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La Taverne des Royaumes Oubliés > Lieux alentours > Derrière l'Arbre se cache la Forêt


écrit par: Isórion Jeudi 05 Juin 2014 à 09h51
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Septième jour du Cœur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.
(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin


MJ
Narration: Tous



--Resize_Images_Alt_Text--our la plus grande joie du groupe formé par les Gardiens Sylvestres et les Frères des Marches et de leur ami Nob Sombreterre, Zmeï se révéla un joyeux farceur en cours du périple dans les bois. Mais oui tout à fait, un gai Luron que ce Zmeï. Au cours de la première journée de marche, toujours juché sur le Anikeï avec qui il semblait converser (Oui oui), le dragon fée se révéla un guide de toute première catégorie. La première journée et la première nuit fut calme pour le groupe qui décida de faire halte dans une modeste clairière dominée par une un bosquet de cinq ou six arbres, Thorbjörn Briselance et Ashyn Futhvuer purent apprécier l'organisation des Gardiens Sylvestre et de leur tente arboricole qui leur offrait un certain confort. Ils se contentèrent d'une nuit à la belle étoile.

Maintenant qu'ils ne se trouvaient plus sous la juridiction de la cité Eauforte, ils pouvaient craindre un peu plus pour leur sûreté surtout lorsqu'on savait que le réseau noir ne se trouvait guère loin. Toutefois, ils apprécièrent encore cette quiétude environnante, à leur réveil ils découvrirent un Anikeï peinturlurés au jus de baie et un Zmeï qui sifflotait comme si de rien n'était.

Ils repartirent.

Cette fois le petit cousin des grands dragons se mit à voler au devant du groupe, un peu en hauteur disparaissant parfois aux yeux des compagnons et d'un Anikeï défait de voir son nouvel ami disparaitre ainsi, il japa de désarroi plusieurs fois et Nirannor se fit pédagogue.

Le groupe s'enfonça dans l'épaisse végétation, dans les hauteurs, le roucoulement d'oiseaux était audible partout, cachés dans l'ombre des arbres centenaires que le vent encore froid semblait faire gémir. Le sol couvert de feuilles mortes se retournait parfois contre ceux qui le piétinaient en mettant sur leur chemin racines, crevasses, et autres petits pièges. Nob Sombreterre eut la mauvaise surprise de tomber sur un essaim de moustiques voraces, en cette période de l'année, cette rencontre improbable était fort déplaisante pour le hin qui ne manqua pas d'écraser quelques dizaines de femelles suceuses de sangs, de son sang surtout, d'autant que le reste du groupe n'en fut pas victime. Là encore Zmeï sifflota.

Le journée se poursuivit.

Les minces rayons de l'astre du jour perçaient avec peine les épais feuillages des arbres, l'ambiance changea en un silence lourd et oppressant régnait ici, les cris de créatures peut être plus téméraires que les autres venaient glacer le sang des voyageurs, certains inquiets. un ruisseau opportunément trouvé parvint à nettoyer le compagnon animal du rôdeur. C'est là que Thorbjörn Briselance allait déguster une bonne pipe à tabac eut le loisirs de voir germer des petites fleurs à la place de son tabac. Zmeï voleta près de lui et secoua la tête. Fumer était interdit dans un lieu public. Ne le savait-il pas?

Ils firent de nouveau halte pour la nuit, là l'ensemble du groupe fut réveillé au cours du tour de garde de Nob par des nuées de fourmis dans leurs duverts et couvertures avec en prime leurs affaires accrochés en haut des arbres, tout ça en fin de nuit. Zmeï sifflotait toujours aussi anodinement...

Ils repartirent au petit matin, c'était une journée décisive...Soudain Nirannor vint à percevoir de son oreille plus expérimentée le bruit lointain de cliquetis d'armures et de pas maladroits. Zmeï disparut comme une bulle de savon qui éclatait à l'air libre. Anikeï se mit à l'arrêt...

écrit par: Nirannor Jeudi 05 Juin 2014 à 13h13
La forêt, mer verdoyante, calme et pourtant dangereuse à certaines occasions accueillait donc la petite troupe. Le rôdeur ouvrait le chemin à l’aide de son nouveau compagnon, lui-même affublé d’un être peu commun, Zmeï. Malgré une température basse, marcher sous le couvert des grands chênes, hêtres ou autres châtaigniers procurait à Nirannor beaucoup de bien-être. Il en oubliait presque son amour laissé loin de ce lieu. Les odeurs de cette végétation, les différentes couleurs des essences rencontrées, les chants des oiseaux et autres bruits d’insectes ou petits mammifères imprégnaient son corps et son esprit, le rapprochant un peu plus de Dame Nature.

Le gardien sylvestre n’avait pas réussi à percer la personnalité de l’être reptilien qui les accompagnait mais se rassurait en voyant son comportement. Nirannor profitait de ce cheminement à travers la forêt pour apprendre à Anikeï quelques ordres simples. Personne ne semblait se plaindre de l’allure imprimée par le Chondatien. La première journée passa très vite et chacun put découvrir le caractère taquin de leur nouveau compagnon ailé. Le soir, près du feu de camp, le rôdeur continua à dresser son ami à quatre pattes. L’animal joueur, prenait ses petits exercices avec entrain et amusement.

Le lendemain après sa prière quotidienne et un bon petit déjeuner, Nirannor reprit les devant, menant ses amis vers leur destinée. Mû par son instinct, l’humain paraissait connaître cette forêt comme sa poche, bifurquant de temps à autre, s’arrêtant pour faire le point en regardant le soleil quand cela pouvait être fait, ou en observant la direction du vent et la mousse sur les arbres. Son frère gardien lui avait donné l’azimuth à suivre, cela lui suffisait. Cette seconde journée passa aussi vite que la première, rien ne venait perturber l’avance du petit groupe à part quelques blagues du dragon fée. Anikeï comprenait de mieux en mieux ce que souhaitait lui apprendre Nirannor. Il faut dire qu’à chaque réussite, le chien recevait quelques caresses, voire un morceau de viande séchée quand l’exercice était parfaitement accompli.

C’est après une nuit quelque peu mouvementée par l’apparition soudaine et mystérieuse de fourmis et par le déplacement aussi inexplicable de leurs affaires que les aventuriers entamèrent leur troisième jour de marche. Le regard du gardien sylvestre se posa sur le petit être et le soupçonna de n’être pas étranger aux petits désagréments de ce voyage forestier mais Nirannor décidait de ne rien dire. Il continua donc à ouvrir le chemin jusqu’au moment où son ouie perçut des bruits anormaux à ceux rencontrés dans ces milieux boisés. Il leva derechef son bras pour signifier à ses compagnons de s’arrêter. A ses côtés, Anikeï marqua l’arrêt. Puis le Chondatien indiqua par geste la source des bruits et toujours avec quelques gestes, demanda à chacun de se tenir prêt. Il s’approcha ensuite des autres le plus discrètement possible et leur souffla quelques mots.


-Des bruits un peu plus loin devant nous. Devons-nous continuer ou devons-nous nous cacher ? Ou alors je peux aller voir de plus près de ce qu’il en est.

Nirannor attendit les réactions des autres avant de faire quoi que ce soit, il gardait aussi une main sur son chien, évitant que ce dernier n’aboie ou ne se manifeste trop bruyamment.

écrit par: Dinenda Mardi 10 Juin 2014 à 11h27
Le dragon fée était bien la réplique exacte de ce que les ouvrages du Cœur des Mystères disaient sur ces créatures féériques. Zmeï exerçait une certaine fascination sur l’elfe lunaire, c’était assez étrange et quelque peu déroutant pour le Gardien des Mystères. Et ça ne faisait qu’augmenté au trouble et aux questionnements que se posait Dinenda sur lui-même et les changements qui s’opéraient au plus profond de sont être. Le peu de réponse à ses questions ne faisait qu’assombrir encore un peu plus son humeur. Le Teu’Tel’Quess le savait, tout comme il se doutait que ses longs silences ne passeraient pas inaperçu, notamment auprès de son frère qui le connaissait si bien. Ou tout du moins connaissait bien le Dinenda du début de leur rencontre. Car aujourd’hui, même l’Innatho était bien en mal de se connaître lui-même. Il faisait son maximum pour se reprendre et ne pas faire peser ses humeurs sur ses compagnons. La mission s’annonçait déjà assez délicate comme ça, il ne fallait rajouter d’autres problèmes à ceux déjà existants. Et à ce petit jeu, le dragon-fée était un expert dans l’art de détourner l’attention.

La série d’évènements qui se produisaient au long de cette marche au milieu de la forêt ne pouvait qu’une seule origine. Et Dinenda en savait assez sur la nature de leur guide pour ne pas être dupe plus longtemps. Si la plupart des blagues de Zmeï étaient bonne enfant, et se révélaient d’une redoutable efficacité pour détourner l’attention des aventuriers, elles devenaient nettement moins sympathiques lorsqu’elles touchaient à l’intégrité physique des compagnons. S’il avait été rigolo de voir se pauvre Nob se dépêtrer de la nuée de moustiques qui le poursuivait avec une détermination surnaturelle, voir le Hin se gratter presque au sang à la suite des piqures des suceurs de sang, était beaucoup moins drôle. Tout comme il avait été drôle de regarder du haut de la branche où le Teu’Tel’Quess avait dressé son hamac ses compagnons sortir avec précipitation de leur couverture suite à une féroce attaque de fourmi. Il que la signification de ce qu’une nuit écourtée pouvait avoir comme conséquence sur la suite des opérations. Et l’elfe lunaire n’avait apprécié que très moyennement de voir l’équipement de ses amis hors de porté. En cas d’urgence, cela aurait pu être catastrophique et dans une forêt comme celle-ci et avec les Zenths qui rôdaient on ne savait où, c’était la survie du groupe que le dragon-fée mettait en péril.

Etait-ce dû à l’état d’esprit général de l’elfe argenté, ou bien simplement à la réalité des faits ? Toujours était-il que Dinenda qui habituellement avait plutôt tendance à voir les choses du bon côté, se trouvait et se surprenait lui-même à voir le pire côté des blagues de Zmeï.


¤ Non c’est pas moi, ça ! Ô Corellon que m’arrive-t-il ? Bon sang, Dinenda reprend toi mon garçon. Reprend toi !! ¤

Il se força à regarder les choses sous un autre angle. Voir Nirannor et son nouvel ami était une douce vision réconfortante. L’elfe lunaire se rappelait de leur première mission et combien le rôdeur avait les sombres pensées qui occupaient aujourd’hui l’esprit de l’elfe. Comme il était loin, le temps où Nirannor le sombre qui ne savait pas encore si son amour allait survivre, et s’il pouvait même s’autoriser à tomber amoureux de Cynwall. Le voir là, s’occuper de son jeune Anikeï et constater la joie qu’ils s’apportaient mutuellement était tellement rafraîchissant. Mais le contraste avec ce que ressentait l’elfe lunaire avait une fâcheuse tendance à le ramener à sa morosité et à ses questionnements. Peut-être que le temps était venu de se trouver lui aussi un ami qui partagerait son quotidien lors de ses aventures au nom de la Confrérie.

Dinenda laissa vagabonder son esprit loin de là, jusqu’à Thüldae où il imaginait sa sœur, Tasia assise sur ce rocher auprès de leur moulin regardant le Ruban d’Argent s’écouler imperturbable, se laissant bercer par le doux son de l’eau roulant sur la roche.

C’est alors que Nirannor leva son poing vers les cieux, un signe qui fit stopper net l’Innatho et qui le ramena derechef à la réalité du moment. D’instinct, Dinenda s’accroupi tous ses sens en alerte. Zmeï venait de disparaître, quand à Anikëi il restait sagement et silencieusement auprès de Nirannor. L’humain accomplissait des miracles dans le dressage de son compagnon animal. Le rôdeur se rapprocha aussi silencieux que le vent pour délivrer son message.

Les questions du Rôdeur de Solonor étaient des plus justes, et il fallait trouver une stratégie aussi juste. Dinenda avait vu la capacité du dragon-fée pour détourner l’attention et même faire courir les Hin à contre leur volonté. Dinenda récupéra son arc long et encocha une flèche de guerre qu’il plaça sur la corde. Dinenda aurait bien envoyé Nirannor pour faire son rôle d’éclaireur. Mais la présence d’un Anikëi pas encore dressé le dissuada de cette tactique. Soit, il fallait que Nirannor emmène avec lui son compagnon, qui savait quel réaction se dernier pourrait bien avoir ? Soit, il fallait qu’il le laisse ici, et vu que le cabot ne lâchait pas d’une semelle le rpodeur, il y avait des risques qu’il ne se mette à geindre. Il fallait une autre option et celle-ci viendrait de la Compagnie des Marches.


- Bien ! Ashyn peux-tu aller voir à qui on a à faire. Pas d’accrochage, hein. Pour nous, on se disperse sur une ligne en restant à vue les uns des autres. On se fixe et on attend le retour de Ashyn. Faite bien gaffe, notre guide pourrait bien avoir encore quelques surprises en poche. Mais je ne sais vers pas vers qui sa prochaine blague se tournera.

hrp.gif Dinenda utilise détection, perception auditive.

écrit par: Ashyn Futhvuer Mardi 10 Juin 2014 à 12h43
Une perturbation. Voilà ce qu'il venait d'arriver alors que Nirannor levait le poing. Vu l'attitude du rôdeur, instantanément, le roublard avait compris qu'il s'agissait de bruits. D'ailleurs, marchant tantôt à côté tantôt derrière, le roublard avait tenté d'apprendre quelques astuces pour le déplacement en forêt. La tâche n'était pas aisée, et bien qu'Ashyn le débrouillard ait un apprentissage relativement aisé, il fallait se rendre à l'évidence que l'innée et l'intuition faisait partie intégrante des qualités de survie, repérage, orientation dont Nirannor était maître.

Le voyage n'avait pas été calme jusque là, et bien qu'il puisse remercier leurs dieux pour n'avoir jamais croisé de Zhents, le roublard y réfléchirait à deux fois avant de remercier Argail pour le guide qu'il leur avait mis sur le dos. Pour autant, le roublard n'avait pas fait de commentaire, aidant du mieux qu'il le pouvait ses compagnons à se nettoyer, gratter -à défaut de connaître les plantes médicinales qui auraient permis d'adoucir la démangeaison- et recouvrer leurs affaires. Chaque fois sans mot dire, alors qu'on pouvait voir la bestiole -comme il aimait l'appeler- les regarder du coin de l’œil, un sourire à la fois pervers et cynique coincé sur la gueule.

Mais cette fois c'était différent. Tout le plaisir que cet imbécile de guide pouvait trouver dans ses farces était de voir ses victimes s'en dépêtrer. Cette fois, il avait décampé au même moment où Nirannor faisait le geste. Une conséquence troublante, que le roublard ne manqua pas de partager avec ces compagnons, chuchotant.


- Les amis, les bruits, je pense que c'est réel cette fois. Regarder, la bestiole à disparu. Dit-il en regardant au hasard en l'air, comme pour s'assurer de l'absence de l'abruti heureux.

- Ok, je peux aller jeter un œil. Je vous laisse prendre soin de cela.

Il déposa à terre son sac pour ne garder que son arbalète et quelques carreaux, son morgenstern et un allume-feu.


- Ne bougez pas. Si vous devez vous cacher urgemment, j'imiterai le cri d'un oiseau, deux fois.

Ashyn commença alors à s'avancer, aux aguets, essayant d'écouter et voir du mieux qu'il pouvait. Il avait rabattu autour de lui sa cape, couleur grise ou marron, ce qui devrait lui procurer un léger camouflage, si en tout cas l'origine de ce bruit ne fondait pas sur lui tête baissée. Après une dizaine de pas, il décida de quitter le chemin s'il le pouvait, et de tenter d'avancer sur le côté à couvert.

Si c'était encore une blague de la bestiole, il se jura de prendre une revanche du mieux de sa fourberie.


hrp.gif Détection, déplacement silencieux, discrétion, perception auditive, la totale quoi

écrit par: Nob Sombreterre Jeudi 12 Juin 2014 à 13h30
Les Sombreterre auraient assurément appréciés un Zmeï comme compagnon. Les sagespectres avaient tendances à ne pas apprécier les intrus. Toute personne pénétrant dans leur territoire s’exposait à des mesures coercitives Cela commençait par des tours et des mauvaises blagues, disparitions d’objets, de provisions ou d’armes. Bruit la nuit afin d’interdire tout sommeil réparateur et piège tout d’abord anodin avant de devenir de plus en plus menaçant.

Bref, cela commençait tout à fait comme les farces de ce Dragon miniature. Nob avait souvent vu des tours de ce genre mais il n’en avait jamais été victime. Il devait bien remarquer que Zmeï était toutefois un véritable maitre et aurait certainement pu leur apprendre plus d’un tour. Son admiration s’arrêtait toutefois les et le coup des moustiques ne l’avait pas rendu très joyeux lui faisant clairement mériter le titre de Gardien Lugubre.
Si les tours étaient forts semblables, ceux des sagespectres du Bois de Channath ne prenaient jamais comme victime ami et invité. Un jeune Hin se serait vu asséner une sévère remontrance devant de tels abus mais le prêtre d’Urogalan fit appel à toute sa volonté pour rester calme. Zmeï était ainsi et il n’était pas sûr qu’il puisse lutter contre sa propre nature, la pilule restait toutefois difficile à avaler.
On pouvait toutefois lui reconnaitre une totale impartialité car si Nob souffrit des piqures de moustiques il fut le seul épargné par celle de fourmis. Piètre consolation mais il faudrait s’en contenter en espérant que le voyage ne soit pas trop long.

Ils n’avaient levés le camp que depuis peu lorsque Nirannor s’immobilisa et que le petit Zmeï disparut aussi rapidement qu’ Anikeï se mit à l’arrêt. Prévenu, Nob ne tarda pas à entendre les cliquetis métalliques et les pas maladroit pouvant annoncer l’approche d’une patrouille de soldatesque peu habituée à se mouvoir en forêt.
Ashyn se proposa de partir en éclaireur et notre Hin songeât qu’il avait bien gaspillé les talents de sa race car un Humain pouvait se targuer d’être bien plus discret et furtif que lui. Il était toutefois un membre du clergé du clan et ce n’était malheureusement pas la que se trouvait ses plus grands talent. Les années d’études et de méditation n’avait en rien aiguisé ses atouts naturels mais il se jurait de se rendre un peu utile en cas de nécessité. Il se tapissa derrière un gros buisson, sa Morgenstern posée prêt de lui et attendit la suite.


Niveau 0

Assistance Divine /Création d’eau/Noir /lumière/Détection de la magie

Niveau 1

Yeux de l’avoral /Frayeur (domaine) /Injonction / convocation de monstres I/ Sanctuaire

Niveau 2

Immobilisation de personne/Silence/Mise à mort(Domaine)/Convocation de monstres II/ Exaltation

Niveau 3

Façonnage de la pierre (domaine)/ Convocation de monstre III/Cécité-surdité/Dissipation de la magie


écrit par: Thorbjörn Mercredi 26 Novembre 2014 à 17h26
L'attitude de leur guide ne pouvait que déconcerter le fils de la pierre peu habitué à ce genre de farce. Même si ce fut lui qui était sans doute le plus réticent du groupe à se retrouver avec Zmeï, Thorbjörn pensa qu'il avait eu de la chance par rapport à Nob même si un des ses moments de détente fut annulé par le dragon fée. Le groupe s'en sortait à merveille depuis le début même si quelques dérapages avaient eu lieu, pour le nain cette mission était vraiment l'expérimentation sociale avec d'autres races et tout à fait différentes des siens. Il ne connaissait que très peu au final le monde mis à part son clan ou les quelques mois au Bastion de la Compagnie des Marches.

En tout cas Nirannor et son nouveau compagnon étaient vraiment à leurs aises dans ce milieu forestier, le fils de la pierre les voyait se déplacer avec une facilité qui le déconcertait. Lui qui trimballait tant de choses sur lui et qui n'avait pas le "pied forestier" n'arrêtait pas de coincer un fourreau par-ci ou bien se prendre une racine par-là, pas au point de paraître ridicule aux yeux de ses compagnons mais assez pour bougonner de temps en temps dans sa barbe.

Quand le rôdeur leur apprit que des bruits suspects n'étaient pas loin, le fils de la pierre a dû se reprendre à deux fois pour distinguer largement après quelques sons. N'étant pas des plus silencieux comme l'ont pu remarquer ses camarades lors de leur voyage, c'était tout naturel qu'il laissa Ashyn se proposer pour en savoir plus. Ne savant pas vraiment sur quoi son ami allait tomber le nain prépara son arbalète avec un des carreaux de belle facture, ces derniers semblaient avoir une meilleure stabilité. Il n'était pas des plus efficaces avec cette arme mais il trouvait que cela pouvait donner un certain ascendant sur des ennemis de se faire tirer dessus par des buissons.

Même si le fils de la pierre aimait bien les combats, il ne voulait pas non plus se retrouver en sous-nombre dans une région où ce réseau noir avait des ramifications un peu partout. Il attendit patiemment caché du mieux qu'il pouvait derrière un buisson que leur éclaireur revienne avec des nouvelles et le guerrier espérait qu'Ashyn n'allait pas débarquer avec une compagnie d'hommes en armes à ses trousses !


Thorbjörn a son arbalète légère en main avec un carreau de maître chargé.

écrit par: Chrysée Samedi 13 Décembre 2014 à 11h58
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Tous


--Resize_Images_Alt_Text--éagissant tel un mécanisme bien huilé, le groupe ne tarda pas à répondre aux bruits, relativement inquiétants, chacun prenant position et se tenant prêt. Même leur plus jeune "recrue" sentit l'importance du moment et resta sagement, et silencieusement, aux cotés de Nirannor. Scrutant son environnement, attentif au moindre détail, Dinenda n'eut pas grand mal à cerner d'où venait la source du bruit. S'il ne parvenait pas à les voir avec grande précision, il pouvait compter quatre silhouettes anthropoïdes qui semblaient bien se diriger vers eux. Pour l'instant la fine équipe profitait des avantages de leur environnement direct, la nature leur offrant l'occasion idéale de pouvoir attendre et observer sans être immédiatement vus...

Ashyn entreprit donc de se rapprocher afin de mieux identifier ces inconnus et évaluer s'il s'agissait d'une menace ou non... Malheureusement le roublard était visiblement une créature citadine et malgré de longues heures d'observation des techniques du rôdeur, il ne parvint pas à redéployer ses talents dans ce milieu trop naturel. Et forestier. Profitant avantageusement du couvert des arbres, l'humain s'avança jusqu'à pouvoir écouter le souffle laborieux des inconnus... Ces derniers semblaient presque tout autant à l'aise en foret que lui, à moins que leurs équipements et leur santé ne justifient à eux seuls le peu de délicatesse et discrétion avec lesquelles ils se déplaçaient. Quatre individus, mâles, dans la force de l'âge, aux protections de cuirs et de métal clairement improvisées et armés d'armes de fortune, Ashyn ne pouvant qu'admirer la réutilisation inventive de matériel agricole, se dirigeaient vers le petit groupe. S'ils n'étaient pas vraiment très mal en point, il était évident qu'ils avaient essuyé quelques lourdes échauffourées et qu'ils en avaient payé le prix. Ils avançaient maintenant avec la détermination des personnes en mission...

Malheureusement le roublard ne put reporter ses découvertes... Il ne repéra pas l'enchevêtrement de ronces juste derrière ses pieds. Ces dernières s'accrochèrent à ses bottes, le forçant à faire un vif pas en arrière pour ne pas définitivement perdre son équilibre. En plein sur un groupement de branches mortes très sèches. Le claquement du bois en fut presque assourdissant sous les frondaisons et les quatre inconnus se tournèrent comme un seul homme vers la source du bruit, bloquant ainsi Ashyn derrière un large tronc d'arbre qui le masquait sans peine...

Les hommes se mirent en position défensive, un grand brun à la barbe fournie se détachant un peu du lot...


-Qui va là !?

La voix était fatiguée mais ferme et claire, dégageant une saine dose d'autorité, le tout saupoudré d'un fort accent local...

hrp.gif
Pour information:
PARCHEMIN

Si le DD n'est pas précisé c'est qu'il vous est inconnu...

Dinenda:
Jet de Détection = 18(1d20) + 3 = 21 --> Réussite
Jet de Perception Auditive = 13(1d20) + 3 = 15 --> Réussite


Ashyn:
Jet de Détection = 5(1d20) + 4 = 9 --> Echec
Jet de Déplacement Silencieux = 1(1d20) + 9 = 10 --> Echec
Jet de Discrétion = 17(1d20) + 5 = 22 --> Réussite
Jet de Perception Auditive = 14(1d20) + 2 = 16 --> Réussite

écrit par: Dinenda Samedi 13 Décembre 2014 à 22h24
L’ensorceleur avait posé un genou à terre pour se faire le plus petit possible toute ne se gardant un semblant de vision sur ce qui se trouvait devant lui. Dans cette position, il pourrait également réagir au moindre signe d’offensive. L’adrénaline lui faisait battre le cœur, alors que le Teu’Tel’Quess s’efforçait de ralentir sa respiration. Tous ses sens aux aguets, il n’y aucun doute sur l’origine des sons, cela se passait devant lui et tout portait à croire que ça se rapprochait. Et bientôt se fut quatre silhouettes humanoïdes qui avançaient droit sur leur position.

¤ Par le luth de Corellon ! La forêt n’est pas assez grande pour qu’ils contentent de passer à nos côtés ? Non, faut qu’ils viennent droit sur nous. ¤

Dinenda laissa son regard errer vers les cieux à la recherche de Zmeï. Si le dragon-fée voulait faire une de ses blagues, c’était le moment ou jamais pour créer une diversion. Car bouger maintenant c’était à coup sûr se faire repérer. Et pour l’heure, le Gardien des mystères avait tout lieu de penser que les quatre individus ne les avaient pas vu et ne soupçonnaient pas leur présence. Donc, il gardait le bénéfice de la surprise. Mais cela n’allait pas durer bien longtemps.

C’est alors que l’impensable se produisit. Un craquement de branche morte retenti comme le hurlement d’une harpie en plein milieu d’une nuit sans lune. A une lieue à la ronde le bruit avait dû se faire entendre. D’instinct, l’elfe argenté se groupa encore un peu plus. Comme s’il pouvait disparaître dans la végétation. Le réflexe passé, il reprit sa position initiale pour voir que les quatre hommes s’étaient mis en position défensive.

Ils ne portaient pas la tenue des hommes en noir du Zhentarym. Et la surprise semblait plus les apeurer que de galvaniser leurs instincts guerriers. Car plus d’un serait parti directement à l’affrontement plutôt que de laisser l’avantage à l’ennemi. Mais eux, n’avaient même pas dégainé leurs armes. Avec un peu de chance, ils n’auraient tellement pas envie de combattre, qu’ils pourraient penser à un animal sauvage. Difficile dans ses conditions d’enclencher les hostilités. Ashyn qui devait être l’auteur du bruit ne courrait pour le moment aucun danger direct.

Dinenda se tourna vers Nirannor pour plonger ses yeux d’émeraude dans les siens. D’un geste de la main, il lui fit signe d’attendre espérant d’une part que son frère comprenne le message. Tous les deux avaient traversé suffisamment d’épreuve ensemble pour qu’il n’y ait pas trop de doute là-dessus. Le rôdeur allait devoir transmettre à son voisin direct.

Il n’y avait plus qu’à patienter pour connaître la décision d’Ashyn, car la balle était dans son camp maintenant. Le roublard avait plusieurs option qui s’offraient à lui. Mais une chose était certaine, il venait d’offrir la diversion espérée. Toute l’attention des quatre individus était tournée vers lui. S’ils pensaient avoir à faire à un homme seul, ils allaient être surpris.

Déjà, l’Innatho laissait les ondes de puissance magique qui l’entourait pénétrer en lui. L’ensorceleur pouvait presque la sentir, au moindre geste qui pourrait mettre en danger leur ami, il puiserait dedans pour faire voler les projectiles magiques vers celui qui semblait être le chef. Mais, le gardien sylvestre espérait qu’il n’aurait pas à en arriver à cet extrémité. Il n’y avait plus qu’à patienter et voir venir.



hrp.gif Dinenda prépare une action. Si les hommes attaquent il lance projectile magique sur le chef.

écrit par: Thorbjörn Dimanche 14 Décembre 2014 à 17h46
Le fils de la pierre n'entendit que le bruit d'une chute pour se douter que c'était Ashyn qui était tombé, les voix au loin ne fit que confirmer son idée. La tension avait fait presque partir le carreau de son arbalète lorsqu'il entendit le craquement des branches et c'était toujours comme ça au début d'une rencontre, le moindre petit évènement était source de nervosité.

Malheureusement le nain n'arrivait pas à distinguer l'interlocuteur d'Ashyn pour le mettre en joue, et Thorbjörn n'avait envie non plus de découvrir la position du reste du groupe pour essayer d'aligner l'inconnu. De plus, était-il seul ? Il se pouvait que déjà d'autres hommes se mettaient à fouiller les environs pour se prévenir d'une attaque. En tout cas, le groupe d'aventuriers avait toujours l'avantage d'être à couvert et encore inconnu de l'homme, cela jouerait sûrement si un combat devait avoir lieu ou même des négociations.


¤ On porte la poisse chez la Compagnie des Marches...¤

Il se rappela brièvement que la dernière fois qu'ils avaient été découverts, c'était par sa faute. Puis il se souvint aussi de l'histoire de Nirannor et Nob qui avait finis dans la flotte, ce souvenir le fit sourire et aussi penser aux autres compagnons.

Le guerrier scruta le reste du groupe pour voir s'il y en a un qui voyait la scène ou non, mais il ne vit qu'un geste rapide de la part de Dinenda qu'il ne comprit pas. Il sembla à Thorbjörn que l'elfe voyait ce qu'il se passait avec Ashyn et lui laissa donc l'initiative de coordonner l'attaque si cela devait avoir lieu.

Le fils de la pierre essaya de prendre en compte la direction du regard du gardien sylvestre pour essayer de distinguer l'homme et de le mettre en joue. Un genou à terre pour plus de stabilité, il remit son arbalète près de son visage pour mieux viser et ferma son oeil gauche espérant de distinguer ce qu'il se tramait. Il respirait par longues bouffées d'air et expirait lentement pour calmer son rythme cardiaque pour être le plus efficace possible, c'était à lui maintenant d'aider Ashyn avec un tir parfait si cela était nécessaire.


hrp.gif Thorbjörn utilise détection pour bien visualiser la scène, et vise le premier homme à sa portée.

écrit par: Ashyn Futhvuer Dimanche 14 Décembre 2014 à 19h44
Le roublard avait pris parti de s'avancer et faire la reconnaissance pour le groupe, et s'il était à son aise dans les milieux urbains, connaissant la moindre des propriétés de l'ensemble des matériaux de construction usuels - adhérence, résonance, amortissement, résistance- les milieux boisés n'étaient pas encore sa spécialité, tout particulièrement dans les situations de pression intense.

Il n'avait pas pu voir le groupe, et maintenant voilà qu'il était coincé derrière cet arbre.

Cependant, l'interjection de l'homme à son encontre le réconforta. Un ennemi du bien, hargneux et à l'aise dans son environnement n'aurait jamais réagit de la sorte. En l'absence de toute autre information, le roublard ne pouvait que parier, et il paria que les hommes qui étaient là, n'était ni Zhent, ni hostiles. Néanmoins, ils étaient méfiants, comme tout hommes sensés dans une telle situation.

Prenant quelques secondes pour penser, il tâcha de re-basculer le poids de son corps vers son pieds avant, pour reprendre appui correctement. Jetant un regard noir aux branches qui l'avaient trahis, il ajusta ses vêtements, sa moustache et ses cheveux : un réflexe préparatoire qu'il tenait de son père et qui marquait immanquablement les situations de négoce à venir. L'enseignement paternel était au plus profond de lui, et il se répéta encore une fois l'un des commandements que lui avait transmis son ancêtre défunt :

¤ Un bon négociateur est un négociateur confiant, convaincu et convainquant, et à l'écoute de sa future victime. ¤

L'effet fut immédiat. Ancré sur ses deux pieds, la tenue aussi soignée qu'elle pouvait l'être dans cette situation, ayant laissé ses futures victimes dans l'expectative durant une bonne minute, il arbora un sourire ironique, voire carnassier. D'une voix ferme mais posée, exigeante mais non-agressive, suffisamment forte pour que ses amis puissent entendre à la ronde et teintée du meilleur accent elfique qu'il pouvait simuler, il commença:


- [commun] Alae voyageurs ! Vous faites tant de bruit en marchant que mes archers aurait pu vous tirer dans le noir. Il fit une pause, laissant l'effet se produire. "Nous vous suivons depuis déjà une lieue et vous vous apprêtez à pénétrer une zone sacrée." Sa voix se raffermit d'avantage "Veuillez repartir ou déposer vos armes immédiatement pour qu'un garde puisse les prélever. Aucun mal ne vous sera fait." Il ne rajouta rien d'autre, laissait les bruissements de la forêt reprendre le dessus.


Il avait usé d'un mot elfique pour rendre le tout plus crédible. Laisser les inconnus penser qu'ils avaient affaire à un groupe d'elfes protégeant leur temple était probablement la meilleure solution pour tester leurs intentions. Si elles étaient bonnes et non-belliqueuses, ils auraient ensuite tout le loisir de justifier ce mensonge. Sinon, ce mensonge n'aurait de toute façon, plus aucun intérêt. Il espérait seulement que ses amis aient compris son stratagème et puissent réagir en conséquence.

hrp.gif intimidation, bluff ou diplomatie

écrit par: Nirannor Lundi 15 Décembre 2014 à 09h32
Leur compagnon Ashyn partit en reconnaissance en laissant derrière lui le reste du groupe. Nirannor, la main sur la tête de son compagnon canidé, observa du mieux qu’il pouvait l’avancé du roublard. Bien sûr il le perdit de vue rapidement dans ces bois et dû avoir recours à son ouïe pour suivre le cheminement de son ami. Ce dernier, pourtant précautionneux, se laissa dévoiler par Dame Nature et le gardien sylvestre entendit une voix grave interrogeant le malchanceux après le bruit de sa chute sur du bois mort.

Le rôdeur sortit de suite son arc et encocha une flèche, se préparant à toute éventualité. Anikeï, les poils du dos relevés, dressa ses oreilles et regarda dans la direction du ou des inconnus. Nirannor le rassura, afin que son chien reste sur place. De suite, l’humain observa ses autres compagnons. Son frère Teu’Tel’Quess lui adressa un signe, confirmant l’attentisme du rôdeur, tandis que le fils de la pierre usa de la même technique et s’apprêta lui aussi à utiliser son arme de jet.

Qu’allait faire Ashyn ? L’interrogation fut de très courte durée, le temps qu’une châtaigne tombe de sa branche. En effet, le roublard, mû par un instinct dont Nirannor n’arrivait encore à en comprendre le fonctionnement, tenta un bluff à couper le souffle. Suspendu à ses paroles, Nirannor patienta, attendant la réaction des inconnus car à l’écoute du discours de son compagnon roublard, nul doute qu’en face de lui se trouvait plusieurs personnes.


¤Quel culot ! Jamais je n’aurai osé. Si cela fonctionne, je lui offrirai une bière à la prochaine taverne que nous rencontrerons.¤

En tout cas, Ashyn avait réussi à faire passer quelques messages à ses autres compagnons. Les inconnus étaient armé et devaient être vraisemblablement des humains. Mais une question restait sur les lèvres du gardien sylvestre. Dans quel but se trouvaient-ils dans ces bois ?

écrit par: Nob Sombreterre Lundi 15 Décembre 2014 à 10h00
La honte de Nob Disparut dès le premier craquement de branches sèches à réveiller les morts.
¤ Finalement, je commence à comprendre pourquoi nos guerriers passaient presque pour des fantômes aux yeux des aventuriers qui s’aventuraient dans nos forêts. ¤
La nature de Nob l’aurait poussé à sortir des fourrés afin d’admonester Ashyn. Une telle entré en matière aurait certainement désorienté les visiteurs suffisamment longtemps pour engager le dialogue. Ce style d’entré en matière lui rappelait sa rencontre avec Cyprien et Bur’dhyme mais il est vrai que ce genre d’arrivé entrainait un certain risque. Ceux-ci l’avaient finalement accueillit avec des paroles mais ils auraient pu tout autant l’occire et parler après.
Ashyn avait toutefois prit un grand risque. A les entendre, ces gars étaient du coin, ils connaissaient peut être cette forêt comme leur poche. Pour peu qu’ils soient déjà passé la de nombreuses fois et s’en était finit de ce bluff tentant de leur faire croire à un site sacré gardé par des elfes. D’un autre côté, c’était une entré en matière comme une autre. Les inconnus n’avaient pas chargés, gens du cru ils seraient peut-être des alliés faces au Zhent et Ashyn était suffisamment débrouillard pour tourner la discussion à son avantage du moment qu’il y avait discussion. De toute façon, il se débrouillerait mieux que lui face au gars du zhent, que ce soit proche des murs de la ville ou la veille. A chaque fois, cela avait tourné à la catastrophe, il ne pouvait donc que ce félicité qu’un autre soit en charge des relations diplomatiques.
Nob se fit donc tout petit, attendant la suite tout en réfléchissant au sortilège le plus utile en cas de dérapage.


Niveau 0

Assistance Divine /Création d’eau/Noir /lumière/Détection de la magie

Niveau 1

Yeux de l’avoral /Frayeur (domaine) /Injonction / convocation de monstres I/ Sanctuaire

Niveau 2

Immobilisation de personne/Silence/Mise à mort(Domaine)/Convocation de monstres II/ Exaltation

Niveau 3

Façonnage de la pierre (domaine)/ Convocation de monstre III/Cécité-surdité/Dissipation de la magie

écrit par: Chrysée Samedi 20 Décembre 2014 à 19h37
user posted image


Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Tous


user posted imagel y eut un clair moment de flottement lorsque la voix d'Ashyn s'éleva soudainement dans les bois. Les hommes se tendirent légèrement, surpris, mais trop fatigués ou expérimentés pour pouvoir véritablement sursauter. Une vague de malaise sembla parcourir le petit groupe alors qu'ils se regardaient les uns les autres, ou qu'ils scannaient leur environnement, à la recherche du propriétaire de la voix ou d'un signe des archers dont il était question. Sourcils froncés, l'un d'eux, le plus âgé de tous et qui brandissait une bêche à l'aspect aussi rugueux que lui, s'adressa directement à celui qui semblait mener la petite troupe.

-Korl, chtieu po dire... Jmais endu dsiot dpointu ici. Stio lpremié fois kyen voiré...

Le meneur fronça d'autant plus les sourcils, donnant un court hochement de tête à l'Assassin Officiel de la Langue Commune... Il leva toutefois les mains en l'air, en signe d'apaisement, cherchant clairement à montrer qu'il ne comptait pas attaquer...

-Toutes nos excuses pour avoir pénétré votre territoire sacré. Nous ne savions pas qu'il était là et c'était la route la plus directe vers notre destination...

Il y eut un léger silence pendant lequel l'homme sembla peser le pour et le contre quant à ce qu'il allait dire ensuite...

-Nous cherchons de l'aide pour protéger notre village...

En fin négociateur qu'il était, Ashyn n'eut aucune difficulté à interpréter le ton et les propos de leur porte-parole. Il venait clairement de lancer un appât au soit-disant elfe auquel il s'adressait mais possédait encore suffisamment de doutes pour s'exprimer clairement. Il cherchait à provoquer le questionnement, invitant ainsi au dialogue. Ce qui trahissait une pointe de désespoir derrière l'espoir que les "elfes" seraient d'une quelconque aide... En tous cas il n'y avait aucun bruits indiquant qu'il parlait pour détourner l'attention du roublard. Les quatre hommes restaient là où ils étaient...

