’avait rien compris de la situation telle que la voyait Karth. Il le rejoignit alors bien vite à proximité de la mule. Car certains points méritaient d’être éclaircis.


- Ecoute moi bien... Vos choix ou vos vies m'indifèrent. Fais ce que tu veux tant que tu ne te mets pas en travers de mon chemin. Et n’oublie pas que la seule raison pour laquelle je te tolère est que tu es impliqué par je ne sais quel magie dans la réussite de cette mission... Mais n’abuse pas de cette tolérance, car la valeur que j’accorde à notre mission n’est pas infinie.
Et ton maudit elfe n’a qu’à crever... Prie juste pour qu’il ne vous emporte pas tous dans sa tombe.

Il se détourna à son tour observant ce qui l’entourait. Il tomba alors sur les deux nouveaux interpellés par Gunlann. Dzahim saurait-il tromper les esclaves... Karth en doutait, et d’une certaine façon, il espérait même que les deux nains vigoureux et la vaillante halfeline lui en feraient voir de toutes les couleurs.

Mais ces derniers étaient capables de s’y refuser par simple esprit de contradiction et pour le mettre hors de lui. Ils s’étaient ingéniés depuis leur départ à trouver les meilleurs moyens de provoquer le guerrier à chaque fois qu’ils le pouvaient.

Qu’en serait-il cette fois-ci...

L’avenir seul le révèlerait. Mais pour l’heure il était temps d’avancer, sur ce point au moins, il était d’accord avec Baltanin. Et il le fit comprendre Karth à tous sans ménagements, d’une voix rude, autoritaire et sans appel. Il s'activerait dans la foulée.


- ON LEVE LE CAMP ! Plus vite on en aura fini, plus vite je serais débarrassé de vous tous…

Car quoi qu’en pensait le nain, et bien que les circonstances aient été autrement différentes, lui non plus n’était pas là par choix. Mais sa quête personnelle était d’une exigence infinie, et Karth était prêt à en payer le prix.

écrit par: Dzahim Lundi 09 Juillet 2007 à 19h42
Flashback

Le ciel nocturne dissimulait les traits du guerrier, mais son ton de voix était rigide et froid. Un homme de guerre, prêt à tout. Aussi il fit descendre le cheval à ras de terre, fixant le guerrier dans les yeux il annonça:

«Je ne puis descendre de ce cheval sans détruire le sort qui me lie à elle. En d'autres termes je ne pourrais descendre du cheval qu'une fois le campement atteint. Mais si vous souhaitez voir mon visage, le voici.»

Joignant le geste à la parole Dzahim lança un sot de lumière, non sur un quelconque objet, mais sur son visage. De fait ce n'était non pas quelque babiole qui éclairait son visage, mais son visage qui rayonnait au travers de l'obscurité. Il savait que ce sort faisait parfois effet. Mais afin de montrer une certaine franchise, Dzahim ajouta.

«Je réitère ma proposition. Je m'occupe des esclaves, en essayant de les rendre plus docile pour moi, et donc par la suite pour vous. En conséquence je ne chercherais pas à saper votre autorité. En échange de cela je souhaite que mon statu leur soit supérieur, et que tu me considère devant eux comme au moins un égal. Cette condition va jouer sur ma réussite dans cette entreprise, si jamais tu enfreins cet accord, je ne respecterais plus les miens, et vice versa. Nous ne pourrons nous faire entendre d'eux qu'à la condition de cette légère coopération.»

Tournant la tête vers le camp, laissant admirer son profil brillant de mille feu Dzahim ajouta avec franchise.

«Je vais retourner au campement, je n'attend pas que vous me répondiez par oui ou non, seul votre comportement sera ma réponse. Ainsi nous somme tout deux liés aux réactions de l'autre.»

Le sort de lumière pris brusquement fin, laissant les trois individus dans les ténèbres les plus profonde, le cheval pris de l'altitude pour se diriger à proximité du camp. Dzahim atterri un peu à l'écart, prévoyant la dissimulation des restes de la créatures. Mais voyant sa destruction, il sourit avidement menant Takezõ vers le camp. Son sourire disparut soudain constatant sa seule erreur, la pire des imprévoyances… Il n'avait pas de tente.

Matin

Après s'être levé Dzahim commença par observer chacun des faits et gestes des esclaves présents. Prenant bien notes des prières de la dame naine, et des propos du nain, l'ancien marchand d'esclave se prépara à un dialogue d'approche. Mais ce fut la naine qui vint en premier, afin d'en savoir plus sur eux. Plus exactement de savoir où les placer supposa Dzahim. Ainsi elle "collaborais", une bonne chose car il serait plus facile de s'en rapprocher, au moins une bonne nouvelle. Alors qu'il simulait une observation attentive et respectueuse, le Mulan répondit:

«Hé bien ravi de vous rencontrer dame Gunlann. Je me présente je me nomme Dzahim Traon, marchand, ou plutôt ancien marchand.»Et il ajouta une sombre grimace à ses propos.« Par la force des choses me voilà aventurier, du moins pour un temps. Quand aux raisons qui me mènent ici, c'est une sombre histoire que je préfère éviter d'aborder. Disons juste qu'un mage rouge du nom de Ramas Fezim m'a contacté et qu'en conséquence me voilà parmi vous. Mais et vous? Je viens de vous voir prier, et je suis passionné par toute sortes de choses qu'aucuns diraient exotiques, pourriez vous me parler de votre divinité? Je n'ai rien compris à votre rigoureux langage. Mais voyez vous par ici on ne connais que trop peu les divinités naines. Vos prières ont attisées ma curiosité sur ce point, si vous pouviez m'éclairer.»

Et c'est à ce moment même que le guerrier décida de donner un ordre. Une très heureuse coïncidence, car mieux vaut toujours reporter ce genre de discussion, et même les étaler sur le temps.

« Hum, remettons cette discussion à plus tard. Il semblerait que des tâches manuelles nous attendent.»Un sourire ironique apparu à son visage. Et riant de lui-même, mais y glissant quelques suggestions possibles quand à son identité, Dzahim ajouta. «Ha! Mais que font-il travailler des hommes de savoirs et de sciences comme des bêtes… Enfin, comme on dit le travail rend sage»

Un sourire entendu fut dirigé à Gunlann, Et alors qu'il rangeait une partie du matériel, avec une agilité qu'il ne se serait jamais donné, il veilla à conserver une certaine prestance. Croisant son serviteur Shou du regard il ajouta avec désinvolture.

«Cher Takezõ, vous pouvez délaisser mon service pour celui du groupe.»

Lors du rangement du campement, Dzahim ne s'occupa que des tâches dont il savait en maîtriser l'issue et le déroulement. Et c'est avec une certaine grâce et élégance qu'il se mit à l'œuvre. Ses mouvement étaient sans grande pompe et efficaces, mais semblait néanmoins réglé tel un ballet longtemps répété. Veillant à ses propres gestes, Dzahim guettais les propos des autres membres de l'équipe. Car jusqu'ici, à part Gunlann, il ne connaissait aucun noms.

écrit par: Baltanin Vendredi 13 Juillet 2007 à 12h41
Une fois que tous s’affairaient, le rôdeur s’approcha de Nakan et l’entraina à l’écart.
- Nakan, je sais que je ne suis pas originaire de la région et que j’ai actuellement plus l’air d’un esclave que d’autre chose mais il me semble plus prudent d’avoir une personne devant.
Le nain s’arrêta et regarda le guide dans les yeux.
-Je vais jouer les éclaireurs mais pour cela j’ai besoin de savoir ou on va. Je sais que la brute sans cervelle a une carte de la région donc si tu pouvais lui emprunter pour que l’on se mette d’accord sur le chemin à suivre ça serait pas mal.
Il observa la réponse du guide et acquiesça avant de se diriger vers le reste des paquetages à charger. Au passage, il croisa Takezo.
- je ne sais pas qui tu es mais une chose et sûr. Vu l’arc que tu as dans le dos tu n’es pas un esclave envoyé par le magicien rouge puisque même Gunlann et moi qui ne sommes pas « esclaves » il nous a désarmé. A moins bien sûr qu’il ne te serve que de décoration. Dans ce cas je crois que je pourrais te montrer quelques petits trucs.
Il sourit et s’éloigna pour finir le chargement.


écrit par: Nollïa Samedi 14 Juillet 2007 à 11h48
Naïniel, fouille : 10 (dé) +3 >< DD 20 = échec

Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : ensoleillé, chaud (28°)
Moment : matin (9h)




Narration

Les préparatifs ne furent pas longs. Chacun accomplissait sa tache avec célérité et efficacité. Personne ne semblait se rebeller désormais. Etait ce la venue de Dzahim qui changeait à ce point l’atmosphère ? Etait ce les propos de Karth qui trouvaient échos dans chacun des esprits présent ? Où la fuite de l’elfe, et l’apparente rédition de sa complice permettait à tout un chacun d’accepter son statut. Quoi qu’il en soit, au bout d’une heure à peine, la tente était pliée, les paquetages serrés, la mule chargée. Tous étaient prêts pour la suite du voyage.

Les propos de Baltanin avait retiré un léger sourire à l’étrange muet, qui s’était effacé aussi vite qu’il n’était apparu sur son visage aux trait sévères. Il lui avait déclaré, par signes suffisamment compréhensibles que pour que le rôdeur nain comprenne, qu’il n’avait nullement besoin de carte, et qu’il lui proposait de passer à l’avant ensemble. Sa façon de s’adresser au frère molosse était amicale, et Baltanin n’aurait pas eut tord de penser que Nakan ne cherchait aucunement à le surveiller, mais plutôt de passer la route en bonne compagnie.
Gunlann avait ressentit au cours de sa prière une bénédiction particulière sous la forme d’une énergie qui transporta son âme d’un élan empli de compassion. Son cœur était empli du froid chaleureux et aimant de sa patrie. Naïniel, par contre, souffrait du départ de son ami bien plus qu’on ne pouvait le penser. Gaty, qui semblait comprendre ce qui se passait à l’intérieur d’elle-même, se blottit contre elle en un geste affectueux. Ce n’était pas un rat ordinaire, et l’hafeline pouvait comprendre qu’elle avait désormais un petit ami qui lui serait fidèle et dévoué. Elle portait son sac sur le dos, les coins du coffre rentrant dans ses omoplates et lui rappelant sans cesse ce qu’elle possédait.

Ils quittèrent l’emplacement du campement à la mi matinée. La chaleur du soleil se fit un peu plus intense. Très supportable pour les Thayiens et ceux habitués à vivre dans les régions méridionales du globe, elle l’était nettement moins pour les gens du Nord qui suaient déjà a grosses gouttes tandis qu’ils se déplaçaient à un rythme régulier.

Nakan et Baltanin marchaient à l’avant parfois se hâtant, parfois ralentissant pour permettre au cortège de les suivre. Au fur et à mesure que leurs pas dévoraient les lieues, le paysage se faisait de plus en plus sauvage et désolé. Les terres en ces lieux n’étaient plus cultivées, et les herbes se faisaient de plus en plus hautes, à tel point que l’halfeline disparaissait parfois, comme perdue dans un océan de verdure, et était obligée de marcher dans le sillon crée par le passage du groupe si elle ne voulait pas se perdre. Il faut dire aussi que depuis sa dernière escapade, Karth la tenait à l’oeil.
Au cours du voyage une complicité entre les deux marcheurs de tête se créait. Ils ne se parlaient pas, mais n’avaient apparemment pas besoin de cela pour se comprendre. Parfois un doigt tendu montrant l‘horizon, une petite halte tous sens à l’affût, une courte explication par signe suffisait a créer une conversation et à établir un contact entre les deux rôdeurs. Cependant le silence de leur situation permettait au nain de réfléchir à son aise, et il se rendit compte qu’il avait peut être tiré une conclusion trop rapide le matin, en supposant que le désordre du camp n’avait été crée que par l’elfe. Son état d’esprit ne lui avait pas permis d’analyser plus en détail les traces laissées dans le campement, et s’il avait perçu avec évidence celles laissée par Daleto, d’autres peut être, plus discrètes avait échappé à son œil inattentif. A la fin de la journée, Nakan semblait être constamment sur le qui vive, ce qui prouva qu’ils traversaient à présent une région dangereuse.


Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : ensoleillé, chaud (25°)
Moment : couchant (19h)



Ils avaient marché sans relâche durant neuf heures ne s’étant arrêté qu’à deux reprises pour une courte pause. Ils étaient tous éreintés, en particulier ceux qui n’avaient que peu dormis la nuit précédente. Un camp fut dressé à l’abri d’une petite colline, face au couchant, ou le soleil encore haut, commençait sa longue descente derrière l’horizon.


écrit par: Gunlann Lundi 16 Juillet 2007 à 10h29
Gunlann se trouvait dans un état étrange depuis que le soleil s'était levé. Une part énorme de son âme se sentait en joie et une autre part non moins importante était triste, honteuse même, ou souffrait.

Les voyageurs étaient repartis sous le soleil agressif et assassin de cette terre qui semblait maudite à la naine. Jusqu'alors, les attaques traitresses de l'astre étincelant n’avaient que peu affecté la jeune naine. La principale partie du voyage depuis Sundabar s'était faite sous un climat qui lui semblait plus clément. Evidemment, la traversée de l'Anauroch l'avait déjà mise à rude épreuve sur ce plan mais la caravane avec laquelle ils avaient voyagés comprenait des chariots et des outres qui fournissaient sinon une impossible fraîcheur au moins, respectivement, de l'ombre et de l'humidité et quantité suffisante. Sans compter que la mine de ses compagnons d'alors était autrement plus réjouie que maintenant et que rien que cela permettait de tempérer la chaleur extrême.

D'ailleurs, la mauvaise mine de ses compagnons était la principale autre source de douleur pour la jeune prêtresse. Rares étaient ceux qui affichaient, même occasionnellement, un sourire et encore plus ceux qui semblait être content. En réalité, à part Nakan et Baltanin qui ouvraient la route et que Gunlann ne pouvait entrevoir que rarement et encore avec une certaine distance et les deux nouveaux venus qui ne suffisaient pas à contrebalancer la mauvaise humeur ambiante.

Karth était encore plus renfrogné que d'habitude, quoique habitude soit un mot bien trop fort, d'avoir été pris en tort. Il n'avait pas réussi à empêcher Daleto de fuir et cela seul était une bien grande défaite qui niait de façon éclatante cette supériorité qu'il essayait de démontrer au reste de la troupe. Gunlann ne souhaitai pas s'approcher de lui sachant que cela risquait d'accroitre encore la part d'ombre dans leurs cœurs.

Naïniel aussi semblait remplie d'une grande tristesse et d'une grande douleur d'être abandonnée par celui qui devait pour elle le plus ressembler à un ami. Elle se retrouvait maintenant seule, ou presque, au milieu d'ennemis en nombre et Gunlann éprouvait une grande tristesse de ne pas savoir comment soulager sa peine. Gunlann ignorait que Naïniel avait hérité du rat de l'elfe, savoir qui aurait certainement dissipé un part de sa tristesse.

Mais celle pour laquelle l'Inugaakalikurite s'inquiétait le plus et ressentait la plus grande peine était de très loin Omsath. Gunlann avait fini par partager l'avis du thayen que la santé de la prêtresse du Vigilant était étroitement liée à l'union existante entre les différents membres hétéroclites de cette expédition. La trahison de Daleto pouvait donc la condamner à une mort affreuse ou, encore pire, à des souffrances incroyables. C'est parce qu'elle avait pitié de son amie que Gunlann voyagea durant toute la journée aux côtés d'elle lui tenant la main durant tout le voyage, usant sa ration d'eau pour rafraichir le visage de la malade et lui donnant à manger des morceaux de rations lacérés par ses dents et quasiment prémâchées.

Ce qui déclenchait aussi une douleur profonde dans l'âme de la naine était que justement, malgré tout, une part d'elle-même était heureuse. Elle s'était trouvé un rôle dans cette colonne et rien que de savoir qu'elle n'était pas seulement un bagage encombrant lui réchauffait le cœur.

Une autre raison à sa joie était que, pour la première fois ou presque, elle rencontrait quelqu'un qui lui semblait suffisamment bien élevé pour pouvoir entretenir une relation amicale. En effet, l'ensemble de ses amis s'était plus ou moins disloqué avec la mort de Naskyrien et la maladie d'Omsath. Seul restait Baltanin qui semblait lui reprocher d'avoir trop facilement cédé aux désirs du mage rouge.

Enfin, elle avait senti une douceur fraîche comme elle en avait rarement ressentie auparavant et elle savait que cela voulait dire qu'Ulutiu trouvait juste et bonne sa conduite actuelle et que cela voulait dire qu'elle progressait dans sa gloire et dans son service et cela seule représentait largement de quoi compenser la douleur de cette mission étrange.

Le soir arrivant, Gunlann décida de rester derrière avec Omsath attendant des directives ou une intervention de quelqu'un d'autre avant de quitter celle qui avait, et de loin, le plus besoin d'elle.


écrit par: Baltanin Vendredi 20 Juillet 2007 à 11h46
Le nain avait marché l’esprit plus libre que la journée précédente. En effet cette fois, bien que toujours désarmée, il se sentait bien moins surveillé et avait même de temps en temps l’impression d’être de retour à l’époque de son apprentissage. Nakan était devenu pour lui plus qu’un simple guide, il était passé du stade de laquais et homme de mains à celui de compagnon de voyage. Tout en cheminant, Baltanin se remémora le sac éventré et pesta sur son manque de vigilance mais garda pour lui le doute des traces en se jurant de prendre le temps qu’il faudrait si le cas se reproduisait.
L’attitude de Nakan changeant, le rôdeur des marches se demanda quels dangers pouvaient bien se cacher par ici mais ne dit rien et continua à avancer.

Lorsque l’ordre d’arrêt pour le campement fut donner, Baltanin fut rattrapé par la réalité, à savoir être sous les ordres d’un incompétent. Il observa plus attentivement les lieux alentours et analysa la topographie, la végétation et même les traces animales.
Il se retourna vers le reste de la compagnie et jaugea l’état de fatigue de chacun. Comme il s’y était attendu l’état de Om n’avait pas changé et Gunlann était là à la soutenir. Naïniel était morose quant aux trois derniers, le rôdeur ne les regarda même pas.
Il fit quelque signe à Nakan qu’il voulait explicite et lui proposé de procéder à une inspection des alentours le temps que le reste du groupe monte la tente.
Il s’approcha le la naine et sans faire mine de rien lui demanda l’assistance divine.

à é à Il n’attendit pas la réponse et se tourna vers Karth .-Toi qui veux être le chef, pendant que vous montez la tente, réfléchit à l’ordre des tours de garde pour cette nuit, il m’est d’avis que ça se passera pas aussi bien que hier.
Une fois cela dit il s’éloigna du camps et commença une observation attention des lieux.

écrit par: Naïniel Samedi 21 Juillet 2007 à 14h43
La journée épuisante l’avait vidée de ses forces et c’est les jambes toutes endolories qu’elle finit par s’asseoir à l’ombre près de la tente fraichement montée. La foule d’événements qui s’étaient déroulés depuis la nuit dernière l’avait suffisamment marquée pour qu’elle ne se sente pas d’humeur à discuter avec qui que ce soit. Elle laissa échapper un long bâillement. Le coffre avait pesé lourd dans ses bagages, elle était certaine d’avoir la peau à vif là où il avait frotté contre ses habits. Elle avait pourtant souvent essayé de le changer de position sans succès, mais pour le moment elle se sentait simplement soulagée de le voir à côté d’elle et non plus sur son dos. Ce coffret représentait une énigme pour elle. Daleto ne lui avait pas dit d’où il l’avait sortit, et en plus de ça il était partit sans donc il ne devait pas représenter quelque chose de vital. Pourtant l’halfeline ne pouvait en détacher ses pensées, quasi obsédée, après l’avoir porté toute la journée, de savoir ce qu’il contenait.

Elle posa sa petite main sur le renflement dur que faisait l’objet à travers le sac et énuméra mentalement les façons qu’elle avait à ça disposition pour l’ouvrir. Mais elle en fit rapidement le tour, et devait bien admettre qu’elle n’avait pas d’autre choix que de trouver un outil quelconque. Elle ne voulait pas utiliser la force de peur d’abimer ce qui pourrait se trouver à l’intérieur. Délaissant le sac pour tourner ses yeux vers le campement et ses compagnons de voyage, elle se mit à y réfléchir. Gunlann, Omsath et Baltanin ne possédaient rien de plus qu’elle. Quant à Nakan et Karth elle refusait de s’en approcher, détestant sans retenue ses deux gardiens. Elle n’avait plus qu’à aller farfouiller dans le matériel de la mule.

Puis son regard encore vif malgré la fatigue qui tirait son visage se posa sur les deux nouveaux. Elle n’avait pas vraiment eu le loisir de les observer, ayant passé sa journée à se concentrer sur le rythme soutenu de la marche et l’espoir des haltes. Plissant les yeux elle les examina, encore incertaine sur la façon dont elle allait les cataloguer. Incontestablement, ils étaient du côté de ses gardiens. Mais peut-être pouvait-on se servir d’eux, elle n’avait pas encore testé jusqu’où irait leur rôle de gardien, et le fait que quatre hommes soient nécessaires pour surveiller 4 esclaves fatigués et sans armes ne lui semblait guère crédible. Mais quel que soit leur rôle, ils pourraient peut-être commencer par montrer leur utilité. Son idée en tête, elle se leva paresseusement de sa place ombragée, reprit son sac, et se dirigea d’un pas lent vers le plus discret des deux nouveaux. Il n’avait pas du tout l’air d’un thayen ; de longs cheveux noirs, une figure étrange avec des yeux qui semblaient un peu déformés, pour l’halfeline son apparence n’était pas très attirante mais avait le mérite d’attiser sa curiosité. Elle se campa devant l’homme et leva vers lui son petit visage rougit par la chaleur et le soleil de la journée.


- J’ai un problème. Elle marqua une légère pause pour surveiller du coin de l’oeil les gestes de l’homme et analyser ses premières expressions. Puis, prête à éviter une éventuelle baffe qui partirait sans prévenir, elle continua prudemment en tirant sur le petit ceinturon attachée autour de sa taille. "Il faut que j'y refasse un trou, il est plus assez serré avec les marches qu’on doit faire, sans compter les trucs pas terribles qu'on mange. J'ai rien du tout pour ça, mais vous, vous avez pas quelque chose que je pourrais utiliser ?"

Elle n’attendait pas qu’il lui donne une arme, mais il aurait peut-être dans son équipement un objet qui pourrait lui servir, un bout de métal, de corne, une pierre effilée, n’importe quoi qui pourrait lui servir.

écrit par: Takezõ Samedi 21 Juillet 2007 à 17h35
Takezõ avait profité de cette première journée de marche en compagnie du groupe pour ce faire une idée sur l’état d’esprit de chacun. La disparition de l’elfe la nuit précédente n’avait pas semblé remuer plus que cela ses anciens compagnons. La naine avait passé la journée au chevet d’une humaine dont le mal évident qui la rongeait lui était inconnu, le kozakuran avait beau chercher dans sa mémoire la moindre trace de symptômes connu, rien ne coïncidait avec l’état de la femme.

Le nain et la thayen avaient rempli a merveille leur fonction d’éclaireur, Il ne manquait pas de les observer du mieux qu’il pouvait a chaque fois qu’il apparaissaient au loin, notant au passage une entente fragile et naissante entre les deux hommes.

Plusieurs fois, durant le voyage il avait jeté un regard en direction de la halfeline qui était à la peine. Cette dernière était visiblement surveillée de prêt par le grand guerrier chauve. Takezõ passa la journée ainsi, en électron libre, tantôt a mi distance entre le groupe et les éclaireurs, tantôt une vingtaine de mètres en retrait du groupe à s’attarder sur une trace animal ou une plante exotique. Et bien souvent au milieu de tous, prenant le rythme de la marche, mais tout en prenant soin de ne jamais rester à la même hauteur que Dzahim avec qui le shou gardait la maitrise de leurs positions aux yeux de tous.

Finalement, tout ce petit monde fit enfin halte et se prépara à passer la nuit. Une fois le campement monté, le kozakuran s’installa a même le sol et vérifiait la tension de la corde de son arc lorsque Baltanin exprima son inquiétude quand aux tours de gardes.


« Je me chargerais du premier tour. » Dit-il d’une voie parfaitement audible, tout en se relevant. « Si personne ne voix rien à redire bien sur ? » Il conclut avec un léger sourire qui se voulait engageant. Son intervention visait à contenir l’élan de mécontentement du nain, mais celui-ci c’était déjà retourné et partait faire une inspection des abords du campement. Takezõ n’en dit pas plus il s’éloignait des tentes, légèrement en marge, mais toujours bien a portée de vue de tous.

Il se saisit de sa lance au passage et à l’aide de la pointe de l’arme, il traça un rectangle dans le sol de terre aride. Il s’affairait à labourer cette minuscule parcelle, éliminant avec soin chaque pierre et chaque brindille. Il travailla le sol ainsi plusieurs minutes avant d’être enfin satisfait du résultat. Le rectangle devant lui n’était plus qu’un cadre de terre réduit a la poussière. Il se penchait sur le sol pour aplanir la surface de la main lorsque Naïniel lui adressa la parole. La petite femme était la première à l’approcher, il se retourna vers elle avec sur le visage le plaisir non dissimulé de pouvoir enfin répondre a la curiosité d’un de ses nouveaux compagnons.


« Evidement, si je peux être utile. » Takezõ se saisit d’une pierre plate qu’il venait de dégager et la déposa aux pieds de l’halfeline puis tout en prenant sa lance pointe vers le bas lui signifia : « Mettez votre ceinture là, et dites moi ou je dois percer… Ca doit être fort désagréable de marcher toute la journée avec une ceinture trop large. Moi je n’ai pas se problème. » Takezõ tirait sur son obi afin de souligné ses propos.

¤ Jeune fille, me crois tu sot au point de te fournir une flèche qui pourrait te servir d’arme alors que toutes les vôtres vous ont été retirées ?!! ¤

Il reprit sur le même ton amicale en attendant que Nainiel ne s’exécute :
« Connaissez vous la calligraphie ? » Le bridé fit un signe de tète en direction de la surface plate qu’il c’était confectionné.

« C’est un art très répandu parmi mon peuple, d’aucun disaient que je me débrouillais bien, mais que mon style était encore trop rude, et trop brutal. Peut être que votre sentiment sur la chose m’ouvrira de nouvelles perspectives, si vous acceptez ? »

écrit par: Dzahim Lundi 23 Juillet 2007 à 10h33
La route fut longue, et le chemin harassant. Pour autant Dzahim n'en semblait pas le moins du monde affecté, droit et digne, le regard posé, la stature fière.
Tout cela n'était qu'apparence, car intérieurement, l'ancien marchand d'esclave supportait avec amertume sa condition. Pas de cheval, les pieds en sang, pas de quoi se rafraîchir comme il se doit, pas de luxe, pas d'esclave pour lui faire de l'ombre, pas de conversation intéressante en perspective… Et le pire de tout cela c'est qu'il ne pouvait ni se plaindre ni exiger tout ceci, il serait alors très mal vu par tous, Karth ou ses "esclaves", et même Takezõ.

Aussi lorsque la halte du soir arriva, il fut très certainement parmi les plus soulagés. Mais n'en laissant rien paraître, il s'affaira à aider tout le monde. Un peu comme s'il se mettait à pied d'égalité, installant avec finesse, précaution et soin le matériel.

Au bout d'un moment il se redressa pour observer. Visiblement Karth et l'éclaireur nain était en pleine lutte d'influence. Un conflit qui pourrait avoir son intérêt, pour peu qu'on puisse en tirer les ficelles. Autre observation intéressante, la naine semblait dévouée à la protection d'une humaine malade. Quand à l'halfeline, il ne l'avait pour ainsi dire, presque pas remarquée.

Une fois le gros du travail terminé, ou plus exactement ce que Dzahim jugeait comme le gros du travail, il se redressa. Puis haussant un sourcil et simulant une soudaine inquiétude, il se dirigea à pas lent et gracieux, vers Gunlann et Omsath.
Posant son regard sur la petite prêtresse, il lui adressa ces mots.


«De quoi souffre votre amie? Vous n'avez cessez de veiller seule sur elle aujourd'hui, si vous le souhaitez nous pouvons la veiller à deux? C'est très certainement bien plus plaisant, et ça évite de ruminer de mauvaise pensée.»

Sans attendre de réponse, l'ancien marchand pris place au côté de la naine. S'asseyant en tailleur, en prenant discrètement soin de ne pas froisser les plis, ni de trop risquer de salir le tissu. Laissant planer un léger silence, il repris la parole avant Gunlann n'ai put lui répondre.

«Alors, de quoi parlions nous ce matin ah oui! Votre divinité, qu'est-elle, qu'elle vision du monde est sa voie? J'avoue être très intrigué, en plus de cela, vous venez sans doute de loin… Mais peut-être serait-il mieux que je vous laisse parler…»

Première amorce d'approche, certes c'était un peu brusque, et honteusement dégradant pour lui que de discuter ainsi avec une étrangère. Mais afin de rompre cette distance, Dzahim décida de considérer la naine comme une ambassadrice du pays d'où elle venait, mais aussi du groupe qu'il tentait de maîtriser. Pour autant, il conserva ses manières, et sa posture indiquait clairement sa position sociale, son rang. Chacun de ses mouvements traduisait des habitudes "civilisées". Tout, du regard aimable, mais aux expressions raffinée, sa respiration ventrale lente et mesurée, l'assise en tailleur, le dos bien droit, les légers gestes de la main pour accompagner le propos.. Il restait maintenant à espérer que la naine eu une once de discussion, et des manières tout aussi élégante. Il ne manquait que le thé chaud sur une table basse, quelques pâtisseries en accompagnement, deux trois serviteur pour apporter le nécessaire en cas de besoins.

Que la civilisation était loin…

écrit par: Karth Lundi 23 Juillet 2007 à 16h02
Une longue journée de marche venait s’ajouter à la nuit agitée de la veille. La fatigue était présente, mais son arrogance le poussait à avancer d’un pas sur, la tête droite et fière.

Jetant quelques rares coups d’oeils à la prêtresse de Heaume, le guerrier surveillait son état de santé, s’assurant qu’elle respirait encore. Non pas par inquiétude ou par bienveillance, mais par simple précaution. Si le lien se brisait, il serait le premier à frapper.

L’autre personne à recevoir une once d’attention de la part du guerrier était la petite fuyarde. De centaines de punitions défilaient dans son esprit sans merci, tandis qu’il s’exerçait à maintenir sa petite cible à l’intérieur de son périmètre de combat, soit un cercle d’environ deux mètres cinquante de rayon. Ses autres compagnons de route quant à eux étaient, comme toujours, ignorés tant qu’ils pouvaient l’être.