Hormis pour Dinenda, il était difficile de voir ce qu'il se passait exactement entre Ashyn et les quatre inconnus... Toutefois il était clair qu'ils n'allaient pas attaquer immédiatement et qu'ils étaient bel et bien seuls. Même Anikeï sembla se détendre légèrement aux cotés de Nirannor. La petite mise en scène que venait de jouer le roublard semblait aussi avoir porté ses fruits...

Si l'un des hommes sembla exprimer certains doutes, pour ceux qui étaient parvenus à comprendre ce qu'il avait dit, le meneur semblait plutôt enclin à croire qu'ils avaient bel et bien des flèches pointées sur eux. Ce qui n'était pas complètement dénué de vérité finalement...



hrp.gif
Pour information:
PARCHEMIN

Thorbjörn:
Jet de détection: 8(1d20) + 1 = 9 --> Echec

Ashyn:
Jet de Bluff: 15(1d20) + 10 = 25 --> Réussite

écrit par: Ashyn Futhvuer Lundi 22 Décembre 2014 à 00h55
l'efficacité du bluff d'Ashyn avait été étonnante. Il savait maintenant beaucoup plus de choses sur les visiteurs, en particulier qu'ils étaient non-hostiles. Le plus risqué était fait, le plus dur restait à faire. Convaincu qu'ils avaient affaire à une garnison d'elfe, les visiteurs seraient beaucoup moins réceptifs en voyant un troupe d'humains, de nain, de halfelin et de demi-elfe débarquer. Il serait beaucoup plus dur de les convaincre de leur bonne volonté si personne du groupe ne se montrait suffisamment habile pour comprendre le stratagème du roublard.

Malgré tout, les quelques instants d'écoute supplémentaire avait permis au roublard de discerner distinctement quatre respirations différentes, dont trois clairement plus laborieuses. Deux avaient parlé, l'un dans la langue commune, l'autre dans un dialecte étrange qui semblait reprendre des sonorités du commun.

Ashyn laissa un peu de temps s'écouler avant de reprendre :


- Il se pourrait qu'aujourd'hui soit votre jour de chance. Il se voulait rassurant dans sa voix. "Mes amis, ne vous inquiétez pas." Il fit quelques pas de côté - du côté de ses compagnons - pour se présenter au chef du groupe. Si d'aventure il découvrait la moindre menace, il retournerait derrière l'arbre et dégainerait son morgenstern au plus vite. "Nous ne sommes ni Elfes, ni originaires de cette région. Après vous avoir entendu arriver au loin, nous n'avons eu d'autre choix que d'inventer cette histoire pour découvrir vos intentions. Elles semblent bonnes et je tiens à m'excuser pour cette supercherie."

En même temps qu'il avait parlé, il s'était courbé légèrement en signe de salut et de respect, essayant de gagner la confiance des individus. Il se tourna vers là où étaient cachés ses amis :

- Compagnons, vous pouvez sortir. Restez vigilants cependant.

Par réflexe, il lissa sa moustache une nouvelle fois

- Nous avons été envoyé par des amis du peuple libre d'Eauforte pour venir aux populations locales. Nous traversons la forêt. Il regarda le groupe de ce qui devait être un groupe de paysans, armés à l'improviste. "Vous semblez exténués, que s'est-il passé ?"

hrp.gif diplomatie pour les dompter, détection sur les alentours pour voir des individus cachés et sur les individus pour voir des marques ou autres infos sur leur provenance. Eventuellement psychologie pour déceler mensonges ou comportements bizarres chez les 4 hommes

écrit par: Dinenda Mercredi 24 Décembre 2014 à 14h56
Le compagnon des Marches jouait franc jeu finalement, ce n’était peut-être pas plus mal, mais ils perdaient l’effet de surprise. Toutefois, ils conservaient le bénéfice du nombre pour eux. Il n’y avait plus qu’à espérer que ces quatre hommes là, ne soit pas les éclaireurs d’un groupe plus conséquent. Sans quoi, ils tenteraient logiquement de gagner du temps, pour attendre les renforts.

Les dés étaient donc jetés, il si Ashyn tentait de faire passer son mensonge initial, autant l’aider en montrant la bonne volonté du roublard. Mais avant cela, il avait encore une demande à faire à son frère. En se servant de ses mains, l’elfe lunaire tenta de faire comprendre au rôdeur la nécessité de contourner le groupe pour se mettre légèrement en amont et prévenir l’arrivée de nouveaux visiteurs éventuel. S’il devait y avoir une surprise, Nirannor et son nouveau petit compagnon seraient certainement les plus aptes à déceler d’éventuel ennemis et le rôdeur saurait les prévenir à temps. Dinenda n’avait aucun doute à ce sujet.

L’Innatho se décida donc à se révéler et se leva. Il ne portait pas d’arme, mais gardait sa magie prête à frapper si la situation le nécessitait. Pour le commun des mortels, son attitude devait passer pour être plutôt non hostile. Dans la réalité des choses, le Teu’Tel’Quess se tenait prêt à toute éventualité.

Pour autant, l’ensorceleur était curieux de percer le voile de mystère qui entourait la présence de ce groupe plutôt atypique et la raison de leur présence en pleine forêt, alors qu’il ne semblait pas spécialement des coureurs des bois, comme Nirannor.

Dinenda inclina légèrement la tête en signe de salutation pour les membres de l’autre groupe. Il n’ajouta aucun mot, laissant à Ashyn le rôle de porte parole. Ainsi, il monopoliserait l’attention des hommes. Quant à lui, il serait bien plus disponible pour les garder à l’œil. Le Gardien des Mystères attendait également beaucoup de ce que ce groupe pourrait leur apprendre sur la situation actuelle dans la région.

écrit par: Thorbjörn Vendredi 26 Décembre 2014 à 18h10
¤ Il semble que notre compagnon possède des talents bien particuliers...¤

Thorbjörn n'en croyait pas ses oreilles, le roublard maitrisait l'art du langage et du mensonge d'une manière si naturelle. L'humain aurait su tromper le fils de la pierre sans problème si ce dernier c'était trouvé en face de lui à ce moment, et se serait bien gardé de continuer plus loin dans la forêt. Il n'avait pas encore vu ses talents cachés mais il semblait que le groupe avait trouvé en lui un bon porte-parole. D'ailleurs passer du mensonge à la vérité comme il l'avait fait de manquait pas de culot en face d'hommes en armes mais le nain pouvait compter sur le jugement du compagnon d'aventures, les hommes ne devaient pas être hostiles et espéreraient peut être même l'aide inattendue des aventuriers.

Le nain suivit donc l'elfe pour se montrer aux inconnus, il se demandait si ces hommes n'allaient pas de surprises en surprises. D'abord, il y avait une armée d'elfes et en fait non, plus d'elfe pour voir sortir d'abord un représentant de ce peuple et suivi d'un nain. La situation fit légèrement sourire le guerrier qui détendit ses muscles en s'approchant des hommes laissant le groupe derrière lui, il garda tout de même son arbalète en main mais sans viser l'un des hommes. Malgré les indications d'Ashyn, il fallait se montrer prudent et rester sur ses gardes.

En tout cas, le guerrier roux imita Dinenda et laissa au roublard le soin de continuer à parler avec le chef, il s'appuya sur l'expérience de l'elfe et ne voulait pas commettre la moindre erreur avec ces hommes. Il attendit la suite de la discussion en observant les environs du moins en direction inverse de l'endroit où devait se trouver Nirannor. Trop de regards sur les inconnus pourraient les mettre mal à l'aise ou les rendre plus avares en paroles, si la petite compagnie devait les accompagner Thorbjörn aurait tout le temps de parler avec eux ou de répondre à leurs questions s'ils en avaient.

écrit par: Nob Sombreterre Samedi 27 Décembre 2014 à 15h19
On avait souvent reproché à Nob d’agir impulsivement ce qui était fort étrange pour un prêtre tel que lui. C’était toutefois un trait de caractère qu’il n’avait jamais pu éliminer et qui lui poserait peut être un gros problème un de ces jours.
C’est ainsi qu’il avait fait sa première rencontre avec Cyprien, c’est également ainsi qu’il avait failli déclencher une bataille en approchant de la maison d’Arguail.
Un sagespectre ordinaire serait resté caché, attendant de voir la suite. Il se serait même arrangé pour ne jamais être vu des étrangers mais Nob était lui-même. Dès qu’Ashyn lança son appel et vu que les étrangers ne semblaient nullement hostiles, recherchant même de l’aide, notre hin se leva et tranquillement, son bâton de marche en main, il s’approcha du roublard.
Il le fit sans empressement ni crainte jugeant qu’une attitude sereine mettrait peut être le quatuor plus à l’aise. De toute façon, il pouvait jeter un sort en un clin d’œil et jugeait le risque faible de ne pouvoir régir à temps.

Il noté que les humains ne semblaient pas tous aux meilleurs de leur formes aussi se permis t’il d’ajouter.


-Nob du clan des Sombreterre, pour vous servir. Je peux également m’occuper de vos blessures si celle-ci nécessite une intervention.

Il resta toutefois légèrement en arrière d’Ashyn pour bien démontrer que celui-ci restait leur interlocuteur. Le Hin ne savait pas qui ils étaient mais on pouvait penser que ceux-ci allaient devenir de possibles alliés et une source d’information estimable. Et puis….Nob avait toujours eu du mal à résister à une demande d’assistance.

écrit par: Nirannor Lundi 29 Décembre 2014 à 09h09
Le roublard démontra une nouvelle fois tout son talent dans l’art du mensonge. Berner des êtres n’est pas chose que la morale juge bien mais dans le cas présent, comment lui en vouloir. Grâce à son bagout, il réussissait à éviter la confrontation directe avec les étrangers, restait à comprendre leur présence dans cette forêt. Nirannor fut comme ses camarades, surpris de la nouvelle direction prise par le Shaarien. Au lieu de persévérer dans sa supercherie, le pensionnaire de la compagnie des marches vira complètement de bord, et dans un sang froid à faire pâlir un mort-vivant, dévoila la vérité sur leur présence en ces lieux ainsi que ce qu’ils étaient réellement.

¤Ce n’est pas une bière que je t’offrirai l’ami mais un tonnelet ¤

pensa le gardien sylvestre en écoutant les paroles d’Ashynn. Le rôdeur jeta un coup d’œil sur son frère, le seul à priori, à pouvoir apercevoir la scène quand le roublard leur demanda de quitter leur cachette. Ses gestes des mains étaient clairs et précis, comme à son habitude et surtout sans ambigüité. Nirannor approuva sa décision, jugeant qu’il fallait mieux prendre plus de précautions dans de telles situations. Il encouragea donc son ami canidé à le suivre discrètement et fit un signe à son ami pour lui signifier son accord.

Laissant l’elfe lunaire ainsi que le fils de la pierre et le sagespectre rejoindre Ashynn et profitant par la même occasion du bruit de leurs pas, le rôdeur contourna tout ce petit monde afin de se retrouver en arrière des visiteurs. Pour ne pas se faire remarquer, il ne prit aucun risque et décidait de faire un grand détour. Ses longues heures passées à arpenter ces lieux forestiers lui permirent d’arriver rapidement au point qu’il jugeait satisfaisant pour ce rôle d’éclaireur. Là, il trouva des arbustes suffisant touffus pour se camoufler ainsi qu’Anikéï. Si les visiteurs devaient faire demi-tour ou si des renforts devaient les rejoindre, ils devraient automatiquement passer devant lui. Il garda une flèche encoché à son arc et attendit. Puis il demanda d’un geste à son compagnon de s’allonger et de se tenir prêt au cas où cela dégénérerait.


hrp.gif Tours enseignés (ou en cours d'enseignement) à Anikeï : Au pied ! et Protège !

Edit du 30/12 :
Nirannor et son compagnon "utilisent" déplacement silencieux

écrit par: Chrysée Samedi 03 Janvier 2015 à 07h47
user posted image


Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Tous


user posted imagee chef de la petite troupe arqua un sourcil en voyant Ashyn sortir de derrière son arbre, sa non-appartenance au peuple elfique plus que claire aux yeux de tous. Il baissa les mains mais ne chercha pas pour autant à les porter à l'arme, un marteau de forgeron, qu'il portait à la ceinture. Ses compagnons semblèrent bien plus surpris et mal à l'aise face à la duperie. Mais ils étaient assez raisonnables, ou trop fatigués, pour ne pas suivre l'exemple de leur meneur ni perdre leur sang-froid. Seul le plus âgé eut une sorte de reniflement gras de dédain....

-Chté lavion ben du... Dpointu... Pfff...

Bien que toujours aussi peu intelligible pour les inexpérimentés, il resta sagement à sa place et ne montra aucun signe d'énervement... Le roublard ne remarqua rien de louche non plus. Il avait correctement estimé le nombre de ses interlocuteurs et personne d'autre que Nirannor ne semblait s'être caché dans les fourrés alentours. Les têtes se tournèrent vers les autres membres du groupe lorsque ces derniers se révélèrent enfin, Anikeï attirant temporairement l'attention sur lui avant d'être ignoré de par sa nature animale sans trahir le subterfuge de son maître. Si Dinenda faisait effectivement partie du beau peuple, la présence d'un nain et d'un halfelin rendait la composition de l'équipée suffisamment hétéroclite pour susciter l'étonnement. Il était évident que tout le monde se montrait prudent, prêt à réagir à la moindre menace mais, pour l'instant, le calme régnait. Cela ne les empêcha pas d'être salués d'un rapide mais poli mouvement de la tête de la part du porte-parole...

-Vos précautions sont parfaitement compréhensibles, la région n'a pas été spécialement bien fréquentée ces derniers temps...

A la façon dont les épaules du meneur tombèrent lorsqu'il prit la parole, Ashyn n'eut aucun mal à comprendre qu'il venait de décider de parler librement. Une fatigue et une lassitude rampantes teintaient ses propos, celles des personnes qui n'avaient pas pu vraiment se reposer mentalement et physiquement depuis trop longtemps...

-Il est rassurant de savoir qu'Eauforte est prête à épauler les plus petites communautés comme celles de Chênevraie. Nous cherchions à la rejoindre pour y demander assistance justement... Nous avons besoin de matériel mais surtout de protection et de guérisseurs...

En disant cela, son regard se porta sur Nob, demandant ainsi s'il était prêt à étendre sa généreuse offre d'assistance aux membres de sa communauté... Le prêtre, désormais plus à même d'observer le petit groupe, pu d'ailleurs voir que s'ils étaient clairement éprouvés, aucun d'eux ne semblait supporter une blessure mettant sa vie en danger. Il y avait traces de coups, bleus et plaies, mais rien d'incapacitant en soit. Et c'était probablement parce qu'ils s'en étaient sortis "relativement" saufs qu'ils avaient été forcés dans cette randonnée improvisée vers Eauforte...

-Votre aide serait donc fort bienvenue...
-On peu scontinuer santoué.

Le meneur hocha la tête pour signifier au vieux qu'il donnait son accord avant de se retourner vers Ashyn...

-Je suis Karl, le forgeron de Chênevraie... Dernièrement le zentharim s'était installé dans notre village. Ils ont su faire ça peu à peu, jusqu'à ce qu'il soit quasiment trop tard... Nous nous sommes soulevés... Je vous laisse imaginer comment cela s'est passé.

-On lza ftu dehor schien dzenth !!

Le vieux ponctua sa phrase en crachant au sol de façon haineuse, les autres grognants leur assentiments mais n'osant pas se montrer plus enflammés de peur de provoquer le groupe...

-Exact, nous sommes parvenus à recouvrer notre liberté. Pour l'instant... Et le prix a payer a été élevé et Chênevraie a maintenant besoin d'aide. Je peux vous y guider, les autres continueront vers Eauforte tout de même...

De son côté, Nirannor parvint à se mettre en position comme il l'avait planifié, son compagnon attentif à ses pieds. Il pouvait ainsi suivre la discussion tout en surveillant les alentours...

hrp.gif
Pour information:
PARCHEMIN

Ashyn:
Jet de Diplomatie: 12(1d20) + 13 = 25 --> Réussite
Jet de Détection: 14(1d20) + 4 = 18 --> Réussite
Jet de Psychologie: 7(1d20) + 13 = 20 --> Réussite

Nirannor:
Jet de Déplacement silencieux: 5(1d20) + 10 = 15 --> Réussite
Jet de Discrétion: 8(1d20) + 12 = 20 --> Réussite
Jet de Dressage (Au pied !): 9(1d20) + 11 = 20 --> Réussite
Jet de Dressage (Protège !): 19(1d20) + 11 = 30 --> Réussite

Anikeï:
Jet de Déplacement silencieux: 14(1d20) + 2 = 16 --> Réussite
Jet de Discrétion: 5(1d20) + 2 = 7 --> Echec




écrit par: Thorbjörn Jeudi 08 Janvier 2015 à 18h34
Il semblait qu'on jouait maintenant cartes sur table avec le groupe d'hommes, ils n'avaient pas grand chose de guerrier à première vue que ce soit les armes utilisées ou leurs réactions face à l'adversité. Le prêtre du groupe se présenta à eux, le nain n'hésita pas non plus à se présenter pour montrer à ces gens que leurs intentions n'étaient pas belliqueuses envers des personnes pacifiques.

- Je me nomme Thorbjörn Briselance mais je vais laisser mon ami continuer la discussion, dit-il en désignant Ashyn du regard.

La tension avait quelque peu diminuée et le guerrier décida de ranger son arbalète à la ceinture en laissant le carreau chargé. Il ne fallait pas oublié de le retirer quand toutes menaces soient écartées, ces habitants de Chênevraie pouvaient bien avoir été suivi par des Zhents. Il fallait rester aux aguets et continuer à scruter les environs, les pourparlers dans une région inconnue et en présence d'éléments hostiles n'étaient vraiment sécurisés pour le nain roux. Il ajouta alors :

- Ne devrions-nous pas nous mettre dans un endroit plus discret pour continuer ?

Tout en émettant l'idée de sa cacher aux yeux des plus indiscrets, il prit son outre d'eau pour se désaltérer. Ce n'était pas vraiment qu'il avait soit mes leurs interlocuteurs avaient l'air épuisé, c'était donc tout naturellement qu'il proposa de l'eau à l'homme le plus proche de lui sans dire un mot. Il se contenta de le regarder en tendant la gourde, signe qu'il pouvait la lui prendre pour étancher sa soif.

Thorbjörn pensa aux mots d'Hannibal Caliban comme quoi la mission restait une simple enquête et au pire d'essayer d'extirper Artus Lanquefort des problèmes s'il y en avait. La sécurité des villageois passaient après mais comment les laisser sous le joug du zhentarim, le nain savait déjà au vue de l'état de leurs interlocuteurs que ce réseau n'engageait pas des enfants de coeur et que les villageois devaient en baver. Sauver un village n'est pas chose aisée surtout à cinq, il fallait attendre d'entendre les dires des habitants et de connaître les intentions du réseau noir dans cette bourgade.

écrit par: Nirannor Vendredi 09 Janvier 2015 à 08h44
Malgré toutes les précautions prises pour se faufiler dans cette forêt, Nirannor ne put empêcher son compagnon animal de se faire remarquer par les visiteurs. Mais ces derniers plus absorbés par le roublard Ashynn et les autres aventuriers n’en prirent pas cas. Le rôdeur pouvait donc atteindre la position souhaitée sans encombre. Une fois en place, il caressa Anikeï pour le féliciter et lui donna un petit morceau de viande séché qui trainait dans sa poche. Puis il lui ordonna de rester assis à ses pieds et lui fit comprendre de rester vigilants à tous les mouvements alentours. Le chien, mû par une intelligence peu commune comme l’avait souligné le vieux Arguail, obéit derechef. Dans ses yeux bleus naquit une étincelle de contentement, le gardien sylvestre sourit en le regardant et eut une pensée pour sa belle CynwÄll restée à Thûldae.

¤Sure qu’elle va t’adopter dès qu’elle te verra¤

Pendant ce temps, à une cinquantaine de mètres, ses compagnons et les inconnus échangeaient quelques paroles. De sa position, Nirannor ne pouvait voir les expressions des visages et devait sentir le climat entre eux, rien qu’aux sons qu’il percevait. Les premiers mots lancés par un des visiteurs ne purent être déchiffrés par le gardien sylvestre, même si ces derniers lui rappelaient un patois entendu dans sa plus tendre enfance. Heureusement, un second prit la parole et expliqua les raisons de leur présence dans ce lieu forestier. Tout s’éclairait pour le rôdeur.

Les évènements à la Chênevraie s’accéléraient et leur présence était de plus en plus demandée. Restait à savoir si ils pouvaient changer le cours des choses à eux cinq, enfin six en comptant Anikeï. Même si le danger semblait écarté, Nirannor resta en position. Ces villageois pouvaient avoir été suivis par les sbires du Zentharim. Etre vigilant devenait indispensable aux yeux du Chondathien en attendant que ses compagnons le rejoignent.


hrp.gif Nirannor et Anikeï "utilisent" perception auditive et détection
Tours enseignés à Anikeï : Au pied ! et Protège !

écrit par: Dinenda Samedi 10 Janvier 2015 à 19h33
L’elfe de la lune avait patienté avant de s’approcher. Mais vu que les choses semblaient vouloir rester pacifiques, Dinenda s’approcha à son tour pour ne rien manquer des échanges verbaux entre les deux parties.

Parlez au nom d’Eauforte sans avoir la moindre légitimité pour cela n’était pas forcément une bonne chose. Si les gaillards venaient bien de Chênvraie, ils risqueraient bien de prendre pour argent comptant ce que venait de dire Ashyn. C’est d’ailleurs ce qui se passa lorsque celui qui avait prit la place de porte parole du groupe répondit au roublard.

Le Gardien des Mystères estima que les habitants de la petite bourgade avait subit suffisamment de troubles pour ne pas en rajouter. S’ils se rendaient à Eauforte, certains qu’ils obtiendraient leur appui, ils risquaient bien de tomber de haut.

L’Innatoh posa sa main sur cœur et inclina légèrement la tête vers l’avant.


- Alae Karl, qu’une étoile brille sur l’heure de cette rencontre. Je ne peux que saluer le courage et l’exploit d’avoir bouté le Zentharim hors de Chênevraie. Pour autant, je ne sais pas si cela est très prudent et très sage. Mais vous gagnez un peu de répit semble-t-il.

Avant d’aller plus avant dans les confidences, il fallait jouer franc jeu. Si Karl et ses compagnons avaient la moindre suspicion envers les envoyés de la Confrérie ou de la Compagnie des Marches, toutes démarches futures seraient fortement compromises. Ca serait autant de temps perdu pour regagner une confiance fragile.

- A vrai dire, nous venons bien d’Eauforte. Mais nous ne sommes pas exactement envoyés par les autorités de cette ville. Ce que je peux vous dire, c’est que le réseau noir a étendu ses tentacules jusque là-bas. Il y a fort à parier que ceux que vous avez mis dehors, sont partis cherchés du renfort à Eauforte. Je déconseille donc d’aller chercher ostensiblement de l’aide dans cette cité. Mais mon camarade dit vrai, nous nous rendions justement chez vous. Il se trouve que nous ne portons pas le Zenth dans notre cœur, et mes amis sont inquiets de votre devenir.

Dinenda lança un regard à Ashyn. S’il s’agissait d’une manœuvre du membre de la Compagnie des Marches, l’elfe argenté venait de la mettre en l’air. Mais ici dans la Haute forêt, les Gardiens Sylvestres avaient plus d’intérêt que simplement venir en aide à un agent de renseignement. Un druide avait été laissé pour mort, et les intrusions du Zenth dans la Haute-Forêt n’étaient pas choses à prendre à la légère pour la Confrérie. L’ensorceleur en était désolé pour le roublard, mais là il allait reprendre la main.

- Si vous avez besoin d’aide, nous allons faire ce que nous pouvons pour cela. Si vous voulez bien nous mener jusqu’à Chênevraie. Nous pouvons offrir quelques soins et notre service pour vous aider à prévoir un éventuel retour de vos ennemis. Si vous n’êtes pas trop fatigué, nous pourrions nous mettre en route. Il semblerait bien que le temps puisse jouer contre nous. Il n’y a donc pas de temps à perdre.

Sans dévoiler les intentions des uns et des autres, ni leurs raisons profondes d’intervenir dans les intérêts de Chênevrai. L’elfe de la lune venait de planter les graines de la confiance, il n’y avait plus qu’à les laisser pousser. Le chemin allait être long, et les informations pourraient s’échanger pendant le trajet. Il ne restait plus qu’à savoir si les amis de Karl étaient aptes pour reprendre leur route en chemin inverse.

- Nous avons beaucoup à échanger. Comme il faut bien un début… Dites-moi, Karl, est-ce que le nom de Madeen vous est connu ?

écrit par: Ashyn Futhvuer Mardi 13 Janvier 2015 à 13h19
Le roublard avait réussi sa mission. Il laissa la pression s'échapper, toute la pression des derniers instants, qu'il avait réussi a dissimuler pendant l'espace des négociations, retombait maintenant en une cascade d'émotions. Les leçons de son père, son enfance, la peur lorsque son paternel avait été rattrapé par son passé, puis ses erreurs de jeunesse et son exil. Plusieurs fois, il avait été dans des situations comme celles-ci, et parfois bien pires, mais le Shaarien n'était plus jeune, et chaque nouveau défi comme celui-ci venait le rapprocher d'un pas de plus vers un repos bien mérité.

Il s'inclina tout sourire pour signaler son retrait temporaire de la discussion, sans pour autant manquer de respect aux peuple opprimé de Chênevraie. Il posa son sac à terre et y prit une ration de nourriture. Il sélectionna des fruits sec et des viandes salées. Quelques feuilles de menthe rabougries et un peu noircies par le froid agrémenteraient ces aliments - il les avait trouvé la veille en chemin et soigneusement gardé dans sa boite à épices.

Voyant Thorbjörn tendre son outre, il fit de même avec la nourriture, sans mot dire.

Il regarda aux alentours, aux aguets. Si la première rencontre avait été bonne, la deuxième auraient toutes les chances de ne pas l'être.


- Notre ami Nain a raison, il ne fait pas bons rester sur le chemin. Trouvons une petite clairière où nous aurons la place de nous asseoir et de discuter plus amplement.

La proposition de Dinenda de renvoyer les villageois à Chênevraie avait ses inconvénients, et ses avantages. S'ils venaient avec eux jusqu'au village, il faudrait trouver un moyen d'avertir leur hôte de la veille de la cavale de ces fermiers, pour ensuite avertir le peuple libre de Eauforte. Une personne brillait par son inutilité depuis le début de la marche et par son absence depuis peu : Zmeï. Il ferait un parfait messager, et les nouveaux venus de parfaits guides.

Le roublard remit son sac sur le dos, prêt à partir. Il vérifia aussi la proximité et le bon ordre de ses carreaux et de son morgenstern, qui pendait à la ceinture.


Utilise 1 ration de survie (supprimée de l'inventaire) et la propose entièrement aux arrivants

écrit par: Nob Sombreterre Mardi 13 Janvier 2015 à 22h35
Nob sursauta presque aux paroles de Dinenda même si celui-ci n’avait pas tort. Les autorités d’Eauforte risquaient fort de ne rien faire pour ne pas se mettre le Zhent à dos. Pas pour un simple village en tout cas. Il grommela comme pour lui même.

-Hum, par ma foi, ce sont surtout les alentours d’Eauforte qui sont mal fréquentés.

Et le sagespectre de repenser à ce damné magicien qui avait bien faillit leur faire la peau à quelques mètres à peine des murailles de la cité. Dinenda semblait toutefois vouloir éviter que les villageois ne se rendent à Eauforte et le Hin n’insista donc pas même si les gaillards semblaient vraiment décider à y aller.


- Karl ! Je ne vous refuserais pas mon aide et je ferais ce que je peux pour soulager les vôtres. Je me demande toutefois ce qui a pu attirer sur votre village une puissance comme le Zhent ?

Nob ne se sentait pas vraiment sur de vouloir dévoiler trop de chose sans l’avis de ses compagnons. Il espérait toutefois que Karl en saurait un peu plus sur la présence de cette organisation dans le secteur du chaos de Dumothoin.

-Au passage, il faudra nous raconter comment vous avez réussi à repousser vos visiteurs indésirables alors qu’un village comme Orlbar est toujours occupé. Ce n’est pas un mince exploit que vous avez fait là.

Le sagespectre s’arrêta une seconde avant de reprendre comme s’il se rappelait de quelque chose.

-Au fait, si vous comptez toujours vous rendre à Eauforte, éviter de parler de nous. Il ne serait bon ni pour vous, ni pour nous, que notre présence soit révélée aux mauvaises personnes.

Cette dernière remarque les ferait peut être un peu plus hésités dans leur entreprise en direction de la cité.

écrit par: Chrysée Mardi 13 Janvier 2015 à 23h33
user posted image


Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Tous


user posted image'heure semblait être à l'écoute et au calme. Le groupe d'hommes semblait bel et bien sincère, confirmant malheureusement les craintes que les compagnons avaient nourris quant à la situation de Chênevraie. Brusquement, le silence d'Artus Lanquefort se teintait d'une signification bien plus sinistre... Sa qualité de chef de la petite communauté l'avait probablement mis dans une position particulièrement délicate... Karl salua Thorbjörn d'un mouvement de la tête avant d'accepter avec une gratitude évidente l'outre d'eau qu'il lui tendit. Il articula un "merci" inaudible avant d'en prendre un longue gorgée et de la faire passer au reste de ses camarades. Tous auraient probablement gagné à en boire une entier mais ils se contentèrent à chaque fois d'une simple longue gorgée qu'ils conservèrent quelques instants en bouche avant de l'avaler. Cela dénotait une certaine expérience du terrain... Et une pointe de politesse puisque Thorbjörn ne se retrouva pas avec une outre vide lorsque cette dernière lui fut rendue. L'offrande de nourriture d'Ashyn fut elle aussi plus que la bienvenue et sa ration fut équitablement partagée par le petit groupe qui ne manqua pas de les remercier profusément, avec un accent plus ou moins marqué.

De leur coté, si Nirannor et Anikeï ne parvenaient pas forcément à toujours discerner clairement les propos qui étaient échangés, cela ne les empêchaient pas d'être particulièrement au diapason de leur environnement. Homme comme chien étaient particulièrement vigilants et attentifs, traquant le moindre mouvement ou le moindre son pouvant sortir de l'ordinaire. Les lieux ne présentaient pas le calme inquiétant indiquant la présence de créatures, humanoïdes ou non, potentiellement dangereuses. Les gazouillis des oiseaux pouvaient se faire entendre et Anikeï fit même preuve d'une grande maîtrise de soi en obéissant au doigt et à l'oeil de son maître, laissant en paix les lapins qu'ils auraient pris plaisir à chasser. Et c'était probablement parce qu'ils étaient particulièrement calmes et attentifs que tous deux parvinrent à repérer une forme colorée précédemment annoncée par une sorte de "plop" mouillé. Voila une nouvelle qui pouvait rassurer, ou non, Zmeï semblait avoir estimé que la situation était suffisamment maîtrisée pour qu'il puisse réapparaître sans soucis. Visiblement le dragon-fée était terriblement courageux et avait préféré rester un peu en retrait. Donc aux cotés de Nirannor. Que cela puisse complètement ruiner sa stratégie ne semblait pas du tout effleurer l'esprit de la créature.

Si eau et nourriture furent agréablement accueillis, les propos de Dinenda le furent un peu moins. Il ne fut pas difficile de remarquer le froncement de sourcils des hommes en l'entendant, même s'il avait été fugace. La nouvelle qu'ils n'étaient pas des émissaires d'Eauforte à strictement parler était reçue avec une pointe de déception... Mais il s'agissait de solides gaillards, ils n'allaient pas se laisser abattre aussi facilement et sauraient saisir la moindre chance au vol. D'autres soucis les attendaient peut-être dans la "grande ville" mais ils avaient tout de même réussi à obtenir de l'aide...


-Vous avez raison Maître Elfe, le temps est une denrée dont nous manquons malheureusement.

Les hommes s'interrogèrent du regard et semblèrent arriver à la décision qu'ils resteraient finalement tous ensemble plutôt que de se séparer, les propos de chacun ayant fait mouche. Sans savoir exactement ce qu'il en était avec Eauforte, il valait mieux qu'ils concentrent leurs efforts sur ce qu'ils avaient déjà...

-Et nous serons des cibles moins faciles si nous nous déplaçons. Nous sommes en terrain connu contrairement à eux...

Si Karl se positionna de telle façon à ce qu'il puisse parler avec Dinenda et les autres, le reste des hommes sembla prendre des positions plus défensives, autour du groupe. Ils ne tardèrent pas à se mettre en mouvement, se rapprochant ainsi ostensiblement de la position de Nirannor même s'ils n'étaient pas encore vraiment en vue du rôdeur et de son compagnon, ni du dragon-fée. Mais ce n'était qu'une question de temps...

-Madeen...? Oui... C'est un druide et un enfant de Chênevraie. Il vient au village de temps à autres. Mais cela fait un petit moment que nous ne l'avons pas vu...

Il laissa sa phrase en suspend, laissant ses compagnons infirmer ou confirmer ses propos. Visiblement Madeen n'avait croisé aucun d'eux lorsqu'il avait découvert ce qui était arrivé à Chênevraie natal... Karl se tourna vers Nob, un sentiment de gratitude clairement lisible dans son regard franc.

-Oh, s'ils avaient vraiment accordé de l'importance à Chênevraie, nous n'aurions pas réussi... Je ne sais pas en quoi notre village les intéressait mais cela a du passer de mode. Le gros de leur troupe était partie. C'est pour cela que nous nous sommes décidés à agir, c'était la seule ouverture que nous avons vu. Ils étaient moins nombreux, moins attentifs et clairement moins motivés...


hrp.gif
Pour information:
PARCHEMIN

Nirannor:
Jet de Détection: 9(1d20) + 8 = 17 --> Réussite
Jet de Perception auditive: 17(1d20) + 9 = 26 --> Réussite

Anikeï:
Jet de Détection: 18(1d20) + 5 = 23 --> Réussite
Jet de Perception auditive: 5(1d20) + 5 = 10 --> Réussite



écrit par: Dinenda Samedi 17 Janvier 2015 à 15h16
La petite troupe se mettait finalement en marche. Et la confiance de part et d’autre semblait être de mise. Pour autant, il faudrait rester vigilant, même si la menace représentée par le Zhentarim devenait bien moindre si l’on donnait crédit aux dires de Karl.

- Oui, c’est bien lui. Le druide Madenn est un ami. De ce que nous savons, il se rendait à Eauforte pour demander de l’aide auprès d’un de nos amis. Blessé à mort par des membres du réseau noir, il réussit tout de même, avec une chance énorme, à faire passer son message. Et nous voilà. Mes amis et moi sommes des protecteurs de la forêt et de l’équilibre de la nature. Hors la présence d’ennemis qui s’en prennent aux druides nous fait craindre le pire pour l’avenir.

Quelque part, Nirannor veillait. S’il ne s’était pas manifesté, c’est qu’il n’avait point détecté de menace. Il lui appartenait de se dévoiler, où s’il préférait suivre le groupe dans les ombres de la forêt. L’elfe lunaire se garda donc bien de l’appeler.

- Maître Madenn m’a dit qu’il était possible que les Zhent cherchent probablement quelque chose et que Chênevraie devait surtout leur servir de base arrière. Et vous me dite que les forces du réseau noir ont perdu de l’intérêt par rapport à votre village. Alors je me pose la question. D’après-vous est-ce que vous avez une idée de ce qu’ils pouvaient chercher ? Et quoi que ce soit, l’on-t-ils trouvés ?

Dinenda ne l’avait pas oublié, Ashyn et Thorbjörn avaient une autre raison d’être là. Mais il n’appartenait pas à la Confrérie de les dévoiler. Aussi le gardien des mystères se garda d’en faire mention.

écrit par: Nirannor Mardi 20 Janvier 2015 à 08h33
Le rôdeur suivait toujours la conversation entre ses compagnons et les visiteurs même si parfois, les mots n'arrivaient pas parfaitement à ses oreilles. A ses pieds, Anikeï, assis sur son postérieur et oreilles dressées restait attentif à chaque bruit de cette forêt. Tout paraissait le plus tranquille au monde quand un étrange son attira l'attention de l'animal à quatre pattes, puis celle de Nirannor. Le chien se dressa d'un coup, ses poils hérissés sur son dos, et émit un léger grognement pour avertir son maître. Mais ce dernier, toujours aux aguets, n'eut besoin de cette avertissement. Le bruit était suffisant fort pour réveiller un nain en pleine sieste. Le gardien sylvestre banda aussitôt son arc et le pointa en direction de l'éventuel danger. Tout se passa très vite.

Nirannor reconnu en même temps que son compagnon canidé leur guide ailé. Le Chondathien baissa derechef sa garde et indiqua à Anikeï, simplement par une caresse que tout allait bien. Le chien obéit aussitôt et prit une position plus amicale envers Zmeï. Avant même que ce dernier ne puisse ouvrir la bouche, le gardien sylvestre plaça son index droit devant ses lèvres pour indiquer au dragon-fée de se taire et le fixa d'un profond regard noir. Il s'approcha de lui et au creux de son oreilles lui susurra quelques mots


-Où étiez-vous donc ?

Et avant même que la créature ailée ne réponde, il ajouta

-Restez à mes côtés et surtout pas un bruit.

C'est à ce moment là que Nirannor perçut le déplacement de ses compagnons et des habitants de la Chênevraie vers sa position. Deux solutions s'offraient au rôdeur : se dévoiler au risque de compromette la confiance établie entre ses amis et les visiteurs, surtout accompagné du dragon-fée, ou suivre la petite troupe à distance respectable afin de garantir une surveillance des alentours. Le choix devait être fait très vite, Nirannor opta pour la seconde solution, pensant qu'il serait toujours possible de se dévoiler lorsqu'ils sortiraient de la forêt et d'expliquer son rôle dans toute cette affaire.

Il indiqua donc à Anikeï par une caresse et Zmeï par un signe de main de le suivre tout en se gardant de faire du bruit et se dirigea de façon à rester à distance du groupe. L'exercice n'était pas des plus aisés, le gardien sylvestre devait anticiper rien qu'aux pas et la conversation, la direction de ses compagnons et se positionner en conséquence. Entendre et de pas être vu, tels furent les buts du rôdeur.

Quelques dizaines de pas plus loin, il s'arrêta, repéra de nouveau le déplacement des autres et indiqua du doigt la direction à prendre. Mais avant de se remettre en marche, il s'approcha de nouveau de Zmeï et toujours à demi-voix pour ne pas qu'il puisse être entendu, reposa sa question


-Mais où étiez-vous donc ?

hrp.gif Nirannor et son compagnon "utilisent" déplacement silencieux

écrit par: Nob Sombreterre Mardi 20 Janvier 2015 à 17h00
Nob était dubitatif, fallait-il croire que Chênevraie ne représentait plus d’intérêt pour le Zhent. Si c’était le cas, il serait peut être difficile de comprendre la raison de leur présence. On pouvait aussi conclure qu’il n’avait pas trouvé ce qu’il cherchait mais que cela laissait la place libre pour leur petit groupe. On pouvait fort bien réussir là où ils avaient échoué, restait à découvrir ce qu’il avait échoué.

On pouvait aussi craindre l’idée d’une défaite ne leur plaise pas et le retour de bâton pouvait être douloureux pour les villageois. Quoiqu’il en soit, leur destination était en quelque sorte sécurisé et le prêtre d’Urogalan apporterait les soins nécessaires, c’est d’ailleurs la seule question qu’il posa.


-Par ma foi, Dinenda a certainement beaucoup de chose à vous demander mais j’aimerais tout de même connaitre l’étendu des dégâts que vous avez subit. Y ‘a-t-il beaucoup de blessures graves à soigner ? Et avez-vous fait des prisonniers ?

En fonction de la réponse de Karl, notre Hin saurait à peu prêt à quoi s’attendre avant d’arriver. On pouvait penser aussi que leur arriver allait quelque peu remonter le moral des habitants même si cela ne valait certainement pas une troupe d’homme en arme parvenant d’Eauforte.

écrit par: Ashyn Futhvuer Jeudi 22 Janvier 2015 à 12h35
Le roublard suivait la troupe dans les bois. Prenant garde à ses pas et son matériel pour éviter tout bruit ou inconvénient. Dinenda avait expliqué les buts de la troupe, restait que le Cornegarde les avait chargé d'une mission légèrement différente. Aussi, il s'approcha de son ami Nain et commença d'une voix discrète, alors qu'il laissait volontairement un peu d'espace ente lui et le groupe.

- Point besoin d'épiloguer sur les différents sous-groupes qui forment notre compagnie. Les habitants de Chênevraie semble être content de ce qu'ils ont entendu, n'allons pas compliquer les choses tout de suite. Il fit une pause, se concentrant sur son chemin pendant un moment. "D'ailleurs penses-tu qu'il est utile de parler de Ritèj et de son arrivée probable ce matin même dans ce village avec sa troupe de mercenaires ?

Il laissa ensuite ses pensées diverger, imaginer et écouter chaque bruit et recoin de cette belle forêt endormie, malgré tout attentif à la réponse que lui ferait son ami des Marches. Le roublard était au final beaucoup plus relaxé qu'avant d'avoir croisé la troupe. Peut-être était-ce une erreur ? En tout cas, se déplacer avec des habitants locaux était infiniment plus rassurant que de ce déplacer avec ce satané démon ailé qui leur avait compliqué la vie depuis leur départ de chez le Vieil Argail.

¤ D'ailleurs ou est ce serpent de Zmeï ? ¤

Sa pensée se déplaça vers Nirannor. Ou était-il ?
Il ne pouvait pas avoir rencontré un problème sans qu'aucun des compagnons ne s'en aperçoive, et en plus avait-il son nouvel ami canin, il aurait prévenu : prendre une personne par surprise est possible, mais une personne et son chien était tout simplement impossible.
Non, c'était presque certain, ils devaient être là, proches mais néanmoins cachés.
Le roublard pensait qu'il était important de les tenir au courant, discrètement, tout en s'assurant de leur présence effective.

Il lança ses neurones à pleine allure une nouvelle fois... il avait trouvé. Il glissa alors à Thorbjörn :


- Je vais rester un moment en arrière pour voir ce que nous mijote Nirannor, je serai de retour dans quelques instants.

Il se mit alors à boiter de manière ostensiblement exagérée et lança d'une voix un peu trop forte pour ne pas être entendue à la ronde :

- Les amis, voilà que j'ai attrapé une de ses mottes terreuses dans ma botte, et j'ai besoin d'une petite pause.. personnelle. Je vous rejoints dans un instant, n'ayez aucune crainte. A part un dragon ou un chien-loup, je ne vois pas ce qui pourrait me poser problème en si peu de temps, et on en a vu aucun depuis ce matin !

L'allusion pouvait paraître étrange aux habitant de Chênevraie, voire de mauvais goût s'ils étaient superstitieux, mais elle aurait l'avantage de donner un indice aux autre sur la nature réelle de sa pause. Quoi que.. maintenant qu'il était en retrait...

écrit par: Thorbjörn Vendredi 23 Janvier 2015 à 17h45
Les habitants de Chênevraie n'avaient pas l'indulgence des dieux en cette période, même s'ils avaient réussi à éloigner un temps le Zhentarim ou même que ce dernier ait préféré revenir en force, ce moment de repos et de paix ne durerait pas infiniment. Ils avaient dû mettre leur espoir dans la milice de la cité d'Eauforte et voici qu'ils trouvent en la troupe d'aventuriers des oiseaux de mauvais augures, la situation ne devait pas être facile pour ce village et les habitants peu habitués à ce genre machination. Un troupe de bandits peut avec le temps être exterminée ou chassée mais le faire pour un réseau qui s'étend dans de nombreuses régions de Faerûn, ceci dépassait de loin l'imagination des villageois ainsi que le fils de la pierre. Le nain se demandait comment son village aurait réagi à un tel événement, il commençait un peu à être dans ses rêverie quand Ashyn le ramena à la réalité.

L'idée d'Ashyn n'était pas mauvaise, tout deux auraient des informations sur Artus Lanquefort en temps voulu. Le nain ne doutait pas que ce dernier avait sans doute participer à la défense de Chênevraie d'une manière ou d'une autre, un ami d'Hannibal Caliban ne devait pas être un lâche. Il fallait espérer qu'il soit vivant maintenant...


- Tu as raison, nous pouvons garder pour nous les objectifs de notre venue pour le moment, répondit-il au roublard en essayant de ne pas être trop audible pour les hommes. Par contre l'arrivée du mercenaire et de sa troupe peuvent devenir problématiques, ça je pense qu'on peut leur dire. C'est toi qui connait mieux le demi-orc en ayant pu parler avec lui, tu seras plus à même de leur en faire part. Pour ma part je vais me renseigner sur les défenses de Chêvevraie, peut être lâcheront-ils le nom d'Artus au hasard d'une discussion.

La suite fit bien sourire le nain, si Ashyn ne l'avait pas prévenu il aurait pu croire à son mensonge, il était toujours décontracté quand ses inventions sortaient de sa bouche. Le nain en profita pour revenir au niveau de Karl et commencer à lui parler lui aussi, le pauvre homme enregistrait beaucoup d'éléments depuis leurs rencontres et en plus de ça il était questionné par différentes personnes.

- Je suis assez intéressé par la façon dont vous avez reçu les hommes du réseau noir dans votre village, vous devez compter parmi vous des hommes aguerris au combat ou à la tactique martiale pour avoir pu résister quelques temps ? En tout cas, chapeau bas d'avoir réussi et en plus de vous porter volontaires pour demander de l'aide à Eauforte, ce n'est pas tout le monde qui pourrait traverser ces régions en ce moment. Le nain espérait que ces paroles assez avantageuses pour eux délieraient les langues. Après pour ce qui est l'intérêt des Zhents à venir vous rendre visite peut être parfois trouvé dans des légendes locales sur des lieux ou objets. Certaines personnes sont prêts à tout pour s'emparer de trésors sur de simples rumeurs ou de vielles histoires. N'avez-vous pas une histoire croustillante sur la région de votre village ?

écrit par: Chrysée Samedi 24 Janvier 2015 à 20h24
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Ashyn, Dinenda, Nob et Thor


user posted imagearl pâlit un peu en entendant la réponse de Dinenda. Peut-être était-ce l'annonce du sort de Madenn? A moins que ce ne soit la confirmation qu'Eauforte n'était peut-être pas entièrement la planche de salut qu'ils avaient espéré qu'elle soit. Il garda le silence quelques instants, réfléchissant visiblement à la réponse qu'il allait fournir à l'elfe de lune. Il ne connaissait pas tous les secrets du village mais comptait bien répondre aussi honnêtement que possible.

-Je ne crois pas que nous les ayons vu partir avec quelque chose. Et il ne me semble pas qu'il manquait quoi que ce soit au village... Maintenant ils ont effectivement posé certaines questions sur la région, notamment à notre édile je pense, avant de réquisitionner les guides les plus expérimentés...

A la mine sombre de leur guide, il n'était pas difficile de déduire le sort funeste que le zentharim leur avait réservé. Il y avait fort à parier que seuls certains s'étaient désignés volontaires pour détourner l'attention des autres...

-S'ils cherchaient bien quelque chose, ils l'ont trouvé à l'extérieur du village et sont partis dès qu'ils l'ont obtenu. Difficile de dire ce dont il s'agissait, le coin n'est pas spécialement "riche". Il y a bien quelques légendes mais il faudra voir Maître Kazgar pour en savoir plus, il est bien mieux placé pour répondre à votre question.

Le forgeron tourna son regard vers Nob, une certaine douleur se lisant dans ses yeux. Tout le monde n'avait pas du survivre à cette brusque bouffée d'indépendance... Il y eut un loud craquement dans les bois, provoquant une tension chez ses compagnons mais ces derniers, ne voyant rien, continuèrent leur progression. La foret étant loin

-Nous avons une douzaine de blessés graves et je ne suis pas certains que tous auront tenu jusqu'à notre arrivée. Ce sont eux qui nous inquiètent le plus, d'autant plus que notre édile en fait partie... Nous sommes parvenus à traiter les autres ou à les remettre suffisamment sur pied... Certains bâtiments ont partiellement brûlé mais il n'y avait plus de risques d'incendie lorsque nous sommes partis. Et nos réserves avaient été mises en lieu sûr, ce qui devrait nous éviter une quelconque famine... Ceux qui étaient en état étaient en train de travailler à des barricades...

Karl se tourna vers Ashyn mais l'intervention de Thorbjörn l'empêcha de se poser trop de questions ou de réagir plus promptement, le forçant à poursuivre la discussion plutôt que de réagir comme son instinct le lui dictait en s'arrêtant pour attendre le roublard... Il l'observa tout de même quelques instants avant de se reprendre et de répondre au nain...

-Heu... Oui... Oui... Nous avons quelques membres de la communauté qui savent se battre. Certains sont venus se retirer à Chênevraie après une vie d'aventures... Je suppose qu'ils ne s'attendaient pas à devoir ressortir leurs armes.

Le forgeron sembla réfléchir soigneusement à ce que venait de dire le compagnon des marches...

-Je ne vois pas grand chose hormis le Chaos de Dumathoïn... Vous devriez parler à Maître Drong Kazgar et sa femme comme je le disais... Il s'agit d'un couple de nains. Ils ont activement participé à la défense du village et ils savent pas mal de choses sur les légendes entourant le Chaos. Ils ont su éviter les "questions" des zenths en se cachant en foret. Notre édile n'a malheureusement pas eu cette chance... Mais je suis certain que Maître Lanquefort ne leur a rien dévoilé.


MJ
Narration : Nirannor


user posted imagemeï se montra particulièrement obéissant envers Nirannor, chose dont il aurait pu douter en songeant au comportement du dragon-fée jusque là... Peut-être que la créature avait finalement senti qu'il ne s'était pas vraiment montré digne d'une très grande confiance ? En tous cas il se fit immédiatement silencieux et bien plus discret, laissant le rôdeur lui parler au creux de l'oreille. Il suivit ses indications et se fondit tout naturellement dans le décors avec un talent inné. Anikeï fut un peu moins heureux... S'il parvenait à ne pas se faire voir, son corps encore jeune et relativement pataud l'empêchait d'être complètement discret. Une branche craqua violemment, provoquant l'alerte dans le petit groupe de Chênevraie mais, ne voyant rien, ils semblèrent mettre le bruit sur le dos de la faune locale et continuèrent leur route.

Le dragon fée attendit que le groupe se soit un peu plus éloigné avant de se pencher vers le rôdeur, lui murmurant sa réponse de la même façon qu'il lui avait posé sa question... Anikeï lui, resta légèrement en retrait, comme conscient de l'erreur qu'il avait fait en faisant trop de bruit... Même si ce n'était pas vraiment de sa faute.


-Ce n'est pas parce que vous ne pouviez pas me voir que je n'étais plus là... Vous ne pouvez pas m'accuser d'avoir été prudent alors que je n'ai pas les capacités de vous autres bipèdes...

Si Zmeï avait été en possession d'une paire de sourcils, nul doutes qu'il en aurait arqué un d'un air dédaigneux... Faute de mieux, il souffla à travers ses naseaux.

-Je crois que l'un de vos amis veut nous parler...

Visiblement, la créature avait une aussi bonne ouïe que Nirannor et avait lui aussi entendu les paroles d'Ashyn...


hrp.gif
Pour information:
PARCHEMIN

Nirannor:
Jet de Déplacement Silencieux: 15(1d20) + 10 = --> 25

Anikeï:
Jet de Déplacement Silencieux: 7(1d20) + 2 = --> 9

Zmei
Jet de Déplacement Silencieux: 13(1d20) + 15 = --> 28
Jet de Discrétion: 11(1d20) + 19 = --> 30


écrit par: Thorbjörn Samedi 31 Janvier 2015 à 17h32
Alors Artus Lanquefort était toujours en vie, dans un état encore inconnu des aventuriers mais toujours de ce monde. Hannibal Caliban n'avait pas mentionné que son ami était à la tête du village, ou du moins une des personnes les plus influentes. La retraite d'une vie d'aventure n'avait pas l'air d'être paisible auprès des siens pour cet homme et sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Karl ne semblait pas avoir beaucoup d'espoir pour les blessés les plus graves, le nain espérait que le groupe arrive assez vite pour commencer à soigner les villageois. Le guerrier ne savait pas trop quoi faire pour aider les victimes, il n'avait aucune compétence dans le domaine médical et personne ne lui avait appris quelques petits trucs. Thorbjörn ne pouvait compter que sur Nob pour rétablir l'édile mais aussi les autres... Les pouvoirs de l'halfelin étaient-ils assez puissants pour aider toutes ces personnes ? Il fallait tabler sur la puissance divine du prêtre.

Le fils de la pierre essaya de ne pas montrer sa surprise à la mention d'Artus, comme convenu avec Ashyn les deux compères allaient attendre d'arriver au village pour mentionner leur mission. Cette dernière allait toucher à sa fin mais Thorbjörn ne savait pas encore où elle mènerait leur groupe.


- Merci pour tes conseils, nous discuterons avec Drong Kazgar et sa compagne au sujet de vos légendes locales. On nous a mentionné aussi ce Chaos de Dumathoïn mais sans pouvoir nous expliquer plus en détail, juste un nom. Je ne pourrais pas faire grand chose pour vos blessés mais j'ai dans mon sac une pommade qui peut aider pour les plus petites plaies, je la donnerais volontiers à votre soigneur à notre arrivée. Le nain avait aussi remarqué que Karl hésita lorsque que son ami se mit un peu en retrait. Je vous rassure pour notre ami, même seul il sait très bien s'en sortir il nous rejoindra très bientôt.

Le nain ne questionnait plus Karl, il avait eu l'information la plus importante et de toute façon l'homme ne l'aidera pas plus pour d'autres renseignements, Thorbjörn attendait d'arriver à Chênevraie pour en savoir plus sur l'édile ainsi que le Chaos. Il savait aussi quoi dire à Ashyn dès qu'il rejoindrait le groupe en direction du village, leur objectif était en vie mais il fallait se dépêcher. Le guerrier espérait aussi qu'Artus possédait encore des pigeons voyageurs pour Hannibal pour pouvoir tenir au courant la Compagnie des Marches de leur avancée.

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 01 Février 2015 à 17h56
Le village de Chênevraie semblait avoir payé un lourd tribu pour retrouver sa liberté. Nob n’était pas certain d’avoir toute les capacités nécessaires pour aider les villageois. Certes, il était maintenant capable de canaliser bien plus de puissance qu’à son départ des bois de Channath mais il était loin d’avoir le pouvoir de résurrection ou celui de faire repousser un membre tranché.

Redonner un souffle de vie à un agonisant était une chose, encore fallait-il que celui-ci soit entier et que ce souffle soit encore bien là. Au mieux, il pourrait ranimer un mort de fraiche date mais cela ne durerait que le temps du sort. Il ne fallait donc pas perdre la moindre minute et il accéléra donc de ses petites jambes commençant à avancer en avant du groupe.

Il se déplaçait donc rapidement, restant toutefois non loin de Karl car celui-ci connaissait au moins le chemin menant à son village. L’homme était de bonne volonté mais ne savait pas grand-chose, le mystère restait donc entier et on pouvait craindre de ne pas trouver de réponse en cas de mort de l’édile. On était même pas sûr d’apprendre quelque chose de sa bouche, le Zhent n’avait probablement pas crié sur tous les toits ce qu’il cherchait ni ce qu’il avait trouvé en supposant qu’il ait trouvé quelque chose.
Nob en vint à penser qu’il y avait une voix de la magie qu’il avait bien peu souvent utiliser. Une voix qui pourrait toutefois leur apprendre quelques choses. La Divination n’était pas sa spécialité mais Urogalan daignerait peut être lui donner quelques indices si il pratiquait ce rite. Cela ne serait toutefois possible qu’après une bonne nuit de repos.


écrit par: Dinenda Lundi 02 Février 2015 à 08h45
Les réponses de Karl exhalaient le parfum de la vérité. Du moins celle qu’il connaissait, car la vérité dépendait souvent d’une question de point de vue. Il devenait de plus en plus évident que les compagnons n’en saurait pas beaucoup plus avant d’être arrivée à Chênevraie et de rencontrer l’édile et Artus Lanquefort, le contact d’Ashyn et Thorbjörn. Quand à savoir ce que le réseau noir était venu chercher dans ce petit village perdu au milieu des bois… Il faut attendre également. Le fait de ne pas avoir vu si le Zentharim était parti avec quelque chose où non, ne signifiait pas qu’il n’avait rien trouvé, ou son contraire d’ailleurs. Mais une chose était certaine, ils n’avaient été là-bas pour l’exploitation du bois.

Naturellement l’elfe lunaire accéléra le pas. Ce n’était pas conscient, mais plongé dans ses pensées, il ne rendit pas vraiment compte qu’il marchait à sa propre vitesse, creusant un écart entre lui et le reste du groupe. A chaque fois, il devait se refréner pour ne pas distancer ses compagnons. Lorsqu’il retenti un craquement sourd dans se senti seul devant, il se retourna vivement sur ses gardes. Sa main avait déjà retrouvé la poignée de son épée sans la tirer de son fourreau pour autant. Il n’y eut rien de plus, aussi le Gardien des mystères en profita pour attendre le reste de ses compagnons. Que Nirranor ne soit pas là, était attendu. Mais il manquait également Ashyn. Alors que le reste du petit groupe arrivait, Dinenda lança un regard interrogateur à Thorbjörn.

Lorsque Karl et ses hommes accompagnés du nain et de Nob, la conversation n’était guère plus engageante puisqu’il était question des pertes et des dommages subi par les habitants de Chênevraie. Ce qui était encourageant, c’était de savoir que le village était loin d’être sans ressource. Le fait d’avoir mis les réserves de nourriture à l’abri dénotait une belle capacité d’anticipation et une certaine habileté stratégique.

Toujours était-il que tout semblait ramener à ce fameux Chaos de Dumathoïn et aux mythes et légendes qui s’y rattachaient. Il y avait maintenant fort à parier, que le forgeron ne leur apprendrait pas beaucoup plus sur ce point précis. Il n’y avait plus qu’à savoir être patient… et pour un elfe, il ne s’agissait là que d’un jet de pierre.

écrit par: Nirannor Mercredi 04 Février 2015 à 09h56
le dragon-fée suivit le gardien sylvestre sans bruit et Nirannor, en l'observant, comprenait maintenant pourquoi ses amis et lui ne l'avaient pas vu disparaître. Cette créature possédait une adaptation à son environnement des plus spectaculaires, se fondant dans les couleurs forestières en un rien de temps et se mouvant dans un silence de cathédrale. Ce n'était pas le cas de son compagnon à quatre pattes, qui par son inexpérience à ce genre d'exercice, faillit les faire repérer. Mais les dieux semblaient avoir une œil protecteur sur le trio et le bruit engendré par la maladresse du husky passa presque naturel aux oreilles du groupe qui les précédait. Le Chondathien s'arrêta et tapota légèrement sur le dos du chien afin de lui signifier son erreur. Il restait encore beaucoup à faire pour dresser correctement l'animal, Nirannor Le savait, la patience était de mise dans ce domaine.

Zmeï profita de ce ralentissement pour répondre aux questions du rôdeur. Ses explications semblaient logique même si Nirannor soupçonnait de la malice dans ses mots. Le rôdeur acquiesça sans en demander plus.


- Bon

C'est à ce moment là que le dragon-fée indiqua au gardien sylvestre une visite plus qu'inattendue. Nirannor découvrit venant vers eux, la silhouette du roublard. Anikeï l'avait sentit avant de l'avoir vu et il remua aussitôt la queue , montrant ainsi sa sympathie vis à vis du Shaarien. Nirannor laissa approcher son compagnon et une fois assez proche pour lui parler à demi-voix le questionna sur les raisons de sa visite.

-Ashynn, que fais-tu donc ici ? rien de grave j'espère ?

Anikeï se positionna aux pieds de son maître, assis sur arrière-train attendant lui aussi une réponse du représentant de la compagnie des marches. Plus en avant, la conversation filait bon train, Nirannor en percevait encore quelques brides.

écrit par: Ashyn Futhvuer Mercredi 04 Février 2015 à 11h54
Le roublard avait progressivement ralenti la marche, regardant ses amis s'éloigner doucement dans les zigzags du chemin. Encore quelques pas et il les perdrait de vu. Il continua malgré tout d'avancer, à un rythme plus convivial, pour ne pas prendre trop de retard sur le reste de la troupe.
Quelques cailloux ici et là était enfoncé dans le chemin et ils trouvèrent une utilité tout particulière. Le Shaarien entama une marche par petits bonds entre chacun de ces cailloux, tentant au mieux de garder son équilibre après chaque atterrissage, essayant de ne pas toucher le sol.

Sa concentration s'était alors focalisée sur sa nouvelle activité, et il ne vit pas le temps passer jusqu'à ce que le rôdeur le sorte de son jeu passe-temps.

Presque surpris, il héla discrètement le Gardien Sylvestre


- Ola, Nirannor ! Il se mit remis sur ses deux pieds, glissa une caresse sur la tête d'Anikeï et prit le bras du rôdeur. "Continuons de marcher, ne prenons pas de retard." Il prit alors une allure assez vive, calquant sa foulée sur le groupe qu'il venait de quitter. "Tout va bien pour nous, ne t'inquiète pas. J'étais seulement inquiet de ne pas te voir. Dinenda et Nob étaient bien trop occupés dans leur discussion avec les villageois pour me renseigner."

Il raconta alors toute la conversation à Nirannor, dans les moindre détails. Le pourquoi de la présence des villageois, l'exploit qu'ils avait réussi et les conséquence douloureuse que cela avait apporté. Il parla aussi de l'édile et d'Artus, et de l'urgence à laquelle ils étaient confrontés.

Il remarqua finalement le dragon-fée, discret comme un fourbe et lui adressa un regard sévère.


- Penses-tu qu'il faille avertir le vieil Argail ? Au cas où la situation tourne mal au village, une personne extérieur sera au moins au courant et pourra envoyer de l'aide. Il se tourna alors vers le dragon-fée. "Zmeï, tu es rapide, discret et connais la région comme ta poche. Es-tu prêt à faire un retour rapide pour avertir ton vieil ami et revenir espionner Chênevraie ensuite ? Ce serait la moindre des choses après les blagues que tu vous as infligé."

Le ton du roublard était pressant et assez ferme, mais juste assez amical pour ne pas blesser la fierté du dragon, qu'il savait on ne peut plus importante.

écrit par: Chrysée Dimanche 08 Février 2015 à 19h18
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : En route vers Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Matin

MJ

Narration : Dinenda, Nob et Thorbjörn



user posted imagee forgeron sembla reconnaissant en entendant les propos du nain... Même si ce dernier n'avait pas grand chose, il était prêt à partager et cela suffisait déjà à mettre un peu de baume au coeur... Sentant que ses nouveaux compagnons avaient épuisé, pour l'instant, leurs questions, il imita Nob en pressant lui aussi le pas. Plus vite ils seraient arrivés, plus vite ils pourraient aider les membres de sa communauté. Et, avec un peu de chance, tous pourraient y voir un peu plus clair...

MJ
Narration : Nirannor, Ashyn


user posted imagee dragon-fée était relativement difficile à "lire", manquant cruellement de visage humain, mais Nirannor et Ashyn purent discerner que la créature n'était pas spécialement ravie de servir de pigeon voyageur. Même s'il s'agissait là d'une version nettement améliorée et que les besoins étaient largement justifiés...

-Je ne suis pas reconnu à ma juste valeur...

Zmeï poussa un soupir, théâtral au demeurant, mais finit par acquiescer.

-Fort bien, je vais informer Argail de la situation et je reviendrai vers Chênevraie dès que je le pourrai.

Il attendit quelques minutes, s'assurant ainsi que Nirannor ou Ashyn n'avaient rien de plus à ajouter, avant de frotter son museau à celui d'Anikeï et de prendre son départ. Il ne fallut que quelques instants pour que les deux hommes ne le perdent complètement de vue...


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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Dinenda, Nob, Ashyn et Thorbjörn


user posted imagehênevraie n'était pas vraiment un très grand village mais un regroupement compact de bâtiments agencés autour d'une place principale. On sentait que les hommes qui s'étaient installés ici avaient cherché à faire front face à la nature pas toujours hospitalière. Pour autant, de jour et par belle saison, les lieux devaient être accueillants... Aujourd'hui il était difficile de voir ce qu'il en était mais il n'était pas dur de sentir les dégâts qu'avait subi le village. Une odeur de feu flottait encore lourdement dans l'air et certaines braises rougeoyantes ne provenaient pas des différents feux que les villageois restant avaient installés tout autour de Chênevraie. Un début de palissade avait même été mis en place durant la journée, les pieux s’élançant vers le ciel étoilé d'un air sinistre...

Leur arrivée fut rapidement remarquée par les "gardes", de simples villageois armés comme ils avaient pu mais dont la détermination parvenait, presque, à remplacer un bon équipement ou des années d'expérience. La présence de Karl et des trois autres hommes suffit à acheter leur confiance et le petit groupe fut autorisé à rentrer dans le village sans soucis. Hormis ceux assignés à la ronde, le reste des villageois semblait s'être répartis entre les deux plus gros bâtiments... La scierie regroupait la plupart des personnes aptes à se battre, ne dormant que d'un oeil, et la maison de l'édile, qui servait de bâtiment officiel, abritait ceux trop faibles pour se battre. Dont les blessés.... D'ailleurs un groupe d'hommes, dont un nain, était sorti de la scierie pour les surveiller du regard...

C'est vers le second bâtiment, imposant mais à l'architecture rudimentaire, que Karl mena le petit groupe... Une fois les portes passées, des visages suspicieux et renfrognés accueillirent les aventuriers ainsi qu'une bonne douzaine de personnes allongées au sol supportant divers bandages plus ou moins teintés de sang. Des villageois s'occupaient déjà d'eux, changeant des bandages, les faisant boire ou essayant tout simplement de les apaiser. Karl interrogea une matrone du regard avant de serrer les dents et de continuer sur sa lancée, guidant le groupe à l'étage, jusqu'à une porte en bois, probablement celle d'une chambre si on se fiait à l'agencement simple de la maison...


-Il s'agit de la chambre de Maître Lanquefort...

L'édile du village était mal en point et avait grand besoin de soins... Mais il n'était pas le seul malheureusement... Une petite main tira brusquement le bas de tunique de Dinenda. Petite main appartenant à une petite fille aux yeux tristes et aux joues présentant des traces de suies et n'ayant probablement pas encire vu son sixième printemps. Elle attendit d'avoir l'attention du sorcier avant de parler d'une petite voix hésitante.

-M'sieur? Vous zêtes un zelfe...?


MJ
Narration : Nirannor


Nirannor allait devoir rester à une certaine distance s'il ne voulait pas se faire repérer par les villageois qui montaient la garde. Mais même à distance respectable le rôdeur pouvait facilement repérer certaines choses dans la luminosité rapidement décroissante. Les gardes avaient allumés des feux pour se tenir chaud et éclairer certaines zones stratégiques mais quelques maisons finissaient de doucement se consumer en présentant des braises encore vigoureuses. Ils n'avaient visiblement pas chômer dans la journée puisqu'une palissade à pieux avait été mise en place. Elle n'entourait pas encore tout le village mais le fossé destiné à accueillir les fondations avait été terminé. Si les gardes ne s'endormaient pas, ils verraient arriver leurs ennemis et sauraient les maintenir à distance... Toutefois, pour un rôdeur seul et expérimenter, se faufiler dans le village à la nuit tombée ne serait pas impossible. Difficile, certes, mais pas impossible...

Certains arbres portaient les cicatrices fraîches des combats qui s'étaient tenus sous leurs branches et certains avaient activement participé à la confection de la palissade... Mais l'élément le plus marquant se situait bien à l'écart. Là où la terre avait été retournée afin de créer une fausse commune improvisée. Des corps y avaient été jetés sans grande cérémonie, le tout recouvert hâtivement afin d'éviter d'attirer de trop la faune nécrophage locale. Nuls doutes que les villageois s'en occuperaient plus proprement au petit jour... Un grand brasier, à maîtriser soigneusement, ou une fausse plus profonde... Le rôdeur pouvait difficilement observer chaque corps pour obtenir une estimation correcte du nombre ou de leurs possessions mais vu ce qu'il put trouver abandonné aux alentours, il n'était pas dur de deviner qu'une solide douzaine de znetharim était allé rejoindre leur créateur...



écrit par: Dinenda Mardi 10 Février 2015 à 11h56
Ce fut avec un certain soulagement que l’elfe argenté vu les premiers baraquements marquant l’arrivée à Chênevraie. Pourtant, le soulagement fut de courte durée, car le village ressemblait plus à des ruines fumantes, cicatrices vivaces des malheurs qui avaient frappé ce qui à n’en pas douter avait été un paisible village forestier. Et cette impression ne fit que ce confirmer au fur et mesure qu’il s’approchait, jusqu’à entrer dans l’enceinte partiellement fortifiée. Des fortifications, qui du reste ne tiendraient pas bien longtemps face à un assaut d’envergure.

Si l’accueil au village n’inquiétait pas l’ensorceleur, l’absence de Nirannor elle était préoccupante. Le Teu’Tel’Quess ne s’était pas attendu à ce que le rôdeur resta aussi longtemps dans l’ombre. Il se doutait que son frère n’avait pas rencontré de problème, sinon il aurait trouvé le moyen d’en avertir le reste du groupe. Mais il devait avoir une bonne raison pour rester caché. Mais alors qu’elle était-elle ? Dès qu’il en aurait la possibilité, il lancerait un petit oiseau vers son plus cher ami pour en avoir le cœur net.

L’arrivée dans ce lieu frappé de malheur par le réseau noir se fit sous le regard suspicieux des villageois. Dinenda ne leur en tint pas rigueur. Après ce qu’ils avaient vécu, le contraire aurait été étonnant. Tout le petit groupe prit donc la direction de la maison de l’édile de Chênevraie sous la direction de Karl. A l’intérieur, la maison ressemblait plus à un hôpital de campagne qu’à une demeure de notable. Plus d’une dizaine de blessés restait sous les soins bienveillants des leurs.


¤ Nob mon ami, tu vas avoir fort à faire ici ! Puisse ton dieu te donner le pouvoir d’en sauver une grande partie. ¤

Après avoir grimpé le petit escalier, le groupe se trouva face à une porte avec et pour toute cérémonie, la voix de Karl qui annonça simplement qu’ils allaient probablement faire la rencontre du fameux Artus Lanquefort. Les Compagnons des marches allaient pouvoir être rassurés, et certainement que ce dernier allait leur apprendre d’avantage sur ce qui s’était passé et sur la pérégrination des Zhentarim dans cette partie de la Haute-Forêt.

Rassuré ne fut réellement la première chose qui sauta aux yeux. Maître Lanquefort était blessé et plutôt mal en point pour tout dire. Dinenda lança un regard interrogateur au prêtre d’Urogalan. Il espérait que Nob avait gardé assez de pouvoir pour venir en aide à l’ami d’Ashyn et Thorbjörn. Mais, l’Innatho fut bientôt soumis à une sollicitation des plus inattendues. Il sentit qu’on le tira par sa chemise de maille elfique. Surprit, il se tourna, mais ne vit personne dans un premier temps. Jusqu’à ce qu’il baisse les yeux pour se trouver face à une petite humaine.

La jeune fille toucha immédiatement le cœur de l’elfe lunaire. Ses grands yeux tristes prouvait que malgré son très jeune âge, elle avait été contrainte de voir des choses qu’aucun enfant ne devrait voir. Elle était sale, mais cela n’était guère trop étonnant. Après ce que le village venait de vivre, ses parents n’avaient probablement pas due avoir beaucoup de temps pour s’occuper d’elle. La petite fille lui posa une question. Une question si simple, mais qui pour l’Innatho résonnait d’un écho douloureux. Dans un premier réflexe, Dinenda avait presque lâché « oui, je suis bien un elfe ». Mais en était-il encore vraiment un ? Il s’oppérait tellement de changement en lui, que l’elfe lunaire n’en était plus aussi certain. Et s’il n’était plus vraiment un elfe, qu’était-il ? Cette absence à chaque fois qu’il lançait un sortilège, cette faculté de parler la langue des dragons, cette rage qui prenait possession de lui et le transformait jusqu’à ses yeux qui devenait reptilien et prenait une teinte doré, toutes ces choses qui le travaillait depuis un moment maintenant et qui l’obligeait à se poser cette question existentielle « Qui sui-je ? ».

Dinenda se mit accroupi en prenant doucement la toute petite main dans la sienne. Il offrit un franc sourire à la petite fille. Et de son autre main, il écarta une mèche de cheveu rebelle.


- Alae A’Syl, Fea-Daoin-lirr-ol-Veluthe aleou. Heureuse rencontre, petite fée, une étoile brille sur cette belle rencontre. Oui tu as raison, je suis bien elfe. Un elfe de la lune et mon nom est Dinenda Mithrandir. Et toi, jeune dame, puis-je connaître ton nom ?

Visiblement, la jeune fille n’avait pas l’habitude de voir des Tel’Quessir et le Gardien des Mystères espérait bien que sa simple présence pourrait détourner la demoiselle de la tristesse que l’on pouvait lire dans ses yeux.

écrit par: Thorbjörn Mercredi 11 Février 2015 à 19h37
¤ Les villages humains ne sont pas ce qu'il y a de plus solides...¤

Ce fut une des premières pensées du nain en arrivant au village après une longue journée de marche. Il était habitué aux villes et hameaux des hommes que depuis quelques temps, et à chaque fois c'était pareil, les hommes ne mettaient pas le temps qu'il fallait pour ériger un bastion ou des protections dignes de ce nom. Il faut dire que personne n'égalait les fils de la pierre dans la conception de leur habitat, un simple village dans la roche pouvait être tenu par un groupe restreint contre une petite armée. Mais Thorbjörn l'avouerait volontiers, les hommes travaillaient à la lumière du jour et voyaient le temps passé au rythme du soleil, un avantage qui plaisait au guerrier depuis qu'il avait quitté son village et sa famille.

Mais ici le soleil pouvait toujours faire venir ses rayons les plus rassurants, il n'arriverait pas à remettre du baume au coeur des habitants de Chênevraie. Malheureusement pour eux, les villageois ne s'attendaient pas à être pris dans un combat à cette échelle. Un hameau comme celui-ci n'attire que quelques petites bandes de bandits mais jamais plus, il faut beaucoup de richesses pour attirer des groupes conséquents et ça n'avait pas du tout l'air d'être le cas dans ce village pour Thorbjörn. Le Zhentarim savait quelque chose sur les environs et il fallait qu'Artus ou Drong Kazgar pussent leur en dire plus. L'état des lieux ne présageait rien de bon quand au sort de l'ami du Cornegarde.

L'accueil n'avait rien de chaleureux mais Thorbjörn ne pouvait pas leur en vouloir, comment être heureux dans les conditions dans lesquelles se retrouvaient ces personnes ? Le fils de la pierre ne savait plus quoi penser sur la protection de ce village, les habitants ne méritaient pas ce qu'il leur arrivait mais les ordres étaient surtout de s'enquérir de la vie d'Artus Lanquefort. Au plus profond de lui-même, le nain avait du mal à réprimer son envie d'être à leurs côtés mais la vie de ses compagnons d'aventures jouaient aussi dans la balance. Ce fût en suivant Karl qu'il eut la conviction que les réponses d'Artus, s'il en donnait, allaient trancher pour lui.

Arriver dans la maison de l'édile, il se souvînt de sa promesse faite au villageois et commença à fouiller sa sacoche de ceinture pour vérifier la place de son baume de soin. Dès qu'il le pourrait , il le donnerait au médecin de fortune ou bien à Karl. Mais d'abord il fallait aller à la rencontre de l'édile et que Nob canalise ses forces pour soigner les blessés. L'état de Maître Lanquefort était critique et le fils de la pierre se douta que leur venue était inespérée, si Karl et ses hommes avaient dû aller jusqu'à Eauforte beaucoup auraient succombé à leurs blessures.

Thorbjörn remit la bague de la Compagnie des Marches à son doigt avant qu'on leur fasse signe d'entrer dans la chambre, cet objet marquait son appartenance à une guilde à laquelle Artus faisait confiance et cela aiderait dans les prochaines discussions si elles avaient lieu.

La seule chose qui donna un peu de chaleur dans la pièce où les aventuriers fût la réaction de Dinenda avec la petite fille. Thorbjörn ne savait pas si l'elfe avait l'habitude des enfants ou pas, mais le nain voyait bien qu'il faiasait tout pour apaiser la jeune fille. Le guerrier se mit en retrait pour parler à Ashyn :


- Crois-tu que nous devons tous être présent avec Artus ? Nous sommes nombreux et ça pourrait le fatiguer.

écrit par: Nob Sombreterre Jeudi 12 Février 2015 à 07h58
La nuit était tombé et avec elle le peu de chaleur offert par le soleil c’était rapidement fait oublié. Nob avait resserré son manteau et sa cape sur lui afin de conserver toute la chaleur possible que l’exercice de la marche parvenait à produire mais il dur avouer ne pas être mécontent d’arriver enfin à chênevraie.
Il avait déjà deviné l’approche de celui-ci à cette vieille et lourde odeur de bois brulé. Une odeur trop importante pour que cela ne soit que le fruit de feu de camp. Les derniers arbres s’écartèrent enfin pour découvrir la présence de quelques guetteurs surveillant l’approche d’un début de palissade.
Le village semblait comme recroquevillé sur lui-même et le Hin se demanda un instant pourquoi cette palissade n’avait pas été érigée plus tôt. Le village était bien isolé et la protection de ces rondins de bois ne pouvait vraiment être efficace que contre les bêtes sauvages qui devaient peupler cette forêt.
Cette protection serait probablement dérisoire face au zhent empêchant même plutôt la fuite de villageois sans défense. Pour Nob, cela traduisait plutôt le fort sentiment d’insécurité des habitants à moins qu’il ne faille y voir leurs volontés de résister ?

Le prêtre d’Urogalan se sentit épier par un certain nombre de regard dont celui du probablement nommé Drong mais l’heure n’était pas encore à celui de s’intéresser au bien portant. A l’air anxieux de Karl, Nob devinait qu’on s’approchait du batiment ou se trouvait tous les blessés et à juger au regard de leur guide avec une femme des Lieux, l’édile ne devait pas être loin de rejoindre son créateur.

Le petit prêtre fit ses comptes, plus de douze blessés ! La grâce accordé par Urogalan ne serait pas suffisante pour les soigner tous en une seule soirée. Il lui faudrait donc s’occuper des cas les plus grave ce soir et supposer que les autres tiendrait jusqu’au petit matin. Il remercia le ciel de ne pas avoir eu à utiliser la moindre parcelle de pouvoir ce jour. Il pensait avoir aussi suffisamment de connaissance en médecine pour s’occuper des autres cas si nécessaire.


-Maître Karl, vous avez un grand nombre de blessé, je n’aurais pas le pouvoir de les soigner tous même si je peux leur prodiguer des soins plus conventionnels. J’oserais donc vous demander de m’indiquer les cas les plus critiques, ceux qui ne passeraient pas la nuit. J’utiliserais les prières à Urogalan sur ces malheureux.
J’imagine que l’état de maître Lanquefort ne s’est pas amélioré ? J’espère que nous ne sommes pas arrivés trop tard ? Si vous pouviez me mener à lui ? Un visage amical lui fera oublier l’étranger si même il me remarque.