Et si le nain se plaisait à jouer au guide avec Nakan, au moins il n’était pas dans ses pattes à ronchonner...

Tout comme Nakan, Karth qui connaissait un peu la région et qui se situait approximativement grâce à la carte en sa possession, se fit plus vigilant. Ils étaient entrés depuis quelques temps en terrain hostile. Plus ils approchaient de l’ancienne capitale, plus les rumeurs et légendes sur les créatures qui y rôdaient se faisaient présentes dans l’esprit du thayen.

Mais enfin l’heure d’établir le camp arriva, et il se ferait au milieu de ces dangers potentiels.

Karth se dirigea en premier vers le paquetage de la mule, cherchant quelques objets bien précis, il distribua la tente et les outils pour le montage et continua une fouille un peu plus minutieuse.

Laissant le camp commencer à s’installer, il leva les yeux des sacs pour darder un regard suspicieux sur les différents membres du groupe. Il manquait quelque chose qui aurait pu leur être utile...


¤Tant pis pour eux...¤

Daleto avait-il emporté le coffret ? Il ne le saurait peut être jamais...

Mais il fut coupé dans ses pensées par l’arrivée du nain. Il vint, sans perdre de temps, lui chercher des noises. Il semblait adorer tendre le bâton pour se faire battre. Mais Karth commençait à se lasser de se petit jeu. Il leva vers lui un regard ou l’exaspération avait dépassé la colère.

Mais il n’eut le temps de prononcer le moindre mot. L’esclave du marchand se proposa spontanément pour le premier tour de garde. Il en revint donc vers l’odieux petit nain. Répondant alors d’un ton ou l’ironie était à peine dissimulée.


- Bien… Toi tu prendras le deuxième, Gunlann le troisième et Nakan le dernier. Et si Omsath est toujours vivante demain, on continuera.

Il délaissa tout ce petit monde pour retourner jeter un dernier coup d’œil aux paquetages de la mule, et les déposer dans la tente...
Ressortant la tête pour interpeller principalement Baltanin, il lança.


- Ah... Je vous aurais bien passé un semblant d’équipement pour que vous ayez une chance minime de survivre aux dangers de la région, mais il semble que Kelemvor ait envie de vous voir bientôt. Et vous pourrez remercier votre ami elfe… Il est parti avec.

Un sourire ironique, mauvais et narquois se dessina sur les traits du guerrier. Le seul armement dont disposait le groupe était donc le sien et ce que trimballait le shou. Soit un arc, une lance et une épée, à première vue, ce qui pour huit personnes allait être léger... Très léger...

écrit par: Naïniel Lundi 23 Juillet 2007 à 17h49
Elle se détendit un peu en voyant que l’homme n’avait pas l’intention de la rembarrer sans ménagements. Son accent réellement étrange la surprenait, elle n’avait jamais entendu de telles intonations. Mais ce n’était pas la seule chose qui capta son attention dans les premières paroles de l’homme. L’absence de brutalité ou de dédain la frappa également, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui réponde comme ça, et cela faisait bien des jours qu’on ne lui avait pas parlé ainsi. Les mots qu’il prononçât furent donc comme un baume doux sur la coque solide que c’était forgée la petite halfeline depuis le début du voyage.

Elle faillit le regarder avec reconnaissance, mais se retint à temps. Il n’était pas question qu’elle se laisse ainsi aller à la première occasion venue. Elle décréta donc qu’elle n’avait aucune confiance ni en lui, ni en son compagnon, et qu’elle s’en méfierait jusqu’à nouvel ordre. Ce ton doucereux, ces manières complètement déplacées en plein milieu de nulle part, il était clair qu’on cherchait à la mettre en confiance. C’est donc le regard toujours méfiant qu’elle jeta un coup d'oeil au bout de sol qu’il venait de lui désigner.


¤La calligraphie… ??¤

Est-ce que par hasard il pouvait être un magicien comme Daleto ? Peut-être allait-il faire apparaître quelque chose à cet emplacement précis. Ignorante de l’ « art » dont parlait l’homme, elle ne perdit pas de vue qu’il lui avait proposé de percer lui-même un nouveau trou à sa ceinture plutôt que de lui donner un outil. Un peu dubitative sur la façon de réagir maintenant, elle finit toutefois par retirer le ceinturon de cuir avec une apparente mauvaise grâce. Sa curiosité quant à la calligraphie venait de l’emporter.

- Attention à ne pas faire un trou trop grand avec votre lance, quand même la pointe est large pour faire une simple petite encoche. Elle posa la lanière de cuir à plat sur le galet et centra sur l’endroit où elle fit semblant de vouloir le trou. Puis, se reculant pour le regarder faire, elle relança l’homme sur son art.

- Je sais pas faire la calligraphie, mais p’t-être que si vous me montrez un peu quand même je pourrais vous donner mon avis.

Attendant la réponse de l’homme, elle entendit la voix détestée de Karth qui s’adressait apparemment à Baltanin et qui parlait d’un équipement. Tendant l’oreille à cette annonce, elle regretta d’apprendre que Daleto était parti avec, elle aurait peut-être pu récupérer ce dont elle avait besoin à travers cet équipement. Mais finalement elle préféra que ce soit l’elfe qui l’ait, il en aurait surement besoin pour s’en sortir seul. Un sentiment de tristesse s’empara à nouveau de l’halfeline lorsqu’elle repensa qu’il avait préféré partir seul sans rien dire à personne, mais elle se concentra sur le visage un peu déformé de l’étranger pour combattre cette sensation. De toute façon elle trouverait bien quelque chose pour ouvrir le coffre, avec ou sans équipement !

écrit par: Gunlann Mardi 31 Juillet 2007 à 10h44
L a présence de Dzahim était à l'origine d'une intense réflexion chez la jeune naine. Si elle ne l'avait pas rencontré, elle serait certainement restée enfermée dans une ignorance mensongère. Pour l'instant, elle n'avait rencontré que peu de thayen, et aucun qu'elle connut suffisamment pour pouvoir généraliser sur son comportement, et d'autant moins sur l'ensemble de ses compatriotes, mais elle commençait déjà à avoir une vision très précise de ce que signifiait être thayen. Karth, tout comme le mage rouge Fezim, faisait preuve d'un orgueil et d'une fatuité hors du commun et donnait l'impression de considérer qu'ils constituaient une race supérieure à toutes les autres. De plus, l'un comme l'autre semblait être irascibles, instables et dangereux. Sans oublier qu'ils donnaient clairement l'impression tout deux de ne penser qu'à eux-mêmes. Cela pouvait approximativement se rapporter aussi, d'une manière extérieure évidemment, aux autres Thayens qu'elle avait croisés, à Eltabar comme dans le Delhumide, exception, peut être de Nakan mais son incapacité à parler avait considérablement handicapé une potentielle révision de cet avis. Ce n'était pas l'habitude de Gunlann de juger aussi hâtivement les étrangers mais il fallait avouer qu'aucun n'avait véritablement fait un effort pour la faire changer d'opinion et elle avait fini par considérer l'ensemble du peuple thayen comme une menace.

Mais cela n'était plus vrai pour Dzahim. Loin de son esprit d'affirmer que son souhait était de faire le bien autour de lui ou quoi que ce soit d'autre mais il était au moins doté d'une éducation digne de ce nom et, au moins, d'un vernis de civilité. Pour Karth, la maladie d'Omsath était problématique parce que cela ralentissait le convoi et la naine ne doutait pas qu'il préférerait qu'elle meure au plus vite. Dzahim, quand à lui, ne poussait sans doute pas l'humanité à souhaiter un prompt rétablissement à Omsath mais au moins s'enquérait-il de la santé de la prêtresse du Vigilant comme si cela elle était son égale ou presque. De la même façon, la foi de la naine n'intéressait personne, exception faite d'Omsath qui partageait sa dévotion quoique envers d'autres principes et Baltanin qui semblait estimer qu'il était de son devoir de sembler s'intéresser à sa sœur de race. Dzahim, lui, posait des questions sur ce en quoi elle croyait, ce qu'elle aimait, ce qu'elle voulait.

Ces pensées avait occupées l'esprit de la naine un peu longtemps, elle ne prit donc pas vraiment le temps de réfléchir à ce qu'elle allait répondre au sympathique Thayen.

-Je vous remercie de votre sollicitude, mon maître. Je ne sais pas ce qui fait souffrir ma pauvre amie, hélas car trouver les raisons de la douleur est souvent le meilleur moyen de les faire disparaître, mais je partage l'avis de maître Karth sur le fait que maître Ramas Fezim a du lui jeter un sort lorsqu'elle était en son pouvoir. Nous supposons que sa santé dépend de la cohésion du groupe et, avec la mort de l'un des voyageurs et la fuite d'un autre, je ne peux pas même imaginer les souffrances qu'elle doit endurer. Ma veille est d'ailleurs d'un bien piètre secours, il faut avouer, mais je pense que votre présence ne pourra qu'atténuer ses souffrances. Deux, c'est déjà plusieurs qui peuvent s'entendre.
Gunlann entendit alors l'annonce de Karth qu'elle prendrait le troisième tour de garde. Cela signifiait déjà qu'il lui accordait un minimum de confiance.
-Bien, maître Karth, je prendrai le troisième tour.
L'Inugaakalikurite retourna alors à la discussion qu'elle avait été forcée d'interrompre.
-Le dogme d'Ulutiu, mon seul et véritable seigneur, est complexe, comme celui de tous les autres dieux du reste et je ne peux pas affirmer que je le connaisse parfaitement, ni même que je l'applique correctement. Mais je vais essayer de vous résumer ce que j'en ai compris. Pour mon dieu, personne n'est supérieur à personne à la naissance, et ce sans distinction de race, de sexe, d'âge ou d'origine social. Toutefois, notre société est hautement organisée mais chacun ne le seul moyen de parvenir à gravir les échelons est de prouver ses capacités par son courage, sa sagesse ou ses connaissances. Les animaux, ainsi que les monstres dans une moindre mesure, ne sont pas inférieurs et nous devons chercher à nous entendre avec eux avant de chercher à les attaquer. Mon dieu est un vecteur de paix et d'égalité. Il nous apprend aussi à nous méfier de la magie profane qui est parfois trop instable et destructrice. Mon voyage dans diverses contrées m'a appris que cela est bien vrai. J'ignore si vous avez entendu parler de Néthéril mais il me semble que cela illustre bien les risques liés à une magie si puissante et souvent trop mal contrôlée.
Maintenant, parlez-moi de vous, je vous en prie.

écrit par: Dzahim Mardi 31 Juillet 2007 à 14h10
L'estime de la femme naine semblait acquise, tout du moins pour le moment. Contrairement aux nains qu'il avait connu, elle était bien plus bavarde et rapide à se confier. Mais la différence tenait certainement de la situation, les nains qu'il avait croisé bien avant étaient des esclaves. Et cette naine, malgré tout, n'était pas vraiment une esclave. Son objectif était simple: se faire rapidement une alliée. S'il avait bien deviné la plupart étaient à bout, aussi un peu de civilité devrait suffire à les rallier avec lui.
Il écouta avec attention les propos de la naine, ce n'était pas le moment d'être impoli, et la dernière question le pris au dépourvu. Il n'avait pas encore songé à se trouver une fausse identité, aussi afin de masquer son hésitation, il décida de reporter un court instant la discussion sur un autre sujet.


- Ah je vous remercie, maintenant je connais au moins les principes de cette divinité ainsi que son nom. Pour vous répondre sur un point, la magie est certes très dangereuse mais elle demeure indispensable, et des plus utile lorsqu'elle est bien maîtrisée. S'il fallait se méfier de tout ce qui peut se révéler dangereux nous mangerions sans couverts, n'habiterions pas des maisons, et ainsi de suite… Enfin, c'est ainsi que je vois les choses, il faut dire aussi que je suis marchand d'objets magiques, alors évidement si je pensait comme vous cela me poserait quelques soucis.

Dzahim glissa un sourire à ce propos, il s'était trouver un rôle à jouer, et qui ne risquait pas d'être trop difficile car peut éloigné de son vrai passé. Il aimait se jouer ainsi des représentations, duper l'autre pour son propre avantage. A vrais dire c'était pour lui un jeu, il en avait fait son métier car la plupart du temps il vendait ses esclaves bien au dessus de leur pris réel. Et ici il découvrait une situation tout à fait différente, et son esprit en oublia même les raisons de cette volonté de s'allier à l'autre. Seul comptait pour lui la difficulté et le défis. Reprenant la discussion sur un ton banal Le Mulan ajouta.

- Comme je vous l'ai dit je suis marchand d'objet magique. Bien sur je n'ai pas les meilleurs articles, surtout depuis que les mages rouges se sont mit au commerce, mais mes prix sont des plus intéressant, et mes articles viennent parfois de loin. C'est d'ailleurs à cause de cela que j'ai rencontré ce devin rouge, Ramas Fezim… Un client qui a su se montrer persuasif… Ces dernier mot étaient marqué d'une pointe d'ironie, et d'amertume. Enfin passons,… J'aime bien cette idée qu'a votre dieu que personne n'est supérieur à l'autre, mais il ne faut pas non plus oublier que l'individus seul n'est rien, la famille par exemple joue énormément sur le destin d'une personne. Ce qui fini toujours par entraîner des inégalités entre les personnes de part leur éducation, et leur civilité. Une mauvaise rencontre peut tout aussi bien vous projeter au plus haut ou vous faire décroître sans que vous n'ayez rien pu y faire.

C'était risqué, mais en glissant cela il donnait une excuse à cette Gunlann concernant sa situation actuelle. Mais encore fallait-il qu'elle tisse elle-même les liens entre sa situation, et les propos tenus. Toujours droit et assis en tailleur, Dzahim se rendit rapidement compte que cette position, certes très agréable sur un tapis ou un luxueux sofa, n'était pas adaptée au terrain. Peu à peu son dos et ses jambes se firent sentir, la position devenant de plus en plus inconfortable. Ce rappel à l'ordre de son propre corps lui remit à l'esprit la situation et son objectif.

- Ce que l'on peut faire c'est trouver les choix qui nous sont possible, et les appliquer…. Mais je parle et mes propos doivent vous sembler d'une banalité sans nom… Et vous et vos compagnons? D'où venez vous? Il semblerait que la troupe soit des plus hétéroclite, et le mage ne m'a rien dit à ce sujet.

écrit par: Takezõ Mardi 07 Août 2007 à 13h26
Le premier contact avait été établi, outre le fait que Takezõ souhaitait au plus vite s’attiré la sympathie de tous, son caractère propre ne lui avait pas fait défaut dans cette conversation. Le bridé avait toujours apprécié la simplicité d’une conversation, et la fraicheur relative des propos de l’halfeline était engageant. Il redéposa sa lance sur le sol derrière lui et extirpa une flèche de son carquois.

« Ce serra plus précis comme ça. » Dit-il à Naïniel en réponse à sa remarque justifié sur la largeur du fer de lance.

Le bridé s’accroupit la flèche en main, mais la pression qu’il exerçait sur la ceinture n’était pas suffisante, aussi sans ménagement il brisa le projectile a la limite entre le bois et le fer de la pointe. Il utilisait une seconde pierre pour tapoter le morceau de métal jusqu'à ce qu’enfin il traverse le cuir souple. Takezõ rangea la pointe métallique dans un des replis de son étrange robe verte et se mis a genou devant la terre meuble.

Il prit une longue inspiration, la flèche démunie de pointe à la main, il resta quelques secondes les yeux fixé sur le sol. Il saisit la manche pendante de son kimono et de sa main droite commença à tracer les formes du mot qu’il avait choisi, s’aidant des plumes de l’empennage pour adoucir le trait en certains endroits.


« La calligraphie n’est pas un art dénué d’inspiration, beaucoup de vos semblables qui ne connaissent rien de la culture shou ni entendent rien. » commença il a expliqué sur un ton solennel, comme si le sujet de la conversation était d’une importance capitale, ou que l’heure était grave. Sur le sol il dessinait inlassablement une forme carré, barré en plusieurs endroits, chaque dessin était semblable, bien que légèrement différent. Puis avec le pouce il placé un point sur le dessin avant de tout effacer du revers de la main et de recommencer.

« Le shodô n’as pas pour but de produire une belle écriture, mais vise à donner vie aux idéogrammes en leur conférant du caractère. Cette approche,…, disons particulière de l’écriture ne fait donc pas seulement appel à l'habileté manuelle mais aussi à la créativité individuelle. La beauté d'une œuvre calligraphique s'exprime dans la forme, la taille et la position relative des caractères tracés, le dégradé de l'encre, l'épaisseur des traits, et la force des coups du pinceau. » Takezõ, regardait Naïniel afin de juger de la portée de ses mots sur elle.

« Laissez-moi-vous montrer. Prenons un mot simple, son il s’écrit ainsi sous sa forme conventionnel. » Le bridé traça avec le doigt un carré quasi parfait et inséra un point en son centre. « Ce mot est à la fois un état, une idée et une forme … », il regarda l’halfeline de biais et enchaina. « La liberté écrite de cette façon est une notion vague. Voyons ce que la calligraphie permet d’en faire. »

Le kozakuran reprit son ‘pinceau’ et traça un carré irrégulier, plaça un point dans le coin en bas à gauche et l’enferma dans un second carré au bord bombés vers l’intérieur, et au traits marqué. « L’esprit troublé construit lui-même les mur de sa prison, s’oppresse et s’atrophie lui-même. Il n’a pas besoin des autres pour se confiné dans sa propre ignorance. » Le dessin fut rapidement effacé d’un nouveau revers de la main.

Il dessinait un nouveau carré tout en expliquant, celui-ci était simple, le point était accolé sur le coté gauche, et du bord droit trois traits revenaient vers l’intérieurs aux deux tiers de la figure.
« Le corps peut être contraint de résider en quartes mures, mais dans ce cas précis, l’esprit à accepter la contrainte, l’ombre des barreaux que l’on a mis à ses fenêtres obscurcisses son horizon. L’esprit de celui qui réside dans cette position et vaincu. »

« Hon’ pou, la quintessence de l’esprit libre, celui qui vie sans contrainte, sans barrière. » Le guerrier dessinait un carré avec deux bords aux traits très fins qui ne se rejoignaient pas, et plaça un point au centre du dessin en enfonçant le pouce avec vigueur dans le sol meuble. « L’esprit qui s’accorde l’audace de suivre l’extravagance et la fantaisie des ses caprices et un esprit indépendant, la nature dans son ensemble est représenté dans cet idéogramme. »

Takezõ s’interrompit, et resta à regarder quelque peu rêveur et envieux le dessin qu’il venait de faire. Un sourire amer traversait son visage lorsqu’il se retourna vers Naïniel, délaissant la terre meuble ou était graver le sujet de sa soudaine tristesse.


« Je ne sais pas si j’ai réussi à vous faire entendre quoique ce soit sur la calligraphie ? J’ai peur de ne pas être un bon instructeur. Il existe pour chaque mot une multitude d’idée, et de façon de les exprimer, autant qu’il y a de kami dans les cieux. »

Il reprit ce qui lui avait servit de pinceau et sans dénaturé son dernier idéogramme il dessina en dessous, en plus petit un premier carré, il fit un point en bas à gauche, puis autour traça un trait l’égerment bombé vers l’intérieur, et un autre dentelle, qui se rejoignaient très finement. Il acquiesça pour lui-même, et brisa ce qui fut une de ses flèches.


Takezõ perd une munition.

écrit par: Baltanin Vendredi 10 Août 2007 à 13h47
Le nain s’arrêta lorsqu’il entendit Gunlann lancer ses maîtres dans la conversation qu’elle entretenait avec le nouveau. Il secoua la tête imperceptiblement et reprit son chemin.
¤ Il va vraiment falloir qu’on aye une discutions sur la conduite à tenir elle et moi. Et pour une fois l’affreux sans cervelle m’arrange avec son ordre de tour de garde même si en réalité j’aurais préférer dormir. ¤
Baltanin avança plus avant vers Nakan lorsqu’une idée ou plutôt un doute lui effleura l’esprit. Il pressa le pas, arrivant à la hauteur du guide, s’arrêta et promena son regard sur les lieux alentours avant d’observer le campement.
- Dit moi, mon grand, je ne sais pas ce que tu en pense mais si nous arrivons en territoire hostile il vaudrait mieux se reposer le plus possible. dit-il au guide sur le ton de la conversation au muet. N’attendant pas de réponse avant d’avoir finit, il poursuivit. Un repas chaud nous ferait le plus grand bien. le nain reporta son attention sur l’humain.
Tu pourrais trouver du bois et de l’eau dans le coin ? Et au passage, qu’est ce qu’on peu manger comme bestiole ?
D’après les gestes de Nakan, Baltanin comprit que contrairement à ce qu’il avait pensé de prime abord, il y avait du bois. Certes en petite quantité mais il y en avait. Quant à l’eau, là aussi pas de problème. Le nain étouffa un éclat de rire devant la mimique du guilde, le nez retroussé et les bras derrières la tête en faisant semblant de s’envoler il y avait quelque chose d’irréelle dans ce décor de désolation. .
¤ Remarque, on mange bien des rats des cavernes pourquoi ne pas manger des chauves-souris ça doit pas être différent au gout. ¤
-Bien, je te propose de t’occuper du feu et de l’eau moi je vais aller chasser les bestioles volantes. Nakan sembla alors montrer l’est et faire signe au rôdeur de faire très attention si il voulait partir dans cette direction.
-Ne t’inquiète pas, je comptais plutôt partir en arrière pour être sûr qu’on ne soit pas suivit. Heumm, dit moi tu pourrais me prêter ton arc pour la chasse je ne suis pas convaincu que je puisse faire grand mal aux chauves-souris avec de simples cailloux.
le muet lui tendit l’arc et quelques flèches après quelques seconds d’hésitation. Baltanin pris les flèches et les fourra dans son sac. Il saisit ensuite l’arc persuadé que Nakan allait le lacher sans trop de difficulté. Au contraire, l’humain retenu l’arc et forca le nain à le regarder dans les yeux. Ce que vit le rôdeur le déstabilisa. Depuis le début de la journée un climat de confiance était née entre les deux hommes, enfin c’est ce que pensait le nain, alors qu’à cette instant la suspicion et la mise en garde étaient palpable. Il se retint de faire un pas en arrière et essaya de faire passer dans son regard, son honnêteté du moment à savoir qu’il n’avait aucune intention de faire quoi que se soit de préjudiciable pour lui comme pour tout le reste du groupe. Le muet finit par lâcher l’arc, le nain acquiesça et passa l’arme à l’épaule.



écrit par: Gunlann Vendredi 10 Août 2007 à 17h33
Gunlann écouta la réponse de Dzahim avec attention car c'était, du moins à son avis, le meilleur moyen d'en apprendre plus à son égard. La première chose qu'elle apprit, mais qu'elle soupçonnait fortement, était que parler de manière péjorative de l'Art n'était pas particulièrement bien vu dans la région, d'autant moins par son nouvel interlocuteur. Apprendre qu'il était marchands d'objets magiques avait aiguisé sa curiosité, qui était l'un des pires défauts de l'Inugaakalikurite, mais elle essayait de trouver un moyen de poser sa question sans sembler mal élevée. En réalité, elle se demandait si son vis-à-vis confectionnait lui-même les objets qu'il vendait où s'il était un simple négociant. Le problème étant que "simple négociant" lui semblait être un rien dépréciatif.

La réponse du Mulan ayant trait à la puissance du destin et de la chance lui paru, par contre, un rien réductrice mais, étant donné qu'elle considérait elle aussi le destin comme une puissance non négligeable, elle décida de ne pas rebondir trop vite sur cette affirmation un brin péremptoire. Elle décida donc, comme semblait l'y encourager Dzahim, de commencer par parler de la provenance de ses compagnons.


-Pour ma part, ma patrie est et restera le Grand Glacier, la terre de mes ancêtres que j'ai, hélas, dû quitter contre ma volonté. Là-bas, moins qu'ici tout de même, la magie profane est partout, dans l'art comme dans l'élevage, dans l'architecture des châteaux des seigneurs comme dans celle des cabanes de paysans. La seule magie dont on apprend à se méfier est celle qui détruit, celle qui s'oppose à l'ordre de la nature. Cette magie dangereuse doit être contrôlée, sinon évitée. La magie de tous les jours par contre est, au contraire, une preuve de civilisation et ceux qui peuvent l'utiliser, ou la monnayer, son grandement appréciés.
Mais je ne parle que de moi, veuillez m'excuser. Mes camarades Baltanin, le nain qui voyage en avant en compagnie de Nakan, et Omsath, qui est gravement malade, vienne, tout comme moi du reste, des Marches d'Argent. Cela peut sembler une bien longue route jusqu'ici mais nous apprécions les nouveaux paysages. Avec nous était un barbare natif de la région qui est, Ulutiu veille sur son sommeil éternel, mort pendant que nous quittions Eltabar en bateau. Notre dernière compagne se prénomme Naïniel et je dois vous avouer que j'ignore maintenant plus de choses à son égard qu'au votre.
Mais le destin a fait les choses ainsi que nous sommes maintenant plus qu'un seul groupe voyageant vers un but commun, mais néanmoins, à peu près inconnu de nous tous.

Au loin, le soleil disparaissait et Gunlann savait qu'il était l'heure de sa troisième prière quotidienne. Celle du midi était passée inaperçue car elle l'avait fait pendant que la caravane avançait et qu'elle était seule en compagnie d'Omsath. Mais, maintenant, il lui fallait demander à Dzahim de prendre congé ou, au moins, de patienter et elle ignorait comment s'y prendre pour ne pas paraître grossière. Décidant qu'elle ne pouvait pas risquer de rater la prière, même quitte à vexer son nouveau camarade, elle reprit la parole moins de deux secondes après s'être arrêtée.

-Veuillez m'excuser mais je dois prier pour le salut de mes frères loin dans le Nord et le rituel peut être un peu long. J'ai été heureuse de pouvoir discuter avec vous et ...

Elle ne finit pas même sa phrase. Elle allait commencer à prononcer le mot suivant de son salut quand ses yeux commencèrent à se faire opaque et à devenir d'une blancheur incomparable. C'était le signe du début du rituel et quand cela commençait, elle ne pouvait rien faire pour l'achever prématurément. Répétant les gestes tant de fois observés faits par son mentor, la naine porta ses mains à ses yeux pendant quelques instants aveugles et leva la tête vers les cieux qui s'obscurcissait. Sa bouche s'ouvrit et elle commença à prononcer le texte sacré de cette prière crépusculaire tandis que son nez et ses oreilles se remplissaient comme par enchantement. Une forte odeur d'encens brûlant, qu'elle savait n'être qu'un effet de son imagination, chatouilla son nez tandis qu'elle entendait les rires des enfants nains gambadant gaiement dans la neige. Elle s'était rarement sentie aussi fatiguée pendant une prière et jamais aussi heureuse.

écrit par: Nollïa Samedi 11 Août 2007 à 12h05
Baltanin, survie : 13 (dé)+ 6 - 2 (mauvaise cible)>< DD 15 = réussite
Naïniel, perc auditive :20 (dé) + 3 - 2 (inatentif) >< DD ?
Takezo, perc auditive : 10 (dé) + 0 - 2 (inatentif) >< DD ?
Dzahim, perce auditive :20 (dé) + 0 - 2 (inatentif) >< DD ?
Karth, perce auditive : 7 (dé) + 0 - 2 (inatentif)>< DD ?


Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : ensoleillé, chaud (24°)
Moment : soleil couchant (19h15)



Narration


Baltanin

Baltanin et Nakan se séparèrent après que le Thayien ait gratifié le nain d’une virile tape sur l’épaule. Le muet s’éloigna vers l’est, tandis que le nain, arc à l’épaule revint sur ses pas et se lança à la poursuite du repas, traversant d’abord le campement monté à la hâte ou il aperçu Gunlann en pleine prière tandis que le Shou s’amusait à dessiner sur le sol pour épater Naïniel.
Il marcha durant une bonne centaine de mètres, usant de la piste qu’ils avaient eut même créée en écrasant la végétation sur leur passage avant de s’écarter de ce chemin. Le paysage était désolé. Ne s’étendait devant lui que collines douces couvertes de hautes herbes se teintant de l’or du coucher du soleil, et d’ou parfois surgissait un pauvre arbre nu, ou des buissons d’épineux érigeant d’improbables barrières. A se demander d’où sortiraient les chauves souris qu’il était sensé chasser ! A moins que ces collines dissimulassent quelques grottes encore invisibles à ses yeux.
Analysant le sol avec soin, le nain remarqua une série de petites crottes bien reconnaissables. Ce soir, ils allaient manger du lapin. S’orientant grâce au réseau de terrier qu’il avait rapidement repéré, Baltanin surpris enfin sa cible : un male gras à la fourrure grise qu’il abattit de la première flèche. Avec un peu de chance et d’habileté, il en délogerait un second. Traquant le civet, le rôdeur aperçu de nouvelles traces d’un gibier cette fois bien plus gros et qui partaient de l’ouest pour se diriger vers l’est, vers le campement.



Les autres

Le campement était fin prêt, et les provisions étaient sorties. Le repas était sensé de se composer d’un peu de pain et de lard, sans autre accompagnement. Takezo et Dzahim, disposaient de leurs propres rations, fournies par le tarchion, et ils purent se satisfaire de qualité nettement supérieure de leurs mets. Au lieu d’une miche grisâtre et sèche, ils avaient du pain blanc. Au lieu d’un lard grossier, ils pourraient déguster quelques petits gâteaux secs, du saucisson fin, et des fruits confits.
Alors que les conversations se poursuivaient, en attendant l’arrivée du bois, Naïniel s’interrompit subitement. Elle était persuadée d’avoir entendu un froissement d’herbe particulier derrière la tente. Inquiète, elle regarda autour d’elle sans rien remarquer d’insolite. Les autres étaient plongés dans leurs propres préoccupations et elle allait se demander si son imagination ne lui jouait pas des tours lorsqu’elle remarqua que Dzahim également semblait sur la défensive. Lui aussi avait entendu un bruit anormal.