Ce faisant, Nob se tourna vers le reste de ses compagnons, remarquant que Dinenda parlait à une petite fille, et remarquant même enfin l’absence de Nirannor. Il répondit aussi à la question de Thorbjörn sans même l’avoir vraiment entendu.

-Je pense que je devrais déjà voir Artus seul avec Karl. Je ne doute pas qu’il soit soulagé en vous voyant mais je préfère lui éviter trop d’émotion avant qu’il n’ait subit quelques soins. Cela ne prendra que quelques minutes si les Dieux le veulent bien. Si j’arrive à faire reculer l’approche de sa mort, il sera temps de juger s’il est en état de vous voir tous. J’imagine toutefois qu’une bonne nuit de sommeil ne sera pas de trop.

¤Enfin, en espérant que j’arrive à faire quelque chose, je sens que la nuit va être longue mais si j’arrive à les retaper tous, ce ne sera pas en vain ¤

Le Hin adressa un regard à Karl l’invitant à le conduire auprès de l’édile. Il allait devoir juger rapidement de son état afin de lui prodiguer les soins les plus adaptés.


Niveau 0

Assistance Divine /Création d’eau/Noir /lumière/Détection de la magie

Niveau 1

Yeux de l’avoral /Frayeur (domaine) /Injonction / convocation de monstres I/ Sanctuaire

Niveau 2

Immobilisation de personne/Silence/Mise à mort(Domaine)/Convocation de monstres II/ Exaltation

Niveau 3

Façonnage de la pierre (domaine)/ Convocation de monstre III/Cécité-surdité/Dissipation de la magie

écrit par: Nirannor Vendredi 13 Février 2015 à 16h20
Zmeï, le dragon-fée accepta malgré tout la mission proposée par Ashynn. L'être ailé s'en alla donc vers l'ouest d'Eauforte en ayant prit soin auparavant de jeter un œil sur ses compagnons, et de saluer le chien Anikeï. Le rôdeur fut très surpris dont il s'acquitta de sa dernière tâche et se demandait bien d'où Zmeï pouvait être originaire. Car, dans la prime jeunesse du gardien sylvestres, des histoires entendues au coin du feu pendant les longs hivers, racontaient que certains peuples nomades, vivant aux confins du Valbise et de l'épine dorsale du Monde, s'adonnaient à ce rituel pour ne pas sortir leurs mains bien au chaud au fond de leur poche. Mais ceci restait encore à vérifier...

L'husky devança les deux compagnons pendant le reste du parcours qu'il leur restait à faire avant d'arriver à Chênevraie. Toujours à quelques centaines de pas derrière le groupe, les deux amis profitaient de cette marche tranquille pour échanger sur ce qui s'était dit. Lorsque les premières habitations furent visibles, le rôdeur proposa au roublard de le laisser encore seul quelques temps


-Le noir arrive et j'aimerai faire le tour de ce village, on ne sait jamais. Retourne vers les autres et préviens les habitants et surtout les gardes, qu'un homme et un chien pourraient bien poindre leur bout de leur nez d'ici quelques heures.

Il caressa son chien et ajouta avant que le roublard ne puisse rajouter quelque chose.

-Et puis j'ai Anikeï avec moi.

Il laissa donc Ashynn sur le chemin du village et bifurqua de façon à contourner les plus proches des maisons. Les lumières des feux lui permettaient de bien s'orienter même si son expérience et le flair redoutable d'Anikeï suffisaient dans ce genre d'exercice. Ils ne tardèrent pas à tomber sur les restes d'une bataille. Des lambeaux de vêtements, des armes, des objets de toute sorte, du sang jonchaient sur le sol. Nirannor ordonna à son chien de chercher et de suivre les odeurs qui se devinaient dans ce lieu morbide. L'animal prenant cela comme un jeu, ne s'y fit pas prier. Il tourna en un cercle de quelques mètres, flairant le sol, s'arrêtant comme pour bien s'imprégner des effluves, repartant d'un pas vif et recommençant son petit manège une dizaine de pas plus loin. Pendant ce temps, Nirannor statique, l'observait. Malgré la pénombre grandissante, les yeux du Chondathien et l'odorat d'Anikeï les menèrent au même endroit : une fausse commune fraîchement faite. La terre recouvrant sommairement les corps empêchait Nirannor de les fouiller plus mais cela n'empêchait nullement le rôdeur de comprendre ce qui c'était passé.

Un hululement indiqua aux deux chercheurs que la nuit avait tendu son manteau noir au-dessus de leur tête. Le gardien sylvestre remonta son col, le froid devenant plus piquant. Il indiqua à son compagnon à quatre pattes la direction de l'entrée du village.


-Allons rejoindre les autres et nous réchauffer au coin d'un feu.

Anikeï semblait avoir compris et prit derechef la direction indiquée tout en remuant sa queue en guise de satisfaction. Bientôt ils firent face aux gardes de faction...

hrp.gif Tours en cours d'enseignement à Anikeï : Cherche ! et suis !
Nirannor et Anikeï utilisent la compétence "fouille"

écrit par: Ashyn Futhvuer Mardi 17 Février 2015 à 13h12
Après un moment, le roublard quitta donc le rôdeur et rejoint le groupe au trot. Malgré tout, trop anxieux pour laisser son ami Nirannor seul derrière, il prétexta encore deux poses qui lui permirent de se mettre en contact avec l'autre humain du groupe. Il profita de ses arrêts pour rechercher quelques baies qui aurait résisté au froid depuis l'automne, afin d'amener bonnes senteurs ou fraicheur au village sinistré.

L'arrivée au village lui fit sauter un battement de cœur. L'expression de ses amis et l'air des quelques sentinelles confortait malheureusement bien ce que le Shaarien voyait : un village dans une désolation sinistre.

Il s'arrêta au niveau des sentinelles. Il ignorait combien de temps ils étaient resté ainsi, dans le froid, immobiles, et combien de temps ils le resteraient encore. Il s'inclina pour les saluer, fouilla alors dans son sac et leur déclara :


- La bonne rencontre, en ces temps sombres. Je suis Ashyn Futhvuer, à votre service. Il sourit et tendit une ration de nourriture "Prenez ceci mes amis, des fruits et de la viande séchée. Nous aurons tous besoin de votre vigilance et de votre courage ce soir, et j'espère que cela vous aidera." Il fit une pause et regarda aux environs. "Vous avez vu passer quatre nouveaux individus à l'instant, moi compris, mais notre groupe se composait à l'origine de cinq personnes. L'un de nos compagnons est resté en arrière pour surveiller les arrières de notre groupe alors que nous allions sur le chemin. Il ne devrait pas tarder. Vous le reconnaitrez facilement : son nom est Nirannor, c'est un humain accompagné d'un chien adolescent, un Husky. Réservez-lui un bon accueil je vous prie."

Il laissa la conversation en suspend, ajusta son équipement, fit un signe de la tête en guise de salut et poursuivit en direction du centre du village pour rejoindre le groupe.

S'approchant du nain de la Compagnie des Marches, il constatait l'ampleur des dégâts et la quantité de blessés. Il n'avait aucune compétence réelle en soin ou guérison, à part son bon sens et un peu d'expérience à l'utilisation d'un bandage. Rien qui fasse vraiment la différence ici, contrairement à Nob, mais au moins pouvait-il essayer et aider.

- Oui, Thorbjörn, j'ai peur que trop de monde dans une petite pièce force le dernier souffle de Artus. Je te confie ma potion de soin, met-la à disposition de Nob. Il fouilla dans une poche latérale de son sac et il dégota une potion à l'air bleuté, une potion de soins légers. "Prend contact avec Artus et rassure le, je reste avec le reste des villageois. Il serait malvenu de leur faire croire qu'ils n'ont aucune attention pour eux."

Sur ce, Ashyn s'en retourna dans la pièce principale de la maison de l'édile, déposa son sac, son manteau, arrangea ses vêtements, et s'installa sur le premier promontoire qu'il verrait, un tabouret, un coin de table, peu importe. Il n'avait pas l'habitude de conter des histoires, seuls les bardes et ménestrels excellaient dans ce sujet, et sa tentative avait des chances de tomber totalement à l'eau. Cependant, il n'avait que très peu de choses utiles à faire à ce moment précis, et donner un peu de rêve et de moral était probablement celle où il était le moins mauvais.

Il s'adresserait en premier lieu aux enfants, beaucoup plus prompts à accrocher aux histoires ; ils lui pardonnerait ses hésitations et défauts de style.


- Approchez, les enfants. Je vais vous raconter une histoire. Il laissa un instant pour permettre à tous de tourner la tête et prit un ton mystérieux et passionné. "Connaissez-vous ce qu'est la jungle ? Avez-vous déjà vu la mer, l'océan ? Voyez-vous, je viens de contrées très lointaines, les seules de tout le monde où une forêt chaude et humide même en hiver, peuplées de monstres, de dragons et d'êtres extraordinaires, plonge dans un océan si profond et si grand que mêmes les plus gros poissons n'en ont jamais vu le fond. Et bien, figurez-vous qu'un homme incroyable vit dans cette forêt et l'explore chaque jour un peu plus." Il descendit alors de son promontoire et vint s'assoir à même le sol, invitant par la même les enfants à s'approcher pour créer une atmosphère plus feutrée.

Il espérait son accroche suffisante pour que l'indifférence générale et la douleur de la situation ne reprennent le dessus.
Cette histoire lui était bien connue, son père la lui avait raconté des dizaines de fois et même s'il n'avait jamais vrai dit si elle était vraie ou non, le Shaarien, dès tout petit, l'avait apprise par cœur et s'apprêtait à la raconter comme si elle avait eu lieu hier.



hrp.gif Je me suis retiré une ration de survie. Je garde pour l'instant ma potion de soins légers, suivant si elle est utilisée ou non. Au besoin, fais un jet de représentation (déclamation) +2 et/ou diplomatie +13 envers les enfants.

écrit par: Chrysée Mercredi 18 Février 2015 à 23h59
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Nob, Ashyn et Thorbjörn


user posted imagel devint rapidement évident qu'il valait mieux limiter le nombre de visiteurs de l'édile si les compagnons désiraient le maintenir en vie encore un peu de temps... Au premier coup d'oeil on pouvait constater qu'il avait dû recevoir un mauvais coup sur la tête, qu'il avait de bandée, mais la blessure qui devait causer le plus de soucis devait être une longue entaille qui courrait tout le long de son torse si l'on se basait sur le bandage serré et teinté de sang qui enveloppait le haut de son corps. Gardant les yeux fermés, ayant succombé au sommeil inévitablement associé aux fortes fièvres, Artus Lanquefort était un homme d'une taille imposante mais dont l'âge avait commencé à adoucir la silhouette. Malgré la pâleur de sa peau et la fine couche de sueur qui la recouvrait, on devinait quelqu'un qui avait l'habitude de travailler à l'extérieur sans se préoccuper du temps ou des difficultés... Ses traits, déformés par un froncement de mal-être, restaient décidés et assez fins, ses cheveux et sa barbe noire et striés de fils d'argent accentuaient l'impression de force tranquille qui se dégageait de lui. L'édile était mal en point mais il avait une volonté de fer et luttait pour sa vie avec une obstination qui appelait le respect.

Prompt à estimer les chances de survies, et les dommages subis, par son patient, Nob ne perdit pas de temps en longs discours pour s'occuper de Lanquefort. Karl laissa prêtre et patient seuls dans la chambre afin de ne pas mettre en danger cette soudaine chance qu'ils avaient de sauver leur édile... Difficile de dire exactement ce qu'il se passa dans cette chambre pendant les longues minutes durant lesquelles ils attendirent... Toutefois, Ashyn et Dinenda ne subirent peut-être pas aussi fortement ce temps d'attente, ayant d'autres choses occupant leurs esprits...

L'acte généreux du roublard fut certes accueilli avec une pointe de méfiance, l'histoire avait malheureusement apprit aux habitants de Chênevraie de se méfier des étrangers, mais il ne fut pas pour autant ignoré. Probablement parce qu'il était parvenu à ne ramasser que des baies comestibles... Le mot comme quoi Karl et sa petite expédition étaient revenus avec de l'aide ne tarda pas à faire le tour du village, la générosité des étrangers ainsi appuyée. Aussi les enfants sentirent immédiatement qu'une bonne surprise, enfin, les attendait lorsque Ashyn commença à s'installer sur le promontoire qui devait habituellement servir à installer la table de l'édile et de ses conseillers... Certains adultes, les plus vieux notamment, se rapprochèrent aussi, tendant l'oreille mine de rien... Le roublard n'était peut-être pas un barde mais il parvint à accrocher son auditoire, suffisamment pour que les horreurs des dernières heures, voir jours, se disparaissent temporairement à l'arrière-plan. Et ne laissant qu'une bande d'enfants aux yeux brillants et pressés d'entendre une nouvelle histoire ! Ashyn se retrouva bientôt submergés par une demi-douzaine de jeunes enfants enthousiastes qui cherchaient presque à lui grimper dessus...


-Encore !! Encore une M'sieur !!

MJ
Narration : Dinenda


Mais tous les enfants n'avaient pas entendu l'histoire du roublard... La petite fille était restée auprès de Dinenda, ses grands yeux s'agrandissant encore plus d’émerveillement lorsqu'il lui parla en elfique, ses joues se teintant de rose avec le plaisir d'être qualifiée de "jeune dame". Elle sembla avoir besoin d'un peu de concentration pour ne pas se disperser, mais elle parvint à répondre sans trop bégayer. Pour autant elle donna une légère impression d'inhaler sa réponse...

-Je-m'appelle-Marie... Vous-devez-aider-mon-ami-s'il-vous-plaît !

Et Marie entreprit de tirer, fermement pour son âge, Dinenda par la main qui tenait la sienne. Elle ne l'entraîna pas bien loin, juste vers une zone plus calme de la maison. Il ne fut pas difficile de comprendre que c'était là qu'avaient été placés les blessés les plus graves, ceux pour qui les autres villageois n'avaient plus d'espoir. Peut-être que si Nob parvenait à agir assez vite mais Dinenda pouvait sentir l'étreinte de la mort en train de doucement mais surement se refermer sur la frêle silhouette qui était étendue sur un lit. Il comprit vite la démarche de la petite fille car la personne, mourante, face à lui, était indubitablement un elfe tout comme lui. Il avait visiblement vaillamment combattu avant qu'un coup vicieux de le prive de son bras gauche. Et ce n'était que la blessure la plus visible... Ses cheveux clairs étaient couverts de sang et de terre, emmêlés... Les yeux fermés, délirant, il ne cessait de marmonner en elfique, pas toujours de façon compréhensible. Le sorcier sentit instinctivement qu'il assistait aux derniers instants du malheureux. Les larmes aux yeux, la petite fille s'agrippait à sa main en l'implorant du regard de faire quelque chose...

-

Il ouvrit brusquement les yeux, le regard voilé et déjà quasiment éteint, les fixant sur Dinenda comme s'il avait senti qu'il pourrait être comprit...

-

L'instant d’après il retomba sur sa couche, son esprit rejoignant un monde certainement moins douloureux pour lui... Des sanglots se firent entendre avant que Marie ne se presse contre le sorcier pour pleurer comme seuls les enfants savent le faire...

MJ
Narration : Nirannor


Les lieux étaient riches d'information, malheureusement le jour déclinant n'aidait pas vraiment à une recherche minutieuse. Anikeï parvint toutefois à s'en sortir avec les honneurs, parvenant à ne pas se disperser malgré les très nombreuses odeurs qui imprégnaient le sol de la foret. Hormis des débris d'armes ou de vêtements, il n'y avait pas vraiment grand chose à trouver, du moins pas sans déranger les morts... Ce petit tour d'inspection permis tout de même à Nirannor de repérer certaines zones qui seraient plus propices à "aménager" si les villageois de Chênevraie désiraient étendre leurs défenses...

Comme ses compagnons peu de temps auparavant, le rôdeur dut affronter les regards suspicieux et à la tension ambiante. Pendant un instant le doute fut permis et les gardes portèrent nerveusement la main à leurs armes mais l'un d'eux vint s'entretenir rapidement avec les autres, le désignant d'un rapide mouvement du menton. L'instant d'après il trotta vers Nirannor et Anikeï, saluant le premier de façon nerveuse. Le malheureux avait l'air terriblement jeune, les rondeurs de l'enfance adoucissant encore son visage...


-Vous êtes Nirannor? C'est ça...? Vos amis vous attendent...

Le jeune homme attendit confirmation de leur hôte avant de rapidement l'accompagner jusqu'à la maison de l'édile où il serait accueillit par un Ashyn assaillit d'enfants... Sauf si ce dernier était parvenu à s'en débarrasser d'ici là...

hrp.gif
Pour Information:
PARCHEMIN

Nob:
Jet de Premier Secours: 18(1d20) + 7 = 25 --> Réussite
Effets du Sort de Soins Importants (lvl3): 8+4+7(3d8) + 7 = 26
1 soin de "niveau 3" utilisé sur 3
Jet de Premier Secours: 14(1d20) + 7 = 21 --> Réussite

Ashyn:
Jet de Survie: 14(1d20) + 2 = 16 --> Réussite
Jet de Représentation: 13(1d20) + 2 = 15 --> "Agréable"
Jet de Diplomatie: 11(1d20) + 13 = 24 --> Réussite


Nirannor:
Jet de Dressage (Cherche!): 16(1d20) + 11 = 27 --> Réussite
Jet de Dressage (Suis!): 5(1d20) + 11 = 16 --> Réussite
Jet de Fouille: 2(1d20) + 13 = 15 --> Réussite


Anikeï:
Jet de Survie (Pistage à l'odorat): 11(1d20) + 5= 16 --> Réussite

écrit par: Nob Sombreterre Vendredi 20 Février 2015 à 14h23
Avant de quitter Karl, Notre petit prêtre lui demanda de lui faire apporter de l’eau chaude et des bandages propres. L’eau chaude allait surtout servir à nettoyer les saletés du voyage car il espérait bien que les prières à Urogalan permettraient de refermer les plaies plus surement que n’importe quel bandage.

Voilà longtemps que Nob ne s’était pas retrouvé devant un blessé aussi grave, il ne restait plus qu’un souffle de vie dans le corps d’Artus mais le destin ou les Dieux semblaient lui avoir permis d’arriver à temps. D’un sortilège de nécromancie apportant la dévastation, Nob se savait capable d’en faire une source de vie et de réconfort. Lentement, il passa ses deux mains jointes le long de l’estafilade sanguinolente et mortelle en psalmodiant une courte oraison destiné à canaliser la puissance divine en direction des chaires tuméfiées et boursouflées.

Il ne fallut que quelques instants pour que l’effet de sa prière ne se fasse sentir. Notre Hin sentit la puissance de son Dieu se déverser dans la plaie béante d’Artus, effet secondaire et pourtant loin d’être inhabituel, Nob se sentit entier et réconforté. Il savait toutefois que ce réconfort serait de courte durée et que la fatigue finirait par ce faire sentir, d’autant plus qu’il avait de forte chance d’utiliser intensément ses pouvoirs en cette soirée. Lentement, il détacha les bandages imbibés de sang afin de se rendre compte des effets de ses soins. La tache fut faite avec précaution d’autant plus que les caillots tenaient les linges collés à la chaire de l’édile. Ce faisant, il murmura quelques paroles qu’il se voulait rassurante.


-Maitre Artus, je m’appelle Nob et je suis prêtre. Vos blessures ne sont dorénavant plus qu’un mauvais souvenir et nous veillerons moi et mes amis à ce qu’on ne puisse plus jamais faire de mal au votre.

Utilisant abondamment l’eau chaude, il finit par découvrir une longue trainée légèrement blanchâtre en guise de cicatrice. La peau était redevenue saine à défaut d’être totalement propre mais tout danger de mort semblait écarté.

-Ce n’est pas encore aujourd’hui que le spectre de la mort viendra vous chercher. Je vais devoir vous laisser car d’autres de vos gens ont besoins de soins. Nous sommes arrivés dans votre village conduit par un dénommé Karl et si vous le souhaitez, je peux lui demander de vous rejoindre. Mes amis et moi, aimerions également en savoir plus sur les raisons du Zhent à venir ici mais cela peut attendre que vous vous soyez reposé. Nous avions aussi avec nous des membres de la compagnie des marches envoyées ici spécialement pour vous rencontrer.

Nob ne savait pas vraiment s’il devait donner la préférence aux gardiens sylvestre ou à la compagnie des marches. Artus était épuisé et il ne voulait pas l’embrouiller dans une discussion à 3 ou 4 personnes. Artus était un ami de la compagnie, il lui semblait donc honnête de les signaler.

-Reposez-vous, je vous fais envoyer Karl et nous pourrons toujours plus amplement discuter demain. Votre ami pourra toujours allez chercher quelqu’un si vous le jugez nécessaire.

Sur ces mots, Le prêtre d’Urogalan commença à se diriger vers la porte pour prévenir Karl. Il donnerait des instructions à ce dernier, pas plus d’une visite à la fois si nécessaire. ¤ Et bon Dieu, j’espère qu’ils ont fait le tri de leur malade que je m’attaque tout d’abord aux cas les plus graves.¤

écrit par: Dinenda Samedi 21 Février 2015 à 18h44
Le Gardien des mystères ne résista pas lorsque la petite Marie le tira par la main. Au ton de sa voix, l’elfe lunaire sut que c’était important pour la jeune fille. Il était notable qu’elle se retenait de ne pas s’effondrer en sanglots. Pour l’ensorceleur, c’était sans doute la vision la plus difficile de la journée. Mais la journée n’était pas encore terminée…

Après quelques pas, ils arrivèrent au chevet d’un Tel’Quess. Dinenda se doutait que ce que Marie allait lui faire voir, ça n’allait pas être une partie de plaisir. Mais il ne s’attendait pas à trouver un compatriote. Il s’agissait d’un Teu’Tel’Quess, tout comme lui. Et il était notable qu’il était encore plus mal en point qu’Artus. Si Nob avait été présent, le gardien sylvestre lui aurait demandé d’intervenir. Mais visiblement, il était déjà trop tard. Dinenda n’arrivait pas à détacher son regard émeraude du mourant. Lorsqu’il commença à délirer, l’Innatho ne compris rien à ce qu’il disait. Cela n’avait pas vraiment de sens, il ne pouvait parler de Marie ou d’une femme ou d’une enfant. Pourquoi les gens du village refuseraient de leur venir en aide ? Alors quoi ?

Dinenda n’eut guère le temps de poser des questions, il lança un regard autour du mourant, mais excepté le maigre équipement d’un forestier, il n’y avait rien. L’attention du gardien sylvestre fut rappelée au mourant, car celui-ci rendait son dernier souffle. Dinenda baissa la tête et posa sa main droite sur le front de l’elfe avant d’entonner la prière elfique au mourant.


- [elfique] Regarde vers le Couchant, je vois mes camarades, mes amours, mes amis d'enfance, ceux qui sont partis avant moi et ceux qui viendront me rejoindre. Je les vois à l'ombre des grands chênes, ou perchés sur leurs branches, le visage baigné de soleil... Ils m'appellent vers le Couchant, là où je vais.

L’elfe de la lune baissa les paupières de celui qui avait été sur ce plan matériel, et qui allait être à l’ombre des grands chênes d’Arvandor sous l’œil bienveillant du Premier de la Seldarine.

- Va l’ami, que le Père de tous les elfes Corellon Larethian t’accueille en Arvandor, ta nouvelle demeure. Puisses-tu y vivre heureux en courant les grandes forêts.

Dinenda senti les larmes lui monter au yeux et il se retint lorsque Marie se pressa tout contre lui. L’ensorceleur ne s’était plus senti aussi elfe depuis un long moment. En cet instant, il n’avait guère de doute, le sang des Tel’Quessir coulait encore dans les veines. Machinalement, il passa son bras autour des frêles épaules de la petite humaine et posa son menton sur sa petite tête.

- Sais-tu où il va ? Connais-tu les légendes qui courent sur Arvandor ? Je t’en parlerai si tu veux, mais sache qu’il est en chemin pour un paradis où il vivra heureux pour les siècles et les siècles avenir.

Dinenda prit la petite tête de la jeune fille entre ses mains et la tourna doucement vers lui. De ses pouces, il lui sécha les larmes qui coulaient le long de ses joues. Puis il planta son regard vers pailleté d’or dans celui de la petite Marie.

- Marie… Marie comment s’appelait ton ami ? Il m’a dit quelque chose en elfique. Il a dit « Vous devez l’aider !! Ils vont la tuer ! Ils ne comprendront pas ». Tu sais ce qu’il voulait dire par là ?

Sa voix se voulait douce, et l’espace d’un instant son esprit vola jusqu’à Thüldae. Il s’échappa jusqu’à retrouver sa demie-soeur d'adoption, Tasia qui devait l’attendait au moulin… sa maison.

écrit par: Nirannor Mardi 24 Février 2015 à 14h17
Nirannor suivi d’Anikeï se dirigeait vers l’entrée du village, guidé par les flammes d’un des feux. Un voile noir couvrait maintenant tout le ciel et quelques scintillements le perçaient indiquant la présence d’étoiles lointaines. Peut-être tournait autour de l’une d’elles une planète, où vivaient des êtres intelligents ? Le rôdeur s’était posé cette question mille et une fois mais cette dernière restait toujours sans réponse.

Il arriva très vite aux portes de Chênevraie et fut accueillit froidement par les gardes en faction. D’ailleurs son compagnon animal, prenant défense de son maître, grogna légèrement tout en redressant les poils sur son dos. Nirannor le calma d’une main rassurante et lui ordonna de rester près de lui. Le gardien sylvestre allait s’expliquer sur sa présence en ces lieux lorsqu’un des soldats en faction comprit qu’il y était et lui posa quelques questions. Nirannor lui répondit aussitôt pour éviter toute équivoque.


-Oui, je m’appelle bien Nirannor et les personnes que vous avez vu passer il y a très peu de temps, sont mes amis.

Le jeune garde se satisfaisait de cette réponse et invita le Chondathien à le suivre. Ce que fit le rôdeur, suivi de très près par son ami à quatre pattes. Ils se dirigèrent donc vers la maison de l’édile où la première personne qu’ils rencontrèrent fut le roublard Ashyn. En le voyant entouré d’une myriade d’enfants, Nirannor ne put s’empêcher de le taquiner.

-Et bien mon ami, je vois que tes moustaches intéressent grandement ses gamins…A moins que ce ne soit ton bagout…enfin si un jour l’aventure te lasse, tu pourras toujours te reconvertir.

Le gardien sylvestre n’avait pas fini sa phrase quand quelques yeux pétillants se portèrent sur la boule de poils qui se trouvait à ses pieds. Assis sur son postérieur, Anikeï ne bougeait pas, malgré des mains tendues l’invitant à jouer.

écrit par: Thorbjörn Dimanche 01 Mars 2015 à 17h41
La demande d'Ashyn avait été claire mais le nain se sentait un peu de trop dans cet hôpital improvisé. Ses aptitudes étaient de très loin inutiles dans ce milieu, elles étaient plus celles qui envoyaient des personnes entre la vie et la mort. Il ne se sentait pas à sa place dans cet endroit et surtout avec ses armes assez voyantes, il décida donc de laisser au prêtre la potion d'Ashyn ainsi que son baume de soins qu'il avait en poche. C'était sans doute la seule action que le fils Briselance pouvait faire dans cet endroit. Nob se débrouillerait bien mieux sans un nain dans les pattes, il décida de le laisser seul avec Artus. Si les soins allaient fonctionner, nul doute que Thorbjörn ou même son comparse de la Compagnie des Marches seront mis au courant de la santé de l'édile.

Le fils de la pierre décida donc de prendre l'air, et voir peut être rencontrer Drong Kazgar. Il vît qu'Ashyn était fort occupé par ses histoires et surtout par son public et remarqua même que le rôdeur était rentré de sa mission. En sortant de du bâtiment, il s'arrêta pour respirer l'air frais, sans l'odeur des blessés mais il ne huma que l'odeur du village attaqué : le feu et la peur.

Ses pensées n'étaient pas de plus optimistes sur la situation du village, même si les villageois avaient résisté bravement contre le Zhentarim Thorbjörn se doutait que le réseau noir n'allait pas lâché l'affaire si facilement. Il se dirigea vers la scierie, là où la plupart des hommes valides travaillaient pour la palissade, Thorbjörn n'avait aucune connaissance en menuiserie mais ses muscles pouvaient facilement transporter les planches pour les défenses. Ce fût sur cette idée qu'il arriva sur le chantier, lui aussi voulait aider à sa manière et en plus, rien n'empêchait de glaner des informations en travaillant.

Le nain se dirigea vers la première personne qu'il voyait et s'annonça :


- Je me nomme Thorbjörn Briselance, mon groupe vient d'Eauforte et nous avons rencontré Karl et ses compagnons sur le chemin de votre village. Je fais parti de la Compagnie des Marches, une organisation militaire de Sundabarr dirigée par un ami d'Artus Lanquefort. Je peux vous proposer mon aide pour votre travail sur la palissade, mes bras peuvent facilement transporter des charges lourdes et je ne suis pas faignant en besognes.

écrit par: Ashyn Futhvuer Mardi 03 Mars 2015 à 02h22
La première histoire fit fureur chez les enfants, et voilà qu'ils réclamaient tous en cœur une deuxième. Le roublard regarda aux alentours et vit Thorbjörn s'éclipser. Submergé par une bande de diablotins, il n'avait d'autre choix que rester là où il était et de ronger son frein quant à savoir ce qu'il se passait réellement.
Après tout, si Artus était guérit et Nob pouvait passer à d'autres blessés, il n'y avait plus aucune raison de s’inquiéter. Si au contraire Artus n'était plus de ce monde, le savoir maintenant ou plus tard ne changerait rien à la donne. Seule l'impatience du Shaarien était en jeu, et il avait pris le pari de rester dans l'inconnu un peu plus longtemps, un inconnu entouré d'une douce insouciance où il jouerait avec des enfants dont l'innocence contagieuse lui ferait oublier tous ses soucis, pour un temps au moins.

- Ha ha ha ! Rigola-t-il avec force et entrain. "Shhhh, chut les enfants, pas si fort, il y a des gens qui se reposent ici !" Chuchota-t-il. Il sourit et ajusta son sac sous ses fesses, duquel il sorti sa boite à épices.

Il regarda alors les enfants un à un, laissant un long moment de suspense quant au contenu de sa boite. Il commença finalement :


- Vous savez, mes enfants, j'ai beaucoup voyagé. Je suis allé par delà la forêt qui borde votre village, par delà la vallée après cette forêt, et encore plus loin, après la montagne et le lac qu'il y a après cette vallée. Il fit une pause, laissant aux enfants le temps de s'imaginer de tels paysages "Dans ces régions lointaines vivent d'autres hommes, d'autres nains, d'autres elfes et encore beaucoup d'autres races. Il existe même des villes entières où habitent seulement des elfes, d'autres cités où vous ne verrez que des nains. Les humains que vous rencontrerez sont tantôt plus grands, tantôt plus petits, certains ont la peau foncée, d'autre encore plus claire que la vôtre et ils parlent tous des langues différentes, que vous ne comprendrez pas. Mais il y a deux choses universelles, qui sont comprises par tous." Il fit une nouvelle pause, pour marquer son effet. "Tous les hommes éclatent de rire de la même façon. Que ce soit une farce, un mime ou une autre raison, ils rigolent identiquement." Dit-il en souriant. "Et la deuxième, c'est que tous les gens, au delà des races, comprennent la saveur des épices de la même manière. Ce sont les deux langues que vous pourrez parler partout où vous irez."

Il tapota alors l'extrémité de son auriculaire sur sa langue, puis posa délicatement cette extrémité sur le compartiment de sa boite qui contenait de la cannelle et finalement porta son doigt à sa bouche. Il invita le premier enfant à faire de même avec la cannelle, le second avec le sel, le troisième avec le poivre, le quatrième avec du cumin, etc. Et chaque fois il demandait aux enfants les images qu'il associaient aux saveurs.

écrit par: Chrysée Mardi 03 Mars 2015 à 11h44
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Nob


user posted image'éclair de gratitude qui traversa le regard sombre d'Artus était des plus sincères. Il se risqua à prendre une grande inspiration, un luxe auquel il n'avait pas eu droit depuis un petit moment. Du moins était-ce ce que Nob devina... Et cette gratitude n'était pas uniquement due aux soins que le prêtre venait de lui prodiguer. Non, il s'agissait d'un ensemble. On venait de lui dire que les siens étaient entre de bonnes mains et que des renforts étaient enfin arrivés. La mention de la Compagnie des Marches sembla en effet le détendre d'autant plus. Karl remercia le hin en posant une main sur son épaule qu'il serra un peu, visiblement immensément soulagé de voir que son édile était sorti de danger. Il dut s'éclaircir la gorge plusieurs fois avant de pouvoir parler.

-Yohann va vous aider avec les blessés. Merci...

Il alla ensuite auprès d'Artus, laissant Nob aux bons soins d'un vieil homme à la silhouette encore vigoureuse. Ses yeux d'un bleu très clair étaient particulièrement chaleureux... Il ne perdit pas de temps en présentations inutiles et invita le prêtre à le suivre rapidement. Il était évident qu'il le guidait vers les blessés les plus touchés, ceux pour qui l'espoir était presque perdu. Dans l'ensemble, le prêtre allait pouvoir sauver bon nombre de vies... Mais pas toutes. Car il n'était plus là question de puissance mais de temps. Il avait déjà perdu un patient, bien qu'il ne le sache pas encore, et allait encore en perdre un.

Effectivement quatre personnes étaient actuellement en train de frapper aux portes de la mort. Il y avait un jeune homme, à peine sorti de l'adolescence, une femme d'âge mûr, un grand gaillard et un nain... Leurs blessures étaient variées mais toutes d'une grande et égale gravité. Et il y avait fort à parier que le dernier qu'il mettrait sur sa liste de priorités périrait...


MJ
Narration : Dinenda


L'atmosphère était lourde suite à cette tragique perte mais l'esprit de l'elfe apprécia que la prière elfique soit récitée, partant ainsi en paix avec ce monde. Les paroles pleines de douceur de Dinenda eurent le mérite de quelque peu calmer Marie. Ce n'était toutefois qu'une jeune enfant et il lui fallut de longues minutes pour suffisamment ravaler ses sanglots pour pouvoir parler de façon claire. Du moins assez pour que l'elfe puisse comprendre ce qu'elle cherchait à dire. Elle avait acquiescé timidement à l'idée d'une sorte de "paradis" dans lequel son ami venait de partir...

-Fi... Finar... Mais je... sais que... son prénom...

Elle renifla encore, essayant héroïquement pour son âge de ne plus pleurer et de réfléchir à la question qui venait de lui être posée. Quelques instants plus tard un éclair de reconnaissance passa dans son regard et elle entraina Dinenda hors de la pièce, hors de la maison, vers une cabane un peu à l'écart...

-Il... Il aimait bien aider les animaux. C'est comme ça qu'on est devenus amis. Quand il a soigné Touffu. Touffu c'est mon chien... Et il s'en était bien occupé... Et il y avait toujours des animaux chez lui... Des fois j'avais pas le droit de rentrer. Parce qu'il disait que ses invités étaient trop sauvages. Les autres ils aiment pas quand il fait ça. Ils disent que c'est dangereux. Mais Finar il a toujours défendu ses amis...

Plus ils se rapprochaient et plus des bruits étranges se faisaient entendre. Visiblement il y avait quelque chose enfermé dans cette cabane qui voulait sortir, qui était potentiellement agressif et relativement gros. Suffisamment pour faire trembler la porte de bois à chaque fois qu'elle la percutait et elle ne tiendrait plus très longtemps. Un groupe de cinq villageois s'était regroupé devant, armes brandies. Il était évident qu'ils étaient décidés à s'occuper du problème de la façon la plus radicale qui soit...

-J'ai pas pu voir ce qu'il a ramené cette fois. Mais c'était la veille de l'attaque. Je sais juste qu'elle était blessée à une de ses pattes avant, prise dans un piège...

Et elle tourna un regard rougie par les larmes mais plein d'espoir vers Dinenda...

MJ
Narration : Ashyn et Nirannor


Si Ashyn avait encore beaucoup de succès auprès des enfants, il manqua presque se faire voler la vedette par Anikeï. Et c'était compréhensible puisque son potentiel "boule de poils attachante et trôp meugnonne" ne pouvait battre celui du husky. Et si l'ami canin de Nirannor n'avait pas montré une telle discipline en restant sagement au pied de son maître, malgré une queue qui battait parfois furieusement le sol, le roublard aurait perdu tout charme... Mais l'impassivité du chien finit par calmer les enfants, seul un petit téméraire s'approchant tout de même assez prêt pour offrir sa main à renifler dans l'espoir de pouvoir le caresser tout de même. Non sans demander l'autorisation au rôdeur au travers d'un regard chargé d'innocence et d'espoirs...

Le roublard parvint à regagner le coeur de son public en lui faisant découvrir quelque chose de tout à fait nouveau... La cannelle ne fut pas appréciée de tous, mais tous les enfants se prêtèrent à l'expérience. Malheureusement ils n'attendirent pas leur tour pour faire part de leur expérience et leurs voix, un peu haut perchées, ne tardèrent pas à se mêler les unes aux autres. Certains allèrent même en quête de leurs parents, les trainant par la main jusqu'à Ashyn afin qu'ils puissent eux aussi faire l'expérience de l'épice... C'est ainsi qu'une femme, blonde et imposante, vint se positionner près de Nirannor, à portée d'oreille du roublard. Elle personnifiait l'image que l'on se faisait d'une matrone et surveillait les enfants de son regard bleu perçant.


-C'est gentil à votre ami de s'occuper ainsi des petits. Ils avaient bien besoin d'un échappatoire...

Elle jeta un rapide regard en coin au rôdeur, comme si elle jaugeait à qui elle avait à faire, avant de reporter son attention sur les enfants...

-Demain matin certains d'entre nous allons sécuriser les alentours du village. Vous en serez...?

MJ
Narration : Thorbjörn


L'homme auquel Thorbjörn venait de s'adresser se retourna avant de hausser la voix

-Kazgar !! J'ai quelqu'un pour toi !!

Il offrit un hochement de tête à l'aventurier avant de retourner vers le chantier, laissant sa place au nain qui avait pu être aperçu aux portes de la scierie lorsque le groupe était arrivé. Fut un temps où ce dernier devait être particulièrement imposant avec une barbe blonde particulièrement bien tressée mais, ce soir, il avait été victime de la suie et de la boue ambiantes... Par contre, l'éclat vif de son regard clair n'avait pas perdu de son mordant et il était évident qu'il était heureux de croiser un autre membre de sa race...

-

Disant cela, il désigna les morceaux de bois, voir tronc, en train d'être épointés.


écrit par: Dinenda Jeudi 05 Mars 2015 à 19h56
La violence des coups de butoir contre la porte en bois qui du coup paraissait être une bien frêle protection contre l’animal qui était enfermé dedans. L’innatho compris ce qu’avait voulu dire Finar lorsqu’il disait qu’ils allaient la tuer. Dinenda n’avait guère donné sa parole, il n’en avait pas eu le temps, mais malgré lui, il se sentait une obligation morale exhausser les dernières volontés d’un mort. Il faudrait la jouer fine face au petit groupe armé qui s’était massé devant cette porte. Il était certain qu’après ce qu’ils venaient de vivre, ils n’hésiteraient guère à faire tout ce qu’il faudrait pour assurer la protection des autres villageois. Le Gardien des Mystères ne pouvait leur en vouloir. Après tout vu la force déployé par l’animal captif, qui savait ce qu’il pourrait faire s’il réussissait à s’échapper. Probablement chercherait-elle tout simplement à fuir, mais blessé la bête pourrait se sentir menacée et chercher à se défendre.

Le Teu’Tel’Quess s’approcha du petit groupe les mains légèrement écartées en signe de paix. Ce fut le plus amical qu’il put faire compte tenu des circonstances tragiques. L’elfe argenté stoppa sa progression à quelques pas pour garder une zone de sureté qui lui permettrait le cas échéant de réagir à une attaque.


- Alae, la bonne rencontre hommes-francs. Je m’appelle Dinenda Mythrandir, je suis arrivée en même temps que le petit groupe qui accompagnait Karl. Je suis venu en ami. C’est Madeen le druide qui a fait appel aux Gardiens Sylvestres de la Haute-Forêt. L’ensorceleur toucha la tête de loup argenté qui marquait son apparetenance à la Confrérie. Finar vient de nous quitter pour le royaume d’Arvandor. Avant de partir, il m’a fait jurer de m’occuper personnellement de ce qu’il y a là-dedans. Et je tiens à tenir ma parole donnée à un mourant. Je pense que tous ici, vous pouvez le comprendre. Je ne vous demande pas de me faire confiance et je ne vous demanderai pas de quitter les lieux. Et s’il devait se passer quelque chose, vous pourrez agir comme bon vous semble. Mais je vous demande juste un peu de temps, pour que je puisse tenir ma parole. Marie, merci à toi. S’il te plait reste avec ces hommes, j’aurai peut-être encore besoin de toi. Quelqu’un sait la dernière fois que cet animal à manger quelque chose ?

L’elfe lunaire attendi quelques instants pour avoir une réponse et prenant son courage à deux mains, Dinenda avança lentement vers la porte. Il s’agissait dans un premier de tenter d’apaiser l’animal, mais également de savoir à quoi il avait à faire. Il prit une voix calme, bien que son cœur battait la chamade. Ce qu’il allait n’avait aucune importance, seul le ton de sa voix avait peut-être une chance de réussir. Ca el fait que l’animal sentirait peut-être qu’il avait à faire à un autre elfe de la lune. S’il en était toujours un ?

Dinenda ralenti encore sa progression, pour donner le temps à la bête d’accepter ce nouvel intrus qu’il représentait. Comme il l’avait appris lorsqu’il avait été formé au dressage à Thüldae. Il était loin d’être un expert en la matière aussi en appela-t-il à la Couronne d’Arvandor pour lui venir en aide, et lui donner courage.

Lorsqu’il fut à la porte, l’elfe chercha un interstice par lequel il pourrait tenter de voir à quoi il avait faire. Une idée lui vint à l’esprit. Il prit son sac à dos et fouilla dedans sans arrêter de parler lentement en elfique. Il en sortit une flute d’oiseau et commença à jouer un air que sa mère lui jouait quand il était encore petit pour l’endormir lorsqu’il était agité. Là encore, l’elfe n’était pas maestro, mais cette petite chanson enfantine qu’il connaissait par cœur devrait faire l’affaire. Il s’assit sur le sol devant la porte et commença à jouer patiemment, comme savent le faire les Tel’Quessir, Dinenda joua jusqu’à ce que sa musique atteigne l’esprit de la furie enfermé.

écrit par: Nirannor Vendredi 06 Mars 2015 à 15h44
Tandis que le rôdeur écoutait et regardait son compagnon roublard œuvrer dans le domaine "découverte des saveurs", Anikeï gémissait doucement à la main tendue que présentait un petit garçon. Nirannor regarda donc l'audacieux et d'un signe de tête l'autorisa à toucher l'épais pelage poivre et sel du husky. Mais en regardant la queue d'Anikeï, le gardien sylvestre se demandait lequel des deux était le plus content.

A chaque découverte d'une nouvelle saveur faite par un des gamins entourant Ashyn, Nirannor observait son visage, y décelant l'appréciation ou non du produit goûté. Petit à petit, le cercle autour d'eux s'agrandit amenant d'autres villageois à venir regarder le roublard. C'est comme cela que Nirannor se retrouva aux côtés d'une femme plantureuse à la couleur des yeux ressemblant fort à ceux de son compagnon à quatre pattes. Cette personne ne mit pas longtemps à parler au Chondathien et à le questionner. Le gardien sylvestre y répondit sans détour.


- Oui, je comprends. Je suis passé par l'endroit où les hommes se sont battus et cela n'a pas du être très beau à voir pour des enfants. Et puis tous ces blessés, ces morts...tout cela pour je ne sais quelle cause. Ces zhents, n'pourraient pas rester dans leur forteresse de Sombrefort !

Il marqua une pause avant de continuer sur un ton plus apaisé et un poil taquin.

-Mon ami a beaucoup de ressources et je dois reconnaître qu'il a un bagou à toute épreuve. Je ne pensais pas qu'il en userait pour une fin si noble. C'est une chance d'avoir cette personne avec soi.

Ashyn avait réussi depuis qu'ils s'étaient rencontrés non loin de la cité d'Archepierre, à conquérir la confiance du rôdeur. Oh bien sûr, il n'était encore un frère comme pouvait l'être l'elfe de la lune Dinenda mais il s'en approchait à grand pas. Le gardien sylvestre continua donc à répondre à la matronne.

-Demain ? Bien sûr que nous en serons. Nous vous aiderons du mieux que nous pouvons à protéger votre village. Il ne faut pas laisser le Mal nous envahir. Mais dîtes-moi, savez-vous pourquoi les Zhents s'intéressaient tant que cela à votre village ? Qu'est-ce qui a bien pu les attirer ici ?

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 08 Mars 2015 à 15h38
Artus semblait aller bien mieux, que ce soit grâce aux soins oun au réconfort apporté par les aproles de Nob. Celui-ci espérait simplement que l’édile ne se faisait pas trop d’illusion même si cela allait aider à sa guérison. Certes, renfort il y avait, certes la compagnie des marches était là, mais il ne s’agissait que d’un petit groupe et pas d’une compagnie d’homme d’arme comme on pouvait aussi le croire.
Enfin, tout danger étant écarté, il suivit promptement le dénommé Yohann pour soigner les autres blessés. Celui-ci l’accompagna jusqu’à une pièce qui empestait la mort. Les 4 moribonds semblaient au bout du rouleau et notre prêtre douta d’avoir le temps de soigner chacun d’eux suffisamment vite pour éviter le pire.
Notre Hin ne c’était jamais vraiment trouvé dans ce genre de situation. Dans son clan, il avait certes parfois perdu la bataille face à la mort mais cela avait toujours été une fatalité. Il se trouvait aujourd’hui face à un choix, et de ce choix dépendrait la vie ou la mort. Il y avait là de quoi vous paralyser de crainte mais c’était un luxe qu’il ne pouvait se permettre.

Le plus jeune avait toute la vie devant lui, c’était peut-être le pire des délinquant mais il serait toutefois son premier choix. Il l’examina rapidement afin de juger du sortilège le plus intéressant à utiliser et demanda rapidement avant de commencer.


-De la femme ou de l’homme, qui a une famille à charge ? Des jeunes enfants ? Pour le nain ?


Nob commença à entonner sa prière, les mains apposé sur l’adolescent afin de lui insuffler la vie.
Même si il avait posé sa question, sa préférence allait ensuite au soin du nain. Il ni avait guère de moral dans ce choix, c’était celui d’un non humain qui se trouvait plus d’affinité avec un non humain loin de son peuple.
En d’autre circonstance, la femme aurait été son troisième choix et l’homme en dernier.  Mais la femme était d’âge mur, ses enfants étaient peut être maintenant adultes alors que l’homme pouvait être chargé de nourrir toute une famille. Le condamner pouvait les condamner également, de la réponse de Yohann dépendrait son choix.

écrit par: Ashyn Futhvuer Vendredi 13 Mars 2015 à 12h52
Prenant une seconde de répit, le roublard regarda aux alentours de la petite troupe occupée à gouter à son trésor, comme il aimait l'appeler. Il put voir avec un certain plaisir et soulagement que son ami Nirannor avait pu les rejoindre somme toute rapidement et sans soucis additionnel, en tout cas c'est ce qui paraissait. Anikei était là aussi et prenait apparemment tout le plaisir du monde à se faire câliner.
Il lui fit un signe de la tête, un grand sourire illuminant son visage.

Le roublard s'était mis dans une drôle de situation. Il aurait aimé rejoindre le gardien sylvestre et discuter avec la femme, mais il était littéralement tenu en otage par la bande de gamins.

Il s'adressa alors au plus âgés des enfants, en lui tendant la boite à épices.


- Je te confie cette boite pendant un moment. Prends bien garde à ne pas en renverser le contenu. Pour l'instant, je dois parler à mon ami qui vient de revenir d'une exploration. Il se leva alors et s'adressa à tous, prenant un air sérieux. "Les enfants, je dois parler avec mon ami. Continuer de gouter quelques épices, chacun à votre tour, dans le calme. Je reviens dans un instant."

Il fit quelques pas vers Nirannor et salua la femme qui avait amorcé le dialogue.

- Je suis Ashyn Futhuvuer, à votre service. Il sourit. Vous avez une belle compagnie de bambins ! Ont-ils tous un toit pour ce soir, madame ? Avec Nirannor, je me joindrai aux travaux dès que le jour sera levé.Suite à la question du rôdeur, il enchaina. "Vous rappelez-vous quand Artus est arrivé dans votre village ? Depuis combien de temps êtes-vous tenus en otage par ces vermines ?"

Il tenta de parler discrètement pour ne pas être trop entendu des enfants. En même temps qu'il parlait, il gardait un oeil sur sa boite à épice et restait prêt à réagir si un peu trop d'entrain ou une bousculade apparaitrait chez les enfants.

écrit par: Thorbjörn Vendredi 13 Mars 2015 à 20h09


En même temps que ces mots, le fils de la pierre tendit son bras pour une poignée de guerrier. Son homologue nain avait tout de suite compris que les talents de Thorbjörn venait de sa force et lui indiqua clairement en quoi il pouvait aider. Avant de démarrer, le guerrier se sépara des ses affaires les plus encombrantes pour lui permettre une meilleure aisance dans la tâche à effectuer. Il essaya de trouver un coin facile d'accès dans la scierie mais qui ne gênerait personne pour poser tout d'abord son sac ainsi que son imposante hache. Le nain hésita une seconde à retirer son armure mais dans l'absolu il lui fallait être la plus léger possible pour transporter les épieux, il ôta donc sa protection.

Ce fût qu'armer de son épée qu'il se dirigea comme les autres travailleurs vers le bois à transporter. Arrivé au choix des troncs, il prit le maximum qu'il pût sans être trop gourmant. Thorbjörn devait montrer que les nouveaux arrivants n'étaient pas des mariolles et il ne voulait pas non plus ralentir le rythme des convois avec une chute de troncs. Le fils de la pierre commença ses allers retours en essayant de ne pas montrer de fatigue ou de relâchement. A chaque fois il bandait ses muscles pour soulever les morceaux les plus lourds et après ses courtes jambes faisaient le reste pour le mener à destination. Il ne savaient pas si les habitants allaient continuer à construire pendant la nuit mais il n'arrêterait pas avant vraiment de se sentir las et fatigué.

écrit par: Chrysée Samedi 14 Mars 2015 à 09h21
user posted image



Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Nob


user posted imageohann avait la mine de ceux qui savent qu'ils ne parviendront pas à sauver tout le monde... Ce ne serait certainement pas la première personne qu'il allait voir mourir aujourd'hui... Gardant la voix basse pour ne pas déranger les patients, il répondit promptement à la question du prêtre en les désignant tour à tour d'un discret mouvement du menton.

-Mathilda a trois enfants mais son plus jeune est un adolescent et ses deux autres sont déjà installés. Erik s'est marié il y a tout juste trois mois avec une petite jeune du village... Et Belst est une récente addition à notre communauté mais il n'a jamais parlé de femme ou d'enfants.

Cela permit à Nob de renforcer ses décisions et il entreprit donc la lourde tâche de sauver qui il pouvait... Comprenant qui n'aurait pas cette chance, Yohann se dirigea vers le lit de Mathilda afin qu'elle ne soit pas seule durant ses derniers instants. Heureusement elle n'était plus vraiment en état de comprendre tout ce qu'il se passait autour d'elle et elle n'éprouva aucune rancoeur envers le destin ou son instrument...

Les autres blessés n'étaient pas aussi en danger, ni pressés par le temps... Nob avait donc le temps de mieux organiser l'infirmerie improvisée ou d'adresser quelques mots pour ceux qui n'avaient pas survécu...



MJ
Narration : Dinenda


La petite fille était visiblement en détresse mais prête à faire confiance à Dinenda. Après tout il était un elfe et une grande personne, il ne pouvait que résoudre tous ses problèmes... Le petit groupe accueillit le sorcier avec prudence, pas encore habitué à croiser cette nouvelle tête. Il n'était pas difficile de sentir leur dilemme, entre protéger le village d'une potentielle menace au sein même de ses murs ou se débarrasser de cette charge imprévue aux mains de ce parfait inconnu... Et cette dernière option était tellement tentante lorsque l'on songeait par quoi ils étaient déjà passés. Cette pensée se lisait facilement sur leurs visages mais Dinenda put aussi y discerner la froide résolution de ceux qui n'hésiteraient en rien pour protéger les leurs...

L'un des hommes se détacha des autres afin de bien étudier l'elfe. Il jeta un rapide coup d'oeil à Marie qui essaya de montrer la confiance qu'elle avait en lui avant qu'il ne la pousse un peu rudement vers l'un des villageois... Visiblement Finar ou Madeen ne faisaient pas forcément office de recommandation pour tout le monde, peut-être parce que leurs relations avaient été difficiles ou parce qu'il avait dû subir un sermon ou un animal blessé de trop... Il hocha tout de même la tête semblant prendre une décision même si cela ne paraissait que partiellement le satisfaire...


-On vous donne une chance. Si vous n'arrivez à rien d'ici une heure, nous prendrons les dispositions nécessaires. On peut pas se permettre de mettre les survivants plus en danger encore...

Visiblement ils ne savaient rien de plus sur ce qu'il y avait dans la cabane, à moins qu'ils ne soient pas assez en confiance pour répondre à ses autres questions. Le groupe recula donc suffisamment pour ne pas interférer avec Dinenda, emmenant Marie avec eux, tout en étant suffisamment proches pour pouvoir réagir avec promptitude si quelque chose tournait mal. Finar était visiblement responsable et sa cabane bien que modeste était soigneusement entretenue. Effectivement, la moindre faiblesse dans les murs ou la porte pouvait offrir une porte de sortie à un animal qui pouvait se montrer dangereux... Pour autant, les volets refermés sur les fenêtres offrirent une chance d'observation à Dinenda... Il parvint à distinguer une silhouette massive et aux teintes vertes mais pas une image suffisamment complète pour identifier l'animal à qui il avait à faire...

Que ce soit sa voix ou sa musique, la créature de l'autre coté de la porte sembla se calmer peu à peu. Elle attaqua de moins en moins la porte et le silence finit enfin par s'installer
.


MJ
Narration : Ashyn et Nirannor


La femme semblait satisfaite d'entendre qu'elle venait de gagner un certain nombre de paires de bras supplémentaires pour aider à la protection du village... Elle laissa le temps filer entre eux, puisqu'on ne pouvait décemment pas parler de calme ou de silence avec les enfants les environnant, puis elle reprit la parole... Visiblement elle s'était permis de réfléchir à sa question plutôt que de répondre de but en blanc...

-Vous savez c'est une question qui vous ronge quand on découvre que des familles qu'on connaissait depuis des années ont été complètement balayées. Même les enfants... On est pas un village vraiment riche, ni important... Qu'on soit sous leur coupe ou pas ne changera rien pour eux. Et la méchanceté gratuite coûte trop de temps et d'argent pour justifier cela...

Sa voix était sombre et elle finit par hausser les épaules, comme si elle cherchait à se débarrasser de ces questions. Nul doute qu'à force de se les poser, elle finirait par devenir blasée et aigrie, ce qu'elle ne désirait pas. Ce serait donner trop de crédit aux Zenths...

-Je crois que nous n'étions qu'une convenance sur le moment. Soit à cause de l'endroit où on est, soit à cause de certaines personnes... Ils se sont vraiment acharnés sur notre édile, comme s'ils cherchaient à lui faire dire quelque chose. Puis dès le début certains membres de notre communauté ont disparu... Je ne sais pas si c'était pas la main de ces... zenths ou parce qu'ils ont senti qu'il valait mieux partir... Tous ne sont pas revenus mais certains si. Comme Maître Kazgar. Voyez, je me pose un peu les mêmes questions que vous sauf que j'ose pas leur exprimer à eux. Parce que je suis pas sure d'apprécier leurs réponses... Je me doute que c'est pas vraiment leur faute tout ça...

La femme poussa un long soupir pour reprendre contenance...

-Mais j'espère qu'il y avait vraiment une bonne raison derrière tout ce gâchis...

Elle força un sourire pour accueillir Ashyn, ce sourire devenant plus franc lorsqu'il parla des enfants...

-Oui, merci... Ne vous inquiétez pas, nous les gardons tous dans une des maisons. C'est plus facile pour eux...

La question lui fit froncer les sourcils... Peut-être parce que les Zenths avaient eux-mêmes posé trop souvent ce genre de questions, peut-être parce qu'elle avait besoin d'un temps de réflexion pour pouvoir leur répondre...

-Ca va faire déjà pas mal d'années. Lucette était toute jeune et maintenant elle est mariée... Quant à ces chiens, je pourrais pas dire avec précision, ça a été progressif. Ils sont malins pour ça. Plusieurs mois. Moins d'une année.


MJ
Narration : Thorbjörn


Le nain accueillit la poignée de nain avec un éclat de dents au milieu de sa barbe, visiblement heureux de croiser l'un des siens.

-Votre aide sera grandement appréciée Maître Briselance, croyez moi. Et il sera toujours rassurant de savoir qu'un autre fils de la pierre est là si nous devons subir une nouvelle visite de ces engeances...

Thorbjörn fut rapidement mis au travail et les villageois ne tardèrent pas à pouvoir admirer la puissance de sa musculature. Le travail n'allait pas durer encore très longtemps, la nuit allant rapidement les empêcher d'y voir suffisamment pour installer les épieux avec efficacité, mais l'aide qu'apportait le nain était très appréciée. Le fait qu'il s'agisse d'un nain et de sang neuf aidait aussi beaucoup au moral des travailleurs...

Kazgar restait d'ailleurs à ses cotés, seul autre représentant de sa race à travailler ici... Peut-être aussi était-il ouvert à tout conseil qu'il pourrait avoir pour la sécurisation des lieux... Thorbjörn avait aussi juste pu entrapercevoir une naine au niveau de la scierie, établissant visiblement les plans et organisant une partie des travailleurs. Il devait probablement s'agir de sa femme...




PARCHEMIN

Nob:
Perte de 2 sorts de niveau 3 et 1 de niveau 2

Dinenda:
Jet de Diplomatie: 14(1d20) + 2 = 16 --> Réussite
Jet de Représentation: 16(1d20) +2 = 18 --> Réussite
Jet de Dressage: 19(1d20) + 3 = 22 --> Réussite


écrit par: Dinenda Dimanche 15 Mars 2015 à 15h50
Le calme revenait sur cette partie village au fur et à mesure que les puissants coups de bélier dans la porte de la cabane de Finnar diminuaient en intensité et en fréquence. Pour le Gardien des Mystères c’était de bons augures, cela signifiait qu’une sorte de communication pouvait exister avec la bête sauvage qui était là-dedans. L’ensorceleur finit par cesser de jouer de façon progressive et fini par remplacer la musique par le son de sa voix. Il s’approcha encore un peu plus de la porte pour que la bête puisse le sentir et s’habituer un peu à sa présence. Mais pour le moment Dinenda restait confiant sur la possible sortie de crise de façon pacifique et respecter ainsi la volonté du défunt forestier. Mais il restait encore une inconnue qui tournait dans l’esprit de l’elfe lunaire et qui allait forcément conditionner la suite à donner à cette affaire.

L’Innatho tentait de rassembler les brides d’information dont il disposait, mais s’était peu. Il y avait tout d’abord, cette puissance, il ne pouvait s’agir d’un petit animal. La bête devait au bas mot être de l’ordre d’un petit cheval… où plutôt un poney. Il y avait les grognements qui laissaient penser à ceux d’un chien de scelle ou d’un loup. Enfin cette fourrure à la teinte verte forêt et brune, et l’elfe ne connaissait aucun chien, ni aucun loup géant ayant un pelage de la sorte. Plus l’elfe lunaire y pensait, moins toutes ces données n’avaient de sens pour correspondre à l’un des animaux qu’il connaissait. Alors, il n’y avait qu’une seule possibilité qui s’offrait à lui. La bête n’était pas un animal, mais une créature magique. L’elfe lunaire avait suffisamment étudié et il continuait de le faire les mystères de ce monde. Mais pour se faire une idée réelle et plus juste, il fallait vraiment en voir plus. Il y avait la possibilité d’ouvrir cette porte et de jeter un œil. La solution avait le mérite de fixer une bonne foie pour toute l’ensorceleur. Mais il y avait aussi le risque que l’elfe ne puisse résister à un puissant coup de bélier dans la porte et offrir une issue de sortie mortelle pour ce qui était enfermé dedans ou encore pour ceux qui allaient protéger les villageois.

Il fallait trouver une autre solution qui offrirait un meilleur point de vue pour l’elfe. Dinenda se recula un peu pour avoir une vue d’ensemble du bâtiment et y compris sur le toit qui pouvait éventuellement un point d’entrée sans danger pour le reste du village. Car avant de rentrer là-dedans, le Teu’Tel’Quess préférait savoir à quoi il avait à faire. Il commença donc à en faire le tour persuadé que la meilleure des solutions serait un point haut. La créature à l’intérieur ne pourrait ni s’enfuir ni représenter une menace pour le village. En plus, cela aurait l’avantage de ne pas la transformer en une cible pour les N’Tel’Quess à l’extérieur. Et qui plus est, cela offrirait un superbe point d’observation sans s’exposer. Mais encore fallait-il qu’une telle issue existe.

L’elfe s’était tus et faisait le tour. La cabane était rustique, c’était le moins que l’on pouvait dire. Il y avait une petite structure sur le toit, mais Dinenda ne parvenait pas à savoir de quoi il s’agissait. Il fit donc le tour pour avoir une meilleure vue, car cette solution pourrait bien s’avérer être la meilleure à sa disposition. Dinenda dû faire attention où il m’était les pieds, car il y avait pas mal de caisses plus ou moins en état dispersées un peu partout. En arrivant sur l’arrière du bâtiment, l’elfe lunaire avait une meilleure vue, mais ce qui l’intrigua davantage fut le bruit d’ailes qui sortait de là-dedans. Aussitôt Dinenda pensa à un pigeonnier, mais il en saurait plus une fois rendu là-haut.

La base du toit se trouvait à un peu moins de deux toises du sol. Cela ne représentait pas un très grand défi pour arriver là. Prenant un peu d’élan, l’elfe lunaire s’élança pour sauter et s’accrocher au toit. Une fois dessus, la pente étant douce, la progression ne fut pas très difficile pour arriver jusque là. Il n’y avait plus qu’à espérer que cette structure donne un point d’observation de l’intérieur, sans avoir besoin de dégrader le toit.


hrp.gif Si Dinenda voit à l’intérieur, il utilise connaissance des mystères pour savoir ce qui est à l’intérieur de la cabane. Sinon, il commence à chercher où faire un trou d’homme dans le toit.

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 15 Mars 2015 à 20h41
A peine avait-il terminé les soins du jeune homme que notre Hin se précipita au chevet du dénommé Erik. Celui-ci était un jeune marié et une future famille pour cette même communauté. Belst était un nain robuste et Nob pensait qu’il pourrait devenir un atout important pour la communauté en cette période de trouble. Il enrageait tout de même, espérant avoir assez de temps même si il savait qu’il ne l’aurait pas. Notre Hin était toutefois peu fière de lui car quelques soit ses raisons, quelques soit ses justifications il avait peut être condamné une femme qui méritait elle aussi de vivre. Certes, elle n’était plus toute jeune, certes elle était probablement la personne dont la vie aurait été la plus courte mais elle n’en restait pas moins une créature vivante qui ne méritait pas un tel choix.
Qui était-il, lui, pour pouvoir juger de qui devait vivre et de qui devait mourir ? Il était indigne d’une telle responsabilité. La mort était son domaine, veiller sur les défunts et sur leur repos représentait finalement bien moins de responsabilité.
Après avoir insufflé un peu de vie dans le corps du nain, il partit rejoindre le vieux Yohann au chevet de mathilda. A ces côtés, il se sentit pour une fois, réellement petit. Cette femme était morte et c’est lui qui l’avait décidé. Savoir que sans lui, les trois autres seraient probablement morts également ne lui était pas d’une grande consolation dans la minute présente. Sa main droite souleva son symbole religieux au-dessus de la pauvre femme et il entonna une autre prière à voix basse. C’était une douce oraison appelant à un voyage serein au travers du royaume du seigneur de la terre afin de rejoindre des praires verdoyantes. Le chant doux et grave n’était peut-être pas ce qui était de plus approprié pour une humaine mais Nob ne connaissait pas les rites des hommes.
Notre petit prêtre se demanda un instant si cette prière était là pour apaiser l’âme de Mathilda ou la sienne.


-Je suis désolé.

Les trois mots claquèrent désagréablement à son oreille. Trois mots pitoyables qui ne justifiaient pas grand-chose. Il serra brièvement la main de la pauvre femme dans un ultime geste d’adieux et s’adressa au vieil homme.

-Je ne connais pas vos usages mais si vous le souhaitez, je peux vous aider à organiser une veiller funèbre et des inhumations pour vos morts. Si vous avez d’autres blessés plus légers, je peux également tenter de soulager leur souffrance ainsi que changer leur pansement.

La soirée allait probablement être longue et la nuit courte. Notre sagespectre se demanda un instant ce que pouvait bien faire ses compagnons.

Niveau 0

Assistance Divine /Création d’eau/Noir /lumière/Détection de la magie

Niveau 1


Yeux de l’avoral /Frayeur (domaine) /Injonction / convocation de monstres I/ Sanctuaire

Niveau 2

Immobilisation de personne/Silence/Mise à mort(Domaine)/Convocation de monstres II

Niveau 3

Façonnage de la pierre (domaine)

écrit par: Nirannor Mardi 17 Mars 2015 à 09h44
Alors que Nirannor tentait d’obtenir de précieux renseignements sur les Zhents auprès de la matrone qui lui faisait face, le roublard délaissa les enfants avec subtilité pour les rejoindre. La villageoise répondit aux questions des aventuriers avec courage vu les évènements subits lors de ces derniers jours. Bien sûr, ces réponses ne permettaient pas de pointer les réelles motivations de l’organisation de l’élu de Baine, mais elles avaient le mérite d’ouvrir des pistes. Le rôdeur remercia leur hôte.

- Merci pour vos réponses. Si je vous comprends bien, Maître Kazgar et votre édile, Artus Lanquefort, pourraient nous apporter quelques indices à cette venue sordide des Zhents.

Il se tourna ensuite vers son compagnon Ashyn et conclu son analyse.

-Ne nous reste plus qu’à interroger ses deux personnes.

Puis, il reprit sa conversation avec la villageoise.

-Demain, Mon ami et moi ferons un plaisir de vous aider.

Puis, il ajouta

-Une dernière question si vous permettez. Avez-vous un marchand dans votre village ? Je recherche un collier, voire des sacoches de transport pour mon chien. Cela pourrait m’être utile dans les prochains jours.

Avant que son interlocutrice ne réponde, le gardien sylvestre s’adressa au roublard tout en caressant la tête de son chien.

-Pas de doute, ta boîte à épices aura trouvé un franc succès. Je serai curieux d’apprendre sa provenance. En attendant que tu me dévoiles son secret, peut-être pourrions-nous rejoindre les autres ? Il se fait tard, demain nous aurons une rude journée.

écrit par: Ashyn Futhvuer Mercredi 25 Mars 2015 à 06h15
Le roublard remercia chaleureusement la femme pour ses réponses et afficha un franc soulagement quand il apprit que tout ces petits diables auraient un oreiller cette nuit. Il se tourna vers son ami rôdeur.

- Mon cher ami des bois, tu veux connaître l'histoire de cette boite, il te faudra m'écouter toute une soirée au moins ! Nous en avons vécu des choses depuis les terres d'Unther. Il sourit d'une manière énigmatique et nostalgique alors qu'il prononçait un mot qui n'avait plus résonné dans sa bouche depuis plusieurs années. Les vibrations de ce son dans le larynx du Shaarien firent remonter une foultitude de souvenirs, presque trop pour que Ashyn arrive à contenir ce tsunami d'images et d'odeurs. "J'ai vu Nob passer par là et Thörbjorn sortir, mais j'ignore où se trouve Dinenda." Il regarda autour de lui, cherchant la petite fille qui l'avait approché. "Je suis certain qu'en bon vigoureux notre ami Nain érige une nouvelle palissade à lui tout seul." Lança-t-il dans un sourire. " Si seulement ils avaient de la pierre plutôt du bois ! Je vais voir Nob pour lui donner le peu d'aide que je sois en mesure de lui apporter."

Il s'agenouilla près des enfants et récupéra sa boite d'épices. La journée avait été rude pour tout le monde, et le roublard expliqua aux petits que l'heure des grands commençait, et l'heure des petits, elle, terminait. La nuit était tombée depuis un long moment déjà, et les circonstances exceptionnelles ne devait éloigner les enfants de leur rythme de sommeil naturel.
Il rangea donc la boite dans son sac, qu'il referma soigneusement, avant de se diriger là où il avait vu le hin pour la dernière fois.

Il resta immobile et silencieux à l'entrée de la pièce jusqu'à ce que la prière du prêtre se termine. Point besoin d'être devin pour comprendre la situation : tout aussi puissant que le petit être était pour retarder la mort, elle finissait - et finirait - toujours par gagner.

S'il y avait encore une personne à sauver des griffes d'un choix difficile, le roublard était tout disposé.


- Nob, je peux tenter de stabiliser une personne pour te donner du temps. Je ne l'ai pas fait souvent, mais je veux essayer. Montre moi mon patient.

fait un jet de premier secours (+2) à répétition et tant qu'il le peut, pour stabiliser une personne, celle que Nob ou Yohann lui désigne

écrit par: Thorbjörn Dimanche 29 Mars 2015 à 19h45
Le travail et la sueur ne dérangeaient pas le nain, loin de là même. Malgré les efforts qu'il faisait, Thorbjörn se détendait peu à peu l'esprit car ces derniers jours avaient été forts en évènements pour un simple nain du clan Briselance. Jamais il n'aurait imaginé que le monde était si vaste et si mystérieux. Ce labeur un tant soit peu normal ramenait le nain à la réalité et lui permettait de mettre en ordre ses idées.

Kazgar pouvait connaître les motivations du zhentarim à venir dans cette région et c'était lié à un dieu nain : Dumathoïn. Son dogme avait toujours été un déroutant pour Thorbjörn, ce dernier n'avait que peu d'affiliation avec ces idées. Certes il comprenait, comme tous d'ailleurs, que les morts devaient être respectés et que leurs tombeaux protégés ou du moins que les artefacts ne pouvaient pas être accaparés par d'autres que les nains. Mais ça s'arrêtait là. Le guerrier n'avait pas approché une mine depuis fort longtemps et c'était donc détaché de la protection de Dumathoïn.

En réfléchissant, il remarqua qu'il restait silencieux et n'avait pas encore vraiment adressé la parole à son compatriote nain, un comble en pensant à ce dieu. Le fils de la pierre se mit à la hauteur de Kazgar tout en transportant les matériaux précieux pour les habitants mais tellement inutile aux yeux du guerrier contre une armée.



Thorbjörn avait été direct avec son interlocuteur, il n'avait pas vraiment pratiqué les arts du langage dans sa vie et il sentait qu'il pouvait être naturel avec Kazgar. Il espérait avoir enfin une histoire à écouter sur ce Chaos, même si cela pouvait mener qu'à de vagues fables.

écrit par: Chrysée Lundi 30 Mars 2015 à 18h58
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Ashyn et Nirannor


user posted imagea matrone hocha la tête pour confirmer les hypothèses de Nirannor...

-Je suis pas sure que Maître Lanquefort sera en état de vous dire quoi que ce soit mais vous devriez pouvoir trouver Maître Kazgar à la scierie à superviser les remparts... Enfin... Quand je dis remparts hein...

Elle fronça légèrement le nez à sa dernière question avant de désigner un blond d'âge moyen avec un bandage autour de la tête. Il était actuellement couché sur un lit de fortune

-La boutique de Jean a pas mal souffert. Comme lui... Mais vous pouvez toujours essayer de voir ce qu'il peut vous proposer. Mais méfiez-vous, même à l'article de la mort, il serait capable de vendre de l'eau à des poissons...

Constatant que le roublard s'éloignait, la femme le remercia encore une fois d'un sourire, fatigué mais sincère, avant de retourner son regard vers les enfants qui commençaient à docilement se regrouper, chacun se donnant la main, prêts à être guidés par les plus grands vers la maison qui les accueillerait pour la nuit.


MJ
Narration : Nob puis Ashyn


Nob put lire la gratitude dans le regard de Yohann... L'ancien savait pertinemment que le prêtre avait fait de son mieux et qu'il donnait déjà beaucoup de lui-même. Malheureusement le destin prévalait souvent et l'heure de Mathilda était venue. Et il était préférable de pleurer la perte d'une personne plutôt que de quatre... Il laissa le hin prier pour elle, gardant le silence respectueusement. Ce n'était effectivement pas les rites humains mais ce n'était qu'un détail, l'intention se cachant derrière ayant bien plus d'importance. Lorsqu'il eut finit et qu'il se tourna vers lui pour s'excuser, il enferma ses mains dans les siennes, et posa sur lui un regard plein de sagesse et d'expérience.

-Ne vous excusez pas, c'était son heure et vous venez de sauver la vie de trois personnes. Merci à vous.

Il serra doucement les mains de Nob avant de le relâcher puis de recouvrir le visage de Mathilda à l'aide de son drap... Il s'assura que les autres patients étaient correctement installés avant d'inviter le hin à le suivre vers la salle principale où il avait déjà eu l'occasion de voir d'autres blessés, plus léger.

-C'est une aide qui serait tout à fait bienvenue. Nous n'avons pas eu le temps de nous occuper décemment de nos morts...

Il n'était pas difficile de sentir que le sujet lui pesait. Mais avec la quantité de blessés qu'ils avaient eu et le risque potentiel d'un retour des Zenths, personne n'avait vraiment pu s'occuper de ceux qui avaient donné leur vie pour le village. Leurs corps avaient juste été "stockés", pour ne pas déranger, le temps qu'une solution soit trouvée. C'était une situation difficile et gênante pour tous... Nob n'aurait qu'à donner des directives pour que tout soit mis en place selon ses désirs...

En attendant une bonne vingtaine de personnes, plus ou moins blessées, étaient allongées sur des lits de fortune, prêts à commencer leur nuit. Yohann accueillit Ashyn d'un mouvement de tête, visiblement soulagé de voir qu'encore un peu d'aide venait de se présenter. Il n'y avait plus vraiment de contrainte de temps, les patients les plus en danger ayant été traités, mais chaque bandage ou prière leur permettrait de mieux se reposer...



MJ
Narration : Dinenda


Le petit groupe continuait de garder un oeil sur cet étrange elfe qui faisait maintenant le tour de la cabane à la recherche d'un passage... Pas un ne chercha à l'aider même s'ils n'auraient probablement pas fait la sourde oreille si Dinenda était venu les chercher. Mais il n'en eut aucunement besoin, ses talents naturels bien suffisants pour atteindre le toit de la cabane, le temps heureusement sec lui facilitant la tâche. Le bruit qu'il produisit ainsi réveilla à nouveau la bête enfermée et, elle se mit à renifler furieusement. Des bruits de casse pouvaient aussi se faire entendre, la créature probablement trop volumineuse et pas assez délicate pour se permettre d'être curieuse dans cet environnement restreint.

La structure, petite et basse, que Dinenda avait distingué depuis le sol était bel et bien un petit pigeonnier improvisé. Seuls quatre oiseaux y étaient actuellement enfermés dont l'un portait une attelle à l'une de ses ailes. L'intérêt de ce pigeonnier se trouvait surtout à sa base puisque l'elfe put y voir une petite trappe, juste suffisante pour laisser passer quelqu'un de taille et de corpulence moyennes. Une tentative sur la poignée révéla qu'elle n'était pas verrouillée de l'intérieur, les lieux et les occupants habituels de la cabane suffisant à dissuader out visiteur indésirable...

Une fois ouverte la trappe révéla une échelle de bois rudimentaire sur une barre ainsi qu'une partie de l'intérieur de la cabane. Dinenda put repérer un lit sur un coté, une cheminée sur un autre et divers éléments montrant que la cabane était un lieu de vie occupé. Puis un mouvement attira sa vue et une masse importante de canidé au pelage vert, aux oreilles pointues et au regard intelligent se dressa contre l'échelle pour essayer de l'atteindre, reniflant furieusement... Il fallut un court moment à Dinenda pour parvenir à mettre un doigt sur le nom du canidé, tant ce face à face avait été brusque...

L'elfe se trouvait en présence d'un cooshee de belle taille, peut-être encore un peu jeune. Une femelle s'il se souvenait bien...
.


MJ
Narration : Thorbjörn


Les propos de Thorbjörn furent malheureusement accueillis par une mine sombre de la part de son compatriote. Visiblement, il s'était fourvoyé sur l'une de ses conclusions... Il détailla le nain pendant quelques instants, son regard profond et plein de sagesse semblant fouiller dans les recoins même de son âme afin de savoir s'il était bel et bien digne de confiance. Si Thorbjörn n'avait pas été qui il était et s'il n'était pas clairement identifiable comme un Compagnon des Marches grâce à son anneau, la discussion se serait probablement arrêtée là...

-

Il n'était pas difficile de comprendre que Kazgar voyait cela comme un échec personnel, un déshonneur pour son nom même.

-

La façon rageuse dont il planta son pieux dans le fossé en disait long sur le ressentiment qui le rongeait...

-

Mais le village bénéficierait forcément de meilleures défenses et rien n'était jamais sûr... Les aménagements continuaient donc en cas d'une possible attaque...

-



PARCHEMIN

Dinenda:
Jet de Connaissance des Mystères: 7(1d20) + 10 = 17 --> Réussite



écrit par: Dinenda Mardi 07 Avril 2015 à 22h32
La bête était de toute beauté et Dinenda resta un moment en admiration devant la créature magique qui se tenait devant lui. Ses yeux elfique n’avaient pas pris longtemps pour s’accoutumé à la faible luminosité. Et ce qu’il voyait le transportait. Il avait déjà entendu parler des cooshee, ces molosses elfiques avaient une stature massive et ils avaient la puissance qui allait avec. Bien que là, il avait à faire manifestement à une femelle qui était plus fines et un peu moins grosse, il n’en restait pas moins qu’elle restait impressionnante. Et si l’Innatho aurait aimé pouvoir plonger ses doigts dans ce pelage aux teintes verdâtres marbré de brun. Il se gardait bien de lui donner ses doigts avant qu’elle n’ait pu s’habituer à lui. Les molosse elfique faisaient d’excellent chasseur disposant d’une vitesse de pointe rarement égalée par des animaux. Ils faisaient également des gardiens sûres et devait être de très bon compagnons pour un elfe, car longévité des cooshee laissait le temps au temps. L’elfe lunaire plongea son regard dans celui de la cooshee. Et resta un moment sans bouger et sans faire un bruit. Puis…



L’ensorceleur savait pertinemment que la créature ne comprendrait rien à ce qu’il racontait. Mais il espérait qu’elle s’habitue un peu à lui et sa voix et qu’elle resterait calme pour que dehors, on puisse faire redescendre la pression d’un cran.