écrit par: Dzahim Lundi 13 Août 2007 à 19h55
L'heure du repas était arrivée à un bien mauvais moment. La naine allait sans doute lui répondre lorsque soudainement il fut temps de servir la soupe. Au moment il a discussion commençait à devenir utile. Bouillonnant intérieurement, mais l'air fier, droit et respectueux à l'extérieur, le Thayen avait trouvé un réconfort dans la nourriture qu'ils avaient emporté. De qualité nettement supérieure à celle des autres. Et surtout ce détail effaçait largement l'humiliation due à l'oublie d'une tente. Aussi Dzahim décida de se rationner dans l'immédiat. Plus ses petits avantages persistaient, plus il aurait l'air d'être au dessus, comme en décalage. Le phare de la civilisation dans la pire des régions qui put exister au monde. Delhumide…

C'est sans doute parce qu'il essayait de surprendre la moindre information intéressante sur les personnalités de chacun qu'il avait perçut ce bruit, de l'herbe haute piétinée… Tout du moins, le son s'en approchait. Confiant en ses propres capacités, il ne douta pas un instant que le bruit ai réellement existé. Il se redressa rapidement, et pris une pose étudiée: le regard sombre et inquiet, la stature droite, l'œil perçant du moins semblait-il. La figue confite qui lui servait de dessert toujours à la mains, il ajouta.


«Du bruit, Takezo sur tes gardes.» Le ton n'était pas sévère, presque monocorde, le ton était familier, mais le propos restait un ordre. «Il semblerait que l'on ai de la visite, j'espère seulement qu'il ne s'agit pas d'un démon ou tout autre créature infernale comme il y en a dans les environs.»

Son dessert rapidement mais élégamment engloutit, Dzahim mit la main sur le pommeau de son épée, puis s'avança un peu après avoir fait signe à Takezõ de le suivre. C'était le moment de vérité, s'il n'était pas suivit, il serait ridicule et en danger. Mais si Takezõ obéissait à l'ordre, il aurait l'air d'un chef menant ses hommes. C'est en effet ainsi qu'il souhaitait être vu, un chef magnanime, civilisé, courtois raffiné, mais aussi réfléchis, prudent et implacable. Il ne rêvait pas, il était certain qu'on lui reprocherait beaucoup de choses, mais cela donnait du charme à son personnage, et de la réalité. Une personne trop parfaite est toujours louche, un homme dont les qualités surpassent les défauts est souvent admiré. Sa main gauche passa discrètement dans l'un des replis de ses vêtements, soutirant au hasard l'une des billes aux effets magiques qu'il possédait. Qu'importe l'effet du sort pourvu que l'on croit qu'il en était l'origine.

écrit par: Baltanin Vendredi 17 Août 2007 à 13h47
Baltanin transperça le cou du civet et l’accrocha à sa ceinture par les pattes arrière afin de le vider de sang. Ils auraient enfin autres choses que le pain rance et le lard gras à manger ce soir. Malgré la taille imposante du lapin, il jugea plus sage de continuer la poursuite des grandes oreilles après tous ils étaient cinq pour manger dessus. Intérieurement, le nain avait oublié les nouveaux venus et Karth n'avait pas plus d’importance à ses yeux. Il reprit ses recherches de « lapin chauve-souris » lorsqu’il tomba par hasard sur des traces bien étranges pour une région aussi désolée. Le rôdeur s’arrêta et les observa avec attention.

¤ Je ne pensais pas avoir raison à ce point de revenir en arrière, moi, tien. ¤

la courbure des herbes donnait la direction d’origine de sa nouvelle cible et comme par magie, ou plutôt comme l’avait prévu le nain, les traces venaient de la même direction qu’eux et se dirigeaient vers le campement de fortune. Il passa encor quelque second à identifier les marques et se mit en chasse. Le pied léger, le dos courbé, l’œil et l’oreille aux aguets, il avança discrètement mais avec détermination. L’arc à la mains prêt à décocher un trait mortel en cas de danger.

Baltanin utilise connaissance nature pour identifier les traces
Baltanin utilise pistage pour suivre les traces
Baltanin utilise détection
Baltanin utilise discrétion
Baltanin utilise déplacements silencieux
baltanin utilise perception auditive

écrit par: Takezõ Vendredi 17 Août 2007 à 16h54
Takezõ prit son repas un peu en retrait du groupe, de quelques pas. Son esprit était tout absorbé par des pensées qui ne le quittaient plus depuis son départ précipité de Ki_Masshiro. Il se souvenait des repas prit en compagnie de sa femme, de son sourire et du timbre de sa voie.

¤ (Takezõ) – Demain je pars avec une patrouille, nous allons vers le sud, je crois que nous devons escorter un marchand de Shou-Lung.
(Mishima) – Soit prudent mon amour.
– Ne t’inquiète pas, je ne prendrais pas de risque, je tiens trop a toi et a l’enfant que tu porte.
– Takezõ?
– oui ?
– Non rien mon amour, mange Takezõ … Takezõ … Takezõ Takezõ …¤ “Takezõ sur tes gardes”

La voie du thayen tira le bushi de sa rêverie, Dzahim avait entendu quelque chose de suspect, il avait déjà la main sur la garde de son épée, et se dirigeait vers la source de sa préoccupation. Sans hésiter un seul instant, le guerrier fit main basse sur sa lance et s’élança complètement recourbé sur lui-même en direction de son compagnon. Il n’avait même pas réfléchit a leurs couverture ,l’instinct de garde avait repris le dessus, il avançait a grandes enjambé, du moins les plus grandes qu’il put faire tout en restant courbé a l’abris de regards observateur et dissimulés, en en maintenant une certaine légèreté dans ses pas pour ne pas alerter le quelconque visiteur.

Il arrivait au niveau de Dzahim et d’un regard interrogateur il lui demanda d’où venaient les bruits. Dans sa précipitation, il avait laissé son arc a coté de ses vivres, bien en retrait de l’autre coté du campement.

écrit par: Naïniel Dimanche 19 Août 2007 à 16h59
Elle grignotait sans conviction son morceau de lard tout en s’amusant à donner des miettes du pain à Gaty. Elle n’osait pas vraiment toucher le rat, le laissant sortir ou rentrer tout seul dans la poche qu’il s’était fait dans ses habits poussiéreux. Elle commençait tout juste à juger cette petite créature comme différente des sales bestioles qui grouillaient dans les rues sombres des cités la nuit. Mais elle n’osait pas encore le toucher, elle s’était déjà faite mordre au sang plus d’une fois par un de ses congénères. Ainsi, elle ne manqua pas de se souvenir de la fois où elle avait ouvert cette attirante petite caisse rembourrée dans la cave de Merevin le marchand. L’énorme rat agressif qui en était sortit l’avait sauvagement mordu à la paume, et en plus il était de la race de ceux qui avait des yeux rouges maléfiques, ceux qu'elle détestait le plus. Elle avait longtemps hésité à ouvrir des caisses fermées après cette mésaventure. Frissonnant à se souvenir, elle apprécia que Gaty n'ait pas les yeux rouges.

L’hafeline jetta ce qui restait du pain sur le sol pour que le rat s’en repaisse à son aise et le regarda manger avec un mélange d’amusement et de dégoût. Elle espérait qu’il n’y avait pas de rat dans ces campagnes sauvages, parce que si c’était le cas, ils devaient sûrement être énormes pour arriver à survivre la-dedans. Son imagination commençait à lui représenter un rat de la taille d’un lièvre, tout noir avec une de leurs queues roses ignoble et toute rablée, aux yeux rouges malveillants luisant dans l’obscurité et qui serait sournoisement en train de ramper dans la tente puis dans sa couche, attendant qu’elle aille se coucher. Elle se raisonna chassant ses idées farfelues, jeta un coup d’œil indécis à Gaty, puis essaya de trouver un intérêt aux conversations des autres.

Mais son oreille tendue malgré elle, entendit un bruit qui la fit tressaillir et ouvrir de grands yeux inquiets. Cela venait justement de derrière la tente, le bruit de quelque chose, une bête, qui avançait entre les herbes. Elle en était sure !


¤Yondalla, mère bienfaisante, fais que ce soit pas un de ces gros rats... ¤

Voyant que Takezo et l’autre nouveau passait à l’action, elle se mit debout d’un bond toute prête à affronter courageusement la bête qui surgirait, ou détaler selon sa taille. Gaty voyant que son abri se mettait en mouvement en profita pour remonter se nicher dans la poche, le contact de ses petites griffes à travers ses habits ne manquant pas de crisper d'avantage l’halfeline.

écrit par: Karth Mercredi 22 Août 2007 à 12h21
L’épée plantée jusqu’à la moitié de la lame dans le sol fournissait au guerrier un dossier suffisamment agréable pour manger son maigre repas tranquillement. Il ne prêtait que peu d’attention aux autres membres du groupe, se contentant de se concentrer sur lui-même et ce qu’il faisait. Cela lui évitait de ressasser les raison pour lesquelles il ne les avait pas encore tous tués, et pourquoi il s'était lancé dans cette mission avec de tels suivants... De plus, apparemment, muet et nain s’entendaient suffisamment bien, pour ôter cet encombrant compagnon de son chemin, et là-dessus, le fier guerrier n’avait pas grand-chose à y redire. Tant que Baltanin était occupé à chasser, il ne chercherait pas un moyen de l’empêcher d’accomplir sa mission...

Karth engloutissait sa dernière bouchée de pain agrémentée d’un petit morceau de lard, lorsque Dzahim se releva sur ses gardes. Il ne semblait pas être le seul, car la petite halfeline s’était aussi redressée attentive.

Un danger menaçait.

Mais lequel, le guerrier n’avait aucun indice. Pourtant le marchand s’avançait déjà vers un danger inconnu accompagné par son fidèle serviteur. Alors que Baltanin et Nakan n’étaient pas encore revenus… Peut être s’agissait-il tout simplement de l’un deux.

Au vu de l'agitation, le guerrier se leva tout de même, assez nonchalamment, prenant appui sur la garde de son épée, pour ensuite la retirer du sol. Il était désormais, libre, debout et armé. Son regard scruta alors rapidement les environs tandis que sa voix grave et sévère s’éleva.


- Qu’as-tu entendu Naïniel ?

Il attendit la réponse immobile, le port fier, la pointe de l’épée reposant tranquillement sur le sol. La main serrée autour de la garde de sa lame, il espérait le combat de toute sa sombre âme. C’était là le meilleur moyen d’assurer sa puissance, et d’asseoir sa force. Aussi bien aux vaincus qu’à ceux qui combattaient à ses côtés, ou qui le regardaient combattre.

Mais contrairement aux autres, il n’affichait aucune espèce d’appréhension, de crainte, ou même de courage, seule la froide assurance l’entourait. Vaincre ou mourir, la force, la peur et la chance pour seules alliées.

écrit par: Kolimar Velcor Mercredi 22 Août 2007 à 15h22
Narration

Baltanin

Connaissance nature 3(dé)+5(comp)=8 DD=10 échec
pistage 10(dé)+6(comp)=16 DD=15 réussite


Les traces étaient étranges pour notre rôdeur. Il n'arrivait pas à associer la moindre créature à ces empreintes. Cependant il arriva tant bien que mal à suivre la piste sans trop de difficulté. L'animal si cela en était bien un, se déplaçait sur quatre pattes tel un gros félin. Il suivit les traces quand un cri se fit entendre...

Les autres
jet de volonté contre la peur DD=13
Takezo 20(dé)+0(comp)=20 réussite
Dzahim 6(dé)+4(comp)=10 échec
Karth 5(dé)+0(comp)=5 échec
Naïniel 12(dé)+1(comp)=13 réussite
Gunlann 17(dé)+6(comp)=23 réussite
Karth et Dzahim sont secoués


Tout le monde était sur le qui-vive. Des bruits de pas très légers parvenaient aux oreilles de Dzahim et Naïniel. Seulement ils étaient trop diffus pour permettre une localisation exacte. Soudain semblant surgir du néant, une panthère translucide sauta sur eux. La surprise fut totale. Sous ses pattes, se tenait Omsath qui avait reçu de plein fouet la charge de l'animal. Elle était vivante mais complètement inconsciente sous l'impact du choc. Aussitôt l'animal se retourna vers les autres proies qu'ils constituaient. Ils se tenaient tous fassent à elle quand une vague de peur les envahit. Une terreur venue du plus profond d'eux même leur rappelant des cauchemars les plus variés et tous plus horribles les uns que les autres. Trois d'entre eux parvinrent à surmonter cette peur viscérale, cependant Karth et Dzahim restait affectés pour le moment. Il faudra qu'ils se battent avec la peur au ventre.

Initiative
Karth 9
Gunlann 6
Dzahim 10
Takezo 19
Naïniel 15
Panthère 24


hrp.gif Inutile de respecter l'ordre d'initiative pour vos posts je me charge de faire coller le tout. Bon combat rp.gif

écrit par: Baltanin Vendredi 24 Août 2007 à 08h32
le nain suivait les traces du gros chat présumé lorsqu’il entendit le cri d’Om, enfin le présuma t’il. Il s’inquiéta alors fortement pour la prêtresse humaine. Elle qui n’avait pas prononcé un mot depuis la fuite de Daleto , venait de réagir de manière violente à quelque chose, mais à quoi ? Le rôdeur comprit qu’effectivement une chose grave venait d’arriver lorsqu’après le moment d’égarement produit par le cri, il reposa les yeux sur la piste. Les femmes du groupe était toutes désarmées, elles seraient donc des cibles faciles.
Baltanin reporta son attention sur les traces pour voir si il n’y avait effectivement qu’un seul individu de l’espèce.
Il tira une flèche de son sac, l’encocha et effectua une légère traction de la corde.

¤ Et voila, je recupère à peine une arme et je dois déjà combattre un animal pour autre chose que manger. Tu m’en veux Mathammor ou quoi ?¤
Souriant d’un sourire crispé malgré la situation de l’imbécilité de sa réflexion au sujet de son dieu, il s’élança vers le camp prêt à défendre les femmes.
¤ Excuse moi ho grand Mathammor, mais traîné avec des humains aussi intelligent que la brute épaisse me fait dire n’importe quoi.¤

écrit par: Karth Vendredi 24 Août 2007 à 09h57
Avant que l’halfeline ne réponde, la créature avait surgi de nulle part, surprenant le grand guerrier qui en avait failli lâcher son arme. Ce n’était pourtant pas le moment, mais un quelque chose dans son regard, dans son attitude secoua le thayen. Lui d’habitude si prompt au combat, se sentait étrange, la sueur commençait à perler sur son front, alors qu’il n’avait pas encore esquissé le moindre mouvement…

Il ne savait pas se qui lui arrivait vraiment, lui qui avait vu la mort de près de nombreuses fois, il craignait une créature telle que celle là… Peut être était-ce la nouveauté… Il avait toujours tué que des êtres intelligents, humains, gnolls, orques et demi-orques pour la plupart. Il savait comment ils réagissaient, comment ils réfléchissaient, et surtout il savait comment leur inspirer la peur.

Mais face à cette créature, la peur ne combattrait pas avec lui mais contre lui. A moins que...

Accélérant le rythme de sa respiration, Karth, leva sa lame devant lui et l’empoigna à deux mains, la pointe dirigée vers l’ennemi. Il combattait la terreur qui s’était insinuée en lui de toutes ses forces. Et il ne savait se l’expliquer, en effet le thayen n’avait aucunement peur de la mort, car si tel était le choix de Kelemvor, il ne pouvait rien y faire, au vu de sa puissance actuelle. Pourtant une crainte viscérale était bien présente.

L’oxygène et l’adrénaline se répandaient dans son corps, préparant ses muscles à l’effort. Son instinct primaire le poussait à la fuite, mais sa conscience et son entraînement de guerrier le menaient vers l’autre solution. Il n’y aurait qu’une seule issue : le combat.

Alors d’une impulsion puissante, il lança toute sa masse musculaire à l’assaut de la créature, se positionnant pour un coup de taille dévastateur.

Il devait tuer la bête au plus vite, avant qu’elle n’ait le temps de tuer qui que ce soit, même Omsath qui était déjà en mauvaise posture. Il en était persuadé, si un seul d’entre eux mourrait, il aurait à tuer tout le groupe dans la foulée...



Karth charge, utilise attaque en puissance à 2 et courroux terrifiant, si il a la place de charger sinon il se met au contact et attaque normalement

écrit par: Dzahim Samedi 25 Août 2007 à 10h44
Un frisson lui glaça l'échine. Un démon de Delhumide, face à lui, invisible de plus. Cette rencontre lui en rappela une autre, bien moins agréable. Celle des mages rouges, aussi son assurance se fit moindre, et Dzahim fit un discret pas en arrière. Ce léger geste lui donna tout de même un avantage, il aperçut Takezõ. Il était sensé être son garde du corps, et cela rassura le Thayen. Et ce n'est qu'avec un léger retard qu'il dégaina son épée de sa main droite.

Brandissant l'arme droit vers le monstre une idée saugrenue lui vint à l'esprit. Lors de ses cours sur le commerce et l'éducation des esclaves, il avait appris une forme de magie basée sur la voix. Sa voix, mais cette magie demandait aussi une certaine maîtrise du sens des mots, et le groupe était si hétéroclyte… Pourtant, il le fallait, et c'est cette résolution qu'il mit dans le son de sa voix, le peu de courage qu'il lui restait, sa volonter de survivre, de vaincre pour…


¤ Tuer Samas Kul! ¤

Et ce fut cette folie qui s'empara de son âme lorsqu'il déclama ses paroles.

- Compagnon de voyage! Ce soir il nous faut lutter pour défendre nos vie, lutter pour défendre nos âmes, lutter pour défendre nos idées, lutter pour défendre nos rêves! Combattons ensemble ce monstre venue des ruines terrifiantes de Delhumide ne doit pas entraver nos chemin! Ce démon invisible est venu nous priver de nos rêves, mais ce soir nous luttons tous pour la même cause, nous avons tous le même ennemi! Seul notre force, notre foi ou notre courage nous permettrons de le mettre à mal!

Alors qu'il prononçait ces mots, une douce chaleur se répandit dans sa gorge, la toile de Mystra s'agglutinant à ses cordes vocales, les mot ainsi prononcé remplis d'une puissance mystérieuse. Son regard se fit bien plus dur, lorsque Dzahim fixa la panthère translucide.

- Démon! Ce soir tu es venu nous vaincre, mais c'est notre volonté qui te fera fuir ou trépasser!

Et sur ces mot Dzahim lança la minuscule pierre octogonale qu'il tenait en main, une fois le projectile lancé, le Thayen imita un mage lançant un sort. Il coopérait certes avec les autres, mais il devait maintenir une illusion quand à son identité. Qu'on le prenne pour plus puissant qu'il ne l'était restait important, autant pour son ennemi que pour ses "alliés".

Dzahim utilise son pouvoir de barde d'inspiration vaillante, et lance une pierre à tonnerre en direction de la panthère.

écrit par: Naïniel Samedi 01 Septembre 2007 à 11h21
Un cri muet jaillit de la bouche de l’halfeline horrifiée devant l’attaque brutale de la créature.

¤Omsath !¤

L’humaine allait se faire déchiqueter par les crocs et griffes de cet animal sauvage ! La réaction immédiate des deux thayens la prit par surprise et elle regarda le guerrier se précipiter avec rage vers l’humaine et la créature, tout en entendant les paroles enflammées de Dzahim.

Un peu prise de court, elle ne savait pas quoi faire, elle n’avait jamais vu un animal pareil, et de toute façon, n’avait jamais combattu de créature de cette taille là. Elle reculant de quelques pas hésitants. Et elle ne voulait pas commencer aujourd’hui, d’autant plus qu’elle n’était pas armée. Il fallait qu’elle trouve un endroit où se cacher, ou bien plutot quelque chose pour se défendre au cas où cette monstrueuse bête parvienne à tuer le thayen et se cherche ensuite une proie faible et facile à emporter pour la dévorer. Elle avait bien conscience d’être la plus petite du groupe et la perspective de crocs translucides déchirant sa chair lui fut très désagréable, ce qui acheva de la mettre en mouvement.

Se retournant subitement elle se dirigea en courant sans hésiter vers Gunlann qui n’avait pas encore bougé.


- Gunlann, vite ! Il faut faire quelque chose, tu sais pas où il y a des armes, quelque chose ? Viiite !

Elle aperçut la mule non loin et sans attendre la réponse de la naine se précipita vers l’équidé. Elle commença à fouiller fébrilement les sacoches à la recherche de n’importe quoi pouvant lui servir pour se défendre.

Malgré toute la tension qu’elle éprouvait, elle ressentait un petit sentiment de satisfaction en se rendant compte qu’elle jetait enfin un coup d’œil dans ces sacoches si jalousement gardées par Nakan. Où était-il ce muet ? Quand on avait besoin de lui d’habitude il était dans le coin. Et Baltanin d’ailleurs ? L’halfeline se figea au beau milieu d’un mouvement. Voilà un moment qu’elle ne l’avait pas vu, pourvu qu’il ne se soit pas fait tuer par cette bête. Ce serait horrible, ils n’arriveraient jamais retrouver son cadavre dans ces hautes herbes. Les charognards et les corbeaux viendraient dévorer son corps, et il resterait à jamais sans sépulture. Ou alors il était peut-être seulement blessé. Oui ça devait être ça, il paraissait assez fort pour résister à une pareille créature, mais il avait sûrement du être blessé.

Reprenant sa fouille avec une nouvelle motivation, elle jeta un coup d’œil sur le côté pour s’assurer que la créature était toujours occupée avec les thayens, avant de reprendre le cours de ses pensées.
Mais même s’il n’était que blessé, ils auraient beaucoup de mal à le retrouver, sans compter s’il avait essayé de se traîner quelque part pour se trouver un abri de fortune. De plus en plus alarmée par ces pensées, elle essaya de remettre un peu d’ordre dans ses idées. Une chose à la fois. D’abord trouver une arme, ensuite voir s’ils n’avaient toujours pas réussi à tuer la bête.




Nainiel utilise fouille pour les sacoches. Et si elle voit un objet qui puisse lui servir pour crocheter le coffre, elle le récupère au passage.

écrit par: Kolimar Velcor Mardi 04 Septembre 2007 à 17h40
Narration

panthère attaque Takezo 23 CA=16 réussite dégâts 7 (reste 3)
Takezo attaque 13(dé)+1(BBA)+2(for)=16 CA=? réussite dégâts 6
Naïniel fouille 4(dé)+3(comp)=7 CA=5 réussite DD=10 échec
Dzahim attaque 17(dé)+3(comp)-2(secoué)+1(inspiration)=19 CA=5 réussite
jets de vigueur
panthère 16 DD=15 réussite
Takezo 20(dé)+2(comp)+1(inspiration vaillante)=23 DD=15 réussite
Karth attaque 8(dé)+2(BBA)+3(for)-2(AeP)+2(charge)-2(secoué)+1(inspiration)=12 CA=? échec
jet de volonté panthère 13 DD=12 réussite


user posted imagealtanin finit par arriver jusqu'à la source du cri. Mais il n'y eut aucune surprise. Le campement était attaqué par un félin d'une taille peu ordinaire. Il était trop grand et imposant pour un animal de sa catégorie. Déjà deux d'entre eux se dirigeaient au contact de l'animal et tentaient de le frapper. C'est alors que la panthère se jeta sur Takezo lui arrachant une partie de sa cuisse de sa mâchoire puissante. Celui-ci répliqua immédiatement d'un violent coup de lance dans le poitrail de cette dernière, la perforant profondément. Dzahim prononça son discours pour encourager les autres et lança sa pierre tonnerre droit vers la créature. Elle atterrit bien au bonne endroit et au même moment un violent coup de tonnerre éclata. L'effet attendu ne se produisit pas. Fort heureusement Takezo n'en fut pas plus affecté. Finalement Karth se jeta dans la bataille luttant contre lui même. Mais la peur était très présente et il manqua sa cible. Pire même la créature ne subit même pas la colère qu'il avait mis dans son coup.

Pendant ce temps Naïniel, fila vers les sacs et ne trouva en tout et pour tout qu'un couteau pouvant servir d'arme de fortune. Elle ne ferait pas grand mal avec mais elle pouvait toujours s'attaquer au coffre avec ça.


Initiative Round 2

Baltanin 15
Karth 12
Gunlann 4
Dzahim 15
Takezo 8
Naïniel 22
Panthère 12

écrit par: Baltanin Vendredi 07 Septembre 2007 à 14h09
Le rôdeur arriva au camp et ne put que constater les dégâts que la bête avait déjà faits. Il posa son regard sur le corps inerte de la prêtresse et une colère froide monta dans son cœur.
¤ Quel horreur. S’attaquer aux plus faibles. Je ne support pas ça. ¤
Baltanin regarda ensuite la panthère et la colère disparu instantanément. Il fut presque subjugué par la majesté de l’animal pourtant une chose ne collait pas dans le spectacle.
La taille. Le gros chat était vraiment trop gros par rapport à ses congénères. Le nain repensa alors aux leçons que son mentor lui avait fournit à une époque qui lui sembla daté d’une éternité.

¤ Mais oui, biensur. C’est une panthère Céleste. Ce qui veux dire que c’est un mage ou un prêtre qui l’a convoqué.¤
Fort de ses suppositions, il banda son arc et visa aussi bien qu’il le put la base du cou de l’animal. Il retient son souffle et décocha la flèche qu’il voulait dangereuse voir mortelle.
Le trait partit, il hurla vers la bête.

- Donne le bonjour à ton maitre.

écrit par: Dzahim Samedi 08 Septembre 2007 à 13h33
Takezo était blessé, et c'était doublement gênant. Sans Takezo Dzahim n'aurait plus de serviteur, et de plus l'image d'un bon maître qu'il voulait donner risquer d'être altéré par la mort du Shou. Mais en plus de cela, Takezo restait le seul allié dans cette terre hostile. Et, bien qu'il ne le connaisse que très peu il appréciait le caractère calme et pesé de cet homme, ses manières civilisées.

Mais il ne voyait vraiment pas comment l'aider… Il connaissait peu les atouts des membres du groupe sauf…


¤Il risque de mal apprécier.¤

Cette perspective lui plaisait, cela lui donnerait de l'aplomb sur l'ensemble du groupe. S'octroyer des pouvoirs et des capacités que l'on ne possède pas, était une habitude dangereuse qu'avait Dzahim. C'est donc un sourire en coin qu'il donna un ordre à Karth.

- En avant vous tous! Cette créature démoniaque ne doit pas survivre! Karth prenons là en tenaille! Takezo prend garde à toi, je ne t'ai pas embauché pour que tu te fasses tuer, recule et prépare mieux tes attaques! Et vous autres qu'attendez vous pour avancer! Ça n'est pas en restant les bras croisé que l'on remporte une victoire, il faut agir ensemble, Submergeons cette infâme démon par nos attaques.

Il fit quelque pas, juste de quoi se placer sur l'un des côté de la créature. Dégainant son épée, il se mit en garde. Lorsque la créature esquisserais le moindre semblant d'attaque il frapperais. Et, alors qu'il amorçait une frappe profitant d'une ouverture, il entendit le cri du nain.

Dzahim fait quelque pas pour prendre la créature en tenaille tout en dégainant, s'il lui est encore possible de frapper (vu que dégaine coûte une action de mouvement) ben il frappe.

écrit par: Gunlann Samedi 22 Septembre 2007 à 13h11
Gunlann était restée en retrait du combat pendant quelques secondes malgré le danger qui menaçait visiblement son amie. Comme tous les membres de sa tribu, qu'ils soient fils de seigneur ou de paysan, fille ou garçon, et même nain ou non (car les fils des marchands humains étaient autorisés à participer à ces séances), Gunlann avait passé une grande partie de son enfance dans un camp pour apprendre la science de la guerre. C'était loin d'être le meilleur souvenir qu'elle gardait de son enfance et elle aurait préféré l'oublier.

Gunlann était, en tant que princesse de sang royal, peu habituée à devoir se salir et se fatiguer en compagnie des enfants de ceux qui, habituellement, faisaient les tâches à sa place. Mais ce n'était le problème qui avait le plus gênée Gunlann. Elle s'était faite assez vite à dormir dans la même chambre que d'autres personnes et même à devoir se laver en commun. Non, définitivement, s’il y avait eu une chose qui lui avait plu pendant cette période c'était de pouvoir avoir des amis.

Evidemment, le fait qu'elle soit de sang royal avait fait que nombreux étaient ceux qui se moquaient d'elle quand elle échouait, voire même quand elle réussissait, et qui hurlaient à la triche quand elle réussissait quelque chose mieux qu'eux. Cela l'avait gênée longtemps mais au bout de quelques années elle avait fini par classer les gens en deux catégorie, ceux qui ne s'arrêtaient qu'aux apparences et ceux qui étaient capables d'aller un peu plus en profondeur. Elle n'avait rien contre les premiers, si ce n'est un peu de pitié, d'autant plus qu'ils étaient généralement les plus nombreux et qu'il était donc illusoire de vouloir les corriger, mais elle préférait de loin les seconds. Mais une fois encore, ce n'était pas les moqueries qui avaient le plus marqué la mémoire de le jeune naine.

Le souvenir le plus précis datait de la fin de cette période de sa vie où elle apprenait à se battre, sans grande réussite, il est vrai. Elle ne faisait pas partie des plus forts physiquement, loin s'en fallait, mais elle arrivait à se distinguer par un don, quoique ce mot soit un peu fort dans son cas, plutôt un talent pour la stratégie. Et en temps que stratège, elle avait pris des cours spéciaux. Et c'est cela qui l'avait marquée. Pendant les cinq ans qu'elle réussit à supporter ce cours quotidien, elle eu envie de pleurer presque tous les jours. Pour elle, la guerre s'était jusqu'alors résumée à d'amicaux combats contre d'autres groupes, armés au mieux de bâtons et protégés par une importante couche de vêtements. Mais pendant ces cours, elle apprenait à envoyer ses amis mourir. Pire à mourir vaillamment. Et ses condisciples semblaient apprécier cela, il semblait aimer rester à l'abri pendant qu'ils assassinaient, car c'est le seul terme qui soit correct, des gens qui souvent n'avaient absolument rien demandé.

C'est un soir, après l'un de ces horribles cours de tactique, que Gunlann était tombée sur un de ses condisciples, un nain chétif mais particulièrement intelligent qui avait fini par convaincre trois mastodontes de lui servir d'armée personnelle. Et ce soir-là, il avait décidé que l'ennemi serait la voisine de lit de Gunlann. Quand Gunlann arriva sur les lieux du forfait, par hasard, elle vit les trois masses taper sur quelque chose qui semblait gémir pendant que leur "général" riait à gorge déployée. Gunlann ne prit pas le temps de réfléchir et fonça mettre un coup de poing dans le nez du nain hilare (Première leçon de stratégie: pour tuer un serpent couper lui la tête). Cela avait stoppé net son rire et, d'un geste, il avait demandé à l'une de ses brutes de se charger de la naine. Gunlann se retrouva donc soulevée du sol par une masse de muscle sans cervelle pendant que les deux autres, exécutant à la lettre les ordres que leur criait le "général", torturait leur prisonnière. Lorsqu'il estima que cela avait assez duré, il laissa repartir les deux naines. Gunlann pleurait d'avoir été impuissante, l'autre ne pleurait plus tellement elle avait mal.

Le lendemain matin, la jeune naine avait ne put pas se lever: elle avait une jambe cassée. Dans l'heure qui suivit, Gunlann fit jouer ses relations (Il faut tout de même qu'il y ait un intérêt à être une princesse) pour faire virer le "général" et ses trois sbires. Deux jours plus tard, elle fuyait elle-même l'antichambre de l'enfer dans laquelle elle avait vécu prés de vingt ans.

A ce moment, elle avait beaucoup changé et elle avait appris à être humaine en appliquant les règles de la tactique. Et une autre des règles les plus importantes était de connaître l'ennemi avant de se jeter dans la bataille, ennemi qu’elle ne connaissait pas encore à son arrivée. De plus, sans arme, elle ne pouvait pas être du moindre secours à ses compagnons. Il lui fallait donc utiliser ses capacités personnelles à bon escient. Gunlann essaya de s'approcher de Takezo qui semblait avoir été le premier à subir les assauts de la créatures nocturne.


-

Gunlann s'approche de Takezo et lui lance un soin léger

écrit par: Karth Mardi 25 Septembre 2007 à 16h29
L’espace d’une fraction de seconde, le guerrier décrocha les yeux de son ennemi, pour darder un regard meurtrier sur l’autre thayen…

¤Marchand, tu ne perds rien pour attendre…¤

Mais tandis que l’autre parlait toujours, Karth avait déjà armé un deuxième coup. Cette fois il ne pourrait pas le manquer. La créature sortie d’on ne sait quelle magie allait mourir comme tant d’autres, comme tout ce qui s’était dressé en travers de sa lame… Elle le devait… Elle avait choisi le mauvais adversaire. L’arrogance, et la folie du guerrier étaient telles qu’il était profondément persuadé de ce qu’il avançait… Son destin n’était pas tracé, nul ne savait quels seraient les obstacles qu’il rencontrerait, mais la puissance serait au bout. Il ne pouvait en être autrement.

Le bras droit replié, la pointe de l’immense épée dirigée vers l’horizon, il préparait un coup de taille dont la bête ne se relèverait pas.

Cependant le hurlement du nain et la flèche qui siffla soudainement semèrent un vague doute dans l’esprit du guerrier… Les muscles de son dos et de son torse se contractèrent, par pur réflexe, il était prêt à encaisser un coup, ou une flèche…

L’avenir le dirait… Cependant cela ne changerait rien, car rien n’avait jamais changé depuis que le guerrier avait appris à tuer. Il avait développé cet instinct premier propre à tous les êtres vivants, celui qui apportait survie, nourriture, territoire, pouvoir. Cette connaissance instinctive qui permettait à toute créature d’être capable d’ôter une vie. Le simulacre de la civilisation apportait avec elle la vague notion de morale relayée par les puissances divines, cette éternelle opposition du Bien et du Mal. Mais même ces puissances ne savaient cesser de guerroyer, les dieux eux-mêmes prônant vertus et bontés étaient capables de meurtres et de destruction. Leur seule différence, une pitoyable et illogique excuse, ôter certaines vies pour en préserver d’autres… Tout était si insensé… Pourquoi tant de carcans, pourquoi tant d’illusions… Des idées dans lesquelles tous se complaisaient étrangement. Mais Karth n’était pas de ceux-là, il s’était juré de briser ces chaînes, d’obtenir le pouvoir. Il pourrait alors donner libre cours à sa nature profonde, celle que les Dieux ou Mère Nature avait doté tout être vivant, celle du tueur…

L’espace d’un instant, Karth espéra que cette flèche l’atteigne réellement. Ce ne serait qu’un premier prétexte, une simple excuse envers son supérieur direct, celui qui détenait plus de pouvoir que lui à l’heure actuelle. Celui qui pourrait apporter une pierre de plus à l’édifice de puissance que bâtissait le guerrier. Car au premier sang versé, cet accord tacite qu’il s’était engagé à respecter serait brisé… Et toutes les envies de meurtre qu’il avait ressenties depuis le jour du Marché aux esclaves pourraient alors se réaliser.

Baltanin serait le premier, viendrait ensuite Gunlann qui aurait inévitablement la stupide idée de se mettre en travers de son chemin… Comme cette première fois où il l’avait déjà éventrée… Puis ce serait le tour du marchand, qui comprendrait alors l’inutilité des mots face à la puissance de l’acier, son serviteur serait le suivant si il lui était réellement loyal… Resteraient peut être la petite halfeline, la seule a avoir assez de jugeote pour fuir la mort, et la prêtresse aux yeux d’émeraude… Si elle était encore de ce monde à l’heure actuelle…

L’acier fendit le ciel, les muscles prêts à apporter la force nécessaire à trancher la chair. Le regard de Kelemvor se tournerait bientôt vers ce petit campement.

écrit par: Kolimar Velcor Vendredi 28 Septembre 2007 à 01h29
Narration

Round 2
Naïniel crochetage coffre 6(dé)+5(comp)-2(circonstance)=9 DD=? échec
Baltanin attaque 15(dé)+4(comp)-4(càc)=15 CA=? réussite dégâts 1
Dazhim se déplace au corps à corps sans attaque et prend en tenaille la panthère avec Karth
panthère régénère
panthère attaque Takezo 11 CA=16 échec
Karth attaque 7(dé)+5(comp)+1(Ins Vai)-2(secoué)+2(tenaille)=13 CA=? échec
Takezo attaque panthère 19(dé)+3(comp)+1(Ins Vai)=23 réussite dégâts 8
Gunlann lance soins légers Takezo récupère 4 PV (reste 7)


Les coups pleuvaient et la menace d'une mort imminente se faisait de plus en plus présente. Naïniel fila vers le coffre mue par ses instincts primaires afin d'aller le fracturer. Seulement son couteau de fortune ne lui permit même pas d'entamer la serrure. Il ne lui restait plus qu'à tenter de briser le contenant ou de se battre avec sa très courte lame. Elle ne vit pas le très joli tir de Baltanin qui arriva à ficher sa flèche dans l'une des pattes de l'animal sans toucher personne d'autre la blessant cependant très légèrement. Un tir un peu chanceux tout de même, le nain devait bien s'en rendre compte tout de même. En effet sa flèche frôla dangereusement le bras de Karth sans l'atteindre. Le guerrier en prendrait-il ombrage ? Pendant ce temps Dazhim abandonna sa position retirée pour se rapprocher de l'énorme bête. Il la mit entre Karth et lui afin de pouvoir mieux la surprendre. Il ne lui restait plus qu'à ajuster correctement son prochain coup et il profiterait pleinement de sa manoeuvre. Le combat tournait en leur faveur même si l'un d'entre eux était très gravement blessé. En fait c'était presque trop facile dans l'esprit de certain. Ils se mirent à déchanter rapidement lorsque une partie des blessures de la bête, qu'ils venaient de lui infliger, commença à se refermer. Encore sous le choc de cette vision, le félin voulut en finir avec sa proie encore debout après sa première morsure. Seulement cette fois-ci, Takezo anticipa parfaitement l'attaque et s'esquiva à temps. Karth voulu profiter de l'ouverture que lui donnait cette occasion, mais la peur que lui inspirait cette animal, et ce malgré les bienfaits du discours de Dazhim qui résonnait encore dans son esprit, retint son bras au dernier moment. Takezo avait pris la mesure de son adversaire et en profita pour lui planter sa lance très profondément dans le corps. La panthère hurla sa douleur mais tenait toujours bon. Gunlann s'approcha de Takezo et parvint à le toucher afin de lui transmettre son énergie divine. Sa blessure commença à se refermer. Mais une profonde entaille restait encore visible. Takezo sentait toujours la douleur mais elle était considérablement apaisée.

Initiative round 3

Baltanin 6
Karth 16
Gunlann 15
Dzahim 16
Takezo 9
Naïniel 10
Panthère 17

écrit par: Dzahim Mercredi 03 Octobre 2007 à 17h33
Il avait stoppé son mouvement de crainte de voir une flèche lui arriver droit dessus. Mais il n'en fut rien. Aussi le Thayen recentra ses pensées sur le combat. A vrai dire il n'y connaissait pas grand-chose dans ce domaine, cela n ressemblait en rien à ce qu'il avait appris jeune dans les salles de sports. Les combats y était mesurés, réglés, et raisonné.

Mais il voyait mal comment effectuer une riposte sur une créature qui ne maniait pas d'épée et qui de plus ne l'attaquait pas… En plus de cela, les combats en salle restait inoffensif, et ici, le danger était réel, ainsi que très certainement la douleur… Lui qui n'avait que très rarement été exposé à une situation dangereuse n'appréciait pas vraiment la situation, d'autant que c'était son premier vrai combat!


¤ Si je ne lutte pas maintenant, jamais je ne viendrais à bout d'un mage rouge. ¤

Cette idée fixe dans l'esprit, Dzahim repris son attente d'une ouverture… Mais il n'y avait pas vraiment de garde, il attaquait de coté. Il arma son arme la maniant de ses deux mains, se préparant à frapper la créature démoniaque, espérant porter un coup victorieux afin de surpasser le guerrier. Son image restait en jeu, ainsi que la suite des évènements. Aussi avant de frapper il prononça.

- Subit mon courroux et endure l'éternité froide du trépas! Et suite à ces mots il frappa.

Vu de l'extérieur le coup reflétait véritablement l'expérience du combat de Dzahim. La frappe était nette, bien faite, les mouvements du corps harmonieux, un léger cri d'attaque venant au moment précis où les bras arrivaient à mi-hauteur du corps. Un coup parfait du point de vue d'un professeur… Mais qui n'était pas vraiment adapté à la situation, aussi c'était bel et bien le hasard qui déterminerait si l'attaque serait efficace ou non.


écrit par: Gunlann Dimanche 07 Octobre 2007 à 09h14
Fort heureusement, Ulutiu avait entendu la prière de sa servante et avait même accepté de s'y plier. Et vue la façon dont la plaie de Takezo s'était résorbée, le sort avait été des plus efficaces ce dont Gunlann ne pouvait que se féliciter.

Mais l'ennemi semblait bien plus coriace que ce qu'avait prévue la naine polaire et la naine savait qu'elle n'allait pas tarder à épuiser complètement son potentiel de recours divins, dans sa tête repassaient en boucle les sorts que la naine avait demandé au Seigneur dans la Glace et aucun ne semblait pouvoir lui être d'un grand secours dans le cas présent.

C'était faux, évidemment, Gunlann savait qu'elle pouvait utiliser un sort puissant, voire destructeur parfois, que lui octroyait le Dormeur Eternel et qu'elle aimait bien en plus, un sort qui lui permettait de concentrer de la lumière dans la paume de sa main avant de s'en servir pour infliger une grande douleur à ses ennemis. Gunlann ne l'avait encore jamais utilisé en combat mais se souvenait de l'avoir utilisé déjà deux fois en public.

La première était lorsqu'elle avait été témoin, pendant un de ses voyages loin de la capitale du royaume, d'une attaque de loups. La caravane était entourée et le soleil était en train de disparaitre derrière l'horizon. Honnêtement, Gunlann était terrifiée et elle n'avait pas compris tout de suite que c'était Ulutiu qui avait manifesté cette lumière dans sa main, lumière qui avait terrorisé les loups qui avaient reculés et qui avait redonné du cœur à l'ouvrage aux soldats chargés de protéger la caravane.

La seconde avait eu lieu lors d'une fête au palais où elle avait dansé dans une robe blanche à liserés bleus pâles magnifique, un peu de lumière dans chaque main, pour l'anniversaire de son père.

Décidément, Gunlann pouvait utiliser ce sort pour aider les combattants c'était certain. Mais elle pouvait aider d'une manière bien plus utile. Ulutiu lui donnait le pouvoir d'échanger ses sorts pour sauver des vies et c'était ainsi qu'elle devait faire. Gunlann doutait que sa force soit suffisante pour achever la panthère.

Une autre solution lui vint à l'esprit. Il lui fallait pour cela s'approcher de la créature étrange au plus vite et utiliser un sort qu'elle n'avait jamais lancé auparavant mais qu'elle connaissait, un cadeau personnel d'Ulutiu. Une attaque qui pouvait faire de grands dégâts et qui pouvait aussi affaiblir ses adversaires. Sa décision était prise.




Gunlann s'approche de la panthère et lance contact glacial sur elle. Si c'est impossible alors elle s'approche juste assez pour ne pas se mettre en danger.

écrit par: Naïniel Samedi 13 Octobre 2007 à 16h16
Dépitée de ne pas avoir réussi à crocheter la serrure qui lui résistait, elle se résigna à utiliser la force. Le coffre était assez joli et cela l’ennuyait de devoir en passer pas là, elle avait toujours apprécié les objets bien faits et aimait travailler avec délicatesse, mais elle n’avait plus le choix. Elle arriverait bien à l’ouvrir ce satané coffre… L’halfeline le refourgua dans son sac, et leva le visage pour observer avec attention l’avancée du combat.

Elle constata alors avec effarement que Gunlann avait décidé d’agir, et qu’elle s’approchait dangereusement de la créature, comme si elle était complètement inconsciente du danger. Elle était pourtant aussi désarmée que l’halfeline, dans l’esprit de cette dernière. Dépassée par ce comportement suicidaire, la roublarde voulut crier pour lui dire de revenir, mais réalisa que ce serait inutile, et referma sa bouche déjà entrouverte sur son appel. La naine était trop près pour éviter une attaque de la bête. Il n’y avait plus qu’à espérer que les autres pourraient l’empêcher de se faire trucider. Soudainement prise par le déroulement du combat, l’halfeline en oublia pendant un moment son coffret, et se mit à suivre avec une certaine anxiété les attaques des uns et des autres autour de l’étrange animal.

écrit par: Baltanin Mercredi 17 Octobre 2007 à 12h22
le rôdeur avait regardé sa flèche partir et avait immédiatement mis sa main à son sac pour prendre un autre projectile.
Lorsque la flèche frôla Karth, son cœur s’arrêta avant de repartir de façon anarchique.
Le guerrier n’était pas aimable voir insupportable, mais là, il n’y avait pas de question à se poser il était un des seuls avec les nouveaux venus à pouvoir les sortir de ce mauvais pas.
Le plus risible pour le nain fut le faite de comprendre que le mauvais pas en question venait du faite que le guerrier était à ses yeux le responsable puisqu’il ne leur avait pas fourni d’arme.
Le nain observa avec horreur les plais de la bête se refermées, la panthère ne venait pas de ce plan, du moins le pensa t’il avec conviction puisqu’il ne se souvenait pas d’avoir entendu parler d’animaux se régénérant si vite, a part peu être les trolls.
Il fit un pas de coté pour s’ouvrir l’angle de tir et évité de toucher par mégarde Karth. Il banda son arc au moment ou Gunlann arrivait sur la bête, bouchant du même coup la seule fenêtre qu’il avait trouvé. il fit tomber l’arc et porta la main à sa ceinture à la recherche de l’épée courte qui était entre les mains du mage rouge. Il grommela et ne put que constater qu’il ne servait à rien d’aller dans la mêlé à mains nues et qu’il ne ferait que gêner les humains.
Il respira un bon coup et remit ces idées en place.


¤ Bon, si je ne me trompe pas, cette créature est une invocation. Donc si on tue le maitre, la bête disparaît.¤
Il ferma les yeux et s’ouvrit au lieu alentour à la recherche d’un bruit de respiration autre que les personnes présentes.

Baltanin utilise perception auditive
Baltanin utilise détection


écrit par: Karth Mercredi 17 Octobre 2007 à 13h53
A chaque coup raté la rage grondait, la haine s’amplifiait. Quel était ce maléfice qui l'empéchait de savourer le maccabre plaisir de donner la mort? Les mains du guerrier se reserrèrent sur le manche de son arme avec une fureur décuplée. Mais bien que puisant dans ses noires émotions, Karth réfléchissait et travaillait chacune de ses attaques, le combat véritable ne laissait pas place au hasard de la folie.

Aussi il prit quelque dixièmes de seconde pour observer ce qui l’entourait, et ce qu’il se passait. Et malgré cette crainte tenace qui enserrait toujours son cœur, il perçut ce détail primordial, les blessures de la créature cicatrisaient à vue d’œil ! Comment cela pouvait-il être possible ?! A sa connaissance, seuls trolls et démons avaient cet immense pouvoir de régénération... La réputation des trolls n'était plus à faire et les histoires de démons étaient nombreuses en Thay, mais le guerrier n’avait que très rarement eu le temps de les écouter, et celles-là tenaient beaucoup plus souvent de la fable que d’un véritable récit... Mais de tout cela, une chose était sure… Trolls et démons pouvaient être tués ! Car comme tant d’autres créatures ils saignaient…

Le sang…

Il se répandait désormais sur le sol provenant de diverses sources. Et il était temps qu’il coule à flot ! C’était le seul moyen que voyait Karth pour abattre cette maudite créature. La blesser et la tuer plus vite qu’elle ne régénérait ! Et pour cela, sa méthode préférée était la plus efficace. Frapper fort, de plus en plus fort, jusqu’à ce que l’ennemi meure.

Le puissant thayen lança sa lourde épée, dans une rotation vers l’arrière, et en un instant la pointe métallique de l’arme atteignit son point culminant à près de quatre mètre au dessus du sol. Tout sembla ralentir, le terrible guerrier, les deux bras tendus en l’air, l’arme haut au dessus de sa tête, fixait sa proie avec une haine indescriptible. Il percevait chaque battement de son cœur, la sueur coulant du sommet de son crâne jusqu’à la base de sa joue… Alors, le temps reprit son cours. Contractant les muscles de son dos et faisant saillir ses biceps, il abattit les cinq kilos d’acier tranchant, amplifiés par propre force et celle de la gravité sur la créature.

Pris dans son élan destructeur, le guerrier hurla sa haine au monde...



Karth attaque en puissance (2) la panthère

écrit par: Nollïa Jeudi 08 Novembre 2007 à 14h02
Panthère régénère (2)
Soins : 2
Panthère : PV 12+2 = 14

Panthère devient intangible

Panthère: Attaque au corps à corps: 12(Dé) +6(attaque) = 18 contre Takezo : CA : 12(Dé)+6(Dex+armure) = 18 = Réussite
Dégâts : 1(Dé)+6 = 7
Takezo: PV 7-7 = 0


Takezo est chancelant

Dzahim: Attaque au corps à corps: 19(Dé)+1(attaque)-2(Secoué)+1(Inspiration Vaillante) +2(Prise en tenaille)= 21 contre Panthère : CA : 19(Dé)+2(Taille+Dex+Parade) = 21 = Réussite critique
Dzahim: Concrétisation du critique: 3(Dé)+1(attaque)+1(Inspiration Vaillante) = 5 contre Panthère : CA : 3 (Dé)+2(Taille+Dex+Parade) = 5 = Coup critique
Dégâts : 4 + 7(Dés) + 2 + 1(Inspiration Vaillante) = 14 = 0

La lame passé à travers le corps de la panthère

Karth: Attaque au corps à corps: 19(Dé)+5(attaque) -2(Secoué) -2(Attaque en puissance) +1(Inspiration Vaillante) +2(Prise en tenaille) = 23 contre Panthère : CA : 4(Dé)+2(Taille+Dex+Parade) = 6 = Réussite critique
Karth: Concrétisation du critique: 10(Dé)+5(attaque) -2(Attaque en puissance) +1(Inspiration Vaillante) = 14 contre Panthère : CA : 6 (Dé)+2(Taille+Dex+Parade) = 8 = Coup critique
Dégâts : 5 + 6 + 2 + 5(Dés)+ 8 + 8 + 1(Inspiration Vaillante) = 35 = 0

La lame passé à travers le corps de la panthère

Gunlann lance contact glacial
Gunlann: Attaque de contact au corps à corps: 20(Dé) +1(attaque) = 21 contre Panthère : CA : 16(Dé)+ 2(Taille+Dex+Parade) = 18 = Réussite
Dégâts : 2(Dé) = 2
Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 55
Panthère : PV 14-2 = 12

Naïniel observe le combat
Naïniel, test de mémoire : 15(dé) -1 (sag) >< DD 12 = réussite

Takezo s’écarte du combat

Baltanin cherche quelque chose
Baltanin, perception auditive : 17 (dé) + 6 >< DD ?
Baltanin détection : 9 (dé) + 6 >< DD ?



Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide, Thay
Temps : ensoleillé, chaud (24°)
Moment : soleil couchant (19h15)



Partie romancée

Le regard de Nakan se perdait à l’horizon. Le calme de la plaine était apaisant et il laissa s’échapper de ses lèvres durcies un soupir d’aise. Le soleil couchant teintait le ciel de couleurs magnifique, l’or se mêlait à l’orangé, et au rose vif, s’étalant en de longues traces qui semblaient être les coups de pinceaux d’un dieu au talent artistique prononcé. Au loin l’horizon se perdait dans des brumes bleutées. Le rôdeur s’assit un instant. Ce moment de tranquillité était précieux et lui permettait de se retrouver, seul avec lui-même, comme il avait l’habitude de l’être. Il repensait aux raisons qui contraignait l’homme libre qu’il rêvait d’être à rendre service à Ramas Fenzim.
Peu après la guerre, et l’ »incident » qui lui avait coûté la langue, il avait perdu foi en sa nation, dans les idéaux Thayien, en ce qui fondait leur société. Et peu à peu il s’était rendu compte du prix de la liberté, et du fait, que même ne portant pas le statut d’esclaves, chacun ici était prisonnier des usages et des règles, constituant une pire entrave même que la magie la plus puissante. Le peuple de Thay n’était pas libre, et il ne le serait jamais. Alors, le fier guerrier qu’il était, avait commis un sacrilège : il avait déserté, profitant d’une mission d’importance qu’on lui avait confié pour couvrir sa fuite. Il était poursuivit, et sans l’intervention de Ramas Fezim qui avait couvert le pauvre fuyard et lui avait fourni une nouvelle identité, il aurait certainement été retrouvé, exécuté, ou pire encore… Sa liberté il l’avait payé chèrement : sa langue avait été coupée afin de le faire passer pour un esclave affranchit.
Face au pourpre de la nuit qui recouvrait peu à peu le tableau vermeille du soleil couchant, il ricana en se relevant doucement. Finalement, il n’était pas plus libre qu’avant. Mais il pouvait aider, à sa mesure, à la construction d’un monde meilleur, ou du moins essayer…
Les bras chargé d’un fagot de petit bois et d’une outre pleine d’eau, il revient sur ses pas. Il s’était éloigné suffisamment du camps, et s’il arrivait quelque chose au groupe qu’il était sensé protéger pendant son absence, il ne se le pardonnerait jamais. Et non pas parce qu’il aurait manqué à ses devoirs envers le mage rouge. Mais parce qu’il n’aurait pu sauver de leur tragique destinée le petit groupe qu’il devait guider aux travers des dangers de Delhummide. Peut être, était ce cela la véritable liberté ?



Narration

La panthère se cabra, relevant ses pattes avant et révélant toute l’horreur de sa taille. La plaie béante que lui avait infligée le guerrier Shou se referma instantanément, n’en laissant même plus apparaître la moindre trace. Les griffes de ses pattes arrières s’enfoncèrent profondément dans la chair d’Omsath qui se trouvait sous elle et à laquelle l’abominable apparition ne prêtait pas davantage attention que si elle avait été une motte de terre, un vulgaire relief dans le paysage. Naïniel frissonna. Bien qu’éloignée et à l’abri des coups de pattes, elle ne pouvait rester insensible au spectacle sanglant qui se déroulait devant elle, à quelques pas à peine. Elle poussa un petit cri lorsqu’elle vit l’animal retomber lourdement sur Takezo, le projetant au sol et poussant un rugissement à faire trembler les morts. Karth ressentit une nouvelle bouffée de peur l’envahir, comme une pulsation qui faisait écho à son cœur tambourinant à toute vitesse dans sa poitrine.

Plaquée au sol par la Panthère, le vaillant bushido se sentit défaillir. Les lames d’acier qui le transperçaient, provoquant une douleur insoutenable était bien moindre que la terreur instinctive qu’il ressentit en se retrouvant nez à nez avec une gueule béante, garnie de croc acérés, prête à ne faire de lui qu’une bouchée. Usant des dernières ressource qu’il possédait, il accompli un effort surhumain pour se dégager, oubliant la douleur infâme que lui affligea les griffes enfoncées qui lui arrachèrent des lambeaux de chaires dans son mouvement. Rampant sur le dos, s’aidant des coudes et des pieds, il s’écarta du combat. La tête rejetée en arrière, il s’autorisa à pousser un long râle d’agonie, que son code de l’honneur poussé lui avait interdit jusqu’alors. La vue troublée, les sens en pagaille, Takezo était sur le point de perdre connaissance.

Ravalant sa salive, l’ancien marchand d’esclave, effectua un coup parfaitement exécuté. Il en éprouva même un bref sentiment de jubilation prématurée. Car au moment ou son épée perfora le foie de la créature, devant provoquer une hémorragie interne mortelle, celle-ci avait changé d’apparence. L’impressionnante panthère noire translucide était devenue argentée et transparente, comme le fantôme d’elle même, et l’arme du Thayien ne rencontra que le vide. Un bref coup d’œil lui permit de voir que le coup d’épée que venait d’administrer le puissant Karth et qui aurait pu décapiter n’importe quel ogre était lui aussi sans effet. Déstabilisé par la surprise de n’avoir tranché que de l’air au lieu d’un être de chair et de sang, le fier garde fut légèrement déséquilibré, et la crainte de l’animal qui battait en lui comme des tambours s’amplifia. Il ne pouvait la tuer… Sa lame était inutile…

Cependant dans l’ombre du désespoir subsistait une légère lueur. Le pouvoir d’Ulutiu pénétra le corps de la prêtresse injectant dans son sang un froid glacial et agréable qui se concentra dans ses paumes ouvertes. Avec prudence Gunlann s’approcha de l’animal translucide et apposa ses mains sur ce qui lui semblait être son flan. Mais elle ne ressentit sous ses doigts que du vide. Décontenancée, elle laissa pourtant s’échapper le pouvoir de son dieu, et c’est là qu’elle constata un frisson, un tremblement dans les chairs fantomatiques de la panthère. Son attaque avait fait mouche.

Recroquevillée, figée devant un tel spectacle, Naïniel était effarée. Allait elle laisser ses compagnons d’infortune mourir sous ses yeux sans rien faire ? Son cœur battait à lui faire mal et une fine couche de sueur recouvrit peu à peu son corps. Gaty s’échappa de sa poche, comme si la peur qui envahissait sa nouvelle compagne lui était perceptible et désagréable, grimpa le long de son épaule, enfonçant ses petites griffes dans les habits de la roublarde, et se réfugiant dans son sac. Remarquant le mouvement du rongeur qui la sorti de sa contemplation macabre, l’halfeline se rappela soudainement des paroles de Karh le matin. Voir ce guerrier si désagréable, si puissant, si vaillant au combat comme le démontrait la puissance de ses coups, trembler devant l’apparition avait quelque chose de profondément déstabilisant.

QUOTE
Ah... Je vous aurais bien passé un semblant d’équipement pour que vous ayez une chance minime de survivre aux dangers de la région, mais il semble que Kelemvor ait envie de vous voir bientôt. Et vous pourrez remercier votre ami elfe… Il est parti avec !


C’était les mots qu’il avait prononcés ce matin même. La tristesse et l’inquiétude que lui avait apporté la fuite de Daleto avaient décontenancée Naïniel au point qu’elle avait raté l’essentiel. Et s’il n’était pas partit avec cet équipement ? Si cet équipement se trouvait dans le coffre qu’elle ne parvenait pas à ouvrir ?


Se détournant du combat un instant, Baltanin du puiser force et courage en lui pour faire abstraction des bruits provoqué par la bataille acharnée et se concentrer sur ce qui se passait au delà. Mais malgré ses efforts, malgré son oreille tendue, malgré la qualité de son écoute, il ne perçut rien d’autre que le bruit du vent qui s’était levé, agitant les herbes en de longues vagues, comme un océan se parant de l’or du ciel. Le soleil rougeoyant disparaissait peu à peu à l’horizon, et c’était un véritable feu céleste, une explosion de couleurs qui offrait au combat une toile de fond épique. Les premières étoiles s’allumèrent dans les hauteurs.



Initiative :
Panthère 20 +5 = 25
Dzahim 12 + 3 = 15
Naïniel 11 + 3 = 14
Takezo 9 + 3 = 12
Baltanin 6 + 3 = 9
Gunlann 8 + 0 = 8
Karth 7 + 0 = 7


user posted image

écrit par: Dzahim Samedi 10 Novembre 2007 à 14h29
Un mouvement parfait, jambe droite en avant, pieds gauche déplacé lentement vers le centre, garde du lion avec les mains au niveau de l'abdomen l'épée inclinée vers le bas. Et soudain les mouvements, on souffle tout en remontant la lame pied droit levé pour partir en fente vers l'avant on redresse la pointe… Un coup mortel quand il n'est pas dévié.
Mais les démons de Delhumide possèdent bien des capacités, Et alors que le coup partait, le corps de la créature disparut sous ses yeux, accentuant la situation délicate dans laquelle il se trouvait.

Fulminant de rage, l'esprit du Thayen n'en resta pas moins actif. La créature n'était pas seulement invisible, elle était aussi fantomatique, le démon sembla un instant invincible au Thayen, intouchable, il avait écrasé et vaincu Takezo en quelques coups. Mais cette capacité à devenir intouchable était à double tranchant, car la créature elle aussi ne devait pouvoir les frapper immédiatement, du moins, tant qu'elle resterais dans cet état, ce détail rassura Dzahim. De plus la lame de l'humain pouvait rester à l'intérieur du corps de la créature sans la blesser certes, mais si la créature décidait de redevenir "concrète", la lame serait toujours à l'intérieur, causant des dégâts, d'autant qu'il n'y aurait plus qu'à retirer l'arme pour augmenter ceux-ci.

Restait un souci, quand la créature allait-elle frapper? Et surtout qui? Le marchand ne souhaitait guère finir comme son "esclave" Shou, ou pire… Une autre tactique lui vint à l'esprit il pouvait se préparer à l'attaque du monstre pour contre attaquer au prochain tour avec une charge. Restait que personne ne savait qui la créature allait attaquer. Après quelques secondes d'hésitations, Dzahim pris son courage à deux mains.


«Karth! Je vais tenter d'inciter la créature à m'attaquer, quand à toi, essaye de garder ta lame à l'intérieur de son corps, quand la créature reviendra à son état normal ça la blessera. Si la créature me suit tu n'auras qu'à charger dans son dos.»