Dinenda tombait littéralement sous le charme de cette grosse tête au regard intelligent et il se surprit à sourire béatement. Lui qui pendant ces derniers jours, se posait d’éternelles question existentielles sur son devenir. Là, il était simplement heureux de cette rencontre inattendue. L’elfe lunaire s’assit pendant un moment encore en admiration devant la belle femelle. Puis, il prit sa décision. Il retira son sac à dos et commença à fouiller dedans pour récupérer son hamac qu’il installa entre les poutres à une hauteur raisonnable. Puis, il récupéra un petit sac, qu’il gardait près de lui de puis longtemps maintenant. Son regard émeraude passa du petit sac à la cooshee.


¤ Ouiiii, par Corellon, et pourquoi pas ? ¤

L’idée était un peu folle, mais elle méritait d’être tentée. Il remit le précieux sachet dans son sac à dos et se dirigea vers son point d’entrée.

- Je reviens ! Tu restes sage, je reviens tout de suite ma belle.

Dinenda fit le chemin inverse et repassa devant le groupe qui gardait l’endroit. Il les regarda en souriant. Il espérait se montrer confiant pour que les hommes de Chênevraie se détendent un peu.

- Messieurs, tout va bien. Je m’en occupe. J’ai juste une chose à faire et je reviens. Que personne ne s’approche de la maison de Finar. J’en ai pas pour longtemps.

Puis il repartit en courant à petites foulées vers la maison de Lanquefort. Il entra et chercha Nirannor du regard. Dès qu’il le repéra, il se dirigea vers lui et toujours un large sourire illuminant son fin visage. Certes cela tranchait nettement avec l’ambiance, mais Dinenda était réellement existé à la perspective de ce qu’il s’apprêtait à faire. Il retrouvait les sensations qu’il n’avait plus senti depuis son enfance et qu’il avait perdues en entrant au service des Gardiens Sylvestres. Il ne regrettait absolument pas son engagement et il était toujours très fier de servir la nature. Mais les changements qui s’opéraient en lui l’avaient profondément chamboulé et là cette rencontre avait rallumé une petite étincelle dans le cœur du Teu’Tel’Quess. Il posa sa main sur l’épaule de son frère.

- M’Etahr, je vais avoir besoin de temps. J’ai quelque chose de très important à faire. Finar, un Sae’Tel’Quess est parti pour le long voyage qui va le conduire en Arvanor. Finar m’a fait promettre une chose sur son lit de mort. Je me dois de tenir parole et pour cela je vais avoir besoin de temps. Je vais dans sa demeure, c’est une petite cabane dans le village. J’en ai jusqu’à après demain matin. Je ne voulais pas que tu t’inquiètes et je ne dois être dérangé sous aucun, absolument aucun prétexte. Tout va bien mon frère, tout va très bien même. Dis-le aux autres, je ne serai pas d’une grande utilité pour le moment. Mais je ne perds pas mon temps. Puisse le Premier de la Seldarine et l’Hexade Sacrée veiller sur vous.

écrit par: Nirannor Mercredi 08 Avril 2015 à 05h30
Avant que son ami roublard ne parte à la recherche du hin sagespectre, le rôdeur lui lança quelques mots pour répondre à son invitation.

-Quand tout cela sera fini, je t'inviterai dans la cité du Saule Argenté. Nous y trouverons un coin tranquille pour écouter ton histoire et ni le temps, ni aucun être ne viendra te perturber pendant ton récit.

Il se tourna ensuite vers la matrone pour la remercier des réponses apportées à ses nombreuses questions.

-Merci madame. Que Lathandre ou tout autre dieu puisse veiller sur votre village et vos enfants en ces temps difficiles. Demain, je croiserai sûrement maître Kazgar, mais pour l'heure et avant de retrouver les bras de Morphée, je vais rendre une petite visite à Jean.

A peine avait-il terminé sa phrase qu'il aperçu une silhouette bien connue entrer dans le bâtiment. Il n'eut le temps de faire quoi que ce soit, que le visiteur Dinenda, son frère gardien, fut à ses côtés, lui racontant une étrange histoire.

-Bien mon ami. Une promesse et une promesse et elle se doit d'être respectée. Je préviendrai les autres de ton absence momentanée. A demain donc... Et qu'Il veille sur toi aussi

Nirannor ne posa aucune question à son compagnon elfe, il le connaissait bien et lui faisait entièrement confiance.Il le quitta ensuite pour rejoindre à quelques pas de là le coin de la maison où se tenaient les blessés, suivi de près par son compagnon à quatre pattes, Anikeï. La douzaine de civières étaient installées à même le sol, quelques gémissements surgissaient de corps partiellement bandés et indiquaient au visiteur rôdeur toute la souffrance endurée. Nirannor se renseigna près de la première personne rencontrée, occupée à refaire le pansement d'une femme, lequel de ses patients était le dénommé Jean. Elle lui indiqua d'un geste de bras.

Le gardien sylvestre ordonna à son chien de rester où il était et il se dirigea vers l'endroit indiqué. Une fois près de l'homme en question, il s'accroupissait pour être au plus près de lui afin de lui parler le plus discrètement possible pour ne pas déranger les autres blessés. Il posa délicatement une main sur son épaule en signe de bienveillance et engagea la conversation.


-Bonjour l'ami. Comment vas-tu ?

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 12 Avril 2015 à 12h31
Notre petit prêtre d’Urogalan reprit un peu de poil de la bête suite aux paroles de Yohann. Mathilda en avait fini avec cette vie et il espérait que sa disparition n’engendrerait pas trop de tristesse et de misère supplémentaire.

-Vous avez raison. J’imagine que la journée a été longue pour tout le monde. Occupons-nous des autres blessés avant d’aller nous-même prendre un peu de repos. Si vous pouvez me trouver un coin ou étaler ma paillasse dans cette salle, je passerais la nuit ici si cela ne dérange pas.
Nous pourrons nous occuper des morts demain, leurs âmes ont peut-être trouvées le repos mais leurs dépouilles mortelles vont se corrompre et nous n’avons pas besoin de faire subir à votre village une pestilence supplémentaire. Je ne sais si votre tradition est d’enterrer ou de bruler vos morts mais nous devons faire l’un ou l’autre le plus rapidement possible. La maladie peut tuer aussi surement qu’une bonne lame. J’imagine que tous vos hommes sont occupés mais j’aurais besoins de quelques paires de bras ne serais ce que pour rassembler le bois pour le bucher ou pour creuser une fosse suffisamment profonde.

Nob eut le regard attiré par l’entré d’Ashyn dans la grande salle et sourit lui aussi avec reconnaissance à sa proposition.

-J’ai fait ce que j’ai pu pour les cas les plus grave mais ton aide sera le bienvenu pour changer les pansements et s’occuper des blessés plus légers avant la nuit. J’aurais aussi besoin d’un peu d’aide demain pour que nous nous occupions des morts, je n’ai malheureusement guère la carrure pour être très efficace dans ce genre de tache.
L’Edile est hors de danger et vous devriez pouvoir lui parler après une bonne nuit de sommeil. Comme vous avez dut faire le tour du village, j’espère que vous pourrez me confirmer que le pire est ici et que le reste va déjà mieux ?

Notre Hin n’attendait pas vraiment de réponse à cette dernière question. Les soins apportés aux blessés et la palissade construite lui démontrait que le reste du village était prêt à ce battre.


écrit par: Ashyn Futhvuer Dimanche 12 Avril 2015 à 22h19
Faute de réelles compétences médicales, le roublard décida de jouer sur l'aspect psychologique des patients. Il l'avait vu à plusieurs reprise, et on le lui avait aussi raconté plusieurs fois : un malade qui ne veut pas guérir, ne guérit pas. Quitte à mentir légèrement, ou tout du moins à améliorer la réalité d'un peu, il assisterait Nob dans ses tâches tout en redonnant une vague d'espoir aux malades.

Il sourit d'un sourire montrant reconnaissance et respect, en hochant de la tête, aux paroles du hin. Il s'approcha alors et entreprit de l'assister, lui approcher la bassine d'eau, lui préparer les bandes, soulever un membre à panser. Tout en faisant, il apprenait, et parlait.


- Je suis tout disposé à t'aider maintenant et demain. C'est une merveilleuse nouvelle que tu as a là concernant l'Edile. Dès demain je suis certain qu'il pourra de nouveau parler aux habitants et mener les travaux. Il saura redonner courage et espoir à tout le monde. Il fit une pause "A ce propos, sais-tu que les habitants de Chênevraie érigent une palissade autour du village ? Une belle palissade je devrais dire. Les travaux vont bon train, et tout ennemi s'écrasera contre ce mûr tant il parait solide." Il fit une autre pause et regarda aux alentours, pour s'assurer que les patients pouvaient l'entendre, même s'il faisait mine de s'adresser à Nob uniquement. "Mais, la meilleure nouvelle vient des enfants. Il dorment tous à point fermé à cet instant même. Quelques histoires, quelques jeux, et voilà que les horreurs de la journée sont oubliées, au moins pour l'instant. Tu sais, Nob, j'ai vraiment bon espoir pour le village. La joie de vivre de ces enfants saura garder les habitants à flot et leur permettra de tout reconstruire. Il sont incroyables à voir, joyeux, rieurs, et malgré tout cela. Je n'ai que rarement vu cela. Que de courage !"

Il se tut alors et se concentra sur ses actions médicales, suivants les conseils et directives du prêtre expert en la question. Il avait suffisamment parlé pour la journée, la flamme qu'il avait tenté d'allumer chez les enfants puis les patients devait être entretenue à nouveau plus tard ; pour l'instant, il était important de la laisser brûler d'elle-même.

aide Nob ou prodigue des soins simples indépendamment, premier secours +2

écrit par: Chrysée Mardi 14 Avril 2015 à 20h00
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Crépuscule

MJ

Narration : Nirannor


user posted imagea femme salua une dernière fois Nirannor avant de le laisser à ses propres occupations... Jean était un grand blond encore jeune et à la carrure élégante. Presque trop pour un environnement aussi rude qu celui de Chênevraie... Ses cheveux étaient malheureusement emmêlés et partiellement encroûtés de sang, un large bandage laissant à supposer qu'il avait du chercher à parer un coup avec son crâne. Crâne qu'il devait avoir de relativement solide car les yeux bleus qui se fixèrent sur le rôdeur étaient vifs et brillants...

-Etant données les circonstances plutôt bien l'ami, merci...

Jean se redressa sur sa civillière jusqu'à se trouver dans une position assise. S'il eut une grimace de douleur, elle ne fut que très fugace et rapidement remplacée par un masque relativement avenant. Il sembla étudier les lieux du regard, comme s'il cherchait un moyen d'inviter son interlocuteur à s'installer à ses cotés. Malheureusement, à moins de s’asseoir au sol, directement à coté de lui, les options de Nirannor étaient très limitées.

-Qu'est ce que je peux faire pour vous au juste? Je ne vous avais jamais vu jusque là...

A l'éclat dans le regard du blond, le rôdeur n'eut pas grand mal à comprendre que le marchand se doutait un peu des raisons de sa présence...


MJ
Narration : Nob puis Ashyn


Yohann hocha doucement la tête

-Je regrouperai une poignée d'hommes demain matin afin qu'ils puissent vous assister. Nos morts sont actuellement dans l'une des maisons qui a résisté... Nous avons déjà fait une fosse commune grossière pour les Zenth' afin qu'ils ne contaminent rien mais nous n'avions pas coeur d'abandonner les nôtres dans une telle sépulture. Ils vous montreront où elle se trouve... 

Il invita ensuite Nob à le suivre jusqu'à une pièce qui devait avoir servi de bibliothèque à un moment donné. S'arrêtant au seuil après en avoir ouvert la porte, il laissa le prêtre l'observer... Il y avait déjà une paire de couchages dans un coin éloigné mais les autres meubles comme le lourd bureau, un guéridon ainsi qu'une paire de fauteuils avaient été poussés dans un coin éloigné afin de laisser un maximum de place au sol.

-C'est ici que nous venons nous reposer pendant quelques heures. Sentez vous libre de vous y retirer quand vous le désirez. Vos amis y sont aussi les bienvenus... 

Constatant que le Hin venait d'être rejoint par l'un de ses amis, Yohann s'éclipsa discrètement afin de les laisser discuter tranquillement... Non sans esquisser un sourire lorsqu'il entendit les propos d'Ashyn et qu'il constata qu'il n'était pas le seul. Sa stratégie était bien pensée et bientôt le mot passait de blessé en blessé. Le village serait bientôt correctement protégé et le futur, leurs précieux enfants, était assuré. Plus d'un patient qui n'avait pas pu trouver le sommeil jusque là parvint enfin à trouver un peu de repos... Tant physiquement que psychologiquement grâce à l'association du prêtre et du roublard...


MJ
Narration : Dinenda


Ce n'était pas quelque chose qui arrivait tous les jours mais, ce soir, alors que les traces sinistres de ce qui s'était passé dans le village les entouraient encore, un lien tout particulier était en train de doucement se former entre deux êtres. Etait-ce à cause du calme de Dinenda ou de sa voix apaisante mais la cooshee se calmait peu à peu, plongeant ses yeux d'une intelligence toute particulière dans ceux de l'elfe. C'était un début de communication silencieuse, la reconnaissance de son coté de la présence d'une créature intelligente qui ne lui voulait aucun mal, bien au contraire. Mieux encore, une pointe de curiosité et d'intérêt face à ce nouveau venu.

Elle se laissa souplement retomber au sol, arrêtant de se jeter sur la porte et le calme s'abattit à nouveau sur cette portion du village. Cela donna l'occasion à Dinenda de vaquer à ses préparatifs sans la crainte que des villageois trop zélés ne cherchent à éliminer une potentielle menace. L'elfe venait clairement de démontrer qu'il était à même de gérer la bête et le petit groupe d'hommes en étaient bien heureux... S'ils laissèrent une seule et unique vigie, les autres repartirent soit vers le mur, soit vers un repos bien mérité, entraînant dans leur sillage la petite Marie qui n'eut même pas le temps de dire au revoir à son nouvel ami. Nuls doutes qu'elle irait à sa recherche dès le petit matin... 

A son retour, l'ensorceleur n'aurait pas à chercher la cooshee très loin. Couchée au pied de l'échelle, cette dernière semble assoupie. Ou presque puisque de temps à autres, elle lance un regard méfiant en direction de son potentiel nouvel ami...



MJ
Narration : Thorbjörn


Kazgar ne sembla pas s'offusquer du silence ou de l'absence de réaction directe de Thorbjörn... Après tout le travail qu'ils effectuaient était suffisamment fatigant pour délayer toute spontanéité mais, surtout, il n'y avait pas grand chose à dire sur son déshonneur. La mine toujours sombre, il reprit sa tâche avec d'autant plus d'ardeur, comme si en agissant ainsi il espérait rattraper en partie sa faute.




PARCHEMIN

Ashyn:
Jet de Premiers soins : 18(1d20) + 2 = 20 --> Réussite. Jet général pour le nombre de patients que vous désirez traiter. Pas plus de 5



écrit par: Nirannor Jeudi 16 Avril 2015 à 05h48
Jean eut la force de s'asseoir pour répondre à son visiteur du soir, Nirannor en apprécia d'abord le geste avant de réaliser à la lueur des yeux du marchand que cet effort n'était pas son arrière pensée. Peu importe pour le gardien sylvestre, son interlocuteur malgré sa blessure, savait recevoir sa clientèle même si le contexte ne s'y prêtait pas.

Le gardien sylvestre avant de parler affaire, jugea bon de discuter sur sa venue à la Chênevraie, Anikeï en profita pour se lover aux pieds de son maître, sentant sans doute que la conversation risquait de durer une partie de la soirée. Un peu plus loin les enfants s'évaporaient à des occupations plus calmes et ne tarderaient pas à rejoindre des couches improvisées dans cette maison refuge.


- Effectivement c'est bien la première fois que je viens dans votre village. Mais pardonnez-moi pour mon impolitesse, je ne me suis même pas présenté...
Nirannor, membre de la confrérie des gardiens sylvestres. Je suis avec quelques amis et nous sommes venus évalués les ravages des Zhentarims. En effet, le bruit de leurs exactions se propage dans les Royaumes Oubliés comme un feu de forêt et certaines autorités semblent peu propices à laisser faire sans rien dire ou du moins souhaitent comprendre l'origine de ces maux. Il est vrai que ce que nous voyons est largement plus grave que ce que nous avions entendu avant d'arriver ici. Ils nous faudra donc enquêter pour comprendre leur motivation et pouvoir ensuite contrecarrer leur plan au plus vite avant que cela ne prenne trop d'ampleur. En attendant, prenons un peu de temps et discutons sur d'autres sujets. Chaque jour suffit sa peine et votre village et surtout ces habitants en ont eu plus que leurs rations.

Nirannor marqua une légère pause avant de reprendre. A ses pieds, son compagnon à quatre pattes bailla en s'en décrocher la mâchoire. Le rôdeur en profita pour orienter la conversation sur le pourquoi de sa présence.

-Voyez-vous je souhaitais équiper Anikeï, mon chien, de quelques objets pouvant être utiles dans nos différentes missions. D'abord une paire de fontes, cela me permettrait d'emporter plus de matériel. C'est un chien costaud et je suis sûr qu'il ne rechignerait pas à la tâche, et puis un collier, je ne sais pas si cela se fait ici, mais certains sont équipés de clous dissuadant les agresseurs de venir trop près. Dans nos contrées, les mauvais rencontres sont fréquentes...

Il regarda son hôte et voyant qu'il se remettrait de sa blessure, ajouta d'un air désabusé

-Je crois bien qu'il n'y a pas que dans nos contrées. Enfin, et là c'est une demande un peu particulière car je sais que ces objets ne sont pas très courants : des gants de cuir possédant des caractéristiques magiques améliorant la manipulation d'objets. J'en cherche depuis fort longtemps...

Le rôdeur s'évapora quelques instants dans ses pensées avant de reprendre, puis sachant le fonctionnement des marchands, le titilla un peu pour aiguiser son appétit d'argent.

-Enfin, tout ceci n'est qu'une demande, peut-être ne possédez-vous pas ce type de matériel et peut-être ne souhaitez-vous pas vous en défaire ?

écrit par: Dinenda Samedi 18 Avril 2015 à 21h03
La pénombre et le calme régnait dans la cabane de feu Finar, où Dinenda retrouva la cooshee couchée au pied de l’échelle. L’innatho avait prit soin d’éviter de faire trop de bruit en montant sur le toit pour se glisser par le pigeonnier. Il n’était pas dupe et le molosse elfique devait l’avoir senti et entendu depuis longtemps déjà, mais elle restait calme ce qui pour l’elfe lunaire était un grand pas en avant.

Dinenda resta encore un moment en haut de l’échelle, respectant la zone intime de la créature à l’admirer. Il faisait sombre, mais les yeux de l’elfe voyait aussi bien les détails que les couleurs, comme en plein jour. Rien ne bougeait si ce n’était de temps à autre un regard vers lui. Mais tant bien que mal, elle semblait s’être fait à sa présence. De son côté le Teu’Tel’Quess se forçait de réfléchir à haute voix, mais en parlant doucement et calement. L’idée était que la belle cooshee s’habitue à lui. ET quelque part, il fallait que lui aussi commence à prendre confiance en elle, sans pour autant se montrer trop audacieux ou impatient. Ce qui, même pour un elfe de la lune n’était pas en soit une difficulté majeure. Il était tant pour le Gardien des Mystères de se restaurer et il sortit une ration de survie de sac. Ce qui ne devrait manquer d’attirer l’attention de sa nouvelle amie.

Il garda les fruits secs, et le biscuit pour lui. Il descendit un peu et laissa tomber le lard séché au pied de l’échelle. Dinenda observa la réaction de la cooshee en écartant les mains.


- Désolé ma belle, je n’ai que ça. Mange, mange nous allons avoir une longue journée demain.

Puis, le Gardien Sylvestre se coucha dans son hamac suspendu entre les poutres de la charpente. L’elfe lunaire pria Corellon Larethian de lui offrir une rêverie réparatrice et comme il allait s’agir d’une certaine sorte de bataille, il récita l’antique prière elfique.



Il fallu que l’elfe lunaire ne fasse quelques efforts pour trouver la paix de l’âme et du corps qui allait le mener vers la rêverie. Totalement détendu, les yeux grands ouverts fixant le plafond à quelque centimètre de son visage, l’elfe semblait pourtant regarder bien au-delà de cet obstacle physique. Et en effet, le Teu’Tel’Quess se trouvait près d’un grand foyer de braises incandescentes crépitant d’étincelle de feu sous l’effet du soufflet qui les activaient. Le métal se pliait à la volonté du forgeron débutant qu’il était. Dinenda s’était il y avait déjà plusieurs années, mais pour un elfe, c’était encore hier. A Lunargent, dans la forge de son père, la lame prenait forme. Dinenda était satisfait de son œuvre bien que grandement imparfaite encore, il l’a brandi devant lui pour l’observer dans son ensemble. Il ne faisait aucun effort et la lame flottait devant lui répondant à son esprit aussi sûrement que s’il avait tenu en main. La lame se transforma légèrement pour devenir celle qui battait dans son dos. Oui, Dinenda la reconnaitrait entre toute, c’était Célératess Emeraude le présent de son père le jour de ses premières 120 années. Il se rappelait encore de ses paroles « Apprend à t’en servir, demande à ta mère s’est une experte ».

Le décor changea et le jeune Tel’Quess se retrouva face à une elfe de la lune en armure lui enseignant le maniement de sa Arkérym et de la magie qui coulait en lui. Sa mère lui avait apprit beaucoup en peu de temps, mais rapidement il devint évident que si l’elfe lunaire pouvait manipuler la Tapisserie de façon spontanée, il se battait également mieux lorsqu’il laissait parler son instinct plutôt que de restituer les leçons apprises. Il se mit en garde Célératess Emeraude devant ses yeux et se regarda dans le reflet pour y voir des yeux reptiliens de couleur d’or à la pupille verticale et son visage déformé par la rage qui couvait en lui. Tant de fureur sommeillait dans ses veines, tant de puissance qui ne demandait qu’à exploser et se souffle brûlant qui enflamma son épée longue. Le feu dansait sur toute la surface de son arme, sans qu’il ne ressente la moindre chaleur. L’épée semblait vibrer de sa propre énergie, de sa propre magie. D’où venait-elle réellement ? Si tout était lié, si le dragon n’avait donné que sa magie et son sang bouillonnant dans les veines de l’Innatho ? Cette lame pouvait-elle encore refermer des secrets inconnus ne demandant qu’à se révéler ? Dinenda la fit danser de lui en l’admirant décrire des arabesques de feu, lorsque derrière elle, assise dans un calme absolue se tenait la cooshee, une petite main fine était posé sur son cou et Tasia flattait doucement le pelage vert zébré de brun. Un mot s’imposa à son esprit « Dharasha » et la cooshee s’approcha, lorsque Dinenda sortit de sa rêverie.

Cela faisait longtemps qu’il n’était pas remonté aussi loin dans sa jeunesse et les questions existentielle qui le taraudaient depuis quelques mois maintenant, étaient encore plus présentes. Mais ce mot « Dharasha » qui signifiait destinée en espuar semblait être le nom qui s’imposerait à celle qui après ce jour, et si Corellon Larethian le voulait bien, allait devenir une âme sœur. L’avenir était incertain, seul la Seldarine savait les surprises qui allaient émailler la vie du Gardien des Mystères. Mais si les dieux lui souriaient, il ne serait plus jamais seul pour affronter le futur que sa destinée lui réservait.

Dehors, il faisait nuit noire et l’elfe estima qu’il devait au milieu de la nuit. Avant même de sortir de son hamac, Dinenda se pencha pour voir si la cooshee était toujours là. Rassuré, il sorti de son hamac, il récupéra le petit sachet qu’il avait rangé avec précaution.


- Dharasha ! Ça va ma belle, bien dormi ?

Puis, il prit place sur une sorte de plancher en hauteur qui devait servir de réserve. Il prépara les ingrédients qui lui serait nécessaire pour cette cérémonie qui si elle se déroulait bien lierait à jamais l’esprit de l’elfe et celui de la cooshee. La bataille spirituelle, mystique et magique commençait. L'esprit de Dinenda était sûr de son fait et il était déjà près pour accueillir celui de la cooshee. La bataille pouvait commencer et cela allait durer pendant une journée entière, un battement de cil dans la vie d’un elfe. Mais battement de cil là, allait peut-être changer à jamais la façon de vivre jeune innatho.

hrp.gif Dinenda utilise appel de familier

écrit par: Thorbjörn Vendredi 24 Avril 2015 à 10h38
Le silence du nain venait en partie des révélations de Kazgar, la rébellion du village n'était qu'une diversion mais une diversion que les habitants avaient payés cher. Le guerrier ne savait plus quoi répondre à son interlocuteur, de fait ses origines et son éducation naine ne pouvaient qu'aller dans le sens de Kazgar : protéger les artefacts nains coûte que coûte. Mais de l'autre côté, le fils Briselance avait été touché par le début de destruction du village ainsi que l'horreur que vivaient les survivants. Il savait que ça serait difficile à annoncer ça aux autres compagnons, et comment le faire ? Ou peut être cacher cela ? Le nain se posait beaucoup de questions tout est transportant les troncs pour la palissade. Le travail manuel l'aidait à vider son esprit et à se concentrer sur ses principales inquiétudes.

Déjà, il savait qu'il était un piètre menteur et que de toute façon ça n'était pas dans ses habitudes. De plus, Ashyn pouvait le percer à jour si facilement lui qui savait manier l'art du mensonge. Ses idées le mena aussi au fait que Thorbjörn ne pouvait pas dissimuler ces informations aux autres, tous étaient en dangers il valait mieux se préparer à tout. Pour qu'il puisse en parler aux aventuriers, le guerrier roux devait éclaircir quelques points avec Kazgar. Après de longues minutes de silence, il se décida enfin à parler à Kazgar :



Thorbjörn se voulait le plus diplomate possible, mais il ne maniait pas le langage aussi bien que certains. La chance résidait dans le fait que son interlocuteur soit un nain, donc aussi bourru.



Le fils de la pierre s'était arrêté pour parler avec Kazgar, il savait que ce dernier lui répondrait avec franchise.

écrit par: Chrysée Samedi 25 Avril 2015 à 16h55
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Très froid, températures négatives
Moment : Nuit

MJ

Narration : Nirannor


user posted imageean écouta la présentation de Nirannor mais sembla quelque peu sceptique sur certains éléments. Non pas qu'il ne croyait pas le rôdeur, loin s'en fallait, mais il en savait un tout petit peu plus que lui. Tout simplement parce qu'il avait subi la situation et les Zenth' depuis le début... Il secoua doucement la tête en se grattant l'arrière du crâne, là où naissait son bandage.

-J'ai bien peur que vous arriviez un peu après la guerre... Mais c'est honorable de votre part...

Le blond reporta son attention sur le chien, l'évaluant du regard, réfléchissant probablement à ce qui avait été épargné dans sa boutique et qui pourrait répondre aux besoins de Nirannor...

-Vous tombez pas forcément au meilleur moment, vous vous en doutez bien... Mais je devrai pouvoir vous dépanner, pas pour tout mais pour pas mal de choses.

Le tout moyennant finances, bien entendu...

-J'vais pas vous mentir, mais c'est pas ici que vous trouverez vos gants... Par contre les fontes et le collier vont pas poser de soucis... Pour 10 pièces d'or l'ensemble?


MJ
Narration : Nob et Ashyn


La situation n'était plus aussi pressée que lorsque le petit groupe était arrivé au village. Alors que le sommeil prenait ses aises un peu partout dans le village, notamment dans la maison de l'Edile, de nombreux villageois qui avaient été blessés avaient pu bénéficier des bons soins de Nob mais aussi d'Ashyn. Certains auraient probablement encore besoin d'une solide nuit de repos pour être sur pieds mais les efforts conjugués du roublard ainsi que du prêtre avaient permis de les soulager physiquement et psychologiquement...

La fatigue se faisait désormais lourdement sentir pour eux aussi et l'usage de la pièce que Yohann leur avait montré ne tarda pas à être le bienvenu...



MJ
Narration : Dinenda


Durant son installation la cooshee ne lâcha pas un seul instant l'elfe du regard. Si elle était docilement couchée au pied de l'échelle et qu'aucun de ses muscles ne bougeait, il n'y avait aucun doute qu'elle était prête à bondir à la moindre menace ou mouvement un peu trop vif. Pour autant, Dinenda sût l'amadouer peu à peu, la berçant de ses paroles douces. Si on ne pouvait pas encore vraiment parler de confiance, il était certain que le molosse elfique lui accordait au moins le bénéfice du doute. L'offrande de lard séché fut accueillit par un reniflement curieux, probablement même tenté, mais elle n'y toucha pas, reprenant sa vigie attentive...

Dès que l'elfe sortit de sa rêverie, le mouvement réveilla la cooshee qui se redressa brusquement, comme si elle s'était oubliée en s'assoupissant... Il put constater que durant son "absence", elle avait enfin consommé le peu de viande qu'il lui avait offert... Il lui fallut quelques longues minutes pour retrouver son calme et se coucher à nouveau au pied de l'échelle, son regard intelligent rivé sur Dinenda. Elle inclina légèrement la tête de coté en entendant le nom qui venait de lui être donné, comme si elle considérait le son, réfléchissant pour savoir si le nom lui convenait. La cooshee souffla brusquement mais ne réagit pas plus, acceptant probablement cette nouvelle façon de l'appeler...

Cela allait être une lutte de volonté mais pas seulement... Dinenda allait probablement devoir considérer tous les aspects du lien qu'il allait forger avec elle plutôt que de chercher à s'imposer par la force brute. Toute mentale qu'elle soit. Il devait gagner sa loyauté, si ce n'était son affection, lui montrer qu'il était digne d'elle...



MJ
Narration : Thorbjörn


Kazgar planta l'un de ses pics avec un peu plus de vigueur que de nécessaire... Il comprenait visiblement les implications des paroles de Thorbjörn et, que ce soit la culpabilité ou son propre tempérament, il ne les appréciait pas énormément.

-

Il fit demi-tour avant d'observer la palissade. Les travailleurs allaient devoir s'arrêter pour la nuit... La plupart d'entre eux allaient dormir dans la scierie. Kazgar invita son camarade à le suivre dans le bâtiment, supposant qu'il passerait la nuit ici...

-

écrit par: Dinenda Dimanche 26 Avril 2015 à 13h15
Depuis combien de temps l’elfe lunaire tentait-il d’établir la connexion entre lui et la cooshee ? C’était assez difficile à déterminer, mais une chose commençait à se faire jour. Dinenda semblait s’y prendre assez mal. Il pensait pouvoir imposer son esprit à celui de créature magique, comme il imposait sa volonté à la source d’énergie pure que constituait la Tapisserie pour créer les sortilèges qu’il utilisait. Et sans réellement savoir ce qui se passait lors de ces moments là, puisqu’il perdait momentanément conscience de lui. Ce qui expliquait qu’il lançait ses incantations en draconique et non en elfique ou en commun. Il avait fini par s’y faire, mais en l’occurrence, là il voulait s’imposer en tant qu’elfe et s’était probablement une erreur.

Finalement, Dinenda relâcha sa tension mentale qui s’avérait être une perte de temps. La cooshee n’avait cédé le moindre pouce à ce petit là et son comportement n’avait nullement été modifié.

L’ensorceleur se rapprocha lentement de Dharasha. Sans geste brusque, et d’une voix calme il lui adressa la parole.


[elfique]- Alors ma belle, on a son petit caractère ? C’est une très bonne chose. Nous allons y arriver… ensemble j’en suis certain, nous pouvons y parvenir.

Le gardien des mystères se rassit sur le barreau de l’échelle, un peu plus proche de la créature magique. Il ne chercha pas à lui imposer un contact, la cooshee déciderait elle-même lorsqu’elle serait prête pour ce genre de chose. Dinenda ne détachait plus son regard de celui de sa nouvelle connaissance. D’une part, parce qu’elle avait sur lui un effet magnétique quelque chose qu’il ne pouvait pas définir, mais qui était bien présent. D’autre part, si la cooshee était méfiante, le Teu’Tel’Quess était lui aussi sur la défensive et se gardait une marge de manœuvre.

Mais, il devenait évident qu’à ce petit jeu, rien d’avancerait et que tout cela risquait d’aboutir à un regrettable échec. Il fallait changer quelque chose, il fallait avoir confiance en soit avant de pouvoir avoir confiance en quelqu’un d’autre. Aussi, Dinenda perçu que s’il ne s’acceptait pas, s’il tentait toujours de garder le contrôle sur ce qu’il était, sur sa profonde nature, il ne pourrait jamais avancer dans sa vie et elle serait particulièrement longue et ennuyeuse. Quoi qu’il soit, quoi qu’il ne devienne, il lui fallait l’accepter et lâcher prise. Laisser parler son instinct, qui jusqu’ici n’avait pas été une si mauvaise chose. Il fallait prendre sur lui et s’oublier pour s’ouvrir à la vie, à sa destinée et à Dharasha.

Doucement, très lentement il descendit encore quelques barreaux d’échelle. Là, il se mettait clairement en danger, car d’un bond, la créature magique pouvait l’attaquer. Mais l’inverse était également vrai et l’Innatho devait être conscient que ce qui était vrai l’un l’était pour l’autre.

Abandonnant toute prudence, l’elfe décida de faire confiance en la cooshee, en la vie et en les dieux de la Seldarine. Il finit par fermer ses yeux d’émeraude et il se concentra sur les vibrations de la Toile, cette puissance magique d’énergie pure qui l’entourait et le pénétrait. Peu à peu, il se détendit, sentant ses muscles se relâcher. Son esprit et son corps sentait la source de magie. Elle formait une immense étant d’eau dans laquelle Dinenda pouvait respirer. Il la sentait tout autour de lui, comme s’il était immergé dedans. Et dans la magie, il commença à sentir la présence de Dharasha. Sa nature magique était particulière et sans la voir, il pouvait presque la sentir. Lui aussi se laissa aller et son conscient laissa la place à quelque chose de plus profond. La suite, il ne s’en rappelait certainement jamais, car comme lorsqu’il incantait, il n’était plus réellement lui. La bête, l’héritage draconique qu’il portait pris le contrôle. Le dragon savait y faire, et probablement que Dharasha l’avait ressenti.

Dinenda n’avait plus aucune peur, il n’était plus réellement lui-même. Au plus sûrement, il n’avait jamais été autant lui-même en laissant la place à son instinct le profond. Il n’avait plus d’interrogation sur sa réelle nature. Il était et c’était tout. Tout comme la cooshee, il était ce qu’il était. Lorsqu’il rouvrit les yeux, ceux-ci avait changé. Comme lorsqu’il se laissait aller à ses rages destructrices, son regard était devenu d’un jaune d’or, ses pupilles avait prit la forme de ceux des reptiles ailés. Mais, il n’y avait aucune agitation, aucune rage sous jacente. Dinenda descendit encore les barreaux de l’échelle pour se retrouver sur le sol. Cette fois-ci, il était descendu aussi ordinairement que si la cooshee n’était pas là, ou plutôt comme s’il la connaissait parfaitement et qu’il ne craignait aucune mauvaise réaction, aucune attaque. Il avait pleinement confiance en elle, en lui… en eux.


.eual silp rosllë ruaviap seallë siae ,teëeosteuëo ! ëhsërëhD ,àluav y siae -

Dinenda s’assit en tailleur à même le sol, un simple coup de gueule et les canines de la cooshee pouvait l’égorger sans même forcer. Mais cette idée n’effleura même pas l’esprit de l’Innatho. Il posa le dos de ses mains sur ses genoux et laissa son esprit ouvert. Il avait fait sa part de chemin vers la cooshee. Il n’avait plus qu’à savoir si elle souhaiterait faire sa part de route vers lui. Aurait-elle assez confiance en elle et en lui pour venir à lui et qu’ils se découvrent. Pour cette partie là, sans doute que la capacité elfique de la communion faciliterait la chose. Après tout, il était quand même pour une part un Teu’Tel’Quess et pour une autre part… un dragon ?

écrit par: Nirannor Mardi 28 Avril 2015 à 06h18
Le rôdeur, troublé devant le scepticisme du blessé, tenta de convaincre ou plutôt se convaincre que sa présence et celle de ses compagnons pouvaient être utile à cette invasion Zhentarime.

- Une guerre ? Non je pense plutôt une bataille. Ces Zhents ne sont pas venus par hasard et sans but. J'ai le sentiment qu'ils cherchent quelque chose ou quelqu'un. Quoi ? Qui ? Pour quel raison ? Il nous faut le découvrir très vite.

Nirannor caressa la tête de son compagnon canin avant de continuer.

- Laissons cette tâche à demain et faisons affaire. Pour les gants, je me doutais un peu, leur propriété demande une confection particulière, seuls quelques mages aguerris peuvent les enchanter. Quant au collier et aux fontes...dix pièces d'or vous dîtes ?..hum...

Le gardien sylvestre se gratta le menton tout en regardant la réaction du marchand. Bien sûr, la somme demandée était au-dessus de la vraie valeur de ces marchandises, pas grand chose mais au-dessus quand même. Nirannor le savait. Il fouilla dans une de ses poches et soupesa la bourse en cuir contenant sa fortune tout en se disant qu'avec les talents d'Ashyn, cette négociation n'aurait été qu'une simple formalité. Mais le rôdeur n'était point ce roublard Shaarien et son cœur lui dictait d'agir différemment. Après réflexion, il ajouta donc.

-Je veux bien vous donner neuf pièces d'or pour ces objets. Quant à la dixième je la donnerai pour la reconstruction du mal occasionné par les Zhents. Cela vous va ?

Le Chondathien espérait bien que devant ce dernier argument, Jean ne pouvait refuser.

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 03 Mai 2015 à 14h47
Nob était épuisé, épuisé également de n’avoir pas pu sauver tout le monde. Epuisé finalement d’être arrivé trop tard pour aider les villageois dans leur combat. Heureux toutefois d’avoir pu sauver une poignée d’habitant et un édile qui pourrait aider ses compagnons dans leur, dans sa quête.

Il indiqua à Ashyn la pièce qu’on lui avait montré pour prendre un peu de repos, ce n’était pas le grand luxe mais un toit, c’était déjà pas mal. Il ajouta un commentaire avec un sourire espiègle.


-Même un grand comme toi devrait trouver de quoi s’allonger. Je ne sais pour ou sont les autres mais je n’ai pas le courage d’aller à leur recherche. J’imagine que nous les retrouverons tous demain matin. Je passerais voir l’édile avant pour m’assurer de son état mais il ne devrait pas y avoir de problème.
Avez-vous appris quelque chose d’intéressant ? Je vous avouerais que moi non, faut dire que j’ai été un peu occupé ces dernières heures. Je reste toutefois curieux de savoir pourquoi le Zhent c’est emparé de ce village pour finalement, ne pas tenter d’en garder le contrôle. J’espère que nous ne sommes pas arrivés trop tard la aussi. Vous en savez plus ? Si j’ai bien compris l’édile est un ami de la compagnie des marches ?

Ce disant, j’étalais ma couverture au sol pour m’enrouler dedans. Même à l’intérieur de ces murs, les nuits pouvaient être fraîches.


écrit par: Thorbjörn Mercredi 13 Mai 2015 à 09h05
Et ce fut la douche froide pour Thorbjörn, comme à son habitude il avait peut être trop interprété les propos de Kazgar qui lui avait bien rendu. Au moins la situation était plus clair pour le nain, tous les villageois savaient le pourquoi de la rébellion ainsi que l'édile. La fatigue de la journée avait peut être joué dans sa mauvaise vision du problème. Le fils de la pierre ne prit pas mal les paroles de son interlocuteur, c'était encore un jeune nain qui avait beaucoup à apprendre des plus expérimentés comme Kazgar.