Et suite à ces même propos le marchand s'éloigna d'environ trois mètre à reculons suivant chaque mouvements du monstre pour se préparer à la moindre attaque, tout en exécutant de faux moulinets et poussant des cris et interjection frappant du pied sur le sol pour tenter d'exciter la créature et la pousser à l'attaquer lui. La sueur perlait de son front, il était terrorisé à l'idée que son plan fonctionne, la créature se tournerais vers lui. Il devait résister, aussi se concentra-t-il dans sur sa propre défense.

Mais il ne s'arrêta pas là, intérieurement il ressassait toute ses connaissances qu'elles soit issues de cours, ou de légendes, d'une discussion, voir même des propos d'un esclave sur ce genre de créature et la manière de les vaincre. Plus vite il trouverais un moyen efficace, plus il aurait de chance de survivre.


Dzahim se met en défense totale, et recule de trois mètres, puis tente d'attirer la créature à lui.
Savoir Bardique pour savoir s'il connaît quoique ce soit sur ce type de démon, ou sur comment vaincre une créature intangible.

écrit par: Gunlann Dimanche 11 Novembre 2007 à 17h32
Les sentiments qui traversaient le cœur de Gunlann pendant ce combat étaient trop nombreux pour qu'elle puisse ne pas sentir de temps à temps une envie de rire ou de pleurer mais elle avait appris à se contenir. Elle détestait l'idée de se battre, elle exécrait les soldats et les assassins mais elle avait des restes de sa formation. Lorsqu'on accepte de se battre on se bat jusqu'à ce que la bataille prenne fin; généralement par la mort de l'un des belligérants d'ailleurs.

Mais deux sentiments avaient traversés l'esprit de la naine quasiment simultanément. Elle avait senti la toute puissance d'Ulutiu la traverser et la guider. Elle avait vu que la créature qui les assaillait étaient sensible à la colère du Dormeur et que le secret de la victoire était dans le courage et la détermination. Ulutiu l'avait confrontée à une épreuve, elle se devait d'essayer de la relever. Dans le même temps, Takezo était tombé non loin d'elle. Elle éprouvait de la compassion pour ses souffrances mais elle était trop concentrée sur ce combat pour pouvoir prendre le risque de se détourner de son ennemie pour le secourir trop précipitamment. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle allait l'abandonner à son triste sort ainsi.

La première règle pour vaincre était d'analyser la situation. Dzahim qui était au contact de la panthère à ses côtés reculaient pour compliquer la tâche de leur ennemi. D'ailleurs, elle trouvait cela plutôt intelligent de s'écarter. Takezo était blessé mais suffisamment conscient pour ne pas s'être évanoui, il n'avait pas encire besoin d'être sauvé. La naine était désarmée et ne savait pas vraiment comment faire pour blesser la sale créature mais elle, ou plutôt Ulutiu allait trouver la solution, elle le savait.

Et soudain l'inspiration lui vint. Les choses étaient allées trop loin pour pouvoir se permettre de reculer. Il fallait tenter le tout pour le tout. Le moment était venu de lâcher tout ce qu'elle avait quitte à en mourir.

La naine recula d'un pas pour éviter de se prendre un coup de dent pendant qu'elle entrerait en transe puis elle sourit et leva les bras en hurlant:


-

La naine se retrouva alors baignée d'une lumière bleue pâle qui la faisait étinceler dans la nuit qui tombait. Elle continuait de sourire convaincue que bientôt la sale bête serait obligée de reprendre consistance et qu'alors, avec l'aide de Dzahim qui n'avait pas plus froid aux yeux qu'elle, elle pourrait enfin détruire cette créature infâme.

Gunlann fait un pas de placement en arrière pour éviter l'attaque d'opportunité et lance Auréole de lumière

écrit par: Baltanin Mardi 13 Novembre 2007 à 13h07
Baltanin fut déçu de ne pas avoir put trouver le maitre de la bête mais fut encore plus subjugué par la majesté du spectacle de la nature et du couché de soleil par cette couleur si attirante.
Le nain fut ramené à la réalité par les paroles du soit disant marchant, la panthère devenu translucide et s’apprêtait à attaquer. Malgré les pensés de Dzahim, il était convaincu que sa cible ne serait pas le barde mais Gunlann. La bête attaquerait la personne la plus dangereuse des attaquants, à savoir la prêtresse du nord.

De rage, le nain banda son arc et il tira sur la panthère.

écrit par: Naïniel Jeudi 15 Novembre 2007 à 12h41
La forme du rat qui se déplaçait sur ses vêtements, et les griffes qu’elle pouvait sentir malgré ses vêtements, provoquèrent une impression désagréable qui descendit tout le long de sa colonne vertebrale. Dégoûtée, elle se releva d’un bond.

- Eeeh, mais arrête de bouger toi !

Elle n’osa pas retirer le petit animal alors qu'il cherchait visiblement à s’enfouir dans son sac. Avec une moue écoeurée, elle retira alors l’havresac de son épaule et tendit son bras au maximum pour l'éloigner d'elle en attendant que l'animal y eut disparut.

¤Quelle saleté ces bestioles. Au moins il me dérangera plus là-dedans.¤

Jusqu’à ce qu’elle réalise que le coffret s’y trouvait également. Avec un juron de mécontentement, elle laissa tomber le sac par terre, et s’accroupit à côté tout en jetant un coup d’œil au combat. Légèrement abritée par le vieil arbre, elle voyait que le déroulement du combat ne se passait pas bien. Sans savoir comment, les lames des thayens passaient au travers de la créature sans la blesser. Ou bien celle-ci ne sentait pas ses blessures, à vrai dire, l’halfeline n’en savait rien. Tout ce qu’elle voyait c’était que Takezo semblait sérieusement blessé, et que l’animal ne donnait ne montrait ni point faible, ni de signe de faiblesse. Gunlan s’exposait de façon insouciante, l’humaine semblait presque morte. Mais pourquoi les autres ne la tuaient pas ?! Karth devait bien savoir comment faire lui. Même face à une créature magique, après tout son maître était un mage.

La situation empirait sous ses yeux, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose pour ses compagnons. Elle s’empara alors du sac pour en sortir le coffret qu’elle venait d’y ranger, faisant attention la présence du rat. C’était sur que les moyens de défense dont avait parlé le thayen était là-dedans. Mais elle devait bien avouer amèrement, qu’elle se sentait incapable de crocheter quoi que ce soit. En deux tentatives, elle n’avait pas réussi. Après tout peut-être qu’une troisième… Dégainant le vieux couteau, elle observa de nouveau attentivement la fine ouverture de la boite cherchant un mécanisme qui lui aurait échappé. Puis de nouveau, y introduisit délicatement le bout aigu de l’arme. Elle le fit jouer légèrement cherchant à sentir les mécanismes délicats de la serrure. Bien calé sur ses genoux, le coffret ne bougeait pas tandis qu’elle travaillait avec sensibilité. Tendue, l’hafeline voulait réellement y arriver et redoublait d’application.

Si elle n’y parvenait toujours pas à l’ouvrir en crochetant la serrure, elle glisserait la lame du couteau dans la rainure du couvercle pour essayer de faire sauter un éventuel loquet de sûreté, ou au pire pour forcer la serrure. Concentrée au plus haut point sur son travail, elle perdu momentanément de vue le déroulement du combat.

écrit par: Karth Dimanche 25 Novembre 2007 à 10h54
Le monde lui rendait sa haine…

Le si fier guerrier resta l’espace d’un instant totalement hébété, regardant ahuri sa lame, alors que ses bras se remettaient du puissant impact qui avait fendu le sol. Il revit la scène, la peau tendue, les muscles saillants du cou de la bête, sa lame, lourde et tranchante s’abattant inexorablement avec toute la puissance dont il était capable. Et alors qu’il aurais du sentir la chair se déchirer, les os éclater, la vie s’échapper, l’acier avait poursuivi sa course. La lame avait filé droit vers le sol ne rencontrant pas la moindre résistance. Et enfin lorsque l’immense épée s’était arrêtée, la pointe profondément enfoncée dans la terre, tout sembla s’effondrer… Le grand thayen chancela, un pas en arrière, un deuxième…


¤…Impossible…¤

Toute sa force était parti dans ce coup, toute sa maîtrise de l’épée avait été employée dans un seul et unique but, tuer, détruire cet infâme obstacle qui osait se dresser sur sa route… Cette créature, elle aurait du être morte, là, gisant à ses pieds dans une marre de sang, la tête tranchée, la gueule béante, les derniers battements de cœur faisant gicler le sang du corps décapité. Mais ce n’état pas le cas, la bête était toujours là, elle venait de déchirer l’esclave du marchand de ses griffes et crocs acérés, mais, il ne pouvait désormais plus la toucher, il ne pouvait plus la vaincre… On se jouait de lui, Kelemvor lui-même se jouait de lui… Il lui avait fait rencontrer un ennemi qu’il ne pouvait tuer, contre lequel sa lame et sa force étaient inutiles, contre lequel il était totalement impuissant. Il se retrouvait horriblement désemparé…

Car les dieux… Les dieux eux même l’obligeaient à briser son serment…

Tout n’était que question de force, le thayen l’avait compris depuis longtemps. Cela entraînait donc que la liberté ne pouvait exister tant que l’on était plus faible qu’un autre. C’est ce que la fierté et l’arrogance de Karth avaient conclu. Dans ces conditions, devenir le plus fort était la seule voie qu’il pouvait suivre tant qu’il était en vie. Il s’était juré d’y parvenir, mais cette créature semblait y être insensible.

Soudain, le son de la voix du marchand s’éleva, des mots sortaient de sa bouche, et venaient atteindre les oreilles de Karth, pénétrant et s’insinuant dans son esprit chaviré par le doute. Il avait un plan. Mais c’étaient là des ordres qu’il adressait au guerrier, et la froide colère l’emporta sur la démence qui menaçait de s’emparer de lui… Un sourire mauvais barra son visage.


- Tu viens de commettre ta dernière erreur, Marchand.

Sa voix était froide et calculatrice. Car la conclusion s’était imposée à lui, il ne pouvait vaincre son ennemi, et dans cette configuration, à la guerre la seule autre option résidait dans la retraite. Les dieux aimaient à le provoquer, mais la folle détermination de Karth lui permettait d’esquiver la plupart de leurs pièges. Il parcourut la scène du regard, Takezo était là allongé, presque mourrant, Dzahim à quelques mètres provoquant la créature… Alors, tournant la tête de part et d’autre, présentant un profil déterminé à Naïniel et à Baltanin, puis fixant un regard dur sur Gunlann, il s’adressa à ceux qui lui avaient été désignés comme compagnons par celui qui avait organisé l’expédition, Seigneur Fezim. Sa voix résonna alors, froide, intimidante et inflexible comme l’acier.

- Reculez, reculez… La créature aura suffisamment de nourriture pour ce soir…

Une lueur triomphante joua dans ses yeux lorsqu’il croisa le regard de Dzahim. Au moment précis où la créature s’élancerait sur le mulan, Karth récupérerait le corps blessé d’Omsath qu’il jetterait sur son épaule, et de sa main droite il entraînerait la naine des glaces dont il soupçonnait déjà la réaction guidée par la faiblesse de ce qu’elle appelait bonté. Ensemble, tels qu’ils l’étaient au départ, ils pourraient ensuite procéder à une retraite stratégique et survivre à cette rencontre.

écrit par: Nollïa Mardi 27 Novembre 2007 à 13h25
Dhazim se déplace et se met en défense totale

Naïniel s’acharne sur son coffre

Takezo survit


Baltanin: Attaque à distance: 5(Dé)+4(attaque) +1(Inspiration Vaillante)-4(corps à corps) = 6 contre Panthère : CA : 4 (Dé)+2(Taille+Dex+Parade) = 6 = Réussite
Dégâts : 2(Dé) +1(Inspiration Vaillante) = 3 = 0


La flèche passe à travers le corps de la panthère

Gunlann prépare Auréole de Lumière


Karth retarde son action

Panthère régénère (2)

Soins : 2
Panthère : PV 12+2 = 14

Panthère: Attaque au corps à corps: 9(Dé) +6(attaque)+2(charge) = 17 contre Dzahim : CA : 12(Dé)+7(Dex+armure+esquive)+2(sur la défensive) = 21 = Echec


Naniel, crochetage 19(dé) + 5 : >< DD20 = réussite
Dzahim, détection : 16 (dé) -2 >< DD ?

Dzahim, connaissance bardique :1 (dé) + >< DD ?



Narration

Le cœur battant, encore soumis a la crainte insensée et incontrôlable que lui inspirait cette créature, Dzahim reculait, le monstre le suivant du regard, les babines relevées découvrant une rangée impressionnantes de crocs acérés et translucides. Son plan fonctionnait : il avait réussit a capter l’attention de la panthère… Alors qu’il sentait les veines de ses tempes battre en rythme accéléré, et sa gorge s’assécher comme un puit au milieu du désert, l’ancien marchand d’esclaves se souvint d’une histoire qu’il avait vaguement entendue et qui parlait des démons de Delhumide. Certains d’entre eux, des sortes de spectres, ou de fantômes apparaissaient aux aventuriers imprudents sous une forme quelconque, généralement très effrayante, ou au contraire, totalement inoffensive afin de conserver la confiance du voyageur. Ces spectres avaient la particularité de dévorer l’âme de leur victime et de s’emparer de leur corps. Les proies étaient alors transformées en une espèce de mort vivant aux pouvoirs terribles. Dzahim déglutit …La panthère allait elle parvenir à dévorer son âme ?
A cet instant une flèche traversa l’animal et siffla aux oreilles du thayien, si proche de lui qu’il sentit l’air se courber sous sa trajectoire, interrompant le cours de ses pensées. Baltanin avait ajusté son tir avec une précision étonnante, mais hélas…la panthère ne semblait pas davantage sensible aux flèches qu’aux coups d’épée. Seule la magie avait une quelconque emprise sur ce corps immatériel. C’est du moins ce qu’ils pouvaient tous penser. La vaillante prêtresse concentra la lumière autour d’elle-même puis entre ses mains, créant une sphère bleuté éblouissante. L'energie conférée par Ulutiu, le dormeur était reservée pour plus tard, et Gunlann attendit que le moment arrivat.

C’est alors que Karth le terrible, Karth l’intraitable, prononça son discourt dénué de toute compassion. Ses mots cinglants firent même lever les yeux de Naïniel, qui délaissa un instant la serrure du coffret qui pourtant semblait lâcher sous ses assauts répétés. Le silence qui suivit ne firent que renforcer les effets de ces quelques mots provocateurs. Même Takezo, que la douleur plaquait au sol, fit un effort surhumain pour contempler le tragique spectacle en relevant doucement la tête. Naïniel fit jouer une dernière fois la lame dans la serrure, sans même quitter des yeux la scène qui se déroulait devait elle, et le contenu du coffret, tant convoité se répandit négligemment sur ses genoux : sept morceau d’ivoire, à peine travaillé, et qui ressemblaient à des manches de couteau sans lame avaient roulés sur le sol, tandis qu’un épais livre fermé par une lanière de cuir était resté coincé dans son habitacle. D’autres objets, plus petits, comme des pointes de flèches en os, finement taillées s’étaient également échappées et jonchaient l’herbe en désordre.
Mais un rugissement terrible rappela l’halfeline à la réalité. La panthère avait délaissé sa place actuelle et s’avançait menaçante vers le pauvre Dzahim, victime de la cruauté des siens. Sa patte arrière encore posée sur le corps inerte d’Omsath acheva de la défigurer. Karth s’abaissa pour ramasser la prêtresse inconsciente, et constat à quel point elle avait souffert de cette rencontre fortuite. Son corps tout entier n’était plus qu’une énorme balafre sanguinolente. Le guerrier ne remarqua même pas qu’elle respirait encore faiblement, des coulées de sang noir s’échappant de sa bouche. Un nouveau rugissement retentit, brisant le calme du crépuscule. La panthère bondit, et Dzahim eut tout juste le temps de rouler sur le côté pour l’éviter. Elle était toujours parfaitement translucide…



Initiative :
Dzahim 19 + 3 = 21
Naïniel 12 + 3 = 15
Baltanin 9 + 3 = 12
Takezo 9 + 3 = 12
Karth 7 + 0 = 7
Gunlann 2 + 0 = 2

écrit par: Dzahim Mercredi 28 Novembre 2007 à 21h25
Et en quelques seconde les pires hantises du Thayen prirent formes. Son plan avait pourtant bien fonctionné dans sa partie la plus désagréable. La créature s'étant en effet tourné vers lui suite à sa provocation. Mais son plan était basé sur deux points: un soutient de ses compagnons, et le fait que la créature redevienne tangible lors de la prochaine attaque.

Or, Karth sonnait la retraite, l'abandonnant lui ainsi qu'un Takezõ mourrant. Cette situation, et même si la créature eût été attaquable, le mettait en grand danger. Seulement voilà, la créature semblait vouloir attaquer tout en restant immatérielle. Se souvenant de l'existence des ces créature éthérée, navigant entre le plan de l'âme et celui du monde physique, capable de blesser directement un être vivant dans ce qu'il a de plus précieux, Dzahim ne put qu'en frémir d'avantage.
Aussi esquiva-t-il l'attaque, ne sachant si la créature visait son âme ou lui passerait au travers. L'esquive en elle-même démontrait la grande souplesse de l'ancien marchant, effectuant une roue à l'aide de sa seule main libre, il se déplaça sur le flanc de la bête. Ce qui eût pour effet de lui rappeler deux choses. D'une part, la créature restait inattaquable dans cet état, d'autre part que le déplacement permanent était moins risqué que l'immobilité.

Aussi, bien que restant sur la défensive, Dzahim fit un déplacement supplémentaire afin de se rester sur le flanc de la créature. La forçant ainsi à se retourner. Une autre idée pour le moins folle lui vint à l'esprit, et s'il entrait dans la créature? Elle pourrait difficilement l'attaquer…
Hélas, il ne savait guère sur quel plan se trouvait la panthère et craignant que son âme ne se fonde dans celle de la créature, il préféra se garde de tout contact et prêt à la moindre attaque du monstre. Furieux de sa tragique position son regard se durcit soudain, ses yeux étaient noir de rage, rayonnant de colère, mais masquant la soudaine détresse qui était la sienne.
N'oubliant pas la récente traîtrise du soi disant guerrier Thayen, et souhaitant laisser au moins un acte fort dans la mémoire de ses "compagnons de route" imposés, il lança d'une voix sombre:


- Tu ne mérite pas d'être nommé Thayen! Puisse Umberlie maudire jusqu'à l'eau que tu boira Karth. Je survivrais pour te jeter ta couardise à la figure!

Et sur ces mots il concentra toute son attention sur la créature, espérant trouver au plus vite un moyen de survivre. Car dorénavant, il était seul…

Dzahim se met en défense totale, et effectue un pas de placement vers le dos de la panthère

écrit par: Baltanin Samedi 01 Décembre 2007 à 23h33
Avec soulagement, le rôdeur constata que la bête n'avait pas attaqué Gunlann. Un rictus carnassié de dessina alors sur la barbe rousse. Pour la premiére foi depuis le début de leur rencontre, le guerrier idiot faisait quelque chose d'intelligent. Il emmenait Om à l'abrit. Les paroles sans queue ni tête qu'il avait prononcé et le regard de chiot voullant imposer sa loi au chef de meute ne firent ni chaud ni froid à Baltanin. Le nain regarda le corps inanimé de la prêtresse humaine et un dégout monta en lui. La créature ne tuait pas pour manger mais simplement pour le plaisir. Il se devait de l'arréter. Une question lui veint. Pourquoi, lorsqu'elle avait bondit sur le "marchand", les pattes de la panthére avait de nouveau lacéré le visage de Om?
Et si...
Baltanin laissa tomber l'arc et s'élanca vers l'animal.


¤Matamor, fait que je ne soit pas complétement ridicule en passant à traver cette abomination.¤
Il lutta intérieurement pour ne pas s'arréter ou avoir un instant d'hésitation au moment crutial. puis arriver à un métre, il bondit les bras en avant avec la ferme intention de les refermés sur le corps de l'animal.Il ne put, cependant, garder les yeux ouverts.

écrit par: Gunlann Dimanche 02 Décembre 2007 à 10h04
Le sort que venait de lancer Gunlann était un sort qu'elle n'avait jamais tenté. Mais elle ne fut pas surprise quand il réussit parfaitement. Elle savait que son combat était juste et qu'Ulutiu la soutenait et, par conséquent, il n'y avait aucune raison pour qu'il lui refuse ce sort.

Mais la principale puissance de ce sort était aussi sa plus grande faiblesse. C'était un sort que la naine polaire pouvait maintenir pendant un certain temps et par conséquent il demandait une concentration énorme. Dès l'instant précis où la lumière bleutée apparut autour d'elle, Gunlann commença à ressentir une pression spirituelle énorme. Il lui semblait que sa tête allait exploser, qu'elle ne voyait plus rien, qu'elle ne sentait plus rien, qu'elle n'entendait plus rien. De grosses gouttes de sueurs coulaient de son front la rendant encore plus brillante en se mélangeant avec les larmes de douleurs sourde qu'elle ne parvenait pas encore à maîtriser. Elle réfléchissait aussi vite que sa petite tête le lui permettait pour trouver un moyen de rendre plus supportable cette douleur. Et c'est par hasard qu'elle trouva la solution.

Le sort demandait une concentration extrême et quelque chose faillit bien briser son effort mais c'est aussi cela qui lui permit de maîtriser sa douleur. De derrière vint une voix qu'elle connaissait maintenant trop bien mais cette voix prononça des mots qu'elle n'aurait jamais cru entendre sortant de la bouche du thayen.

Il n'était pas dans ses habitudes de se rebeller contre l'autorité et malgré les infamies qu'avait pu commettre Karth, la naine avait conservé le minimum de respect qu'elle lui devait quand elle lui parlait. Mais elle ne réussit pas à maîtriser ses nerfs. Sans se retourner, elle commença à exprimer ses sentiments à haute voix.


-Ai-je bien entendu, le fier, le puissant, le grand Karth a peur? Celui que le mage rouge nous a infligé comme chef n'est rien de plus qu'un pleutre qui n'est capable de se battre que tant que le combat tourne à son avantage. Notre chef autoproclamé n'est qu'une marionnette, un paltoquet qui prend ses jambes à son cou dès qu'il rencontre une difficulté. J'aurai difficilement pu imaginer que vous puissiez tomber si bas dans mon estime. J'espérai, rêve illusoire s'il en est, que malgré le mal qui vous ronge, vous aviez au moins un semblant d'honneur, de respect pour vous même. Mais non, vous êtes une coquille vide à peine digne de mériter le titre d'humain.

Pendant qu'elle hurlait ces insultes, l'aura qui entourait Gunlann changea. La colère additionnée à la puissance du sort qu'elle tâchait de maîtriser firent se dresser sur sa tête ses cheveux et soudain, tandis qu'elle laissait libre cours à l'expression de ses sentiments les plus profonds à l'encontre du guerrier, ils redescendirent dans leur position naturelle, l'aura qui avant était d'un bleu pâle dans une zone de plusieurs centimètres entourant l'ensemble de sa silhouette se condensa en un nuage plus foncé et plus proche de son corps. Elle ne ressentait plus la moindre douleur, elle arrivait à diriger le flux d'énergie qui la parcourait et elle savait ce qu'elle devait faire. Il fallait maintenant qu'elle soit patiente et qu'elle essaye autant que possible d'aider Dzahim.

-Ne désespérez pas, messire Dzahim, vous n'êtes pas seul. Courage, je sais que nous allons vaincre cette créature abominable.

Puis elle se mit enmouvement en voyant Baltanin fondre sur la créture infernale. Elle n'était pas certaine que ce plan allait marcher, mais elle faisait confiance à Baltanin et, même si cela ne suffisait pas à faire battre en retraite la panthère fantomatique, u moins cela pouvait l'occupr et l'empêcher de faire plus de dégâts dans leurs rangs. Elle s'élança donc à la suite de son ami prête à déchaîner la puissance d'Ulutiu si besoin était.

-

Si Baltanin réussit à attraper la panthère, Gunlann chage et déchaîne la colère d'Ulutiu. Sinon, Gunlann s'approche quand même pour chercher à encercler la bestiole translucide

écrit par: Karth Mardi 18 Décembre 2007 à 10h59
Inutile... Tout était inutile, son plus puissant coup était passé au travers de l’abominable créature, il n’avait aucun moyen de la vaincre… Le marchand avait réussi à esquiver le premier assaut, mais cela ne pouvait durer. Affronter un ennemi que l’on ne pouvait blesser n’était pas du courage mais bel et bien de la stupidité, ce dont faisait preuve les nains avec acharnement et beaucoup de force de volonté.

Les mots du thayen n’avaient aucun sens, c’étaient ceux d’un homme désespéré qui voulait croire à sa survie tout en sachant pertinemment qu’il n’avait aucune chance de s’en sortir. Le guerrier ne lui accorda aucune attention. De plus lorsqu’il vit Baltanin courir sur la bestiole il se demanda si il avait réfléchi ne serait-ce qu’un seul instant à ce qui s’était passé jusque là… Toutes les flèches tirées avaient traversé la créature, son immense épée ainsi que celle de Dzahim en avait fait autant. Comment ce nain pouvait-il croire qu’en se jetant sur la bête le résultat serait autre...


¤Idiot... Je me demande comment il a pu survivre jusqu’à ce jour? Enfin, celui-ci sera son dernier...Il adressa une rapide prière à l’adresse de celui qui l’avait toujours guidé. Regarde Kelemvor, voici ceux qui me suivent… Ils meurent tous d’envie de te rejoindre...¤

Le nain allait tout simplement se jeter dans la gueule de la créature, elle n’aurait alors même plus à courir après une nouvelle proie...

Puis ce fut au tour de la minuscule naine, et son interminable jacassement. Après tout peut être croyaient-ils, elle et le marchand, que les mots étaient capable de tuer une créature telle que celle-ci… Karth éclata de rire, secouant quelque peu Omsath posée sur son épaule. Mais c’était un rire nerveux et aucunement amusé. Et il répondit alors sur son même ton tranchant.


- Tais-toi et meurs au nom de ce que tu crois être du courage... Lâches sont ceux qui se jettent corps et âmes dans une bataille perdue d’avance, préférant mourir plutôt que faire face à la réalité.

L’art de la guerre n’était pas question d’honneur et de courage, mais seulement de victoires et de défaites, de force et de faiblesse, choisir ses combats et savoir se retirer de ceux imposés était tout ce qu’il fallait savoir pour vivre un maximum de batailles, et tuer un maximum d’adversaires. Le guerrier continuait donc sa retraite, s’écartant volontairement du combat et tirant la prêtresse de Heaume de ce bourbier. D’un mouvement d’épaule, il la fit glisser dans ses bras, la soutenant fermement de son bras droit et essaya de vérifier qu’elle respirait toujours… Elle perdait beaucoup de sang, l’armure du guerrier en était déjà couverte.

Il était tout à fait inutile de s’encombre d’un poids mort, sans compter le fait, que si elle avait rejoint le Juge, toute cette mission pour Ramas Fezim, et son temps au service des magiciens rouges, se terminait à cet instant précis. Car plus aucune magie ne les retiendrait ensemble. Un instant, le guerrier se demanda si il ne devait pas l’achever lui-même de ses propres mains… Un simple mouvement sec et il lui briserait la nuque, a moins qu’il n’ouvre ses plaies pour qu’elle se vide de tout son sang… Mais cela n’avait que peu de sens, et cet acte serait le premier en opposition directe avec la parole qu’il avait donné. Il ne le ferait pas...

De tous les protagonistes, seul restait l’halfeline qui ne s’était pas jetée vers une mort certaine… Son instinct de survie était sûrement bien plus développé que celui des nains et peut être ne serait-elle pas aveuglée par ce sentiment que la naine appelait bonté. Une pâle mascarade pour se donner bonne conscience et paraître utile aux yeux des autres… Chose dont le dur guerrier n’avait absolument que faire… Le guerrier regarda dans sa direction. Mais il ne savait pas encore la route qu’il allait suivre… Ni si elle allait ou devait l’accompagner. Le combat était de toutes façons déjà terminé, ils ne pouvaient la blesser, et elle si… La créature se repaîtrait donc des entrailles de tous ces idiots avant ce soir.

Il n’avait qu’à s’éloigner suffisamment le temps qu’elle ait fini... Il reviendrait ensuite au camp et déciderait alors du voyage à entreprendre...

écrit par: Nollïa Samedi 22 Décembre 2007 à 13h25
Dhazim se déplace et se met en défense totale

Naïniel ramasse ce qu’elle a fait tomber



Baltanin: Attaque de contact au corps à corps : 5(Dé)+0(attaque)+2(charge) +1(Inspiration Vaillante) = 6 contre Panthère : CA : 4 (Dé)+1(Taille +Parade) = 6 = Réussite
Baltanin passe à travers le corps de la panthère

Panthère: Attaque d’opportunité: 12(Dé) +6(attaque) = 18 contre Baltanin : CA : 3(Dé)+6(Dex+armure)-2(charge) = 7 = Réussite

Dégâts: 2(Dé)+6 = 8
Baltanin PV 10 - 8 = 2



Takezo survit

Karth recule et “s’occupe” d’Omsath

Gunlann se déplace et à toujours son Auréole de Lumière

Panthère régénère (2)

Soins : 2
Panthère : PV 14+2 = 16


Panthère: Attaque au corps à corps: 9(Dé) +6(attaque) = 15 contre Dzahim : CA : 14(Dé)+7(Dex+armure+esquive)+4(défense totale) = 25 = Echec
Baltanin, détection :15 (dé) +6 >< DD ?
Karth, connaissance folklore Thay : 9 (dé) +2 >< DD15 = échec




Narration

Takezo était assommé de douleur, incapable du moindre mouvement mais en vie, et il assistait impuissant au spectacle terrible qui se déroulait devant lui sous l’or flamboyant du coucher de soleil. On aurait dit que le ciel lui-même s’était taché de sang.
Non loin de lui, Naïniel s’attarda enfin sur le contenu du coffret. Curieuse, et n’ayant aucune idée de ce dont il s’agissait, elle s’empara d’un des étranges objets tombés au sol. Long, et doux au toucher, il s’agissait probablement d’ivoire on d’une matière moins noble et tenaient parfaitement dans la main, comme la garde d’une épée sans lame. Aussitôt que la chaleur de la paume de l’halfeline se transmit au manche, elle ressentit un léger frétillement sous sa chaire, et un courte lame apparu, bleutée et translucide formant avec la partie en os, une dague complète.