Le guerrier espérait que Kazgar comprenait pourquoi il avait posé ce genre de questions, il n'attendait pas forcément de réponse alors il continua sur une note avec plus d'espoir.



Sur ces dernières paroles, il suivit l'invitation de Kazgar en direction de la scierie pour s'y reposer. Ses affaires étaient là-bas et le nain roux ne se voyait pas dormir autour des blessés, ses mains n'étaient malheureusement pas faites pour aider ces malheureux et il serait plus une gêne dans la maison de l'édile.

écrit par: Chrysée Samedi 16 Mai 2015 à 17h43
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Septième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(7 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Très froid, températures négatives
Moment : Nuit

MJ

Narration : Nirannor


user posted imageisiblement l'offre surpris Jean qui devait probablement s'attendre à une forme ou une autre de marchandage pour faire baisser le prix. Ou monnayer autre chose pour justifier la dépense de ces 10 pièces d'or. Après tout, on ne pouvait pas vraiment dire que les habitants de Chênevraie aient eu récemment l'occasion de développer leur confiance en la bonne volonté naturelle des gens...

-Marché conclu !

De toute façon le vendeur était trop fatigué pour laisser passer cette chance. Et puis c'était accepté de façon gracieuse, il n'allait pas non plus chercher à le saigner aux quatre veines... Il eut un léger sourire en coin, un peu comme s'il contemplait à quel point il était désabusé pour être surpris par le geste du rôdeur...

-C'est généreux à vous. Merci. Et je sais que je peux faire confiance à votre honneur pour conclure définitivement cette transaction au petit matin...?

Il était désormais un peu tard pour qu'ils sortent tous les deux pour aller inspecter les objets sauvés de la boutique de Jean... L'échange se ferait donc en mains propres demain matin. Cela dit, s'il était vraiment pressé, il ferait probablement un effort...


MJ
Narration : Nob et Ashyn


La salle était déjà en partie occupée par d'autres dormeurs mais il restait bien assez de place pour que tout le monde puisse s'installer confortablement... Même si le sol était probablement un peu dur, la présence d'un foyer et de quatre murs associés à un toit serait déjà une nette amélioration par rapport à un campement en pleine nature pour ceux qui n'étaient pas naturellement taillés pour cela. Ils avaient même la chance de ne pas compter de gros ronfleurs parmi eux...

Ashyn commença à installer ses affaires, non sans jeter un rapide coup d'oeil sur les livres se trouvant le plus à portée de lui... Certains ouvrages pouvaient se révéler intéressants s'il avait besoin de renouveler ses histoires ou en apprendre plus sur la région... Ou les habitants des lieux. Il haussa légèrement une épaule avant de répondre au prêtre hin.


-Moi non plus je n'ai pas eu vraiment l'occasion d'en apprendre beaucoup plus. Je pense que la discussion que nous aurons demain avec Maître Lanquefort nous permettra de connaître le fin mot de l'histoire.


MJ
Narration : Dinenda


Apprivoiser un animal n'était jamais chose simple. Il fallait savoir jauger le caractère de l'animal, prédire ses réactions ainsi que ses besoins... C'était souvent un travail de longue haleine mais qui pouvait donner naissance à de magnifiques amitiés. Les moments les plus difficiles étaient souvent les premières heures là où les deux parties, avec très peu de cartes en main, estimaient si elles pouvaient faire confiance à l'autre. C'était souvent un pari, un saut vers l'inconnu...

Et c'était aussi ce que venait de décider Dinenda, montrant ainsi à Dharasha qu'il l'estimait suffisamment pour prendre des risques... Pour mettre sa vie entre ses "mains". Intriguée, la cooshee se rapprocha donc de l'innatho, ses mouvements gracieux mais lents. L'odeur qui se dégageait de lui était tout particulièrement unique pour elle, un savant mélange qu'elle n'avait encore jamais rencontré et qui titillait sa curiosité. Il semblait aussi baigner dans la magie, son odeur s'y mêlant librement...

Doucement, prête à se défendre ou à reculer au moindre mouvement brusque de la part de Dinenda, le molosse commença à tourner autour de lui sans jamais le quitter du regard. Pour autant il ne s'agissait pas du regard lourd du prédateur chassant une proie mais plus un chargé de curiosité... Dharasha était en train de mieux découvrir l'elfe... Brusquement Dinenda se sentit effleuré juste à la naissance du cou et de l'épaule, un air chaud et moite le chatouillant pendant quelques instants alors que la cooshee le reniflait... Elle aussi faisait preuve de confiance en se mettant autant à portée... Peut-être se laisserait-elle toucher à la longue...?



MJ
Narration : Thorbjörn


Le nain répondit aux excuses de Thorbjörn avec un mouvement sec de la tête signifiant ainsi qu'elles étaient acceptées... Il semblait un peu plus sombre qu'avant mais ce n'était probablement pas entièrement du à ce qu'avait dit le membre de la Compagnie des Marches. Ses reproches, même infondés, n'étaient pas entièrement faux car il ressentait durement ce qu'avait subi les villageois. C'était une tâche qui souillerait à jamais son honneur, du moins à ses yeux...

Une fois à l'intérieur de la scierie, il guida le nain jusqu'à un endroit où il avait lui-même installé sa couche, juste à coté d'une créature somme toute relativement rare. Une naine rousse tout à fait charmante, pour les critères de son peuple... Cette dernière était reconnaissable à ses formes mais dormait déjà du sommeil du juste. Il devait s'agir de sa femme à coup sûr.


-Alors les villageois et moi vous sommes éternellement reconnaissant.

Et c'était dit avec toute la solennité des fils de la pierre, le poing sur le coeur...


écrit par: Nirannor Mardi 19 Mai 2015 à 08h10
La journée tirait sur sa fin, déjà certains des blessés couchés non loin de Jean, sombraient dans un repos réparateur. Le silence de la nuit envahissait progressivement la grande maison même si quelques ronflements ou respirations fortes venaient le troubler légèrement. Anikeï allongé sur le sol, le museau sur ses pattes avant attendait un signe de son maître pour lui aussi goûter à l’inactivité nocturne. Le rôdeur las d’une journée bien remplie et conscient de la fatigue de son interlocuteur décidait donc d’abréger la conversation avec le marchand.

-Très bien, nous nous reverrons donc demain matin et règlerons tout cela en bonne et due forme. Merci pour votre confiance. Reposez-vous bien.

Le gardien sylvestre toucha de sa main le dos de son chien pour lui signaler leur départ et ajouta quelques mots.

-Bonne nuit et à demain

Puis il prit la direction d’un coin où il pourrait installer sa paillasse, suivit de son compagnon à quatre pattes. Une fois rendu, Le Chondathien se délesta de toutes ses affaires, prépara sa couche et s’allongea derechef dessus. Sur le dos, il regarda le plafond songeant à tous les maux subits par ces villageois avant de s’envoler vers le Royaume des Rêves. Anikeï se lova près de son maître et personne ne sut quel royaume il rejoignit.

écrit par: Dinenda Samedi 23 Mai 2015 à 19h13
L'ensorceleur n'avait plus réellement sa propre conscience. Pourtant, son esprit était bien là quelque part. C'était étrange, car habituellement lorsque l'Innatho laissait aller son être en s'ouvrant à la magie ou à la rage qui l'emportait parfois, cela ne durait souvent qu'un instant et Dinenda n'en gardait aucun souvenir. Là, il était à la fois dans cette transe étrange qui faisait la part belle à l'héritage draconique qui coulait dans les veines de l'elfe lunaire. Mais cette fois-ci, le Teu'Tel'Quess gardait un certain contrôle. C'était assez déstabilisant, pour le jeune Gardien des Mystères.

Cette désorientation était pourtant des plus agréables. Sans doute pour la première fois de vie Dinenda vivait pleinement toutes les facettes de sa personnalité. C'était troublant, car jusqu'à cette rencontre fortuite avec cette créature magique qui tournait autour de lui, il n'avait jamais vraiment accepté sa véritable nature. Un refus qui l'enfonçait peut à peu dans un profond tumulte psychologique et une tristesse sans réelle raison qui embrumait l'esprit de l'innatho. Sa personnalité souffrait et sa bonne humeur, sa joie de vivre souffrait de cet état. Grâce à Dharasha, il était obligé d'ouvrir complètement son esprit. Et de ce fait, il entrevoyait sa véritable identité pour la première fois.

Les yeux fermés, l'elfe argenté sentait la cooshee tourner autour de lui. Il sentait ses déplacements et il pouvait presque deviner ses hésitations. Il n'avait aucunement besoin de faire un effort pour « voir » le molosse, deviner quelle patte il posait au sol. Dinenda ne fut guère surpris lorsque Dharasha approcha par derrière lui pour venir le sentir. Il laissa ce premier contact à la convenance de la cooshee. L'approche c'était faite suffisamment doucement pour que l'elfe ne sursaute pas. Le souffle chaud sur sa nuque n'était pas désagréable, bien au contraire d'autant que cela signifiait que la magie était entrain de doucement opérer.

Dinenda laisserait la seconde initiative à la cooshee, puis la troisième et les suivantes jusqu'à ce qu'elle se présente à lui de front. Elle aurait sans doute besoin d'étudier l'elfe sous toutes les coutumes pour en faire une chose connue. Lorsque ce moment-là viendrait, alors Dinenda pourrait commencer à tenter de la découvrir à son tour avec ses mains. Il fallait être patient et de la patience, les elfes n'en manquaient pas. Depuis combien de temps avaient-ils commencé ce petit jeu ? L'elfe de la lune n'en avait plus aucune idée, mais une chose était certaine, il pouvait continuer comme cela encore de longues heures.

Le contact physique établi, alors les esprits des deux êtres pourraient commencer à faire connaissance, à s'apprivoiser pour ne faire plus qu'un. A ce moment là, Dinenda et Dharasha seraient liés à jamais d'un lien puissant que seule la mort pourrait séparer. Lui et elle, ne seraient plus jamais seuls, mais ils n'en étaient pas encore là.

écrit par: Thorbjörn Lundi 25 Mai 2015 à 08h43
La dernière phrase de Kazagr avait touché le guerrier, il est rare qu'un nain exprime ses sentiments surtout à des inconnus. Les remerciements n'étaient pas destinés à Thorbjörn, ils étaient pour le prêtre gnome, lui n'avait que transporter des troncs et améliorer la faible défense du village qui resterait au final très sommaire. Ce fut comme cela qu'il reçut les remerciements, humblement. Le fils de la pierre, ainsi que les autres pensa-t-il, n'avaient fait que ce qu'ils jugeaient bon au regard de la situation.

Thorbjörn quitta son homologue nain pour le laisser avec sa douce, les bras d'un être aimé ou sa présence pouvait panser petit à petit les blessures de l'esprit. Il devait en plus retrouvé ses affaires pour lui aussi s'installer pour la nuit. D'un signe de tête il souhaita une bonne nuit à Kazgar, et chercha un endroit pour poser sa paillasse et s'endormir. Avec cette journée remplie, le sommeil viendrait vite surtout que les efforts pour la palissade avait achevé le nain. Ce dernier n'avait pas voulu le montrer mais après une longue marche avec son paquetage et finir par un travail intense usait même le plus préparé des guerriers.

Le fils Briselance se sentait bien, ses muscles n'avaient pas été pris à parti depuis quelques temps et cette activité les avait raffermies. Machinalement, après avoir posé sa paillasse dans un coin qu'il lui semblait ne déranger personne, il s'étira pour éviter les courbatures. Rien de plus pénible que cela au réveil, son père lui avait appris à bien prendre soin des son corps après un effort physique il disait que c'était comme cela qu'on s'assurait la longévité de son organisme.

Après cela, il s'installa sous sa couverture, et laissa les bruits ambiants le bercer. Il espérait ne pas entendre trop de pleurs cette nuit...

écrit par: Chrysée Mardi 26 Mai 2015 à 11h52
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Huitième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(8 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, givre
Moment : Petit matin

MJ

Narration : Tous


user posted imageontre toute attente la nuit s'était déroulée sans problèmes. Hormis peut-être le froid et des accommodations parfois un peu rustiques, chaque membre du groupe avait pu profiter d'un repos d'une qualité supérieure à lorsqu'ils étaient sur les routes et cela allait se sentir durant la nouvelle journée… Le jour qui les accueillit était pâle et particulièrement froid, annonçant encore de longues heures de travail pour définitivement sécuriser le village, mais il avait la qualité du calme après la tempête. Cela se sentait chez tous, naissant de l'expérience ou d'un instinct de survie bien développé, mais Chênevraie pouvait désormais commencer à sérieusement panser ses plaies pour pouvoir espérer prospérer à nouveau…


MJ
Narration : Toute personne voulant parler à Artus Lanquefort


L'heure était désormais aux explications, à la reconstruction… Si le groupe allait certainement chercher à obtenir des réponses, il n'y avait aucune réelle obligation à ce qu'il reste jusqu'à ce que le village soit à nouveau complètement prospère. L'aide qu'ils avaient déjà apporté était déjà généreuse aux yeux des habitants et personne n'attendait vraiment plus d'eux. Artus Lanquefort accueillit donc ceux en quête de savoir dans sa chambre, pièce qui commençait déjà à prendre des allures de bureau malgré les conseils avisés de proches lui demandant de se ménager. Loin de l'image d'homme mourant qu'il présentait hier, grâce aux bons soins de Nob, il n'était pas difficile de voir la volonté d'acier dans son regard franc même si d'importantes cernes le soulignaient encore. L'accueil fut chaleureux et l'édile leur indiqua de s'installer à leur aise, proposant chaises et boissons avant de complètement tourner son attention vers le sujet courant…

-Avant toutes choses je tenais à vous remercier au nom de toute notre communauté. Votre aide nous a été précieuse sur tous les plans. Je sais que vous avez des questions et je me doute quelles seront les plus pressantes… J'ai malheureusement la tache de vous confirmer que le Chaos a bel et bien été pillé par le Zentharim malgré tous nos efforts. Le seul point positif de toute cette histoire est leur départ, même si nous avons du le payer cher…

L'homme passa sa main sur ses bandages, l'esprit quelque peu ailleurs pendant les quelques secondes qu'il lui fallut pour penser à ses compagnons qui n'avaient pas eu sa chance…

-J'essaierai de répondre au mieux à vos questions…


MJ
Narration : Dinenda


La nuit passa sans que Dinenda ne puisse mettre une unité de temps dessus. Certains instants semblaient passer en un clignement de paupières alors que d'autres semblaient presque s'étirer sur des jours. Bien que l'elfe restât en grande partie immobile, une étrange danse semblait se dérouler dans la cabane, la cooshee alternant phases audacieuses où elle touchait le touchait presque et d'autres plus prudentes où elle reculait pour mieux l'observer de ses yeux intelligents. Il y avait pourtant des progrès significatifs, Dinenda pouvait le sentir au plus profond de lui…

Peu à peu chaque élément de son être semblaient s'aligner, accueillir, cette nouvelle présence. Une présence animale qui se mêlait à la sienne, une étroite association qui se tissait peu à peu. Chaque lien se solidifiait au fil du temps et l'aube les trouva finalement dans une position qui laissait présager une longue et belle amitié. Dharasha s'était enfin couchée face à Dinenda, sa tête posée sur l'un de ses genoux. Elle n'avait pas encore fermé les yeux et ne s'était pas abandonnée au sommeil, laissant son regard intelligent parler pour elle. Une nouvelle étape venait d'être franchie...

écrit par: Nirannor Lundi 01 Juin 2015 à 12h28
Le rôdeur sombra vite dans un profond sommeil malgré les ronflements de certains blessés. Ses rêves l'emportèrent loin de ce village, vers celle laissée dans la forêt du grand Saule Argenté. Il la retrouvait, belle comme un rayon de soleil, et l'entoura de ses bras, s'enivrant des mille et une odeurs de son corps. Son visage se perdit dans sa longue chevelure rousse de longues minutes avant que leurs bouches ne viennent se retrouver dans une douce étreinte amoureuse. Oh oui, elle lui manquait...

Au petit matin, avant même que les premiers rayons de soleil ne vinrent frapper les vitres salies de la grande maison, Nirannor se réveilla par habitude ou peut-être au chant de certains gallinacés colorés des jardins avoisinants. Anikeï sentit son maître bouger et se leva, attendant d'être sortit pour pouvoir faire des besoins bien naturels. Personne n'étaient encore debout et le rôdeur prit les précautions nécessaires pour s'extirper à l'extérieur sans réveiller les hôtes de cette grande demeure.

Le gardien sylvestre remonta très vite son col au ressenti de la température hivernale et se frotta machinalement les mains pour activer son sang. Il traversa le village en direction de l'orée du bois afin de satisfaire son compagnon à quatre pattes et en profita pour, lui aussi, soulager sa vessie. Il resta quelques minutes à observer dame Nature avant de jouer avec Anikeï, heureux de pouvoir courir à en perdre haleine. Une fois son chien rassasié, il reprit le chemin du retour.

Nirannor devait retrouver Jean à son magasin pour finir la transaction de la veille mais il décidait avant, de rendre visite à Artus Lanquefort. Il retrouvait surement ses autres compagnons et pourrait avec eux questionner l'édile sur les évènements de ces derniers jours. Il frappa à la porte de la chambre du responsable de la Chênevraie, attendit l'ordre pour entrer et indiqua à son chien de rester à l'extérieur de la pièce. Une fois fait, il salua son hôte et s'installa sur une des chaises proposée. Nirannor fut le premier des aventuriers à se présenter devant Artus en cette nouvelle journée, il lui parla donc de la pluie et du beau temps en attendant ces autres compagnons.


-Bonjour, pas chaud aujourd’hui. On dirait que l’hiver est bien ancré cette année, à moins que ce ne soit une habitude dans votre région, sans vous offenser.

Le rôdeur enchaîna aussitôt sur l’état physique de son interlocuteur voyant ses bandages, tout en se servant d’une des boissons offertes.

-Et vous, comment allez-vous ?

hrp.gif Tours en cours d'apprentissage : Jouer

écrit par: Dinenda Mardi 02 Juin 2015 à 11h49
Le lien mystique que l’Innatho cherchait à lier avec la cooshee ne faisait pas en un instant. C’était un partage de longue haleine. Tout d’abord il avait fallu installer une certaine confiance et cette partie était désormais acquise de part et d’autre. Les deux protagonistes auraient pu s’arrêter là, mais le gardien des mystères souhaitait se lier encore plus intimement avec Dharasha. Il s’agissait de créer un lien profond et sincère. Un partage qui allait bien au-delà d’un quelconque apprivoisement qu’il soit de l’elfe ou de la créature magique.

Cela allait même bien au-delà du lien qui unirait Nirannor et Anïkeï. Il y avait quelque chose de naturel dans ce lien qui pouvait se comparer à la confiance entre un maître et son chien. Il y avait quelque chose d’intime qui unissait deux êtres, quelque chose qui a trait à l’amitié qui pouvait lier Nirannor et Dinenda. Et quelque chose de magique qui transformerait en profondeur chacun des protagonistes et qui alliait un ensorceleur ou un mage avec son familier.

Si la première étape venait de s’achever, Dinenda enfonçant profondément dans le pelage vert tacheté de marron. L’elfe caressait la créature magique sans y prêter attention. Ses longs doigts fins passaient et repassaient entre les longues oreilles dressées. L’autre main flattant la gorge du molosse elfique. À tout moment, Dharasha d’un coup de gueule aurait pu emporter avec elle le bras de l’elfe. Mais Dinenda et elle avait dépassé ce stade. Il n’y avait aucune crainte de la part de l’elfe lunaire. C’était peut-être inconscient, mais dans l’état de transe dans lequel s’était plongé le gardien des mystères, l’inconscience était omniprésente.

Le contact physique bien établi, Dinenda allait maintenant tenter d’entrer en communion avec la créature magique. Cette capacité innée de faire partager leurs expériences et leurs sentiments aux autres elfes qu’ils aiment et en qui ils ont une confiance absolue ne fonctionnait qu’entre Tel’Quessir. Cela demandait normalement environ une semaine de préparation pour arriver à la sérénité nécessaire pour mêler volontairement leurs esprits.

Il fallait être prêt à tout donner et à tout recevoir, abandonner ses préjugés et les idées préconçues. Si l’on pouvait s’attendre à ce que l’on allait recevoir d’un autre elfe, il fallait être prêt à recevoir l’inconnu de la part d’une cooshee. Une créature dont finalement Dinenda connaissait peu de choses. Si l’alchimie prenait entre ces deux êtres-là, la découverte, aussi bien pour l’un que l’autre, promettait d’être des plus intéressantes.

L’ensorceleur s’apprêtait maintenant à dévoiler les facettes les plus secrètes de son être, Dharasha connaîtrait ses habitudes, le mode de pensée de l’innatho, son style de combat, ses joies, ses objectifs, mais aussi ses craintes ses peurs, l’incertitude sur son devenir, son histoire, ses amours, ses haines et ses espoirs. Si l’union mystique s’établissait il n’aurait bientôt plus aucun secret pour Dharasha et elle n’aurait plus aucun secret pour le gardien des mystères.

Se penchant en avant, Dinenda vint poser son front sur celui de la cooshee. Il vit le vide dans son esprit et s’efforça mentalement de faire tomber une à une toutes les barrières qui pouvaient se dresser entre son esprit et celui de Dharasha.

écrit par: Chrysée Samedi 06 Juin 2015 à 13h40
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Huitième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(8 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, givre
Moment : Petit matin

MJ

Narration : Nirannor et ceux présents avec Artus Lanquefort


user posted imagenikeï avait visiblement pleinement profité de son petit tour à l'extérieur du village. Le chien montait désormais fièrement la garde à l'extérieur de la chambre de l'édile, assis droit comme un i, le regard traquant toute personne s'approchant de la porte. Fort heureusement pour tout le monde, il n'était pas comme ces petits roquets hargneux qui ne savaient qu'aboyer dès que quelqu'un avait le malheur de lever le petit doigt. Non, le huskie était taillé d'une autre étoffe et savait ce qu'il avait à faire. Le fait qu'il ait déjà voyagé avec les autres membres du groupe et qu'ils étaient les seuls à chercher à atteindre la chambre devait aussi l'aider à rester calme. En tous cas, une fois passé son regard scrutateur, l'accès à Artus était aisé...

L'édile se montrait d'ailleurs tout à fait accueillant malgré ses nombreux soucis, sa fatigue toujours présente et le lourd poids de ses responsabilités. Nirannor fut donc gratifié d'un sourire suite à ses questions...


-Il n'y a pas d'offense à déplorer... J'ai peur que cette région ne soit pas connue pour la clémence de la Nature... 

L'homme porta instinctivement la main à ses bandages qu'il cherche inutilement à lisser. Ces derniers étaient propres et ne semblaient pas dévoiler une quelconque nouvelle hémorragie. La personne qui s'était occupée d'Artus semblait avoir un bon travail, sans compter les bons soins de Nob qui avaient déjà porté leurs fruits depuis la veille...

-C'est aimable à vous de vous préoccuper de ma santé. J'ai parfaitement conscience que je vous dois la vie et je vous en suis infiniment reconnaissant. Je commence déjà à reprendre certaines de mes fonctions, je devrai être sur pied d'ici un ou deux jours... Et vous? Votre groupe n'a pas fait de "mauvaise rencontre" durant votre voyage jusqu'ici?


MJ
Narration : Dinenda


Il n'était pas difficile de comprendre pourquoi l'Appel d'un Familier était une chose rare, une expérience quasiment unique dans la vie d'un sorcier ou d'un mage. Le lien que Dharasha et Dinenda étaient en train de créer était le fruit d'une alchimie particulière, mêlant étroitement la magie et leurs essences mêmes. Comme dans toute relation il fallait savoir s'ouvrir à l'autre, faire preuve de confiance et d'une pointe d'abandon. Si chacun resterait un individu unique, ils seraient bientôt étroitement liés... La cooshee se laissait désormais approcher et toucher sans peine, la nuit ayant permis de dépasser ce premier obstacle purement physique... Restait maintenant à entremêler leurs esprits et leurs essences...

Les premiers instants furent difficiles... L'action n'était pas encore naturelle entre eux et bien qu'un lien de confiance s'était forgé, l'esprit de la cooshee ne se laissa pas initialement faire. L'elfe sentit le molosse se tendre sous ses doigts alors même qu'il se concentrait de plus en plus jusqu'à ce qu'un mur invisible soit visiblement franchi. Dharasha se détendit brusquement, poussant un long soupir, avant de se laisser complètement faire, tant physiquement que mentalement. Dinenda, lui, sentit un brusque afflux d'énergie mais aussi de sensations. La conscience de la cooshee frôlait doucement celle du gardien sylvestre, laissant transparaître ses propres sensations ou "pensées". Et la première chose que remarqua l'elfe fut les fortes associations que faisaient Dharasha avec les odeurs. C'était tout un spectre de perception, tant par sa force que par son fonctionnement, dont le sorcier n'avait pas l’habitude et auquel il devait s'habituer pour ne pas être submergé... C'était une synesthésie toute particulière pour lui...



PARCHEMIN

Nirannor:
Jet de Dressage : 11(1d20) + 11 = 22 --> Réussite. Apprentissage du tour "Jouer" réussi (selon les modalités habituelles)




écrit par: Nirannor Lundi 08 Juin 2015 à 09h27
L’édile répondit courtoisement au rôdeur, remerciant au passage l’intervention du sagespectre. Malgré la boisson ingurgitée, Nirannor ouvrit sa veste, la chaleur de la pièce contrastait avec la rigueur de l’extérieur. Il pouvait maintenant entendre un début d’activité dans les pièces avoisinantes, les blessés et soigneurs se réveillant tout doucement en cette nouvelle journée. Quant à son compagnon à quatre pattes, il appliquait les enseignements inculqués par le rôdeur à la lettre, enfin si l’expression pouvait convenir à un chien.

Le gardien sylvestre s’assit dans une des chaises mis à leur disposition avant de répondre aux questions de son hôte.


-De mauvaises rencontres…

répéta-t-il tout doucement pour se remémorer leur périple depuis leur départ de la ferme d’Arguail, puis remonta un peu plus le temps pour visualiser les évènements depuis Eauforte. Une fois fait, il put satisfaire la curiosité d’Artus Lanquefort.

-Nous avons croisé la route d’un certain Ritej, un demi-orque, chef de mercenaires Zhents mais nous pûmes mettre à profil cette rencontre. Il y eu aussi ce mage, orné d’un corbeau noir sur son épaule, usant des arcanes à merveille mais malheureusement, nous dûmes fuir devant ses pouvoirs diaboliques. Lors de notre arrivée à la ferme du vieil Arguail, une troupe de cavaliers, sans doute des gardes d’Orlbar, leur attitude ne semblait pas des plus pacifiques, heureusement, le fermier put éviter un affrontement direct et les faire déguerpir sans qu’une goutte de sang ne soit versée.

Nirannor allait s’arrêter là quand il ajouta avec un large sourire.

-Ah oui, j’allais oublier. A quelques encablures d’ici, dans la forêt, quelques hommes de votre village allant chercher secours dans la ville d’Eauforte.

Il finit par conclure en posant une question à son interlocuteur

-Que pensez-vous de ces rencontres ?

écrit par: Dinenda Jeudi 11 Juin 2015 à 11h16
Sous l’impulsion de la vague d’énergie qui se déchargea dans son esprit à la suite de la rupture des défenses mentales naturelles de Dharasha, l’innathor avait failli rompre le lien sous l’effet de la surprise. Il s’attendait à quelque chose d’étonnant, mais certainement pas à quelque chose d’aussi puissant. Lorsque la créature magique se détendit en s’abandonnant, ce fut Dinenda qui se crispa et manqua de fermer son esprit. Par chance, à moins qu’il ne s’agisse de tout autre chose, le Teu’Tel’Quess resta connecté à la Cooshee.

Peu à peu Dinenda recouvra sa maîtrise et ouvrit doucement son esprit pour le mélanger à celui de sa compagne. Ce qui attendait le Gardien des Mystères était au-delà de toute description possible avec des mots… et ce même pour un elfe dont le langage permettait de faire transparaitre les émotions. Ce qu’il vivait avec Dharasha à ce moment précis était unique. Jamais il ne pourrait le partager avec quelqu’un d’autre. Ce moment là leur appartenait à tous les deux. L’univers vu à travers les sensations, les perceptions et les pensées de Dharasha était une réelle découverte. Il fallu même un bon moment avant que l’elfe de la lune ne pusse comprendre la moindre chose qui lui parvenait de la Cooshee. Il était même très probable que sans l’aide de l’héritage draconique, le gardien sylvestre n’aurait jamais pu accéder à la moindre compréhension, tant la façon de percevoir le monde de Dharasha était différent de celle des elfes.

C’était tout simplement extraordinaire, l’odora était pourtant un sens utile au elfe. Mais jamais l’elfe argenté n’avait pu ne serait-ce qu’effleurer les capacités offertes par ce sens là. C’était incroyable, à tel point qu’il pouvait presque à lui seul remplacer la vue. La Cooshee percevait la présence de choses qui restait cachés aux yeux de l’elfe. La nourriture dans son sac, les oiseaux dans le pigeonnier, l’homme dehors, qui venait de se faire relever, les feux de bois qui reprenaient de la vigueur avec le réveil des villageois. Dinenda en était presque certain, Dharasha aurait sans doute pu percevoir la présence de Nirannor de là où elle était. Il n’était pas étonnant que les animaux aient cette capacité d’avoir conscience de la présence des chasseurs avant même qu’ils ne pussent les voir.

Mais cela allait bien au-delà, les odeurs corporels semblaient changer avec les émotions. Dharasha était capable de sentir des sentiments ou des émotions comme la peur, la combativité, la tristesse, la faim ou la colère. C’était incroyable.

Et ça n’était pas tout, car après les odeurs, la perception des sons affichaient, eux aussi, tout un spectre de possibilité. En comparaison, la Cooshee serait sans doute bien déçue par ce que l’elfe lunaire pouvait lui offrir en type de perception. Peut-être que Dharasha se disait la même chose. Tout ceci était tellement naturel pour elle, que ses sens perdaient de leur nature incroyable, alors pour l’elfe qui le découvrait c’était tellement excitant.

Il faudrait encore du temps à Dinenda pour aborder tout ce que la Cooshee avait à lui offrir. Mais en ce moment même, et depuis déjà plusieurs heures, le temps n’avait plus cours. C’était une donnée subjective qui passait en arrière plan, Dinenda pleinement connecté avec Dharasha avait perdu tout sens du temps qui passait.

écrit par: Nob Sombreterre Dimanche 14 Juin 2015 à 16h37
La nuit c’était déroulé sans soucis majeur, nul n’était venu le réveiller suite à l’aggravation d’un cas ou de l’état de l’édile. Nob en avait conclu que la nuit avait été calme pour tous mais ne put s’empêcher de faire le tour des blessés avant de procéder à ses dévotions matinales. Il avait apprécié la sécurité de quatre murs solides ainsi que d’un toit protégeant de la fraicheur des nuits, les villageois avaient de la chance d’avoir quelques bâtiments encore debout et il fallait espérer que cela continuerait.

Toutes ses taches lui firent prendre un peu de retard sur les autres mais il réussit toutefois à pénétrer dans la chambre de l’édile alors que celui-ci commençait à parler. Il salua d’un signe de tête et s’il trouvait que l’édile avait bonne mine, il se promit de l’examiner à la fin de la conversation.

Nirannor résuma rapidement les quelques rencontres qu’ils avaient eu, des rencontres qui toutefois semblaient plus en rapport à une situation générale de la région qu’a la situation propre au village. Notre petit prêtre se demanda toutefois si le magicien qu’il avait fuit n’avait pas dut sa présence prêt de la ville à ce qui se tramait ici. D’un autre côté, il ni avait peut-être aucun rapport, la ville étant loin du chaos.

Ashyn et Thorbjörn auraient certainement beaucoup de chose à dire, l’édile étant vraisemblablement proche de la compagnie des marches. Ils n’avaient toutefois pas encore prit la parole et Nob avait bien remarqué l’une des premières phrases de l’édile.


-Excusez-moi d’intervenir mais vous avez dit que le chaos avait bel et bien été pillé ! Ils y ont donc trouvés quelques choses et vous savez peut être quoi ?

Cela semblait bien confirmer qu’ils arrivaient trop tard. On leur avait bien signifié que le zhent ne c’était pas défendu avec un grand acharnement pour garder les lieux et nos aventuriers commençaient à se douter qu’ils étaient arrivés après la bataille mais Nob avait espéré que le zhent avait renoncé à trouver quelques choses, une chose que notre groupe aurait pu réussir à trouver là où ils avaient échoués. Au parole d’Artus, il semblait bien que non, au moins nous allions peut être savoir de quoi il s’agissait.

écrit par: Chrysée Mardi 16 Juin 2015 à 22h21
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Huitième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(8 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, givre
Moment : Petit matin

MJ

Narration : Nirannor, Nob, et ceux présents avec Artus Lanquefort


user posted imagertus fronça légèrement les sourcils en entendant ce que disait Nirannor. Ce n'était effectivement pas vraiment de très bonnes nouvelles. Chênevraie allait mettre du temps à se relever de cette occupation zentharim, si une nouvelle attaque les attendait, elle ne s'en remettrait jamais cette fois-ci. Et il n'avait aucune envie de perdre de nouveaux hommes...

-J'aurai préféré entendre que vous aviez eu un voyage sans encombres ni rencontres marquantes... Mais je suppose qu'il vaut toujours mieux être pleinement conscient des différentes menaces pesant sur soit... 

L'édile allait devoir prendre certaines mesures... Maintenant qu'il savait qu'un groupe d'hommes s'était senti suffisamment fort pour aller chercher de l'aide, tout en connaissant presque parfaitement le terrain, il irait probablement les reconvertir en éclaireurs afin qu'ils n'aient pas la mauvaise surprise de nouveaux arrivants animés de mauvaises intentions...

-Nous saurons garder l'oeil ouvert afin qu'ils ne nous prennent plus par surprise. Et tout conseil concernant l'organisation des défenses du village sera le bienvenu... 

Heureusement, grâce aux efforts combinés de Nob et Ashyn, entre autres, les villageois commençaient déjà à se remettre physiquement. Le prêtre avait d'ailleurs pu le constater lors de sa ronde matinale. Encore une poignée de jours et tout le monde serait suffisamment sur pied pour pouvoir se défendre si le besoin s'en faisait sentir... Il avait d'ailleurs été mainte fois remercié chaleureusement lorsqu'il était passé voir les blessés... Artus se tourna vers lui, fronçant légèrement les sourcils. Peut-être aurait-il préféré avoir cette discussion avec les membres de la Compagnie des Marches mais le mal ayant été fait, il n'avait plus vraiment grand chose à protéger hormis la vie des villageois...

-C'est exact... Et visiblement ils étaient mieux informés que nous sur le contenu du Chaos. Je ne sais pas exactement de quoi il s'agissait, je n'ai jamais été à ce point dans le secret. J'avais juste conscience que le Chaos abritait un artefact que les nains avaient cherché à protéger, voir faire disparaître... Du peu que je suis parvenu à glaner cela avait un rapport avec les dragons, mais de là à dire en quoi... Si je me base aussi sur ce que nous avons pu voir de leur départ et de l'excavation, il ne devait pas non plus s'agir de quelque chose de très gros, cela devait aisément tenir dans une caissette...


MJ
Narration : Dinenda


Parmi le maelstrom que représentaient les sens de Darasha, l'elfe commença à ressentir autre chose. Ce n'étaient que de petites touches délicates à un tableau déjà largement détaillé, mais il commençait à percevoir un nouveau niveau à cet échange. Il n'en était pas encore à parvenir à identifier telle odeur ou tel son de façon aussi précise et efficace que la cooshee mais il en était déjà à pouvoir les différencier et en avoir un sens "général". Le plus surprenant pour lui fut peut-être les sons et les odeurs qu'elle associait à lui... Dinenda ne pensait probablement pas qu'il pouvait ainsi "sentir" aussi fort d'ailleurs... Il mit aussi un peu de temps à identifier le son qu'elle associait à lui pour l'instant. Restant encore silencieux, il ne pouvait s'agir de sa voix. C'était quelque chose de plus rythmique, pas forcément lent mais très régulier. Presque apaisant. En un éclair de lucidité il comprit qu'il s'agissait tout simplement des battements de son coeur...

Quand il parvint enfin à se discerner parmi toutes les informations que percevaient Darasha, le gardien sylvestre commença à sentir autre chose. Quelque chose de pleinement associé à ses odeurs et ses sons. Ce que la cooshee percevait comme l'entité "Dinenda". Il y avait encore quelques pointes de méfiances stagnant ça et là, des réminiscences des premières heures de leur rencontre, mais l'impression générale était celle de confiance. Mais aussi d'apaisement. Il y avait aussi une pointe de curiosité qui saupoudrait encore le tout... En découvrant ces "ressentis", Dinenda put aussi percevoir une zone plus sombre, bouillante, quelque chose qu'il avait oublié car la cooshee semblait avoir fait en sorte de l'écarter de l'expérience. Comme si elle se refusait à montrer une quelconque faiblesse à ce qu'elle avait initialement considéré comme un potentiel ennemi... Et lorsque l'elfe laissa conscience frôler ce magma, il ressentit une douleur pulsée dans son avant-bras gauche...

écrit par: Dinenda Samedi 20 Juin 2015 à 13h11
Le monde, selon Dharasha, était le même que celui que connaissait l'ensorceleur, mais la perception que chacun d'eux en avait été très différent. Toutefois, les similitudes permettaient de pouvoir se rattacher à quelque chose de concret, ce qui permettait de pouvoir finir par se comprendre. Ainsi, Dinenda réussi à percevoir sa propre odeur corporelle et effectivement, l'elfe lunaire se surpris à se sentir de façon si puissante. Mais contrairement à ce qu'il aurait pu penser, Dharasha n'était pas incommodée par cette forte odeur. Au contraire elle semblait l'associer à quelque chose de proche, de rassurant, comparé à celles qu'elle percevait depuis l'extérieur où l'Innatho pouvait ressentir la méfiance de la Cooshee.

Une autre sensation était celle du son, amplifié par l'ouïe hyper développé. Pourtant, l'elfe avait déjà une perception auditive qui n'était pas si mauvaise. Mais Dharasha le surpassait de très loin, percevant des sons qui n'étaient même pas perceptible pour une oreille elfique. Des basses fréquences, de très hautes fréquences sonores. Le moindre grattement d'un petit rongeur passant le long des murs de la cabane. Et celui de son propre cœur, ce qui ne manqua pas de l'étonner. Ainsi, la cooshee devait être capable de pouvoir sentir, ou entendre le moindre changement dans les émotions de l'elfe lunaire. Tout ceci était incroyable, magique et pour le moins inattendu pour le Gardien des Mystères.

Pour autant, l'interconnexion entre ces deux êtres si différent et qui devenait maintenant si proche. Abaissant les derniers remparts qui les séparaient encore, L'ensorceleur perçu une douleur vive dans son avant-bras gauche. Une douleur lancinante, supportable mais, bien présente. Le premier réflexe de Dinenda fut d'ouvrir les yeux pour regarder son bras. Contrairement à Dharasha, l'elfe avait besoin de ses yeux. Mais son bras n'avait aucune blessure. Cela aurait été des plus surprenants, car la cooshee et lui était maintenant si connectés ensemble que si la créature magique avait voulu l'attaquer, l'elfe lunaire l'aurait instantanément ressenti et probablement au moment même que la belle femelle l'aurait pensée. Ca ne pouvait pas être elle et Dinenda ne l'avait même pas envisagé. Il avait maintenant une confiance totale envers sa nouvelle amie.