Dzahim, recula. Sa garde était parfaite, son « faux esclave » pouvait constater une exactitude des mouvements plus proche de la danse que d’une connaissance guerrière. Un pas en arrière. La bête détourna soudainement la tête, se désintéressant de lui brusquement. Baltanin, emplit de la bravoure des siens, avait courut pour sauver son amie. A toute vitesse, il avait foncé pour attraper la panthère dans une étreinte. Hélas, comme on pouvait s’y attendre, il ne rencontra que du vide et allait percuter le sol dans un roulé boulé, lorsqu’il fut réceptionné par la large patte de l’animal maléfique. Elle le frappa, griffes dehors et le projeta au sol comme une vulgaire balle de cuir, un peu plus loin. Balafré au niveau de thorax, comme s’il avait été touché par cinq lames à la fois, le nain laissa s’échapper un gémissement de douleur. Il était salement touché, et déjà le sang imbibait ses habits déchirés. La peine était si intense, et les griffes avaient pénétré si profondément dans sa chaire qu’il pouvait penser que l’un de ses organes vitaux avait été touché. Mais il avait eut le temps de remarquer un détail : au moment même où la patte l’avait atteint, celle ci avait repris sa couleur sombre originelle.
Aussitôt après s’être débarrassé du nain gênant, la panthère s’intéressa à nouveau au pauvre thayien. Plongeant son regard terrible dans le sien, elle leva une patte, haute, prête à l’abattre sans pitié sur la face de l’homme. Anticipant son mouvement, Dzahim s’accroupit aussi vite que possible, évitant de justesse le balayage des griffes meurtrières.


Alors que les courageux se battaient, la rage et la peur au ventre, Karth s’éloignait…délaissant ceux qu’il méprisait à leur destinée. Lorsqu’il passa devant Naïniel, il remarqua l’étrange phénomène de l’apparition des lames. Jamais au cours de sa carrière il n’avait eut l’occasion de rencontrer ce type d’arme, et bien qu’il doutait qu’elles soient magiques, il n’avait aucune idée de leur propriétés et pouvoirs. Omsath eut un soubresaut, et toussant, crachant quelques gerbes de sangs. Elle était inconsciente et dans un état qui réclamait urgence, mais elle n’avait pas encore rejoint le monde des morts.




Initiative (ordre de postage SVP) :
Dzahim 14 + 3 = 17
Takezo 14 + 3 = 17
Karth 16 + 0 = 16
Naïniel 8 + 3 = 11
Baltanin 2 + 3 = 5
Gunlann 3 + 0 = 3

écrit par: Dzahim Samedi 22 Décembre 2007 à 17h20
La créature ne semblait répondre à aucune logique! Comment pouvait-elle à la fois blesser et rester dans un plan différent? Mais peut-être la blessure, par l'intermédiaire de l'âme, était à la fois physique et psychique? Si tel était le cas, ils étaient véritablement dans une situation plus que délicate. Et pendant un long moment il regretta de ne pas être à la place de Karth. Il le haïssait de l'avoir l'abandonné ainsi, autant qu'il comprenait sa réaction. S'il s'était retrouvé seul, ou s'il ne jouait pas son image, il se serait très bien enfui lui aussi, d'autant qu'il possédait une potion d'invsibilité. Hélas, il ne pouvait plus fuir sans donner raison au guerrier, et cela l'insuportait! Il ne pouvait se permettre un tel affront à son panache, aussi la seule issue qui lui vint à l'esprit fut de rester en permanence sur la défensive. Et cela jusqu'à ce que la créature ai tuée ou fait fuir les autres membres du groupe. A ce moment il pourrait se permettre de prendre lâchement la fuite...

Enfin tout ça ne restait valable uniquement si le monstre qui se tenait devant lui ne pouvait percevoir l'invisible. Et soudain même la perspective d'une fuite lui sembla vaine, la créature face à eux ne pouvait être qu'un démon, et en conséquence son seul désir était la destruction et la soif de chaos, même le guerrier n'irait pas loin quoi qu'il advienne.
Pourtant un point lui demera incompréhensible: pourquoi un mage rouge, devin de surcroit, avait ainsi envoyé toute une compagnie affronter Delhumide sans un minimum d'équipement, des sorts, ou tout autre choses utiles pour ce genre de situation?
Et surtout quels étaient les propriétés des objets que son employeur lui avait confié? Il portait la cape sur lui, mais ne savait rien de son utilité. De même, quelque part dans les environs, sa besace contenait une mystérieuse chope, dont il ne connaissait pas non plus l'utilité. Pour les pierres, il en avait déjà utilisé contre le monstre, elles étaient visiblement inutile.

Restant sur la défensive, le regard braqué sur les moindres mouvements de la créature, Dzahim hurla ces quelques mots qu'il n'espérait pas êtres les derniers.


- Takezo! va chercher la chope que notre employeur nous a confié, et essaye de voir si elle a une quelconque utilité!

Il était conscient qu'il venait potentiellement de gâcher un atout. Mais c'est sa vie qu'il jouait, à quoi bon emporter dans la tombe de si mystérieux objet?

Le marchand ne resta pas fixé sur ces pensées. Et il tenta encore une fois de voir s'il ne connaissait pas un moyen efficace, ou une quelconque information utile, contre ce démon. Ou même un renseignement qui lui aurait échapé sur les différents objet en sa pocession.

Son seul désir était de trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard pour lui.



Dzahim reste en défence totale

écrit par: Karth Vendredi 11 Janvier 2008 à 10h47
Le sang de la prêtresse maculant de plus en plus son armure, et son état devenant franchement critique, le guerrier choisit de s’approcher de Naïniel, qui tenaient une bien étrange dague. Etaient-ce celles là, les armes fournies par son Seigneur ? Ces armes dénuées de métal capable de traverser les étranges portails drow dont il avait été question… Elles étaient sans aucun doute magiques et leur étrange nature translucide n’était pas sans rappeler un autre phénomène…

Et tandis que les autres bataillaient pour leur survie quelque mètres plus loin, il avait distinctement perçu le déchirement des chairs et la douleur du nain, et cela lui avait apporté une malsaine mais intense satisfaction. Et elle s’afficha clairement sur son visage. Puis, rengainant sa puissante épée, il s’accroupit non loin de l’halfeline, déposant lentement Omsath au sol. Une lueur de haine jouait toujours au fond de son regard, mais elle n’était pas vraiment destinée aux deux frêles femmes qui se tenaient devant lui. L’une mourante, et l’autre de la taille d’un enfant, elles étaient faibles et ne représentaient rien sur son chemin. Elles ne recevaient donc pas sa colère. Pourtant sa voix ne pouvait se libérer de cette implacable dureté qui le caractérisait tant.


- Elle va mourir …

Son regard se concentra sur l’arme que l’halfeline tenait en main, quelle étrange magie était-ce là. Il n’en avait pas la moindre idée, pourtant nombreux étaient les morceaux d’ivoire jonchant le sol. Six précisément, plus le septième que tenait la Hin. Sept armes pour les sept compagnons qui avaient initié ce voyage. Et ainsi, ce n’était pas Daleto qui était parti avec les armes, mais l’halfeline qui l’avait caché… Son regard noir pénétra celui de la petite femme.

Délaissant la prêtresse aux soins de Naïniel, si tant est qu’elle eut voulu s’en occuper, le guerrier pris en mains deux manches d’ivoire. La magie opéra à nouveau, les lames magiques ondoyaient au-delà de la garde… Il observa alors l’étrange panthère et une nouvelle fois son esprit fut traversé de nombreuses pensées, les unes chargées de mépris, les autres chargées de destruction et de mort. Voilà qui était peut être capable de changer la donne du combat, quoi d’autre qu’une lame translucide pour blesser une créature translucide…

Le goût du meurtre refit surface dans la bouche du guerrier. Si il pouvait blesser son adversaire, alors il pouvait le tuer et remporter la victoire. Le combat reprenait alors tout son attrait. Mais était-ce réellement utile…

Sa mission pouvait se terminer ici même, il quitterait Thay à la recherche de nouvelles puissances, délaissant les magiciens rouges et leurs sombres manigances, avec une immense satisfaction. Celle de voir des nains qui avaient pendant si longtemps voulu le défier, morts déchiquetés, ainsi que ce prétendu marchand qui croyait que le pouvoir acquis par les mots était de même nature que celui acquis par la force…

Oui, par ces minuscules armes, les seules qui pourraient sans doute blesser la bête, chacune de leurs vies étaient entre ses mains. C’était là d’une ironie exquise. Ce guerrier amoral et ces malheureux dont la vie dépendaient de sa seule volonté. Karth se redressa avec une lenteur prononcée, une dague luminescente dans chaque main.

Il savoura l’instant…

écrit par: Gunlann Samedi 19 Janvier 2008 à 21h04
Un étrange mélange de sentiment occupait l'esprit de la prêtresse des neiges. Une partie d'elle même souffrait. Pas physiquement, certes, mais elle culpabilisait de ne servir à rien. Elle souhaitait pouvoir aider Dzahim à résister aux assauts répétés de la créature fantomatique mais elle savait, ou plutôt Ulutiu lui disait, qu'elle ne pouvait rien faire. D'un autre côté, elle était prise d'une sorte d'euphorie. Elle haïssait toujours autant la violence et elle en voulait à cette espèce de panthère qui menaçait les vies de ses compagnons et, pour certains amis, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir ce sentiment étrange. Ulutiu la prévenait qu'elle était faible, que seule face à l'étrange créature même avec l'appui d'Ulutiu, elle n'aurait rien pu faire à cause de ses défauts, mais que dans le même temps, c'était précisément cela qui rendait cet instant si fantastique. Car Gunlann partageait l'avis de son dieu, comme en presque toute chose, qu'ils allaient vaincre. Gunlann n'avait jamais eu peur, ou en tout cas ne se l'était jamais avouée, mais en cet instant de détresse elle se savait victorieuse et ce qui occupait la majeure partie de son esprit était le moyen qu'elle emploierait pour rendre hommage à Ulutiu dès que ce combat serait achevé.

Malgré tout, elle avait appris à ne pas crier victoire trop vite et elle savait que si sans le moindre doute la victoire serait leur bientôt, cela ne voulait pas dire qu’ils n’auraient pas à endurer des pertes. Et elle en revenait à son sentiment initial de culpabilité auquel venait s'ajouter une sorte de honte. Mentalement, et involontairement, elle avait fait une sorte de classement. Elle avait choisis qui elle craignait le plus de perdre et qui représentait une perte moins importante, comme si les vies de tous les êtres vivants n'étaient pas de la même importance. Elle se donnait la nausée, sa propre réaction à la violence lui donnait envie de vomir mais elle était consciente que le moment n'était pas venu de s'arrêter pour se lamenter sur la faiblesse de son âme ou sur son manque de courage.

Malgré tout, il lui fallait faire des choix et en premier lieu choisir ce qu'elle allait faire. La lumière qui l'entourait était une incroyable source de pouvoir mais dans le même temps, cela lui demandait tant d'effort de maintenir sa concentration que c'était à peine si elle voyait ce qui se passait autour d'elle. Elle savait juste que Dzahim n'était pas plus blessé et que l'attaque de Baltanin avait échouée. Son choix se résumait finalement à choisir qui avait le plus besoin de secours parmi Dzahim, Takezo et Omsath. Or, tant que la puissance d'Ulutiu brillerait dans la paume de sa main, elle ne pouvait être de la moindre utilité aux deux derniers. De plus, tant que quelqu'un se dresserait entre eux et la créature, ils seraient en relative sécurité.

Sa décision était prise. Gunlann était consciente que le pouvoir d'Ulutiu ne fonctionnerait peut être pas mais elle devait tenter sa chance. De toutes façons, le combat touchait à sa fin et ne pas l'utiliser serait gaspiller la grâce que lui accordait son maître ce qu'elle ne voulait pas. Elle se dirigea donc d'un pas décidé vers la panthère toujours aux prises avec Dzahim et Baltanin espérant que sa foi serait suffisante pour que la fureur divine qui illuminait sa main blesse son ennemie.


-

Gunlann utilise son Auréole de lumière sur le monstre.

écrit par: Naïniel Dimanche 03 Février 2008 à 20h25
L’halfeline serrait fort dans sa petite main le manche de l’étrange objet. Elle avait d’abord failli tout lâcher sous la surprise devant l’apparition de la lame bleutée. Mais après avoir vu qu’il ne lui arrivait rien, elle ne voulait plus lâcher l’objet. Elle se sentait toute fière d’être capable de tenir quelque chose de magique, d’autant plus après avoir réussi à le faire fonctionner correctement toute seule. Elle serrait donc fort l’arme entre ses doigts. Mais considérait surtout d’un œil embêté la présence du guerrier thayen. Il venait de ramasser à son tour deux des bouts d’ivoire et devant les dagues qui avaient pris forme, avait adopté cet air triomphant qui généralement ne présageait rien de bon.

D’abord c’était elle qui avait réussi à faire apparaître la lame de l’objet en premier, donc plus facile pour lui d’y arriver maintenant. Mais surtout, elle savait que ce genre d’objet pouvait valoir une véritable petite fortune sur certains marchés, surtout si elle parvenait à tous les récupérer. Elle en était donc à se demander s’il comptait prendre d’autres morceaux, ou s’il allait retourner essayer tuer la bête au vu de la direction que prenait son regard. Elle jeta un coup d’œil malheureux sur les quatre morceaux d’ivoire qui gisait encore dans l’herbe entre eux deux. Elle pouvait toujours essayer de se précipiter pour les ramasser avant lui, mais cette solution lui paraissait une très mauvaise idée. La dernière fois où elle s’était retrouvée entre les mains du guerrier lui avait ôté toute envie de se retrouver de nouveau à sa merci. Elle pouvait toujours espérer qu’il se contente des deux objets qu’il avait ramassé et s’éloigne. Mais qu’est-ce qui pourrait lui assurer qu’il ne les ramasserait pas tous avant de partir ? Profondément ennuyée, elle recula un peu par sécurité, si jamais il lui venait l’idée de reprendre aussi celui qu’elle tenait, et décida d’espérer qu’il s’en aille.

A côté de lui elle pouvait voir le corps de l’humaine que le guerrier avait déposé sur le sol. Inerte, du sang maculait son menton. Il avait dit qu’elle était mourante. Pas étonnant vu comment la bête l’avait attaquée. La pauvre femme, mourir ici perdue loin de ses parents et son pays. L’hafeline se rendit compte qu’elle ne savait rien d’elle, à part son obscure obstination et ses larmoiements continus. Il fallait voir le bon côté des choses, au moins elle ne souffrirait plus, elle devenait vraiment de plus en plus faible ces derniers temps. Quoique maintenant elle avait le teint vraiment blafard en comparaison. Elle fit une légère grimace de dégoût. Pauvre femme… Pourquoi le thayen avait-il dû la déposer ici à côté d’elle ? Il aurait pu aller la mettre ailleurs, à l’ombre au moins, histoire d’adoucir ses derniers instants. Et puis elle détestait voir les gens mourir, fallait attendre sans rien dire, puis elle n’aimait pas être près des morts. Ça sentait pas bon, et puis ces histoires d’esprits, on savait jamais ce qu’on pouvait risquer. Elle détourna prudemment le regarde de la mourante, préférant s’intéresser au thayen qui lui était toujours bien vivant devant elle. Elle recentra son attention sur sa future fortune qui gisait toujours éparpillée sur le sol, et décida d’essayer la persuasion mentale sur le thayen pour accélerer les choses. Après tout la bestiole qui était en train de décimer ses compagnons pouvait toujours se réveler complètement inprévisible et donc dangereuse.


¤Allez...va t-en. Va faire ce que tu veux, mais bouge de là. Alleeeez ! Décide-toi gros bouseux.¤

écrit par: Nollïa Lundi 04 Février 2008 à 17h19
Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Palais de Yaphil, Thay
Temps : ensoleillé, chaud (24°)
Moment : soleil couchant (20h)




Partie romancée

Aussitôt que sa nouvelle disciple pénétra la large salle carrelée d’une somptueuse mosaïque aux arabesques ésotériques, d’un ample geste de la main, Yaphil convoqua un puissant sort de protection, assurant davantage encore le secret de la conversation qui s’ensuivrait. La jeune femme, vêtue d’une ample robe pourpre fendue tout le long des cuisses et dévoilant la douceur de sa peau caramel, exécuta une respectueuse révérence. Etre l’apprentie de la Zulkir requerrait beaucoup d’humilité, malgré la fierté immense que cet honneur pouvait procurer. Il en était ainsi dans la société Thayienne : il fallait être un habile jongleur et pouvoir jouer des paradoxes sans y laisser sa chemise.

- Vois tu Safannie, commença l’élégante mage, marchant de long en large d’un pas lent, sa longue robe de soie glissant sur le sol comme la traîne d’une reine. « La divination est un art délicat qui requiert bien davantage d’un simple don. Il s’agit d’une maîtrise, et de faire preuve d’une extrême prudence. Chaque événement aussi infime et insignifiant soit il est un rouage d’une immense machinerie. Un seul grain de sable peut l’enrayer. La divination permet non seulement de prévoir ces événements mais aussi d’en modifier le cours. Pour cela cependant, il faut démontrer d’immenses compétences et être aussi prudent que perspicace. Un rouage changé à mauvais escient peut plonger dans le chaos et obscurcir complément notre vision de l’avenir. L’humilité et la patience sont la clef. Ne jamais se surestimer. Ne jamais se contenter d’une seule vision… »

La disciple hochait la tête en silence. Yaphil lui avait déjà répété cent fois au moins les qualités d’un bon devin, mais elle sentait que cette fois la leçon serait plus intéressante…et qu’on aborderait bientôt un sujet qui lui tenait àcœur : Ramas Fezim, l’actuel protégé de la Zulkir qu’elle désirait ardemment supplanter.

- Ramaz Fezim est talentueux mais c’est un idiot, enchaîna Yaphil, répondant aux désirs de sa nouvelle favorite « Il a une telle confiance en lui-même, qu’il néglige les détails qui le conduiront à sa propre perte…pas à la mienne, comme il le souhaiterait sans doute. Il se laisse guider trop souvent par ses propres sentiments, ses désirs, ses instincts, sa débauche et son goût du pouvoir…C’est dommage car il n’utilise pas ses pouvoirs au mieux de ses capacités. C’est cependant ses faiblesses qui m’ont permis - entre autres - d’élaborer la longue suite d’événements qui me conduiront au succès. »

- Comment pouvez vous être certaine de l’issue de cette affaire. Ne m’avez-vous pas confié, il y a plusieurs jours déjà que vous n’avez pas été capable d’entrevoir la fin ?

- Effectivement Safanie, c’est pourquoi chaque vision doit être analysée avec soin. Le futur n’est pas immuable, il est aussi changeant et fantasque que l’air et presque impossible à canaliser. Nous pouvons seulement l’influencer. Chaque vision que j’ai reçue, depuis la première à la dernière et chaque vision que j’ai provoquée par la magie, je les ait pensées et repensées jusqu’à en posséder le moindre détail. J’ai taché de percer le secret de chaque acteur. Un bon devin est aussi une personne capable de sonder l’âme des individus avec justesse et sans avoir recours à la magie. Prenons cet exemple…

S’emparant d’une coupelle contenant un étrange liquide bleuté, elle en jeta le contenu dans l’air. Au lieu de retomber sur le sol, le liquide se transforma peu à peu en fumée, s’enroulant sur elle-même comme la coquille d’un escargot. Passant son doigts au travers des vapeurs étranges, accentuant le mouvement de rotation, un cercle brillant pareil à un miroir ethéré se forma peu à peu. Au centre une silhouette humaine apparu. Un homme, large, fort, plongé dans l’ombre. Son visage était couvert de sang séché.

- Lui…est la clef de notre réussite. C’est un rebelle, un effronté, quelqu’un qui ne suit ni les règles d’aucune sorte, ni les conventions. Sa liberté était si chère qu’il a même choisi la mort. Pourtant la mort ne pouvait l’affecter. Plus il s’éloigne, plus il s’approche, sans même qu’il ne s’en rende compte. Tout est paradoxe dans cet univers. Afin qu’il suive les événements que j’ai préparé pour lui, il a fallu qu’il tente d’en échapper. Rien de tel, pour cela que la confrontation avec la représentation de ce qu’il pouvait haïr le plus…continua la Zulkir effaçant l’image pour la remplacer par une autre, celle d’un guerrier Thayien accomplis, le crâne rasé et tatoué, un rictus déformant son visage, tenant deux lames bleutés dans ses mains. « C’est grâce à cette rencontre, ou l’attraction se mêle à la répulsion, une rencontre forte, de celle qui marque à tout jamais, qu’il a sauté par-dessus bord, croyant s’échapper à sa destinée, alors qu’en fait il courait vers elle. «

- Mais comment …Comment aidera t’il la mission, alors qu’il est si loin des autres…

- Ooh....Safanie, il est au contraire bien plus proche du but que ne le sont ceux qu’il a abandonné…Bien plus proche. Il va le rencontrer bientôt. Le moment où son cœur choisira de m’aider, sans le savoir, est imminent. Regarde comme les visions sont limpides.

Une nouvelle scène apparu au centre des volutes. On y voyait le visage rougis du grand homme aux cheveux blonds. D’autres étaient avec lui : une femme au cheveux noirs et au regard valeureux, une jeune fille fragile, et d’autres ombres indéfinissables. Leurs visages étaient abasourdis comme s’ils étaient spectateurs d’un drame et qu’ils étaient impuissant à en changer le cours. Aussitôt le miroir montra ce qu’ils voyaient. Au centre d’une immense main de pierre surplombant le vide et faisant face à la statue d’une femme se tenaient trois drows vêtus de robes sombres. Ils semblaient menaçants et emplis de haine. Le plus grand, qui était aussi étrangement clair de peau brandissait une dague. A ses pieds, immobilisée par un sort, une jeune elfe noire, splendide malgré ses cheveux blancs tachés de sang. L’elfe regardait dans la direction du groupe, suppliante. Ses yeux d’or semblaient lourds de sentiments. Puis soudain, le grand drow abattit sa dague avec une dextérité déconcertante et lui trancha la gorge. Le sang se répandit dans la paume de la main par flot continu. Le male ricana, laissa tomber le corps sans vie avec négligence, et se retourna comme dans l’attente de quelque chose. La Zulkir frémit…

- Tu vois, les visions se précisent de jours en jours. Je suis toute proche désormais.

L’image disparut. La mage rouge contint sa déception et poursuivit la leçon.

- Il est ironique n’est ce pas de penser que cet homme, croyant échapper à ce qu’il méprisait, va en fait l’accomplir avec joie !

- Mais …l’autre groupe. Ceux qui ont été retrouvé par Ramas Fezim ?

-Ooh ceux – là…Disons qu’ils ont surtout permis de révéler celui qui allait LE rencontrer. Pour le reste…il est toujours plus ardu de percevoir ce qui se passe à Thay qu’au dehors. Je ne suis pas certaine de l’issue…Pourtant leur intervention sera néccésaire. S’ils ne retrouvent pas le rebelle, les rouages ne s’assembleront pas, et il me faudra intervenir d’une autre façon. Chaque évenement conduit à un autre. C'est de cette façon seulement que nous pouvons intervenir. Etre la main qui ajoute une ou deux pièce de dominos à l'édifice. Ainsi, il suffit d'un simple souffle que pour que tout s'écroule parfaitement, nous permettant ainsi d'atteindre notre but sans effort. Ce qui prend du temps...est la mise en place.

A nouveau d’un mouvement de main elle effaça la précédente vision pour en obtenir une nouvelle. Les volutes de fumée restèrent vierges durant de longs instants avant qu’une image très trouble n’apparu. On revoyait le guerrier Thayien, les deux lames bleues dans ses mains faisant face à une panthère translucide. Une explosion de lumière surgit soudainement, puis la panthère bondit, griffes et crocs dehors déstabilisant l'image qui s’estompa aussitôt pour ne laisser encore que des fumées bleues tournoyant sur elles mêmes.

- Mais ! Ils vont mourir…s’exclama l’apprentie.

- Ne t’inquiète pas Safanie..Et c’est là que l’art de la divination requiert toute sont importance : savoir relier des visions même très anciennes entre elles. J’ai toujours su que le petit protégé de Fezim me serait d’une utilité un jour. Un rebelle, encore un, mais très fiable… Décidément, il semblerait que notre ami Ramas aime à s’entourer de dissidents. En serait il un lui-même !? Poursuivit elle en s’esclaffant. « Allons...Je sais qu’il cherche à me trahir, mais cela aussi …il ignore à quel point cela me sera utile. »


hrp.gif To be continued...

écrit par: Nollïa Mardi 05 Février 2008 à 13h07
Dhazim se déplace et se met en défense totale

Takezo survit

Karth prend deux dagues en main

Naïniel prend deux dagues en main

Baltanin se recule du combat

Gunlann lance Auréole de Lumière

Gunlann: Attaque de contact au corps à corps: 13(Dé) +1(attaque) = 14 contre Panthère : CA : 4 (Dé)+1(Taille +Parade) = 5 = Réussite
Dégâts (1d8): 5 (Dé)+1 = 6
Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 6(pair) = affectée
Panthère : PV 16-6 = 10

Panthère régénère (2)
Soins : 2
Panthère : PV 10+2 = 12




Trentième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 30 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide
Temps : ensoleillé, chaud (24°)
Moment : soleil couchant (20h)



Narration

Le battement de son cœur résonnait dans ses oreilles les faisant presque siffler d’une façon très désagréable. Dzahim reculait prudemment sans lâcher le monstre qui lui inspirait bien peu de vaillance malgré tout ce qu’il essayait de démontrer. Dans son esprit, les images de la veille se bousculaient de façon chaotique. Il revoyait le tarchion, l’équipement offert, il entendait quelques unes de ces recommandations : « Tout ce que je désire est que vous suiviez l’équipe qui va s’enfoncer dans les profondeurs de la terre à la recherche de cette épée maudite » « Etant donné qu’ils sont à pieds, ils devraient y être dans trois jours s’ils ne rencontrent pas d’incident. Ce qui est peu probable, la région est infestée d’anciens démons…ou de pilleurs de tombes » La cape ...à quoi pouvait bien servir la cape ?

De son côté Takezo essayait d’obéir à son prétendu maître. Il tenta de se relever. La douleur était si vive, tiraillant ses entrailles jusqu’à la pointe de ses orteils qu’il abandonna aussitôt cette idée, le souffle coupé par la peine. Il était presque certain que s’il bougeait davantage, son sang se répandrait sur le sol, le laissant vide comme une coque…Alors il se laissa tomber, allongé. Les forces lui manquaient. Il avait sommeil…sommeil…Le bruit, les cris, les relents du combat parvenait a ses oreilles comme au travers d’un épais brouillard. Sommeil…Il avait envie d’abandonner…juste dormir…dormir…
Omsath avait déjà dépassé ce cap, et si elle respirait presque encore, cela tenait du miracle. Naïniel se détourna rapidement de cette vision macabre. Les lames qu’elle tenait entre ses mains dégageaient une forte sensation de froid. Froide comme la mort.

Baltanin déglutit. Il était toujours vivant. Il se releva, doucement, se recula un peu tachant de définir rapidement l’attitude appropriée à adopter. Son cœur battait à toute vitesse. Allait ils tous mourir ici, si loin du Nord, si loin du Bastion, si loin de leur but …N’était ce pas une fin ..navrante ? Il aperçu son amie s’approcher de la bête. Allait elle se sacrifier pour tous les sauver ?

Soudain, une explosion de lumière. Gunlann avec toute la ferveur de son cœur honnête et juste relâcha le courroux d’Ulutiu. Les rayons d’or transpercèrent la chair de la panthère qui se fit visible durant un bref instant, et le sang qui macula le sol comme des gouttes de pluies était bien réel. La bête bondit deux mètre plus loin, fit volte face, menaçante. Les poils hérissés comme un gros chat que l’on aurait taquiné un peu trop, elle souffla de sa voix rauque, terrifiante. Karth ne put réprimer un frisson d’horreur. Cette créature était un cauchemar vivant et réveillait en lui ses ancestrales craintes de petit garçon. Mais elle était a portée désormais, lui tournant le dos …Aucune traces d’entailles ou de plaies quelconque était visibles, mais de la façon dont la bête grondait, il était indéniable qu’elle avait été touchée.


Initiative :
Baltanin 16 + 3 = 19
Takezo 11 + 3 = 14
Gunlann 10 + 0 = 10
Karth 9 + 0 = 9
Naïniel 5 + 3 = 8
Dzahim 3 + 3 = 6

écrit par: Gunlann Jeudi 07 Février 2008 à 23h03
Une douleur incroyablement bienfaisante, si quelqu'un avait demandé à Gunlann ce qu'elle avait ressentit au cours des derniers instants, c'est sans doute ce qu'elle aurait répondu. Quand la lumière avait quitté ses mains pour aller frapper la créature, Gunlann avait eu encore plus mal que pendant tout le temps où la lumière à l'intérieur d'elle-même pompait son énergie vitale l'affaiblissant mais elle avait ressentit une sorte de félicité.

Le souvenir d'un épisode de sa période d'apprentissage tactique, pourtant courte, lui revint en mémoire. C'était une école élitiste réservée aux membres de la haute noblesse du royaume et, comme dans tous les endroits de ce genre, nombreux étaient eux qui cherchaient à montrer leur supériorité que ce soit pour faire oublier qu'ils n'étaient que le fils d'un duc lointain ou pour se sentir moins seuls. La mode de l'époque était à une sorte d'herbe extrêmement coûteuse qui était censée plonger ceux qui la mâchaient dans un état de félicité absolue. Gunlann avait toujours refusée d'en ingurgitée ayant bien vue que ceux qui s'y essayaient goûtaient peut être au plaisir le plus pur mais avait tendance à agir de manière pour le moins étrange. Beaucoup de ses camarades lui avaient raconté à quel point cela pouvait être fantastique mais elle s'était contentée de leur sourire avec pitié.

Mais maintenant elle comprenait ce qu’ils avaient ressentis. Les yeux de la naine polaire étaient toujours en train de couler et elle voyait toujours de petits points colorés à cause de la puissance de la décharge de lumière qui l'avait aveuglée en fusant mais malgré tout elle voyait parfaitement. Mieux qu'avant même. Pendant un intervalle d'une brièveté incroyable, Gunlann avait vu à travers les yeux d'Ulutiu, pendant moins d'un dixième de seconde, Gunlann avait été la main tendue de son dieu, pendant ce temps infiniment court, Gunlann avait été la lumière et il était impossible de décrire ce qu'elle avait ressentit. La seule chose dont elle imaginait qu'elle puisse provoquer un tel sentiment de bouleversement interne, de progrès de soi, était la naissance et elle ne se souvenait pas de son premier souffle. En frappant cette créature, une nouvelle Gunlann était née, physiquement identique à l'ancienne mais ce n'était qu'une illusion.