Il était maintenant fort probable que Dharasha ressentie la peine de l'Innatho lorsqu'il su que cette douleur était celle ressentie par la cooshee. Dinenda reporta donc son regard sur la patte blessée. Avec une douceur que l'elfe lunaire n'avait réellement fait preuve qu'avec sa sœur Tasia, il écarta le pelage pour tenter de trouver une plaie ou une déformation, un gonflement qui aurait pu sous-entendre une fracture ou une entorse. L'elfe lunaire se demandait comment la créature magique avait bien pu se blesser ou être blessé de la sorte. Quoi qu'il en soit, le Gardien des Mystères pouvait probablement remédier à cette douleur là. La magie pouvait résoudre cette blessure, quelle qu'elle fut.




Dinenda avait utilisé l'espuar, car cette langue pouvait exprimer ses émotions. Dharasha ne le comprendrait peut-être pas, mais il espérait, qu'elle pourrait percevoir ses intentions. Il repoussa doucement et à regret la tête de la cooshee de ses genoux. Ca à ce moment-là, que l'elfe vit qu'il faisait jour. Difficile de pouvoir évaluer l'heure qu'il pouvait bien être, mais une chose était certaine, la nuit était terminée. Lorsqu'il tenta de se lever, ce fut lui qui ressenti l'engourdissement de ses jambes pourtant puissantes. L'elfe lunaire se surprit à sourire et même à laisser échapper un petit rire cristallin.

¤ Ouille, ça doit faire un moment que je suis là ! Tu me fais tourner la tête, ma belle. ¤

Une dernière caresse sur la grosse tête entre les deux longues oreilles et le Teu'Tel'Quess secoua un peu ses jambes en les frictionnant pour que le sang se remette à couler normalement. Puis il grimpa sur l'échelle qui allait le ramener à son hamac suspendu dans les airs. Il y récupéra son sac, qu'il redescendit avec lui tout en fouillant à la recherche de sa boite à potion. Lorsqu'il la trouva, il se rassit là où il était et ouvrit la boite d'où il tira un petit flacon remplit de liquide. Il avait précieusement gardé ces potions magiques pour des moments délicats, mais là il s'agissait de son amie qui souffrait et il voulait que cela cesse.

[elfique]- Allez ma grande, il va falloir boire ça et tu verras que tout ira bien mieux après.

Sans appréhension et avec naturel, comme s’il avait agit d’un brave toutou à sa mémère, Dinenda prit délicatement la tête de Dharasha sous la gueule pour lui soulever la tête.

¤ Allez, Dharasha ouvre ta gueule maintenant, et laisse ça couler dedans. ¤

Dinenda attendit que la cooshee ouvre la gueule d'elle-même. Il ne s'agissait pas de la peur de mettre ses doigts dans la puissante mâchoire de la créature magique. L'ensorceleur ayant maintenant dépassé ce stade. Mais il voulait obtenir la coopération de sa nouvelle amie. Il ne voulait pas la forcer, mais qu'elle accepte d'elle-même le soin qu'il s'apprêtait à lui prodiguer. De sa voix l'ensorceleur l'encourageait et tout son esprit était tourné vers cette simple pensée. Et Dinenda s'en doutait, la cooshee pouvait le sentir à son odeur, le battement de son cœur et sans doute par d'autres sens que l'elfe n'avait pas encore perçu.


hrp.gif Dinenda utilise potion de soin léger sur Dharasha, si elle l’accepte.

écrit par: Nirannor Lundi 22 Juin 2015 à 09h40
Les paroles de l’édile prônaient la sagesse, Nirannor ne pouvait que s’en féliciter. Le village, après cette agression de Zhents, se relèverait et trouverait dans ses habitants, la force de faire front dans le cas d’une nouvelle attaque. Le gardien sylvestre et ses compagnons ne pouvaient plus rien faire pour aider et malheureusement, étaient arrivés trop tard pour comprendre complètement les intentions des hommes de cette organisation maléfique.Beaucoup de questions arrivaient à l’esprit du rôdeur sur cet artefact mais les réponses devaient se trouver ailleurs, où, il ne le savait encore, peut-être qu’un jour, de nouveaux évènements leur permettraient de résoudre toutes ces énigmes.

Pour l’heure, Nirannor s’étonnait de ne pas avoir vu son frère gardien, l’elfe Dinenda. Depuis la veille, il n’avait croisé son regard bleuté. Où avait-il passé la nuit ? Ne voulant pas s’inquiéter trop vite, il salua son hôte avant de prendre la direction de la boutique de Jean. Il devait conclure un marché avec ce dernier. En sortant de la pièce, il indiqua à Anikeï , d’un signe de main, de le suivre, ce qui fit aussitôt son compagnon à quatre pattes. L’animal devenait de plus en plus complice avec son maître et son intelligence surprenait de jour en jour Nirannor. Il ne put s’empêcher de lui parler.


-Mon ami, nous allons te chercher de quoi te distinguer des autres chiens. J’espère que cela va te plaire.

Bien sûr, le rôdeur n’attendait aucune réponse du husky mais celui-ci aux derniers mots de son maître, émit un petit son de contentement tout en remuant de gauche à droite sa queue. Les deux ne mirent pas longtemps à rejoindre l’échoppe du village. Ils entrèrent derechef et trouvèrent le maître des lieux, le prénommé Jean, s’affairant à nettoyer les étagères après le désastre de ces derniers jours. Nirannor le salua.

-Bonjour, comme convenu me voilà pour finaliser notre affaire.

Il sortit de sa poche, une bourse de cuir, l’ouvrit et en retira une pièce d’une valeur suffisante pour l’achat des objets commandés. Il la tendit vers son interlocuteur et ajouta.

-Voilà, cela devrait faire le compte.

Puis attendit que le marchand aille chercher le collier et les fontes avant de repartir rejoindre ses compagnons d’aventure. Dans une cité loin d’ici, une femme attendait le retour de son homme chéri.

écrit par: Thorbjörn Vendredi 26 Juin 2015 à 07h50
Le sommeil profond du nain n'avait pas été dérangé par tous les bruits à ses côtés, que ce soit les villageois se réveillant et commençant à travailler dans la scierie ou même si quelqu'un s'essaya à le réveiller. Thorbjörn avait traîné plus qu'il ne le fallait dans sa paillasse, peut être que les efforts de ces derniers jours se faisaient sentir et que son travail de la veille l'avait achevé...

Ce fut donc plus tard que tout le village que le guerrier s'extirpa de sa longue nuit, au moins frais et disponible. Il commença à ranger ses affaires avant de commencer quoi que ce soit et mit ses idées en ordre. Le plus important était d'aller s'enquérir de l'était d'Artus, le fils de la pierre n'avait pas eu de nouvelle depuis hier. Il fallait aussi parler de la suite avec lui, la Compagnie des Marches par le biais de son Cornegarde se préoccupait beaucoup de cet édile. Puis si le groupe restait encore un peu de temps dans la village, il n'hésiterait pas à donner un coup de main pour les défenses du village.

Une fois son paquetage finit, il se dirigea vers la maison d'Artus. S'il croisait Kazgar, il lui dirait que sa mission primait avant tout et que la mise en place de la barricade allait attendre pour lui, le nain proposerait aussi à son homologue de l'accompagner voir Artus si ce n'était pas déjà fait.

Ce fut donc en dernier, enfin il le pensait, que Thorbjörn entra dans la grande maison et alla directement vers la chambre de l'édile. Ce dernier était réveillé et semblait encore bien loin de sa mort ce qui plut beaucoup au fils de la pierre. Il s'annonça donc avec le sourire :


- Bonjour Artus Lanquefort, je m'appelle Thorbjörn Briselance, Compagnon des Marches. Je suis envoyé ici par votre ami Hannibal Caliban pour m'enquérir de votre santé, et aussi avoir de vos nouvelles. Il semblerait que nous sommes plus sûr qu'un pigeon voyageur pour amener des informations. Sur cette dernière phrase son sourire s'élargit encore plus sous son épaisse moustache. Je m'excuse de ne pas être arrivé plus tôt, mais mon ami Ashyn est peut être déjà passé vous voir ?

écrit par: Chrysée Samedi 27 Juin 2015 à 07h19
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Huitième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(8 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, givre
Moment : Matin

MJ

Narration : Thorbjörn


user posted imagee travail avait reprit dès le petit matin au niveau de la palissade mais personne n'avait cherché à réveiller l'aventurier, le laissant profiter d'un repos tout de même bien mérité. La construction avançait bien et serait probablement pleinement opérationnelle d'ici 24 à 48h. La lumière du matin ne mettait pas vraiment le village en valeur, soulignant les lourds dégâts qu'il avait eu à subir et que la nuit avait masqué jusque-là... Mais les habitants compensaient cela par l'énergie qu'ils déployaient à reconstruire leur maison. Kazgar n'était pas en vue mais Thorbjörn ne doutait pas qu'il saurait où le trouver si le vieux nain voulait à nouveau lui parler... Personne n'empêcha le fils de la pierre de rentrer dans la chambre de l'édile, le guerrier étant clairement reconnu comme faisant partie du groupe d'aventuriers arrivé la veille. Lorsqu'il entra dans la chambre, Artus était en train de finir de parler, juste avant que Nirannor ne quitte les lieux...


MJ
Narration : Thorbjörn, Nob, et ceux présents avec Artus Lanquefort


L'édile n'avait pas grand chose d'autre à rajouter malheureusement... L'artefact était bel et bien perdu et personne, hormis désormais les zentharims et peut-être quelques érudits, n'était à même de dire de quoi il s'agissait exactement. Les seuls éléments certains étaient sa petite taille, son rapport avec les dragons et sa probable dangerosité si les nains avaient cherché à le faire ainsi disparaître... L'intérêt qu'avait éprouvé l'organisation envers Chênevraie avait visiblement été en rapport avec l'objet mystérieux, leur présence n'ayant durée que le temps de leurs recherches et de l'excavation. L'intérêt des lieux était désormais inexistant à leurs yeux, ils n'auraient rien à gagner à maintenir leur poigne sur eux. Il n'y avait ni argent ni alliés à gagner et ce ne serait qu'une perte de ressources qu'ils pouvaient probablement utiliser ailleurs... Bien entendu, le temps que tous les travaux soient terminés, ils seraient assez vulnérables à toute forme d'attaques mais leur localisation assez isolée jouerait en leur faveur... 

Artus ne se montrait en aucun cas rancunier à l'idée que les aventuriers étaient arrivés trop tard pour aider son village tout simplement parce qu'ils avaient tout de même apporté leur aide et que certains habitants leur devaient la vie. Et il était prêt à étendre son hospitalité autant de temps qu'ils voudraient... Ils étaient libres de rester pour les aider à reconstruire, sur tous les plans, ou plus simplement le temps de se préparer pour repartir sur la route. Bien entendu, toute aide serait la bienvenue mais ils n'étaient obligés en rien... Les propos du nain lui arrachèrent un sourire plus "personnel", moins formel. Visiblement il était heureux d'entendre parler de son vieil ami...


-Caliban !? Comment va-t-il? Ah ce n'était pas tant un problème de pigeon que de la possibilité de les utiliser. Etrangement les zenths ne semblaient pas très enthousiastes à l'idée que je puisse communiquer avec l'extérieur, d'une façon ou d'une autre.

La lueur visible dans le regard d'Artus laissait présager un solide sens de l'humour et l'expérience permettant de rire de tout ce qui pouvait lui arriver...

-J'ai peur que votre ami ne soit encore en train de profiter d'un peu de repos...


MJ
Narration : Nirannor


Artus avait salué le départ du rôdeur avec un sourire fatigué et un mouvement de la tête respectueux... Anikeï se releva brusquement en voyant sortir son ami, remuant la queue avec enthousiasme avant de lui emboîter le pas. Trouver la boutique de Jean ne se révéla pas vraiment difficile... Malgré l'heure matinale, le village était déjà en pleine activité et ne manquait pas d'âmes charitables prêtes à le guider s'il venait à se perdre. Jean, bien qu'arborant toujours son bandage à la tête, accueillit son client avec un sourire chaleureux. Son échoppe était modeste mais bien entretenue, du moins était-ce ce que pouvait déduire le gardien sylvestre. Le passage des Zenths avait laissé des traces et le pauvre allait probablement avoir besoin de quelques travaux de maçonnerie...

-Messire !! J'ai préparé votre commande dès que je suis arrivé !

Bientôt Nirannor pouvait nouer un solide collier autour du cou de son fidèle compagnon à quatre pattes ainsi qu'installer les fontes sur ses flancs. Anikeï eut l'air un peu déconfit pendant quelques instants, visiblement peu habitué à porter autant de choses. Cela donna lieu à un étrange moment pendant lequel il tourna en rond, cherchant à renifler cet étrange harnachement qui gênait partiellement ses mouvements. Il se calma tout de même au bout de quelques minutes mais il allait probablement marcher un peu étrangement pendant une poignée d'heures. Une fois qu'il serait pleinement habitué, il retrouverait toute sa mobilité habituelle, oubliant même la présence du cuir autour de son cou et sur son dos... Remerciant profusément Nirannor et l'invitant à revenir quand il voudrait, Jean raccompagna son client jusqu'à la porte avant de se remettre au travail.

Retrouver Dinenda se révéla un petit peu plus difficile que de localiser la boutique de Jean mais le rôdeur parvint tout de même à tomber sur l'un des hommes qui l'avait vu entrer dans la cabane de Finar. La situation lui fut rapidement expliquée par la paire de villageois qui gardaient un oeil vigilant sur la construction dans laquelle avait disparu le gardien sylvestre la nuit dernière. Les avis semblaient partagés car si l'un pensait que l'elfe était parvenu à apprivoiser la créature qui avait menacé de défoncer la porte, l'autre pensait plutôt qu'il avait du finir dévoré. Il avait été décidé qu'ils essaieraient d'en apprendre plus lorsque le soleil serait à son zénith... Sauf si Nirannor voulait s'y essayer avant, bien entendu...



MJ
Narration : Dinenda


Dinenda n'aurait pu voir la blessure à l'oeil nu car, même en manipulant la patte, il ne vit ni plaie, ni brûlure, ni angle étrange et peu naturel. Mais sa main, et une certaine connaissance de la créature qu'il venait d'acquérir à force d'observation, sentit un léger gonflement. La cooshee souffrait probablement d'une vilaine entorse que Finar n'avait jamais eu le temps de correctement traiter. La violence avec laquelle elle avait attaqué la porte de la cabane n'avait certainement pas arrangé les choses et le calme que le lien venait de créer avait chassé les dernières traces d'adrénaline de son système, laissant libre place à la douleur. L'Innatho ne saurait probablement jamais comment elle en était venue à se blesser ainsi, son prédécesseur l'ayant trouvée ainsi avant de la ramener chez lui...

Darasha se laissa faire et manipuler sans protester, preuve de la confiance qu'elle plaçait désormais en l'elfe. Les choses avaient beaucoup changé par rapport à quelques heures auparavant. Malgré cela, administrer la potion à la cooshee se révéla plus difficile que prévu, la gueule du molosse définitivement peu adaptée à la consommation d'un liquide provenant d'un flacon bien délicat en comparaison... L'opération se révéla plus longue que prévue, et il y eut quelques pertes dans le pelage de la femelle, mais l'elfe parvint tout de même à lui faire boire la grande majorité de la potion, suffisamment pour que ses effets soient efficaces. Darasha n'était visiblement pas habituée à recevoir des soins magiques et Dinenda put sentir sa détresse face aux étranges sensations qui parcouraient son corps, notamment sa patte avant gauche. Seules les paroles et la présence de l'elfe parvinrent à lui faire conserver son calme jusqu'à ce que tout cesse. Elle renifla alors furieusement sa patte, se demandant probablement où avaient disparu la gêne et la douleur, avant de faire quelques pas hésitants. Constatant qu'elle était à nouveau pleinement libre de ses mouvements, elle fit plusieurs fois le tour de la cabane au petit trot avant de s'ébrouer et de s'asseoir au niveau de la porte... Il était bientôt temps de retourner à la "civilisation"...




PARCHEMIN

Darasha:
En parfaite santé

écrit par: Dinenda Lundi 29 Juin 2015 à 17h36
En regardant Dharasha marcher en regardant tour à tour sa patte et l’ensorceleur, Dinenda ressenti la surprise et une certaine incompréhension dans l’esprit de sa celle qui maintenant serait sa compagne pendant toute sa vie. Il se surprit à sourire et s’amusa gentiment du regard que la cooshee lui lançait. Mais au final, tout cela sembla bien vite oublié par la créature magique. Elle n’avait plus mal et cela lui allait très bien comme ça.

Dharasha semblait déjà prête à sortir et à affronter le monde extérieur. Mais le cheminement qui allait la lier définitivement à l’ensorceleur n’était pas encore achevé. Il allait falloir maintenant user de magie pour que les changements s’opèrent sur elle-même, mais aussi sur l’Innatho. Dha rasha allait devenir plus résistante, plus puissante, elle saurait esquiver davantage les attaques qui seraient dirigées sur elle et son esprit serait capable de pouvoir communiquer avec celui de Dinenda. Quant à l’ensorceleur, il bénéficierait également de quelques avantages lorsque Dharasha serait près de lui. Et avec un peu de chance, tous les deux pourraient même communiquer ensemble. Si la cooshee avait un air intelligent, bientôt elle le serait réellement et bien plus que les autres membres de sa race. Suffisamment pour pouvoir communiquer intelligiblement et les relations entre elle et Dinenda iraient bien au-delà de celles qui pouvaient unir un chien et son maître.




L’Innatho commença les incantations qui allaient permettre ce rapprochement mystique et qui allaient les faire basculer, lui et elle, vers quelque chose de complètement inconnu, pour lui et pour la molosse elfique aussi. Dinenda laissa son être entrer au diapason avec la nature et les forces magiques qui la parcouraient. Comme à chaque fois que l’elfe lunaire en appelait à la magie profane, il faisait appel sans le savoir réellement à l’héritage draconique qui coulait dans ses veines. L’elfe se fit plus petit, laissant la place au dragon. Dharasha avait connu le Teu’Tel’Quess, l’ensorceleur et le barbare. Maintenant, elle allait connaître la dernière facette du Gardien des Mystères. Avant que sa conscience ne le quitte, Dinenda tenta de rassurer la cooshee.

La voix de l’elfe quitta le ton clair, presque cristallin pour devenir plus profonde, plus grave presque caverneuse. Les accents chantants de l’espuar laissèrent la place aux sonorités plus racleuse, dure et sifflante du draconien. Le regard émeraude de l’elfe lunaire se muât et les yeux de l’innatho prirent l’aspect de ceux d’un reptile. Une pupille étirée verticalement et le reste des yeux avait prit une teinte dorée pailleté de noir. Mais ce fut tout. Contrairement à lorsqu’il entrait en rage, Dharasha ne vit pas les traits du visage de Dinenda se tendre en quelque chose de bestial, et ses muscles de doublèrent pas de volume sous l’effet de la rage draconique. Dinenda était d’un calme olympien et poursuivit son incantation comme si rien n’avait changé. Sa respiration, tous les pores de sa peau s’imprégnaient des ondes pulsant des forces magiques qui parcouraient la nature et qui la faisait vivre tout autant qu’elle fournissait la toile en énergie. Chaque particule d’énergie qui pénétrait le corps de l’ensorceleur se retrouvait catalysée pour former le sortilège qui allait donner tel ou tel effet sur la molosse elfique ou sur l’ensorceleur lui-même. Et l’énergie magique ainsi libérée retournait alimenter le flux d’énergie, si bien que le cycle infini se poursuivrait comme cela jusqu’à la fin des temps. C’était tout du moins ce que pensait l’Innatho. Pour Dharasha, si l’aspect extérieur de Dinenda avait changé, son esprit était toujours le même et les pensées bienveillantes à son égard étaient toujours là.

Dinenda avait maintenant perdu à nouveau le fil du temps. Le dragon et sa magie avait prit la place et rien ne le perturberait jusqu’à la fin du processus qui ferait de Dharasha son familier et de Dinenda l’ensorceleur qui veillerait à jamais sur elle.


.osceosutëp osd iosp ei osraceos ,ëhsërëhD osllosb osceosutëp osd iosp ei osraceos -

écrit par: Thorbjörn Mardi 07 Juillet 2015 à 09h03
- Alors il est temps de lui apporter des nouvelles, ainsi que les notre !

Thorbjörn se devait d'envoyer un rapport aux chefs de la Compagnie des Marches pour terminer la mission qui lui avait été confié à Ashyn et lui. Terminer, la pensée résonna dans la tête du nain et n'avait pas encore penser à la fin de la mission. Et surtout que devait-il faire ? Retourner au Bastion ou attendre un ordre de mission ici ? Il se pouvait que la Compagnie ait besoin d'intervenir dans la région encore une fois, ou qu'elle ait besoin d'hommes au Marches d'Argent...

- Combien de temps faut-il pour qu'un pigeon puisse donner des nouvelles ? Et d'avoir une réponse ?

Le nain ne savait pas trop quoi faire, il aurait fallu que son ami ainsi que son supérieur hiérarchique soit de la discussion pour éclaircir le problème. Le fils de la pierre ne se sentait pas non plus de devoir attendre une réponse et devoir repartir seul jusqu'à Sundabarr, le voyage serait long et dangereux pour quelqu'un seul. Toujours est-il qu'il savait que son aide était utile dans ce village le temps d'attendre une réponse mais ça aillait dépendre de la réponse de l'édile. Si le temps allait âtre trop long, Thorbjörn prendrait la décision de repartir au Bastion quitte à devoir retrouver ce magicien qu'il l'avait téléporter pour gagner un peu de temps...

écrit par: Nob Sombreterre Samedi 11 Juillet 2015 à 15h42
Bien, il semblait donc évident qu’ils étaient arrivés trop tard pour empêcher le Zhent de mettre la main sur l’Artefact. Ce n’était pas de chance, mais au moins, cela semblait vouloir dire que le village allait retrouver la paix. La pression du Zhent dans la région allait peut être diminué également. A Orlbar, Bridie et sa famille pourrait peut-être obtenir plus de liberté dans les mois à venir.

Notre petit Hin ne voyait plus trop quoi faire. La mission initiale était de venir en aide au village et de voir de quoi il en retournait. Sans nul doute Dinenda et Nirannor allaient pouvoir informer Isorion de la situation et le village semblait tiré d’affaire, il restait donc à décider de la suite à venir. Nob se dandina quelque peu une fois qu’Artus eu fini de parler. Tuldae était un une belle et vaste forêt mais notre sagespectre ne se sentait pas à sa place dans un lieu si prestigieux. Le village d’Artus, reculé et bien isolé correspondait tout à fait au p’tit coin de bois que pouvait affectionner ceux de sa race. Il ni avait pas de communauté hin dans le coin et Nob n’était pas sur de vouloir rester indéfiniment dans ce ville mais les habitants pourraient avoir besoin d’un guérisseur dans les prochains mois et il ne lui déplaisait pas de poser son baluchon quelques temps.


-Par ma foi, je ne serais pas contre vous apporter mon aide si minime soit-elle. Bon, je ne pourrais guère vous aider à bâtir une palissade mais si vous l’accepter, je souhaiterais rester quelque temps ici. Je n’aurais aucun mal à me bâtir un petit foyer, je ne suis pas exigent et je ne prendrais pas beaucoup de place. Isolé comme l’est votre village, je pense pouvoir me rendre utile ne serais ce que pour les soins. Je peux aussi vous être utile en surveillant discrètement les alentour en cas de retour du Zhent ou d’autre chose d’ailleurs.

Oui, la décision de Nob était prise, il aurait aimé l’annoncé au préalable à Nirannor et Dinenda mais il avait agi sur une impulsion. Il se tourna vers Nirannor dans l’attente d’une réaction et ajouta.

-Mon ami, je ne sais pas vraiment ce que vous allez décider de faire. J’imagine qu’Isorion va vous demander de rentrer à moins qu’il n’ait d’autre projet ? Je pense que ma place est ici, pour un temps en tout cas.

écrit par: Chrysée Dimanche 12 Juillet 2015 à 21h31
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Huitième jour du Coeur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.

(8 martel 1373)

Lieu : Chênevraie
Temps : Froid, givre
Moment : Matin --> Fin d'après-midi

MJ

Narration : Tous


user posted imagetrus était malheureusement dans la position bien peu avantageuse de n'annoncer que de mauvaises nouvelles, ou presque. Après la confirmation de la perte de l'artefact, la réponse qu'il offrit à Thorbjörn n'était pas vraiment très satisfaisante. Envoyer un pigeon voyageur jusqu'au Bastion des Marches d'Argent n'était pas impossible mais allait prendre un temps bien trop conséquent. Non pas que les aventuriers n'étaient pas les bienvenus à Chênevraie mais Artus avait parfaitement conscience que ces derniers n'avaient pas forcément envie de s'installer à demeure...

Du moins presque tous puisque le prêtre hin semblait plutôt disposé à demeurer dans la petite communauté. L'édile en fut assez surpris mais ravi, accueillant chaleureusement ce nouveau membre. Après tout Chênevraie ne pouvait que profiter d'une telle arrivée, gagnant ainsi non seulement quelqu'un de compétent lorsqu'il était question de soins, mais aussi un être dévoué à son Dieu. Ils auraient peut-être à prendre certaines dispositions afin que Nob puisse avoir son coin à lui, voir un lieu de culte décent, mais avec les bâtiments actuellement en pleine reconstruction, cela ne poserait pas un réel problème. Yohann s'empressa de se mettre à son service afin qu'il puisse d'autant plus vite s'intégrer...

Ashyn et Thorbjörn, eux, étaient destinés à rentrer au Bastion des Marches d'Argent d'un jour à l'autre... Si un message succin pouvait fort bien être envoyé via pigeon voyageur, et arriverait certainement avant eux, ils seraient probablement attendus pour fournir un rapport bien plus détaillé sur les récents événements. Si la route n'était pas dénuée de dangers, ils seraient fort heureusement deux à la parcourir, réduisant ainsi les risques qu'ils ne disparaissent complètement corps et biens. Artus et le reste de la communauté s'empressèrent de leur offrir toute l'aide dont ils étaient capables afin de leur faciliter ce voyage, Jean leur ouvrant son échoppe...

Il en alla de même pour Nirannor et Dinenda bien qu'ils ne prennent pas la même route, eux aussi devant rentrer dans leur communauté afin de faire un rapport détaillé. Les habitants de Chênevraie qui avaient eu vent de l'occupation de la cabane de Finar par l'elfe furent assez surpris d'apprendre qu'il était parvenu à en sortir, une journée plus tard, en parfaite santé et accompagné d'un molosse particulièrement impressionnant mais parfaitement docile. L'information se répandit rapidement dans les rues et ils ne tardèrent pas à avoir un groupe d'enfants qui les suivaient à distance respectueuse, trop fascinés par Darasha pour se montrer raisonnables... Anikeï ne sembla pas gêné de partager sa popularité auprès des plus jeunes, gardant tout de même une distance prudente pour l'instant.

Le Zentharim s'était donc intéressé à Chênevraie à cause du Chaos que les nains avaient jalousement gardé, sachant qu'ils auraient quelque chose à en tirer. L'occupation fut douloureuse mais, fort heureusement, relativement courte puisque le signal du départ avait été donné dès que l'artefact avait été collecté... Artefacts dont on savait malheureusement peu, les informations sur sa nature et ses pouvoirs s'étant perdues au fil des générations, hormis qu'il semblait avoir un lien avec les dragons. Cela laissait beaucoup de questions encore en suspens et avait créé de nouveaux sujets d'inquiétude mais, au moins, Chênevraie était-elle désormais libre, n'ayant plus aucun intérêt aux yeux du Zentharim. Ses habitants pourraient reprendre une vie « normale » une fois les dernières traces de l'occupation effacées, plus avisés, plus expérimentés et plus forts de nouveaux alliés et d'un nouveau membre...


hrp.gif Fin ?


écrit par: Dinenda Mercredi 15 Juillet 2015 à 20h34
La connexion définitive entre les deux êtres avait finie par se réaliser. Elle avait été basé sur un respect mutuel, dans la douceur et la complicité, aussi Dinenda était-il heureux de se dénouement et il le sentait, Dharasha était heureuse aussi. Lorsqu’il sortit de la cabane après avoir prit un repos bien mérité, le jour s’était levé.

Dehors, il se format rapidement une petite assemblée autour de la Cooshee. Et malgré lui, Dinenda éprouvait une grande fierté pour plusieurs raison. Tout d’abord, l’animal sauvage ne l’était plus. Dès lors, la créature magique était devenue suffisamment intelligente pour pouvoir analyser son environnement de façon raisonnable et non de manière instinctive. En outre, elle pouvait se baser sur le ressenti de l’innatho et enfin, les deux compères pouvaient maintenant dialoguer ensemble. Le Gardien des Mystères avait expliqué à sa compagne ce qui allait probablement se passer, une fois qu’ils franchiraient la porte de la cabane. En fait, cela était nettement moins tendu que ce à quoi l’ensorceleur s’attendait. Il n’y avait plus d’hommes en arme, et le comité d’accueil fut même de plus sympathique.

Les enfants du village n’avait pas tardé à remarquer le molosse elfique. Il fallait bien avouer, que Dharasha ne passait pas inaperçue. Mais il y avait une petite frimousse en particulier que le Teu’Tel’Quess cherchait. Puis, alors qu’il remarqua une petite assemblée où il repéra aisément Nirannor et Anikaï ainsi que les autres compagnons de route. Et près d’eux, il y avait la petite Marie. Un franc sourire illumina le visage de Dinenda, lorsque la fillette l’aperçu et couru vers lui.


[familier]Tu vois Dharasha, c’est grâce à cette petite humaine que nous sommes ensemble maintenant. Sois gentille avec elle s’il te plait. C’est une amie.

D’elle-même Marie ralenti lorsqu’elle approcha de la cooshee et elle resta à bonne distance du molosse qui la dépassait d’une bonne tête. Ce fut Dharasha qui fit le premier pas pour aller sentir la fillette. Dinenda ferma les yeux et il ressentit ce que sa nouvelle compagne pouvait sentir. Il imprima l’image olfactive de Marie et se mit à rire doucement. Un monde nouveau s’ouvrait à eux et s’était incroyable.

- Alae Marie, tu vas bien mon amie ? Je te présente Dharasha. [familier] Dharasha, je te présente Marie.

La petite fille en confiance laissa naturellement ses mains entrer en contact avec la fourrure de la créature magique. Dinenda ne sentant aucune tension chez sa compagne, il poursuivit son chemin jusqu’à Nirannor. Marie et la cooshee prirent la suite de l’elfe lunaire pour rejoindre le petit groupe.

- Alae mon frère, alors on part ? Je suis désolé, si je n’ai pas été très utile ici. Mais, je n’ai pas perdu mon temps Nirannor. Je te présente Dharasha, elle rentre avec nous. [familier] Dharasha, voici mon grand ami, mon frère Nirannor et son petit compagnon là, c’est Anikaï. Nous devons veiller sur eux, et ils veilleront sur nous. Ha oui, et on ne mange pas le chien.

Dharsha s’approcha de l’humain pour le renifler. Encore une fois, Dinenda ferma les yeux et se concentra sur l’empreinte olfactive que la cooshee partageait avec lui. Il pu même entendre les battements du cœur de son ami.

- Mon vieux Nirannor, tu pues, si tu savais. Le prend pas mal hein, je t’expliquerai tout ça.

Et l’elfe lunaire éclata de rire. Cela faisait longtemps que l’ensorceleur n’avait pas été d’une humeur aussi joyeuse. Le dragon, les transformations, tout cela était loin de son esprit présentement.


L’ensorceleur prit le temps de saluer l’édile et ceux qui se trouvaient là. Puis vint le moment de la séparation. Avec la population de Chênevrai d’abord et Nob Sombreterre qui visiblement avait choisi d’élire domicile ici. Dinenda le regretta, Nob aurait été un atout certain pour les habitants de Thüldae. Mais, il fallait bien l’avouer, ses talents seraient probablement encore plus utile en ce lieu reculé. Dinenda mit un genoux à terre, et posa sa main gauche sur l’épaule du halfelin.


- Eau pure et rire léger, mon ami. Ce fut un honneur de partager ces moments là à tes côtés. Si Chênevrai en a besoin, n’hésite pas à faire appel à la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Et s’il y avait à nouveau du mouvement, prévient nous. Je te souhaite le meilleur M’Ethar. Puisse Corellon Larethian veiller aussi sur toi.

Puis ce fut avec Ashyn et Thorbjörn qu’il fallait se dire adieu. Mais pour l’elfe lunaire c’était plus compliqué avec eux. Il se voyait mal les abandonner en pleine forêt. Non pas qu’il douta de la capacité de l’humain et du nain à se sortir de n’importe quel guêpier. Mais l’elfe lunaire aurait eut l’esprit plus tranquille s’ils avaient accepté d’être raccompagné à Eauforte. Mais il fallait bien l’admettre, l’heure de la croisée des chemins était arrivée.

- Eau pure et rire légers les amis. Je vous souhaite bonne route, jusqu’au Bastion. Les dessins des dieux sont impénétrables, qui sait ce que l’avenir nous réserve. Le Seigneur de la Seldarine vous garde. Ha et passez bien le bonjour à Neffalasièl. Dites lui qu'elle est la bienvenue à Thüldae, lorsqu'elle le souhaite, et vous aussi.

Puis, tournant le dos le Teu’Tel’Quess avança vers la Haute-Forêt, vers Thüldae et vers Tasia. A ses côtés, une formidable cooshee avançait aussi. Dinenda attendit que Nirannor le rejoigne.

- T’as rien à manger ? Je n’ai rien avalé depuis la nuit précédente et je meurs de faim. [familier]Dharasha, vas-y ma belle. Vas chasser, tu aussi faim moi, que je le sens.

écrit par: Ashyn Futhvuer Jeudi 16 Juillet 2015 à 14h21
Le roublard avait été distant un moment. Penser les blessés, ressentir le mal qui avait été fait au village, prier les morts, mais aussi sentir le vent d'espoir et de changement avait été l'un des moments les plus intenses de sa vie, assurément. Vie, dont la signification venait de s'enrichir une fois de plus à ses yeux.

Veiller tout la nuit sur les blessés lui avait permis d'entrer dans un état de transe, de songe éveillé, intercoupé de temps à autre par quelques gémissements ou ronflement de ses compagnons de chambrée. Le Shaarien avait exploré de nombreux chemins, mentalement, comme si son esprit, libre, allait sillonner librement Faerun alors que son corps restait inerte à Chênevraie.

Non sans peine, au premier rayon de soleil, l'esprit revint au corps. Le roublard ouvrit les yeux sur un monde nouveau, comme au premier jour de sa vie. Sa décision était prise : de grands projets l'attendaient, qui changeraient le déroulement du reste de son existence.

Il se leva et après avoir apporté une aide matinale aux blessés, changer un pansement, apporter de l'eau fraîche, il fit un tour dans le village dans la fraîcheur du levant.


Il prévoyait de rester quelques jours dans le village, pour continuer et finir ce qui avait été commencé, et s'assurer de la bonne guérison de l'édile et des habitants. Malgré les solides gaillards dont le village disposait, de l'aide serait toujours la bienvenue pour ériger la fin de la palissade et remettre la bourgade définitivement sur pieds. Sa présence allierait l'utile à l'agréable : il espérait découvrir un peu plus de cet endroit et de sa forêt avoisinante, voire découvrir quelques feuilles ou baies locales ; les habitants seraient de bonne aide à ce propos.

Il en profiterait aussi pour visiter l'échoppe du coin pour remettre à neuf son inventaire, tout en se débarrassant de ce qui ne lui était pas utile pour le voyage de retour. Il espérait que Thorbjörn s'accommoderait de ce petit contre-temps avant de rejoindre leurs pénates communes.


Vint le moment des adieux provisoires avec ses amis d'aventures. Ashyn préférait de loin les grands banquets jusqu'à la mi-nuit pour souhaiter bonne route, et laisser les départants partir à leurs aises le lendemain lorsqu'il dormirait toujours. De toute évidence, l'humeur était à la sobreté ; il se contenta de quelques phrases simples, un câlin aux deux nouveaux compagnons des sylvestres, et d'une paire de souvenirs de départ.


- Nirannor, Dinenda, prenez ma boite à épices. J'ai coutume d'offrir un banquet en guise de cérémonie de départ. Faites le donc avec les vôtres que vous n'avez pas vu depuis longtemps. Puissent ces épices vous apporter un peu de bonheur. Le Shaarien rajouta. "Je vous engage à me faire savoir si votre coin de forêt produit de beaux produits de cette sorte. Il se pourrait que je revienne pour en constater moi-même la qualité."

Il se tourna vers Nob.

- Quant à toi, Nob, reçoit cet anneau de la Compagnie des Marches. Il tendit sa chevalier de la phalange de l'Aigle."Au nom de Hannibal Caliban, je te remercie d'avoir prolongé d'un peu la vie de Artus Laquefort."

Il sourit et attendit que ses compagnons soient hors de vue pour s'en retourner à ses occupations.

écrit par: Nirannor Vendredi 17 Juillet 2015 à 07h31
Le rôdeur récupéra donc sa commande auprès du marchand et rejoignit ensuite ses compagnons, sans avoir préalablement équipé Anikeï de ses nouvelles parures. Le chien montra quelques réticences à les endosser mais son maître réussissait à le convaincre grâce à des caresses et à deux ou trois morceaux de viande séchée dont le canidé raffolait.

Nirannor rencontra d'abord le sagespectre. Ce dernier lui fit part de son intention de rester au village pour un certain temps. L'humain fut étonné de sa décision et ne put s'empêcher de le montrer.


-Et bien voilà une nouvelle bien étonnante, mon ami. Je n'aurai pas parié une pièce d'or que tu resterais ici. Peut-être as-tu rencontré l'âme sœur ? lança-t-il en plaisantant, mais voyant qu'il débordait sur la vie privé du petit être, le Chondathien se rattrapa.

- Pardon, je suis trop curieux. Sache que j'ai été heureux de te rencontrer et j'espère qu'un jour nous nous reverrons.

Nirannor lui tendit une main chaleureuse pour un dernier au revoir. C'est à ce moment là que son frère gardien apparu et qu'Anikeï releva les babines tout en hérissant les poils de son dos. Le rôdeur, par réflexe, tint son chien par le collier pour éviter que ce dernier ne saute sur le monstre se trouvant aux côtés de Dinenda mais il ne put empêcher de montrer lui aussi sa surprise.

-Mais qu'est-ce donc que tu nous ramènes ici ?

L'elfe lunaire anticipa toutes les autres questions de son ami et présenta sereinement son nouveau compagnon. Nirannor se laissa approcher par Dharasha avec un peu d'appréhension, surtout quand il vit Dinenda fermer les yeux.

-Tu le contrôles bien, hein ?

Mais quand son frère se mit à rire après des mots déplaisants, Nirannor compris les liens forts qu'unissaient le Teu’Tel’Quess et la cooshee.
Puis ce fut les au revoir aux représentants de la compagnie des marches. Le cadeau que leur offrit le roublard dérouta le rôdeur. Comment le Shaarien pouvait se séparer de cette boîte à épices ? Elle représentait à elle seule tant de sa vie. Il comprit dans ce geste, toute l'amitié de cet homme envers les gardiens sylvestres.


-Avec cette boîte, Ashyn, c'est un peu de toi que nous emmenons dans notre forêt. Et même si certains de ces épices ont un goût piquant, ils scelleront une amitié sincère et franche entre nous. Lathandre te garde mon ami, au plaisir de te revoir.

Les adieux terminés, les deux gardiens sylvestres, accompagnés de leur compagnon animal, prirent la direction du Saule Argenté.