Elle voyait maintenant le monde avec une clarté toute nouvelle, elle voyait ses compagnons dans des états fort différents: Dzahim qui essayait de se protéger, Omsath et Takezo presque déjà des cadavres, Baltanin qui valait guère mieux, Naïniel qui se préparait à combattre et Karth. Le visage du thayen fut un choc pour l'Inugaaklikurite. Elle n'avait jamais vu un visage comme celui-ci et elle regrettait de l'avoir vu. Elle avait l'impression qu'il était devenu fou, s'il ne l'était pas déjà auparavant, et cela n'était pas une bonne nouvelle. Survivre à ce combat lui semblait ne plus représenter la moindre difficulté mais s'il fallait en plus calmer le thayen, la tâche devenait impossible.

Gunlann décida de faire comme si elle ne voyait pas leur chef autoproclamé et de trouver un moyen de se rendre utile. Et, maintenant qu'elle avait épuisé ses forces combatives et qu'elle avait abusé des forces d'Ulutiu, elle devait se rendre utile sans trop se fatiguer au moins pour l'instant. La meilleure façon de se rendre utile tout en récupérant était sans doute de secourir l'un de ses camarades ou de trouver un moyen de récupérer une dague comme celles de Naïniel.


Si Omsath ou Takezo se trouve à distance raisonnable de l'ennemi (c'est à dire que je ne risque pas de me faire mordre en les aidant) je tente un premiers secours pour stabiliser l'un des deux. Sinon, je me dirige vers Naïniel en évitant au possible de me faire mordre et je prends une dague aussi.

écrit par: Baltanin Vendredi 08 Février 2008 à 16h30
Baltanin sourit malgré la douleur et la brûlure qu’il ressentait dans la poitrine. La prêtresse, son amie, venait de faire mal à la bête. Ho bien sûr, ce n’était d’après l’attitude de la panthère, qu’une légère blessure mais au moins elle l’avait touché et le sang coulait.
Le sang rouge était bien visible dans ce plan, chose que le rôdeur n’arrivait pas à comprendre puisque depuis son arrivée sur le champ de bataille, si l’on peu appelé cela un champ de bataille, la créature ne semblait être réellement présente que lorsqu’elle attaquait. Lasse de ses réflexions qui n’aboutissaient que sur des questions sans réponse, le nain se pencha machinalement et ramassa un caillou. Il observa la forme fantomatique de l’animal pour repérer la plais.
Alors arriva dans son champ de vision le guerrier esclavagiste poltron munit de deux lames brillante. Le nain grommela dans sa barbe.

¤ Voila autre chose maintenant, si il arrive à abattre cette chose avec ses babioles, il va être invivable.¤
Baltanin sut intérieurement que mise à part la puissance divine d’Ulutiu, seul les babioles pourraient faire mal à la panthère. Sarcastique, il lança à l’attention du guerrier :
- J’espère pour toi que tu sais te servir de deux armes à la foi. Mais j’en doute.
Plus sérieusement, il essaya de croiser le regard de Gunlann.

Il reprit son observation de la forme fantomatique et lorsqu’il repéra la blessure, il jeta le caillou.
-m’enterre pas si vite sale bête.
Baltanin utilise détection.

écrit par: Karth Lundi 11 Février 2008 à 16h55
La mâchoire crispée, le guerrier observait la créature cauchemardesque à un pas de lui. Le moment était venu de mettre à l’épreuve sa théorie, mais cette crainte insidieuse le tétanisa pendant de longs instants… Ainsi la magie de la prêtresse était parvenue à blesser la créature. Mais ce n’était là rien de bien étonnant, ces bigots qui s’abandonnaient complètement à leur dieux, recevaient bien quelque chose en retour. Et il était indéniable que cette magie avait une once de divinité, capable de bien des miracles. Alors pourquoi pas blesser une créature à l’allure d’un fantôme…

Mais Karth était persuadé qu’il possédait lui aussi des armes capables de blesser cette créature désormais. Une dernière fois il observa les étranges lames, les comparants à la tangibilité de la panthère… Mais son attention fut encore détournée par le pourtant insignifiant, Baltanin. Quelle était cet esprit si sarcastique ? Comment pouvait-on oser ne serait-ce que prononcer un seul mot lorsque sa propre vie était à la totale merci du bon vouloir de ceux qui l’entouraient ? C’était là quelque chose que le thayen ne pouvait comprendre, au-delà, de la colère, et de la rage que ces mots auraient pu susciter… Seul le mépris croisa le regard du guerrier au crâne tatoué.

Mais il ne put s’empêcher d’y penser. Toutes les cartes étaient encore dans ses mains… Et à l’allure de la naine polaire, celle-ci ne pourrait sûrement pas renouveler son exploit jusqu’à vaincre la créature. Karth, laissa son regard courir sur les manches en ivoire déposés au sol… Ces minuscules objets étaient désormais les seules choses capables de blesser la créature. L’halfeline en tenait encore un dans les mains. Leurs regards se croisèrent.

Peut être devinait-elle ou soupçonnait-elle ses pensées. Il pouvait en effet toujours ramasser ces petites choses et laisser la panthère se repaître des restes de ce qui avait été un groupe. A moins qu’il ne laisse l’halfeline récupérer les dagues puis s’enfuir. Il en était venu à croire que ce petit bout de femme était bien plus débrouillard et individualiste que son sourire laissait penser de prime abord.

Pourtant cette misérable créature devait mourir… Et maintenant Karth avait la possibilité de satisfaire son besoin. Mais s’arrêterait-il de tuer une fois la panthère morte… Rien n’était moins sur…

Raison et résolutions qui avaient contenu jusque là les puissantes émotions destructrices du guerrier s’étiolaient à chaque provocation, à chaque phrase, à chaque mot, à chaque seconde qui s’écoulait depuis leur départ d’Eltabar, telle la vie d’Osmath.



Karth se met à portée et attaque

écrit par: Dzahim Samedi 16 Février 2008 à 18h36
Rien, il n'avait rien en sa possession qui puisse lui être utile dans cette situation. Il avait pourtant prévu et anticipé que la traversé de Delhumide ne se ferait pas sans accroc, mais son "employeur" n'avait vraisemblablement pas été suffisamment prévenant. Et visiblement le devin qui avait envoyé ces "esclaves" et leur guide, n'était pas beaucoup plus prévoyant. A moins que tous ceux qui l'accompagnaient ne soient que de désespérants idiots. Après tout, pour la plupart ils n'étaient pas de Thay, que savaient-ils des dangers de la région? Même lui, pourtant éduqué, ne savait rien des moyen de vaincre un démon avec des armes non enchantées.

Puis soudain, le nain parla. Il s'adressait au guerrier qui avait fuit.
¤ Deux armes? Mais le guerrier n'utilise-t-il pas plutôt une épée à deux mains?¤
Observant derrière lui il aperçut le lâche revenir dans la bataille, deux nouvelles armes en mains. Celles-ci étaient luisantes comme le démon, une puissante magie devait être à l'œuvre, mais cette magie sera-t-elle suffisante pour terrasser le démon?
Observant la scène tragique devant ses yeux il ne put conclure qu'une seule et unique chose. S'il hésitait tout serait perdu, et très rapidement. Il savait très bien que s'il prenait la fuite il n'aurait aucun moyen d'échapper au Tarchion, ou pire aux autres démons rôdant aux alentours. Aussi la seule solution envisageable restait de vaincre le monstre, et pour cela les dagues seraient certainement nécessaires, ou tout autres armes et sort permettant de détruire la créature. La panthère serait sans doute occupée à affronter les deux nains et le guerrier.

Reculant de quelques pas vers le campement, quelque part rassuré de la nouvelle distance d'avec le monstre, Dzahim lançât un sort donc il savait que le résultat serait tout d'abord flou avant de se préciser petit à petit. En se disposant de manière à apercevoir l'ensemble du campement, ainsi que l'étrange demi-femme dont le combat lui avait fait oublié jusqu'à l'existence. Il commença à incanter, récitant d'étrange formules, dressant dans l'air immobile des dessins d'instant, et des desseins de l'âme. Le geste était simple, autant que la formule, et très rapidement il obtint l'effet escompté. Un sens s'ajouta aux cinq qu'il possédait déjà, lentement, toutes les altérations intentionnelles de la toile du monde située dans les environs se superposèrent a sa vue, son ouïe, son odorat et son touché.

Pour autant, malgré l'apparition de ce nouveaux sens, l'homme n'en oublia pas ceux déjà offert par la nature. Et c'est concentré sur sa tache que le marchand scruta le campement de ses allier à la recherche de la moindre chose utile pour vaincre le démon. Il cherchait en priorité les endroits où la perception de la magie et celle de ses sens concordaient. Un objet, un coffre, un sac, enfin quoique ce soit qui puisse contenir ou être une arme contre le démon.



Dzahim se déplace afin de pouvoir scruter le campement à l'aide de "détection de la magie" (et en essayant d'avoir Naniel dans son rayon de scrutation). Il utilise en outre détection et fouille, pour tenter de trouver un objet (mais sans bouger de sa place pour avoir l'avantage progressif de la détection de la magie.). S'il trouve rapidement quoique ce soit qui peut s'avérer utile il se dirige vers l'objet.

écrit par: Nollïa Mardi 19 Février 2008 à 13h37
Baltanin: Jet de détection: 15(Dé) +6(Compétence) = 21 contre DD ??
Baltanin : Attaque à distance: 1(Dé) +3(attaque) = 4 contre Panthère : CA : 13(Dé)+2(Taille +Parade) = 15 = echec critique
Gravité de l’echec critique (4-1) : 4 (dé)


Takezo survit

Gunlann: Jet de premier secours sur Omsath: 6(Dé) +6(Compétence) = 12 contre DD15 = échec

Karth: Attaque de contact au corps à corps: 12(Dé)+5(attaque) -2(Secoué) +1(Inspiration Vaillante) = 16 contre Panthère : CA : 4(Dé)+2(Taille+Parade) = 6 = touché
Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 6, pair = affecté
Dégâts (1d6): 4(Dé) = 4
Panthère : PV 12- 4 = 8


Panthère: Jet de sauvegarde: 16(Dé) +6(Vigueur) = 22 contre DD11 = réussite

Dhazim lance Détection de la magie

Panthère: Attaque au corps à corps: 10(Dé) +6(attaque) = 16 contre Karth : CA : 8(Dé)+6(armure+magie) = 14 = touché
Dégâts (1d8): 8(Dé)+6 = 14
Karth : PV 18-14 = 4


Panthère régénère (2)
Soins : 2
Panthère : PV 8+2 = 10



Narration

Baltanin n’avait certe rien a reprocher à sa vue, pourtant il ne put constater la moindre égratignure sur le corps parfaitement translucide de la panthère, et ce malgré les gouttes de sang qui tombaient à intervalle de moins en mois régulier sur le sol jusqu'à s’arrêter totalement. L’animal se régénérerait il encore ? Le nain lança la pierre à tout hasard, là ou il avait eut l’impression, l’espace d’un instant d’avoir repéré une estafilade. Son jet, hésitant fut maladroit et le caillou siffla aux oreilles du guerrier Thayien qui s’approchait de la bête dans son dos. Par chance, il ne le toucha pas.

Pendant ce temps, Gunlann la vertueuse s’éloigna de la gueule grimaçante du gros chat en colère. La contournant avec soin, elle s’approcha de la malheureuse prêtresse, passant devant Takezo. Celui-ci, bien que bien mal en point était toujours en vie et serait vite rétabli pour peu que la panthère leur laisse la possibilité de survivre. Omsath par contre était dans un état gravissime. De larges entailles l’avaient défigurée à tout jamais. Le sang continuait à s’écouler, imbibant les tissus et rendant l’inspection des plaies difficiles. S’évertuant a trouver le moyen de la soigner, tachant de nettoyer un peu du sang qui inondait le corps de l’infortunée, Gunlann compris que sa gorge avait été touchée, et qu’il était bien peu probable qu’elle puisse encore la sauver. Déjà sa respiration se faisait rare, sifflante, gargouillante et son regard hagard se perdait dans les lueurs du crépuscules, fixe, et terrible.

Nainiel hésitait…d’un geste, elle pouvait empocher les quatre autres manches d’ivoire, mais Gunlann était toute proche...la naine pouvait la voir. Un coup d’œil a Karth qui avançait vers le monstre, déterminé à en finir, un coup d’œil vers la malade et son infirmière. Que devait elle faire, voler et fuir ou …aider ses pauvres compagnons de route ?

La panthère soufflait toujours, sa queue battait l’air de façon menaçante. Le garde l’évita de justesse avant de plonger son bras avec force. Il sentit la lame, froide et glaciale pénétrer les chairs invisibles de l’animal. Il y eut un soubresaut, un tremblement bleuté…Quelque chose s’était produit. Puis un rugissement terrible se fit entendre. La panthère se retourna avec la souplesse du félin et mordit le guerrier sur le flan. Les crocs puissants de l’animal pénétrèrent profondément le torse du Thayien. Sa respiration fut coupée un instant sous l’effet de la douleur…
Baltanin qui venait de jeter son caillou aperçut de nouvelles gouttes de sang abreuver le sol, mais là encore, il ne put entrevoir la plaie d’où elles s’échappaient.

S’écartant du combat, Dzahim se concentrait, et plus il se concentrait, plus la magie lui apparaissait comme évidente. Son attention se porta sur le matériel en premier lieu, sa cape, et divers objet contenu dans son paquetage contenaient une forte source de magie...mais cela il le savait déjà. Ensuite, plus il s’approchait de l’endroit ou Gunlann soignait Omsath, plus la magie se faisait sentir également. Elle s’échappait de manches d’ivoire que tenait Naïniel entre ses doigts, il y avait également un gros livre à ses pieds d’où s’échappaient de longues volutes verdâtres et bleutées. Puis son regard s’arrêta sur Karth, le guerrier terrassé par la morsure de l’animal. Il portait également deux armes magiques de la même nature que celle qu’avait trouvé l’halfeline, ainsi qu’un anneau qu’il pouvait presque entendre siffler.



Initiative :
Takezo 14 + 3 = 17
Naïniel 14 + 3 = 17
Baltanin 9 + 3 = 12
Dzahim 8 + 3 = 11
Karth 10 + 0 = 10
Gunlann 5 + 0 = 5

écrit par: Baltanin Mardi 26 Février 2008 à 13h20
Comme prévu, La lame avait touché l’animal et au vu du sang, la blessure avait dût être profonde.
Le rôdeur analysa la situation rapidement. Gunlann était prés de leur amie. Nainiel était en pleine réflexion sur la conduite à tenir. Les Thayens étaient face à la bête au coté de lui.
Le caillou n’avait fait que frôler Karth. Baltanin soupira devant l’attaque du guerrier. Karth avait beau être musclé, le maniement de deux armes en même temps n’avait visiblement rien de naturel pour lui. Le nain, lui, avait laissé tomber les épées longues et autres haches de guerre naines pour l’utilisation de dague, épées courtes et hachettes. De part son manque de force, il avait plus facile à manier les petites armes au contraire du guerrier visiblement.

Quant tu auras fini de jouer avec le chat, tu pourras peut être m’envoyer l’arme dont tu ne te sers que pour faire beau. Lança-t-il à karth en espérant que ce denier serait suffisamment intelligent pour comprendre que sans arme le nain ne servirait qu’a le gêné.
En attendant que le guerrier se décide, il donna des coups de pied dans la terre en espérant que la poussière ainsi dégagé, aye se coller dans la fourrure de l’animal et ainsi trouble un peu moins les yeux.



écrit par: Dzahim Mardi 26 Février 2008 à 16h59
Ainsi la rusée halfeline en possédait plus que toute cette malheureuse équipe, lui et Takezo excepté. En vérité il l'avait complètement oubliée jusque là, à moins que ça ne soit elle qui ne soit douée pour se faire oublier. Dans tout les cas cette demi-femme était un atout pour l'équipe a une seule condition qu'elle ne semblait pas avoir respectée: qu'elle n'agisse pas à l'encontre de celui-ci.

Mais pour le moment il y avait bien plus urgent que la question de l'Halfeline, celle de démon, il fallait s'en débarrasser en vitesse. Et visiblement les armes magiques en possession de la demoiselle pouvaient atteindre la créature dans son plan. Aussi Dzahim lâcha son épée se précipita vers les armes. Et Armé lui-même d'un beau sourire, et de sa courtoisie il saisit lui aussi deux armes en s'adressant à Naïniel.


- Navré de le faire si brusquement mais je vous emprunte momentanément deux de ces armes.»

Choses dîtes, choses faite. A peine avait-il saisit les deux armes qu'il se dirigea vers le nain ronchon. Celui-ci avait fait preuve du courage dont Karth avait manqué, aussi mieux valait l'avoir avec lui. En outre c'était un nain, et en temps qu'ancien marchand d'esclave Dzahim connaissait parfaitement la ténacité et la force de ces pourtant petits êtres. Aussi, alors qu'il s'approchait à nouveau du démon, se préparant à la moindre attaque de la part de la bête, Dzahim tapota sur l'épaule du nain pour lui donner un des deux couteaux qu'il avait "emprunté" à la petite roublarde.

- Et tâche de bien t'en servir, on ne sera pas trop de trois pour la mettre à mal.

La phase suivant était celle qui terrorisait le plus Dzahim, jusque là il s'était contenté d'éviter les coups, et c'était avec difficulté. Mais maintenant, il lui faudrait en plus attaquer, c'est-à-dire laisser des ouvertures possibles au démon. Jusque là il n'avait pas été blessé, mais ses alliés du moment avaient eu fort souffert, et souffraient encore. Il lui faudrait en finir et vite, s'il sortait complètement indemne du combat nul doute qu'il ferait de l'ombre au guerrier malgré le retour de celui-ci. Il ne fallait lui laisser trop d'influence maintenant, mais d'abord survivre.

Dzahim lâche son arme se déplace vers Naïniel et prend deux couteau, puis se dirige vers Baltanin pour lui donner une des armes. Dès qu'il se trouve à 6m de la bête il se met en position défensive (-4 aux jet d'attaques et +2 à la CA) Il reste à 3m de distance de la bête.

écrit par: Karth Jeudi 06 Mars 2008 à 17h29
Il n’avait pu éviter le coup fulgurant de la bête, le sang avait coulé. Le cri poussé par le guerrier fut terrifiant, trahissant autant une indescriptible rage qu’une réelle douleur. Et cette dernière était à la limite du supportable. Baissant les yeux, le garde vit vite pourquoi. Les crocs toujours enfichés dans sa chair, traversant son épaisse cotte de mailles, lui déchiraient les muscles de l’abdomen et du dos.

Sa première réaction instinctive pour se dégager fut inutile, la créature n’avait aucune consistance, il n’était illogique d’essayer de fourrer ses mains gantées dans la gueule de la panthère pour lui faire lâcher prise de force… Les seules armes permettant d’atteindre la créature était les deux petites dagues qu’il tenait dans ses mains. Il n’avait jamais été d’une adresse exceptionnelle, son principal atout était la puissance dévastatrice de ses coups, et l’aura de peur qu’il savait inspirer lorsqu’il combattait … Mais dans le cas présent tout s’était envolé et retourné contre lui.

Là où il aurait pu effrayer la créature, c’était elle qui lui avait inspiré une indescriptible terreur avec sa noirceur fantomatique… Et là où sa force aurait du trancher l’étrange animal, sa lourde épée était passée au travers… L’ennemi avait été étudié pour le tuer… Et sa stupidité avait fait le reste…

Pourquoi ne les avait-il pas tous tués dès le premier jour, lorsque l’envie s’était faite sentir la première fois. Il serait loin d’ici à présent, une autre aventure se serait certainement présentée à lui, et il aurait quitté depuis longtemps Thay, les sombres manigances de leurs magiciens et l’étrange attrait de leur puissance.

Aujourd’hui allait-il mourir à cause d’eux… Il en était hors de question ! Il ne se laisserait abattre par rien ni personne. Cette douleur décuplait son envie de destruction, et il ne pouvait l’assouvir qu’avec ces deux misérables armes…

Brandissant les lames bleutées loin au dessus de lui, il asséna avec puissance les deux coups de dagues assassins…

écrit par: Gunlann Vendredi 14 Mars 2008 à 10h22
En voyant l'état d'Omsath, Gunlann ne put s'empêcher de sentir son dernier repas remonter en flèche vers sa bouche. Son maître lui avait appris dans le temps que le travail de médecin se révèle souvent être celui de boucher(même s'il pensait plus au nombre de doigts de pieds de marchands qu'il avait dû couper à cause du froid du Grand Glacier qu'à une opération à ventre ouvert) mais Gunlann n'avait jamais voulu le croire. Maintenant c'était le cas. Son maître n'était pas la seule personne dont les bonnes paroles lui revenait en mémoire, la voix de sa nourrice, dont elle avait oublié jusqu'au nom, résonnait aussi dans sa tête. Quand elle était encore une petite naine, ses parents avaient voulu qu'elle apprenne tout ce qu'une jeune naine de bonne famille doit savoir faire: danser, parler de tous les sujets, cuisiner, ... et surtout coudre. Sa nourrice était une excellente couturière et elle avait été chargée de lui enseigner les rudiments de cet art. Mais Gunlann préférait être dehors à jouer avec les enfants des servants ou à regarder le maréchal-ferrant ferrer les animaux. tre forgeron aurait bien mieux plu à la jeune naine qu'être une femme parfaite mais elle n'avait pas le choix tel devait être son destin. Mais la nourrice avait accepté de ne pas lui prodiguer ces cours que la jeune naine ne voulait pas suivre et Gunlann était incapable de se servir d'une aiguille. Il était un peu tard pour apprendre maintenant que c'était sans doute le seul moyen de sauver la vie de son amie.

Gunlann s'en voulait d'être aussi incompétente, de ne pas pouvoir soigner Omsath, de ne pas avoir su la protéger, de perdre son amie ... De grosses larmes chaudes quittaient ses yeux en courant le long de ses joues pleines de la poussière du chemin et venait s'écraser sur le ventre et dans les plaies de la prêtresse de Heaum qui ,soit dit en passant, n'avait même pas fait le moindre geste pour sauver celle qui devait être, Gunlann ne pouvait en douter, l'une de ses plus vertueuse et fervente serviteuse. Gunlann perdait tout espoir de sauver son amie, tout espoir de la voir encore sourire un jour. Elle allait se relever et partir aider ceux qui avaient encore un espoir de survie quand une main vint s'écraser dans son ventre la forçant à se plier en deux.

Cette main était la sienne guidée par sa volonté véritable, ou celle d'Ulutiu peut être impossible d'être certain. C'était la main de la raison, la main de l'espoir, la main du courage, la main de la vérité. Gunlann avait toujours eu une vie facile et avait toujours regardé avec dédain ceux qui devant l'adversité posaient genou à terre et abandonnaient ceux qui n'avaient pas le courage de leur conviction, ceux qui fuyaient devant eux-même, ceux qui n'avaient aucun honneur, ceux qui n'avaient aucun espoir, ceux qui méritaient à peine la pitié ou la honte. Maintenant, elle était dans la même situation, non dans une situation moins désespérée que certains, et elle abandonnait toutes ses convictions. Elle était une mauvaise perdante, la plus grande qualité existante, et elle n'allait pas s'avouer vaincue sans combattre. Ni même en cas de défaite. S'il le fallait elle quitterait le plan matériel pour aller plaider la cause d'Omsath devant Heaum, devant Kelemvor, devant leur maître à tous s'il le fallait. Et même si cela ne marchait pas, elle irait affronter en duel l'un de ces dieux haineux qui ne méritent même pas qu'on prononce leur nom, elle le vaincrait et, nantie d'un nouveau pouvoir, elle rendrait la vie à son amie. Rien n'est impossible à un cœur valeureux à dit un grand homme et il avait raison.

Gunlann se repencha sur le corps agonisant d'Omsath qu'elle devait sauver, qu'elle allait sauver. Il lui fallait avant tout nettoyer les plaies et pour cela elle avait besoin d'un peu de matériel et de place. Elle arracha tous les vêtements d'Omsath pour localiser précisément les blessures qui marquaient sa peau si blanche. La pudeur n'était plus de mise. Une fois cela fait, elle tourna rapidement la tête pour voir si quelqu'un n'avait rien à faire et pouvait l'aider. Il sembla à Gunlann que la seule personne qui ne soit pas en train de combattre et qui malgré tout soit encore capable de se déplacer soit Dzahim, elle hurla donc à son intention.


-Dzahim, j'ai besoin de votre aide. Trouvez-moi un liquide quelconque, si possible de l'alcool, je dois stériliser les plaies d'Omsath au plus vite.

Gunlann continue de faire Premiers secours en attendant que quelqu'un lui amène de quoi nettoyer les plaies d'Omsath pour essayer de la stabiliser.

écrit par: Nollïa Mardi 18 Mars 2008 à 13h24
Takezo survit

Naïniel fouille : 20(dé) +3 >< DD ?

Baltanin attends…

Dzahim se déplace


Karth: Attaque de contact au corps à corps: 7(Dé)+5(attaque) -2(Secoué)- 4(combat à deux armes) +1(Inspiration Vaillante) = 7 contre Panthère : CA : 14(Dé)+2(Taille+Parade) = 16 = manqué


Karth: Attaque de contact au corps à corps: 18(Dé)+5(attaque) -2(Secoué) -8 (combat à deux armes) +1(Inspiration Vaillante) = 14 contre Panthère : CA : 11(Dé)+2(Taille+Parade) = 13 = touché


Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 2 (dé) pair = réussite
Dégâts (1d6): 5(Dé) = 5
Panthère : PV 10 - 5 = 5


Panthère: Jet de sauvegarde: 3(Dé) +6(Vigueur) = 9 contre DD11 = échec
(-1 en force si echec)


Gunlann: Jet de premier secours sur Omsath: 17(Dé) +6(Compétence) = 23 contre DD15

Panthère: Attaque au corps à corps: 3(Dé) +5 (attaque) = 8 contre Karth : CA : 6(Dé)+6(armure+magie) = 12 = manqué

Panthère régénère (2)
Soins : 2
Panthère : PV 5+2 = 7




Narration

- De l’alcool ! répondit Naïniel à la demande de Gunlan d’un air effronté bien déplacé dans une telle situation « Je ne savais pas que nos gourdes d’esclaves en étaient remplie ! Peut être dans le fourbi de notre maître ? «

Son ton était fielleux et désagréable. Pourtant elle se décida finalement à ne pas fuir et venir en aide à l’une des seules personnes qui somme toute s’était montré aimable avec elle. Elle se dirigea donc vers les affaires du campement à quatre pattes, avec l’agilité d’une vraie canaille et elle se mit à fouiller - profitant sans doute de la situation - dans le sac a dos du guerrier Thayien.
Poussée par son bon cœur la naine n’abandonna pas, et tenta coûte que coûte de sauver son amie. A l’aide de ses doigts, elle fit un garot, prête à rester dans cette position le temps qu’il faudrait au sang pour s’épaissir. Il lui était encore possible, elle en était persuadée de sauver Omsath.

Dzahim avait contourné la bête et évité le combat. En passant il avait croisé le regard de son soit disant esclave qui n’avait toujours pas réussis à bouger. Il s’était emparé des lames et en avait confié une au nain. Tout deux étaient fin près à porter main forte à Karth et à achever le monstre.

Pendant ce temps, le guerrier Thayien donnait tout ce qu’il pouvait. A nouveau, il était seul face à son ennemi. Un ennemi redoutable, ignorant la peur, et se délectant de la terreur qu’il inspirait. Les yeux d’or fixant le visage de Karth, la panthère ne desserrait toujours pas son étreinte. Il frappa, de toute sa rage. Seul son bras gauche parvint à assener un coup, et le guerrier sentit la lame pénétrer la chair impalpable de l’animal. Un frisson, une fois encore la parcourut et de nouvelles taches de sang virent inonder le sol. A son tour, l’ennemi riposta d’un large coup de griffes. Les serres puissantes accrochèrent la maille de l’armure du guerrier et celui-ci ne sentit qu’un désagréable frottement sur ses plaies récentes et un bruit métalique à donner la chair de poule
.



Initiative :
Baltanin 20 + 3 = 23
Naïniel 16 + 3 = 19
Takezo 14 + 3 = 17
Gunlann 15 + 0 = 15
Karth 14 + 0 = 14
Dzahim 5 + 3 = 8


écrit par: Gunlann Mardi 01 Avril 2008 à 17h16
Si elle n'avait pas eu tant envie de pleurer, l'ironie de la situation aurait peut être fait sourire la naine polaire. Elle avait combattu farouchement pendant un temps incroyablement court mais qui lui semblait avoir duré très longtemps contre une créature, usant des pouvoirs de son dieu et de sa volonté propre pour blesser le monstre qui était toujours en train de décimer les rangs de ses compagnons et elle avait maintenant les mains pleines de sang. mais ce n'était pas le sang qu'elle voulait, ce n'était pas le sang de la bête qui devait couler pour laver l'infamie qu'elle commettait en les attaquant, sang qui, à sa vue, devait mettre en fuite l'animal qui par instinct de conservation devait fuir, non, c'était le sang de son amie, la seule dans toute a compagnie de qui elle pouvait dire qu'elle était proche parce qu'elle partageaient cette vie si spéciale, ce dévouement absolu, ce sacrifice à la cause supérieure de la divinité qui veillait sur leur vie et qu'elle avait choisie de servir.

Dans le travail harassant qu'elle faisait pour empêcher le sang d'Omsath de se répandre sur le sol, elle n'entendit même pas la réponse de Naïniel. Quoi qu'il en soit, même si elle avait entendue ce que lui disait l'halfeline, elle n'y aurait pas fait plus attention qu'aux petits bruits que faisait Baltanin quand il n'était pas content. Après tout, elle lui avait parlé de façon malpolie avant et elle méritait donc cette réponse peu amène.

Mais elle n'avait pas écoutée. Gunlann n'avait pas peur des animaux, d'aucuns, mais, chez elle, les araignées étaient particulièrement rares et c'était l'une des choses qui l'avait le plus surprise quand elle était arrivée à Sundabar qu'il y ait tant de ces bestioles partout. Elle s'était longtemps demandée pourquoi cette petite créature avait autant de pattes et maintenant elle la comprenait, elle aurait aimée être une araignée, ou même un mille-pattes pour pouvoir utiliser toutes ces mains pour faire des garrots à son amie mourante mais elle n'avait que deux mains et cela n'était pas suffisant. Mais elle n'avait pas le temps de se plaindre, à peine celui même d'espérer, alors elle se remit au travail avant de s'être vraiment arrêtée convaincue qu'elle pouvait encore sauver la vie d'Omsath.

écrit par: Dzahim Mardi 08 Avril 2008 à 22h37
Un dilemme se posa dans l'esprit du Thayen, devait-il aider la naine afin de conserver un certain degré de sympathie avec elle, ou ignorer sa demande et accroître son pouvoir en ne laissant pas le guerrier achever seul la bête immonde qui le terrifiait?
Le choix vint rapidement, une idée s'imposant à son esprit: le guerrier l'avait humilié, il devait lui rendre la pareil. Aussi, de fil en aiguille toute une série de justification excusant son acte vint s'ajouter. D'une part il était un marchand Thayen, il n'allait pas s'abaisser à servir quelqu'un sur une demande tel que celle-ci. Il devait être le chef, non pas le serviteur, disposé à les aider certes, mais pas forcément à leur obéir. D'autre part l'Halfeline semblait avoir pris les devant, il s'excuserait promptement et sans grande formalité en prétextant qu'il pensait que la petite était plus à même d'exécuter ce genre de tâche.

Toutefois la bête le terrorisait encore, et l'attaquer de front ne lui plaisait guère, il craignait de subir un coup de griffe fatal. Mais cette crainte en appela une autre plus profonde. Il savait que pour se débarrasser de sa malédiction il lui faudrait sans aucun doute affronter un mage rouge. Or rien qu'un tel objectif était terrorisant à penser. Mais s'il avait peur maintenant, serait-il un jour capable de mettre son projet sur pied?

Il devait vaincre! D'autant que beaucoup ici le regardait, qu'il devait s'imposer comme chef y compris aux yeux du guerrier. Et cela passait par l'affrontement direct avec la créature. Son regard s'arma d'une détermination froide, et prenant le peu de courage qui lui restait comme une arme plus puissante encore que celle de sa dague. Il chargea.

La foulée au départ était lente, puis s'accéléra, le coup était lancé il ne pouvait plus reculer. Dzahim hésita un instant à crier, mais souhaitant paraître civilisé en toute occasion il se contenta de mesurer sa respiration afin qu'elle accompagne ses pas et la frappe qui suivrait. Le marchand se vit s'approcher de cette masse translucide, et lorsqu'il se sut à distance de frappe il tendit le bras en y mettant toute sa force, appuyant avec sa main gauche sur le pommeau afin de donner plus de force à l'attaque. Une fois certains d'avoir frappé il bloqua son mouvement d'un geste brusque en basculant tout son poids sur le pied avant. Puis, conservant son élan il pencha son buste afin de donner une dernière impulsion à son arme. Il espérait clairement le coup fatal rendant impossible une quelconque riposte.

Dzahim fini son mouvement en rebasculant son poids vers ses deux pieds, afin de s'assurer d'une défense un peu plus efficace, retirant la dague vers l'arrière. Même s'il savait que ce dernier mouvement laissait une ouverture sur chacun de ses flancs. Il n'avait pas mieux a faire.


écrit par: Karth Samedi 26 Avril 2008 à 07h46
Le thayen, le torse toujours pris dans l’étau qu’était la mâchoire de la terrifiante créature, se démenait comme il pouvait. Tous ses muscles bandés à se rompre, la mâchoire crispée, il luttait de toutes sa volonté et sa force pour ignorer la douleur qu’entraînait chaque respiration. Le coup de griffes n’avait pas atteint la chair, mais n’avait manqué de provoquer une nouvelle douleur…

Physiquement, il ne pourrait tenir indéfiniment, il fallait que cette ignoble ennemi meure une fois pour toutes.

Pourtant, ne ressentant pas vraiment le poids de la bête, et ne pouvant techniquement pas s’agripper à elle ni lutter pour se débattre, les réflexes du guerrier n’étaient pas adaptés, il l’aurait bien enserré d’un bras puissant, pour ensuite porter sa dague sur le cou de la bête et l’égorger, mais il n’avait aucun moyen de le faire. Seule lui restait la possibilité de frapper aussi précisément et rapidement qu’il le pouvait…

Et Karth n’était pas à l’aise avec les deux lames, pourtant, la créature n’était pas en mesure d’éviter vraiment ses coups. Aussi, il n’hésita pas. A nouveau il écarta les bras simultanément pour abattre les deux dagues fantômes à la base du cou de la créature.

Il fallait que tout cela se termine, et qu’il se tienne prêt pour l’éventuel combat suivant. Mais dans celui là il pourrait utiliser son immense épée et toute sa technique guerrière. Malgré la déchirure de son abdomen, il savait qu’aucune blessure ne l’empêcherait de manier sa lourde lame avant qu’il ne soit totalement hors combat. Il sentait le marchand approcher, il sentait sa fourberie et son désir se mettre en place. Mais contrairement à lui, il n’avait pas le temps ni l’envie de réfléchir sournoisement à des moyens détournés de paraître ce qu’il n’était pas. La force taillait son chemin, et l’esprit connaissait la destination.

écrit par: Baltanin Lundi 23 Juin 2008 à 12h03
Le départ du marchant vers la bête réveilla le rôdeur de l’hébétude dans laquelle l’avait mis ce premier lorsqu’il lui avait donné l’arme. La situation venait de changer du tous au tous, la panthère n’était plus en position de force cette fois. Avec l’étreinte qu’elle maintenait sur le torse du guerrier et l’attaque du marchant, elle serait moins vigilante vis-à-vis de lui.
Il avança discrètement en silence et lorsqu’il estima être à bonne distance se jeta entre les pattes du monstre en essayant d’atterrir le dos sur le sol.
L’impact réveilla la douleur de sa poitrine et brouilla la vue du nain.

*il faut vraiment que tu apprennes à t’économiser toi. Tu va avoir du mal à te relever cette fois.*
Il prit le poignard à deux mains et visant le poitrail de la bête, tendit les bras alors qu’un voile sombre tombait sur sa vision.

écrit par: Nollïa Mardi 01 Juillet 2008 à 13h40
Baltanin, acrobatie : 11 (dé) +4 >< DD 15 = réussite

Baltanin: Attaque de contact au corps à corps: 20(Dé)+2(attaque) +1(Inspiration Vaillante) >< Panthère : CA : 9(Dé)+2(Taille+Parade) = touché
Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 14, pair = réussite.
Panthère est affectée par le sort

Dégâts (1d6): 5 (Dé) = 5 x2 = 10
Panthère : PV 10 - 10 = 0

Panthère: Jet de sauvegarde: 1(Dé) +6(Vigueur) >< DD11 = echec
(-1 en force si echec)

Gunlann: Jet de premier secours sur Omsath: 11(Dé) +6(Compétence) >< DD15 = réussite


Karth: Attaque de contact au corps à corps: 2(Dé)+5(attaque) -2(Secoué)-4(combat à deux armes) +1(Inspiration Vaillante) >< Panthère : CA : 15 (Dé)+2(Taille+Parade) = raté
Karth: Attaque de contact au corps à corps: 17 (Dé)+5(attaque) -2(Secoué) -8(combat à deux armes) +1(Inspiration Vaillante) >< Panthère : CA : 12 (Dé)+2(Taille+Parade) = raté
(si touché)
Dzahim: Attaque de contact au corps à corps: 10 (Dé)+2(attaque) -2(Secoué) +2(prise en tenaille) +1(Inspiration Vaillante) = ?? contre Panthère : CA : 4(Dé)+2(Taille+Parade) = réussite
Chances de ne pas être affecté par le sort (50%) = 5, impair = raté
Panthere résiste le sort.





Narration



Et tandis que Gunlann poursuivait sa lutte désespérée contre l’hémorragie, les hommes se battaient de tout leur soul contre la bête.
S’armant de tout son courage, Baltanin réussit un tour de force, malgré les entailles qui lui déchiraient les chairs, a se glisse d’un seul bond sous l’animal. La terre crissa sous ses pieds. Le ventre de la panthère s’offrait à lui, comme une jeune vierge, et tandis qu’il plongea sa dague magique dans la panse translucide, une constatation troublante frappa son esprit de rôdeur. L’animal n’avait pas d’odeur. Aucun parfum de fauve, aucune odeur de sang…rien...rien du tout. Seule sa propre odeur mêlée de sueur et de fer lui parvenait à ses narines. D’un large mouvement, il enfonça le dard glacé plus profondément. Il sentit la fureur que provoquait son coup…la riposte allait être terrible !
Au même instant, Karth tenta d’achever le félin d’un double coup de dague. Il avait mis toute sa force, tout sa rage, toute sa frustration dans ce coup. La bête rugit, dévoilant une gueule béante pleine de dents. Le guerrier manqua son attaque en ne brassant que du vent. L’animal allait frapper…



Interlude

- Connais tu l’histoire des dix petits esclaves Saphanie ? demanda langoureusement la Zulkir de la Divination du sofa ou elle s’était allongée avec une volupté toute indécente. D’une main distraite, elle jouait avec une amulette aux accords violacés qu’elle portait à tout moment. « Il était une fois dix petits esclaves qui s’en allaient travailler aux champs. Ils avaient un long chemin à parcourir, et dès le matin, ils s’étaient mis en route, les outils sur l’épaule, un chant grossier sur le bout des lèvres. Le soleil n’était pas encore bien haut qu’ils eurent un fleuve à passer. Alors qu’ils étaient tous sur le bac qui les faisaient traverser, le premier se leva et dit ‘Je suis un homme libre, je préfère mourir qu’obéir’ et il sauta. Les esclaves n’étaient plus que neuf mais ils continuèrent leur chemin. Lorsqu’ils atteignirent la rive, le second, le plus fier, se disputa avec un passant, il se battit, et eut le crâne fracassé. Les esclaves n’étaient plus que huit mais ils continuèrent leur chemin. Après le repas de midi, ils étaient épuisés et fourbus, ils se choisirent un arbre à l’épais feuillage, et s’endormirent le temps d’une sieste. Alors que tous dormaient à poings fermés, le troisième se leva sans rien dire et s’en alla. Les esclaves n’étaient plus que sept, mais ils continuèrent leur chemin. Au détour d’un bosquet, ils appercurent un monstre. Le monstre gronda, les voulant dévorer pour son déjeuner. Ils se battirent comme des beaux diables, mais le quatrième se fit gober …


Reprise

Le sang avait cessé de s’écouler, et il ne laissa qu’un visage pale, sans vie perdue dans une masse de cheveux dorés. Les larmes de Gunlann roulaient sur ses joues blanches sans qu’elle ne puisse les contrôler. Omsath …était elle morte ? Elle avait fait tout ce qu’elle avait pu, et elle aurait fait bien davantage si elle en avait eut la possibilité sans doute. Là, elle savait qu’elle ne pouvait rien faire de plus, si ce n’est que de prier peut être…Sa main frôla la gorge de la belle humaine machinalement, comme pour prendre son pouls. …Son cœur battait toujours, très faiblement, très lentement…comme si elle était plongée dans un lourd sommeil sans fin.



Interlude

- Les esclaves ouvrirent le ventre de la bête et sauvèrent leur ami. Mais il était si mal en point qu’ils durent le renvoyer au domène. Les esclaves n’étaient plus que six, mais ils poursuivirent leur chemin. Ils s’étaient perdu, et virent l’entrée d’une grotte. ‘Allons par ici’, déclara le cinquième ‘C’est un raccourcit !’ Et il s’avança dans le noir, et tomba dans un trou. Les esclaves n’étaient plus que cinq, mais ils poursuivirent leur chemin.

Yaphil renversa sa tête sur les coussins de soie qui habillaient son sofa, et éclata d’un grand rire sournois.


Reprise

La naine releva la tête, doucement. Elle n’entendait plus de cri, plus de coup de lame, plus de rugissement. Seul le calme du crépuscule régnait à présent. Puis un bruit d’herbe froissée, une respiration lourde et saccadée. Nakan…Nakan était revenu les bras chargés. Le fagot de bois qu’il tenait dans ses bras, glissa sur le sol bruyamment. Naïniel sursauta, et s’éloigna aussitôt du sac de Karth, justifiant son geste en bafouillant.
La panthère s’était écroulée sur Baltanin. Le coup que lui avait porté le nain lui avait été fatal, mais comme personne ne l’avait remarqué, il était plus probable que chacun crusse que ce fut Dzahim le véritable héros. En effet, il avait été le dernier à plonger sa dague dans le flan de la bête, avec une aisance et une précision toute académique qui n’était pas passée inapperçue.

Le monstre mort, chacun prit le temps de récupérer, et de retrouver ses esprits. Les gémissements indignés du rôdeur ne semblèrent pas attirer l’attention de quiconque sur le fait qu’il avait été pris au piège sous la masse noire, désormais visible de la panthère. C’est seulement lorsqu’un étrange chien jaune fit son apparition, jappant et grognant de façon insolite, que les autres comprirent l’incident. Libéré, Baltanin pu constater que le chien qu’il avait nourri près du bastion sur la route lui faisait face. Une lueur amicale brillait dans son regard.

Presque sans mots dire chacun organisa le campement du soir. Gunlann, en dévouée petit bout de femme qu’elle était, se consacra a ceux qui avaient été blessés. Les autres allumèrent le feu et montèrent la tente. Perdus dans leurs pensées…Ils leur fallu un long moment pour revenir sur terre et pouvoir s’appréhender mutuellement
.

écrit par: Baltanin Jeudi 03 Juillet 2008 à 13h21
Les événements s'étaient calmés aussi vite que l'attaque de la panthère.Mais maintenant il y avait énormément de chose à faire et l'apparition du chien ne calma pas la frenésie des idées qui se bousculait dans la tête rousse du rôdeur. Il grommela en s'époustant le torse et fit une grimace en constatant que la blessure qu'il avait metterait un bout de temps à guérir. Il décrocha le lapin de sa ceinture et le lança à nakan sans même regarder les réactions des convives.
- Tu peux t'en occupé, s'il te plait. et merci pour l'arc.

Baltanin constata alors qu'il avait toujours l'arme dans la main. Il la glissa machinalement à la ceinture et avança les paunes bien en évidence vers le loup. Celui-ci toujours abec un regard amicale se laissa approcher. Un sourir au lévres, le rôdeur avança la main et flatta l'encolure de l'animal.
- Merci, mon beau, je serais surement encore dessous si tu n'avait pas été là. Bon, t'en pense quoi il est commestible ce monstre. Moué, pas sur mais parcontre sa fourrure doit valoir son pesant de pièces d'or.
sur ces mots, il reprit la dague et s'approcha de la dépouille. Il s'agenouilla et l'obseva avec attention
¤ si seulement l'elfe était encore là, il pourrait me dire si cette bête était victime d'un maléfice quoi qu'il en soit ce n'est plus une menace.¤
il entreprit le dépeussage en régle de l'animal.

écrit par: Dzahim Samedi 05 Juillet 2008 à 12h02
Dzahim était ravi. Il l’avait fait, il avait achevé brillamment cette créature alors que le guerrier n’avait fait que brasser de l’air. Il n’avait pourtant pas vraiment eu l’impression que son coup eu été fatal, car déjà lors du coup la créature semblait affalée, et elle n’avait pas vraiment réagi au moment où le coup été donné, il y avait comme un léger décalage. Pourtant, dans l’esprit du Thayen tout était bien clair, il avait tué l’un des démons de Delhumide, frappé quand le grand guerrier n’avait su le faire, il n’avait pas fuit, une pointe de fierté se ressentait dans son regard… Il était vivant!

Mais tout de même encore un peu secoué par la présence de ce monstre venu d’un univers différent, encore secoué par ce combat où sa vie avait été en jeu. Sa main se mit à trembler légèrement et pour masquer se fait et se redonner une prestance, l’ancien marchand rangea la dague et se mit à aider aux tâche, non sans avoir jeté un regard triomphant à la créature, qu’il craignait encore voir se relever. Il tapota l’épaule du nain en le félicitant de son courage.


- Vous avez brillé par votre courage, puisse votre exemple nous inspirer dans les autres danger que nous aurons à affronter!

Il se donnant ainsi très discrètement la position de celui qui dispenses les encouragements, la position d’un chef, du moins le pensait-il. Et comme toujours cette prise de pouvoir était très discrète, il ne la mettait jamais en avant, et demeurait invisible aux yeux d’une personnes maîtrisant peu la psychologie humaine. Moins les autres avaient conscience de ce gain progressif dans cette sphère de pouvoir, plus il en possédera. Les gens sont bien plus dociles quand ils ne perçoivent pas totalement leur domination. Il nota a passage que le nain savait dépecer un animal, il devait donc être chasseur ou quelque chose comme ça, très utile donc!

Sortant de ses pensées, Dzahim observa, il ne s’était pas trompé sur le compte de la naine, c’était une prêtresse efficace et dévouée, à coup sur c’était elle qui avait fait pencher la balance. Il serait bien aller la féliciter elle aussi, mais un point noir se glissa. Dépité il remarqua Takezo gisant au sol, le corps couvert de blessures. Il ne sut plus trop comment réagir, en peu de temps il avait commencé à apprécier cet homme et ses manières étranges et exotiques. Le raffinement de ses gestes, son calme… Mais il restait un non Thayen, un sous homme, et pourtant…

Pourtant il l’avait apprécié, comme, chose rare en terre Thayenne, comme un amis, un soutient. Et le marchand ne su retenir ses larmes, bien qu’il resta distant et froid à contempler le shou mourant. La victoire sur le monstre et sur le guerrier avait finalement un goût bien amer.


- Gunlan, saurais-tu le soigner?

La demande était simple et sans artifice, jusque là Dzahim avait toujours pesé et mesuré ses propos, ici seul perçait l’inquiétude pour un autre. Cet étranger qui se faisait passer pour son esclave.

écrit par: Gunlann Samedi 05 Juillet 2008 à 16h26
Des litres de sueur et de sang trempaient les vêtements pleins de poussière de la jeune Inugaakalikurite mais elle n'avait pas le temps de penser au plaisir que lui aurait procuré l'eau chaude et le savon que lui aurait offert la Compagnie si elle était rentrée dans cet état un soir. Elle n'aimait pas être sale, mais ce qui la gênait le plus dans cette crasse était son odeur. Non qu'elle ne supportât pas de sentir mauvais, un aventurier doit s'y habituer et un ancien trappeur ami de ses parents lui avait dit que son odeur était souvent la seule compagnie sur laquelle pouvait compter un chasseur dans les étendues gelées du Grand Glacier, mais cette odeur n'était pas seulement mauvaise, elle était surtout désespérante. Gunlann sentait la mort à plein nez et elle en était consciente.

Mais elle ne pensa pas une seconde à chercher un moyen de se débarrasser de cette puanteur, le combat était achevé, enfin, et son travail commençait. Il était de son devoir, d'autant plus maintenant qu'Omsath était elle-même en danger, de prodiguer les soins nécessaires à la survie de ses camarades. Les combattants devaient être fatigués et ils avaient bien mérités leur repos, même si Baltanin avait décidé d'exercer ses talents sur le cadavre de feu leur adversaire et si elle avait apporté une aide non négligeable dans le combat en contrôlant la toute puissance de son maître.

Elle s'éloigna d'Omsath, lui promettant lentement à l'oreille de revenir aussi vite que possible, une voix dans sa tête lui hurlant qu'elle était en train d'abandonner son amie tandis qu'une autre criait tout aussi fort qu'elle ne pouvait laisser mourir Takezo sans rien faire. D'un prompt regard autour d'elle, Gunlann estima les dégâts. Apparemment, Karth, Baltanin et Dzahim était encore debout et assez vaillants pour se mettre à d'autres tâches ce qui voulait dire que, au moins pour l'instant, ils n'avaient pas besoin de son aide. Takezo semblait être bien moins en forme. Gunlann se souvenait de l'avoir vu tombé et de s'être demandée à un moment si elle devait se précipiter pour le sauver lui ou sauver Omsath, convaincue à l'époque qu'elle ne pouvait pas échouer dans ses soins.

Elle se décida donc à aller observer les blessures de Takezo. Il avait reçu une blessure plus que sérieuse à la poitrine et il continuait de saigner. A voir la profondeur des entailles, la naine polaire se réjoui que le guerrier soit toujours en vie après tout ce temps passé sans soin. Cela était déjà le signe qu'il était très résistant ce qui pouvait signifier qu'il avait plus de chance de survivre. Son visage était très pâle et il était toujours à la limite entre la conscience et l'inconscience. La naine choisit de lui serrer la main pour voir si il était encore en état de répondre à un stimulus. Elle eut l'impression d'une très légère pression, mais peut être n'était-ce qu'un vœu pieux ce qui la réconforta un peu. Décidant d'utiliser, une fois encore, les pouvoirs incommensurables du Père des Géants, la jeune naine se concentra en silence, les yeux fermés ne sentant, n'entendant plus rien autour d'elle.


-

Gunlann lance Soins superficiels

écrit par: Nollïa Vendredi 10 Octobre 2008 à 17h30
Narration


L es compagnons d’infortunes se remirent difficilement de leurs émotions. Le combat, la douleur, la fatigue accumulée depuis des semaines, et un certain désespoir s’accumulait, les privant de force et de moral.
Un feu fut allumé, mais personne n’eut la volonté de manger. Karth, humilié pendant le combat, ne perdait pas une occasion pour démontrer son autorité en lançant des ordres inutiles, ou proférant des menaces grimaçantes. C’en était presque ridicule. Mais chacun était trop las que pour relever quoi que ce soit. Pourtant le sang du guerrier Thayen bouillait de colère, il était pratiquement à un point de rupture, un point ou il laisserait découler toute sa furie et où il verrait le sang abreuver sa lame. Par plusieurs fois il eut ce regard, un regard meurtrier, vengeur, méchant et plein de souffrance, plein d’impuissance finalement. Ce regard tordu se posait sur le corps secoué de convulsions d’Omsath. Allait elle mourir, pensait il ? Le libérant de son fardeau et de son destin ?



- Les esclaves ouvrirent le ventre de la bête et sauvèrent leur ami. Mais il était si mal en point qu’ils durent le renvoyer au domène. Les esclaves n’étaient plus que six, mais ils poursuivirent leur chemin. Ils s’étaient perdu, et virent l’entrée d’une grotte. ‘Allons par ici’, déclara le cinquième ‘C’est un raccourcit !’ Et il s’avança dans le noir, et tomba dans un trou. Les esclaves n’étaient plus que cinq, mais ils poursuivirent leur chemin.



La nuit qui s’étendit habillant le ciel pourpre de son long manteau noir piqué d’étoiles apportait l’ombre idéale à une fuite. Cela le Thayen le compris, car il décida de veiller sans relâche, comme si le fait de lutter contre le sommeil lui rendrait de sa puissance perdue. Naïniel renonça au projet qu’elle avait aussi vite élaboré dans sa tête qu’elle avait vu l’ombre salvatrice. Sa soif de liberté lui donnait un caractère exaspérant, presque méchant vis-à-vis de ses comparses, et c’est avec injustice qu’elle traita Gunlann, toujours dévouée au chevet de son amie. Les prières pures de la naine semblaient avoir été entendue, car malgré l’état grave dans lequel était plongée l’infortunée jeune femme, son état semblait s’être miraculeusement stabilisé. Mais cela, seule la dévouée, et l’homme étrange à la langue tranchée le remarquèrent.
Tandis que tous dormaient à point fermés, exténués par la journée affolante, ils s’entretirent un long moment. Ils n’eurent pas besoin d’échanger des mots, mais se comprirent parfaitement. Par le simple chuchotement de leurs âmes. Gunlan compris que Nakan était un homme bon, un ancien esclave dépourvu pourtant de désir de vengeance qu’accumulaient certains. Libre de rancœur, il était réellement affranchit.




Trentième et unième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 31 Kyrthorn 1372

Lieu :Campagne de Delhumide
Temps : ensoleillé, chaud (24°)
Moment : matin


Le lendemain, la prêtresse expliqua au guerrier furieux qu’ils devaient abandonner Omsath aux bons soins de Nakan qui resterait avec elle le temps qu’elle se remette de ses blessures avant de la reconduire chez l’aubergiste de Kelutar ou elle serait soignée convenablement. Dès qu’ils auraient accompli leur mission, ils iraient la rejoindre. Cela donna une énergie déterminée au deux nains qui se devait d’accomplir ce qu’on leur avait imposé.
Le campement fut vite replié, une civière de fortune fut assemblée à l’aide des piquets de tente, seul matériau assez solide que pour supporter le poids d’une humaine dans cette lande désolée. Nakan repris la mule, et les esclaves se partagèrent le poid supplémentaire. Omsath disparu dans les hautes herbes, traînée sur son lit d’infortune, veillé par un ancien esclave muet.
Ils partirent, le dos voûté sous le poids des sacs. Le chien jaune suivant Baltanin à la trace.




- Après avoir pleuré leur compagnon perdu, les cinq petits esclaves furent pris d’un desespoir terrible. L’un perdit la foi, l’autre la force, le troisième le courage, le quatrième la raison, et le cinquième la vie.

écrit par: Gunlann Dimanche 12 Octobre 2008 à 16h53
Cette nuit aurait été l'une des plus longues et des plus éprouvantes de la vie de la jeune naine si elle avait été seule. Tout muet qu'il était, Nakan communiquait avec bien plus d'humanité avec ses semblables que ne le ferait sans doute jamais Karth. Les longues heures de lecture et d'écriture auxquelles s'était adonnée la prêtresse d'Ulutiu lui avait appris que souvent ce n'est ni par sa bouche ni par sa plume qu'une personne communique le plus de sentiments. C'est peut être pour cela, par pudeur et par respect, qu'elle préférait connaître les gens à travers les livres et les discours pour ne pas risquer de sentir au hasard d'une rencontre des secrets que cette personne voudrait cacher.

Mais elle ne craignait pas de comprendre ce que Nakan cherchait à cacher ou qu'il découvre tous ses secrets, il était devenu comme un livre pour elle, un confident qui jamais ne décidera de vous trahir ou de se moquer de vous mais qui vous permet de faire le point sur votre situation, votre avis, votre état, ... et vous fait comprendre quand vous chercher à vous fourvoyer vous-même. Sans prononcer la moindre parole, à l'exception d'une prière à Ulutiu avant que le soleil ne disparaisse complètement, une autre à son lever et quelques autres lorsque le sommeil d'Omsath devenait trop agité, Gunlann avait parlé avec Nakan plus qu'elle avait parlé avec toute autre personne, à l'exception peut être de ses deux maîtres.

Elle avait très peu dormis, non qu'elle n'aie pas été fatiguée, elle était même plus qu'exténuée, mais parce qu'elle craignait la matinée suivante. Ulutiu, dans sa grande clémence, lui avait tout de même offert un répit et un réveil facile malgré la petitesse de sa nuit. Elle n'avait pas fait le moindre cauchemar, malgré la situation qui aurait pu rendre sa nuit infernale, et rien que pour cela elle remerciait le Dormeur Éternel de sa bienveillance. Une prière plus longue que celle qu'elle lui proposait au réveil lui servit à faire le ménage dans ses idées et ses préoccupations qui se bousculaient dans sa tête et de remercier son protecteur.

La matinée fût aussi éprouvante que le craignait Gunlann. Après Naskyrien qu'elle admirait, Omsath et Nakan qui s'étaient révélés être de véritables amis partaient maintenant vers d'autres cieux et la naine ne savait si elle devait vraiment espérer les revoir un jour. Sans eux, et malgré le travail difficile qu'était le soin des blessures de la prêtresse de Heaum, elle se sentait seule et un peu inutile. Cette mission était devenu un fardeau, une catastrophe même, qu'elle n'était pas sûre de pouvoir supporter seule. Peut être allait-elle essayer de connaître un peu mieux Dzahim qui lui semblait être amical et bien plus humain que Karth?

Toujours est-il qu'elle savait, ou plutôt elle pressentait, que cette quête n'allait pas tarder à être bouleversée. Elle ne savait pas ce qui lui faisait croire cela ni ce que cela impliquait mais elle était convaincue qu'avant longtemps, sa situation ne serait plus du tout la même.

écrit par: Dzahim Jeudi 16 Octobre 2008 à 19h20
C’est harassé par la fatigue, que le thayen poursuivi ses tâches. L’inquiétude de l’état de Takezo, et les questions que tout cela entraînait pour lui l’empêchèrent de savourer sa victoire totale. Le monstre était vaincu, il pouvait se faire obéir, le guerrier était aigri, et donc aisément manipulable, ou tout du moins facile à isoler. Il avait gagné ce duel de domination avec lui, l’écrasant de toute sa gloire et prestance. Karth c’était montré pleutre et inutile dans son domaine. Tandis que lui n’avait fait qu’enchaîner les exploits. Mais à chaque pensée lui montrant ses victoires, une autre s’imposait, sa perte... La possible mort du Shou revenait sans cesse, et surtout pourquoi était-il si perturbé. Ça n’était qu’un sous homme, des esclaves il en avait vu mourir et fait mourir des centaines. Pourquoi soudainement cette possible mort là le touchait? Et d’autre souvenir lui virent, le gnome, les raisons de sa présence ici, sa quête impossible. Non vraiment sa victoire était bien faible et mesquine.

Sa soirée de gloire, il la passa perdu et fatigué, tout au plus se permit-il de rabrouer légèrement Karth qui depuis la fin du combat tâchait d’affirmer son autorité. On lui obéissait par fatigue, nul doute que les journées suivantes seraient pénibles pour lui, lorsque tous auraient repris des forces, et de la volonté. Il semblait furieux.

Malgré la fatigue, le marchand remarqua quelques détails utiles à son infiltration. Le guerrier en voulait visiblement en particulier à l’humaine agonisante. Il y avait sans doute une raison quelconque, mais cela, il était trop fatigué pour y réfléchir.
Il remarqua aussi que le guerrier couvait ses esclave au point de veiller toute une nuit après un combat. Il devait y avoir eu des fuites, ou tout du moins des tentatives. Il se rappela qu’un mage avait été évoqué la situation semblait délicate, perdue. En outre, Dzahim était privé de son seul appui, Takezo, celui si semblait résister, mais pas plus que cela.

La nuit fut longue, le marchand dormis mal tant son esprit était emplis de questions. Et son premier réflexe le matin fut de s’enquérir de l’état de son « esclave ».
La jeune humaine fut emportée par le muet. Il ne pourrait donc profiter de ce faible atout. Le guerrier hurla comme de coutume, mais céda. Par joie ou par faiblesse? Aucun moyen de le savoir.

Non décidément sa victoire n’était pas totale.


écrit par: Isórion Lundi 29 Décembre 2008 à 12h38
Et s'il n'y avait jamais d'accidents dans notre vie ? Si tout, absolument tout, avait une signification ? Si le hasard n'était qu'une illusion ? Les aventuriers étaient désormais libre d'agir à leur guise car un nouvel avenir s'offrait à eux....Ils étaient subitement déliés de leur deoir...ou de leurs désirs les plus immédiats...Que faire? Simple, aller où leurs pas les portaient....